- agcNiveau 9
Rendash : pour bien connaître le milieu hospitalier, je peux affirmer qu'il est courant de déborder sur les fins de service. D'ailleurs, cela devient de plus en plus fréquent, avec pour eux aussi un alourdissement de la charge de travail malheureusement. Le personnel hospitalier déplore cela tout comme nous enseignant mais il est difficile de dire au malade " désolée, je m'arrête là car j'ai fini mon service". Je trouve aussi que c'est tout aussi ridicule qu'un enseignant qui répondrait systématiquement à toute demande à la fin d'un cours, désolé j'ai fini donc attendez le cours suivant.
- ProvençalLeGauloisExpert
Rendash, ça c'est quand ça se passe bien.
Ma sœur a un service de 7h30 à 19h30, dans les faits, elle n'arrive jamais à partir avant 19h45 et souvent c'est plutôt 20h. Et pareil pour son infirmière (elle est aide-soignante).
Alors elle débute, elle apprendra peut-être à laisser les patients en plan à 19h30 avec le temps mais j'ai des doutes.
Donc l'imaginer avec son manteau et son sac à 19h30 prête à partir sur les starting-blocks, ça prête à sourire.
Ma sœur a un service de 7h30 à 19h30, dans les faits, elle n'arrive jamais à partir avant 19h45 et souvent c'est plutôt 20h. Et pareil pour son infirmière (elle est aide-soignante).
Alors elle débute, elle apprendra peut-être à laisser les patients en plan à 19h30 avec le temps mais j'ai des doutes.
Donc l'imaginer avec son manteau et son sac à 19h30 prête à partir sur les starting-blocks, ça prête à sourire.
- agcNiveau 9
Volubilys a écrit:bha, quand elle a fini son travail, l'infirmière rentre bien chez elle, non? elle n'a pas a en plus attendre le défilé des patients qui aurait peut-être une truc à lui dire après son boulot, si?
Mon travail, c'est les élèves, quand je rends les enfants aux parents, j'ai officiellement terminé mon job.
Sur ce, je vous laisse entre vous.
Bonne nuit
Oui, quand elle a fini son travail, elle rentre chez elle. Mais il y a souvent un léger décalage entre fin du travail et fin du service.
- roxanneOracle
Tout à fait, et je remercie Maîkresse et les autres PE pour leurs interventions mesurées.ProvençalLeGaulois a écrit:C'est dommage, la discussion avait repris un ton beaucoup plus cordial, avec notamment des PE qui avancent des arguments bien plus mesurés et de façon bien moins désagréable.
Vous n'êtes même pas capable d'admettre que vous avez écrit une ânerie sur un métier que vous ne connaissez pas du tout...
- agcNiveau 9
J'ai pris sciemment l'exemple des professions médicales car je trouve que nos métiers se rapprochent sur plusieurs points. Mais je pense que ce constat peut s'appliquer à bon nombre de profession.
- RendashBon génie
ProvençalLeGaulois a écrit:Rendash, ça c'est quand ça se passe bien.
Ma sœur a un service de 7h30 à 19h30, dans les faits, elle n'arrive jamais à partir avant 19h45 et souvent c'est plutôt 20h. Et pareil pour son infirmière (elle est aide-soignante).
Alors elle débute, elle apprendra peut-être à laisser les patients en plan à 19h30 avec le temps mais j'ai des doutes.
Donc l'imaginer avec son manteau et son sac à 19h30 prête à partir sur les starting-blocks, ça prête à sourire.
Sans aucune hésitation, je dirais que c'est parce que la relève avec l'équipe de nuit est mal ficelée et hors temps de service. Je mise ma dernière clope là-dessus. C'est illégal, il faudrait aller râler. On l'avait fait, on avait eu gain de cause, les relèves avaient ensuite été organisées sur le temps de service, ce qui permettait aux personnels de quitter à l'heure.
On avait même eu la consigne expresse de quitter le service à l'heure : en cas de souci, on refilait le bouzingue à l'équipe du soir, ou de nuit, selon le créneau.
edit : surtout sur une organisation en douze heures!
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéeC9Niveau 8
Volubilys a écrit:
Soudain me revient en mémoire la phrase du chef de la FCPE :
"Le prof est au service des parents comme la caissière au service du client"
Et personne ne lui est rentré dedans ? Parce que là, franchement...
- Thalia de GMédiateur
Il en a beaucoup été question ici.Cactus29 a écrit:Volubilys a écrit:
Soudain me revient en mémoire la phrase du chef de la FCPE :
"Le prof est au service des parents comme la caissière au service du client"
Et personne ne lui est rentré dedans ? Parce que là, franchement...
Fin du HS
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- NitaEmpereur
agc a écrit:Rendash : pour bien connaître le milieu hospitalier, je peux affirmer qu'il est courant de déborder sur les fins de service. D'ailleurs, cela devient de plus en plus fréquent, avec pour eux aussi un alourdissement de la charge de travail malheureusement. Le personnel hospitalier déplore cela tout comme nous enseignant mais il est difficile de dire au malade " désolée, je m'arrête là car j'ai fini mon service". Je trouve aussi que c'est tout aussi ridicule qu'un enseignant qui répondrait systématiquement à toute demande à la fin d'un cours, désolé j'ai fini donc attendez le cours suivant.
Ah ? Moi j'en connais.
Vous voulez savoir dans quel hôpital ?
Je signale aux parents d'élèves qui me liraient que je refuserai systématiquement d'accorder un entretien au débotté, et que je comprends que les PE en maternelle trouvent rageant que sous prétexte que les infirmiers font ci ou ça (généralisation abusive, et analogie non pertinente) elles/ils peuvent s'asseoir sur leur vie perso.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- RendashBon génie
agc a écrit:Rendash : pour bien connaître le milieu hospitalier, je peux affirmer qu'il est courant de déborder sur les fins de service. D'ailleurs, cela devient de plus en plus fréquent, avec pour eux aussi un alourdissement de la charge de travail malheureusement. Le personnel hospitalier déplore cela tout comme nous enseignant mais il est difficile de dire au malade " désolée, je m'arrête là car j'ai fini mon service". Je trouve aussi que c'est tout aussi ridicule qu'un enseignant qui répondrait systématiquement à toute demande à la fin d'un cours, désolé j'ai fini donc attendez le cours suivant.
Pour y avoir bossé pendant presque une décennie, je maintiens ce que j'ai affirmé plus tôt. Sans évidemment nier que, lorsque l'organisation est défaillante ou qu'un problème ponctuel se pose (ce que j'ai évoqué), les personnels puissent être contraints de déborder de leur temps de service. Simplement, c'est un dysfonctionnement, voilà tout. Et personne n'osera affirmer que c'est normal. C'est bien le cœur du sujet : c'est anormal.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- BalthamosDoyen
Existe- t- il un juste milieu entre "je me casse à 16h30 avec pertes et fracas" et "je suis corvéable à merci, au service des parents" ?
Ne partez pas du principe que tout les parents sans exception des élèves de la classe (environ 30 x 2 ) viennent chaque soir demander 2 min la maîtresse... ou alors nous ne vivons définitivement pas dans le même monde.
Ne partez pas du principe que tout les parents sans exception des élèves de la classe (environ 30 x 2 ) viennent chaque soir demander 2 min la maîtresse... ou alors nous ne vivons définitivement pas dans le même monde.
_________________
- Spoiler:
- Ma'amÉrudit
Balthamos a écrit:Existe- t- il un juste milieu entre "je me casse à 16h30 avec pertes et fracas" et "je suis corvéable à merci, au service des parents" ?
Ne partez pas du principe que tout les parents sans exception des élèves de la classe (environ 30 x 2 ) viennent chaque soir demander 2 min la maîtresse... ou alors nous ne vivons définitivement pas dans le même monde.
Ben c'est ce que j'ai dit plus haut.
- roxanneOracle
Et c'est ce que tous les gens raisonnables de ce post comprennent aussi.
- BalthamosDoyen
maîtresse a écrit:Balthamos a écrit:Existe- t- il un juste milieu entre "je me casse à 16h30 avec pertes et fracas" et "je suis corvéable à merci, au service des parents" ?
Ne partez pas du principe que tout les parents sans exception des élèves de la classe (environ 30 x 2 ) viennent chaque soir demander 2 min la maîtresse... ou alors nous ne vivons définitivement pas dans le même monde.
Ben c'est ce que j'ai dit plus haut.
Oui et j'ai d'ailleurs apprécié tes interventions censées et modérées.
- Spoiler:
- Je sais, personne ne s'intéresse à ce que j'apprécie ou pas, mais c'est un forum donc j'ai le droit de dire ce que tout le monde se fout
:petitdrapeau:
- Ma'amÉrudit
Mais c'est très gentil ça !
- Réponse au Spoiler de Balthamos:
- Ah non moi ça m'intéresse !
- agcNiveau 9
Balthamos a écrit:Existe- t- il un juste milieu entre "je me casse à 16h30 avec pertes et fracas" et "je suis corvéable à merci, au service des parents" ?
Ne partez pas du principe que tout les parents sans exception des élèves de la classe (environ 30 x 2 ) viennent chaque soir demander 2 min la maîtresse... ou alors nous ne vivons définitivement pas dans le même monde.
+1
- VerduretteModérateur
Je pense également qu'un heureux compromis est possible.
Je suis en élémentaire, les échanges au portail sont forcément restreints, ne serait-ce que pour des raisons de confidentialité, et parce qu'on a forcément un oeil sur le parent et un oeil sur les enfants qui entrent ou sortent.
Pour une information ponctuelle, dans un sens ou l'autre, ça suffit.
Pour un bilan approfondi, le rendez-vous s'impose , on doit le préparer, prendre son temps.
Cela m'est arrivé de dire "ce soir, je n'ai pas le temps, j'ai rendez-vous / je dois aller chercher ma fille ... dans la mesure où habituellement je ne marchande pas mon temps, c'est toujours bien passé.
Pour ma part, ce n'est pas du tout là que je vois un "problème avec les parents contestataires".
Ce qui me pose problème, à moi personnellement en tout cas, ce sont les parents qui râlent en permanence et nous traînent dans la boue alors qu'eux mêmes ne font pas le minimum vital.
deux exemples très concrets :
- j'ai un élève qui a des troubles graves du comportement, hyper agité, violent, insolent, qui refuse de travailler, voire d'entrer en classe, frappe ses camarades, fait du bruit en permanence, constat fait par le médecin et le psy scolaires, équipe éducative à laquelle les parents ne sont pas venus, demandes de rendez-vous répétés sans réponse ... demande de consultation pédopsy sans suite ...
Les parents ont fini par accepter le rv demandé en septembre à la mi-novembre, parce qu'un collectif de parents menaçait de porter plainte pour harcèlement (leurs enfants sont frappés, insultés, ne peuvent pas travailler ...) Il a été prévu en EE que lorsqu'il empêche la classe de travailler, il est envoyé dans une autre classe. (où d'ailleurs il commence à mettre aussi le b...)
Le jour de la photo de classe, il y était, et je ne suis pas allé le chercher, et là, le père a su me faire un foin d'enfer. (C'est cruel, c'est violent , pauvre petit, ça l'a fait pleurer ... )
Autre enfant pas de ma classe, que j'ai alpagué en récré. A ma demande d'explications il se met à m'aboyer dessus avec un air bien insolent, les mains dans les poches, et je lui dis de changer d'attitude en lui disant notamment : "cesse de te tenir comme une racaille".
La mère furibarde appelle la direction ... j'ai "insulté" son fils (qui pour faire bonne mesure a ajouté que je lui avais promis un avenir de dealer ... là, il invente purement et simplement).
Et on vient me dire que l'inspection pourrait s'émouvoir de ce "terme" que je n'aurais pas dû prononcer ... me demander des comptes ...
Laquelle inspection ne "s'émeut" absolument pas des comptes-rendus d'équipe éducative concernant mes deux "barges", celui cité plus haut et un autre qui se prend alternativement pour un chien (aboie en classe, se promène à 4 pattes, mord .. la seule chose qu'il n'a pas encore faite, c'est lever la patte sur mon bureau) et pour un pokémon, parle tout seul, envoie promener le médecin scolaire qui lui demande de venir ("Même pas en rêve") et la directrice "je vais appeler ta mère " , réponse "Je m'en fous".
Tout le problème est là : au nom d'une soi-disant "bienveillance" sirupeuse (et dans ce cas imméritée) on ménage excessivement les parents qui ont tous les droits, au détriment de personnels qui s'épuisent, perdent toute estime d'eux-mêmes et toute envie d'enseigner dans ces conditions (alors même qu'ils aiment enseigner). Je ne comprends pas cette option prise par notre hiérarchie, je ne l'explique que par une lâcheté et une hypocrisie sans nom, et cela me met très en colère.
Je suis en élémentaire, les échanges au portail sont forcément restreints, ne serait-ce que pour des raisons de confidentialité, et parce qu'on a forcément un oeil sur le parent et un oeil sur les enfants qui entrent ou sortent.
Pour une information ponctuelle, dans un sens ou l'autre, ça suffit.
Pour un bilan approfondi, le rendez-vous s'impose , on doit le préparer, prendre son temps.
Cela m'est arrivé de dire "ce soir, je n'ai pas le temps, j'ai rendez-vous / je dois aller chercher ma fille ... dans la mesure où habituellement je ne marchande pas mon temps, c'est toujours bien passé.
Pour ma part, ce n'est pas du tout là que je vois un "problème avec les parents contestataires".
Ce qui me pose problème, à moi personnellement en tout cas, ce sont les parents qui râlent en permanence et nous traînent dans la boue alors qu'eux mêmes ne font pas le minimum vital.
deux exemples très concrets :
- j'ai un élève qui a des troubles graves du comportement, hyper agité, violent, insolent, qui refuse de travailler, voire d'entrer en classe, frappe ses camarades, fait du bruit en permanence, constat fait par le médecin et le psy scolaires, équipe éducative à laquelle les parents ne sont pas venus, demandes de rendez-vous répétés sans réponse ... demande de consultation pédopsy sans suite ...
Les parents ont fini par accepter le rv demandé en septembre à la mi-novembre, parce qu'un collectif de parents menaçait de porter plainte pour harcèlement (leurs enfants sont frappés, insultés, ne peuvent pas travailler ...) Il a été prévu en EE que lorsqu'il empêche la classe de travailler, il est envoyé dans une autre classe. (où d'ailleurs il commence à mettre aussi le b...)
Le jour de la photo de classe, il y était, et je ne suis pas allé le chercher, et là, le père a su me faire un foin d'enfer. (C'est cruel, c'est violent , pauvre petit, ça l'a fait pleurer ... )
Autre enfant pas de ma classe, que j'ai alpagué en récré. A ma demande d'explications il se met à m'aboyer dessus avec un air bien insolent, les mains dans les poches, et je lui dis de changer d'attitude en lui disant notamment : "cesse de te tenir comme une racaille".
La mère furibarde appelle la direction ... j'ai "insulté" son fils (qui pour faire bonne mesure a ajouté que je lui avais promis un avenir de dealer ... là, il invente purement et simplement).
Et on vient me dire que l'inspection pourrait s'émouvoir de ce "terme" que je n'aurais pas dû prononcer ... me demander des comptes ...
Laquelle inspection ne "s'émeut" absolument pas des comptes-rendus d'équipe éducative concernant mes deux "barges", celui cité plus haut et un autre qui se prend alternativement pour un chien (aboie en classe, se promène à 4 pattes, mord .. la seule chose qu'il n'a pas encore faite, c'est lever la patte sur mon bureau) et pour un pokémon, parle tout seul, envoie promener le médecin scolaire qui lui demande de venir ("Même pas en rêve") et la directrice "je vais appeler ta mère " , réponse "Je m'en fous".
Tout le problème est là : au nom d'une soi-disant "bienveillance" sirupeuse (et dans ce cas imméritée) on ménage excessivement les parents qui ont tous les droits, au détriment de personnels qui s'épuisent, perdent toute estime d'eux-mêmes et toute envie d'enseigner dans ces conditions (alors même qu'ils aiment enseigner). Je ne comprends pas cette option prise par notre hiérarchie, je ne l'explique que par une lâcheté et une hypocrisie sans nom, et cela me met très en colère.
- RogerMartinBon génie
Verdurette: pour avoir vu un cas similaire à ce que tu décris, je compatis, car nous n'avons rien pu faire en tant que parents pour aider les PE.
Je trouve surtout que l'institution est finalement assez injuste dans son accueil des élèves qui présentent des comportements atypiques. Certains parents savent jouer du système et coincent les équipes pédagogiques dans des situations impossibles (comme celles que tu décris), d'autres se mettent en quatre pour obtenir les AVS nécessaires à l'accueil de leur enfant, et ce que j'ai vu hélas c'est que l'incurie des premiers, ce sont les parents "honnêtes" qui en pâtissent.
Les équipes échaudées par des situations comme celles que tu décris mettent des bâtons dans les roues par la suite, et de l'extérieur c'est terrible.
Dans l'école où était mon fils, j'ai vu un gamin autiste écarté alors qu'il ne posait pas tant de problèmes que ça aux dires mêmes de l'équipe, mais chacune des plaintes ou remarques des enseignants était entendue et presque exagérée par les parents qui ne voulaient pas qu'on prenne leur gosse en grippe, tandis qu'une famille avec plusieurs mômes extrêmement agressifs se contentait de laisser pisser le mérinos et déposait les paquets tous les matins à l'école sans se soucier de quoi que ce soit.
On ne peut pas dire qu'ils étaient contestataires, ils se contentaient de laisser les différentes instances se débattre dans le vide. Des artistes
(fin du HS)
En revanche, certains parents venaient voir les parents élus au conseil d'école pour chercher à faire annuler des punitions, etc. J'ai toujours essayé de calmer le jeu et en général ça a marché, le plus souvent si on ne jette pas d'huile sur le feu les parents se calment, mais c'est clair que selon les parents élus ça peut délirer pas mal (on avait beau essayer de ne pas prendre de dingues sur notre liste, parfois le mal ne se déclarait pas clairement en début d'année -- et il n'y avait pas qu'une liste).
Je vois le même jeu au collège, et je suis toujours fascinée par le fait que les parents qui réclament le plus de passe-droits disciplinaires pour leurs gosses arrivent souvent à leurs fins, ne serait-ce que parce qu'ils y passent un temps et une énergie infinis.
Je trouve surtout que l'institution est finalement assez injuste dans son accueil des élèves qui présentent des comportements atypiques. Certains parents savent jouer du système et coincent les équipes pédagogiques dans des situations impossibles (comme celles que tu décris), d'autres se mettent en quatre pour obtenir les AVS nécessaires à l'accueil de leur enfant, et ce que j'ai vu hélas c'est que l'incurie des premiers, ce sont les parents "honnêtes" qui en pâtissent.
Les équipes échaudées par des situations comme celles que tu décris mettent des bâtons dans les roues par la suite, et de l'extérieur c'est terrible.
Dans l'école où était mon fils, j'ai vu un gamin autiste écarté alors qu'il ne posait pas tant de problèmes que ça aux dires mêmes de l'équipe, mais chacune des plaintes ou remarques des enseignants était entendue et presque exagérée par les parents qui ne voulaient pas qu'on prenne leur gosse en grippe, tandis qu'une famille avec plusieurs mômes extrêmement agressifs se contentait de laisser pisser le mérinos et déposait les paquets tous les matins à l'école sans se soucier de quoi que ce soit.
On ne peut pas dire qu'ils étaient contestataires, ils se contentaient de laisser les différentes instances se débattre dans le vide. Des artistes
(fin du HS)
En revanche, certains parents venaient voir les parents élus au conseil d'école pour chercher à faire annuler des punitions, etc. J'ai toujours essayé de calmer le jeu et en général ça a marché, le plus souvent si on ne jette pas d'huile sur le feu les parents se calment, mais c'est clair que selon les parents élus ça peut délirer pas mal (on avait beau essayer de ne pas prendre de dingues sur notre liste, parfois le mal ne se déclarait pas clairement en début d'année -- et il n'y avait pas qu'une liste).
Je vois le même jeu au collège, et je suis toujours fascinée par le fait que les parents qui réclament le plus de passe-droits disciplinaires pour leurs gosses arrivent souvent à leurs fins, ne serait-ce que parce qu'ils y passent un temps et une énergie infinis.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- nitescenceÉrudit
agc a écrit:Rendash : pour bien connaître le milieu hospitalier, je peux affirmer qu'il est courant de déborder sur les fins de service. D'ailleurs, cela devient de plus en plus fréquent, avec pour eux aussi un alourdissement de la charge de travail malheureusement. Le personnel hospitalier déplore cela tout comme nous enseignant mais il est difficile de dire au malade " désolée, je m'arrête là car j'ai fini mon service". Je trouve aussi que c'est tout aussi ridicule qu'un enseignant qui répondrait systématiquement à toute demande à la fin d'un cours, désolé j'ai fini donc attendez le cours suivant.
Je trouve cet argument assez naze : ce n'est pas parce que ce qui se passe à l'hôpital est malheureux qu'on doit se conduire partout pareil ! Ce n'est pas à l'école de s'aligner sur l'hôpital, c'est à l'hôpital de chercher à s'aligner sur l'école...
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- roxanneOracle
Sinon, la maîtresse vient de m'appeler, il a fait une réaction en préparant la galette. Donc, là, je l'ai à la maison, la nounou ne veut pas le prendre, je suis marquée absente au lycée et je dois trouver un médecin pour faire un certificat. Je suis un peu en colère car ce matin, je leur avais dit de faire attention même en préparant.
- BalthamosDoyen
roxanne a écrit:Sinon, la maîtresse vient de m'appeler, il a fait une réaction en préparant la galette. Donc, là, je l'ai à la maison, la nounou ne veut pas le prendre, je suis marquée absente au lycée et je dois trouver un médecin pour faire un certificat. Je suis un peu en colère car ce matin, je leur avais dit de faire attention même en préparant.
C'est ça qui arrive aux parents contestataires.
Il faut toujours se faire bien voir de la maitresse
- Spoiler:
- Courage pour ta journée galère.
J'espère que ton chef est compréhensif et que ton petit va vite se remettre
- RendashBon génie
nitescence a écrit:agc a écrit:Rendash : pour bien connaître le milieu hospitalier, je peux affirmer qu'il est courant de déborder sur les fins de service. D'ailleurs, cela devient de plus en plus fréquent, avec pour eux aussi un alourdissement de la charge de travail malheureusement. Le personnel hospitalier déplore cela tout comme nous enseignant mais il est difficile de dire au malade " désolée, je m'arrête là car j'ai fini mon service". Je trouve aussi que c'est tout aussi ridicule qu'un enseignant qui répondrait systématiquement à toute demande à la fin d'un cours, désolé j'ai fini donc attendez le cours suivant.
Je trouve cet argument assez naze : ce n'est pas parce que ce qui se passe à l'hôpital est malheureux qu'on doit se conduire partout pareil ! Ce n'est pas à l'école de s'aligner sur l'hôpital, c'est à l'hôpital de chercher à s'aligner sur l'école...
CQFD.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RosanetteEsprit éclairé
C'est plus sur l'aspect ponctuel des dépassements. Elaïna mentionnait les élèves casse-bonbons à repousser du bout de la chaussure, mais il y en a aussi des choupis qui viennent pour des conseils de lecture ou d'orientation, ou pour des choses plus personnelles. On va pas les envoyer bouler (sauf si on est très pressé) au prétexte que la journée est finie.
Pour les instit' en maternelle, je suis aussi un peu d'accord pour dire que le boulot consiste aussi à "apprendre" aux parents à devenir des parents d'élève, ça ne veut pas forcément dire leur renvoyer une image d'emmerdeur dès qu'ils posent une question, et ça ne veut certainement pas dire se laisser marcher sur les pieds.
Pour les instit' en maternelle, je suis aussi un peu d'accord pour dire que le boulot consiste aussi à "apprendre" aux parents à devenir des parents d'élève, ça ne veut pas forcément dire leur renvoyer une image d'emmerdeur dès qu'ils posent une question, et ça ne veut certainement pas dire se laisser marcher sur les pieds.
- roxanneOracle
En fait, je suis un peu agacée contre tout le monde : un peu l'école parce que le matin même, j'avais dit de faire attention ,(il n'a pas mangé mais en étalant l'œuf il en a sûrement mis dans les doigts et il s'est frotté), la nounou qui a refusé de donner le médicament alors qu'elle était à côté et qui ne veut pas le prendre à midi , le médecin qui n'a pas le temps de le voir mais qui fait un certif quand même pour enfant malade. Mais c'est la vie, c'est comme ça quand on a des enfants !Balthamos a écrit:roxanne a écrit:Sinon, la maîtresse vient de m'appeler, il a fait une réaction en préparant la galette. Donc, là, je l'ai à la maison, la nounou ne veut pas le prendre, je suis marquée absente au lycée et je dois trouver un médecin pour faire un certificat. Je suis un peu en colère car ce matin, je leur avais dit de faire attention même en préparant.
C'est ça qui arrive aux parents contestataires.
Il faut toujours se faire bien voir de la maitresse
- Spoiler:
Courage pour ta journée galère.
J'espère que ton chef est compréhensif et que ton petit va vite se remettre
- VerduretteModérateur
Juste une petite question HS : il n'a pas de PAI, ce petit bout ?
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