- User5899Demi-dieu
Je m'insurge. Durable ET équitable !Rendash a écrit:Cripure a écrit:Il suffira de reprendre vers le 25 juillet, voyons, ne soyez pas de mauvaise foichoup78 a écrit:ET on rajoute ça des cours qui sautent car journée pédagogique pour la réforme du collège, si je fais le compte des heures ratées, je vais m'énerver.
N'oubliez pas les indispensables temps de concertation nécessaires à la mise en place de la synergie qui augmentera l'efficience dans l'accompagnement des apprenants sur le chemin de leur construction citoyenne dans un vivre-ensemble durable
Pré-rentrée le 15 juillet?
- laMissSage
Bartleby : j'espère que cette hypothèse se confirmera, même si cela reste horrible de toute façon.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- User5899Demi-dieu
Parlez pour vous ! On a tiré les rois pendant trois heures l'autre jour
Que fût-ce pour un renne ?
Que fût-ce pour un renne ?
- JEMSGrand Maître
Pouvons-nous revenir au sujet initial ?
Pour le reste, il y a le flood et les topics sur la réforme.
Jems pour la modération
Pour le reste, il y a le flood et les topics sur la réforme.
Jems pour la modération
- RendashBon génie
Cripure a écrit:Parlez pour vous ! On a tiré les rois pendant trois heures l'autre jour
Que fût-ce pour un renne ?
Oui, c'est vrai que c'est valable pour deux ou trois ex, et pis Fanny. Mais je n'en vois pas d'autre
edit : Oups
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- OlympiasProphète
Oui. Je lisais ce matin qu'il leur avait interdit d'emprunter cette piste la veille.Bartleby a écrit:Je me permets un commentaire prudent, car ma soeur connaît très bien les parents du garçon décédé dans ce drame : il semble que les hypothèses de Stench soient fondées, d'après les récits des élèves : le prof a interdit aux élèves d'aller sur cette piste, parce qu'elle était fermée... mais ils sont en sports étude, très bons en ski, très sûrs d'eux, et un peu dégoûtés de se limiter aux pistes plus faciles (mais ouvertes) donc ils gueulent... quelques-uns n'obéissent pas au professeur et commencent à descendre malgré ses protestations... il les suit donc plutôt que de les laisser filer sans lui... et pendant ce temps, au-dessus d'eux, un autre groupe de touristes déclenche l'avalanche.
Si c'est bien ainsi que cela s'est passé, je trouve difficile d'incriminer le collègue.
Bref, c'est un cauchemar, et les révélations sur l'état psychologique du professeur n'impliquent rien à mes yeux (ni élément à charge, ni circonstance atténuante en cas de problème) : même déprimé, il a pu respecter les règles, non ? Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
Et dans le cadre de la filière sports études, on peut supposer que ce séjour au ski n'était pas uniquement dédié à la détente et aux vacances, enfin il me semble.... j'essaie d'être prudente !
Là il est mis en examen.
- Invité ElExpert spécialisé
Dans la dernière mise à jour de l'article, sur le Figaro, les seuls qui prennent la défense du professeur sont... des élèves: "C'est difficile lors d'une sortie ski de gérer un groupe car on s'éparpille très vite. Les décisions peuvent se prendre en quelques secondes"
Pour le reste, tout le monde lui tombe plus ou moins dessus. Les réactions des lecteurs (bon, du Fig') sont édifiantes.
Réf.: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/15/01016-20160115ARTFIG00314-avalanche-enquete-sur-la-sante-de-l-enseignant.php
Pour le reste, tout le monde lui tombe plus ou moins dessus. Les réactions des lecteurs (bon, du Fig') sont édifiantes.
Réf.: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/15/01016-20160115ARTFIG00314-avalanche-enquete-sur-la-sante-de-l-enseignant.php
- User5899Demi-dieu
Bon, sans porter de jugement, comment, à une époque aussi judiciarisée que la nôtre, accepter encore de sortir des gosses qui ne suivront scrupuleusement ni les consignes ni le responsable ? C'est sans doute triste, mais il faut voir les choses en face : les sorties sont devenues impossibles.
- micaschisteMonarque
SAMEDI 15 H 25 : le professeur d’éducation physique et sportive qui encadrait le groupe de lycéens lyonnais dont deux sont décédés dans une avalanche, mercredi après-midi, sur une piste fermée du domaine skiable de la station des Deux Alpes, a été mis en examen pour "homicides involontaires", ce samedi après-midi. (...)Ensuite entendu par la juge en présence de son avocate, le quadragénaire a donc été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer ses fonctions.
lien
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- Invité ElExpert spécialisé
Cripure a écrit:Bon, sans porter de jugement, comment, à une époque aussi judiciarisée que la nôtre, accepter encore de sortir des gosses qui ne suivront scrupuleusement ni les consignes ni le responsable ? C'est sans doute triste, mais il faut voir les choses en face : les sorties sont devenues impossibles.
Oui, j'ai fait quelques nuits blanches avant de partir en Grèce l'an dernier. Bon, j'ai emmené la crème de la crème du lycée mais quand même...
- BoubouleDoyen
Olympias a écrit:Oui. Je lisais ce matin qu'il leur avait interdit d'emprunter cette piste la veille.Bartleby a écrit:Je me permets un commentaire prudent, car ma soeur connaît très bien les parents du garçon décédé dans ce drame : il semble que les hypothèses de Stench soient fondées, d'après les récits des élèves : le prof a interdit aux élèves d'aller sur cette piste, parce qu'elle était fermée... mais ils sont en sports étude, très bons en ski, très sûrs d'eux, et un peu dégoûtés de se limiter aux pistes plus faciles (mais ouvertes) donc ils gueulent... quelques-uns n'obéissent pas au professeur et commencent à descendre malgré ses protestations... il les suit donc plutôt que de les laisser filer sans lui... et pendant ce temps, au-dessus d'eux, un autre groupe de touristes déclenche l'avalanche.
Si c'est bien ainsi que cela s'est passé, je trouve difficile d'incriminer le collègue.
Bref, c'est un cauchemar, et les révélations sur l'état psychologique du professeur n'impliquent rien à mes yeux (ni élément à charge, ni circonstance atténuante en cas de problème) : même déprimé, il a pu respecter les règles, non ? Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
Et dans le cadre de la filière sports études, on peut supposer que ce séjour au ski n'était pas uniquement dédié à la détente et aux vacances, enfin il me semble.... j'essaie d'être prudente !
Là il est mis en examen.
Lui, ou un de ses collègues ?
(Je ne suis que vaguement mais c'est ce que j'avais retenu d'un article.)
- ycombeMonarque
Il y avait trois professeurs d'EPS au total et 19 élèves. Si j'ai bien compris, le professeur responsable de la sortie était resté à l'hôtel avec un blessé, c'est lui qui avait dû s'opposer à l'usage de cette piste. Le mis en examen doit être un autre, celui qui accompagnait ce groupe de dix élèves aguerris.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ben2510Expert spécialisé
wanax a écrit:C'est le rapport de la tension pédagogique à la résistance pédagogique.Marcel Khrouchtchev a écrit:lisette83 a écrit:Pour les avoir connues par moi-même et par enfants interposés, ce ne sont quand même pas des séjours d'une grande intensité pédagogique !
"Intensité pédagogique" en quoi exactement? Franchement je ne comprends pas.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- VerduretteModérateur
Le professeur responsable avait refusé que le groupe emprunte la piste fermée, le mardi.
Il était à l'hôtel quand le groupe "fort" a décidé, avec le professeur incriminé (mais on ne sait pas dans quel ordre) d'enjamber le filet de sécurité qui faisait tout de même 50 mètres, et de passer outre un panneau signalant les risques d'avalanche en quatre langues. Donc en toute connaissance de cause.
Seul en week-end, c'est son problème.
En tant qu'accompagnant, si ça bien passé comme ça, c'est inexcusable.
Il était à l'hôtel quand le groupe "fort" a décidé, avec le professeur incriminé (mais on ne sait pas dans quel ordre) d'enjamber le filet de sécurité qui faisait tout de même 50 mètres, et de passer outre un panneau signalant les risques d'avalanche en quatre langues. Donc en toute connaissance de cause.
Seul en week-end, c'est son problème.
En tant qu'accompagnant, si ça bien passé comme ça, c'est inexcusable.
- atriumNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Moments bien indispensables après seulement 5 jours de classe après 15 jours de vacances et en pleine période d'avalanches... Tout va bien dans l'EN, aucun problème.lisette83 a écrit:En tout cas, en tant que parent, je suis toujours admirative des encadrants qui acceptent d'endosser tant de responsabilités pour offrir des moments de détente aux enfants.
Merci à tous les deux.
Je ne voulais pas intervenir sur ce fil. Il y a eu mort d'hommes et certains "collègues" n'hésitent pas à se lancer dans un lynchage, comme sur le fil concernant la directrice d'école accusée (et innocentée) de violences.
C'est incroyable le nombre d'enseignants qui maîtrisent tout en permanence et n'ont jamais aucun souci. Mais où se cachent-ils dans la vraie vie?
Concernant ta remarque, Cripure, elle m'a rappelé un
Ras le bol de cette dictature de la sortie scolaire et de l'irrresponsabilité qu'elle génère.
- OlympiasProphète
Certaines sorties et avec certains élèves. Je pense que certaines visites d'expositions et de musées sont très profitables.Cripure a écrit:Bon, sans porter de jugement, comment, à une époque aussi judiciarisée que la nôtre, accepter encore de sortir des gosses qui ne suivront scrupuleusement ni les consignes ni le responsable ? C'est sans doute triste, mais il faut voir les choses en face : les sorties sont devenues impossibles.
Je connais des collègues anti-sorties qui n'ont pas l'air de comprendre que c'est du travail : quand je sors mes secondes dans le quartier du Moyen Âge de la ville (nous avons une merveilleuse cathédrale gothique), c'est pour traiter le chapitre où je mêle le christianisme ET sociétés et cultures urbaines XIe-XIIIe (puisque nous avons aussi un mouvement communal au Moyen Âge). Sans parler de la célèbre ECOLE MÉDIÉVALE avec Anselme et Abelard.
Pendant des années, il était de tradition qu'un groupe d'élèves aille passer une semaine au ski avec des pris d'EPS. Ça créait pas mal de conflits :lol: :lol: parce que c'était pédagogiquement discutable.
Nous avons aussi des voyages organisés par mes collègues de langues : Italie, GB, Allemagne, Autriche, Grèce, Espagne.
- micaschisteMonarque
Le prof qui accompagnait le groupe, pris dans l'avalanche.Bouboule a écrit:Olympias a écrit:Oui. Je lisais ce matin qu'il leur avait interdit d'emprunter cette piste la veille.Bartleby a écrit:Je me permets un commentaire prudent, car ma soeur connaît très bien les parents du garçon décédé dans ce drame : il semble que les hypothèses de Stench soient fondées, d'après les récits des élèves : le prof a interdit aux élèves d'aller sur cette piste, parce qu'elle était fermée... mais ils sont en sports étude, très bons en ski, très sûrs d'eux, et un peu dégoûtés de se limiter aux pistes plus faciles (mais ouvertes) donc ils gueulent... quelques-uns n'obéissent pas au professeur et commencent à descendre malgré ses protestations... il les suit donc plutôt que de les laisser filer sans lui... et pendant ce temps, au-dessus d'eux, un autre groupe de touristes déclenche l'avalanche.
Si c'est bien ainsi que cela s'est passé, je trouve difficile d'incriminer le collègue.
Bref, c'est un cauchemar, et les révélations sur l'état psychologique du professeur n'impliquent rien à mes yeux (ni élément à charge, ni circonstance atténuante en cas de problème) : même déprimé, il a pu respecter les règles, non ? Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
Et dans le cadre de la filière sports études, on peut supposer que ce séjour au ski n'était pas uniquement dédié à la détente et aux vacances, enfin il me semble.... j'essaie d'être prudente !
Là il est mis en examen.
Lui, ou un de ses collègues ?
(Je ne suis que vaguement mais c'est ce que j'avais retenu d'un article.)
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- ForsterÉrudit
Cripure a écrit:Bon, sans porter de jugement, comment, à une époque aussi judiciarisée que la nôtre, accepter encore de sortir des gosses qui ne suivront scrupuleusement ni les consignes ni le responsable ? C'est sans doute triste, mais il faut voir les choses en face : les sorties sont devenues impossibles.
Tout à fait. En tant que professeur de langue, les parents nous prennent souvent pour des tour operators mais au moindre souci, on nous tombe dessus. Mais ce ne sont pas que les parents, la direction et l'inspection font régulièrement pression pour qu'on organise des voyages en faisant miroiter des points pour l'avancement ce qui poussent certains à accepter. Certains collègues cèdent, nos collègues d'italien et de russe disent clairement qu'ils sont obligés de faire un voyage pour garder leurs heures...
- RendashBon génie
RooMcfly a écrit:Cripure a écrit:Bon, sans porter de jugement, comment, à une époque aussi judiciarisée que la nôtre, accepter encore de sortir des gosses qui ne suivront scrupuleusement ni les consignes ni le responsable ? C'est sans doute triste, mais il faut voir les choses en face : les sorties sont devenues impossibles.
Tout à fait. En tant que professeur de langue, les parents nous prennent souvent pour des tour operators mais au moindre souci, on nous tombe dessus. Mais ce ne sont pas que les parents, la direction et l'inspection font régulièrement pression pour qu'on organise des voyages en faisant miroiter des points pour l'avancement ce qui poussent certains à accepter. Certains collègues cèdent, nos collègues d'italien et de russe disent clairement qu'ils sont obligés de faire un voyage pour garder leurs heures...
Je suis ravi que ce ne soit pas une obligation dans ma discipline. Je le fais cette année, pour voir à quoi ça ressemble et parce que le voyage m'intéresse ; c'est énormément de travail, alors même que le collègue avec qui je co-organise ça est expérimenté, efficace, et connaît bien le bazar. Mais si ça se passe mal, ou si je suis seul à organiser ça l'an prochain, tant pis, je ne le ferai pas à contre-cœur. Je plains les collègues de langues qui sont plus ou moins obligés de le faire, et qui, en plus, se prennent des réflexions désagréables à longueur de temps (entendu en CA l'an dernier : "les professeurs devraient payer leur séjour, il n'y a pas de raison qu'on leur offre des vacances". J'aurais dû filmer la réaction des collègues d'allemand et d'anglais, c'était magistral ).
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- OlympiasProphète
Les parents doivent comprendre que les voyages, les sorties culturelles qui nous demandent du travail avant, pendant et après, ne sont pas un dû. Et que la moindre des choses qu'on puisse attendre est que les élèves se tiennent correctement et respectent les consignes.
- OlympiasProphète
Dans cette situation la réaction est simple et ne peut être que celle-ci : les professeurs annulent purement et simplement leurs projets.Rendash a écrit:RooMcfly a écrit:Cripure a écrit:Bon, sans porter de jugement, comment, à une époque aussi judiciarisée que la nôtre, accepter encore de sortir des gosses qui ne suivront scrupuleusement ni les consignes ni le responsable ? C'est sans doute triste, mais il faut voir les choses en face : les sorties sont devenues impossibles.
Tout à fait. En tant que professeur de langue, les parents nous prennent souvent pour des tour operators mais au moindre souci, on nous tombe dessus. Mais ce ne sont pas que les parents, la direction et l'inspection font régulièrement pression pour qu'on organise des voyages en faisant miroiter des points pour l'avancement ce qui poussent certains à accepter. Certains collègues cèdent, nos collègues d'italien et de russe disent clairement qu'ils sont obligés de faire un voyage pour garder leurs heures...
Je suis ravi que ce ne soit pas une obligation dans ma discipline. Je le fais cette année, pour voir à quoi ça ressemble et parce que le voyage m'intéresse ; c'est énormément de travail, alors même que le collègue avec qui je co-organise ça est expérimenté, efficace, et connaît bien le bazar. Mais si ça se passe mal, ou si je suis seul à organiser ça l'an prochain, tant pis, je ne le ferai pas à contre-cœur. Je plains les collègues de langues qui sont plus ou moins obligés de le faire, et qui, en plus, se prennent des réflexions désagréables à longueur de temps (entendu en CA l'an dernier : "les professeurs devraient payer leur séjour, il n'y a pas de raison qu'on leur offre des vacances". J'aurais dû filmer la réaction des collègues d'allemand et d'anglais, c'était magistral ).
- RendashBon génie
Olympias a écrit:Dans cette situation la réaction est simple et ne peut être que celle-ci : les professeurs annulent purement et simplement leurs projets.Rendash a écrit:RooMcfly a écrit:Cripure a écrit:Bon, sans porter de jugement, comment, à une époque aussi judiciarisée que la nôtre, accepter encore de sortir des gosses qui ne suivront scrupuleusement ni les consignes ni le responsable ? C'est sans doute triste, mais il faut voir les choses en face : les sorties sont devenues impossibles.
Tout à fait. En tant que professeur de langue, les parents nous prennent souvent pour des tour operators mais au moindre souci, on nous tombe dessus. Mais ce ne sont pas que les parents, la direction et l'inspection font régulièrement pression pour qu'on organise des voyages en faisant miroiter des points pour l'avancement ce qui poussent certains à accepter. Certains collègues cèdent, nos collègues d'italien et de russe disent clairement qu'ils sont obligés de faire un voyage pour garder leurs heures...
Je suis ravi que ce ne soit pas une obligation dans ma discipline. Je le fais cette année, pour voir à quoi ça ressemble et parce que le voyage m'intéresse ; c'est énormément de travail, alors même que le collègue avec qui je co-organise ça est expérimenté, efficace, et connaît bien le bazar. Mais si ça se passe mal, ou si je suis seul à organiser ça l'an prochain, tant pis, je ne le ferai pas à contre-cœur. Je plains les collègues de langues qui sont plus ou moins obligés de le faire, et qui, en plus, se prennent des réflexions désagréables à longueur de temps (entendu en CA l'an dernier : "les professeurs devraient payer leur séjour, il n'y a pas de raison qu'on leur offre des vacances". J'aurais dû filmer la réaction des collègues d'allemand et d'anglais, c'était magistral ).
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- atriumNeoprof expérimenté
Rendash a écrit:RooMcfly a écrit:Cripure a écrit:Bon, sans porter de jugement, comment, à une époque aussi judiciarisée que la nôtre, accepter encore de sortir des gosses qui ne suivront scrupuleusement ni les consignes ni le responsable ? C'est sans doute triste, mais il faut voir les choses en face : les sorties sont devenues impossibles.
Tout à fait. En tant que professeur de langue, les parents nous prennent souvent pour des tour operators mais au moindre souci, on nous tombe dessus. Mais ce ne sont pas que les parents, la direction et l'inspection font régulièrement pression pour qu'on organise des voyages en faisant miroiter des points pour l'avancement ce qui poussent certains à accepter. Certains collègues cèdent, nos collègues d'italien et de russe disent clairement qu'ils sont obligés de faire un voyage pour garder leurs heures...
Je suis ravi que ce ne soit pas une obligation dans ma discipline. Je le fais cette année, pour voir à quoi ça ressemble et parce que le voyage m'intéresse ; c'est énormément de travail, alors même que le collègue avec qui je co-organise ça est expérimenté, efficace, et connaît bien le bazar. Mais si ça se passe mal, ou si je suis seul à organiser ça l'an prochain, tant pis, je ne le ferai pas à contre-cœur. Je plains les collègues de langues qui sont plus ou moins obligés de le faire, et qui, en plus, se prennent des réflexions désagréables à longueur de temps (entendu en CA l'an dernier : "les professeurs devraient payer leur séjour, il n'y a pas de raison qu'on leur offre des vacances". J'aurais dû filmer la réaction des collègues d'allemand et d'anglais, c'était magistral ).
On a du avoir les mêmes parents d'élèves. On est passé de "ce serait bien de faire une sortie" à "c'est obligatoire sinon t'es feignasse" pour arriver à "je fais trop d'honneur au prof en lui permettant d'emmener mon choupinet ou ma choupinette en vacances".
Les sorties scolaires ne sont obligatoires dans aucune discipline et elles ne sont jamais indispensables. Elles peuvent être utiles si elles se font à l'initiative de l'enseignant. Il n'est pas du tout prouvé que photographier la tour de Pise permette de progresser en italien et je plains les collègues qui subissent des pressions pour organiser ce genre de voyage.
En ce qui concerne le primaire, la plupart des classes transplantées n'ont aucune visée pédagogique.
Les drames ont été suffisamment nombreux depuis l'accident du passage à niveau de Celony et la responsabilité des collègues suffisamment engagée, même dans des cas plus que douteux, pour qu'on puisse dire "non".
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- BoubouleDoyen
micaschiste a écrit:Le prof qui accompagnait le groupe, pris dans l'avalanche.Bouboule a écrit:Olympias a écrit:Oui. Je lisais ce matin qu'il leur avait interdit d'emprunter cette piste la veille.Bartleby a écrit:Je me permets un commentaire prudent, car ma soeur connaît très bien les parents du garçon décédé dans ce drame : il semble que les hypothèses de Stench soient fondées, d'après les récits des élèves : le prof a interdit aux élèves d'aller sur cette piste, parce qu'elle était fermée... mais ils sont en sports étude, très bons en ski, très sûrs d'eux, et un peu dégoûtés de se limiter aux pistes plus faciles (mais ouvertes) donc ils gueulent... quelques-uns n'obéissent pas au professeur et commencent à descendre malgré ses protestations... il les suit donc plutôt que de les laisser filer sans lui... et pendant ce temps, au-dessus d'eux, un autre groupe de touristes déclenche l'avalanche.
Si c'est bien ainsi que cela s'est passé, je trouve difficile d'incriminer le collègue.
Bref, c'est un cauchemar, et les révélations sur l'état psychologique du professeur n'impliquent rien à mes yeux (ni élément à charge, ni circonstance atténuante en cas de problème) : même déprimé, il a pu respecter les règles, non ? Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
Et dans le cadre de la filière sports études, on peut supposer que ce séjour au ski n'était pas uniquement dédié à la détente et aux vacances, enfin il me semble.... j'essaie d'être prudente !
Là il est mis en examen.
Lui, ou un de ses collègues ?
(Je ne suis que vaguement mais c'est ce que j'avais retenu d'un article.)
Ce n'est pas ce que disent les collègues dans les posts juste au-dessus.
Donc déjà l'information là-dessus n'est pas comprise de la même façon par les intervenants de ce fil.
- TazonNiveau 9
Olympias a écrit:
Certaines sorties et avec certains élèves. Je pense que certaines visites d'expositions et de musées sont très profitables.
Je connais des collègues anti-sorties qui n'ont pas l'air de comprendre que c'est du travail : quand je sors mes secondes dans le quartier du Moyen Âge de la ville (nous avons une merveilleuse cathédrale gothique), c'est pour traiter le chapitre où je mêle le christianisme ET sociétés et cultures urbaines XIe-XIIIe (puisque nous avons aussi un mouvement communal au Moyen Âge). Sans parler de la célèbre ECOLE MÉDIÉVALE avec Anselme et Abelard.
Pendant des années, il était de tradition qu'un groupe d'élèves aille passer une semaine au ski avec des pris d'EPS. Ça créait pas mal de conflits :lol: :lol: parce que c'était pédagogiquement discutable.
Les sorties en HG sont pédagogiquement indiscutables, mais pas celles d' EPS? C'est ce que tu as voulu dire ou j'ai mal compris? J'ai accompagné pas mal de sorties, et j'en ai vu bien peu qui valaient le mal que s'étaient donné les collègues et le prix que ça avait coûté au collège, vu les attitudes des élèves surexcités et ce qu'ils y faisaient (des bêtises et des selfies, principalement, ou au mieux bavarder en profitant d'être hors du cadre de la classe, copier les uns sur les autres lorsqu'il y avait un dossier à remplir, ..... le moment le plus intense pour les élèves lors des sorties, c'est dans le car, faut pas se leurrer). Justement, lors des sorties d'EPS, ils font du sport au moins.
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