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- gauvain31Empereur
N'as-tu pas essayé un congé formation ?
- LefterisEsprit sacré
Non, j'en ai déjà eu une partie dans une autre vie, et je commence à être trop âgé pour passer des concours. Reste le détachement. C'est un cas prévu, donc je tente, pas de raison de ne pas essayer, je cherche à droite à gauche, via la BIEP ou autre... je verrai bien. Sinon , je mets les freins au maximum, et travail alimentaire, comme beaucoup de monde d'ailleurs...gauvain31 a écrit:N'as-tu pas essayé un congé formation ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
J 'y ai pensé, je devrais commencer à arriver dans l'ancienneté nécessaire (très long à Paris si on ne veut pas un établissement poubelle). Mais les LA sont déjà démolies, et le saccage définitif du lycée va suivre immédiatement celui du collège, c'est dans les tuyaux. Quand on parle de "concertation", tu le sais, c'est que les décrets sont déjà quasiment rédigés par la technostructure et mis sur le bureau du ministre.thrasybule a écrit:Et une mut en lycée?
Du reste, je ne vis pas à travers le boulot, j'ai fort à faire à côté, donc si ce merdrier continue et que je dois rester, autant le regarder en y participant le moins possible et se faire une raison. Comme je ne réclame rien, ni HS, ni IMP, que je ne veux pas être inspecteur, après tout...
Suave, mari magno, e terra magnum alterius spectare laborem
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- user5277Niveau 3
Me revoilà, un an et quelque après... J'ai encore besoin de vos conseils avisés...
J'ai 46 ans et je voudrais passer le CAPES et éventuellement l'agrégation de LM en 2018.
J'ai repris des études à 41 ans et ai été diplômée de Sciences Po en 2014. J'ai donc l'équivalence bac+5.
J'ai avais déjà pensé aux concours pour 2017, mais je n'étais pas du tout en état de les préparer.
En effet, je travaillais dans la finance pour manger depuis deux ans, un job vide, sans aucun intérêt, ultra stressant, vain, qui m'a m'a rendue malade.
J'ai donc fait un burn out.
A présent je suis guérie mais toujours en AT car je ne peux pas reprendre dans ce secteur. La lecture a beaucoup contribué à ma guérison.
Aujourd’hui, je voudrais revenir à mes premières amours, les lettres, et finir ma carrière professionnelle dans l'enseignement. Avoir l'impression que je fais un boulot qui a un minimum de sens.
Mon mari est prof de maths, je sais combien ce métier est difficile, je sais que je gagnerai moins d'argent, mais je sais aussi que j'ai envie d'enseigner depuis très longtemps. Je m'y suis refusée pour des tas de raisons qui étaient mauvaises.
Pensez-vous qu'il soit complètement délirant de tenter l'agrégation et le CAPES en même temps, étant donné que je suis disponible à temps plein pour les préparer, et que, si je m'inscris à la préparation au Cours Sévigné, ce que je travaillerai pour l'agrégation me servira pour le CAPES, je pourrai trouver en amont les cours de didactique, mon but étant d'obtenir le CAPES et d'être admissible à l'agrégation?
Vaut-il mieux préparer uniquement le CAPES cette année et demander un report de stage pour préparer l'agrégation après (j'aurai le chômage, je pense), sachant qu'il est rarissime de l'avoir du premier coup?
J'avoue en outre que le programme de l'agrégation 2018 m'enchante moyennement, hormis la question de comparée reconduite, Chrétien de Troyes, Racine et Flaubert.
Merci de vos réponses éclairées!
J'ai 46 ans et je voudrais passer le CAPES et éventuellement l'agrégation de LM en 2018.
J'ai repris des études à 41 ans et ai été diplômée de Sciences Po en 2014. J'ai donc l'équivalence bac+5.
J'ai avais déjà pensé aux concours pour 2017, mais je n'étais pas du tout en état de les préparer.
En effet, je travaillais dans la finance pour manger depuis deux ans, un job vide, sans aucun intérêt, ultra stressant, vain, qui m'a m'a rendue malade.
J'ai donc fait un burn out.
A présent je suis guérie mais toujours en AT car je ne peux pas reprendre dans ce secteur. La lecture a beaucoup contribué à ma guérison.
Aujourd’hui, je voudrais revenir à mes premières amours, les lettres, et finir ma carrière professionnelle dans l'enseignement. Avoir l'impression que je fais un boulot qui a un minimum de sens.
Mon mari est prof de maths, je sais combien ce métier est difficile, je sais que je gagnerai moins d'argent, mais je sais aussi que j'ai envie d'enseigner depuis très longtemps. Je m'y suis refusée pour des tas de raisons qui étaient mauvaises.
Pensez-vous qu'il soit complètement délirant de tenter l'agrégation et le CAPES en même temps, étant donné que je suis disponible à temps plein pour les préparer, et que, si je m'inscris à la préparation au Cours Sévigné, ce que je travaillerai pour l'agrégation me servira pour le CAPES, je pourrai trouver en amont les cours de didactique, mon but étant d'obtenir le CAPES et d'être admissible à l'agrégation?
Vaut-il mieux préparer uniquement le CAPES cette année et demander un report de stage pour préparer l'agrégation après (j'aurai le chômage, je pense), sachant qu'il est rarissime de l'avoir du premier coup?
J'avoue en outre que le programme de l'agrégation 2018 m'enchante moyennement, hormis la question de comparée reconduite, Chrétien de Troyes, Racine et Flaubert.
Merci de vos réponses éclairées!
- LefterisEsprit sacré
A mon avis, pas de difficulté pour le capes, comme je le dis plus haut, mais avec le diplôme de sciences po, plein de métiers du secteur public en catégorie A sont ouverts aussi , et de nombreuses limites d'âge on sauté pour les concours externes.A méditer quand même, à l'heure où la dégradation du métier est extrêmement rapide et les jours du statut comptés.ptitbouchon34 a écrit:Me revoilà, un an et quelque après... J'ai encore besoin de vos conseils avisés...
J'ai 46 ans et je voudrais passer le CAPES et éventuellement l'agrégation de LM en 2018.
J'ai repris des études à 41 ans et ai été diplômée de Sciences Po en 2014. J'ai donc l'équivalence bac+5.
J'ai avais déjà pensé aux concours pour 2017, mais je n'étais pas du tout en état de les préparer.
En effet, je travaillais dans la finance pour manger depuis deux ans, un job vide, sans aucun intérêt, ultra stressant, vain, qui m'a m'a rendue malade.
J'ai donc fait un burn out.
A présent je suis guérie mais toujours en AT car je ne peux pas reprendre dans ce secteur. La lecture a beaucoup contribué à ma guérison.
Aujourd’hui, je voudrais revenir à mes premières amours, les lettres, et finir ma carrière professionnelle dans l'enseignement. Avoir l'impression que je fais un boulot qui a un minimum de sens.
Mon mari est prof de maths, je sais combien ce métier est difficile, je sais que je gagnerai moins d'argent, mais je sais aussi que j'ai envie d'enseigner depuis très longtemps. Je m'y suis refusée pour des tas de raisons qui étaient mauvaises.
Pensez-vous qu'il soit complètement délirant de tenter l'agrégation et le CAPES en même temps, étant donné que je suis disponible à temps plein pour les préparer, et que, si je m'inscris à la préparation au Cours Sévigné, ce que je travaillerai pour l'agrégation me servira pour le CAPES, je pourrai trouver en amont les cours de didactique, mon but étant d'obtenir le CAPES et d'être admissible à l'agrégation?
Vaut-il mieux préparer uniquement le CAPES cette année et demander un report de stage pour préparer l'agrégation après (j'aurai le chômage, je pense), sachant qu'il est rarissime de l'avoir du premier coup?
J'avoue en outre que le programme de l'agrégation 2018 m'enchante moyennement, hormis la question de comparée reconduite, Chrétien de Troyes, Racine et Flaubert.
Merci de vos réponses éclairées!
Quant au programme de l'agreg, il n'y aura jamais d'année idéale, l'agreg est une épreuve d'endurance, de patience, il y a très souvent un ou plusieurs auteurs indigestes !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ElbertaHabitué du forum
J'ai 46 ans également, je suis professeur des écoles et je viens d'obtenir (au bout de 7 ans !) un congé formation. Il y a 7 ans je voulais passer l'agrégation d'histoire. Mais à force de regarder les stats je suis perdue. Je ne sais plus vers quoi m'orienter : agrégation d'histoire ou de lettres modernes ? Externe ou interne (j'ai également eu écho de gens qui ont raté l'interne mais eu l'externe, et pourtant ça me semble insurmontable) ? Capes ? Et quelle matière ? Les pourcentage de reçu au capes de lettres est juste dingue.
En histoire le problème c'est qu'il n'y a aucun programme commun entre les agreg et le capes.
Et après ? Quelle différence (je pense surtout au volume de réunions, déjà en primaire c'est insupportable) entre prof de lettres et d'histoire ?
En histoire le problème c'est qu'il n'y a aucun programme commun entre les agreg et le capes.
Et après ? Quelle différence (je pense surtout au volume de réunions, déjà en primaire c'est insupportable) entre prof de lettres et d'histoire ?
- lisette83Érudit
Bonjour,
La matière n'influe que peu sur le nombre de réunions, il y en a beaucoup !
La matière n'influe que peu sur le nombre de réunions, il y en a beaucoup !
- LefterisEsprit sacré
En lettres, je crois qu'il y a encore plus de corrections qu'en histoire. Pour les réunions, c'est également insupportable, mais il faut s'organiser pour en faire le moins possible, éviter tout ce qui n'st pas obligatoire. Et éviter d'être PP : là, c'est sans arrêt. Les PPS, PPRE, les réunions pour faire le point, etc. Puor moi, c'est terminé, fini.luluvio a écrit:J'ai 46 ans également, je suis professeur des écoles et je viens d'obtenir (au bout de 7 ans !) un congé formation. Il y a 7 ans je voulais passer l'agrégation d'histoire. Mais à force de regarder les stats je suis perdue. Je ne sais plus vers quoi m'orienter : agrégation d'histoire ou de lettres modernes ? Externe ou interne (j'ai également eu écho de gens qui ont raté l'interne mais eu l'externe, et pourtant ça me semble insurmontable) ? Capes ? Et quelle matière ? Les pourcentage de reçu au capes de lettres est juste dingue.
En histoire le problème c'est qu'il n'y a aucun programme commun entre les agreg et le capes.
Et après ? Quelle différence (je pense surtout au volume de réunions, déjà en primaire c'est insupportable) entre prof de lettres et d'histoire ?
Quant à l'agreg externe, oui, il y a des gens qui n'ont pas l'interne mais ont l'externe (mon cas, loin d'être isolé). Ca s'explique entre autres , du moins en lettres, par la multiplicité des épreuves ( deux fois plus) qui permettent de lisser les notes et d'avoir un "accident", les épreuves plus classiques (pas de didactique, pas de cinéma, une épreuve de grammaire très conventionnelle), le coefficient global des épreuves techniques ou spécialisées où l'on est plus à l'aise (les langues anciennes par exemple, mais en moderne ça peut être le latin, la langue vivante). Ca semble être le cas aussi en langues vivantes, au moins deux de mes collègues ont préféré l'externe à l'interne.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Tem-toGrand sage
J'ai eu mon Capes (Cafep plus précisémment, mais c'est le même concours) de lettres modernes à 50 ans. Ce n'est pas du tout impossible. J'ai lu tout ce fil. Tu as la principale qualité : la motivation. Par ailleurs, il semble que tu as bien soupesé les conséquences que ce changement d'activité apporterait dans ta vie et que tu as des conseillers proches qui ne te laissent pas ignorante de ce qu'est l'enseignement aujourd'hui. Si qui plus est tu penses que cela te permettrait de retrouver un équilibre personnel, je te conseille d'y aller.
- CryptoprofNiveau 4
Bonjour,
Moi j'ai passé le Capes de Lettres modernes l'année de mes 40 ans... J'étais cadre dans le service formation d'une grande entreprise et je ne supportais plus l'ambiance, le cynisme, le sexisme, le chef responsable de la dépression et de la tentative de suicide de deux collaborateurs, la perte de mes responsabilités au profit des jeunes assistantes dont il massait allègrement les épaules au milieu de l'open space... Il fallait que je sauve ma peau.
J'ai beaucoup réfléchi et fait un bilan. Je n'étais heureuse que dans les rares moments où j'animais des formations... Devenir enseignante est vite devenu une évidence... J'avais obtenu un DEA d'Histoire dans les années 90, mais il n'y avait pas de 3ème concours dans cette discipline l'année où je me suis inscrite. Alors j'ai passé le Capes de Lettres...
J'ai eu l'impression d'entendre mon poignet grincer en maniant mon stylo lors de l'épreuve écrite; j'ai cru mourir de peur lors des oraux; je ne savais plus trop quel âge j'avais durant la formation de l'ESPE... Une drôle d'aventure, mais au final quel bonheur ! Je n'ai jamais travaillé autant que ces dernières années, je m'éclate avec mes élèves et je me lève chaque matin heureuse, même s'il ne faut pas idéaliser, c'est dur aussi parfois...
Sinon j'avoue que j'aurais bien aimé conserver mon 13ème mois, mes chèques vacances et mon CE... Mais on ne fait pas d'omelette sans casser d’œuf...
Moi j'ai passé le Capes de Lettres modernes l'année de mes 40 ans... J'étais cadre dans le service formation d'une grande entreprise et je ne supportais plus l'ambiance, le cynisme, le sexisme, le chef responsable de la dépression et de la tentative de suicide de deux collaborateurs, la perte de mes responsabilités au profit des jeunes assistantes dont il massait allègrement les épaules au milieu de l'open space... Il fallait que je sauve ma peau.
J'ai beaucoup réfléchi et fait un bilan. Je n'étais heureuse que dans les rares moments où j'animais des formations... Devenir enseignante est vite devenu une évidence... J'avais obtenu un DEA d'Histoire dans les années 90, mais il n'y avait pas de 3ème concours dans cette discipline l'année où je me suis inscrite. Alors j'ai passé le Capes de Lettres...
J'ai eu l'impression d'entendre mon poignet grincer en maniant mon stylo lors de l'épreuve écrite; j'ai cru mourir de peur lors des oraux; je ne savais plus trop quel âge j'avais durant la formation de l'ESPE... Une drôle d'aventure, mais au final quel bonheur ! Je n'ai jamais travaillé autant que ces dernières années, je m'éclate avec mes élèves et je me lève chaque matin heureuse, même s'il ne faut pas idéaliser, c'est dur aussi parfois...
Sinon j'avoue que j'aurais bien aimé conserver mon 13ème mois, mes chèques vacances et mon CE... Mais on ne fait pas d'omelette sans casser d’œuf...
- CasparProphète
Tem-to a écrit:J'ai eu mon Capes (Cafep plus précisémment, mais c'est le même concours) de lettres modernes à 50 ans. Ce n'est pas du tout impossible. J'ai lu tout ce fil. Tu as la principale qualité : la motivation. Par ailleurs, il semble que tu as bien soupesé les conséquences que ce changement d'activité apporterait dans ta vie et que tu as des conseillers proches qui ne te laissent pas ignorante de ce qu'est l'enseignement aujourd'hui. Si qui plus est tu penses que cela te permettrait de retrouver un équilibre personnel, je te conseille d'y aller.
Que faisais-tu avant si ce n'est pas indiscret ?
- Tem-toGrand sage
Pendant vingt ans, j'ai essayé de combattre les cloisonnements communautaires et les naïvetés sociétales (dont les miennes) : j'étais journaliste. Puis, quatre ans durant, j'ai fondé mon ultra-petite-entreprise de communication tournée vers deux petites communes pour avancer dans ma quête de proximité humaine. Comme j'ai vu que je partais de trop loin pour infléchir certaines tendances déplaisantes, je suis revenu un peu plus à la source pour enseigner et m'enseigner. En collège, pas en lycée. Pour l'instant, je m'éclate : je leur apprends et je m'apprends. Concernant les lycéens, on verra plus tard, muni des très riches témoignages de neo, de la vie de mon fils et d'autres apprentis-adultes.Caspar Goodwood a écrit:Tem-to a écrit:J'ai eu mon Capes (Cafep plus précisémment, mais c'est le même concours) de lettres modernes à 50 ans. Ce n'est pas du tout impossible. J'ai lu tout ce fil. Tu as la principale qualité : la motivation. Par ailleurs, il semble que tu as bien soupesé les conséquences que ce changement d'activité apporterait dans ta vie et que tu as des conseillers proches qui ne te laissent pas ignorante de ce qu'est l'enseignement aujourd'hui. Si qui plus est tu penses que cela te permettrait de retrouver un équilibre personnel, je te conseille d'y aller.
Que faisais-tu avant si ce n'est pas indiscret ?
- user5277Niveau 3
Cryptoprof a écrit:Bonjour,
Moi j'ai passé le Capes de Lettres modernes l'année de mes 40 ans... J'étais cadre dans le service formation d'une grande entreprise et je ne supportais plus l'ambiance, le cynisme, le sexisme, le chef responsable de la dépression et de la tentative de suicide de deux collaborateurs, la perte de mes responsabilités au profit des jeunes assistantes dont il massait allègrement les épaules au milieu de l'open space... Il fallait que je sauve ma peau.
J'ai beaucoup réfléchi et fait un bilan. Je n'étais heureuse que dans les rares moments où j'animais des formations... Devenir enseignante est vite devenu une évidence... J'avais obtenu un DEA d'Histoire dans les années 90, mais il n'y avait pas de 3ème concours dans cette discipline l'année où je me suis inscrite. Alors j'ai passé le Capes de Lettres...
J'ai eu l'impression d'entendre mon poignet grincer en maniant mon stylo lors de l'épreuve écrite; j'ai cru mourir de peur lors des oraux; je ne savais plus trop quel âge j'avais durant la formation de l'ESPE... Une drôle d'aventure, mais au final quel bonheur ! Je n'ai jamais travaillé autant que ces dernières années, je m'éclate avec mes élèves et je me lève chaque matin heureuse, même s'il ne faut pas idéaliser, c'est dur aussi parfois...
Sinon j'avoue que j'aurais bien aimé conserver mon 13ème mois, mes chèques vacances et mon CE... Mais on ne fait pas d'omelette sans casser d’œuf...
C'est pas possible, on a travaillé au même endroit...
Ah pardon, moi j'ai eu aussi droit aux insultes, au sexisme, à la vulgarité ("alors la moquette, elle râpe pas trop les genoux?") ce qui m'a permis de me perfectionner en réparties ("Je ne sais pas pour la moquette...Vous me direz?"), et puis cette horrible constat que je passais mes journées à ne rien faire d'utile, à part engraisser les plus riches en me faisant payer chichement à côté des bonus faramineux (en millions d'euros) que certains touchent en fin d'année, et qui sont illettrés, prêts à tuer leur mère (et à la livrer, je pense) pour gagner toujours plus...
La gueule quand on pose une semaine de congés, quand on doit partir avant 19h, quand on n'a pas la décence d'arriver à 8h30 alors qu'on est censé commencer à 9h, les heures sup en cadeau..
Donc oui, super CE, super mutuelle, intéressement, participation, mais rien n'est gratuit. Ils tiennent les gens par le pognon. Tu as plein d'avantages que tu ne retrouveras pas ailleurs, alors laisse toi traiter comme une merde, on te paie pour çà!
Bref, aujourd'hui, je veux bien faire des cadeaux, mais je préfère en faire à l'EN plutôt qu'à la finance. Voilà.
- CryptoprofNiveau 4
ptitbouchon34 a écrit:Donc oui, super CE, super mutuelle, intéressement, participation, mais rien n'est gratuit. Ils tiennent les gens par le pognon. Tu as plein d'avantages que tu ne retrouveras pas ailleurs, alors laisse toi traiter comme une merde, on te paie pour çà!
Bref, aujourd'hui, je veux bien faire des cadeaux, mais je préfère en faire à l'EN plutôt qu'à la finance. Voilà.
Voilà, c'est tout à fait ça... Moi j'étais dans cette entreprise depuis douze ans, je n'imaginais presque plus qu'il y avait une vie en dehors... Cette expérience m'a permis de comprendre qu'on n'est pas propriétaire de son emploi, que même si on bosse avec son cœur, qu'on s'investit, qu'on fait des sacrifices, un jour un type peut venir et bouleverser nos conditions de travail de façon drastique, et même pas pour de bonnes réponses en plus... La même chose peut se produire dans l'Education Nationale aussi, bien sûr, mais c'est plus lointain... Finalement avec mes classes, je reste maîtresse à bord... Et si ça se passait mal dans mon collège, ben, il y en a beaucoup d'autres ! Quand on a changé une fois...
- Marie-HenrietteNiveau 8
A mon avis, des carrières de 40 ans ou plus dans l'EN (ce qui était la règle) va devenir de moins en moins valable.
C'est bien un temps, donc 46 ans, si c'est ton envie, c'est super, dès lors que l'on connait les règles du jeu (salaire, mutations et autre joyeusetés).
Le sentiment de vacuité peut être terrible et je compatis. Le métier d'enseignant peut être pénible, épuisant, frustrant, mais je pense qu'on lui trouve toujours un sens.
C'est bien un temps, donc 46 ans, si c'est ton envie, c'est super, dès lors que l'on connait les règles du jeu (salaire, mutations et autre joyeusetés).
Le sentiment de vacuité peut être terrible et je compatis. Le métier d'enseignant peut être pénible, épuisant, frustrant, mais je pense qu'on lui trouve toujours un sens.
- user5277Niveau 3
C'est également ce que je pense.
Ceci étant, il va aussi être de plus en plus possible d'être prof puis de changer de métier. Il faut accepter de se former, de repartir à zéro. Ce n'est jamais facile, mais c'est très très motivant, car l'expérience acquise ans un domaine n'est jamais inutile, elle peut servir là où on ne s'y attend pas.
J'ai fait Sciences po à 41 ans, il y avait dans ma promo un prof d'anglais qui a été correcteur pour le CNED pendant les deux ans de formation. Il est sorti majeur de notre promo, a fait l'IRA et travaille maintenant au Ministère de l'Intérieur.
Moi, il n'y a que la littérature qui me rende heureuse. Enfant, je lisais non stop pour "fuir" une réalité parfois pénible, j'ai travaillé de nombreuses années en librairie, lors de mon burn out l'an dernier, lire m'a sauvée, je veux essayer de transmettre ça.
Concernant les concours, il me semble nettement plus raisonnable de commencer par le CAPES plutôt que de préparer CAPES et agrégation la même année.
La grammaire, la stylistique, tout cela est vraiment loin.
Quant à l'AF, j'ai carrément tout à apprendre.
Et en latin, mes derniers cours remontent à 1986
Le niveau demandé pour l'agrégation me donne l'impression que je vais bosser comme ne folle pour risquer de tout rater.
Donc un concours à la fois.
2018 : CAPES
Si je le réussis, je demande un report de stage pour préparer et passer l'agrégation en 2019.
C'est plus sage, non?
Ceci étant, il va aussi être de plus en plus possible d'être prof puis de changer de métier. Il faut accepter de se former, de repartir à zéro. Ce n'est jamais facile, mais c'est très très motivant, car l'expérience acquise ans un domaine n'est jamais inutile, elle peut servir là où on ne s'y attend pas.
J'ai fait Sciences po à 41 ans, il y avait dans ma promo un prof d'anglais qui a été correcteur pour le CNED pendant les deux ans de formation. Il est sorti majeur de notre promo, a fait l'IRA et travaille maintenant au Ministère de l'Intérieur.
Moi, il n'y a que la littérature qui me rende heureuse. Enfant, je lisais non stop pour "fuir" une réalité parfois pénible, j'ai travaillé de nombreuses années en librairie, lors de mon burn out l'an dernier, lire m'a sauvée, je veux essayer de transmettre ça.
Concernant les concours, il me semble nettement plus raisonnable de commencer par le CAPES plutôt que de préparer CAPES et agrégation la même année.
La grammaire, la stylistique, tout cela est vraiment loin.
Quant à l'AF, j'ai carrément tout à apprendre.
Et en latin, mes derniers cours remontent à 1986
Le niveau demandé pour l'agrégation me donne l'impression que je vais bosser comme ne folle pour risquer de tout rater.
Donc un concours à la fois.
2018 : CAPES
Si je le réussis, je demande un report de stage pour préparer et passer l'agrégation en 2019.
C'est plus sage, non?
- CasparProphète
C'est que je ferais aussi à ta place mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
- user5277Niveau 3
En fait, plus j'y pense, plus je me dis que c'est carrément une question de logique!
A trop vouloir, on se retrouve sans rien.
Et je suis trop vieille pour çà
Espérons juste que ça marchera et que le report de stage sera accordé si tel est le cas.
Il peut y avoir des refus de report de stage?
A trop vouloir, on se retrouve sans rien.
Et je suis trop vieille pour çà
Espérons juste que ça marchera et que le report de stage sera accordé si tel est le cas.
Il peut y avoir des refus de report de stage?
- LefterisEsprit sacré
Il faudrait voir d'après les nouvelles maquettes du Capes(il y a désormais des épreuves professionnelles, le savoir n'étant plus considéré comme assez "pro" ), mais fut un temps pas très ancien ou la meilleure manière de décrocher un capes, en LM ou LC, était de préparer l'agreg, tout en travaillant un peu la dissertation sur un sujet général et non sur programme.ptitbouchon34 a écrit:C'est également ce que je pense.
Ceci étant, il va aussi être de plus en plus possible d'être prof puis de changer de métier. Il faut accepter de se former, de repartir à zéro. Ce n'est jamais facile, mais c'est très très motivant, car l'expérience acquise ans un domaine n'est jamais inutile, elle peut servir là où on ne s'y attend pas.
J'ai fait Sciences po à 41 ans, il y avait dans ma promo un prof d'anglais qui a été correcteur pour le CNED pendant les deux ans de formation. Il est sorti majeur de notre promo, a fait l'IRA et travaille maintenant au Ministère de l'Intérieur.
Moi, il n'y a que la littérature qui me rende heureuse. Enfant, je lisais non stop pour "fuir" une réalité parfois pénible, j'ai travaillé de nombreuses années en librairie, lors de mon burn out l'an dernier, lire m'a sauvée, je veux essayer de transmettre ça.
Concernant les concours, il me semble nettement plus raisonnable de commencer par le CAPES plutôt que de préparer CAPES et agrégation la même année.
La grammaire, la stylistique, tout cela est vraiment loin.
Quant à l'AF, j'ai carrément tout à apprendre.
Et en latin, mes derniers cours remontent à 1986
Le niveau demandé pour l'agrégation me donne l'impression que je vais bosser comme ne folle pour risquer de tout rater.
Donc un concours à la fois.
2018 : CAPES
Si je le réussis, je demande un report de stage pour préparer et passer l'agrégation en 2019.
C'est plus sage, non?
Pour les reports de stage, c'est discrétionnaire, et ça dépend apparemment des académies. Il me semble qu'il y a eu des témoignages sur un fil, il faudrait rechercher.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Robin54Niveau 7
Bonjour
Je viens d'avoir le CAPES de Lettres à bientôt 43 ans, et ça me va très bien, j'ai hâte de commencer mon stage à la rentrée prochaine... et en même temps beaucoup d'appréhension...
Lance toi !
Je viens d'avoir le CAPES de Lettres à bientôt 43 ans, et ça me va très bien, j'ai hâte de commencer mon stage à la rentrée prochaine... et en même temps beaucoup d'appréhension...
Lance toi !
- skindiverÉrudit
Une de mes collègues stagiaire devait avoir 55 ans.
- user5277Niveau 3
Ca y est, j'ai envoyé ce soir mon dossier pour préparer le CAPES à Sévigné!
Pas donné, mais 75% de réussite. Ca me rassure.
Je vais bien sûr, entre autres, lire les ouvrages de la question de LC qui sera reconduite à l'agrégation l'an prochain, puisque mon idée c'est, si j'ai le CAPES, de demander un report de stage pour préparer l'agrégation 2019.
Mais pour le moment, je me promène dans le médiéval, et je n'ai pas du tout envie d'en sortir!
Merci à tous pour vos conseils et encouragements, ça fait vraiment chaud au cœur!
Pas donné, mais 75% de réussite. Ca me rassure.
Je vais bien sûr, entre autres, lire les ouvrages de la question de LC qui sera reconduite à l'agrégation l'an prochain, puisque mon idée c'est, si j'ai le CAPES, de demander un report de stage pour préparer l'agrégation 2019.
Mais pour le moment, je me promène dans le médiéval, et je n'ai pas du tout envie d'en sortir!
Merci à tous pour vos conseils et encouragements, ça fait vraiment chaud au cœur!
- ElbertaHabitué du forum
ptitbouchon34 a écrit:Ca y est, j'ai envoyé ce soir mon dossier pour préparer le CAPES à Sévigné!
Pas donné, mais 75% de réussite. Ca me rassure.
On risque de s'y retrouver ! Je lâche l'Histoire pour les Lettres, beaucoup de boulot en perspective ....
- ElbertaHabitué du forum
luluvio a écrit:ptitbouchon34 a écrit:Ca y est, j'ai envoyé ce soir mon dossier pour préparer le CAPES à Sévigné!
Pas donné, mais 75% de réussite. Ca me rassure.
On risque de s'y retrouver ! Je lâche l'Histoire pour les Lettres, beaucoup de boulot en perspective ....
Ah non en fait, tu vas le préparer à distance c'est ça ?
Bon on pourra toujours échanger !
- user5277Niveau 3
Non, je serai en présentiel, on revient sur Montpellier l'an prochain ou dans deux ans maxi!
Je me languis du retour, pourquoi, mais pourquoi sommes-nous partis...
Je me languis du retour, pourquoi, mais pourquoi sommes-nous partis...
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