- pamplemousses4Expert
Hi hi hi, nos secondes aussi ont des AP "mise au travail", "organisation du temps de travail", "sophrologie", "généalogie" ( quand c'est un cycle transdisciplinaire) ou "abdo-fessiers" (bah oui, les profs d'EPS aussi proposent des séances pendant les cycles disciplinaires).
Ce n'est pas une blague.
Ce n'est pas une blague.
- RendashBon génie
pamplemousses4 a écrit:Hi hi hi, nos secondes aussi ont des AP [...]"abdo-fessiers" (bah oui, les profs d'EPS aussi proposent
C'est pas de l'AP, mais de l'AF, alors
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- OlympiasProphète
Mais les consignes sont complètement décalées par rapport à ce qui est possible dans la classe. Il n'y a que le ministère pour ne pas le savoir.
- JPhMMDemi-dieu
Mais bien sûr...Rendash a écrit:JPhMM a écrit:
MBS.
Quand on enseigne à des sixièmes comment apprendre à lire un emploi du temps ou à présenter une copie de devoir, ou à organiser son travail dans la semaine, ou à s'orienter et à utiliser les ressources du CDI, ou à faire son sac pour le lendemain, je vois mal en quoi il s'agit d'un AP disciplinaire. Mais sans doute suis-je trop con pour le voir.
MBS?
Tu parles pas djeuns toi.
Note, OSEF.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RendashBon génie
Décidément, mon pauvre JP, je crains que ni toi ni moi ne soyons innovants
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéTNWNiveau 5
[quote="Rendash"]
En 3e, cette année, j'ai quatre élèves qui sont tellement en difficulté qu'ils ne comprennent pas les textes que je souhaite faire lire. Je propose donc des textes plus simples (ou des morceaux de textes) avec des questions plus guidées qu'aux autres élèves de la classe qui ont des textes plus complexes et moins de guidage dans les questions. Puis, chaque groupe présente les réponses aux questions (dont le groupe d'élèves en difficulté) et cela semble fonctionner. Quand ils doivent écrire, je les mets dans des groupes plus hétérogènes. Voilà ma pédagogie différenciée et je ne vois pas en quoi ce que je propose est une aberration pédagogique. Si je ne le faisais pas, ces quatre élèves resteraient sans rien comprendre.
thenastywizard a écrit:
Quant à la "différenciation", à force d'être acceptée, elle a été érigée en dogme et sert de prétexte aujourd'hui à nombre d'aberrations pédagogiques. supra.
En 3e, cette année, j'ai quatre élèves qui sont tellement en difficulté qu'ils ne comprennent pas les textes que je souhaite faire lire. Je propose donc des textes plus simples (ou des morceaux de textes) avec des questions plus guidées qu'aux autres élèves de la classe qui ont des textes plus complexes et moins de guidage dans les questions. Puis, chaque groupe présente les réponses aux questions (dont le groupe d'élèves en difficulté) et cela semble fonctionner. Quand ils doivent écrire, je les mets dans des groupes plus hétérogènes. Voilà ma pédagogie différenciée et je ne vois pas en quoi ce que je propose est une aberration pédagogique. Si je ne le faisais pas, ces quatre élèves resteraient sans rien comprendre.
- IphigénieProphète
En fait la pédagogie différenciée c'est donc mettre un mot innovant sur le ba-ba du travail d'un professeur conservateur qui croit que ce qu'il fait c'est juste travailler naturellement.
- Presse-puréeGrand sage
coqenstock a écrit:Roumégueur Ier a écrit:Il faut reconnaître que la mise en place concrète de la réforme tend considérablement les relations entre collègues. Pour l'instant, chez nous c'est encore à fleuret moucheté en face à face, mais bien plus dur aparté.
Les professeurs de LC ont perdu la moitié de leurs heures, le professeur de techno en a aussi perdu et ne sait toujours pas s'il devra enseigner autre chose que la technologie en 6ème, tout le monde se casse la tête sur des propositions d'AP, le flou le plus total est entretenu sur les EPI (on pressent que les premières propositions qui auront l'heur de plaire à l'administration seront adoptées et appliquées à tout un niveau sans l'aval de tous les enseignants que cela impliquera)... Et la DHG tombe dans une semaine.
Au moment où tombe une réforme qui demande une très grande concertation et une bonne entente entre enseignants, je n'ai jamais vu une salle des profs si éclatée, qui se déchire lentement mais sûrement.
Alors oui, dans certains établissements, on doit dépasser les bornes de la courtoisie (dans les deux sens, pro ou anti, ou même ni l'un ni l'autre). Quant à ce qu'il faut faire, des pistes ont été évoquées.
La mienne est toute trouvée : exiger l'abrogation du décret (qui n'est pas une loi, comme le mariage pour tous), tout en respectant mes collègues de tous bords (parfois ça me coûte mais c'est le jeu du 'vivre ensemble').
Le comportement irresponsable de certains syndicats appelant à pourrir la situation n'y est pas pour rien.
Le fait que, grande nouveauté de cette réforme, ce sot les collègues qui décident de "l'offre d'enseignement" et donc des suppressions de postes qui concernent leurs propres collègues me semble bien plus prégnant dans la mauvaise qualité de l'ambiance que l'action du syndicat que tu veux abattre.
C'est une réforme de merde du début à la fin, discutée en amont dans les alcôves que tes amis qui se prétendent démocrates adorent, basée sur des présupposés pédagogiques que l'on sait ineptes mais défendus par un lobby professionnel efficace qui vise avant tout à assurer son pouvoir sur les autres parce que, au fond, il n'y a qu'eux qui sachent enseigner.
Plutot que de faire genre "on est cool", il serait plus honnête d'assumer pleinement votre vision autoritaire de la liberté pédagogique et votre haine absolue des collègues qui ne sont pas syndiqués chez vous.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- carpemuetteNiveau 5
C'est tout à fait ça : c'est considérer que jusqu'à présent, les professeurs ne faisaient rien pour prendre en compte les difficultés des élèves. Alors que c'est tout de même l'un des fondements du métier et ce qui alimentent la plupart des discussions entre collègues.Iphigénie a écrit:En fait la pédagogie différenciée c'est donc mettre un mot innovant sur le ba-ba du travail d'un professeur conservateur qui croit que ce qu'il fait c'est juste travailler naturellement.
Voilà encore une preuve du mépris injurieux dont font preuve cette réforme et ceux qui la soutiennent;
- InvitéTNWNiveau 5
Iphigénie a écrit:En fait la pédagogie différenciée c'est donc mettre un mot innovant sur le ba-ba du travail d'un professeur conservateur qui croit que ce qu'il fait c'est juste travailler naturellement.
Si seulement c'était cela ...
Parce que beaucoup de collègues croient faire de la pédagogie différenciée ou disent en faire.
Je suis souvent au fond des classes (conseil pédagogique, aide aux IPR) et je ne vois jamais, presque jamais, de différenciation de la pédagogie : un même document pour tout le monde, une même démarche pour tout le monde, tous les élèves qui avancent en même temps et pas mal d'élèves qui ne font pas grand chose parce que c'est trop compliqué pour eux, bien souvent.
Cela m'a et me beaucoup fait réfléchir.
- Presse-puréeGrand sage
coqenstock a écrit:Shere Khan a écrit:Rendash a écrit:T'es mal placé pour te plaindre des insultes subies par certains, coqenstock. Tu as justifié le fait que cette réforme impose les pratiques pédagogiques d'une minorité à une majorité qui les juge absurdes, au motif que cette majorité était composée de "gens bornés".
Tu peux donc te carrer ton hypocrisie et ta fausseté bien profond dans l'EPI.
Parfaitement ! Et une minorité qui impose ses "idées" à une grande majorité, méprisant au passage les représentants des personnels, ça montre une très grande violence. C'est vrai que tu es très, très mal placé pour te plaindre avec la bouche en coeur, Caliméro !
Donc on continue d'écouter la majorité conservatrice qui nous met dans le mur depuis des décennies ?
Pas de blague: le conservateur, c'est toi. Ce qui met l'éducation dans le mur et la rend totalement inégalitaire et corrélée au statut social (en fait au fond culturel familial, qui permet de compenser les manques de contenu des apprentissages scolaires), ce sont tes pratiques. Point. Il ne faut pas, dans cette affaire, se tromper de coupable.
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- Presse-puréeGrand sage
thenastywizard a écrit:Iphigénie a écrit:En fait la pédagogie différenciée c'est donc mettre un mot innovant sur le ba-ba du travail d'un professeur conservateur qui croit que ce qu'il fait c'est juste travailler naturellement.
Si seulement c'était cela ...
Parce que beaucoup de collègues croient faire de la pédagogie différenciée ou disent en faire.
Je suis souvent au fond des classes (conseil pédagogique, aide aux IPR) et je ne vois jamais, presque jamais, de différenciation de la pédagogie : un même document pour tout le monde, une même démarche pour tout le monde, tous les élèves qui avancent en même temps et pas mal d'élèves qui ne font pas grand chose parce que c'est trop compliqué pour eux, bien souvent.
Cela m'a et me beaucoup fait réfléchir.
C'est trop compliqué pour eux parce qu'on a utilisé depuis le primaire les méthodes (enfin, ça, en fait, c'est secondaire) et surtout le système de pensée, les présupposés idéologiques d'une mafia pédagogique: l'orthographe, c'est de la merde; la grammaire c'est de la merde; les exercices c'est de la merde; la mémorisation, ça rend con; et surtout, surtout ce sont de pauvres petits, alors il ne faut surtout pas les brusquer et les faire se frotter à des connaissances trop compliquées ni leur montrer (conséquences du localisme à outrance) ce qui est en dehors de leur environnement immédiat, parce que la culture, c'est un truc de bourgeois.
On paye en termes d'inégalités et de moindre qualité des apprentissages les conséquences de ces inepties et pour récompenser ceux qui les défendent, on leur file la responsabilité pédagogique du collège.
Bravo.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Il vous faudra bien, pourtant, admettre le principe de réalité.adamus a écrit:Cripure a écrit:Bé voui, mais va falloir vous y faire, ce n'est que le début.coqenstock a écrit:Qu'on ne soit pas d'accord pas de soucis. Que des collègues se fassent insulter et menacer, quelqu'en soit la raison, non, je ne l'accepte pas.
Il me semble que ce propos légitime l'insulte et la menace ..... pas sur que ces propos soit acceptable.
Je ne suis pas certain, en outre, que vous ne confondiez pas ce qui est légal avec ce qui est légitime.
- Presse-puréeGrand sage
thenastywizard a écrit:Rendash a écrit:thenastywizard a écrit:
Quant à la "différenciation", à force d'être acceptée, elle a été érigée en dogme et sert de prétexte aujourd'hui à nombre d'aberrations pédagogiques. supra.
En 3e, cette année, j'ai quatre élèves qui sont tellement en difficulté qu'ils ne comprennent pas les textes que je souhaite faire lire. Je propose donc des textes plus simples (ou des morceaux de textes) avec des questions plus guidées qu'aux autres élèves de la classe qui ont des textes plus complexes et moins de guidage dans les questions. Puis, chaque groupe présente les réponses aux questions (dont le groupe d'élèves en difficulté) et cela semble fonctionner. Quand ils doivent écrire, je les mets dans des groupes plus hétérogènes. Voilà ma pédagogie différenciée et je ne vois pas en quoi ce que je propose est une aberration pédagogique. Si je ne le faisais pas, ces quatre élèves resteraient sans rien comprendre.
ça oui, pas de problème. Mais comment progressent-ils pour rattraper le niveau global attendu en fin de troisième, en compréhension, abstraction et rédaction?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Non, nous sommes bien davantage : nous sommes des collègues à qui vous demandez qu'ils lisent vos propos. C'est une demande presque intime : faites un effort et changez de sous-vêtements, au moins...adamus a écrit:Fesseur Pro a écrit:Bonjour.adamus a écrit:Vous autoriser alors aux élèves de VOUS bordéliser s'il juge VOTRE cours pas assez "professionnel" ....
Tu n'es pas Français ?
Si, si ... je suis en plus dyslexique, dysorthographique .... et vous n'êtes pas mon professeur de Français, ni mon correcteur orthographique (que je n'ai pas sollicité)
- CarnyxNeoprof expérimenté
Que font en 3e (ou en 2de !) des élèves qui ne pigent rien à un texte ?thenastywizard a écrit:Iphigénie a écrit:En fait la pédagogie différenciée c'est donc mettre un mot innovant sur le ba-ba du travail d'un professeur conservateur qui croit que ce qu'il fait c'est juste travailler naturellement.
Si seulement c'était cela ...
Parce que beaucoup de collègues croient faire de la pédagogie différenciée ou disent en faire.
Je suis souvent au fond des classes (conseil pédagogique, aide aux IPR) et je ne vois jamais, presque jamais, de différenciation de la pédagogie : un même document pour tout le monde, une même démarche pour tout le monde, tous les élèves qui avancent en même temps et pas mal d'élèves qui ne font pas grand chose parce que c'est trop compliqué pour eux, bien souvent.
Cela m'a et me beaucoup fait réfléchir.
Faut-il ostensiblement leur faire un bidule "différenciation pédagogique" avec pour seul but de passer pour un grand expert bienfaiteur de l'humanité ou faut-il leur enseigner à lire quand ils sont à l'école primaire ?
Il est vrai que ce genre de questions ne se pose pas pour les pédagos.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- VanGogh59Expert spécialisé
Cripure a écrit:Il vous faudra bien, pourtant, admettre le principe de réalité.adamus a écrit:Cripure a écrit:Bé voui, mais va falloir vous y faire, ce n'est que le début.coqenstock a écrit:Qu'on ne soit pas d'accord pas de soucis. Que des collègues se fassent insulter et menacer, quelqu'en soit la raison, non, je ne l'accepte pas.
Il me semble que ce propos légitime l'insulte et la menace ..... pas sur que ces propos soit acceptable.
Je ne suis pas certain, en outre, que vous ne confondiez pas ce qui est légal avec ce qui est légitime.
Oui c'est le corollaire d'un rapport de force social. Si le camp pro réforme l'emporte dans cette histoire, ce sera une victoire à la Pyrrhus tant cette réforme aura été imposée de façon péremptoire et autoritaire. Il est dorénavant clair que le climat entre profs a été bouleversé depuis le début de la proclamation de cette réforme et que les clans vont se renforcer (c'est d'ailleurs peut-être ce que cherche le ministère). Ce forum est d'ailleurs un excellent révélateur de cette atmosphère délétère (certains vont même jusqu'à déplorer l'esprit du forum il va falloir qu'ils s'y fassent, c'est le même esprit mais en pire qui va régner dans leur bahut !) Les noms d'oiseaux vont fuser et les nerfs mis à cran par tant de pression (réunions absconses à gogos, formateurs goguenards et provocateurs, petits chefs pro-réformes qui vont s'improviser ici et la, programmes nouveaux à préparer en 2 mois sur 4 niveaux) risquent d'éclater très rapidement en créant beaucoup de dégâts dans des équipes qui seront censées pourtant devoir travailler de façon collective. On va droit vers un clash social d'envergure...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- ysabelDevin
Carnyx a écrit:Que font en 3e (ou en 2de !) des élèves qui ne pigent rien à un texte ?thenastywizard a écrit:Iphigénie a écrit:En fait la pédagogie différenciée c'est donc mettre un mot innovant sur le ba-ba du travail d'un professeur conservateur qui croit que ce qu'il fait c'est juste travailler naturellement.
Si seulement c'était cela ...
Parce que beaucoup de collègues croient faire de la pédagogie différenciée ou disent en faire.
Je suis souvent au fond des classes (conseil pédagogique, aide aux IPR) et je ne vois jamais, presque jamais, de différenciation de la pédagogie : un même document pour tout le monde, une même démarche pour tout le monde, tous les élèves qui avancent en même temps et pas mal d'élèves qui ne font pas grand chose parce que c'est trop compliqué pour eux, bien souvent.
Cela m'a et me beaucoup fait réfléchir.
Faut-il ostensiblement leur faire un bidule "différenciation pédagogique" avec pour seul but de passer pour un grand expert bienfaiteur de l'humanité ou faut-il leur enseigner à lire quand ils sont à l'école primaire ?
Il est vrai que ce genre de questions ne se pose pas pour les pédagos.
Et c'est comme cela que des élèves qui sont loin du niveau attendu se retrouvent en classe supérieure, au lycée car comme leur évaluation était biaisée par rapport aux autres, ils ont des moyennes qui leur permettent d'aller où ils veulent (en général, au lycée...)
Et tous les ans en seconde, débarquent des élèves qui ne comprennent pas pourquoi ils n'ont pas de texte à trous, pourquoi j'évalue systématiquement la langue (sauf pour ceux dont je sais qu'ils auront lecteur-scripteur à l'EAF). Ils tombent des nues quand je leur dis qu'au bac, ils auront la même épreuve que les autres et que leur copie sera avec toutes les autres sans différenciation pour la correction.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Isis39Enchanteur
ysabel a écrit:Carnyx a écrit:Que font en 3e (ou en 2de !) des élèves qui ne pigent rien à un texte ?thenastywizard a écrit:Iphigénie a écrit:En fait la pédagogie différenciée c'est donc mettre un mot innovant sur le ba-ba du travail d'un professeur conservateur qui croit que ce qu'il fait c'est juste travailler naturellement.
Si seulement c'était cela ...
Parce que beaucoup de collègues croient faire de la pédagogie différenciée ou disent en faire.
Je suis souvent au fond des classes (conseil pédagogique, aide aux IPR) et je ne vois jamais, presque jamais, de différenciation de la pédagogie : un même document pour tout le monde, une même démarche pour tout le monde, tous les élèves qui avancent en même temps et pas mal d'élèves qui ne font pas grand chose parce que c'est trop compliqué pour eux, bien souvent.
Cela m'a et me beaucoup fait réfléchir.
Faut-il ostensiblement leur faire un bidule "différenciation pédagogique" avec pour seul but de passer pour un grand expert bienfaiteur de l'humanité ou faut-il leur enseigner à lire quand ils sont à l'école primaire ?
Il est vrai que ce genre de questions ne se pose pas pour les pédagos.
Et c'est comme cela que des élèves qui sont loin du niveau attendu se retrouve en classe supérieure, au lycée car comme leur évaluation était biaisée par rapport aux autres, ils ont des moyennes qui leur permettent d'aller où ils veulent (en général, au lycée...)
Et tous les ans en seconde, débarquent des élèves qui ne comprennent pas pourquoi ils n'ont pas de texte à trous, pourquoi j'évalue systématiquement la langue (sauf pour ceux dont je sais qu'ils auront lecteur-scripteur à l'EAF). Ils tombent des nues quand je leur dis qu'au bac, ils auront la même épreuve que les autres et que leur copie sera avec toutes les autres sans différenciation pour la correction.
C'est déjà le cas au brevet.
- ysabelDevin
Mais actuellement au brevet, il y a le contrôle continu.
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ElyasEsprit sacré
Au sujet de la différenciation pédagogique, elle est effectivement rare dans les classes. La plupart des collègues ne savent pas comment faire car il y a très peu de formation effectives à ce propos. La plupart des gens qui tentent de la faire ne font que des exercices différents selon des mini-groupes de besoins/niveaux dans leurs classes (ce qui est intuitivement la chose paraissant évidente, pas nécessairement la plus efficace) et c'est chronophage.
Ensuite, elle est efficace mais pas magique. Un élève qui ne sait pas lire, qui n'a pas les bases mathématiques en 3e, qui refuse de travailler dans tous les cours, ce n'est pas la différenciation qui va tout changer. En revanche, elle est ultra-efficace pour les élèves moyens et les élèves en difficulté mais bosseurs.
Ensuite, elle est efficace mais pas magique. Un élève qui ne sait pas lire, qui n'a pas les bases mathématiques en 3e, qui refuse de travailler dans tous les cours, ce n'est pas la différenciation qui va tout changer. En revanche, elle est ultra-efficace pour les élèves moyens et les élèves en difficulté mais bosseurs.
- CasparProphète
ysabel a écrit:Carnyx a écrit:Que font en 3e (ou en 2de !) des élèves qui ne pigent rien à un texte ?thenastywizard a écrit:Iphigénie a écrit:En fait la pédagogie différenciée c'est donc mettre un mot innovant sur le ba-ba du travail d'un professeur conservateur qui croit que ce qu'il fait c'est juste travailler naturellement.
Si seulement c'était cela ...
Parce que beaucoup de collègues croient faire de la pédagogie différenciée ou disent en faire.
Je suis souvent au fond des classes (conseil pédagogique, aide aux IPR) et je ne vois jamais, presque jamais, de différenciation de la pédagogie : un même document pour tout le monde, une même démarche pour tout le monde, tous les élèves qui avancent en même temps et pas mal d'élèves qui ne font pas grand chose parce que c'est trop compliqué pour eux, bien souvent.
Cela m'a et me beaucoup fait réfléchir.
Faut-il ostensiblement leur faire un bidule "différenciation pédagogique" avec pour seul but de passer pour un grand expert bienfaiteur de l'humanité ou faut-il leur enseigner à lire quand ils sont à l'école primaire ?
Il est vrai que ce genre de questions ne se pose pas pour les pédagos.
Et c'est comme cela que des élèves qui sont loin du niveau attendu se retrouve en classe supérieure, au lycée car comme leur évaluation était biaisée par rapport aux autres, ils ont des moyennes qui leur permettent d'aller où ils veulent (en général, au lycée...)
Et tous les ans en seconde, débarquent des élèves qui ne comprennent pas pourquoi ils n'ont pas de texte à trous, pourquoi j'évalue systématiquement la langue (sauf pour ceux dont je sais qu'ils auront lecteur-scripteur à l'EAF). Ils tombent des nues quand je leur dis qu'au bac, ils auront la même épreuve que les autres et que leur copie sera avec toutes les autres sans différenciation pour la correction.
Je suis bien d'accord avec toi et j'ai toujours eu un peu de mal avec cette histoire de pédagogie différenciée alors que les élèves seront un jour ou l'autre confrontés à des examens ou à une sélection.
- henrietteMédiateur
C'est la raison pour laquelle il ne faut pas proposer d'aménagements (dictée à trous, temps supplémentaire ou sujet plus court, réponses non rédigées, barème compensatoire, etc.) aux élèves dont on sait qu'ils n'en bénéficieront pas aux examens. Seul un dossier de TSA très complet, qui ouvrira droit à aménagements, doit entraîner la mise en place de ces aménagements en classe.
Sinon, on trompe l'élève au lieu de lui apprendre des stratégies pour réussir le mieux possible dans les conditions normales d'examen.
Sinon, on trompe l'élève au lieu de lui apprendre des stratégies pour réussir le mieux possible dans les conditions normales d'examen.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CasparProphète
henriette a écrit:C'est la raison pour laquelle il ne faut pas proposer d'aménagements (dictée à trous, temps supplémentaire ou sujet plus court, réponses non rédigées, barème compensatoire, etc.) aux élèves dont on sait qu'ils n'en bénéficieront pas aux examens. Seul un dossier de TSA très complet, qui ouvrira droit à aménagements, doit entraîner la mise en place de ces aménagements en classe.
Sinon, on trompe l'élève au lieu de lui apprendre des stratégies pour réussir le mieux possible dans les conditions normales d'examen.
Sans compter que les aménagements ont une limite : je n'ai pas très envie que mon chirurgien ait bénéficié d'aménagements pour devenir chirurgien, je ne sais pas si j'aurais confiance en lui.
- Isis39Enchanteur
ysabel a écrit:Mais actuellement au brevet, il y a le contrôle continu.
Vous parliez des élèves qui tombent des nues pour l'examen. Ils ont déjà eu le brevet qui ne différencie ni les sujets ni la correction.
- ysabelDevin
J'ai des élèves qui me disent avoir eu une dictée différente au brevet...
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