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- CasparProphète
Dans le cas présent, c'est le rectorat qui a proposé un tel poste à notre collègue suite à un long arrêt maladie, il est peut être un peu exagéré, et prématuré, de parler de "cimetière des éléphants".
- arcturus38Niveau 5
jésus a écrit:Après, c'est une idée fausse qu'on peut se recaser comme ça sur tout les postes, c'était peut être valable y 25 ans quand l'informatique était peu présent...pour avoir un boulot pépère, dans la mesure ou c'était des personnes et non des logiciels qui faisaient des tâches ingrates qui n'existent plus aujourd'hui.
Même en tant que contractuel, je n'ai pas été pris dans un rectorat, car j'avais, semble-t-il un profil trop "enseignant" , soit pas de trace ni de formation qui prépare au poste proposé.
Cela dit, ces postes existent parfois pour les titulaires qui sont reclassés, mais c'est franchement le cimetière des éléphants et les collègues en bout de course et déprimé...
Dans le rectorat que je connais, c'était du grand n importe quoi, les gens qui partent en pleine journée, sans prévenir pour aller chez le coiffeur, informaticien qui joue au jeu vidéo, téléchargent de films...mais qui a envie de ça, si ce n'est ceux qui sont trop fatigués pour cherche autre chose?
MOI !!!!!!!!!!!!!!!
- User5899Demi-dieu
Mais dites-moi, il n'y a pas distinction du grade et de l'emploi ?Lefteris a écrit:marinette a écrit:Je suis une professeure agrégée d'anglais depuis 25 ans (53 ans, échelon 10). Après plus d'une année en arrêt maladie (nommée dans l'académie de Versailles depuis septembre 2014, je n'y ai enseigné qu'un mois), le comité médical me propose un reclassement sur poste administratif à titre définitif. Après une période de mise en disponibilité pour raisons de santé jusqu'en avril 2016. Est-ce que quelqu'un a une expérience semblable et pourrait me donner des renseignements sur ce qui m'attend? Avez-vous également des conseils à me donner? Merci d'avance !!!
Je ne connais pas le détail de la situation, mais attention : si tu es reclassée dans un corps inférieur, tu te retrouveras sur une grille indiciaire très basse. Tu garderas à titre individuel ton indice, jusqu'à ce que tu atteignes un grade octroyant un indice supérieur. Autant dire, vu que tu es à 783 majoré jamais. Ta carrière est définitivement terminée , et mentalement , passer d'agrégée à adjoint administratif, je n,e sais pas comment tu le vivras .
Il vaut mieux obtenir un détachement...
C'est une des hontes de cette administration . Ailleurs, pour maladie, inaptitude, on nomme dans un autre poste, momentanément ou non, mais en conservant le grade.
- LefterisEsprit sacré
Si , lorsqu'on est détaché par exemple, ce que je conseille fortement à notre collègue. Mais s'il s'agit d'un reclassement avec changement de corps (hypothèse que j'ai cru entrevoir, attendons les précisions...), ça ne marche plus. C'est exactement comme si l'on passait un concours de niveau inférieur, avec radiation des cadres à la titularisation.Cripure a écrit:
Mais dites-moi, il n'y a pas distinction du grade et de l'emploi ?
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User5899Demi-dieu
Lefteris a écrit:Si , lorsqu'on est détaché par exemple, ce que je conseille fortement à notre collègue. Mais s'il s'agit d'un reclassement avec changement de corps (hypothèse que j'ai cru entrevoir, attendons les précisions...), ça ne marche plus. C'est exactement comme si l'on passait un concours de niveau inférieur, avec radiation des cadres à la titularisation.Cripure a écrit:
Mais dites-moi, il n'y a pas distinction du grade et de l'emploi ?
- prof d'anglais97118Niveau 5
Moi aussi!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!arcturus38 a écrit:jésus a écrit:Après, c'est une idée fausse qu'on peut se recaser comme ça sur tout les postes, c'était peut être valable y 25 ans quand l'informatique était peu présent...pour avoir un boulot pépère, dans la mesure ou c'était des personnes et non des logiciels qui faisaient des tâches ingrates qui n'existent plus aujourd'hui.
Même en tant que contractuel, je n'ai pas été pris dans un rectorat, car j'avais, semble-t-il un profil trop "enseignant" , soit pas de trace ni de formation qui prépare au poste proposé.
Cela dit, ces postes existent parfois pour les titulaires qui sont reclassés, mais c'est franchement le cimetière des éléphants et les collègues en bout de course et déprimé...
Dans le rectorat que je connais, c'était du grand n importe quoi, les gens qui partent en pleine journée, sans prévenir pour aller chez le coiffeur, informaticien qui joue au jeu vidéo, téléchargent de films...mais qui a envie de ça, si ce n'est ceux qui sont trop fatigués pour cherche autre chose?
MOI !!!!!!!!!!!!!!!
- jésusFidèle du forum
Je comprends tout à fait la démarche qui se comprend parfaitement. Mais il faut reconnaître tout de même qu'un poste administratif n'est pas non plus une thérapie et ne remplace pas un projet professionnel mûri qui puisse apporter un certain épanouissement professionnel ( parce que, sur le fond, c'est de cela dont il s'agit) et qu'un poste "garage" occupé juste loin des élèves, c'est un peu léger.
Après, vous pouvez très bien avoir envie de faire de l'administratif...
Même topo pour les congés formation demandés en priorité pour être à l'abri des élèves qui diluent, noyent les demandes de ceux qui ont un vrai projet professionnel de reconversion et de formation. Et qui rend méfiant ceux qui les accordent.
Prenez le temps de formuler un projet professionnel personnel...
Après, vous pouvez très bien avoir envie de faire de l'administratif...
Même topo pour les congés formation demandés en priorité pour être à l'abri des élèves qui diluent, noyent les demandes de ceux qui ont un vrai projet professionnel de reconversion et de formation. Et qui rend méfiant ceux qui les accordent.
Prenez le temps de formuler un projet professionnel personnel...
- CasparProphète
Facile à dire quand on est jeune, moins évident à 53 ans.
Dans mon académie, les demandes de congés pour être à l'abri des élèves ne noyent (sic) pas les demandes de ceux qui ont un projet. Il existe un barème, qui est respecté, et certainement des collègues qui souhaitent souffler pendant un an mais ils ne le crient pas sur les toits. Penses-tu qu'il serait bien vu de dire dans sa lettre de motivation "j'en ai marre des élèves, donnez-moi un congé". Qui est rendu méfiant? Je ne comprends pas.
Dans mon académie, les demandes de congés pour être à l'abri des élèves ne noyent (sic) pas les demandes de ceux qui ont un projet. Il existe un barème, qui est respecté, et certainement des collègues qui souhaitent souffler pendant un an mais ils ne le crient pas sur les toits. Penses-tu qu'il serait bien vu de dire dans sa lettre de motivation "j'en ai marre des élèves, donnez-moi un congé". Qui est rendu méfiant? Je ne comprends pas.
- Apices JurisNiveau 6
Je plussoie.ProvençalLeGaulois a écrit:Mais des postes de simples secrétariat en C en services, il n'y en a plus ou presque. Les postes de secrétariat en C sont pour la plupart en EPLE et devraient être des B par rapport à la quantité du travail fourni et aux compétences demandées.
Les C en services sont sur des postes de gestion de dossiers (gestion des paies, des retraites), et pour cela, il faut aussi des connaissances et des compétences, autres que le simple fait d'être méticuleux.
Oui, bien sûr que c'est à la portée de quelqu'un qui a eu l'agrégation, mais il va falloir faire un effort de formation, quel que soit le poste, à moins de se transformer rapidement en boulet du service.
En revanche, en A, en services ou en EPLE, il faut oublier les 35h.
Et je précise que 35 h, c'est la théorie. En pratique, qu'on soit A, B ou C, on doit 1593 h par an. Comme les personnels administratifs ont environ 45 à 50 jours de congé par an (ça dépend du poste), le calcul est simple : 1593 h réparties sur 42 ou 43 semaines travaillées, ça fait environ 37 h ou 38 h par semaine.
Je plussoie aussi.jésus a écrit:Je comprends tout à fait la démarche qui se comprend parfaitement. Mais il faut reconnaître tout de même qu'un poste administratif n'est pas non plus une thérapie et ne remplace pas un projet professionnel mûri qui puisse apporter un certain épanouissement professionnel ( parce que, sur le fond, c'est de cela dont il s'agit) et qu'un poste "garage" occupé juste loin des élèves, c'est un peu léger.
Après, vous pouvez très bien avoir envie de faire de l'administratif...
Même topo pour les congés formation demandés en priorité pour être à l'abri des élèves qui diluent, noyent les demandes de ceux qui ont un vrai projet professionnel de reconversion et de formation. Et qui rend méfiant ceux qui les accordent.
Prenez le temps de formuler un projet professionnel personnel...
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Apices juris non sunt jura.
- JulHabitué du forum
Moi aussi! J'en ai marre d'exercer un emploi qui m'amène à bosser 50h par semaine contre un salaire ridicule et être traité de feignasse par l'opinion publique.arcturus38 a écrit:jésus a écrit:Après, c'est une idée fausse qu'on peut se recaser comme ça sur tout les postes, c'était peut être valable y 25 ans quand l'informatique était peu présent...pour avoir un boulot pépère, dans la mesure ou c'était des personnes et non des logiciels qui faisaient des tâches ingrates qui n'existent plus aujourd'hui.
Même en tant que contractuel, je n'ai pas été pris dans un rectorat, car j'avais, semble-t-il un profil trop "enseignant" , soit pas de trace ni de formation qui prépare au poste proposé.
Cela dit, ces postes existent parfois pour les titulaires qui sont reclassés, mais c'est franchement le cimetière des éléphants et les collègues en bout de course et déprimé...
Dans le rectorat que je connais, c'était du grand n importe quoi, les gens qui partent en pleine journée, sans prévenir pour aller chez le coiffeur, informaticien qui joue au jeu vidéo, téléchargent de films...mais qui a envie de ça, si ce n'est ceux qui sont trop fatigués pour cherche autre chose?
MOI !!!!!!!!!!!!!!!
- jésusFidèle du forum
Caspar Goodwood a écrit:Facile à dire quand on est jeune, moins évident à 53 ans.
Dans mon académie, les demandes de congés pour être à l'abri des élèves ne noyent (sic) pas les demandes de ceux qui ont un projet. Il existe un barème, qui est respecté, et certainement des collègues qui souhaitent souffler pendant un an mais ils ne le crient pas sur les toits. Penses-tu qu'il serait bien vu de dire dans sa lettre de motivation "j'en ai marre des élèves, donnez-moi un congé". Qui est rendu méfiant? Je ne comprends pas.
Ceux qui accordent des congés , à force de voir des demandes qui sont sur le fond, juste un éloignement temporaires des élèves masquées, ont peut être des doutes sur la sincérité de demande de congés, de formation, reclassement qui sont bien plus construites et motivés en vérité. Car, demander un poste administratif n'est pas une thérapie ni le dernier placard avant burn out définitif.
Il ne faut pas oublier que ce soit des emplois publics qui ont une utilité...et qu'il faut veiller à la qualité du service. Certains postes sont plus exposés que d'autre, et que c'est loin d'être les vacances.
Quand je vois parfois le fonctionnement de certains services importants du rectorat... ou d'établissements...On ne peut pas tout faire bien d'un claquement de doigt, surtout si on est dans un état psychique au bord de la dépression, burn out ou que sais-je...
Passé un certain âge, autant se projeter sur une activité ou métier que l'on pourra exercer à la retraite ou en l'anticipant...et mettre en place une autre vie, une seconde vie...et prendre le temps de le faire...un emploi administratif , pour souffler, mais aussi pour préparer sereinement autre chose...
- CasparProphète
Dans mon souvenir, la plupart des gens qui demandent un congé formation le font pour préparer l'agreg, et donc continuer à enseigner.
- jésusFidèle du forum
je parlais d'un reclassement en poste administratif...
C'est normal de vouloir passer l'agrégation...
Je soulignais juste l'existence de congés qui ne sont motivés que par l'éloignement des élèves et au fond peu importe la nature du poste de reclassement en question...et je disais juste que c'est une erreur de procéder ainsi même si humainement, je le comprends.
Plus généralement, pour ma reconversion, j'ai cessé de "glorifier" les concours ou le métier d'enseignant pour le voir comme un métier comme un autre...une opportunité professionnelle parmi d'autres et non comme un sacerdoce ou un devoir moral d'être devant les élèves chaque 1er septembre le doigt sur la couture du pantalon ( je force le trait mais j'ai compris que se sentir obligé intérieurement à un travail qui n'apporte finalement pas satisfaction pour diverses raisons était source de mal être et d'épuisement moral et que ça ne rend heureux personne).
Et cela n'a pas empêché d'être deux fois admissible au capes, et de prendre d'autres travails dans différentes secteurs quand l'opportunité se présentait et j'ai pu construire ainsi un CV autre qu'enseignant tout en gardant ce projet possible en tête si les autres ne fonctionnaient pas. Je dirais même qu'éviter de se tuer à bosser les concours ou pour un remplacement donne plus de résultats qu'à vouloir tout sacrifier pour prétenduement mieux les réussir.
Prof, c'est un métier comme un autre et parmi d'autres...( c'est un métier particulier tout de même) mais il faut se dire ça pour se donner la chance de faire autre chose et d'évoluer...
C'est normal de vouloir passer l'agrégation...
Je soulignais juste l'existence de congés qui ne sont motivés que par l'éloignement des élèves et au fond peu importe la nature du poste de reclassement en question...et je disais juste que c'est une erreur de procéder ainsi même si humainement, je le comprends.
Plus généralement, pour ma reconversion, j'ai cessé de "glorifier" les concours ou le métier d'enseignant pour le voir comme un métier comme un autre...une opportunité professionnelle parmi d'autres et non comme un sacerdoce ou un devoir moral d'être devant les élèves chaque 1er septembre le doigt sur la couture du pantalon ( je force le trait mais j'ai compris que se sentir obligé intérieurement à un travail qui n'apporte finalement pas satisfaction pour diverses raisons était source de mal être et d'épuisement moral et que ça ne rend heureux personne).
Et cela n'a pas empêché d'être deux fois admissible au capes, et de prendre d'autres travails dans différentes secteurs quand l'opportunité se présentait et j'ai pu construire ainsi un CV autre qu'enseignant tout en gardant ce projet possible en tête si les autres ne fonctionnaient pas. Je dirais même qu'éviter de se tuer à bosser les concours ou pour un remplacement donne plus de résultats qu'à vouloir tout sacrifier pour prétenduement mieux les réussir.
Prof, c'est un métier comme un autre et parmi d'autres...( c'est un métier particulier tout de même) mais il faut se dire ça pour se donner la chance de faire autre chose et d'évoluer...
- CasparProphète
jésus a écrit:je parlais d'un reclassement en poste administratif...
C'est normal de vouloir passer l'agrégation...
Je soulignais juste l'existence de congés qui ne sont motivés que par l'éloignement des élèves et au fond peu importe la nature du poste de reclassement en question...et je disais juste que c'est une erreur de procéder ainsi même si humainement, je le comprends.
Plus généralement, pour ma reconversion, j'ai cessé de "glorifier" les concours ou le métier d'enseignant pour le voir comme un métier comme un autre...une opportunité professionnelle parmi d'autres et non comme un sacerdoce ou un devoir moral d'être devant les élèves chaque 1er septembre le doigt sur la couture du pantalon ( je force le trait mais j'ai compris que se sentir obligé intérieurement à un travail qui n'apporte finalement pas satisfaction pour diverses raisons était source de mal être et d'épuisement moral et que ça ne rend heureux personne).
Et cela n'a pas empêché d'être deux fois admissible au capes, et de prendre d'autres travails dans différentes secteurs quand l'opportunité se présentait et j'ai pu construire ainsi un CV autre qu'enseignant tout en gardant ce projet possible en tête si les autres ne fonctionnaient pas. Je dirais même qu'éviter de se tuer à bosser les concours ou pour un remplacement donne plus de résultats qu'à vouloir tout sacrifier pour prétenduement mieux les réussir.
Prof, c'est un métier comme un autre et parmi d'autres...( c'est un métier particulier tout de même) mais il faut se dire ça pour se donner la chance de faire autre chose et d'évoluer...
Tu as entièrement raison. D'ailleurs j'ai horreur des expressions du type "métier passion" ou encore "le plus beau métier du monde" (en plus ce n'est pas du tout gentil pour les autres métiers). Je fais de mon mieux tous les jours, j'aide les élèves autant que je peux mais je fais mon métier, je ne suis pas bénévole dans une association caritative.
Marinette n'intervient plus on dirait mais c'est elle qui a lancé le sujet pour dire que le comité médical lui proposait (imposait?) une reconversion et un poste administratif: dans mes interventions, je pensais plutôt à la question de départ qu'à la reconversion en général, sujet déjà traité sur d'autres fils.
- jésusFidèle du forum
Sur le fond, imposer un travail administratif pour raison médicale, ( c'est exactement ce que je disais) est certes une solution d'exfiltration à court terme mais ne peut pas remplacer un vrai plan de seconde carrière et ce n'est pas la panacée à tous les problèmes professionnels et personnels...
Mais les deux sujets se recoupent, pour ne pas se voir "imposer" un poste , autant construire quelque chose qui tienne la route...
Et je pense, sincèrement que l'âge n'a rien à voir avec ça ( à part si on est à quelques encablures de la retraite) et qu'un projet professionnel ne se mesure pas juste à l'aune d'un prétendu âge avancé...( on peut se sentir plus libre quand les enfants ont grandi, sont partis, quand on se retrouve seul après une séparation, sans encore la charge des parents âgés, etc) .
J'ai envie de dire que si vous ne construisez pas de projet viable, il se passera rien d'une manière ou d'une autre, d'autant plus si vous attendez tout cuit une solution du rectorat...qui peut d'autant plus mieux accompagné vers une porte de sortie si vous avez déjà construit quelque chose...
Mais les deux sujets se recoupent, pour ne pas se voir "imposer" un poste , autant construire quelque chose qui tienne la route...
Et je pense, sincèrement que l'âge n'a rien à voir avec ça ( à part si on est à quelques encablures de la retraite) et qu'un projet professionnel ne se mesure pas juste à l'aune d'un prétendu âge avancé...( on peut se sentir plus libre quand les enfants ont grandi, sont partis, quand on se retrouve seul après une séparation, sans encore la charge des parents âgés, etc) .
J'ai envie de dire que si vous ne construisez pas de projet viable, il se passera rien d'une manière ou d'une autre, d'autant plus si vous attendez tout cuit une solution du rectorat...qui peut d'autant plus mieux accompagné vers une porte de sortie si vous avez déjà construit quelque chose...
- CasparProphète
jésus a écrit:Sur le fond, imposer un travail administratif pour raison médicale, ( c'est exactement ce que je disais) est certes une solution d'exfiltration à court terme mais ne peut pas remplacer un vrai plan de seconde carrière et ce n'est pas la panacée à tous les problèmes professionnels et personnels...
Mais les deux sujets se recoupent, pour ne pas se voir "imposer" un poste , autant construire quelque chose qui tienne la route...
Et je pense, sincèrement que l'âge n'a rien à voir avec ça ( à part si on est à quelques encablures de la retraite) et qu'un projet professionnel ne se mesure pas juste à l'aune d'un prétendu âge avancé...( on peut se sentir plus libre quand les enfants ont grandi, sont partis, quand on se retrouve seul après une séparation, sans encore la charge des parents âgés, etc) .
J'ai envie de dire que si vous ne construisez pas de projet viable, il se passera rien d'une manière ou d'une autre, d'autant plus si vous attendez tout cuit une solution du rectorat...qui peut d'autant plus mieux accompagné vers une porte de sortie si vous avez déjà construit quelque chose...
Je ne doute pas de ta sincérité, mais tu dis cela parce que tu es jeune. Je t'assure que l'âge a son importance dans cette affaire, du point de vue de la personne qui veut ou doit se reconvertir, et du point de vue de l'employeur, qu'il soit public ou privé. Encore une fois, la collègue en question (disparue du forum on dirait) ne parle pas de solution toute cuite, elle demandait simplement des conseils je pense.
- jésusFidèle du forum
Certes, mais se voir comme trop vieux ou trop je ne sais quoi, c'est déjà se donner des limites ou contraintes qui ne sont peut être que des limites psychologiques et non réelles...
Je suis d'accord, il n'y a pas ou ne devrait y avoir de solutions toutes cuites...
De toute façon les employeurs sont les champions pour s'abriter derrière des excuses qui n'en sont pas et cherchent le mouton à cinq pattes ( et doivent faire avec les candidatures qu'ils ont) et le critère qui décide de l'embauche est parfois bien trivial et n'a rien à voir avec l'âge...
( par exemple, je me suis vu non sélectionné à un emploi car je ne prenais pas de note à un entretien, parce que j'ai rappelé une heure trop tard, parce que mon pantalon était trop clair pour faire habillé, que ma poignée de main n'était pas assez ferme, etc)
Mais surtout, il faut être celui qui a les compétences pour le job...il suffit qu'on soit le plus compétent des candidats pour avoir le poste...et avoir un profil...
Et combien de fois, des gens plus vieux que moi ont eu le poste que je voulais...donc l'âge n'est pas un handicap
Je suis d'accord, il n'y a pas ou ne devrait y avoir de solutions toutes cuites...
De toute façon les employeurs sont les champions pour s'abriter derrière des excuses qui n'en sont pas et cherchent le mouton à cinq pattes ( et doivent faire avec les candidatures qu'ils ont) et le critère qui décide de l'embauche est parfois bien trivial et n'a rien à voir avec l'âge...
( par exemple, je me suis vu non sélectionné à un emploi car je ne prenais pas de note à un entretien, parce que j'ai rappelé une heure trop tard, parce que mon pantalon était trop clair pour faire habillé, que ma poignée de main n'était pas assez ferme, etc)
Mais surtout, il faut être celui qui a les compétences pour le job...il suffit qu'on soit le plus compétent des candidats pour avoir le poste...et avoir un profil...
Et combien de fois, des gens plus vieux que moi ont eu le poste que je voulais...donc l'âge n'est pas un handicap
- CasparProphète
Je pense que tu te trompes et qu'on ne voit pas les choses de la même façon à 25 ans ou à 55 ans mais bon...let's agree to disagree.
- LefterisEsprit sacré
L'âge est quand même un handicap, à plusieurs titres : d'abord, on ne peut pas repartir à zéro à un certain âge, ça ferme pas mal de portes, notamment le privé.Sauf miracle, qui veut d'un enseignant qui a quarante ou cinquante ans, surtout en lettres, en philo, histoire, etc. ? Et s'il en veut, à quel prix ?jésus a écrit:Certes, mais se voir comme trop vieux ou trop je ne sais quoi, c'est déjà se donner des limites ou contraintes qui ne sont peut être que des limites psychologiques et non réelles...
Je suis d'accord, il n'y a pas ou ne devrait y avoir de solutions toutes cuites...
De toute façon les employeurs sont les champions pour s'abriter derrière des excuses qui n'en sont pas et cherchent le mouton à cinq pattes ( et doivent faire avec les candidatures qu'ils ont) et le critère qui décide de l'embauche est parfois bien trivial et n'a rien à voir avec l'âge...
( par exemple, je me suis vu non sélectionné à un emploi car je ne prenais pas de note à un entretien, parce que j'ai rappelé une heure trop tard, parce que mon pantalon était trop clair pour faire habillé, que ma poignée de main n'était pas assez ferme, etc)
Mais surtout, il faut être celui qui a les compétences pour le job...il suffit qu'on soit le plus compétent des candidats pour avoir le poste...et avoir un profil...
Et combien de fois, des gens plus vieux que moi ont eu le poste que je voulais...donc l'âge n'est pas un handicap
On ne peut pas passer certains concours , qui obligent à grimper de nouveau toute la grille hiérarchique, et il y a parfois des limites d'âge. Raison pour laquelle il existe le détachement, mais dans les faits (il suffit de voir la BIEP) on cherche des jeunes. Il y a un double discours : on vante la "mobilité", mais c'est plus un slogan qu'autre chose. Et d'une part on nous dit qu'il faudra rester jusqu'à point d'âge au boulot, d'un autre quand il reste dix ans, quinze ans à faire, on est jugé trop trop vieux, même si l'on ne se sent pas tel, qu'on pense avoir le profil , ou même qu'on l'a, vu la formation et l’expérience objectives que l'on a .
Les autres ne nous voient pas comme on se voit.
Ca me rappelle une blague
- Spoiler:
- Un fou qui se prenait pur un grain de riz est appelé par le directeur de l'asile : "Vous ne vous prenez plus pur un grain de riz, on peut vous laisser partir". Le fou s'en va, et revient en courant , affolé :
"J'ai croisé une poule, elle va me manger !.
- Mais voyons vous n'êtes pas un grain de riz, vous le savez maintenant, il n'y a rien à craindre.
-Oui, moi je le sais , mais la poule, non !
Fin du HS
Bon, on attend les résultats pour Marinette, c'est toujours intéressant de savoir comment l'EN gère tout ça .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- jésusFidèle du forum
certes, mais pour les jeunes , ce n'est pas facile non plus ( contrairement à ce qu'on pourrait croire) et le tout est , je pense, de faire la bonne formation et de rencontrer les bonnes personnes, se faire un réseau ( valable pour les jeunes aussi) et les bonnes compétences et le bon carnet d'adresse intéresse toujours un employeur...
Ma règle de vie professionnelle, c'est de ne jamais arrêter de chercher tant qu'on n'a pas trouvé le meilleur compromis supportable en terme de salaire/mission/ distance de ses attaches ( et si possible bon rapport avec les collègues et hiérarchie) , bref tant qu'on n'est pas bien dans son poste.
Toujours regarder un oeil sur les offres et concours de fonction publique, formation etc. Un jour, on m'a dit que j'étais "immature" d'oser postuler à une offre d'emploi lorsque j'étais en CDD de 5 mois et qu'il me reste deux mois de travail... :roll
Il y a le code du travail, les contrats de travail, les cadres de la FP, mais tout en les respectant il faut mette au dessus de cela son bien être personnel qui passe par une rémunération appropriée, des missions intéressantes, un cadre normal de travail, une vie personnelle qui existe. Si vous êtes en souffrance par rapport à cela, soit vous aurez envie de partir, soit ça sera le burn out, la dépression, point barre. Autant avoir le réflexe sain de toujours chercher le meilleur, la remise en question.
Ce n'est pas votre employeur qui n'arrive pas à finir le mois, ce n'est pas lui qui fait 5h de train le week-end ou qui souffrent de ses supérieurs...
Ma règle de vie professionnelle, c'est de ne jamais arrêter de chercher tant qu'on n'a pas trouvé le meilleur compromis supportable en terme de salaire/mission/ distance de ses attaches ( et si possible bon rapport avec les collègues et hiérarchie) , bref tant qu'on n'est pas bien dans son poste.
Toujours regarder un oeil sur les offres et concours de fonction publique, formation etc. Un jour, on m'a dit que j'étais "immature" d'oser postuler à une offre d'emploi lorsque j'étais en CDD de 5 mois et qu'il me reste deux mois de travail... :roll
Il y a le code du travail, les contrats de travail, les cadres de la FP, mais tout en les respectant il faut mette au dessus de cela son bien être personnel qui passe par une rémunération appropriée, des missions intéressantes, un cadre normal de travail, une vie personnelle qui existe. Si vous êtes en souffrance par rapport à cela, soit vous aurez envie de partir, soit ça sera le burn out, la dépression, point barre. Autant avoir le réflexe sain de toujours chercher le meilleur, la remise en question.
Ce n'est pas votre employeur qui n'arrive pas à finir le mois, ce n'est pas lui qui fait 5h de train le week-end ou qui souffrent de ses supérieurs...
- TarpodNiveau 1
L'image que se font les enseignants du monde administratif ne serait qu'une illusion ?
Pour un départ vers la DIPATE (division des personnels administratifs, techniques et d'encadrement), je n'aurai qu'un conseil : fuyez ! Bien sur, ce conseil ne vaut que pour mon expérience dansl'univers administratif. Je reproche principalement à ces services, leur manque d'humanité : humiliations, souffrance, isolement, manque de respect y sont les lots quotidiens. Certes, qu'il est bon de rentrer chez soi, le cartable vide de copies à corriger, de cours à préparer (+ le week end), il n'est pas désagréable de travailler autour de la gestion d'un EPLE quand on commence à maitriser les techniques (12 mois d'expérience semble nécessaires alors quand on a aucun accompagnement, c'est trop difficile de se lancer dans la comptabilité publique sur des logiciels hors d'âge). La seule technique manageriale connue dans ce milieu est le baton : dommage dans un ministère qui se veut celui de l'éducation et de la formation. Pour les 35 heures, c'est un horaire hebdo à multiplier par le nombre de semaines travaillées, ça vous donnera un horaire global d'environ 1600 heures à répartir dans l'année. Les attachés en font souvent bien plus et le 8h-19h sur 5 jours semble assez courant.
Le plus grand bonheur dans cette expérience est celui qui précède le départ plein d'enthousiasme à l'idée de devenir gestionnaire d'un petit établissement mais très vite la réalité est autre. Du reclassement catégorie A annoncé, on redescend à catégorie C, la dégradation n'est pas seulement dans le statut, elle est aussi sur le terrain. Etre enseignant c'est aussi être "libre", être capable de regarder un chef d'établissement droit dans les yeux et surtout de l'éviter si besoin.
Je ne suis pas prêt à être rien, je retourne enseigner à la rentrée bien heureux de ramener avec mooi toute cette expérience.
Pour un départ vers la DIPATE (division des personnels administratifs, techniques et d'encadrement), je n'aurai qu'un conseil : fuyez ! Bien sur, ce conseil ne vaut que pour mon expérience dansl'univers administratif. Je reproche principalement à ces services, leur manque d'humanité : humiliations, souffrance, isolement, manque de respect y sont les lots quotidiens. Certes, qu'il est bon de rentrer chez soi, le cartable vide de copies à corriger, de cours à préparer (+ le week end), il n'est pas désagréable de travailler autour de la gestion d'un EPLE quand on commence à maitriser les techniques (12 mois d'expérience semble nécessaires alors quand on a aucun accompagnement, c'est trop difficile de se lancer dans la comptabilité publique sur des logiciels hors d'âge). La seule technique manageriale connue dans ce milieu est le baton : dommage dans un ministère qui se veut celui de l'éducation et de la formation. Pour les 35 heures, c'est un horaire hebdo à multiplier par le nombre de semaines travaillées, ça vous donnera un horaire global d'environ 1600 heures à répartir dans l'année. Les attachés en font souvent bien plus et le 8h-19h sur 5 jours semble assez courant.
Le plus grand bonheur dans cette expérience est celui qui précède le départ plein d'enthousiasme à l'idée de devenir gestionnaire d'un petit établissement mais très vite la réalité est autre. Du reclassement catégorie A annoncé, on redescend à catégorie C, la dégradation n'est pas seulement dans le statut, elle est aussi sur le terrain. Etre enseignant c'est aussi être "libre", être capable de regarder un chef d'établissement droit dans les yeux et surtout de l'éviter si besoin.
Je ne suis pas prêt à être rien, je retourne enseigner à la rentrée bien heureux de ramener avec mooi toute cette expérience.
- Apices JurisNiveau 6
C'est leur choix, ils veulent "faire carrière". Mais si un attaché veut se limiter aux 1600 heures par an, c'est possible : c'est juste une question d'organisation... et de caractère car il s'agit alors d'assumer le regard de ceux qui réprouvent ce chef qui quitte le bureau "si tôt" .Tarpod a écrit:Les attachés en font souvent bien plus et le 8h-19h sur 5 jours semble assez courant.
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Apices juris non sunt jura.
- TarpodNiveau 1
J'ai cotoyé les deux fonctionnements, un fondé de pouvoir jeune et déjà fané qui faisait ses 50 heures (obligé par l'agent comptable et son volume de travail), un gestionnaire avec des obligations familiales nécessitant arrivée vers 9h et départ à 17h, très mal vu par la chef d'établissement. Dans les deux cas on attend beaucoup plus que 35 heures.
- LarssonNiveau 8
Plus on en fait, plus on en demande.
Si un gestionnaire commence à attaquer sa première semaine à 50h, le jour où il en fera moins on dira qu'il fout rien.
En revanche, s'il commence à 35h en se dégageant 1/2 journée de libre et en faisant bien comprendre au chef que le travail sera fait, mais qu'il ne travaillera pas comme un forçat, parce qu'il n'est pas cde, personne ne s'étonnera qu'il n'en fasse pas beaucoup.
Le tout est que le travail soit fait. Il y a des semaines de rush et d'autres beaucoup plus light.
Moi, je dis sans cesse à mon gestionnaire de ne pas faire les conseils de disc' et de rester bosser peinard dans son bureau en s'enfermant, histoire de pouvoir avancer.
Si un gestionnaire commence à attaquer sa première semaine à 50h, le jour où il en fera moins on dira qu'il fout rien.
En revanche, s'il commence à 35h en se dégageant 1/2 journée de libre et en faisant bien comprendre au chef que le travail sera fait, mais qu'il ne travaillera pas comme un forçat, parce qu'il n'est pas cde, personne ne s'étonnera qu'il n'en fasse pas beaucoup.
Le tout est que le travail soit fait. Il y a des semaines de rush et d'autres beaucoup plus light.
Moi, je dis sans cesse à mon gestionnaire de ne pas faire les conseils de disc' et de rester bosser peinard dans son bureau en s'enfermant, histoire de pouvoir avancer.
- TarpodNiveau 1
Entièrement d'accord avec toi Larsson mais parfois les coutumes locales, il faut s'y adapter. Les pratiques en agence comptable peuvent être rugueuses (on ne choisi pas toujours son affectation). J'ai observé aussi beaucoup de souffrance chez les collègues catégories B et C (travail mal reconnu, harcèlement, humiliations, pleurs répétés). Le ministère a beaucoup à faire pour améliorer les conditions de travail de nos collègues administratifs (il est parfaitement conscient de leurs mauvaises conditions de travail mais reste complètement inactif face à la situation).
- Reine MargotDemi-dieu
J'ai également pu constater ces inconvénients mais en fait ça dépend beaucoup du service où on tombe (et des chefs). La plupart sont humains, avec des défauts mais les chefs horribles mettant une ambiance pourrie ne sont pas la majorité. Il faut aussi compter avec les collègues et l'ambiance entre eux. L'essentiel est de ne pas se laisser marcher sur les pieds et heureusement on a la possibilité de réduire les échanges pro au minimum et de mordre si besoin, contrairement à la gestion d'une classe, où les élèves ne sont pas considérés comme responsables de leurs actes et te demandent un investissement relationnel bien plus important que des adultes.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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