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- MoonchildSage
Le transfert de moyens vers la maternelle et le primaire pourrait à la rigueur se justifier puisque ce n'est qu'au moment où elles apparaissent qu'on peut résoudre les difficultés des élèves, pas plusieurs années après. Mais ces moyens n'auront que peu d'effet tant qu'on emploiera des méthodes d'apprentissages inefficaces mettant les élèves fragiles encore plus en échec et qu'en même temps on laissera passer dans la classe supérieure ceux qui n'ont pas acquis les bases sans proposer d'autre dispositif que cette chimère de différenciation pédagogique (même avec seulement 14 élèves, au-delà d'un certain seuil d'hétérogénéité, on ne peut plus les faire tous progresser, on laisse forcément de côté soit les plus faibles, soit les meilleurs selon le profil moyen de la classe).Première bombe: un transfert massif des moyens alloués aux enseignements secondaires vers les classes de maternelle et le cours préparatoire. Il s'agit d'assurer une diminution sensible de leurs effectifs pour arriver à 14 élèves par classe au bout de quatre ans. Comme il n'est pas question d'augmenter le budget de l'enseignement secondaire, les moyens seront prélevés sur le second degré en diminuant le nombre d'heures de cours (plus élevé de 14% par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE) et en particulier le nombre des options. Benoist Apparu et Alain Juppé n'ignorent pas les dangers politiques de cette opération, mais ils assument.
Mais, même en corrigeant le tir, d'ici à ce qu'on redresse la maternelle et le primaire pour leur redonner une véritable cohérence, si on supprime des moyens dans le secondaire, on se retrouvera avec une génération sacrifiée qui aura connu les dysfonctionnements de l'école élémentaire sans disposer ensuite au collège et au lycée des dispositifs qui actuellement tentent de pallier tant bien que mal (mais plutôt mal) ces dysfonctionnements antérieurs.
- RoninMonarque
Ton raisonnement est trop complexe pour un politique.
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- Invité ElExpert spécialisé
Moonchild a écrit:Le transfert de moyens vers la maternelle et le primaire pourrait à la rigueur se justifier puisque ce n'est qu'au moment où elles apparaissent qu'on peut résoudre les difficultés des élèves, pas plusieurs années après. Mais ces moyens n'auront que peu d'effet tant qu'on emploiera des méthodes d'apprentissages inefficaces mettant les élèves fragiles encore plus en échec et qu'en même temps on laissera passer dans la classe supérieure ceux qui n'ont pas acquis les bases sans proposer d'autre dispositif que cette chimère de différenciation pédagogique (même avec seulement 14 élèves, au-delà d'un certain seuil d'hétérogénéité, on ne peut plus les faire tous progresser, on laisse forcément de côté soit les plus faibles, soit les meilleurs selon le profil moyen de la classe).Première bombe: un transfert massif des moyens alloués aux enseignements secondaires vers les classes de maternelle et le cours préparatoire. Il s'agit d'assurer une diminution sensible de leurs effectifs pour arriver à 14 élèves par classe au bout de quatre ans. Comme il n'est pas question d'augmenter le budget de l'enseignement secondaire, les moyens seront prélevés sur le second degré en diminuant le nombre d'heures de cours (plus élevé de 14% par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE) et en particulier le nombre des options. Benoist Apparu et Alain Juppé n'ignorent pas les dangers politiques de cette opération, mais ils assument.
Mais, même en corrigeant le tir, d'ici à ce qu'on redresse la maternelle et le primaire pour leur redonner une véritable cohérence, si on supprime des moyens dans le secondaire, on se retrouvera avec une génération sacrifiée qui aura connu les dysfonctionnements de l'école élémentaire sans disposer ensuite au collège et au lycée des dispositifs qui actuellement tentent de pallier tant bien que mal (mais plutôt mal) ces dysfonctionnements antérieurs.
+1
Je trouve aussi que c'est le seul argument vraiment valable qui me semble pouvoir être avancé: ne pouvant tout faire en même temps, on demande à l'ensemble du système scolaire de se sacrifier pour remettre en place une vraie politique éducative à la maternelle et au primaire, où l'essentiel se joue.
Sauf que, bien sûr:
- je ne fais que répéter mais, en effet, encore faut-il que les méthodes employées soient efficaces.
- nous avons tous du mal à avaler tout discours prônant le "sacrifice" après tant d'années de mascarades, d'humiliation et de désenchantement.
Rêvons un peu: si on me demande de donner une heure de langues anciennes pour que Ronin ou Doctor Who puissent mettre en place une réforme du primaire, je pense que je dirais oui.
- SchéhérazadeNiveau 10
Moonchild a écrit:Le transfert de moyens vers la maternelle et le primaire pourrait à la rigueur se justifier puisque ce n'est qu'au moment où elles apparaissent qu'on peut résoudre les difficultés des élèves, pas plusieurs années après. Mais ces moyens n'auront que peu d'effet tant qu'on emploiera des méthodes d'apprentissages inefficaces mettant les élèves fragiles encore plus en échec et qu'en même temps on laissera passer dans la classe supérieure ceux qui n'ont pas acquis les bases sans proposer d'autre dispositif que cette chimère de différenciation pédagogique (même avec seulement 14 élèves, au-delà d'un certain seuil d'hétérogénéité, on ne peut plus les faire tous progresser, on laisse forcément de côté soit les plus faibles, soit les meilleurs selon le profil moyen de la classe).Première bombe: un transfert massif des moyens alloués aux enseignements secondaires vers les classes de maternelle et le cours préparatoire. Il s'agit d'assurer une diminution sensible de leurs effectifs pour arriver à 14 élèves par classe au bout de quatre ans. Comme il n'est pas question d'augmenter le budget de l'enseignement secondaire, les moyens seront prélevés sur le second degré en diminuant le nombre d'heures de cours (plus élevé de 14% par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE) et en particulier le nombre des options. Benoist Apparu et Alain Juppé n'ignorent pas les dangers politiques de cette opération, mais ils assument.
Mais, même en corrigeant le tir, d'ici à ce qu'on redresse la maternelle et le primaire pour leur redonner une véritable cohérence, si on supprime des moyens dans le secondaire, on se retrouvera avec une génération sacrifiée qui aura connu les dysfonctionnements de l'école élémentaire sans disposer ensuite au collège et au lycée des dispositifs qui actuellement tentent de pallier tant bien que mal (mais plutôt mal) ces dysfonctionnements antérieurs.
Entièrement d'accord avec toi. Et ce qui me semblerait prioritaire en collège et en primaire, ce serait aussi, plutôt que de réduire tous les groupes à 14 élèves, de redonner des moyens aux structures spécialisées et d'y ouvrir des places (ITEP, hôpitaux de jour...) pour ne pas faire semblant d'inclure des élèves qui ne peuvent pas suivre et dont on ne peut pas s'occuper correctement dans une classe ordinaire, et dont la présence, dans les cas les plus graves, empêche l'instituteur ou le professeur d'être suffisamment disponible pour le reste du groupe.
- IgniatiusGuide spirituel
Isis39 a écrit:Première bombe: un transfert massif des moyens alloués aux enseignements secondaires vers les classes de maternelle et le cours préparatoire. Il s'agit d'assurer une diminution sensible de leurs effectifs pour arriver à 14 élèves par classe au bout de quatre ans. Comme il n'est pas question d'augmenter le budget de l'enseignement secondaire, les moyens seront prélevés sur le second degré en diminuant le nombre d'heures de cours (plus élevé de 14% par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE) et en particulier le nombre des options. Benoist Apparu et Alain Juppé n'ignorent pas les dangers politiques de cette opération, mais ils assument.
Deuxième bombe: les établissments disposeraient fort librement de leurs moyens. Il y aurait certes des ''planchers'' et des ''plafonds'' dans l'utilisation de la dotation globale horaire; mais il pourrait y avoir des variations horaires importantes dans son usage d'un établissement à l'autre ou d'une période à une autre. Par exemple 4 heures de mathématiques en sixième dans tel établissement et 6 heures dans un autre.
La suite : https://blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/161215/les-bombes-educatives-de-juppe?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67
C'est bien ce qu'entraînera la réforme du collège non ?
Et dire que certains syndicats minoritaires soutiennent cette réforme en mettant en garde contre un retour de la droite en 2017 : en fait ils leur préparent le terrain !
Les options sont supprimées, les moyens moindres, merci NVB.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IphigénieProphète
Tiens! Bonjour Ignatius, ça faisait un bail que je ne te voyais plus ici!
Sinon oui c'est bien ce qui esthilarant accablant dans ces débats entre idéologues de droite et de gauche: ils ne font que reproduire les mêmes désirs des experts fous de Grenelle; la réforme de gauche du collège n'est rien d'autre que la finalisation de la réforme de droite du lycée. Et vogue la galère !
Sinon oui c'est bien ce qui est
- IgniatiusGuide spirituel
Salut !
En effet, je n'ai plus trop le temps de traîner sur Neo, perdu entre les couches, les purées et la varicelle...
Je participe un peu plus à twitter, où le travail de démenti des mensonges de la réforme du collège est colossal.
Ceci dit, la pensée n'y est pas très structurée. Et je ne parle pas de la syntaxe...
Bref, je pense bien revenir traîner un peu plus par ici : quand je lis certains membres, je me dis que rien n'a changé, c'est rassurant !
En effet, je n'ai plus trop le temps de traîner sur Neo, perdu entre les couches, les purées et la varicelle...
Je participe un peu plus à twitter, où le travail de démenti des mensonges de la réforme du collège est colossal.
Ceci dit, la pensée n'y est pas très structurée. Et je ne parle pas de la syntaxe...
Bref, je pense bien revenir traîner un peu plus par ici : quand je lis certains membres, je me dis que rien n'a changé, c'est rassurant !
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- Alain Juppé : "Mes Chemins pour l'école" - parution le 26 août 2015
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- Pas de programme PS pour 2017
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