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- Manu7Expert spécialisé
A une époque quand je devais redire trois fois la même consigne à l'oral à des sixièmes, cela me choquait tellement que j'en parlais à mes collègues pendant la récréation. Maintenant, c'est devenu une habitude même en 3ème. Je parle de consignes simples comme : "utiliser un crayon de bois".
La connaissance de la langue est essentielle, mais l'attention aussi... Et je parle d'élèves agréables et plutôt motivés. Même les bons élèves ont besoin de faire des pauses, ils pensent que c'est mérité puisqu'ils ont terminé 4 petits exercices alors que les autres sont encore au premier.
La connaissance de la langue est essentielle, mais l'attention aussi... Et je parle d'élèves agréables et plutôt motivés. Même les bons élèves ont besoin de faire des pauses, ils pensent que c'est mérité puisqu'ils ont terminé 4 petits exercices alors que les autres sont encore au premier.
- BrindIfFidèle du forum
En Tle ES, un texte décrit une expérience aléatoire : "On lance 20 fois un dé à 12 faces et on compte le nombre de 4 obtenus."
Grande perplexité de mes élèves, je reprends à l'oral avec force gestes et plusieurs exemples, et finalement l'une d'eux : "Mais pourquoi c'est pas écrit en français ?!". Je n'ai pas compris comment elle aurait voulu que ce soit formulé.
Grande perplexité de mes élèves, je reprends à l'oral avec force gestes et plusieurs exemples, et finalement l'une d'eux : "Mais pourquoi c'est pas écrit en français ?!". Je n'ai pas compris comment elle aurait voulu que ce soit formulé.
- PrCosinusNiveau 7
Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée. La pensée unique est-elle du côté qu'on croit ?
- Beaucoup de collègues, qui se plaignent de l'éducation nationale, ont plus ou moins conscience qu'ils ne peuvent pas la quitter car ils ne seraient pas capables de trouver un bon travail en dehors. C'est à mes yeux un signe d'un rapport savoir / compétences qui penche trop du côté du savoir.
- On accuse systématiquement l'APC d'être au service de l'entreprise. C'est plutôt rapide comme raccourci, et quand bien-même, l'entreprise est le plus souvent le bras armé de l'action économique, et encore le meilleur vecteur d'ascension sociale pour peut qu'on ait acquis des C _ _ _ _ _ _ _ _ _ S solides.
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée. La pensée unique est-elle du côté qu'on croit ?
- Beaucoup de collègues, qui se plaignent de l'éducation nationale, ont plus ou moins conscience qu'ils ne peuvent pas la quitter car ils ne seraient pas capables de trouver un bon travail en dehors. C'est à mes yeux un signe d'un rapport savoir / compétences qui penche trop du côté du savoir.
- On accuse systématiquement l'APC d'être au service de l'entreprise. C'est plutôt rapide comme raccourci, et quand bien-même, l'entreprise est le plus souvent le bras armé de l'action économique, et encore le meilleur vecteur d'ascension sociale pour peut qu'on ait acquis des C _ _ _ _ _ _ _ _ _ S solides.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- Pourquoi 3,14159Expert
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- MoutonNiveau 5
PrCosinus a écrit:Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée. La pensée unique est-elle du côté qu'on croit ?
Cela fait trois ans que, sur deux établissements différents de deux académies différentes, je suis obligé d'évaluer par compétences (les notes étant optionnelles et de toutes façon invisibles sur les bulletins).
Vu que le contrôle continu du DNB est forcément évalué par compétences, je ne vois pas comment tu peux dire "presque personne"... C'est plutôt quasiment tout le monde en fait.
Après, pour le "sérieuse et impliquée", c'est comme d'habitude, les profs font comme ils peuvent, et quand ils réalisent que l'institution gère ça n'importe comment et que ça n'a aucun sens, forcément, ils râlent...
Un exemple flagrant : le calcul des points du contrôle continu automatisé par Pronote, qui se retrouve donc à faire on ne sait trop comment des "moyennes" de compétences et abouti à des injustices flagrantes (deux élèves avec le même profil de résultat se retrouvent l'un avec une maitrise fragile, l'autre avec une maitrise satisfaisante). On retrouve le même problème avec l'ahurissant positionnement "global" pour une matière qui apparait sur les bulletins pronote.
Et tout ça géré par des chefs qui n'y comprennent rien et ne voient pas (ou ne veulent pas voir) le problème...
Bref, les agents de terrain pensent quasiment tous que c'est une catastrophe et les théoriciens persuadés que c'est merveilleux viennent leur dire que c'est parce qu'ils ne le font pas de manière sérieuse et appliquée. Qu'ils viennent prendre ma place!
- CeladonDemi-dieu
Vivivi, on sait bien qu'on n'est pas allé assez loin. Que si on avait appliqué à la lettre blablabla. Discours itéré à satiété dans tous les domaines d'ailleurs y compris la mondialisation et le libéralisme. Yep. Le problème c'est que si, justement, et on en voit les dégâts irréparables.PrCosinus a écrit:Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée. La pensée unique est-elle du côté qu'on croit ?
- Beaucoup de collègues, qui se plaignent de l'éducation nationale, ont plus ou moins conscience qu'ils ne peuvent pas la quitter car ils ne seraient pas capables de trouver un bon travail en dehors. C'est à mes yeux un signe d'un rapport savoir / compétences qui penche trop du côté du savoir.
- On accuse systématiquement l'APC d'être au service de l'entreprise. C'est plutôt rapide comme raccourci, et quand bien-même, l'entreprise est le plus souvent le bras armé de l'action économique, et encore le meilleur vecteur d'ascension sociale pour peut qu'on ait acquis des C _ _ _ _ _ _ _ _ _ S solides.
- GastonLagaffeNiveau 5
PrCosinus a écrit:Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée.
Je veux bien, mais ce serait possible de faire ça bien si on avaitr une définition claire et sans équivoque de compétence. Or je constate que celle donnée par un formateur de l'ESPE n'est pas la même que celle d'un autre formateur, qui n'est pas la même que celle du chef d'établissement, qui diffère encore de celle du tuteur, de celle de l'inspecteur.
On ne peut pas appliquer quelque chose quand on ne sait même pas ce que c'est...
Je veux bien appliquer quelque chose, si c'est possible, et si on m'explique comment le faire. J'ai gentiment fait exactement comme mon tuteur et ma formatrice nous ont appris. Mais pour l'inspecteur ce n'était pas du tout ce qu'il fallait faire. Et chaque collège, voire chaque collègue a son idée. Alors....je fais comme tout le monde, c'est à dire comme je peux. Mais on se trouve avec des conceptions opposées qui doivent rentrer dans le même cadre. Ça coince!
- amalricuNeoprof expérimenté
Vous datez camarades...la nouvelle marotte de la technostructure tient dans les neurosciences...on va en bouffer pendant 20 ans.
Pas de problème pour moi d'évoquer e sujet : je n'ai rien contre les avancées scientifiques et la connaissance du vivant, mais ce qui me débecte c'est l'application bancale, erronée et doctrinaire de ces avancées par des techniciens pédagogiques qui se croient au courant après avoir lu un ou deux ouvrages sur le sujet (qui font débat dans la communauté scientifique, mais ça tout le monde s'en fout, puisque c'est le nouveau totem).
Pas de problème pour moi d'évoquer e sujet : je n'ai rien contre les avancées scientifiques et la connaissance du vivant, mais ce qui me débecte c'est l'application bancale, erronée et doctrinaire de ces avancées par des techniciens pédagogiques qui se croient au courant après avoir lu un ou deux ouvrages sur le sujet (qui font débat dans la communauté scientifique, mais ça tout le monde s'en fout, puisque c'est le nouveau totem).
- ycombeMonarque
PrCosinus a écrit:Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée.
Bel exemple de raisonnement religieux.
On a pu entendre cet argument au sujet du travail en groupes, de la pédagogie de projets, de la pédagogie différenciée, du numérique, et cetera, et cetera.
Je l'ai entendu aussi au sujet de l'autogestion en Yougoslavie, et cet auto-aveuglement est décortiqué dans "la soumission librement consentie", de Beauvois et Joule (la suite du «petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens») avec l'exemple de l'aventure américaine de Renault dans les années 1980 qui a coûté quelques millions de francs de l'époque.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ThermoNiveau 7
certains ont essayé, exemple trouvé sur le net :PrCosinus a écrit:Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée. La pensée unique est-elle du côté qu'on croit ?
- Beaucoup de collègues, qui se plaignent de l'éducation nationale, ont plus ou moins conscience qu'ils ne peuvent pas la quitter car ils ne seraient pas capables de trouver un bon travail en dehors. C'est à mes yeux un signe d'un rapport savoir / compétences qui penche trop du côté du savoir.
- On accuse systématiquement l'APC d'être au service de l'entreprise. C'est plutôt rapide comme raccourci, et quand bien-même, l'entreprise est le plus souvent le bras armé de l'action économique, et encore le meilleur vecteur d'ascension sociale pour peut qu'on ait acquis des C _ _ _ _ _ _ _ _ _ S solides.
https://mathix.org/linux/archives/12568
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- titus06Habitué du forum
Celadon a écrit:Vivivi, on sait bien qu'on n'est pas allé assez loin. Que si on avait appliqué à la lettre blablabla. Discours itéré à satiété dans tous les domaines d'ailleurs y compris la mondialisation et le libéralisme. Yep. Le problème c'est que si, justement, et on en voit les dégâts irréparables.PrCosinus a écrit:Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée. La pensée unique est-elle du côté qu'on croit ?
- Beaucoup de collègues, qui se plaignent de l'éducation nationale, ont plus ou moins conscience qu'ils ne peuvent pas la quitter car ils ne seraient pas capables de trouver un bon travail en dehors. C'est à mes yeux un signe d'un rapport savoir / compétences qui penche trop du côté du savoir.
- On accuse systématiquement l'APC d'être au service de l'entreprise. C'est plutôt rapide comme raccourci, et quand bien-même, l'entreprise est le plus souvent le bras armé de l'action économique, et encore le meilleur vecteur d'ascension sociale pour peut qu'on ait acquis des C _ _ _ _ _ _ _ _ _ S solides.
Tu as oublié un autre mot en "isme".
Et pour revenir à l'enseignement par compétences, je ne parlerai que pour ma discipline, les injonctions de nos programmes font qu'on y échappe assez difficilement.
Apres je ne pense pas qu'il faille éradiquer les compétences de l'enseignement (ça serait absurde), mais juste les remettre à leur place, c'est à dire en faire un outil servant aux élèves à mieux assimiler les connaissances. Se servir de compétences pour... oui; tout enseigner par competences, non.
C'est comme le fameux mantra iufmien "l'élève acteur de la construction de son propre savoir", je le trouve totalement exagéré (je ne m'amuserai pas à laisser mes élèves en totale autonomie sur un chapitre comme la Shoah). Mais rien ne m'empêche de le mettre parfois en pratique pour certaines activités ciblées, lorsque je pense que cela est pertinent.
- ElyasEsprit sacré
titus06 a écrit:Celadon a écrit:Vivivi, on sait bien qu'on n'est pas allé assez loin. Que si on avait appliqué à la lettre blablabla. Discours itéré à satiété dans tous les domaines d'ailleurs y compris la mondialisation et le libéralisme. Yep. Le problème c'est que si, justement, et on en voit les dégâts irréparables.PrCosinus a écrit:Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée. La pensée unique est-elle du côté qu'on croit ?
- Beaucoup de collègues, qui se plaignent de l'éducation nationale, ont plus ou moins conscience qu'ils ne peuvent pas la quitter car ils ne seraient pas capables de trouver un bon travail en dehors. C'est à mes yeux un signe d'un rapport savoir / compétences qui penche trop du côté du savoir.
- On accuse systématiquement l'APC d'être au service de l'entreprise. C'est plutôt rapide comme raccourci, et quand bien-même, l'entreprise est le plus souvent le bras armé de l'action économique, et encore le meilleur vecteur d'ascension sociale pour peut qu'on ait acquis des C _ _ _ _ _ _ _ _ _ S solides.
Tu as oublié un autre mot en "isme".
Et pour revenir à l'enseignement par compétences, je ne parlerai que pour ma discipline, les injonctions de nos programmes font qu'on y échappe assez difficilement.
Apres je ne pense pas qu'il faille éradiquer les compétences de l'enseignement (ça serait absurde), mais juste les remettre à leur place, c'est à dire en faire un outil servant aux élèves à mieux assimiler les connaissances. Se servir de compétences pour... oui; tout enseigner par competences, non.
C'est comme le fameux mantra iufmien "l'élève acteur de la construction de son propre savoir", je le trouve totalement exagéré (je ne m'amuserai pas à laisser mes élèves en totale autonomie sur un chapitre comme la Shoah). Mais rien ne m'empêche de le mettre parfois en pratique pour certaines activités ciblées, lorsque je pense que cela est pertinent.
PrCosinus a pourtant raison. L'approche par compétence n'a pratiquement pas été mise en place telle que définie initialement. Il existait une définition et une procédure officielles, créée par le conseil national des programmes et son président au moment du traité de Lisbonne (qui a consacré au niveau européen le système de compétences). L'approche se définissait ainsi : tâche complexe initiale de découverte - cours théorique - tâche complexe de validation. Les connaissances étaient centrales et le cours magistral aussi dans la partie centrale. C'était le modèle en mathématiques, sciences physiques et en LV. La définition et la théorie étaient sur Eduscol (mais n'y est plus, je ne la trouve plus).
Quasiment personne n'a travaillé ainsi. Au mieux, ce qu'on a souvent, c'est travailler comme ce que demandaient les IUFM dans les années 90 en mettant un petit cadre mettant les compétences qui correspondent à ce qui était fait dans le cours classique.
On a même vu des gens dire que les couleurs pour l'évaluation étaient l'évaluation par compétences (je me roule par terre à chaque fois que j'entends/lis ça).
Bref, cette approche a été tuée dans l'oeuf dès sa naissance et on a juste mis en place un gloubli-boulga informe et brouillon un peu partout.
Pour Titus, je mets mes élèves en autonomie sur la 2de Guerre mondiale (plan de travail) et ça se passe très bien (voire mieux au niveau de l'exhaustivité mais c'est sans doute dû à ma personnalité). On s'interdit souvent des choses par peur alors qu'en fait, il ne faut pas.
- PrCosinusNiveau 7
Pas faux, mais moi ça fait 17 ans que je cherche la définition claire et sans équivoque d'un 12/20. J'ai même demandé à un inspecteur, il était incapable de me répondre.GastonLagaffe a écrit:
Je veux bien, mais ce serait possible de faire ça bien si on avaitr une définition claire et sans équivoque de compétence. Or je constate que celle donnée par un formateur de l'ESPE n'est pas la même que celle d'un autre formateur, qui n'est pas la même que celle du chef d'établissement, qui diffère encore de celle du tuteur, de celle de l'inspecteur.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- ThermoNiveau 7
Ce qui est intéressant dans nos réformes "pédagogiques" et nos "totems" c'est de regarder ce qui s'est déjà passé au québec, ils sont toujours en avance sur nous, je me rappelle notament d'un bilan sur l'inefficacité du tbi qu'ils avaient généralisé, que j'ai lu alors qu'à la même époque on nous le présentait encore tel un outil divin, et les québecois n'hésitent pas à être honnètes avec leurs échecs.
https://journals.openedition.org/ries/102
j'apprécie particulièrement les passages suivants :
https://journals.openedition.org/ries/102
j'apprécie particulièrement les passages suivants :
et :Les critiques sont multiples. Elles portent sur l’abandon de l’acquisition des connaissances pour celui des compétences ; l’absence de redoublement et un système de notation trop complexe1. La controverse porte également sur les programmes et le langage utilisé, l’expression « compétence transversale » est brocardée ; le vocabulaire des pédagogues est moqué et renforce le rejet de la réforme.
six mille objectifs définis pour le cycle secondaire
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- BoubouleDoyen
Manu7 a écrit:A une époque quand je devais redire trois fois la même consigne à l'oral à des sixièmes, cela me choquait tellement que j'en parlais à mes collègues pendant la récréation. Maintenant, c'est devenu une habitude même en 3ème. Je parle de consignes simples comme : "utiliser un crayon de bois".
La connaissance de la langue est essentielle, mais l'attention aussi... Et je parle d'élèves agréables et plutôt motivés. Même les bons élèves ont besoin de faire des pauses, ils pensent que c'est mérité puisqu'ils ont terminé 4 petits exercices alors que les autres sont encore au premier.
Tu n'as pas une grosse partie de tes classes qui n'écoutent pas si tu ne t'adresses pas à eux individuellement ?
"Pensez aux unités !" : bide total.
"Albert, as-tu pensé aux unités ?" : Albert regarde, toujours rien pour les autres.
Etc...
- ThermoNiveau 7
C'est 12 points gagnés sur un total de 20 points possibles.PrCosinus a écrit:Pas faux, mais moi ça fait 17 ans que je cherche la définition claire et sans équivoque d'un 12/20. J'ai même demandé à un inspecteur, il était incapable de me répondre.GastonLagaffe a écrit:
Je veux bien, mais ce serait possible de faire ça bien si on avaitr une définition claire et sans équivoque de compétence. Or je constate que celle donnée par un formateur de l'ESPE n'est pas la même que celle d'un autre formateur, qui n'est pas la même que celle du chef d'établissement, qui diffère encore de celle du tuteur, de celle de l'inspecteur.
Content de t'avoir dépanné.
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- pseudo-intelloSage
Et je précise même qu'il est tout à fait possible de regarder la copie de plus près, afin de voir plus précisément comment ces 12 points ont été répartis, afin de comprendre ce qui a été réussi et ce qui ne l'a pas été.
Voire de lire l'appréciation à côté de la note, car parfois, il y en a une.
Voire de lire l'appréciation à côté de la note, car parfois, il y en a une.
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- LagomorpheFidèle du forum
Et même un corrigé, parfois accompagné d'une grille de correction où est indiqué clairement quels éléments attendus sont présents et lesquels manquent ou sont erronés.
- VinZTDoyen
Vous vous gaussez, mais « modéliser : satisfaisant », c'est quand même vachement plus clair pour les familles
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- PrCosinusNiveau 7
Thermo a écrit:C'est 12 points gagnés sur un total de 20 points possibles.PrCosinus a écrit:Pas faux, mais moi ça fait 17 ans que je cherche la définition claire et sans équivoque d'un 12/20. J'ai même demandé à un inspecteur, il était incapable de me répondre.GastonLagaffe a écrit:
Je veux bien, mais ce serait possible de faire ça bien si on avaitr une définition claire et sans équivoque de compétence. Or je constate que celle donnée par un formateur de l'ESPE n'est pas la même que celle d'un autre formateur, qui n'est pas la même que celle du chef d'établissement, qui diffère encore de celle du tuteur, de celle de l'inspecteur.
Content de t'avoir dépanné.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- kensingtonEsprit éclairé
titus06 a écrit:Tu as oublié un autre mot en "isme".
Et pour revenir à l'enseignement par compétences, je ne parlerai que pour ma discipline, les injonctions de nos programmes font qu'on y échappe assez difficilement.
Apres je ne pense pas qu'il faille éradiquer les compétences de l'enseignement (ça serait absurde), mais juste les remettre à leur place, c'est à dire en faire un outil servant aux élèves à mieux assimiler les connaissances. Se servir de compétences pour... oui; tout enseigner par compétences, non.
C'est comme le fameux mantra iufmien "l'élève acteur de la construction de son propre savoir", je le trouve totalement exagéré (je ne m'amuserai pas à laisser mes élèves en totale autonomie sur un chapitre comme la Shoah). Mais rien ne m'empêche de le mettre parfois en pratique pour certaines activités ciblées, lorsque je pense que cela est pertinent.
Je verrais les choses dans l'autre sens. Acquérir des connaissances sur lesquelles s'appuyer pour développer des compétences.
L'élève ne construit pas son savoir mais l'utilisation qu'il en fait.
- titus06Habitué du forum
kensington a écrit:titus06 a écrit:Tu as oublié un autre mot en "isme".
Et pour revenir à l'enseignement par compétences, je ne parlerai que pour ma discipline, les injonctions de nos programmes font qu'on y échappe assez difficilement.
Apres je ne pense pas qu'il faille éradiquer les compétences de l'enseignement (ça serait absurde), mais juste les remettre à leur place, c'est à dire en faire un outil servant aux élèves à mieux assimiler les connaissances. Se servir de compétences pour... oui; tout enseigner par compétences, non.
C'est comme le fameux mantra iufmien "l'élève acteur de la construction de son propre savoir", je le trouve totalement exagéré (je ne m'amuserai pas à laisser mes élèves en totale autonomie sur un chapitre comme la Shoah). Mais rien ne m'empêche de le mettre parfois en pratique pour certaines activités ciblées, lorsque je pense que cela est pertinent.
Je verrais les choses dans l'autre sens. Acquérir des connaissances sur lesquelles s'appuyer pour développer des compétences.
L'élève ne construit pas son savoir mais l'utilisation qu'il en fait.
Oui, en fait, tu as raison. Ça marche mieux dans le sens que tu décris. Par exemple, savoir utiliser un théorème présuppose l'avoir appris, puis être capable de l'utiliser quand il faut (enfin je présume, les collegues de mathématiques sont mieux placés que moi pour en parler).
- ycombeMonarque
S'il suffisait de connaître un théorème pour pouvoir l'utiliser... Il faut connaître toutes les bases mathématiques qui sont sous-jacentes.titus06 a écrit:
Oui, en fait, tu as raison. Ça marche mieux dans le sens que tu décris. Par exemple, savoir utiliser un théorème présuppose l'avoir appris, puis être capable de l'utiliser quand il faut (enfin je présume, les collegues de mathématiques sont mieux placés que moi pour en parler).
Mais l'important est quand même de comprendre que la notion de compétence n'a aucun sens si on la considère indépendamment du contexte. "Chercher", par exemple, est possible quand on a un tas de connaissances dans le domaine. Si on est bon pour chercher en math mais qu'on ne sait rien en SVT, on ne peut pas "chercher" en SVT. Une compétence transversale cela n'existe pas.
L'idée des compétences, c'est deux choses dans l'optique de Lisbonne: le remplacement des diplômes par un livret de compétences (qui permettrait de supprimer les garanties salariales des conventions collectives de certaines branches professionnelles, liées au diplôme) et l'éparpillement des disciplines façon puzzle (via le côté "compétences transversales" dans un but de suppression des filières et de prolétarisation des enseignants).
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- SimeonNiveau 10
PrCosinus a écrit:Je découvre ce fil sur l'"approche par compétences".
Je ne suis pas particulièrement fan de cette doctrine, mais il y a deux ou trois choses qui m'interpellent :
- il est convenu de dire que c'est la nouvelle doxa ou la pensée unique dans l'éducation nationale, alors qu'un rapide coup d'oeil sur ce forum ou dans la salle des profs montre que quasiment tout le monde est contre l'enseignement par compétences et que presque personne n'a tenté de l'appliquer de façon sérieuse et impliquée. La pensée unique est-elle du côté qu'on croit ?
- Beaucoup de collègues, qui se plaignent de l'éducation nationale, ont plus ou moins conscience qu'ils ne peuvent pas la quitter car ils ne seraient pas capables de trouver un bon travail en dehors. C'est à mes yeux un signe d'un rapport savoir / compétences qui penche trop du côté du savoir.
- On accuse systématiquement l'APC d'être au service de l'entreprise. C'est plutôt rapide comme raccourci, et quand bien-même, l'entreprise est le plus souvent le bras armé de l'action économique, et encore le meilleur vecteur d'ascension sociale pour peut qu'on ait acquis des C _ _ _ _ _ _ _ _ _ S solides.
Le problème, c'est qu'on a jamais vraiment essayé de mettre en place un système de compétence, c'est compliqué, il faudrait prendre du temps, ça demanderait un gros investissement en formation etc. Les compétences servent juste de prétexte pour améliorer les taux de réussites et perturber la lecture du thermomètre.
Par ailleurs, j'ai les compétences pour travailler ailleurs, et j'hésite de plus en plus à le faire.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
amalricu a écrit:Vous datez camarades...la nouvelle marotte de la technostructure tient dans les neurosciences...on va en bouffer pendant 20 ans.
Pas de problème pour moi d'évoquer e sujet : je n'ai rien contre les avancées scientifiques et la connaissance du vivant, mais ce qui me débecte c'est l'application bancale, erronée et doctrinaire de ces avancées par des techniciens pédagogiques qui se croient au courant après avoir lu un ou deux ouvrages sur le sujet (qui font débat dans la communauté scientifique, mais ça tout le monde s'en fout, puisque c'est le nouveau totem).
Cela est vrai — mais ça n'exclut pas l'APC: j'aurais même tendance à dire “au contraire”…
Il me semble que l'ambivalence entre le concept d'“habiletés” (dont je ne vois guère comment on pourrait systématiquement l'appliquer, le cas de la méthode des alphas étant sur ce point intéressant), et celui de “capacité à exécuter une tâche dans un contexte nouveau de manière adéquate (que l'on retrouve systématiquement dans la “littérature grise”, en particulier celle qui vient de l'Europe), indique clairement qu'on a affaire à un faux étayage — mais qui est en passe de s'imposer.
De plus, la notion de compétence est “syncrétique”: elle absorbe tout, y compris les savoirs, y compris les comportements (avec tous les dangers idéologiques et normatifs qui en découlent!). Elle me semble donc bien plus dangereuse que la triade savoir/savoir-faire/savoir-être des années 80-2000.
Sinon, je constate avec plaisir que je suis toujours “le cul entre deux chaises”: si je suis allé en IUFM… c'est parce que j'en étais un adversaire assez virulent; et ESPE ou INSPE me font le même effet: je continue à me demander si la critique que j'en fais très régulièrement auprès de mes étudiants et de mes stagiaires peut avoir la moindre importance.
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Si tu vales valeo.
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