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- Avatar des AbyssesNiveau 8
Audrey a écrit:Il faudrait être bien naïve (je parle de moi!) pour imaginer que le latin durera longtemps en lycée... il n'y est déjà plus que l'ombre de lui-même, et souvent les LC s'y sont déjà réfugiés... je ne vais pas demander une mut pour récupérer 2 ou 3 pauvres heures de latin avec un groupe sur deux niveaux, voire 3...
De plus, désolée, mais moi, je suis une prof de collège. Ca fait 12 ans que j'y traîne mes guêtres, et je n'ai ni l'énergie ni l'envie de me retrouver face à un autre public que celui des collégiens, que j'aime.Le lycée, j'ai testé en stage, et je n'ai pas vraiment aimé...
La Suisse, euh...aucune envie d'aller m'enterrer là-bas. Je me sens déjà suffisamment paumée dans ma campagne, alors larguer mes amis, ce que j'ai construit, pour vivre dans un coin qui coûte la peau des fesses, sans rien de familier, non merci.
Mais merci de te soucier de moi...
Je ne veux pas changer de conditions d'exercice. Si je pars de mon collège, c'est pour une autre vie. Une tout autre vie. Soit sentimentalement, soit professionnellement, loin de l'EN et de ce qu'elle devient.
Pardon , c'est vrai que je suis d'une nature plutôt libre ( au moins dans la tête ), j'aime voyager et changer d’endroits, mais je conçois parfaitement qu'une certaine stabilité soit nécessaire.
Pour la réforme, je suis encore trop naïf , je n'ai pas vu plus loin que le bout de mon nez... j'avais imaginé que le latin perdurerait au lycée, mais c'est bien son éradication totale qui est au programme ( ou dans les cartons d'une futur réforme du lycée ? ). Cela me rappelle un grand slogan des années 90 BAC S = casser l'hégémonie des maths et du bac C, 20 ans plus tard cela reste à prouver vu la dose de maths dans les filières sélectives notamment HEC. Au final, j'ai bien l'impression l'impression qu' "ils" vont réussir à supprimer tous ce qui dépasse et nécessite un peu d'éxigences ( bilangues/latin/grec/allemand? ).
Mode nostalgie: ON
Je me souviens de ce mois de mai 92, quand j'ai du choisir mon option pour la rentrée au lycée, après une longue analyse des diverses options, mon père m'a dit "fait ce que tu veux, mais l'option grec c'est pas mal" ( il faut savoir que c'est un pur matheux comme une grosse partie de ma famille). Ayant pris l'option grec sans grande convictions ( pour moi grec = langue = français = je suis nul en langue et en français ça va être chaud !... j'étais déjà bête à l'époque ), j'ai eu un prof exceptionnel, hors norme, qui savait comment enseigner et se fichait de tout le carcan administratif/obligation d'enseigner comme ceci ou comme cela. J'ai vu ce qu'un prof brillant pouvait faire, quand il avait les mains libres. Il me fallut attendre bien des années avant de revoir un prof de cette trempe ( même à la fac ). Bon, il faut préciser qu'il avait aussi du charisme et ne se laissait pas marcher sur les pieds ( faut voir 1m90, 130 kg et une grosse voix, on se fait moins vite réprimander, ou en tout cas, peu de personne nous regardent de haut ).
J'ai peut être une vision idyllique des cours de langues anciennes, mais ce dont je me souviens, c'est que l'on prenait le temps d'étudier, de dialoguer et ce toujours enrichis par des mots français (que je ne connaissais presque jamais ) en lien avec les racines étudiées. La liberté de penser et d'agir ne m'a alors plus jamais quittée ( Ok j'ai mis un peu d'eau dans mon vin au fur et à mesure des années mais quand même ! )
Mode Nostalgie: OFF
Je me pose ainsi la question, par rapport aux EPI LCA notamment : "A quel point, est-il encore possible de faire ce que l'on veut en cours?". Faut-il encore pouvoir les faire ces EPI...
Quelles seraient les conséquences? Comment le CDE peut-il savoir que l'on fait exactement l'EPI Tartempion et pas l'EPI Toto ?
Je sens beaucoups de CDE sur la défensive... ils sont obligés d'imposer ( en priant que cela passe ). Il n'est pas toujours facile de rester rationnel, surtout quand cela touche directement à notre quotidien et ce qui nous fais vibrer. Je ne sais pas si cela peut aider, mais rester factuel et tenter de ressortir les citations/textes de notre ministre/ nos inspecteurs ( pas nécessairement sorties de leur contexte , mais à la guerre comme à la guerre, je n'ai jamais eu de scrupule avec les personnes malhonnêtes ) et mettre l'administration en face de contradictions du genre: vous me demandez de faire ceci mais notre inspecteur/ministre nous a dit de faire cela ( texte à l'appuis bien sur ). Bien sur cela demande de l'énergie, mais évite de broyer du noir et d'être victime de ses émotions. Et puis, la résistance ne s'est pas faite en 1 jour!
Si on en croit mon père, depuis plus de 30 ans, il faudrait faire la révolution et ressortir la guillotine ... heu bon, on doit peut-être pouvoir faire autrement quand même, tout en menant des actions efficaces qui remontent le moral des troupes.
Il est urgent d'attendre que le bouzin s'effondre de lui-même. Il refuse de préparer quoi que ce soit ou de nous forcer à le faire tant qu'on ne lui a pas fourni des simulations de fonctionnement qui tournent réellement, pas du blabla théorique. Il attend toujours
Ça m'a redonné un peu d'espoir.
+1
- nevermoreNiveau 10
Quand je vous lis, j'ai aussi envie de pleurer.
Cette réforme m'a tellement déprimée l'année dernière qu'étant en lycée, j'ai mis des oeillères. Mais je sais très bien que la mort du latin au collège est celle du latin au lycée également. Et je pensais naïvement que les LC en collège seraient en charge des EPI, mais je vois que non. La situation est encore pire que celle que j'imaginais...
Audrey
Et je repense à tous mes petits collégiens à qui j'ai enseigné le latin pendant 8 ans. Avec cette réforme, je ne les aurais jamais connus
Cette réforme m'a tellement déprimée l'année dernière qu'étant en lycée, j'ai mis des oeillères. Mais je sais très bien que la mort du latin au collège est celle du latin au lycée également. Et je pensais naïvement que les LC en collège seraient en charge des EPI, mais je vois que non. La situation est encore pire que celle que j'imaginais...
Audrey
Et je repense à tous mes petits collégiens à qui j'ai enseigné le latin pendant 8 ans. Avec cette réforme, je ne les aurais jamais connus
- AdsoNiveau 6
Audrey, courage si on m'oblige à faire un EPI en lettres et autre.... je ferai exprès du latin!! initiation à la langue latine j'en ai fait suffisamment bien qu'étant lettres modernes pour ensuite les passer à ma jeune collègue de lettres classiques afin que le latin continue dans notre collège. Résistance passive !!! Tous les moyens sont bons il faut continuer de lutter en désobéissant. D'accord avec Trompettemarine sur ce point.
- laMissSage
Audrey, première réaction :
Tu sais que je comprends.
Les collègues d'allemand te comprennent, et savent aussi.
Et les autres, ceux qui sont bien informés et un minimum sensibles, te comprennent aussi.
J'ai le cœur en mille morceaux, quand je vois que les craquages commencent. J'ai aussi une amie qui m'a contactée, déconfite, après sa réunion.
C'était si tristement prévisible.
Mais on va trouver un moyen de tenir, Audrey.
Tu sais que je comprends.
Les collègues d'allemand te comprennent, et savent aussi.
Et les autres, ceux qui sont bien informés et un minimum sensibles, te comprennent aussi.
J'ai le cœur en mille morceaux, quand je vois que les craquages commencent. J'ai aussi une amie qui m'a contactée, déconfite, après sa réunion.
C'était si tristement prévisible.
Mais on va trouver un moyen de tenir, Audrey.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- ErgoDevin
Stered a écrit:Moi, ça va mieux depuis une conversation avec mon CDE qui m'a dit qu'il était urgent d'attendre que le bouzin s'effondre de lui-même. Il refuse de préparer quoi que ce soit ou de nous forcer à le faire tant qu'on ne lui a pas fourni des simulations de fonctionnement qui tournent réellement, pas du blabla théorique.
Il attend toujours
Ça m'a redonné un peu d'espoir.
Audrey:
Tout cela a resurgi ces derniers jours quand je vois les débats qui circulent ici à l'intérieur du département et ce qui s'est dit en conseil de département hier (UFR qui souhaite plus d'interdisciplinarité, moins de disciplinaire... ).
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- DicloniaExpert
Audrey,
Cripure
Prof de LM , je comprends pourtant / aussi ton ressenti...
Cripure
Prof de LM , je comprends pourtant / aussi ton ressenti...
- ZazkFidèle du forum
Je suis aussi pessimiste que toi, Audrey. Mais j'en veux beaucoup aux syndicats et aux collègues qui ont mis tant de temps à réagir. Je radote mais il fallait se montrer déterminé depuis le début et ne pas hésiter à faire pression au moment du Brevet en juillet dernier. (J'ai été une des rares à faire la grève à ce moment-là... J'estime que j'ai fait ce que j'ai pu pour moi et les autres...Tant pis pour ceux qui n'ont pas voulu suivre ce mouvement : je n'ai forcé personne à corriger à ma place).
Maintenant, c'est trop tard et il y a de forts risques que la réforme et ses conséquences passent.
Alors j'ai décidé de devenir "fonctionnaire", alors que j'étais une prof passionnée. Je "fonctionnerai" au minimum en attendant la retraite dans une bonne dizaine d'années. Je n'hésiterai pas à évoquer dès que ce sera possible mes connaissances en latin, même si c'est hors programme, si ça me fait plaisir. Je lèverai le pied et ferai le strict minimum pour tout ce qui sera évaluations, socles et autres gadgets. J'ai une maison à payer : c'est désormais ma seule véritable motivation...
Maintenant, c'est trop tard et il y a de forts risques que la réforme et ses conséquences passent.
Alors j'ai décidé de devenir "fonctionnaire", alors que j'étais une prof passionnée. Je "fonctionnerai" au minimum en attendant la retraite dans une bonne dizaine d'années. Je n'hésiterai pas à évoquer dès que ce sera possible mes connaissances en latin, même si c'est hors programme, si ça me fait plaisir. Je lèverai le pied et ferai le strict minimum pour tout ce qui sera évaluations, socles et autres gadgets. J'ai une maison à payer : c'est désormais ma seule véritable motivation...
- Tem-toGrand sage
Audrey, tu as prouvé que tu as une énergie formidable, envisage bien tous les aspects de ta situation et, si je puis me permettre, ne prends pas de décision sur un coup de tête
- LefterisEsprit sacré
Ben voilà...Zazk a écrit:Je suis aussi pessimiste que toi, Audrey. Mais j'en veux beaucoup aux syndicats et aux collègues qui ont mis tant de temps à réagir. Je radote mais il fallait se montrer déterminé depuis le début et ne pas hésiter à faire pression au moment du Brevet en juillet dernier. (J'ai été une des rares à faire la grève à ce moment-là... J'estime que j'ai fait ce que j'ai pu pour moi et les autres...Tant pis pour ceux qui n'ont pas voulu suivre ce mouvement : je n'ai forcé personne à corriger à ma place).
Maintenant, c'est trop tard et il y a de forts risques que la réforme et ses conséquences passent.
Alors j'ai décidé de devenir "fonctionnaire", alors que j'étais une prof passionnée. Je "fonctionnerai" au minimum en attendant la retraite dans une bonne dizaine d'années. Je n'hésiterai pas à évoquer dès que ce sera possible mes connaissances en latin, même si c'est hors programme, si ça me fait plaisir. Je lèverai le pied et ferai le strict minimum pour tout ce qui sera évaluations, socles et autres gadgets. J'ai une maison à payer : c'est désormais ma seule véritable motivation...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Invité ElExpert spécialisé
Ici en lycée, après discussion avec des parents où je leur conseillais de se manifester AVANT d'éventuelles décisions, il y a eu des courriers à l'administration pour soutenir l'enseignement des langues anciennes. Résultat, j'ai enfin eu quelques éléments de réponse (même si rien n'est fait encore, je me méfie) du CDE, éléments qu'il me refusait malgré des demandes répétées, écrites et orales. Victoire, donc?
Mais finalement, mon meilleur ennemi du moment, ce n'est pas l'administration, ce sont des collègues qui disent avec de moins en moins de vergogne que décidément, le grec, ça prend un peu trop de place au lycée... Jalousie ou débilité profonde, je ne sais pas.
Mais si on enlève à mes élèves le latin et le grec, et à moi aussi, je ne resterai pas dans la perspective d'un métier alimentaire: à 1800€/mois?! Je préfère encore prostituer mes "compétences" dans le privé, j'aurais au moins le confort du salaire.
Mais finalement, mon meilleur ennemi du moment, ce n'est pas l'administration, ce sont des collègues qui disent avec de moins en moins de vergogne que décidément, le grec, ça prend un peu trop de place au lycée... Jalousie ou débilité profonde, je ne sais pas.
Mais si on enlève à mes élèves le latin et le grec, et à moi aussi, je ne resterai pas dans la perspective d'un métier alimentaire: à 1800€/mois?! Je préfère encore prostituer mes "compétences" dans le privé, j'aurais au moins le confort du salaire.
- lemigouNiveau 6
Audrey a écrit:Ma chef m'a dit ce midi en réunion sur les EPI que pour trouver ma place dans un EPI (sic) il faudrait utiliser l'entrée culturelle (après m'avoir dit en formation que je devrais utiliser l'entrée "citoyenneté"). Je lui ai dit que j'étais professeur de Langues et cultures de l'Antiquité, si l'on se fiait à la nouvelle appellation (que j'exècre, parce qu'elle opère une scission entre les deux volets de mon enseignement) de notre discipline. Je lui ai rétorqué que j'étais professeur de langues. Elle a répondu "Non non, vous êtes professeur de Lettres Classiques, Lettres, c'est-à-dire littérature. Vous pouvez bien ne faire étudier que des textes.
- Non, je suis professeur de langues anciennes, pas seulement de littérature! Qui ici peut se permettre de me dire quoi enseigner? Y en a-t-il un seul parmi qui sache exactement ce que j'enseigne et comment je l'enseigne? Est-ce que, moi, j'ose dire à un collègue de techno comment faire son EPI? A-t-on fait étudier des textes traduits en français à mes collègues d'anglais durant leurs études? Je suis professeur de langue! Allez-y, réjouissez-vous en disant que vous pourrez toujours bricoler un truc! Moi, je ne peux même pas bricoler. Ma matière n'existe plus."
Et j'ai pleuré.
Et j'en ai marre.
Les profs de LC en ont tous marre...
Ce n'est pas une consolation, mais sache que tu n'es pas seule à éprouver de tels sentiments !
Personnellement, ce qui me rend le plus dingue, ce n'est pas que l'institution veuille nous éliminer, c'est l'inertie et l'absence de solidarité de mes collègues.
Comment peuvent-ils ne pas se révolter contre cette réforme qui va détruire les élèves, détruire l'allemand, le latin et le grec... l'enseignement tout court...
Je n'arrive même plus à préparer mes cours de latin. Je me dis : "A quoi bon ? puisqu'il n'y aura plus de véritables cours de langues anciennes l'année prochaine..."
Seuls les élèves me sauvent et me donnent encore le courage d'aller travailler.
- lisette83Érudit
Tout pareil, malheureusement...Aphrodissia a écrit:Cette année, j'ai un super groupe de latin en 5ème: des élèves enthousiastes, motivés... qui ramènent même des copains pour les convaincre de s'inscrire en latin. J'ai un plaisir fou à être avec eux. Et à chaque fois que le cours s'achève, je me rappelle que l'an prochain, je ne les aurai sans doute plus en cours et j'ai envie de pleurer; là, maintenant en écrivant, j'ai aussi envie de pleurer.
Hier, des élèves de 4ème sont venus me demander s'il y aurait encore latin l'an prochain: j'ai répondu que je n'en savais rien, mais qu'on continuait à travailler quand même. Ils ont opiné. Alors, oui, je suis désespérée à chaque fois que je finis un cours de latin.
- CNFANiveau 10
lemigou a écrit:Audrey a écrit:Ma chef m'a dit ce midi en réunion sur les EPI que pour trouver ma place dans un EPI (sic) il faudrait utiliser l'entrée culturelle (après m'avoir dit en formation que je devrais utiliser l'entrée "citoyenneté"). Je lui ai dit que j'étais professeur de Langues et cultures de l'Antiquité, si l'on se fiait à la nouvelle appellation (que j'exècre, parce qu'elle opère une scission entre les deux volets de mon enseignement) de notre discipline. Je lui ai rétorqué que j'étais professeur de langues. Elle a répondu "Non non, vous êtes professeur de Lettres Classiques, Lettres, c'est-à-dire littérature. Vous pouvez bien ne faire étudier que des textes.
- Non, je suis professeur de langues anciennes, pas seulement de littérature! Qui ici peut se permettre de me dire quoi enseigner? Y en a-t-il un seul parmi qui sache exactement ce que j'enseigne et comment je l'enseigne? Est-ce que, moi, j'ose dire à un collègue de techno comment faire son EPI? A-t-on fait étudier des textes traduits en français à mes collègues d'anglais durant leurs études? Je suis professeur de langue! Allez-y, réjouissez-vous en disant que vous pourrez toujours bricoler un truc! Moi, je ne peux même pas bricoler. Ma matière n'existe plus."
Et j'ai pleuré.
Et j'en ai marre.
Les profs de LC en ont tous marre...
Ce n'est pas une consolation, mais sache que tu n'es pas seule à éprouver de tels sentiments !
Personnellement, ce qui me rend le plus dingue, ce n'est pas que l'institution veuille nous éliminer, c'est l'inertie et l'absence de solidarité de mes collègues.
Comment peuvent-ils ne pas se révolter contre cette réforme qui va détruire les élèves, détruire l'allemand, le latin et le grec... l'enseignement tout court...
Je n'arrive même plus à préparer mes cours de latin. Je me dis : "A quoi bon ? puisqu'il n'y aura plus de véritables cours de langues anciennes l'année prochaine..."
Seuls les élèves me sauvent et me donnent encore le courage d'aller travailler.
+1000 Je me surprends pendant les cours à les regarder avec tendresse et à me dire : "Dieu merci, ils sont là!" parce qu'à l'extérieur, les collègues qui s'en moquent, ceux qui se prétendent solidaires et proposent 50 idées d'EPI par jour, regrettent la disparition de l'allemand et du latin mais ne font pas grève et ne lèvent jamais leur gros séant pour aller lire le panneau syndical sur lequel j'affiche des textes, des dessins, des tableaux quotidiennement,... tous ceux là vont me rendre méchante !
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