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- Le grincheuxSage
Certes. Mon propos était que les écoles d'ingénieurs que je connais sont contraintes à se débrouiller pour financer locaux, enseignants et matériel avec 7500 € TTC par aspirant ingénieur. Lorsqu'on sait que le moindre matériel de mesure un tant soit peu correct pour faire de l'électronique coûte dans les 20 k€ et, qu'à preuve du contraire, une école primaire, un collège ou un lycée n'en a pas franchement besoin, je suis toujours étonné des chiffres officiels.egomet a écrit:Le grincheux a écrit:J'aimerais assez savoir d'où viennent ces chiffres car, même une année en école d'ingénieur et en amortissant le matériel et les locaux, on arrive à 7500 € TTC.egomet a écrit:Ce qui empêche la création d'écoles privées, c'est ni plus ni moins qu'un handicap financier de 8 000 ou 10 000 euros par élève et par an, à savoir le montant qui est financé par l'impôt. Celui qui veut créer une école libre ne pourra pas le faire sans tenir compte de la prétendue gratuité de l'école publique. Indépendamment de la qualité du service, il est impossible de s'aligner financièrement. C'est un peu comme si tu autorisais le multipartisme en t'assurant que jamais les partis adverses ne pourront financer une campagne publicitaire.
L'état de l'école, document officiel de la DEPP. Page 15.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/etat25/48/1/depp-etat-ecole-2015_484481.pdf
Plus précisément 8360 euros en moyenne, 6120 pour le primaire, 9640 pour le secondaire et 11560 pour le supérieur.
J'avais écrit de mémoire, désolé.
En ce qui concerne les écoles d'ingénieurs, elles ont des statuts et des financements qui les obligent à une certaine modération. Les frais d'écolage ne doivent pas être trop élevés pour la clientèle. Ca ne fait que confirmer mon propos. On peut faire mieux que le public, avec moins de moyens.
- Le grincheuxSage
Parce qu'il est certain qu'à 12 ou 14 ans, un gamin sait ce qui est bon pour lui. Populisme illusoire et vain d'un pays en décomposition avancée.Rodolphe_dumouch a écrit:
Le minimum serait de s'inspirer de ce qui se fait en Allemagne et en GB (et qui est peu connu) : donner un droit de véto aux élèves (à partir de 12 ans en GB et 14 ans en D) quand les parents veulent les inscrire dans une école privée.
Autrement dit, contrairement à cette stupidité française, on ne demande pas la signature des parents pour l'orientation scolaire et le choix de l'établissement mais celle des jeunes eux-mêmes. A importer d'urgence en France.
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- Rodolphe_dumouchNiveau 3
Le grincheux a écrit:
Parce qu'il est certain qu'à 12 ou 14 ans, un gamin sait ce qui est bon pour lui. Populisme illusoire et vain d'un pays en décomposition avancée.
Donc l'Allemagne est un pays en voie de décomposition avancée ?
C'est nouveau, ça. Surtout dans la bouche des bien-pensants qui hurlent avec les mérdiats et la journaloperie contre le "populisme". "Populisme" et "complotisme", mot furieusement à ma mode en ce moment chez les faux-intellectuels du Libé et Nobs pour désigner tout ce qui ne suit pas le système.
- Le grincheuxSage
L'Allemagne n'est pas ENCORE en état de décomposition avancée. Mais lorsqu'on commence à donner un droit de véto à des mineurs qui ne sont pas responsables, sont manipulables et ne sont pas financièrement indépendants est un populisme qui n'augure rien de bon.Rodolphe_dumouch a écrit:Le grincheux a écrit:
Parce qu'il est certain qu'à 12 ou 14 ans, un gamin sait ce qui est bon pour lui. Populisme illusoire et vain d'un pays en décomposition avancée.
Donc l'Allemagne est un pays en voie de décomposition avancée ?
C'est nouveau, ça. Surtout dans la bouche des bien-pensants qui hurlent avec les mérdiats et la journaloperie contre le "populisme". "Populisme" et "complotisme", mot furieusement à ma mode en ce moment chez les faux-intellectuels du Libé et Nobs pour désigner tout ce qui ne suit pas le système.
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- Rodolphe_dumouchNiveau 3
[quote="Le grincheux"]
LOL, en Ecosse, ces droits sont d'origine médiévale, en Suisse cela a 108 ans et en Allemagne plus de 90 ans...
Mais le conservatisme bête ne sait pas voir autre chose que de la "démagogie" face à toute innovation ou à toute idée ancienne qu'il prend pour une innovation.
L'idée de "minorité" (la même à 1 et à 17 ans) est une stupidité juridique profonde, très latine d'ailleurs.
La décomposition, c'est plutôt le vieillissement et la sclérose des mentalités que votre message illustre.
Rodolphe_dumouch a écrit:
L'Allemagne n'est pas ENCORE en état de décomposition avancée. Mais lorsqu'on commence à donner un droit de véto à des mineurs qui ne sont pas responsables, sont manipulables et ne sont pas financièrement indépendants est un populisme qui n'augure rien de bon.
LOL, en Ecosse, ces droits sont d'origine médiévale, en Suisse cela a 108 ans et en Allemagne plus de 90 ans...
Mais le conservatisme bête ne sait pas voir autre chose que de la "démagogie" face à toute innovation ou à toute idée ancienne qu'il prend pour une innovation.
L'idée de "minorité" (la même à 1 et à 17 ans) est une stupidité juridique profonde, très latine d'ailleurs.
La décomposition, c'est plutôt le vieillissement et la sclérose des mentalités que votre message illustre.
- Le grincheuxSage
Répondez à mes arguments avec d'autres arguments plutôt qu'avec un argument d'autorité qui n'apporte strictement rien au débat présent. Et démontrez-moi au passage qu'un adolescent est aujourd'hui apte à un tel choix à 14 ans.Rodolphe_dumouch a écrit:Le grincheux a écrit:Rodolphe_dumouch a écrit:
L'Allemagne n'est pas ENCORE en état de décomposition avancée. Mais lorsqu'on commence à donner un droit de véto à des mineurs qui ne sont pas responsables, sont manipulables et ne sont pas financièrement indépendants est un populisme qui n'augure rien de bon.
LOL, en Ecosse, ces droits sont d'origine médiévale, en Suisse cela a 108 ans et en Allemagne plus de 90 ans...
Mais le conservatisme bête ne sait pas voir autre chose que de la "démagogie" face à toute innovation ou à toute idée ancienne qu'il prend pour une innovation.
L'idée de "minorité" (la même à 1 et à 17 ans) est une stupidité juridique profonde, très latine d'ailleurs.
La décomposition, c'est plutôt le vieillissement et la sclérose des mentalités que votre message illustre.
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- User5899Demi-dieu
Les enfants ? Tout va bien ? Vous jouez gentiment ?
- Rodolphe_dumouchNiveau 3
Qui a commencé avec le "populisme" et la "décomposition" ? C'est justement vous qui n'avez pas d'arguments, à part d'appuyer sur le préjugé "ils ont 14 ans, donc sont forcément irresponsables", sur le mode de la soi-disant "évidence", dénoncée si bien par Roland Barthes.Le grincheux a écrit:
Répondez à mes arguments avec d'autres arguments plutôt qu'avec un argument d'autorité qui n'apporte strictement rien au débat présent. Et démontrez-moi au passage qu'un adolescent est aujourd'hui apte à un tel choix à 14 ans.
Les faits sont là : dans les pays qui l'ont fait, personne ne songe à revenir en arrière.
Par ailleurs, confier ça aux parents, c'est livrer l'orientation à l'arbitraire de chaque famille, c'est donc une rupture d'égalité.
- Le grincheuxSage
Vu. Je constate qu'il n'y a aucun argument sous votre plume.Rodolphe_dumouch a écrit:Qui a commencé avec le "populisme" et la "décomposition" ? C'est justement vous qui n'avez pas d'arguments, à part d'appuyer sur le préjugé "ils ont 14 ans, donc sont forcément irresponsables", sur le mode de la soi-disant "évidence", dénoncée si bien par Roland Barthes.Le grincheux a écrit:
Répondez à mes arguments avec d'autres arguments plutôt qu'avec un argument d'autorité qui n'apporte strictement rien au débat présent. Et démontrez-moi au passage qu'un adolescent est aujourd'hui apte à un tel choix à 14 ans.
Les faits sont là : dans les pays qui l'ont fait, personne ne songe à revenir en arrière.
Par ailleurs, confier ça aux parents, c'est livrer l'orientation à l'arbitraire de chaque famille, c'est donc une rupture d'égalité.
Fin de la discussion pour ma part.
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- Rodolphe_dumouchNiveau 3
Aucun argument ? Je viens d'en donner deux, vous zéro. A part des foutaises sur le "populisme" et le décomposition.
Mais non, c'est lui qui croit avoir argumenté avec autorité (en fait des préjugés de merde et des arguments d'autorité qu'il me reproche).
On appelle ça de l'inversion accusatoire. Le degré zéro de l'éloquence, si pratiquée par nos dirigeants. C'est lamentable de voir ça descendre dans l'enseignement. Effet du pouvoir des pédagols.
Mais non, c'est lui qui croit avoir argumenté avec autorité (en fait des préjugés de merde et des arguments d'autorité qu'il me reproche).
On appelle ça de l'inversion accusatoire. Le degré zéro de l'éloquence, si pratiquée par nos dirigeants. C'est lamentable de voir ça descendre dans l'enseignement. Effet du pouvoir des pédagols.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Rodolphe_dumouch a écrit:
donner un droit de véto aux élèves
Je trouve pour ma part que donner un droit de "véto" au élèves, c'est les prendre pour des animaux!
- brebisnoireNiveau 5
Juste pour rebondir aux propos de Verdurin fondés sur un exemple dans le public (établissement délabré...).
J'ai pour ma part commencé par être contractuelle dans un privé sous contrat délabré : fenêtres sans double-vitrage, tableau à la craie, mobilier très ancien, pas de labo pour les sciences, pas de salle d'arts plastiques, pas de salle de musique, pas de salle de sport (les élèves faisaient sport dans la cour car pas d'accès au gymnase), aucun matériel, aucun ordinateur pour les profs comme pour les élèves, pas de CDI (on nous avait demandé d'amener nos vieux livres de poche pour les donner aux élèves, qu'ils puissent lire en-dehors des cours), cantine ignoble (ce sont nous les profs qui avons fait pression sur la direction pour réclamer que les ados en plein croissance aient un repas équilibré dans le ventre pour tenir l'AM !!), pas d'eau chaude pour se laver les mains et chauffage au minimum dans les dortoirs et dans les classes, dortoirs limites insalubres.
Pas de surveillants la journée car la direction ne voulait pas payer des surveillants pour la nuit ET pour la journée
Coût pour les parents : 750 euros par mois
Pourquoi les parents acceptaient cela : internat. Nous avions donc des enfants de parents chefs d'entreprise à l'étranger, de médecins aux spécialités diverses, d'artistes aussi...qui se débarrassaient de leur progéniture et les récupéraient le WE devoirs déjà faits. L'autre partie des élèves étaient placés par l'ASE.
Justification du niveau ? Quel niveau ? : un seul prof avait le CAPES, nous étions tous contractuels ou titularisés à l'ancienneté, clairement pédagogiquement c'était un peu n'importe quoi, d'ailleurs les inspections étaient catastrophiques. Nous avions des consignes claires concernant les notes : devoir maison rendu = au moins 10 puisque le devoir a été fait, HDA : pas le droit de mettre moins de 10, les matière "mineures" : pas de moyenne en-dessous de 10 (avec bien sûr un coef égal à toutes les matières)...Résultat : des moyennes en nettes hausses par rapport aux bulletins précédents du public....donc papa/maman contents
J'ai passé mon capes dans le public, quel bonheur d'avoir un ordinateur, un vidéo-projecteur pour faire cours...et ne pas respirer de la poussière de craie toute la journée...depuis j'en suis à mon 4e collège public, aucun de délabré bien au contraire.
Maintenant une seule expérience négative dans le privé, donc oui ça existe, en tout cas il y a au moins 1 exemple en France, mais de là à en faire une généralité faut pas exagérer...idem dans l'autre sens
J'ai pour ma part commencé par être contractuelle dans un privé sous contrat délabré : fenêtres sans double-vitrage, tableau à la craie, mobilier très ancien, pas de labo pour les sciences, pas de salle d'arts plastiques, pas de salle de musique, pas de salle de sport (les élèves faisaient sport dans la cour car pas d'accès au gymnase), aucun matériel, aucun ordinateur pour les profs comme pour les élèves, pas de CDI (on nous avait demandé d'amener nos vieux livres de poche pour les donner aux élèves, qu'ils puissent lire en-dehors des cours), cantine ignoble (ce sont nous les profs qui avons fait pression sur la direction pour réclamer que les ados en plein croissance aient un repas équilibré dans le ventre pour tenir l'AM !!), pas d'eau chaude pour se laver les mains et chauffage au minimum dans les dortoirs et dans les classes, dortoirs limites insalubres.
Pas de surveillants la journée car la direction ne voulait pas payer des surveillants pour la nuit ET pour la journée
Coût pour les parents : 750 euros par mois
Pourquoi les parents acceptaient cela : internat. Nous avions donc des enfants de parents chefs d'entreprise à l'étranger, de médecins aux spécialités diverses, d'artistes aussi...qui se débarrassaient de leur progéniture et les récupéraient le WE devoirs déjà faits. L'autre partie des élèves étaient placés par l'ASE.
Justification du niveau ? Quel niveau ? : un seul prof avait le CAPES, nous étions tous contractuels ou titularisés à l'ancienneté, clairement pédagogiquement c'était un peu n'importe quoi, d'ailleurs les inspections étaient catastrophiques. Nous avions des consignes claires concernant les notes : devoir maison rendu = au moins 10 puisque le devoir a été fait, HDA : pas le droit de mettre moins de 10, les matière "mineures" : pas de moyenne en-dessous de 10 (avec bien sûr un coef égal à toutes les matières)...Résultat : des moyennes en nettes hausses par rapport aux bulletins précédents du public....donc papa/maman contents
J'ai passé mon capes dans le public, quel bonheur d'avoir un ordinateur, un vidéo-projecteur pour faire cours...et ne pas respirer de la poussière de craie toute la journée...depuis j'en suis à mon 4e collège public, aucun de délabré bien au contraire.
Maintenant une seule expérience négative dans le privé, donc oui ça existe, en tout cas il y a au moins 1 exemple en France, mais de là à en faire une généralité faut pas exagérer...idem dans l'autre sens
- Rodolphe_dumouchNiveau 3
Marcel Khrouchtchev a écrit:
Je trouve pour ma part que donner un droit de "véto" au élèves, c'est les prendre pour des animaux!
Cher Марсель Хрущёв,
Faire des jeux de mots en absence d'arguments relève du sophisme...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Rodolphe_dumouch a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Je trouve pour ma part que donner un droit de "véto" au élèves, c'est les prendre pour des animaux!
Cher Марсель Хрущёв,
Faire des jeux de mots en absence d'arguments relève du sophisme...
Ouaip!
Et j'assume, j'avais un peu envie de rigoler figure-toi.
Et puis ça m'a fait penser à ça:
- Rodolphe_dumouchNiveau 3
brebisnoire a écrit:Juste pour rebondir aux propos de Verdurin fondés sur un exemple dans le public (établissement délabré...).
J'ai pour ma part commencé par être contractuelle dans un privé sous contrat délabré : fenêtres sans double-vitrage, tableau à la craie, mobilier très ancien, pas de labo pour les sciences, pas de salle d'arts plastiques, pas de salle de musique, pas de salle de sport (les élèves faisaient sport dans la cour car pas d'accès au gymnase), aucun matériel, aucun ordinateur pour les profs comme pour les élèves, pas de CDI (on nous avait demandé d'amener nos vieux livres de poche pour les donner aux élèves, qu'ils puissent lire en-dehors des cours), cantine ignoble (ce sont nous les profs qui avons fait pression sur la direction pour réclamer que les ados en plein croissance aient un repas équilibré dans le ventre pour tenir l'AM !!), pas d'eau chaude pour se laver les mains et chauffage au minimum dans les dortoirs et dans les classes, dortoirs limites insalubres.
Pas de surveillants la journée car la direction ne voulait pas payer des surveillants pour la nuit ET pour la journée
Coût pour les parents : 750 euros par mois
Pourquoi les parents acceptaient cela : internat. Nous avions donc des enfants de parents chefs d'entreprise à l'étranger, de médecins aux spécialités diverses, d'artistes aussi...qui se débarrassaient de leur progéniture et les récupéraient le WE devoirs déjà faits. L'autre partie des élèves étaient placés par l'ASE.
Justification du niveau ? Quel niveau ? : un seul prof avait le CAPES, nous étions tous contractuels ou titularisés à l'ancienneté, clairement pédagogiquement c'était un peu n'importe quoi, d'ailleurs les inspections étaient catastrophiques. Nous avions des consignes claires concernant les notes : devoir maison rendu = au moins 10 puisque le devoir a été fait, HDA : pas le droit de mettre moins de 10, les matière "mineures" : pas de moyenne en-dessous de 10 (avec bien sûr un coef égal à toutes les matières)...Résultat : des moyennes en nettes hausses par rapport aux bulletins précédents du public....donc papa/maman contents
J'ai passé mon capes dans le public, quel bonheur d'avoir un ordinateur, un vidéo-projecteur pour faire cours...et ne pas respirer de la poussière de craie toute la journée...depuis j'en suis à mon 4e collège public, aucun de délabré bien au contraire.
Maintenant une seule expérience négative dans le privé, donc oui ça existe, en tout cas il y a au moins 1 exemple en France, mais de là à en faire une généralité faut pas exagérer...idem dans l'autre sens
Excellent témoignage...
Juste un bémol : les meubles anciens ne sont pas forcément un mauvais signe... On peut aimer les meubles anciens, les châteaux et avoir des idées avant-gardistes... C'est comme moi, avec mes culottes jusqu'à 18 ans et mes revendications de pré-majorité sur lesquelles je me faisais élire délégué de classe tous les ans...
Pour le reste, 100% en phase avec votre colère.
- Rodolphe_dumouchNiveau 3
ExcellentMarcel Khrouchtchev a écrit:
Cher Марсель Хрущёв,
Faire des jeux de mots en absence d'arguments relève du sophisme...
Ouaip!
Et j'assume, j'avais un peu envie de rigoler figure-toi.
Et puis ça m'a fait penser à ça:
Faites gaffe par les temps qui courent, les pistolets à eau peuvent mener en correctionnelle pour "apologie" de vous savez quoi...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
En ce qui concerne les locaux vétustes, mes enfants ont été scolarisés dans un collège privé qui a eu de gros soucis avec la commission de sécurité à ce sujet ; mais c'était longtemps passé inaperçu (la façade faisait classe, on ne montrait pas les salles les pires lors des réunions de parents).
Je n'ai rien contre le privé (je suis bien contente que mes enfants y soient actuellement vu le niveau des collèges/lycées publics du secteur)mais je trouve qu'il est difficile de se repérer (si j'avais su j'aurais mis plus tôt mes fils dans le second établissement, j'ai été convaincue pour le premier par le pourcentage 100% de réussite au bac et au brevet et par l'aspect extérieur, en fait je trouve que même si le pourcentage de réussite est légèrement inférieur dans l'autre la qualité n'est pas la même, à tous les niveaux - moindre turn over de profs, beaucoup plus de titulaires des concours, locaux nickels, élèves légèrement plus hétérogènes mais mieux tenus).
Je trouve très dangereux ce qui est en train de se passer actuellement : on "donne" l'école au privé or le fonctionnement est plus opaque, dépend du chef d'établissement ; concernant l'établissement que j'ai fui, je sais que des parents sont allés demander des comptes à l'ancien directeur (sur la commission de sécurité et de l'argent détourné), il leur a dit qu'il n'en avait rien à faire qu'ils partent car il a une pile de demandes sur son bureau (actuellement les parents fuient en masse le public dans ce secteur et en dépit du scandale les demandes affluent toujours en masse).
Eliminer le privé oui, mais pas en le supprimant de manière autoritaire, en redonnant au public les moyens de faire du bon travail (et pas en supprimant les bilangues etc). J'ai été scolarisée dans un établissement public de bonne réputation et le privé ne récoltait que les pires élèves.
Je suis perplexe aussi concernant le chèque éducation : si certains établissements privés veulent contourner la réforme, il leur faudra forcément faire payer plus les parents qui voudront des options en plus, et on aura bien une école à plusieurs vitesses.
Je le répète, je suis contente que cette solution existe, mais il est compliqué de faire le bon choix et c'est loin d'être la panacée.
Je n'ai rien contre le privé (je suis bien contente que mes enfants y soient actuellement vu le niveau des collèges/lycées publics du secteur)mais je trouve qu'il est difficile de se repérer (si j'avais su j'aurais mis plus tôt mes fils dans le second établissement, j'ai été convaincue pour le premier par le pourcentage 100% de réussite au bac et au brevet et par l'aspect extérieur, en fait je trouve que même si le pourcentage de réussite est légèrement inférieur dans l'autre la qualité n'est pas la même, à tous les niveaux - moindre turn over de profs, beaucoup plus de titulaires des concours, locaux nickels, élèves légèrement plus hétérogènes mais mieux tenus).
Je trouve très dangereux ce qui est en train de se passer actuellement : on "donne" l'école au privé or le fonctionnement est plus opaque, dépend du chef d'établissement ; concernant l'établissement que j'ai fui, je sais que des parents sont allés demander des comptes à l'ancien directeur (sur la commission de sécurité et de l'argent détourné), il leur a dit qu'il n'en avait rien à faire qu'ils partent car il a une pile de demandes sur son bureau (actuellement les parents fuient en masse le public dans ce secteur et en dépit du scandale les demandes affluent toujours en masse).
Eliminer le privé oui, mais pas en le supprimant de manière autoritaire, en redonnant au public les moyens de faire du bon travail (et pas en supprimant les bilangues etc). J'ai été scolarisée dans un établissement public de bonne réputation et le privé ne récoltait que les pires élèves.
Je suis perplexe aussi concernant le chèque éducation : si certains établissements privés veulent contourner la réforme, il leur faudra forcément faire payer plus les parents qui voudront des options en plus, et on aura bien une école à plusieurs vitesses.
Je le répète, je suis contente que cette solution existe, mais il est compliqué de faire le bon choix et c'est loin d'être la panacée.
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- egometDoyen
Éliminer le privé?
J'imagine que vous n'avez pas dans l'idée de forcer tout le monde à se soumettre à l'école de NVB.
Mais imaginons un instant , on peut rêver, que le ministère ait de bons principes pédagogiques. Imaginons qu'on soit dans un moment de grâce historique. Combien de temps croyez-vous qu'il faudrait pour que l'école monopolistique soit détournée de ses fins dans un but politique? Quel gouvernement sera assez sage pour se priver d'un tel instrument de pouvoir, s'il lui est remis tout prêt entre les mains?
Accepteriez-vous un monopole sur la presse ou le cinéma? Seriez-vous prêts à confier toute la jeunesse du pays à une seule administration, sans même prévoir une sortie de secours?
J'imagine que vous n'avez pas dans l'idée de forcer tout le monde à se soumettre à l'école de NVB.
Mais imaginons un instant , on peut rêver, que le ministère ait de bons principes pédagogiques. Imaginons qu'on soit dans un moment de grâce historique. Combien de temps croyez-vous qu'il faudrait pour que l'école monopolistique soit détournée de ses fins dans un but politique? Quel gouvernement sera assez sage pour se priver d'un tel instrument de pouvoir, s'il lui est remis tout prêt entre les mains?
Accepteriez-vous un monopole sur la presse ou le cinéma? Seriez-vous prêts à confier toute la jeunesse du pays à une seule administration, sans même prévoir une sortie de secours?
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Tu n'as pas compris ce que je voulais dire. J'aimerais que le privé soit quasi inexistant du fait de sa seule médiocrité, pas qu'on l'éradique arbitrairement. Que seuls les mauvais élèves se rabattent dessus (comme c'était le cas là où j'étais quand j'étais enfant et ado).
Mais comme l'état au contraire fait de l'école publique une garderie (rythmes, réforme du collège) c'est mal barré.
Désormais pour avoir un enseignement de qualité il faut de plus en plus aller dans le privé et c'est grave, car bientôt il n'y aura plus d'ascenseur social.
Mais comme l'état au contraire fait de l'école publique une garderie (rythmes, réforme du collège) c'est mal barré.
Désormais pour avoir un enseignement de qualité il faut de plus en plus aller dans le privé et c'est grave, car bientôt il n'y aura plus d'ascenseur social.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- egometDoyen
Aliceinwonderland a écrit:Tu n'as pas compris ce que je voulais dire. J'aimerais que le privé soit quasi inexistant du fait de sa seule médiocrité, pas qu'on l'éradique arbitrairement. Que seuls les mauvais élèves se rabattent dessus (comme c'était le cas là où j'étais quand j'étais enfant et ado).
Mais comme l'état au contraire fait de l'école publique une garderie (rythmes, réforme du collège) c'est mal barré.
Désormais pour avoir un enseignement de qualité il faut de plus en plus aller dans le privé et c'est grave, car bientôt il n'y aura plus d'ascenseur social.
Tu as quel âge? Parce que les effectifs du privé ne changent pas beaucoup depuis les années 80, et ce malgré les jérémiades des laïcards. Depuis Chevenement, il ne suffit plus d'avoir les élèves pour ouvrir des classes, il faut encore que ça colle avec le plan du rectorat. Résultat: le privé sous contra4 n'ouvre pas de classes. Il entasse ou fait des listes d'attente.
Quant au satisfecit de Coffinier sur le privé hors contrat, c'est bien gentil, mais doubler presque rien, ça fait pas grand-chose.
Le privé est bien contenu, tu peux dormir sur tes deux oreilles. Je dirai même plus. Il est tellement bien contenu par le pognon des impôt que le public peut se permettre d'être aussi médiocre.
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- coindeparadisGuide spirituel
64 créations d'écoles hors contrat en France, proches de la fondation d'Anne Coffinier en 2014 (les autres créations n'ont pas été référencées). Ce n'est pas négligeable...
Quant au privé sous contrat , NVB a clairement dit que le "numerus clausus" serait agrandi dès le prochaine rentrée...
Quant au privé sous contrat , NVB a clairement dit que le "numerus clausus" serait agrandi dès le prochaine rentrée...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- egometDoyen
coindeparadis a écrit:64 créations d'écoles hors contrat en France, proches de la fondation d'Anne Coffinier en 2014 (les autres créations n'ont pas été référencées). Ce n'est pas négligeable...
Quant au privé sous contrat , NVB a clairement dit que le "numerus clausus" serait agrandi dès le prochaine rentrée...
64, c'est négligeable par rapport au nombre d'écoles dans le pays. C'est pas ça qui va menacer le système ou résoudre les problèmes. Ça a tout au plus un intérêt symbolique, une sorte de signal d'alarme.
Elle a parlé de "numerus clausus"? Intéressant.
Même si elle l'augmente de quelques points, pour acheter la paix sociale et pour laisser partir ceux qui s'opposent trop vigoureusement à sa réforme, elle n'est pas en train d'établir la liberté scolaire. Elle sent juste qu'elle a besoin d'une soupape de sécurité. Sinon, les gens vont se sentir totalement piégés par sa nouvelle carte scolaire et ça va péter.
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- dandelionVénérable
On n'accepterait pas d'avoir une 'soupape de sécurité' dans la justice, la police ou l'armée, pourquoi doit-on en avoir pour l'école ou l'hôpital?
Pour tout dire, je trouve cette discussion un peu surréaliste par les temps qui courent. Il me semble que les services publics dans notre pays sont bien plus souvent à l'origine de ce qui va bien, que de ce qui va mal.
Pour tout dire, je trouve cette discussion un peu surréaliste par les temps qui courent. Il me semble que les services publics dans notre pays sont bien plus souvent à l'origine de ce qui va bien, que de ce qui va mal.
- egometDoyen
Parce que le fait de choisir son médecin ou sa pédagogie ne nuit pas à autrui. (Art.4 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen)dandelion a écrit:On n'accepterait pas d'avoir une 'soupape de sécurité' dans la justice, la police ou l'armée, pourquoi doit-on en avoir pour l'école ou l'hôpital?
Pour la justice, la police ou l'armée, la situation est plus délicate. On voit bien l'inconvénient à se faire justice soi-même. Le monopole de la violence légale est destiné à contenir la violence en évitant la guerre de tous contre tous.
Pour autant, ça ne supprime pas la nécessité de soupapes de sécurité., puisque le détenteur de la violence légale peut fort bien devenir dangereux à son tour. Il n'y a pas que les dictatures qui peuvent pratiquer l'abus de pouvoir. C'est pourquoi l'autorité du gouvernement sur les forces armées est limité par la loi. C'est pourquoi nous avons un code de procédure pénale. Nous admettons bien la nécessité d'avoir des cours d'appel, même si tous les tribunaux dépendent d'un seul ministère. Ce n'est pas pour rien qu'on sépare les missions de l'armée et celles de la police. Et il est bon d'avoir une gendarmerie qui n'ait pas tout à fait la même culture que la police nationale. Les coutumes particulières des différentes unités militaires ne servent pas seulement à soutenir le moral des troupes, mais aussi à éviter des effets d'agrégation qui pourraient menacer les institutions.
On ne met pas toutes les grenades dans le même panier.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Justement le système médical/paramédical n'est pas idéal. Je pense qu'il y a eu des abus avec des médecins et des paramédicaux qui ont voulu faire du fric en multipliant les actes ou en facturant des actes fictifs et qui sont responsables en partie du trou de la sécu (et à terme je pense que la droite risque d'être obligée de déconventionner un certain nombre d'actes pour que le système survive). De même un certain nombre d'établissements privés essaient simplement de faire du fric, ils sont prêts à prendre n'importe qui comme prof (un agrégé coûte cher) pour augmenter leurs bénéfices. Le libéralisme a ses limites.
Que le privé existe, soit, on a aussi le droit de vouloir un enseignement religieux (même si souvent celui-ci apparaît de plus en plus comme un prétexte pour fuir le public ), mais là on donne l'enseignement de qualité au privé. Et le privé est fort peu mixte socialement (en tout cas le bon privé cher), c'est laisser de côté des classes sociales défavorisées et des enfants qui pourtant pour certains sont calmes et méritants.
Que le privé existe, soit, on a aussi le droit de vouloir un enseignement religieux (même si souvent celui-ci apparaît de plus en plus comme un prétexte pour fuir le public ), mais là on donne l'enseignement de qualité au privé. Et le privé est fort peu mixte socialement (en tout cas le bon privé cher), c'est laisser de côté des classes sociales défavorisées et des enfants qui pourtant pour certains sont calmes et méritants.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- frecheGrand sage
Le grincheux a écrit:Certes. Mon propos était que les écoles d'ingénieurs que je connais sont contraintes à se débrouiller pour financer locaux, enseignants et matériel avec 7500 € TTC par aspirant ingénieur. Lorsqu'on sait que le moindre matériel de mesure un tant soit peu correct pour faire de l'électronique coûte dans les 20 k€ et, qu'à preuve du contraire, une école primaire, un collège ou un lycée n'en a pas franchement besoin, je suis toujours étonné des chiffres officiels.egomet a écrit:Le grincheux a écrit:J'aimerais assez savoir d'où viennent ces chiffres car, même une année en école d'ingénieur et en amortissant le matériel et les locaux, on arrive à 7500 € TTC.egomet a écrit:Ce qui empêche la création d'écoles privées, c'est ni plus ni moins qu'un handicap financier de 8 000 ou 10 000 euros par élève et par an, à savoir le montant qui est financé par l'impôt. Celui qui veut créer une école libre ne pourra pas le faire sans tenir compte de la prétendue gratuité de l'école publique. Indépendamment de la qualité du service, il est impossible de s'aligner financièrement. C'est un peu comme si tu autorisais le multipartisme en t'assurant que jamais les partis adverses ne pourront financer une campagne publicitaire.
L'état de l'école, document officiel de la DEPP. Page 15.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/etat25/48/1/depp-etat-ecole-2015_484481.pdf
Plus précisément 8360 euros en moyenne, 6120 pour le primaire, 9640 pour le secondaire et 11560 pour le supérieur.
J'avais écrit de mémoire, désolé.
En ce qui concerne les écoles d'ingénieurs, elles ont des statuts et des financements qui les obligent à une certaine modération. Les frais d'écolage ne doivent pas être trop élevés pour la clientèle. Ca ne fait que confirmer mon propos. On peut faire mieux que le public, avec moins de moyens.
Il me semble que sont intégrés dans le calculs les salaires des profs. En école d'ingé, les effectifs ne sont pas les même qu'au primaire et au secondaire.
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