12/11 à 10h : Conférence de presse commune au sein de l'intersyndicale

J'ouvre le fil puisque la conférence de presse commune se confirme (ça allègera la charge des modérateurs) :

https://twitter.com/SnesCamilleB/status/664708251762696192

En route pour la #confpresse intersyndicale contre #college2016 à 10h !

— Camille Buquet (@SnesCamilleB) 12 Novembre 2015

J'ignore quels médias vont la retransmettre et à quel moment...

Aucune mention dans la presse.

Et pour l'instant, le SNESofficiel twitte davantage sur un colloque avec le CNAM sur le métier d'enseignant, que sur la conférence de presse de l'intersyndicale.
Seul le Snalc relaie au fur et à mesure ce qui s'y dit; ah, et Camille Busquet du SNES aussi, je corrige.

Le LT de Camille Buquet est en général plus réactif que celui du SNES National :

https://twitter.com/SnesCamilleB

Le hashtag est #confpresse :
https://twitter.com/hashtag/confpresse?src=hash

Assez déçu pour le moment.

Une médiatisation proche du niveau 0 (retransmission par LT...), bcp de blabla, de déclarations d'intentions, peu d'annonces d'action.

Le point intéressant, malgré tout, est à chercher sur le plan politique : l'intersyndicale est stable et robuste. Et puis il y a quelques sous-entendus politiques (le rappel du spectre intersyndical & du rejet enseignant équivalents à ce qui fit sauter Allègre).

Cela reste bien maigre.

Je suis cela attentivement aussi... mais c'est fort décevant.
Ok, on n'est pas d'accord; ok, la communication ministérielle est mensongère, et les personnels non écoutés; ok, à ce point là, ça faisait longtemps.

Mais les collègues demeurent bien seuls devant leurs perdir ou en conseil pédagogique, et rien de ce qui est dit en ce moment ne va venir renforcer leur détermination, ni les aider à ne pas déprimer davantage.

Sérieusement, le MEN doit se gausser. Même pas une dépêche AFP.

La conférence est finie, j'imagine? Dire que la suite va se jouer en salle des profs.... Ouuuuuh, que c'est terrifiant! C'est sûr, le Ministère tremble! Il s'est passé quelque chose en salle des profs jusque là? Les rares fois où ce fut le cas, les profs se sont sentis bien seuls, à devoir se dépatouiller dans leur coin... Merci à l'intersyndicale de nous demander d'initier les choses et de suivre ensuite!

Il semblerait. Tout ça pour ça, nous voilà retournés au point de départ. Le rapport de force local, certes à la base de l'action syndicale, mais que propose l'intersyndicale pour fédérer les actions de résistance locales ?

Il y a peut-être aussi un double problème de calendrier :
- pourquoi avoir placé la conf' de presse le 12/11, sans aucune action permettant de la médiatiser ?
- pourquoi avoir placé la conf' de presse avant des instances de certaines orga pour déterminer les suites de l'action ? (CAA académique du SNES Versailles lundi qui vient, en prélude à un positionnement national en CAN)

En définitive, le seul gain de cette conf de presse, a été de montrer que l'intersyndicale peut parler d'une seule voix. Mais pour dire quoi ? (à part que le MEN est méchant, positionnement idiot, il y a surtout un problème d'incompétence du MEN & de la ministre, c'est sur ce terrain qu'il faut placer le débat)

Incompétence largement partagée par l'intersyndicale, donc.

Audrey a écrit: Merci à l'intersyndicale de nous demander d'initier les choses et de suivre ensuite!

Elle a peur de se mouiller et prendre la responsabilité d'un camouflet en cas d'appel à la grève jusqu'au retrait.
Il est clair que si on a peur de perdre une journée de salaire (ou plus), c'est mort.
Déjà le "bloquer la réforme" n'est pas un appel clair au boycott des formations.

Dire qu'on pourrait tout bloquer la semaine avant les élections, mais que le syndicat dit "majoritaire" ne veut rien faire d'ici là  et prétend vouloir "monter d'un cran".

Le syndicat majoritaire (qui est pour l'heure majoritaire, ce n'est pas un "on-dit") fera ce que sa CAN décidera sur la base des actions décidées par ses CAA.

Pour ce qui est de la grève illimitée, tu fais quoi si les collègues (qui ne font pas massivement grève) ne suivent pas ? Aux dernières nouvelles l'action la plus réussie au niveau national a été la manifestation du samedi 10/10.

Et puis une grève avant les fêtes de fin d'année, je ne sais pas si c'est très intelligent.

Pour mémoire la participation à la grève du 15/12/2011, sous un gvt de droite et contre une réforme au moins aussi contestée en SDP que celle du collège :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/15/les-enseignants-mobilise-contre-le-projet-de-reforme-de-l-evaluation_1618650_3224.html

A méditer.

Le truc le plus dingue, c'est que les formations se déroulent actuellement. Nous demander d'agir la semaine du 23, quand de nombreux collègues auront déjà passé la possibilité de boycotter par la grève ces formations, c'est idiot.
Chez nous, par exemple, il est fort probable que nous nous mobilisions la semaine prochaine, à plusieurs collèges, lors de la vague 2 de formation.
Heureusement qu'on anticipe et qu'on n'attend pas l'intersyndicale, hein...

Personnellement je pense que ces "formations" ne sont pas un enjeu mais un écran de fumée tendu par le MEN. L'enjeu est plutôt d'utiliser cet écran de fumée pour faire le plein de munitions afin de mobiliser les parents en fournissant à la presse ce qui la fait vivre ou survivre : des polémiques.

Tiens ce n'est pas terminé (mais seul le SNALC semble s'exprimer) :

#confpresse Si au moins la ministre avait la sagesse de suspendre la réforme #collège2016 pour observer comment s'est passée celle du lycée

— SNALC (@SNALC_FGAF) 12 Novembre 2015

Ah mais on est bien d'accord...
Dans un premier temps, il fallait se saisir de ces espaces de supposé dialogue pour dire clairement et fermement ce qu'on avait à dire, pour démonter la propagande ministérielle. Ce genre de chose permet aux collègues indécis de comprnedre ce qui se passe, de se mobiliser ensuite. C'est du moins comme ça que je le vois.
Et c'est apparemment ce qui se passe "chez moi".

Tangleding a écrit:Le syndicat majoritaire (qui est pour l'heure majoritaire, ce n'est pas un "on-dit") fera ce que sa CAN décidera sur la base des actions décidées par ses CAA.

Pour ce qui est de la grève illimitée, tu fais quoi si les collègues (qui ne font pas massivement grève) ne suivent pas ? Aux dernières nouvelles l'action la plus réussie au niveau national a été la manifestation du samedi 10/10.

Vu le mécontentement lors des journées de formations, nous serons plus nombreux à être mobilisés.

Pour le reste, je ne ternirai pas l'union sacrée du moment... chaque collègue est à même de se faire son opinion en fonction des positions officielles de chaque syndicat.

Je précise que j'ai de nombreux contacts avec des collègues syndiqués "majoritaires" et qui se bougent, sont dans le combat. Ce ne sont pas les personnes (ou leur étiquetage) dont je parle, mais du discours officiel, des prises de position et surtout des moyens d'actions.

Je ne suis pas aussi sûr que toi qu'une grève en décembre sera plus suivie que celle du 17 septembre.

Les moyens d'action ne sont pas illimités, et chacun a ses limites. Les faux pas du MEN renforcent l'opposition, mais une mobilisation ratée pourrait aussi la briser (voir l'abattement après le 19/05...)

Le temps n'est pas forcément notre ennemi. Nous avons la fenêtre d'ouverture des régionales à saisir (voir l'initiative du SNES Lille). Et si le MEN reste sur sa ligne dure, la baffe des régionales permettra d'affaiblir davantage Valls et sa protégée.

Un article dans le Monde : http://www.lemonde.fr/education/article/2015/11/12/le-plan-de-formation-nouveau-cheval-de-bataille-des-opposants-a-la-reforme-du-college_4808278_1473685.html

L'article est plutôt objectif, une fois n'est pas coutume, il faut le souligner.

« Une nouvelle journée de grève n’est pas exclue, ajoute la SG du SNES-Fsu, mais après les élections régionales, au moment où tomberont les DHG. »

L'analyse de notre SG me paraît pertinente : une grève avant les fêtes de fin d'année ferait un four, attendre l'arrivée des DHG est nettement plus stratégique...

Tangleding a écrit:Je ne suis pas aussi sûr que toi qu'une grève en décembre sera plus suivie que celle du 17 septembre.

Les moyens d'action ne sont pas illimités, et chacun a ses limites. Les faux pas du MEN renforcent l'opposition, mais une mobilisation ratée pourrait aussi la briser (voir l'abattement après le 19/05...)

Le temps n'est pas forcément notre ennemi. Nous avons la fenêtre d'ouverture des régionales à saisir (voir l'initiative du SNES Lille). Et si le MEN reste sur sa ligne dure, la baffe des régionales permettra d'affaiblir davantage Valls et sa protégée.

Nous sommes d'accord.

Cependant, au dernier congrès interpro de mon syndicat, une représentante de la branche "retraité(e)s" (qui sont touchés de plein fouet par l'austérité) a dit cette phrase qui résonne encore en moi: "Vous, vous avez un pouvoir que nous nous n'avons plus pour nous faire entendre, celui de la grève!"
Alors quand j'entends dire certains collègues que "cela ne sert à rien"...

Dégoutée. Ca ne leur viendrait pas à l'idée d'organiser une grève le 3 décembre, juste avant les élections, histoire de mettre vraiment la pression. En plus, avec le début des formations les collègues seraient à point pour se mobiliser. "On attend que tombent les DHG", c'est stupide et trop tard. En plus cela laissera penser que nous ne faisons grève que pour défendre nos postes, et pas contre l'ensemble de la réforme. C'est quoi leur problème à l'intersyndicale ? Ils sont  :censure: ou pas motivés ?

Avant les régionales il y a déjà les cartes pétition à envoyer.

Ensuite il y a les régionales elles-mêmes, nos bulletins de vote.

Après la baffe des régionales, ils pourront compter les voix que Mme NVB leur aura fait perdre par son aveuglement, sa suffisance et sa désinvolture. Des voix qui pour leur grande majorité leur étaient acquises.

Inutile de mettre tous ses oeufs dans le même panier, je pense que la grève sera plus utile après (et rassemblera davantage).

Pour moi une grève sera plus efficace après que DGH et répartitions seront tombées. Pour l'instant on a encore des collègues qui n'y croient pas.

Les cartes, à part donner plus de travail au service postal de l'Elysée, c'est purement symbolique, ça ne sert à rien.
Nos votes les feront peut être suer mais il ne faut pas rêver, ça ne les incitera pas à revenir sur la réforme. Au mieux nous aurions la tête de NVB, mais ce n'est pas sa tête à elle qui m'intéresse, mais celle de la réforme, et ils ne reviendront pas dessus parce qu'au contraire, pour la présidentielle ils pourront dire "voyez comme nous avons été fermes contre vents et marées", ils réussiront à retourner le truc à leur avantage.
Quant à une grève en janvier ou février, je n'y crois absolument pas, liée la grève aux DHG ne peut, à mon avis, que nous desservir. Par contre avant les élections ils pourraient avoir envie de rattraper un peu le coup, et les parents auront cette grève toute fraîche dans la tête quand ils voteront. Après ils n'auront plus rien à perdre, ayant déjà perdu beaucoup.