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- keroGrand sage
ethiquette a écrit:J'aimerais qu'on me dise en quoi ça vaut la peine, car j'ai un mal fou à le voir. L'école fonctionne si mal, les apprentissages sont si erratiques (les miens en premier), je suis horrifiée par l'ensemble de la machine éducation nationale et je ne suis pas sûre d'avoir une force de dénégation (ou une croyance) suffisante pour y rester...
Je ne peux pas te donner des raisons objectives qui font que tu auras envie de continuer avec ce métier. Puisque le plaisir dans un métier, c'est subjectif.
Par contre, je peux te dire pourquoi j'aime, moi, faire ce métier.
En préliminaire, je tiens à préciser que ça ne fait pas énormément de temps que je suis dans le circuit. Actuellement je fais ma 5e année de titulaire. Il y a encore peu d'année, je n'avais aucune méthode (aussi bien pédagogiques que de gestion de classe). Je précise aussi que je sors d'un doctorat qui a duré plusieurs années. L'écart entre le niveau universitaire et les cours de collège, je connais bien aussi.
Si j'aime ce métier, c'est d'abord et avant tout parce que par principe, l'enseignement est quelque chose que j'aime. Certes, en arrivant en collège, je pensais que ce serait juste sans intérêt, le niveau étant très "faible" (mais en fait, le mot est mal choisi). Mais j'ai fini par changer d'avis, pour la simple et bonne raison qu'au final, je trouve aussi intéressant d'expliquer des choses "simples" à des élèves de collège que des choses "complexes" (sans exagérer) à des élèves de L1/L3 (ce que j'ai pendant un temps). À noter que je n'ai jamais vu un groupe de L3 aussi passionné par des explications en histoire qu'une classe de collège qui accroche.
En revanche, il y a un challenge supplémentaire: la dimension pédagogique. Lorsque je fais cours d'histoire à des élèves de collèges, il est nécessaire de faire un très gros travail d'adaptation du savoir académique, pour le rendre accessible. Et là, ça peut devenir rudement intéressant, car on s'aperçoit qu'enseigner des choses "simples", ce n'est pas forcément si simple que ça. Prenons l'exemple d'une notion comme celle d'État. Si je fais un cours de L3, j'ai pas besoin de m'arrêter sur cette notion (enfin, sauf dans un cours d'histoire des idées politiques). Au collège je suis obligé de prendre le temps de construire cette notion, ce que je ne peux pas faire en 5 minutes. Ça demande un vrai travail. Du coup, ça demande un vrai travail sur la notion d'État. Et là, les vraies complications commencent. Une notion "simple" peut se révéler rudement difficile à expliquer à des gens qui n'en ont aucune idée.
Au final, scientifiquement parlant, parler d'État à des élèves de 6e ne me semble pas plus "simple" que parler de la vassalité à l'université. Ça me semble, en fait, vachement plus difficile, de trouver des progression permettant de les amener là où je veux les amener.
Autre chose: faut bien voir qu'au début, on a inévitablement beaucoup de mal avec les classes, particulièrement au collège, où l'hétérogénéité est extrême et où les élèves deviennent adolescents, âge difficile s'il en est. C'est normal. La gestion de classe, ça ne s'improvise pas et ça s'apprend. La bonne nouvelle est qu'il n'y a pas de fatalité en la matière. Avec quelques techniques qu'on peut améliorer, on peut très bien, avec le temps, parvenir à travailler dans une relative sérénité avec les classes (de légèrement agitées à parfaitement tranquilles). On parvient aussi à construire un rapport extrêmement positif, enrichissant pour eux - et pour moi. C'est là que ça peut devenir franchement cool. Attention: il n'est pas obligé qu'on passe 3 ans de galère avec les classes avant de réussir à bien fonctionner avec eux. Ça peut très bien se passer depuis le début - ça dépend des classes, des collèges, des personnalités. Mais avec le temps, pour peu qu'on trouve vraiment l'assurance avec les méthodes qui vont avec, ça peut vraiment être sympa.
Du coup, moi, maintenant, je rentre lessivé aussi, mais la plupart du temps, content du temps que j'ai passé au collège.
En espérant que cette manière de voir les choses puisse t'aider à y voir plus clair...
- HimpyExpert spécialisé
nanou a écrit:Quelle chance, Himpy ! :shock:
euh....je ne suis pas sûre que tout le monde ait eu une année de stage aussi gratifiante...
et quel est le pourcentage de profs d'arts plastiques deçus, angoissés, démotivés....sûrement très faible....je vais donc me ré-orienter vers les Arts Plastiques, je crois
Merci !
Mais je précise que j'évoque les bons souvenirs... (apparus surtout à partir de fevrier/mars) des mauvais il y en a eu aussi... identiques à ceux des autres stagiaires lu ici (parachutée loin de chez moi - 800km- en rep, formation indigente, formateur insupportable, tutrice pas malveillante mais de mauvais conseils, stress, problèmes de discipline dont une classe avec laquelle je n'y suis pas arrivée du tout de toute l'année, collègues froids même si certains se sont déridés par la suite... ) mais j'avais l'avantage d'avoir une bonne promo de formation, une bonne équipe de direction + vie sco, un cpe en or et comme je l'ai dit sur un autre fil moins de boulot car déjà un M2 (donc pas de mémoire, et mine de rien ça compte)...
Edit : j'ajoute juste que le risque de déprime pour les profs d'Arts plastiques vient surtout du manque considération qu'ont tout ceux, ou presque, qui ne sont pas prof d'arts pla (parents, élèves, direction, collègues...) pour une matière "inutile", cantonnée dans les esprit à du dessin et pour lequel la discipline est primordiale au vu de la relative autonomie de déplacement, gestion de matériel et bruits en classe des élèves.
Par ailleurs c'est une matière où bien souvent l'on est seul puisque rarement 2 profs par établissement (vive es réunion en équipe le jour de la pré-rentrée... )
- nanouNiveau 2
Himpy, rassure-toi, je pense que les élèves ne font pas assez d'Arts Plastiques, c'est une matière très utile, si si, je le pense :succes:
Pour revenir à Etiquette, est-ce qu'il n'y a pas un peu d'idéalisation du métier de prof surtout quand on y a rêvé depuis longtemps (ce qui n'est pas mon cas) - dans ce cas on ne peut qu'être déçu, surtout en France où on change de ministre de l'EN tous les 3 ans, et de réforme!! alors qu'il n'y plus un rond dans les caisses, eh oui nous sommes payés avec de l'argent emprunté et chaque jour la dette se creuse :Drapeaufrançai
L'Espé : j'ai compris que je n'y apprendrai pas grand chose, que je dépenserai bcp d'argent pour m'y rendre, que c'est du temps perdu, alors je prends ça pour un vaste salon de thé où on échange avec des semblables tous aussi désabusés que moi, ça discute, ça papote et en + on est payé pour le faire !!! mais mes pauvres amis, le monde est fou
je sens que je vais être censuré sous peu
Pour revenir à Etiquette, est-ce qu'il n'y a pas un peu d'idéalisation du métier de prof surtout quand on y a rêvé depuis longtemps (ce qui n'est pas mon cas) - dans ce cas on ne peut qu'être déçu, surtout en France où on change de ministre de l'EN tous les 3 ans, et de réforme!! alors qu'il n'y plus un rond dans les caisses, eh oui nous sommes payés avec de l'argent emprunté et chaque jour la dette se creuse :Drapeaufrançai
L'Espé : j'ai compris que je n'y apprendrai pas grand chose, que je dépenserai bcp d'argent pour m'y rendre, que c'est du temps perdu, alors je prends ça pour un vaste salon de thé où on échange avec des semblables tous aussi désabusés que moi, ça discute, ça papote et en + on est payé pour le faire !!! mais mes pauvres amis, le monde est fou
je sens que je vais être censuré sous peu
- User21929Expert
nanou a écrit:Himpy, rassure-toi, je pense que les élèves ne font pas assez d'Arts Plastiques, c'est une matière très utile, si si, je le pense :succes:
A l'époque où les professionnels venaient faire passer les oraux de Bac. Pro., un élève a été embauché parce qu'un professionnel a vu la page de garde graphiquement soignée de son rapport de stage : "Un élève aussi appliqué dans quelque chose d'aussi futile pour les autres mérite mon intérêt !". C'était le seul qui avait écouté ma collègue d'Arts Appliqués.
- HimpyExpert spécialisé
nanou a écrit:Himpy, rassure-toi, je pense que les élèves ne font pas assez d'Arts Plastiques, c'est une matière très utile, si si, je le pense :succes:
Pour ne revenir à toi Etiquette, peut-être est-ce un peu tôt dans l'année pour tirer ce genre de conclusion, surtout que tu à l'air de ne pas être totalement débordée... Parfois entre l'idée qu'on se fait d'une chose et sa réalité il y a un monde, mais cela ne veut pas dire pour autant que tout est à jeter, non ?
Patiente et tire tes conclusions l'été prochain, et comme cela a été dit, il est possible dans l'EN de trouver des voies de reconversion...
- User21929Expert
Himpy a écrit:nanou a écrit:Himpy, rassure-toi, je pense que les élèves ne font pas assez d'Arts Plastiques, c'est une matière très utile, si si, je le pense :succes:
Pour ne revenir à toi Etiquette, peut-être est-ce un peu tôt dans l'année pour tirer ce genre de conclusion, surtout que tu à l'air de ne pas être totalement débordée... Parfois entre l'idée qu'on se fait d'une chose et sa réalité il y a un monde, mais cela ne veut pas dire pour autant que tout est à jeter, non ?
Patiente et tire tes conclusions l'été prochain, et comme cela a été dit, il est possible dans l'EN de trouver des voies de reconversion...
A reproduire 42 fois et paf ! C'est la retraite :lol: Plus que 15 pour moi.
Po-si-ti-vons !
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Où en es-tu, Ethiquette ? Je pense au Manuel d'Ethiquette quand je lis ce fil... Magnifique pseudo et belles réflexions tout au long de ce post. Donne des nouvelles et, comme on dit si bien tout à l'Ouest, "take care of yourself".
- MarounetteHabitué du forum
J'espère que tu profites de ce jour férié pour te reposer et te changer les idées.
De très bons conseils ont été donnés les pages précédentes. Etant stagiaire, je vais les garder dans un coin de ma tête.
_________________
"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
[url=laclassedemarou.canalblog.com/]laclassedemarou.canalblog.com/[/url]
- SaltaojosHabitué du forum
Ethiquette, oui, donne-nous des nouvelles
Et si tu veux des cours on peut en causer par MP, n'hésite pas, je suis aussi en collège pour la 1re année.
Je ne prépare pas mes cours à l'avance mais on peut échanger un peu si ça t'allège et surtout si tu ne trouves pas la motivation d'y bosser seule chez toi - moi aussi cette motivation me manque cruellement cette année.
Courage aux stagiaires...
Et si tu veux des cours on peut en causer par MP, n'hésite pas, je suis aussi en collège pour la 1re année.
Je ne prépare pas mes cours à l'avance mais on peut échanger un peu si ça t'allège et surtout si tu ne trouves pas la motivation d'y bosser seule chez toi - moi aussi cette motivation me manque cruellement cette année.
Courage aux stagiaires...
- jésusFidèle du forum
Mais être autant écrasé par ce système pose question. Au sens, où ce genre de situation appelle forcément des réactions individuelles.
En résumé, une situation de M..., des dysfonctionnements, des problèmes d'organisation personnelle etc déteigne sur l'individu sans que l'individu soit en cause.
Et déprimer, battre sa coulpe ne résoudra rien parce que le problème est structurel et général...et qu'il appelle surtout soit la fuite soit un combat collectif...mais que personne ne prend en charge car chaque individu est isolé, dépersonnalisé.
Le seul possible recentrage, réappropriation de soi passe par la névrose, déprime, car c'est bien la seule chose qui reste à "soi"
La vie intérieure, le repositionnement via la prostration, le refus de travailler est normal puisque ce travail n'a pas de sens...
Finalement, qu'elle n'évoque pas d'élèves pénibles en soi n'est pas étonnant puisque c'est l'individu isolé versus le système et les autres personnes n'y sont pour rien au fond.
Moi aussi, j'ai connu ça, je n'avais pas de tête de turc désignée dans l'entourage, des élèves en ligne de mire mais juste la vacuité d'une situation ou travail dans cette situation...
- ethiquetteNiveau 3
Bonsoir à tous.
J'ai lu avec attention tout ce que vous avez écrit, oui certains messages sont précieux et proposent des pistes de réflexion et de recul que j'essaye de mettre en oeuvre depuis plusieurs semaines.
Ce soir, je m'arrache les cheveux sur ma séance de vendredi, pour "briller" devant la formatrice ESPE. Non, plus sérieusement, j'ai beaucoup de mal à inventer des cours, à vulgariser des savoirs techniques, sans non plus les simplifier, la démarche est passionnante mais d'une grande difficulté, surtout quand on a appris en thèse, comme moi, à aller vers le plus dense, le plus conceptuel.
Les deux premiers jours de cette semaine ont été. Avec les élèves, ça va, même si c'est dur parfois, je prends les difficultés comme des réalités à ne surtout pas subir mais à travailler à bras le corps (le bavardage, l'insolence, le bruit, etc.) avec eux.
Reste toujours cette sensation étrange, désagréable, angoissante d'errance, de ne pas être au bon endroit, de ne pas faire le métier d'enseignant. Tiens, c'est drôle, dans le rapport qu'a dû envoyer mon tuteur, il devait juger mes "capacités à animer des situations d'apprentissage". Voilà, tout est dit : on nous considère comme des animateurs. Et je n'avais pas signé pour ça. Animateur, c'est un vrai métier, qui s'apprend et ce n'est pas prof. Alors demander à un enseignant d'être un animateur, pour moi, c'est faire un pot pourri, et en gros, c'est nous demander de faire les clowns pour distraire des gamins qu'on considère comme inattentifs, incapables et j'en passe. Alors que non, il ne faut pas animer en situation d'enseignement, il faut enseigner. Ce qui ne veut pas dire ennuyer. Bref, je pourrais longtemps discuter des termes de l'EN, mais je trouve qu'ils sont révélateurs de la considération accordée aux enfants et aux enseignants. Et aux parents. Ils ne mettent pas leurs enfants en centre aéré, bon sang !
Allez, je retourne à l'épopée dans le roman de chevalerie (si certains ont des séances là dessus, je prends ! ça m'inspire de voir le travail des autres. mais je ne suis pas une copiteuse !)
J'ai lu avec attention tout ce que vous avez écrit, oui certains messages sont précieux et proposent des pistes de réflexion et de recul que j'essaye de mettre en oeuvre depuis plusieurs semaines.
Ce soir, je m'arrache les cheveux sur ma séance de vendredi, pour "briller" devant la formatrice ESPE. Non, plus sérieusement, j'ai beaucoup de mal à inventer des cours, à vulgariser des savoirs techniques, sans non plus les simplifier, la démarche est passionnante mais d'une grande difficulté, surtout quand on a appris en thèse, comme moi, à aller vers le plus dense, le plus conceptuel.
Les deux premiers jours de cette semaine ont été. Avec les élèves, ça va, même si c'est dur parfois, je prends les difficultés comme des réalités à ne surtout pas subir mais à travailler à bras le corps (le bavardage, l'insolence, le bruit, etc.) avec eux.
Reste toujours cette sensation étrange, désagréable, angoissante d'errance, de ne pas être au bon endroit, de ne pas faire le métier d'enseignant. Tiens, c'est drôle, dans le rapport qu'a dû envoyer mon tuteur, il devait juger mes "capacités à animer des situations d'apprentissage". Voilà, tout est dit : on nous considère comme des animateurs. Et je n'avais pas signé pour ça. Animateur, c'est un vrai métier, qui s'apprend et ce n'est pas prof. Alors demander à un enseignant d'être un animateur, pour moi, c'est faire un pot pourri, et en gros, c'est nous demander de faire les clowns pour distraire des gamins qu'on considère comme inattentifs, incapables et j'en passe. Alors que non, il ne faut pas animer en situation d'enseignement, il faut enseigner. Ce qui ne veut pas dire ennuyer. Bref, je pourrais longtemps discuter des termes de l'EN, mais je trouve qu'ils sont révélateurs de la considération accordée aux enfants et aux enseignants. Et aux parents. Ils ne mettent pas leurs enfants en centre aéré, bon sang !
Allez, je retourne à l'épopée dans le roman de chevalerie (si certains ont des séances là dessus, je prends ! ça m'inspire de voir le travail des autres. mais je ne suis pas une copiteuse !)
- MurrNiveau 9
ethiquette a écrit:Tiens, c'est drôle, dans le rapport qu'a dû envoyer mon tuteur, il devait juger mes "capacités à animer des situations d'apprentissage". Voilà, tout est dit : on nous considère comme des animateurs. Et je n'avais pas signé pour ça. Animateur, c'est un vrai métier, qui s'apprend et ce n'est pas prof. Alors demander à un enseignant d'être un animateur, pour moi, c'est faire un pot pourri, et en gros, c'est nous demander de faire les clowns pour distraire des gamins qu'on considère comme inattentifs, incapables et j'en passe. Alors que non, il ne faut pas animer en situation d'enseignement, il faut enseigner. Ce qui ne veut pas dire ennuyer. Bref, je pourrais longtemps discuter des termes de l'EN, mais je trouve qu'ils sont révélateurs de la considération accordée aux enfants et aux enseignants. Et aux parents. Ils ne mettent pas leurs enfants en centre aéré, bon sang !
Tout à fait de ton avis !!! A entendre le discours de certains formateurs, on a vraiment l'impression que le métier de professeur oscille entre celui d'animateur et celui d'éducateur (et je n'ai signé pour ni l'un ni l'autre moi non plus)...
- PotatowlNiveau 4
Cette angoisse me rappelle mon stage l'an dernier. Une année rude, psychologiquement et physiquement (et socialement, on ne sort plus de chez soi).
Mes conseils pour t'en sortir, qui vont certainement reprendre ce qui a déjà été dit :
-Pique des sujets partout où tu le peux. Si c'est la création de cours qui t'inquiète, c'est le moment de savoir faire des recherches google, de trainer sur les sites et les blogs d'enseignement. Ça ne veut pas dire que tout ce que tu trouveras sera excellent, mais personne ne s'attend à ce que tu sortes toi-même une vingtaine de cours de ton chapeau. Remanie, adapte, déconstruit et reconstruit, bidouille de-ci de-là, mais pique tout ce qui bouge.
-Écoute tout les bons conseils bourrés de bonnes intentions (ou de mauvaises d'ailleurs, des fois on se demande) et utilise ton bon sens (comme tu le fais pour cette idée fixe "d'animation de classe"). OUI les conseils qu'on nous donne sont parfois risibles, bons à jeter, si ce n'est même carrément dangereux. On le sait, on le sent. Donc prend ce qui est bon et oublie ce qui est mauvais.
-Je tempère néanmoins ce que je dis précédemment avec le conseil le plus important et celui qui m'a fait survivre : tu es en stage. Tu vas en baver. C'est tout. Tu dois montrer que tu es un bon stagiaire/déjà-prof-sans-l'être qui fait bien ce qu'on lui dit, montrer que tu as soif d'apprendre ton métier tout en le maitrisant déjà. C'est le chien qui se mord la queue (on m'a quand même fais remarquer que je n'étais pas "dans une posture de stagiaire" l'année dernière parce que je ne n'inondais pas ma tutrice de questions, ayant déjà été contractuelle). On te bassine pendant l'année de stage que tu dois ex-pé-ri-men-ter bon sang, profitez-en, c'est l'année de l'expérimentation, et de l'autre coté, tu dois être parfait, sinon c'est commission ou restage l'année suivante. C'est l'année la plus dure, il risque de ne pas y avoir de miracle, travaille autant que tu le peux, repose toi, dors beaucoup, crée de bonnes relations avec tes élèves et attend que le couperet de la titularisation tombe.
Courage.
Mes conseils pour t'en sortir, qui vont certainement reprendre ce qui a déjà été dit :
-Pique des sujets partout où tu le peux. Si c'est la création de cours qui t'inquiète, c'est le moment de savoir faire des recherches google, de trainer sur les sites et les blogs d'enseignement. Ça ne veut pas dire que tout ce que tu trouveras sera excellent, mais personne ne s'attend à ce que tu sortes toi-même une vingtaine de cours de ton chapeau. Remanie, adapte, déconstruit et reconstruit, bidouille de-ci de-là, mais pique tout ce qui bouge.
-Écoute tout les bons conseils bourrés de bonnes intentions (ou de mauvaises d'ailleurs, des fois on se demande) et utilise ton bon sens (comme tu le fais pour cette idée fixe "d'animation de classe"). OUI les conseils qu'on nous donne sont parfois risibles, bons à jeter, si ce n'est même carrément dangereux. On le sait, on le sent. Donc prend ce qui est bon et oublie ce qui est mauvais.
-Je tempère néanmoins ce que je dis précédemment avec le conseil le plus important et celui qui m'a fait survivre : tu es en stage. Tu vas en baver. C'est tout. Tu dois montrer que tu es un bon stagiaire/déjà-prof-sans-l'être qui fait bien ce qu'on lui dit, montrer que tu as soif d'apprendre ton métier tout en le maitrisant déjà. C'est le chien qui se mord la queue (on m'a quand même fais remarquer que je n'étais pas "dans une posture de stagiaire" l'année dernière parce que je ne n'inondais pas ma tutrice de questions, ayant déjà été contractuelle). On te bassine pendant l'année de stage que tu dois ex-pé-ri-men-ter bon sang, profitez-en, c'est l'année de l'expérimentation, et de l'autre coté, tu dois être parfait, sinon c'est commission ou restage l'année suivante. C'est l'année la plus dure, il risque de ne pas y avoir de miracle, travaille autant que tu le peux, repose toi, dors beaucoup, crée de bonnes relations avec tes élèves et attend que le couperet de la titularisation tombe.
Courage.
_________________
"J'ai jamais été précoce dans la vie, sauf quand il s'est agi de devenir un vieux con."
"Le dessinateur étant en termes de look ce que le ragondin mort est au paon multicolore."
Boulet - Notes 10 Le pixel quantique
- ethiquetteNiveau 3
Potatowl a écrit: C'est l'année la plus dure, il risque de ne pas y avoir de miracle, travaille autant que tu le peux, repose toi, dors beaucoup, crée de bonnes relations avec tes élèves et attend que le couperet de la titularisation tombe.
Courage.
MERCI ton message est simple et efficace. Je pense à peu près pareil que toi.
là ce soir, gros coup de blues. Demain je suis censée me lever très très tôt (avant 5h) pour aller à l'ESPE, mais vendredi, j'ai une visite d'une formatrice et je voudrais préparer un cours carré + remplir le cahier de texte + préparer mes 2h de cours de 4e. J'ai décidé de ne pas aller à mes 7h de cours d'ESPE demain pour pouvoir travailler (+3h de transport)...c'est un comble, sécher pour bosser ! mais j'angoisse terriblement à chaque fois que je fais le choix de ne pas aller à l'ESPE (les dernières fois j'étais tout simplement épuisée physiquement et psychologiquement), là c'est parce que j'ai envie (et ça ne m'est pas arrivé depuis longtemps) de préparer les cours. J'ai l'impression d'avoir un choix à faire, un dilemme cornelien au rabais : soit je prépare bien les cours et ça se passe bien avec les élèves et on pense à me titulariser, soit je vais à l'ESPE sérieusement et on ne m'empêche pas la titularisation. Mais j'ai du mal à être sur les deux fronts sans péter un plomb.
- VicomteDeValmontGrand sage
Sache que ne pas aller à l'ESPE ne t'ôtera pas une journée de traitement. Le seul risque, c'est que ça influe l'avis du directeur de l'ESPE.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- nanouNiveau 2
Moi, ce n'est pas ce qu'on m'a dit. Il parait que dans certaines académies ils n'hésitent plus à déduire du salaire si on loupe la formation même si c'est juste un jour.
Mais bon c'est moins important que l'avis de l'Espé sur la titularisation. Je crois qu'il ne faut pas que les absences deviennent récurrentes, autrement le couperet tombe (ou autre image) .
Mais bon c'est moins important que l'avis de l'Espé sur la titularisation. Je crois qu'il ne faut pas que les absences deviennent récurrentes, autrement le couperet tombe (ou autre image) .
- RendashBon génie
VicomteDeValmont a écrit:Sache que ne pas aller à l'ESPE ne t'ôtera pas une journée de traitement.
Si. Testé et approuvé par mes soins.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- VicomteDeValmontGrand sage
Rendash a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Sache que ne pas aller à l'ESPE ne t'ôtera pas une journée de traitement.
Si. Testé et approuvé par mes soins.
Ce n'est pas ce qui dit le SNES ici, ça a apparemment été confirmé par le recteur.
Cela dépendrait-il des académies ?
- RendashBon génie
Aucune idée, je sais juste que dans l'académie de Lyon, absence à l'ESPE non justifiée = un jour de salaire en moins.
Et ça paraît logique malgré tout : quelle que puisse être la vacuité de la formation, on est, en tant que stagiaire, payé pour y assister. Même moi je n'ai pas râlé en voyant mon salaire amputé, du coup
Et ça paraît logique malgré tout : quelle que puisse être la vacuité de la formation, on est, en tant que stagiaire, payé pour y assister. Même moi je n'ai pas râlé en voyant mon salaire amputé, du coup
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- PotatowlNiveau 4
nanou a écrit:
Mais bon c'est moins important que l'avis de l'Espé sur la titularisation. Je crois qu'il ne faut pas que les absences deviennent récurrentes, autrement le couperet tombe (ou autre image)
Tout à fait. Je fais partie de l'ancienne version du Capes, donc je n'ai pas ressenti de véritablement lien entre l'ESPE et mon dossier de titu, mais d'après une connaissance, cette année ils sont vigilants et font remonter les informations d'absences et même ... d’inattention. Si si. Une amie s'est faite réprimandée parce qu'elle "n'avait pas l'air attentive" à l'ESPE.
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"J'ai jamais été précoce dans la vie, sauf quand il s'est agi de devenir un vieux con."
"Le dessinateur étant en termes de look ce que le ragondin mort est au paon multicolore."
Boulet - Notes 10 Le pixel quantique
- ThermoNiveau 7
les "formations" de l'Education Nationale semblent se focaliser sur l'éducabilité...Potatowl a écrit:nanou a écrit:
Mais bon c'est moins important que l'avis de l'Espé sur la titularisation. Je crois qu'il ne faut pas que les absences deviennent récurrentes, autrement le couperet tombe (ou autre image)
Tout à fait. Je fais partie de l'ancienne version du Capes, donc je n'ai pas ressenti de véritablement lien entre l'ESPE et mon dossier de titu, mais d'après une connaissance, cette année ils sont vigilants et font remonter les informations d'absences et même ... d’inattention. Si si. Une amie s'est faite réprimandée parce qu'elle "n'avait pas l'air attentive" à l'ESPE.
- ethiquetteNiveau 3
Thermo a écrit:les "formations" de l'Education Nationale semblent se focaliser sur l'éducabilité...Potatowl a écrit:nanou a écrit:
Mais bon c'est moins important que l'avis de l'Espé sur la titularisation. Je crois qu'il ne faut pas que les absences deviennent récurrentes, autrement le couperet tombe (ou autre image)
Tout à fait. Je fais partie de l'ancienne version du Capes, donc je n'ai pas ressenti de véritablement lien entre l'ESPE et mon dossier de titu, mais d'après une connaissance, cette année ils sont vigilants et font remonter les informations d'absences et même ... d’inattention. Si si. Une amie s'est faite réprimandée parce qu'elle "n'avait pas l'air attentive" à l'ESPE.
Ah ah ! je veux bien y aller et jouer le jeu mais avoir l'air attentive .....manque plus qu'ils nous demandent de
Quant au salaire, et bien, tant pis ! je suis une adulte, je prends mes décisions que j'assumerai.
Mais ce chantage a de quoi rendre fou.
- SaltaojosHabitué du forum
Effectivement on peut avoir une retenue sur salaire quand on rate l'ESPE (on émarge à chaque cours, quand même) mais certaines académies sont un peu moins regardantes que d'autres - ou plus débordées.
Ethiquette ta raison pour rater l'ESPE me semble tout à fait valable : tu as envie de bosser tes cours, ça fait plaisir à lire ! Alors fais-le sans culpabilité !
Au pire l'ESPE râlera un peu mais si tu ne rates pas souvent les cours tu ne risques pas grand-chose pour ta titularisation.
Par contre je n'ai jamais eu de 5e je suis désolée je ne peux rien échanger pour ce niveau-là... Je n'ai que 6e, 4e et 3e
Ethiquette ta raison pour rater l'ESPE me semble tout à fait valable : tu as envie de bosser tes cours, ça fait plaisir à lire ! Alors fais-le sans culpabilité !
Au pire l'ESPE râlera un peu mais si tu ne rates pas souvent les cours tu ne risques pas grand-chose pour ta titularisation.
Par contre je n'ai jamais eu de 5e je suis désolée je ne peux rien échanger pour ce niveau-là... Je n'ai que 6e, 4e et 3e
- lovelydayNiveau 6
stagiaire, il y a 20 ans dans ma ville (Toulouse), j'ai passé l'année à me demander où j'allais...L'année d'après, à 800 bornes de chez moi, j'ai respiré : plus de tutrice, d'IUFM....J'étais prof et non plus la "stagiaire" ds mon bahut... Plus d'infantilisation...
20 ans plus tard, je ne comprends pas la pression exercée sur les stagiaires....
Donc mon conseil, passe cette année comme tu peux, l'an prochain, ce sera une autre vie.
20 ans plus tard, je ne comprends pas la pression exercée sur les stagiaires....
Donc mon conseil, passe cette année comme tu peux, l'an prochain, ce sera une autre vie.
- InvitéInvité
Ne pas oublier quand même que ce n'est pas l'ESPE qui fait sauter le 30e mais l'employeur, c'est à dire le rectorat. L'ESPE ne fait que communiquer les absences. Le rectorat qui met un mi-temps de service pour formation n'apprécie pas forcément que l'obligation de service ne soit pas accomplie. Au delà des 30e et de l'ESPE il faut également penser au poids d'un éventuel absentéisme devant le jury de validation en fin d'année.
- CatalunyaExpert spécialisé
Les formations à l'ESPE sont obligatoires et il est normal de retirer une journée de salaire car on est payé pour y assister.
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- "Tout jeune qui arrive en seconde est destiné à obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur"
- Cours, préparations, stagiaire, réunions, copies, socle commun, et ma fille : j'arrive à saturation !
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