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- GilbertineNeoprof expérimenté
Bon, au moins il n'y a pas de 3) j'hésite à consulter un psy, mais je crois qu'il ne serait pas assez compétent (fil Parménide)
- RendashBon génie
novabulma a écrit:+1 avec Mutis.
Perso, je continue à visiter les musées, à prendre des cours aux beaux-arts, à lire des livres, à voyager, à me former, etc... Je ne le claironne pas mais ça ne veut pas dire que je ne le fais pas.
Le message initial expliquait que 1) elle sentait que ses acquis de base étaient trop légers et qu'en plus 2) elle n'a pas le temps de se mettre à niveau.
"Emploi/loisirs : Couture, arts plastiques, voyages, visites de musées et châteaux, lecture (littérature et livres d'art), costumes historiques, cinéma, infographie, etc...".
Pas qu'il y ait à en avoir honte, au contraire, m'enfin si ce n'est pas de l'affichage, ça, je ne sais pas ce que c'est. Elle est là, la fausse modestie, à mon avis.
Pour le reste, ma foi...Dimka a tout dit, et bien plus élégamment que je ne saurais/pourrais le faire. Indépendamment de la question de la sincérité du message initial, le problème du sentiment d'imposture est très réel pour les jeunes profs. C'est particulièrement vrai en histoire-géo, puisqu'on est historien ou géographe, et qu'on a forcément un déficit de connaissance et de culture dans l'autre discipline, sans parler de l'éducation civique à laquelle on n'est pas du tout formé. Ou alors c'est qu'en tant que prof d'histoire-géo, j'en ai particulièrement conscience ; je suppose que le problème est le même pour les collègues de physique-chimie, par exemple, et peut s'étendre à toutes les disciplines.
L'unique question est de réussir à combler ce déficit, le plus efficacement possible, tout en assurant la charge de travail inhérente aux premières années d'enseignement. C'est là que les conseils de nos aînés, plus expérimentés, et plus savants, s'avèrent utiles. Les ricanements des prétentieux également, en fin de compte : ils permettent de se détendre à peu de frais.
Donc, encore et toujours, merci aux premiers, et :lol: aux seconds.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DimkaVénérable
On ne doit pas avoir la même définition de l'exigence... Être conscient de ses lacunes, les assumer, pour tenter de les combler, ou essayer d'aider les autres, ça me semble légèrement plus constructif que se contenter de juger la terre entière (tout le monde est ignorant, faux modeste, hypocrite ou pas assez exigeant à part toi : super, ça donne vachement envie de venir discuter ici... ), de regarder de haut, de jouer au petit IPR et dénigrer sans savoir exactement de quoi il s'agit (au contraire d'un IPR), pour se faire mousser (du genre "moi je fais des tas de trucs culturels mais je ne m'en vante pas" : lol, jolie prétérition...).novabulma a écrit:MUTIS a écrit:Personnellement, un médecin qui m'expliquerait qu'il ne connaît pas vraiment le corps humain, un dentiste qui me dirait qu'il ne connaît pas les dents ou un avocat qu'il ne connaît pas bien le Code civil ... ça m'inquiéterait. Un prof de français qui a peu lu et qui ne connaît pas suffisamment l'orthographe pour écrire au tableau, ça m'inquiète aussi. Ou ça me fait douter.
Que des gens soient modestes et conscients de leurs limites c'est une chose. Qu'ils soient incompétents dans le domaine où il exercent en est une autre.
C'est exactement ce que j'ai voulu dire plus haut.
Mais j'ai l'impression que lafaussemodestie oumasochismede certains leur font perdre leur bon sens.
De toute façon, aujourd'hui, dès que tu es un peu exigeant, tu passes pour facho/réac.
Sérieux, ça va, on a compris que tu es un génie paumé dans un monde d'andouilles, mais le but proclamé de ce forum, c'est l'entre-aide, pas l'acharnement. -____-' Et après, on s'étonne que les gens ne reviennent plus.
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- Spoiler:
- InvitéInvité
Waouh la paranoïa !
Eh ben, elle est belle la tolérance.
Concernant Céline, le but est de la pousser à retrousser ses manches plutôt que de perdre son temps ici. Conseil que je m'empresse de suivre moi aussi !
Eh ben, elle est belle la tolérance.
Concernant Céline, le but est de la pousser à retrousser ses manches plutôt que de perdre son temps ici. Conseil que je m'empresse de suivre moi aussi !
- RendashBon génie
novabulma a écrit:
Concernant Céline, le but est de la pousser à retrousser ses manches plutôt que de perdre son temps ici.
Et dans le même temps on crie au fake parce qu'elle n'a pas posté d'autre message depuis :lol:
Bon, et puis, proposer comme seule réponse" t'as qu'à bosser", c'est tellement utile, et tellement constructif. Je comprends bien que ça présente l'avantage d'affirmer un sentiment de supériorité, mais concrètement ça fait une belle jambe
Bosser. On n'y avait pas pensé :mdr3:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Céline68Je viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Pour couper court à la polémique sur mon message initial: non ce n'est pas un fake, il est sincère.
Simplement, avec tout le travail que j'avais à faire, cela m'était sorti de la tête.
J'ai décidé de trouver des solutions pour travailler moins car j'ai été arrêtée pendant quelques jours pour épuisement professionnel.
Mon médecin pense que je manque tout simplement de confiance en moi.
Dans ma peur d'être prise pour une incompétente, j'ai été trop exigeante avec mes élèves et je n'ai pas vu en réalité les difficultés auxquelles ils étaient confrontés. Je n'ai donc pas créé une véritable relation avec eux et de là sont nés de nombreux conflits qui n'ont fait que rendre les apprentissages plus difficiles.
Comme cela m'a été suggéré, voir un spécialiste peut être une solution. Aurais-je peut-être moi-même des difficultés d'apprentissage que j'ignore? Mais vers quel spécialiste me tourner?
En tous les cas, je savais que ce métier serait difficile et oui, j'aime la littérature, je suis avide d'en savoir tous les jours davantage. Je voulais, je pense, simplement me prouver que j'y arriverais comme tout le monde. J'ai travaillé très dur pour réussir mon CAPES et lorsque je l'ai obtenu, je savais qu'il me restait encore beaucoup de choses à apprendre.
Pour couper court à la polémique sur mon message initial: non ce n'est pas un fake, il est sincère.
Simplement, avec tout le travail que j'avais à faire, cela m'était sorti de la tête.
J'ai décidé de trouver des solutions pour travailler moins car j'ai été arrêtée pendant quelques jours pour épuisement professionnel.
Mon médecin pense que je manque tout simplement de confiance en moi.
Dans ma peur d'être prise pour une incompétente, j'ai été trop exigeante avec mes élèves et je n'ai pas vu en réalité les difficultés auxquelles ils étaient confrontés. Je n'ai donc pas créé une véritable relation avec eux et de là sont nés de nombreux conflits qui n'ont fait que rendre les apprentissages plus difficiles.
Comme cela m'a été suggéré, voir un spécialiste peut être une solution. Aurais-je peut-être moi-même des difficultés d'apprentissage que j'ignore? Mais vers quel spécialiste me tourner?
En tous les cas, je savais que ce métier serait difficile et oui, j'aime la littérature, je suis avide d'en savoir tous les jours davantage. Je voulais, je pense, simplement me prouver que j'y arriverais comme tout le monde. J'ai travaillé très dur pour réussir mon CAPES et lorsque je l'ai obtenu, je savais qu'il me restait encore beaucoup de choses à apprendre.
- User21929Expert
Mea culpa.
C'est un métier en effet, l'IUFM puis l'ESPE est incapable de former à celui-ci.
Comme elle est loin l'époque de l'Ecole Normale qui prenait le temps de sélectionner, préparer, former, aider et accompagner.
Je ne peux rien pour toi. Au fond de moi je suis atterré de cela.
Bonne continuation.
C'est un métier en effet, l'IUFM puis l'ESPE est incapable de former à celui-ci.
Comme elle est loin l'époque de l'Ecole Normale qui prenait le temps de sélectionner, préparer, former, aider et accompagner.
Je ne peux rien pour toi. Au fond de moi je suis atterré de cela.
Bonne continuation.
- RendashBon génie
Whypee a écrit:Mea culpa.
C'est un métier en effet, l'IUFM puis l'ESPE est incapable de former à celui-ci.
Comme elle est loin l'époque de l'Ecole Normale qui prenait le temps de sélectionner, préparer, former, aider et accompagner.
Je ne peux rien pour toi. Au fond de moi je suis atterré de cela.
Bonne continuation.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User5899Demi-dieu
Ah bon, je croyais que vous aviez trouvé dans Platon la phrase que tout le monde lui attribue, mais qu'il n'a évidemment jamais écriteAlyki a écrit:Cripure a écrit:Où avez-vous trouvé cette phrase ?Alyki a écrit:Bien qu'historienne et non professeur de lettres, je dirais à l'image de Socrate :
ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα
Je sais que je ne sais rien.
Il s'agit d'une maxime synthétisant la pensée de Socrate. Ce n'est pas une citation exacte d'un texte de Platon mais j'avais appris cela dans mes jeunes années de grec. J'avoue avoir utilisé wikipedia pour l'accentuation (j'ai toujours été très nulle en accentuation !)
C'est très bien d'avoir voulu accentuer. On n'accentue jamais assez le grec ancien
NB Ce que vous avez écrit signifie exactement : "Je sais une seule chose, que je ne sais rien". C'est un condensé sévère de l'enquête que Socrate conduit sur lui-même et dont, selon Platon dans l'Apologie de Socrate, il fait le récit au moment de son procès.
- RendashBon génie
Ouais, on dit ça, mais on sait bien que la langue est morte parce que l'accent tue.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User5899Demi-dieu
Phrase de pilier de Zink, çaRendash a écrit:Ouais, on dit ça, mais on sait bien que la langue est morte parce que l'accent tue.
- Ma'amÉrudit
Céline68 a écrit:Bonjour à tous,
Pour couper court à la polémique sur mon message initial: non ce n'est pas un fake, il est sincère.
Simplement, avec tout le travail que j'avais à faire, cela m'était sorti de la tête.
J'ai décidé de trouver des solutions pour travailler moins car j'ai été arrêtée pendant quelques jours pour épuisement professionnel.
Mon médecin pense que je manque tout simplement de confiance en moi.
Dans ma peur d'être prise pour une incompétente, j'ai été trop exigeante avec mes élèves et je n'ai pas vu en réalité les difficultés auxquelles ils étaient confrontés. Je n'ai donc pas créé une véritable relation avec eux et de là sont nés de nombreux conflits qui n'ont fait que rendre les apprentissages plus difficiles.
Comme cela m'a été suggéré, voir un spécialiste peut être une solution. Aurais-je peut-être moi-même des difficultés d'apprentissage que j'ignore? Mais vers quel spécialiste me tourner?
En tous les cas, je savais que ce métier serait difficile et oui, j'aime la littérature, je suis avide d'en savoir tous les jours davantage. Je voulais, je pense, simplement me prouver que j'y arriverais comme tout le monde. J'ai travaillé très dur pour réussir mon CAPES et lorsque je l'ai obtenu, je savais qu'il me restait encore beaucoup de choses à apprendre.
Bon courage Céline68. Je continue à penser que tu te dévalorises inutilement. Tu as travaillé dur pour avoir le CAPES, tu l'as eu et tu peux en être fière.
Franchement, il n'y a pas trace dans ton message de lacune majeure dans la maîtrise de la langue.
La gestion de classe, ça s'apprend et tu vas progresser au fil des années, c'est sûr. La difficulté à s'adapter au niveau réel des élèves, c'est le lot de tous les débutants.
Quand j'ai commencé, je me suis sentie submergée et une amie prof de maths m'a dit : "Tu verras, dans cinq ans, tu seras bien en classe". Elle avait raison, j'ai ajusté mon enseignement petit à petit et je continue à le faire chaque jour, en prenant confiance en moi. Je commence tout juste à me sentir légitime.
Profite de tes jours d'arrêt pour te ressourcer.
A bientôt !
- BeeNiveau 5
Céline68 a écrit:Bonjour à tous,
Pour couper court à la polémique sur mon message initial: non ce n'est pas un fake, il est sincère.
Simplement, avec tout le travail que j'avais à faire, cela m'était sorti de la tête.
J'ai décidé de trouver des solutions pour travailler moins car j'ai été arrêtée pendant quelques jours pour épuisement professionnel.
Mon médecin pense que je manque tout simplement de confiance en moi.
Dans ma peur d'être prise pour une incompétente, j'ai été trop exigeante avec mes élèves et je n'ai pas vu en réalité les difficultés auxquelles ils étaient confrontés. Je n'ai donc pas créé une véritable relation avec eux et de là sont nés de nombreux conflits qui n'ont fait que rendre les apprentissages plus difficiles.
Comme cela m'a été suggéré, voir un spécialiste peut être une solution. Aurais-je peut-être moi-même des difficultés d'apprentissage que j'ignore? Mais vers quel spécialiste me tourner?
En tous les cas, je savais que ce métier serait difficile et oui, j'aime la littérature, je suis avide d'en savoir tous les jours davantage. Je voulais, je pense, simplement me prouver que j'y arriverais comme tout le monde. J'ai travaillé très dur pour réussir mon CAPES et lorsque je l'ai obtenu, je savais qu'il me restait encore beaucoup de choses à apprendre.
Bonjour Céline, je comprends, comme d'autres ici, le sentiment que vous avez: la conscience que l'on a beaucoup encore à apprendre peut tout à la fois être exaltante et effrayante. Ayez confiance, vous avez le CAPES qui reconnaît votre aptitude à enseigner. Vos questionnements, comme d'autres l'ont dit, ne démontrent que votre intelligence. Ne les laissez juste pas dévorer toute votre énergie et votre confiance. N''écoutez pas non plus certains intervenants de ce fil qui manquent d'empathie et ont surtout mal lu votre message (vous avez parlé de votre lenteur de lecture et non d'une absence délibérée de lectures) ou s'amusent à plaisanter. Bref, je vous comprends, étant moi aussi et comme d'autres encore sujette à ces doutes, et je vous souhaite de continuer à apprendre encore et toujours! :livre:
- virtualJBgirlNiveau 1
Tu me sembles sur la bonne voie, Céline! Mon naturel optimiste me pousse à t'encourager : non, tu n'as pas choisi un métier qui n'était pas fait pour toi, non, tu n'es pas incompétente pour toutes les raisons déjà évoquées ci-dessus. Tu peux te donner les moyens de parvenir à t'épanouir dans cette profession, et tu m'as l'air d'avoir bien démarré
L'exigence envers soi-même est une qualité, non? Alors être conscient de ses lacunes et avoir l'envie de les combler, c'est positif. Travailler la confiance en soi, c'est sûrement nécessaire. Trouver le juste milieu pour ne pas se 'laisser bouffer', c'est salutaire.
Peut-être peux-tu aussi te fixer de petits objectifs, concrets et atteignables, semaine après semaine? Cela pourrait t'aider à avancer et à retrouver un peu de satisfaction.
Allez, 2016 arrive et son lot de bonnes résolutions
Je te souhaite de la ténacité et de la boulimie de savoir, chère collègue!
L'exigence envers soi-même est une qualité, non? Alors être conscient de ses lacunes et avoir l'envie de les combler, c'est positif. Travailler la confiance en soi, c'est sûrement nécessaire. Trouver le juste milieu pour ne pas se 'laisser bouffer', c'est salutaire.
Peut-être peux-tu aussi te fixer de petits objectifs, concrets et atteignables, semaine après semaine? Cela pourrait t'aider à avancer et à retrouver un peu de satisfaction.
Allez, 2016 arrive et son lot de bonnes résolutions
Je te souhaite de la ténacité et de la boulimie de savoir, chère collègue!
- Hervé HervéFidèle du forum
Je ne veux pas être rabat-joie mais Céline68 ne s'est plus connectée depuis le 14 novembre... ( https://www.neoprofs.org/u4095stats)
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- virtualJBgirlNiveau 1
Elle reviendra peut-être par ici un jour ou l'autre, et un petit mot d'encouragement ne fera pas de mal alors
Pour ma part, je ne m'arrête pas à ces statistiques pour répondre ou non à un message qui me touche - tant que le sujet n'est pas verrouillé...
Pour ma part, je ne m'arrête pas à ces statistiques pour répondre ou non à un message qui me touche - tant que le sujet n'est pas verrouillé...
- Céline68Je viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Comme à mon habitude, mes interventions se font rares. Je me pose, en effet ,beaucoup de questions, envisage différentes pistes.
Je pense peut-être prendre une année de disponibilité pour prendre le temps de lire, de me former, de voyager.
Peut-être dois-je envisager une autre voie. J'ai parfois le sentiment d'étouffer dans mon travail, de m'appauvrir intellectuellement, en me contraignant à apprendre certaines notions qui figurent dans le programme que nous devons enseigner aux élèves.
Je me demande aussi si nous pouvons apprendre et enseigner d'une autre manière. Je pense à John Caldwell Holt, pour qui l'école repose sur le présupposé qu'un enfant ne peut apprendre par lui-même et n'en a pas l'envie. Or, l'enfant, selon lui, est capable d'apprendre beaucoup plus efficacement par lui-même. Est-ce une utopie? Suis-je naïve?
Lorsque j'écrivais plus haut, que j'avais le sentiment de m'appauvrir, c'est que je me sens éloignée des problèmes actuels, passive. À ma grande honte, j'ignore presque tout de la politique, de l'économie, de la finance. J'essaie de me former comme je peux dans ces domaines, mais j'ai toujours le sentiment que mon travail m'entrave dans cette démarche et me laisse peu de temps pour le faire.
Il y a tellement d'injustices, les journaux nous montrent que le monde va mal et je voudrais agir, mais pour savoir comment, j'ai besoin de temps pour m'informer.
Est-ce moi qui gère mal mon travail ou est-il impossible de concilier travail et formation personnelle, auquel cas des choix de vie seront à faire?
Voilà, l'état de mes questionnements, qui peuvent peut-être vous sembler décousus, éloignés du problème initial.
Je vous remercie pour vos messages de soutien et vous souhaite de belles fêtes de fin d'année.
Comme à mon habitude, mes interventions se font rares. Je me pose, en effet ,beaucoup de questions, envisage différentes pistes.
Je pense peut-être prendre une année de disponibilité pour prendre le temps de lire, de me former, de voyager.
Peut-être dois-je envisager une autre voie. J'ai parfois le sentiment d'étouffer dans mon travail, de m'appauvrir intellectuellement, en me contraignant à apprendre certaines notions qui figurent dans le programme que nous devons enseigner aux élèves.
Je me demande aussi si nous pouvons apprendre et enseigner d'une autre manière. Je pense à John Caldwell Holt, pour qui l'école repose sur le présupposé qu'un enfant ne peut apprendre par lui-même et n'en a pas l'envie. Or, l'enfant, selon lui, est capable d'apprendre beaucoup plus efficacement par lui-même. Est-ce une utopie? Suis-je naïve?
Lorsque j'écrivais plus haut, que j'avais le sentiment de m'appauvrir, c'est que je me sens éloignée des problèmes actuels, passive. À ma grande honte, j'ignore presque tout de la politique, de l'économie, de la finance. J'essaie de me former comme je peux dans ces domaines, mais j'ai toujours le sentiment que mon travail m'entrave dans cette démarche et me laisse peu de temps pour le faire.
Il y a tellement d'injustices, les journaux nous montrent que le monde va mal et je voudrais agir, mais pour savoir comment, j'ai besoin de temps pour m'informer.
Est-ce moi qui gère mal mon travail ou est-il impossible de concilier travail et formation personnelle, auquel cas des choix de vie seront à faire?
Voilà, l'état de mes questionnements, qui peuvent peut-être vous sembler décousus, éloignés du problème initial.
Je vous remercie pour vos messages de soutien et vous souhaite de belles fêtes de fin d'année.
- AnaroreNiveau 9
Bonjour Céline,
Je viens de lire tes messages, et ces quelques pages avec beaucoup d'intérêt. Sans avoir la science infuse, je tiens à te dire quelque chose : le problème c'est le manque de confiance en toi.
Comme l'ont souligné les autres : tu as fait de longues études, tu as obtenu ton CAPES, tu es devant une classe. Tu ESlégitime. J'ai beaucoup discuté avec des formateurs (je passais le concours externe et interne en même temps, et l'ambiance était très familiale dans cette dernière formation) qui m'ont dit texto que les candidats qui ne devaient pas passer au CAPES ne passaient pas : ceux qui ne tiendraient jamais devant une classe, ceux qui n'avaient pas les compétences de bases, ceux qui ne respectaient pas l'EN et la République, enfin les fous et les psychopathes (oui, ils en voient passer régulièrement !).
Tu n'appartiens à aucune de ces catégories.
Maintenant il faut que je te dise une deuxième chose : moi aussi il m'arrive de douter de ce que j'écris au tableau et de ma façon de faire. Pas que je sois nulle en orthographe ou en grammaire, simplement je suis meilleure en analyse de textes. Une de mes formatrice m'a vraiment déculpabilisée en m'expliquant la chose suivante : il arrive à tout le monde de faire des fautes. Les quelques fois où je fais une coquille, où j'oublie un accent je le corrige après avec mes élèves. Parfois ce sont eux qui le voient (et j'en suis ravie !).
La première fois que j'ai fait une faute au tableau un élève a rit parce que j'avais oublié un "t" à la fin d'un verbe. La classe s'est figée. J'ai posé mon stylo et j'ai expliqué que je n'étais pas une machine. Qu'être prof de français ce n'était pas être infaillible, et que le tableau c'était ma copie. Comme eux quand ils écrivent, il y a des choses que je ne vois pas parce que j'ai le nez dessus (et 30 gamins derrière). J'en ai profité pour lui rappeler qu'à ce jeu là il faisait de toute façon plus de fautes que moi, donc que j'avais encore des choses à lui apprendre. Depuis plus une remarque, et s'il y a un doute on vérifie : dans le dictionnaire, sur internet, dans le Bescherelle. Je le prends avec humour, parce que souvent les quelques fautes que je fais (il n'y en a pas non plus des tonnes) ce sont des fautes de stress (je veux leur donner le bon exemple alors ça m'angoisse de faire une bêtise devant eux ; sans compter qu'à force de corriger leurs copies, ça me met le doute ) : je ne suis pas réveillée ce matin ; ouh, c'est la fin de la semaine je fais des fautes.
ça les fait rire gentiment, parce que j'ai la même indulgence pour eux : ils ont oublié ce qu'ils allaient dire ? Pas grave ça va revenir ! Ils me donnent un nom au lieu de l'adjectif ? Aller Kévin, tu le sais, regarde mieux.
Je ne suis pas plus calée que toi en politique et économie. Alors je m'intéresse aux débats, je lis les nouvelles sur le net et j'apprends petit à petit en sachant que de toute façon je ne suis pas une spécialiste de ce monde-là. Moi je connais les lettres, l'art, je m'intéresse à la cuisine et aux animaux. N'en déplaise à Rabelais, il est difficile de nos jours d'être humaniste.
La vérité c'est que tu ne peux pas tout faire, et certainement pas tout de suite. Tu ne feras que t'éparpiller sinon. Alors respire un grand coup et dis toi que ton rôle (en tout cas c'est comme ça que je le vis) c'est de paver un morceau de la route de tes élèves avec les textes : tu leur apprends à lire, à écrire, à comprendre les choses, à s'exprimer, mais plus que tout tu dois les ouvrir au monde, leur donner confiance en eux parce que c'est ça qui va les motiver à travailler, à découvrir des choses !
Je n'ai jamais lu Mme Bovary (crime de lèse-majesté pour une littéraire) parce que je n'ai jamais accroché avec Flaubert. J'ai pourtant le livre dans ma bibliothèque et je le lirai un jour. En attendant, je sais de quoi ça parle, je connais l'auteur, j'ai vu une ou deux adaptations : je m'adapte à mes propres difficultés, j'y vais progressivement. Fais en autant, ça marche. Et réfléchis : il y a forcément des choses que tu maîtrises mieux que d'autres : je suis incollable sur le Moyen Âge, je me défends tout à fait sur la Renaissance et le Romantisme. Reconnaître que je ne suis pas une prof sacro-sainte ça m'a rapproché de mes élèves, qui préfèrent maintenant venir en classe de français que d'aller glander en étude !
Les questions que tu poses sont liées à tout ça : comment progresser pour devenir un meilleur prof, et pour t'épanouir dans ta classe ? Il faut continuer à se former mais par petits morceaux, et surtout il faut prendre du temps pour soi (à lire ce qui te fait envie). Allèges tes contrôles, choisis quand tu donnes une écriture d'invention ou un questionnaire. Tu fonctionnes exactement comme tes élèves : il y a des moments où certaines choses sont impossibles. Astuce pour te tenir au courant des choses : le Café Pédagogique ! Tu t'abonnes à la formule "expresso" et tu reçois tous les matin un petit journal numérique à lire sur le monde de l'enseignement. ça touche à l'actualité, et à la politique aussi.
Peut-être aussi que tu ne t'adaptes pas à la pédagogie qui est utilisée actuellement. Une nouvelle réforme arrive, teste-la. Si ça ne marche pas mieux, prends un congé, lis, voyage, renseignes-toi pour savoir quelle doit être ta façon de faire. ça peut être une bonne idée.
Et pose toi la question : est-ce que tu veux enseigner ? Si oui pour quoi ? Et où ? Et comment ?
C'est en me posant ces questions que j'ai changé d'orientation (j'enseignais en fac, et ça me pesait. Un jour j'ai dit stop : je veux enseigner, pour transmettre des choses et ouvrir les gamins, donc pas ici et pas comme ça. J'ai pris mes livres, mes stylos et mes sacs et ciao la compagnie. Tout le monde a hurlé au scandale : je ne pouvais pas quitter une place comme ça. Depuis que je suis au collège c'est plus dur (les élèves sont dissipés c'est le moins qu'on puisse dire) mais je suis rayonnante parce que je me sens utile. Alors vis ta vie, et claque le beignet à ta peur, et aux autres !
Bonnes fêtes à toi (et pardon pour le pavé !)
Je viens de lire tes messages, et ces quelques pages avec beaucoup d'intérêt. Sans avoir la science infuse, je tiens à te dire quelque chose : le problème c'est le manque de confiance en toi.
Comme l'ont souligné les autres : tu as fait de longues études, tu as obtenu ton CAPES, tu es devant une classe. Tu ESlégitime. J'ai beaucoup discuté avec des formateurs (je passais le concours externe et interne en même temps, et l'ambiance était très familiale dans cette dernière formation) qui m'ont dit texto que les candidats qui ne devaient pas passer au CAPES ne passaient pas : ceux qui ne tiendraient jamais devant une classe, ceux qui n'avaient pas les compétences de bases, ceux qui ne respectaient pas l'EN et la République, enfin les fous et les psychopathes (oui, ils en voient passer régulièrement !).
Tu n'appartiens à aucune de ces catégories.
Maintenant il faut que je te dise une deuxième chose : moi aussi il m'arrive de douter de ce que j'écris au tableau et de ma façon de faire. Pas que je sois nulle en orthographe ou en grammaire, simplement je suis meilleure en analyse de textes. Une de mes formatrice m'a vraiment déculpabilisée en m'expliquant la chose suivante : il arrive à tout le monde de faire des fautes. Les quelques fois où je fais une coquille, où j'oublie un accent je le corrige après avec mes élèves. Parfois ce sont eux qui le voient (et j'en suis ravie !).
La première fois que j'ai fait une faute au tableau un élève a rit parce que j'avais oublié un "t" à la fin d'un verbe. La classe s'est figée. J'ai posé mon stylo et j'ai expliqué que je n'étais pas une machine. Qu'être prof de français ce n'était pas être infaillible, et que le tableau c'était ma copie. Comme eux quand ils écrivent, il y a des choses que je ne vois pas parce que j'ai le nez dessus (et 30 gamins derrière). J'en ai profité pour lui rappeler qu'à ce jeu là il faisait de toute façon plus de fautes que moi, donc que j'avais encore des choses à lui apprendre. Depuis plus une remarque, et s'il y a un doute on vérifie : dans le dictionnaire, sur internet, dans le Bescherelle. Je le prends avec humour, parce que souvent les quelques fautes que je fais (il n'y en a pas non plus des tonnes) ce sont des fautes de stress (je veux leur donner le bon exemple alors ça m'angoisse de faire une bêtise devant eux ; sans compter qu'à force de corriger leurs copies, ça me met le doute ) : je ne suis pas réveillée ce matin ; ouh, c'est la fin de la semaine je fais des fautes.
ça les fait rire gentiment, parce que j'ai la même indulgence pour eux : ils ont oublié ce qu'ils allaient dire ? Pas grave ça va revenir ! Ils me donnent un nom au lieu de l'adjectif ? Aller Kévin, tu le sais, regarde mieux.
Je ne suis pas plus calée que toi en politique et économie. Alors je m'intéresse aux débats, je lis les nouvelles sur le net et j'apprends petit à petit en sachant que de toute façon je ne suis pas une spécialiste de ce monde-là. Moi je connais les lettres, l'art, je m'intéresse à la cuisine et aux animaux. N'en déplaise à Rabelais, il est difficile de nos jours d'être humaniste.
La vérité c'est que tu ne peux pas tout faire, et certainement pas tout de suite. Tu ne feras que t'éparpiller sinon. Alors respire un grand coup et dis toi que ton rôle (en tout cas c'est comme ça que je le vis) c'est de paver un morceau de la route de tes élèves avec les textes : tu leur apprends à lire, à écrire, à comprendre les choses, à s'exprimer, mais plus que tout tu dois les ouvrir au monde, leur donner confiance en eux parce que c'est ça qui va les motiver à travailler, à découvrir des choses !
Je n'ai jamais lu Mme Bovary (crime de lèse-majesté pour une littéraire) parce que je n'ai jamais accroché avec Flaubert. J'ai pourtant le livre dans ma bibliothèque et je le lirai un jour. En attendant, je sais de quoi ça parle, je connais l'auteur, j'ai vu une ou deux adaptations : je m'adapte à mes propres difficultés, j'y vais progressivement. Fais en autant, ça marche. Et réfléchis : il y a forcément des choses que tu maîtrises mieux que d'autres : je suis incollable sur le Moyen Âge, je me défends tout à fait sur la Renaissance et le Romantisme. Reconnaître que je ne suis pas une prof sacro-sainte ça m'a rapproché de mes élèves, qui préfèrent maintenant venir en classe de français que d'aller glander en étude !
Les questions que tu poses sont liées à tout ça : comment progresser pour devenir un meilleur prof, et pour t'épanouir dans ta classe ? Il faut continuer à se former mais par petits morceaux, et surtout il faut prendre du temps pour soi (à lire ce qui te fait envie). Allèges tes contrôles, choisis quand tu donnes une écriture d'invention ou un questionnaire. Tu fonctionnes exactement comme tes élèves : il y a des moments où certaines choses sont impossibles. Astuce pour te tenir au courant des choses : le Café Pédagogique ! Tu t'abonnes à la formule "expresso" et tu reçois tous les matin un petit journal numérique à lire sur le monde de l'enseignement. ça touche à l'actualité, et à la politique aussi.
Peut-être aussi que tu ne t'adaptes pas à la pédagogie qui est utilisée actuellement. Une nouvelle réforme arrive, teste-la. Si ça ne marche pas mieux, prends un congé, lis, voyage, renseignes-toi pour savoir quelle doit être ta façon de faire. ça peut être une bonne idée.
Et pose toi la question : est-ce que tu veux enseigner ? Si oui pour quoi ? Et où ? Et comment ?
C'est en me posant ces questions que j'ai changé d'orientation (j'enseignais en fac, et ça me pesait. Un jour j'ai dit stop : je veux enseigner, pour transmettre des choses et ouvrir les gamins, donc pas ici et pas comme ça. J'ai pris mes livres, mes stylos et mes sacs et ciao la compagnie. Tout le monde a hurlé au scandale : je ne pouvais pas quitter une place comme ça. Depuis que je suis au collège c'est plus dur (les élèves sont dissipés c'est le moins qu'on puisse dire) mais je suis rayonnante parce que je me sens utile. Alors vis ta vie, et claque le beignet à ta peur, et aux autres !
Bonnes fêtes à toi (et pardon pour le pavé !)
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"En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde." - Le Cercle des Poètes Disparus
"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui se veut confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!" - Cyrano de Bergerac
- InvitéInvité
Anarore a écrit: J'ai beaucoup discuté avec des formateurs (je passais le concours externe et interne en même temps, et l'ambiance était très familiale dans cette dernière formation) qui m'ont dit texto que les candidats qui ne devaient pas passer au CAPES ne passaient pas : ceux qui ne tiendraient jamais devant une classe, ceux qui n'avaient pas les compétences de bases, ceux qui ne respectaient pas l'EN et la République, enfin les fous et les psychopathes (oui, ils en voient passer régulièrement !).
Bien sûr Céline n'est pas concernée par cette remarque mais cette déclaration de vos formateurs ne va pas du tout. Bien sûr que les concours écrèment c'est leur fonction. Mais une petite minorité qui relève des cas évoqués passe à travers. Y compris des psychopathes. Heureusement que l'année de stage est là.
- AshtrakFidèle du forum
Céline68 a écrit:Bonjour à tous,
[...]
Lorsque j'écrivais plus haut, que j'avais le sentiment de m'appauvrir, c'est que je me sens éloignée des problèmes actuels, passive. À ma grande honte, j'ignore presque tout de la politique, de l'économie, de la finance. J'essaie de me former comme je peux dans ces domaines, mais j'ai toujours le sentiment que mon travail m'entrave dans cette démarche et me laisse peu de temps pour le faire.
Il y a tellement d'injustices, les journaux nous montrent que le monde va mal et je voudrais agir, mais pour savoir comment, j'ai besoin de temps pour m'informer.
[...]
Bonjour bonjour. Il me semble qu'agir au quotidien avec les élèves est un privilège extraordinaire pour qui veut lutter à sa manière contre les injustices du monde. Combien de professions permettent chaque jour d'initier une réflexion, d'aider à la compréhension du monde, à son intelligence ?
Nul besoin de comprendre précisément les mécanismes économiques ou politiques ; le bon sens suffit. C'est sans doute peu, mais c'est déjà beaucoup.
Ensuite, tu as toute ta vie pour compléter ta formation intellectuelle.
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- ElevenNeoprof expérimenté
Anarore a écrit:
Depuis que je suis au collège c'est plus dur (les élèves sont dissipés c'est le moins qu'on puisse dire) mais je suis rayonnante parce que je me sens utile. Alors vis ta vie, et claque le beignet à ta peur, et aux autres !
Ne t'excuses surtout pas pour ce pavé, c'est exactement ce que je ressens en ce moment, c'est dur, mais je me sens utile ! et depuis Septembre je me sens de plus en plus légitime (bien que je n'ai pas le fameux concours ...) aux yeux des élèves et des autres .... Merci pour ton "pavé"
Bonnes fêtes de fin d'année à toi !
- Céline68Je viens de m'inscrire !
Merci Anarore pour ton message!
Ton "pavé" était très intéressant à lire =)
Comme tu as pu l'écrire, j'ai compris depuis peu qu'il était important de donner confiance aux élèves.
J'étais toujours très sévère dans mes notations, pensant les motiver à travailler davantage et cela a été tout l'inverse, jusqu'au jour où j'ai décidé de valoriser leurs efforts, leur moindre progression. Un élève assez faible a fait un travail maison de rédaction, alors qu'il ne les faisait jamais, afin d'exprimer sa joie concernant le résultat d'un dernier devoir que je lui avais rendu.
Lorsque tu écris qu'il est important de les ouvrir au monde, je le pense aussi, mais je ne sais pas comment, car je ne sais pas le faire moi-même.
Prendre une année de disponibilité est peut-être risquée, peut-être un moyen de fuite ou alors aussi un moyen de me ressourcer pour revenir enrichie d'une expérience que je pourrais partager.
Il a aussi cette voix en moi qui me dit que je pourrais très bien faire ces voyages, ces lectures pendant les vacances et que cela ne doit pour autant m'empêcher de travailler, mais je ne m'en sens pas capable.
Peut-être dois-je suivre mon instinct et s'il s'agit d'une monumentale erreur, au moins j'en aurais le cœur net.
Ton "pavé" était très intéressant à lire =)
Comme tu as pu l'écrire, j'ai compris depuis peu qu'il était important de donner confiance aux élèves.
J'étais toujours très sévère dans mes notations, pensant les motiver à travailler davantage et cela a été tout l'inverse, jusqu'au jour où j'ai décidé de valoriser leurs efforts, leur moindre progression. Un élève assez faible a fait un travail maison de rédaction, alors qu'il ne les faisait jamais, afin d'exprimer sa joie concernant le résultat d'un dernier devoir que je lui avais rendu.
Lorsque tu écris qu'il est important de les ouvrir au monde, je le pense aussi, mais je ne sais pas comment, car je ne sais pas le faire moi-même.
Prendre une année de disponibilité est peut-être risquée, peut-être un moyen de fuite ou alors aussi un moyen de me ressourcer pour revenir enrichie d'une expérience que je pourrais partager.
Il a aussi cette voix en moi qui me dit que je pourrais très bien faire ces voyages, ces lectures pendant les vacances et que cela ne doit pour autant m'empêcher de travailler, mais je ne m'en sens pas capable.
Peut-être dois-je suivre mon instinct et s'il s'agit d'une monumentale erreur, au moins j'en aurais le cœur net.
- CasparProphète
Prendre une année de disponibilité pourquoi pas mais de quoi vivras-tu?
PS: J'ai deux mauvaises nouvelles pour toi. 1. le monde va mal mais il en a toujours été ainsi (relis un livre d'histoire). 2. Tu ne pourras pas le changer toute seule (mais tu peux apprendre des choses à tes élèves, être utile à ton entourage, adhérer à une association...)
PS: J'ai deux mauvaises nouvelles pour toi. 1. le monde va mal mais il en a toujours été ainsi (relis un livre d'histoire). 2. Tu ne pourras pas le changer toute seule (mais tu peux apprendre des choses à tes élèves, être utile à ton entourage, adhérer à une association...)
- User5899Demi-dieu
Je comprends ça, en personne qui a lu Le Rouge & le Noir sur le tard. Mais je ne comprends pas le motifAnarore a écrit:Je n'ai jamais lu Mme Bovary (crime de lèse-majesté pour une littéraire) parce que je n'ai jamais accroché avec Flaubert.
- AnaroreNiveau 9
Cripure a écrit:Je comprends ça, en personne qui a lu Le Rouge & le Noir sur le tard. Mais je ne comprends pas le motifAnarore a écrit:Je n'ai jamais lu Mme Bovary (crime de lèse-majesté pour une littéraire) parce que je n'ai jamais accroché avec Flaubert.
Je n'arrive pas à suivre son style en fait. Je me perds entre l'histoire et sa façon d'écrire. C'est comme si je dissociais sans arrêt fond et forme. ça me fait toujours ça avec Flaubert, sans que je sache pourquoi. C'est ce que je voulais dire
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"En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde." - Le Cercle des Poètes Disparus
"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui se veut confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!" - Cyrano de Bergerac
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