Existe-t-il des PRO réforme ici ? Si oui, quels sont les arguments ?

arth75 a écrit:@bareges
En ce qui me concerne, je m'interesse davantage au local et à l'expérience. J'étais plus que réfractaire à l'interdisciplinaire: souvent, pour en faire, il fallait se mettre hors programme (ou au mieux traiter un point "confidentiel" du programme). Je m'y suis mis progressivement, parfois à l'encontre de mes principes, parfois contraint. J'en ai retenu du positif, mais plus sur le climat scolaire que sur l'acquisition des savoirs.

Mais pour moi le climat scolaire, c'est ce qu'il y a de plus important. Le principe général des EPI me plaît (en gros je suis pour les EPI, mais sans les 8 thèmes imposés et sans part horaire obligatoire: chaque élève serait noté sur un EPI chaque année, peu importe qu'il ait pris 3h ou 25h). Je suis donc plutôt favorable à un allégement des programmes. Je pense aussi qu'il faudrait que ceux-ci soient écrits autrement: moins de blabla, pas de démarches imposés, mais plutôt une liste d'objectifs.
En ce qui concerne les deux dernières phrases, je parle surtout de ma discipline, n'étant pas assez au fait de ce qui se fait dans les autres.

Je suis plutôt sur cette ligne, notamment en ce qui concerne les programmes.

arth75 a écrit:@bareges
En ce qui me concerne, je m'interesse davantage au local et à l'expérience. J'étais plus que réfractaire à l'interdisciplinaire: souvent, pour en faire, il fallait se mettre hors programme (ou au mieux traiter un point "confidentiel" du programme). Je m'y suis mis progressivement, parfois à l'encontre de mes principes, parfois contraint. J'en ai retenu du positif, mais plus sur le climat scolaire que sur l'acquisition des savoirs.

Mais pour moi le climat scolaire, c'est ce qu'il y a de plus important. Le principe général des EPI me plaît (en gros je suis pour les EPI, mais sans les 8 thèmes imposés et sans part horaire obligatoire: chaque élève serait noté sur un EPI chaque année, peu importe qu'il ait pris 3h ou 25h). Je suis donc plutôt favorable à un allégement des programmes. Je pense aussi qu'il faudrait que ceux-ci soient écrits autrement: moins de blabla, pas de démarches imposés, mais plutôt une liste d'objectifs.
En ce qui concerne les deux dernières phrases, je parle surtout de ma discipline, n'étant pas assez au fait de ce qui se fait dans les autres.

Me revoici. Je vois que tu reparles du "climat scolaire". Est-ce que tu peux développer ? Pour moi le bon climat c'est quand on peut travailler en classe, ce qui suppose que le collège soit bien tenu par le chef, l'adjoint et le CPE … Je suis hors-sujet ?

Presse-purée a écrit:

arth75 a écrit:@bareges
En ce qui me concerne, je m'interesse davantage au local et à l'expérience. J'étais plus que réfractaire à l'interdisciplinaire: souvent, pour en faire, il fallait se mettre hors programme (ou au mieux traiter un point "confidentiel" du programme). Je m'y suis mis progressivement, parfois à l'encontre de mes principes, parfois contraint. J'en ai retenu du positif, mais plus sur le climat scolaire que sur l'acquisition des savoirs.

Mais pour moi le climat scolaire, c'est ce qu'il y a de plus important. Le principe général des EPI me plaît (en gros je suis pour les EPI, mais sans les 8 thèmes imposés et sans part horaire obligatoire: chaque élève serait noté sur un EPI chaque année, peu importe qu'il ait pris 3h ou 25h). Je suis donc plutôt favorable à un allégement des programmes. Je pense aussi qu'il faudrait que ceux-ci soient écrits autrement: moins de blabla, pas de démarches imposés, mais plutôt une liste d'objectifs.
En ce qui concerne les deux dernières phrases, je parle surtout de ma discipline, n'étant pas assez au fait de ce qui se fait dans les autres.

Je suis plutôt sur cette ligne, notamment en ce qui concerne les programmes.

En ce qui concerne les maths, c'est très différent de l'HG : on avait déjà des programmes rédigés avec des objectifs à atteindre (ce que l'élève devait savoir faire à la fin de l'année) et toute liberté pédagogique pour organiser notre enseignement dans le but d'atteindre ces objectifs. Par contre, on a le souci que les élèves arrivent avec moins de bases du primaire (en numération mais aussi lecture/expression), ce qui rend peu à peu certains objectifs difficilement atteignables, qui pousse à se demander s'il faut alléger le programme... mais le réel souci est au primaire, en fait. Moi, j'aurais laissé les programme plus ou moins à l'identique mais remis la 1/2h qu'on nous avait grapillée pour faire des IDD et autres TC...

Et côté interdisciplinarité, pour être honnête, je n'en fais jamais : je leur explique où et quand vont servir les notions étudiées, dans d'autres matières (et je leur montre des exemples concret), mais pour moi une partie de mon programme est au service d'autres matières, sans qu'il soit besoin de monter un projet pour ça. Je ne suis pas contre le principe de monter des projets interdisciplinaires pour appliquer autrement les connaissances acquises, en guise d'approfondissement, mais seulement une fois que les bases sont là. Et pour moi, ça devrait plutôt se faire en lycée ou dans le supérieur, ou dans une visée professionnalisante. Pas forcément au collège (quoique ça peut donner de la motivation, donc pourquoi pas... maisl'imposer, niet !).
Et je souscrit totalement aux conclusions des québecquois...

Cripure a écrit:Compétence non validée

Pas grave, ça fera quand même 10 points sur 40

Pat B a écrit:

Et côté interdisciplinarité, pour être honnête, je n'en fais jamais : je leur explique où et quand vont servir les notions étudiées, dans d'autres matières (et je leur montre des exemples concret), mais pour moi une partie de mon programme est au service d'autres matières, sans qu'il soit besoin de monter un projet pour ça. Je ne suis pas contre le principe de monter des projets interdisciplinaires pour appliquer autrement les connaissances acquises, en guise d'approfondissement, mais seulement une fois que les bases sont là. Et pour moi, ça devrait plutôt se faire en lycée ou dans le supérieur, ou dans une visée professionnalisante. Pas forcément au collège (quoique ça peut donner de la motivation, donc pourquoi pas... maisl'imposer, niet !).
Et je souscrit totalement aux conclusions des québecquois...

C'est d'ailleurs ce que j'explique à mes élèves : "les maths c'est très important, ça sert à faire de la physique" :aaq:

Sinon je rejoins tout à fait ton avis. Je veux bien faire de l'interdisciplinaire (ma matière s'y prête bien puisque par définition elle s'intéresse à tout ce qui existe ), mais à condition que les élèves aient déjà les bases en français et en maths, ce qui est loin d'être le cas quand je les découvre en 5ème. Je ne suis pas super compétente pour enseigner les maths et le français (contrairement à ce que pense Mme Robine, elle me sur-estime pour une fois...    ) mais je ne peux pas faire correctement mon programme sans ces bases. Du coup je bidouille comme je peux, je m'improvise de temps en temps prof de maths ou de français, je perds du temps et de l'énergie pour un résultat pas toujours très convaincant, je fais appel aux collègues de maths et de français qui m'aident un peu en faisant des rappels de primaire à leurs classes...
Comment peut-on décemment me parler d'exploiter en EPI des compétences qu'ils sont loin d'avoir ?
Tant que le problème du primaire ne sera pas résolu, c'est irréaliste, à moins de faire une sorte de remédiation constante : un nivellement par le bas, quoi.
L'interdisciplinaire à cette dose, je peux effectivement le concevoir plus tard (fin lycée, voire plus), mais au collège, ça me paraît trop tôt compte-tenu de la fragilité des connaissances à ce niveau.

Au pire, avec le numérique, tout s'arrange. Dgesco attitude.

kamasolou a écrit:C'est d'ailleurs ce que j'explique à mes élèves : "les maths c'est très important, ça sert à faire de la physique" :aaq:

Bah non. On m'a toujours expliqué en classe que les maths, c'est ce que les physiciens n'arrivent pas à faire

Ah. Moi on a m'a appris que les maths ont été inventées à la demande des physiciens et n'étaient pas une science mais un outil

Ronin a écrit:Ah. Moi on a m'a appris que les maths ont été inventées à la demande des physiciens et n'étaient pas une science mais un outil

La vérité doit être au milieu

Ronin a écrit:Ah. Moi on a m'a appris que les maths ont été inventées à la demande des physiciens et n'étaient pas une science mais un outil

Toutafé :aaf:

kamasolou a écrit:

Ronin a écrit:Ah. Moi on a m'a appris que les maths ont été inventées à la demande des physiciens et n'étaient pas une science mais un outil

Toutafé :aaf:

Mais qu'est-ce que vous racontez !!!

"Les mathématiques sont la poésie des sciences." C'est pas de moi, c'est Léopold Sédar SENGHOR qui l'a dit et c'est même pas un mathématicien ! :lol:

Ronin a écrit:Ah. Moi on a m'a appris que les maths ont été inventées à la demande des physiciens et n'étaient pas une science mais un outil

un outil qui a depuis échappé à son créateur pour vivre sa vie ?

Nan. Un outil qui se révèle précéder son usage... Et même le créer, car la matière ou le rayonnement, au sens le plus élémentaire, ne peuvent s'exprimer qu'en termes mathématiques. De là à en conclure que la structure intime du monde est d'essence mathématique, et que tout est calcul... Pythagore never die !

C'est beau ! Je m'incline face à la poésie des maths
Si seulement les collégiens pouvaient trouver les maths aussi poétiques que vous!...
D'ailleurs je crains qu'avec la réforme ça ne s'arrange pas : l'esprit des EPI et des nouveaux programmes est clairement de contextualiser à tout-va et de considérer les maths presque uniquement comme un outil. Faire des maths juste pour faire des maths ? Quelle horreur !...

J'ai toujours considérer les maths comme des doux poètes pour qui les résultats tombent toujours tout pile; Il y a une beauté parfaite dans les maths.... Les physiciens sont eux des matheux conscients du réel ...

Anecdote, du vécu en conseil de classe en T S :

la professeur de Sc Phy : "les mathématiques ne sont qu'un outil ! ".
Asséné avec une certaine suffisance, et régulièrement, quand elle voulait imposer ses vues au prof de maths...

Un jour, une professeur de maths a trouvé la répartie, assénée avec beaucoup d'ironie :
"A condition de savoir s'en servir".

ça vaut ce que ça vaut.

Un de mes copains, matheux en retraite, disait, en souriant (mais peut-être qu'à moitié) : "Je discute mal avec des gens qui disent que Pi ou racine de 2 égalent quelque chose d'autre qu'eux-mêmes"

De Richard Feynman il me semble: "Il y a la même différence entre faire des maths et faire de la physique qu'entre se masturber et faire l'amour".

Vous pouvez vous "crêper le melon"... maths et physique sont également dépouillées :


http://www.ecole-depouillee.net/ (lien mort)
sauvegarde : https://web.archive.org/web/20120307123556/http://www.ecole-depouillee.net/spip.php?article16


http://www.ecole-depouillee.net/ (lien mort)
sauvegarde : https://web.archive.org/web/20120307123556/http://www.ecole-depouillee.net/spip.php?article16

Images trouvées sur la page : http://pythacli.chez-alice.fr/education.htm <-- Allez voir, il y a de bonnes remarques.

guennec a écrit:

arth75 a écrit:@bareges
En ce qui me concerne, je m'interesse davantage au local et à l'expérience. J'étais plus que réfractaire à l'interdisciplinaire: souvent, pour en faire, il fallait se mettre hors programme (ou au mieux traiter un point "confidentiel" du programme). Je m'y suis mis progressivement, parfois à l'encontre de mes principes, parfois contraint. J'en ai retenu du positif, mais plus sur le climat scolaire que sur l'acquisition des savoirs.

Mais pour moi le climat scolaire, c'est ce qu'il y a de plus important. Le principe général des EPI me plaît (en gros je suis pour les EPI, mais sans les 8 thèmes imposés et sans part horaire obligatoire: chaque élève serait noté sur un EPI chaque année, peu importe qu'il ait pris 3h ou 25h). Je suis donc plutôt favorable à un allégement des programmes. Je pense aussi qu'il faudrait que ceux-ci soient écrits autrement: moins de blabla, pas de démarches imposés, mais plutôt une liste d'objectifs.
En ce qui concerne les deux dernières phrases, je parle surtout de ma discipline, n'étant pas assez au fait de ce qui se fait dans les autres.

Me revoici. Je vois que tu reparles du "climat scolaire". Est-ce que tu peux développer ? Pour moi le bon climat c'est quand on peut travailler en classe, ce qui suppose que le collège soit bien tenu par le chef, l'adjoint et le CPE … Je suis hors-sujet ?

Non non, c'est bien de ça que je parle.

hypermnestre a écrit:

Mila Saint Anne a écrit:

kero a écrit:

nautie a écrit:Parfait! On a bien fait de discuter...

En même temps, ton argument consiste à dire:

Moi j'aime bien, je trouve que ça marche.

Donc je suis favorable à ce qu'on te l'impose à toi.

Que dire face à cela ? ...

Qu'il n'y a que 20% du temps pour les EPI et que tu ne seras donc pas obligé(e?) d'y participer.

Pas obligé ? Et lorsque l'on est professeur de latin et de grec et que l'on ne veut pas être désigné responsable de la disparition de sa/ses discipline(s) dans son établissement ?

Mme Saint Anne, j'aurais bien aimé une réponse...

Après la réunion d'enseignement d'aujourd'hui, voici ce que le CDE nous impose :
les équipes éducatives proposent des EPI dans chaque niveau et le conseil pédagogique tranchera, fera les choix de quels EPI pour quel niveau. Ainsi, on saura qu'il y aura 1 EPI intitulé x l'année prochaine qui couplera telle matière avec telle matière.

Cet EPI x choisi est alors imposé à TOUT le niveau d'élèves (5è par exemple) et le couplage des 2 matières est imposé aussi à TOUS les professeurs qui enseigneront dans ce niveau.
Donc les EPI sont imposés même aux collègues qui ne veulent pas en faire : couplage Hist + Français en 5è, donc tous les profs d'Hist et de Français qui ont des 5è travaillent sur l'EPI choisi (même s'ils ne veulent pas et si cela ne les intéressent pas ...) (et pas possibilité de travailler sur un autre sujet).
L'autre problème c'est que le nom du prof de l'autre matière ne sera connu que lorsque les edt seront faits et donnés : en septembre ...
Positif ou non ? Pro ou anti ????!!!

Sophie38 a écrit:Après la réunion d'enseignement d'aujourd'hui, voici ce que le CDE nous impose :
les équipes éducatives proposent des EPI dans chaque niveau et le conseil pédagogique tranchera, fera les choix de quels EPI pour quel niveau. Ainsi, on saura qu'il y aura 1 EPI intitulé x l'année prochaine qui couplera telle matière avec telle matière.

Cet EPI x choisi est alors imposé à TOUT le niveau d'élèves (5è par exemple) et le couplage des 2 matières est imposé aussi à TOUS les professeurs qui enseigneront dans ce niveau.
Donc les EPI sont imposés même aux collègues qui ne veulent pas en faire : couplage Hist + Français en 5è, donc tous les profs d'Hist et de Français qui ont des 5è travaillent sur l'EPI choisi (même s'ils ne veulent pas et si cela ne les intéressent pas ...) (et pas possibilité de travailler sur un autre sujet).
L'autre problème c'est que le nom du prof de l'autre matière ne sera connu que lorsque les edt seront faits et donnés : en septembre ...
Positif ou non ? Pro ou anti ????!!!

Eh ben ça y est, le gros bouzin commence dans les établissements... Tes collègues réagissent comment ?

Ils ne savent pas pour le moment. On était la 1ère réunion. Cela va défiler pendant la semaine et en début de semaine prochaine ...

Sophie38 a écrit:Après la réunion d'enseignement d'aujourd'hui, voici ce que le CDE nous impose :
les équipes éducatives proposent des EPI dans chaque niveau et le conseil pédagogique tranchera, fera les choix de quels EPI pour quel niveau. Ainsi, on saura qu'il y aura 1 EPI intitulé x l'année prochaine qui couplera telle matière avec telle matière.

Cet EPI x choisi est alors imposé à TOUT le niveau d'élèves (5è par exemple) et le couplage des 2 matières est imposé aussi à TOUS les professeurs qui enseigneront dans ce niveau.
Donc les EPI sont imposés même aux collègues qui ne veulent pas en faire : couplage Hist + Français en 5è, donc tous les profs d'Hist et de Français qui ont des 5è travaillent sur l'EPI choisi (même s'ils ne veulent pas et si cela ne les intéressent pas ...) (et pas possibilité de travailler sur un autre sujet).
L'autre problème c'est que le nom du prof de l'autre matière ne sera connu que lorsque les edt seront faits et donnés : en septembre ...
Positif ou non ? Pro ou anti ????!!!

c'est il me semble la seule logique raisonnable pour s'assurer qu'un élèves est son taf d'epi différents. Coté liberté peda.....

Ronin a écrit:Ah. Moi on a m'a appris que les maths ont été inventées à la demande des physiciens et n'étaient pas une science mais un outil :D

Les maths c'est comme une nouvelle île, un nouveau continent, une nouvelle planète: ça ne s'invente pas, ça se découvre. Les mathématiciens ne sont pas des inventeurs, ce sont des explorateurs.