Re: Comment commencer en 6è?

bibliominis a écrit:Dans les nouveaux programmes, il y a écrit qu'on doit adapter sa progression d'oeuvres littéraires en fonction de la progression du professeur d'histoire. En Histoire, ils commencent par l'Egypte ou la Mésopotamie. Ma collègue a commencé les grecs fin mai ...

Ah, non ! C'est faux ! Il est écrit (dans le préambule, p. 1) que le découpage annuel des programmes de Français est le même que celui d'Histoire afin de permettre au professeur d'établir tous les liens nécessaires - mais nous restons libres de notre progression. Et puis quoi encore !

En Histoire, ils commencent par l'Egypte ou la Mésopotamie. Ma collègue a commencé les grecs fin mai ...

l'Egypte n'est plus au programme d'histoire à la rentrée...c'est remplacé par l'Inde.

V.Marchais a écrit:Bonjour,

Je comprends tout à fait votre souci de la chronologie et je le partage. Une progression chronologique a des gros avantages, en particulier en Sixième avec un programme qui met l'accent sur les mythes et les contes : on commence par travailler sur les mythes, à la fois leur lien au sacré et leur sens symbolique et, ainsi, quand on aborde les contes, il est aisé de montrer que l'on retrouve les mêmes schémas, la même fonction archétypique des personnages - mais le conte sort du contexte sacré et la fonction initiatique, plus appuyée, renvoie à une interprétation sociale renforcée. En travaillant sur un personnage comme la fée, par exemple, on peut montrer que c'est une incarnation du destin, dans la filiation des Parques - dont elle gardent les attributs dans La Belle au Bois Dormant. De tels rapprochements, qui fascinent les enfants et mettent en évidence liens et ruptures entre les genres, sont impossibles si l'on ne respecte pas cet ordre chronologique.
On arguera que le collègue d'Histoire n'a pas encore, au début de l'année, abordé la Grèce. Peu importe. Avons-nous un besoin si cru des connaissances que ce collègue va apporter ? Ne pouvons-nous construire celles dont nous avons besoin ? Pour ma part, je commence par une présentation très soignée du contexte (voir les pages d'intro dans Terre des Lettres) et ensuite, on y va - et commencer par là ne pose aucun problème, bien au contraire : les mythes grecs passionnent les élèves et c'est une entrée en matière séduisante.
Par contre, je ne commencerais pas par L'Odyssée, l'OI étant d'un abord pour complexe : j'étudie l'oeuvre d'Homère dans le sillage du travail sur les mythes : après les généralités, le cas particulier d'Ulysse.

Bref, n'ayez pas peur de vous lancer : c'est une riche idée que vous avez là, testée et approuvée.

Merci beaucoup pour vos pistes de travail. Je vais tenter l'expérience.

L'Egypte est toujours au programme mais les collègues ne peuvent y consacrer que deux heures. C'est réduit à un monument.

Comment cela l'Inde, en géographie ?

Je copie-colle le programme :

Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008

I - L’ORIENT ANCIEN

( environ 10% du temps consacré à l’histoire)

CONNAISSANCES

L’Orient ancien au IIIe millénaire av. J.-C. : premières écritures et

premiers États.

DEMARCHES

Étude au choix : un site ou un monument de Mésopotamie ou

d’Égypte du IIIe millénaire av. J.-C.. (oeuvres de référence à l’école

primaire : une sculpture égyptienne, un bas-relief mésopotamien…)

Cette étude est remise en perspective dans l’espace de l’Orient ancien.

CAPACITES

Connaître et utiliser les repères suivants

- Le site étudié, la Mésopotamie et l’Égypte, sur une carte

- Les premières civilisations (IIIe millénaire av. J.-C.)

Décrire un monument de Mésopotamie ou d’Égypte

Expliquer le rôle de l’écriture

II - LA CIVILISATION GRECQUE

( environ 25% du temps consacré à l’histoire)

Thème 1 - AU FONDEMENT DE LA GRECE : CITES, MYTHES, PANHELLENISME

CONNAISSANCES

Les foyers de la civilisation grecque aux VIIIe - VIIe siècle sont

identifiés (cités, colonisation).

L’Iliade et l’Odyssée témoignent de l’univers mental des Grecs

(mythes, héros et dieux).

Les sanctuaires panhelléniques montrent l’unité culturelle du monde

grec au Ve siècle.

DEMARCHES

La carte de la Méditerranée grecque est mise en relation avec des

images et monuments significatifs (trières, temples de Sicile…).

On présente la cité-État et la colonisation à partir d’un exemple

librement choisi.

L’étude est conduite à partir d’extraits de l’Iliade et de l’Odyssée et de

représentations grecques : céramiques, sculptures...

L’étude est conduite au choix à partir du site de Delphes ou de

l’évocation des Jeux olympiques.

CAPACITES

Connaître et utiliser les repères suivants

- Le monde grec sur une carte du bassin méditerranéen aux VIIIe - VIIe siècle av. J.-C.

- Homère, VIIIe siècle av. J.-C.

Raconter

- La fondation d’une cité

- Un mythe grec

Raconter un épisode des jeux olympiques ou décrire le sanctuaire de Delphes en expliquant leur fonction religieuse
Vous pouvez lire aussi que le programme accorde une plus grande importance à l'écriture (décrire, raconter). C'est une bonne nouvelle, n'est-ce pas ?

"En travaillant sur un personnage comme la fée, par exemple, on peut montrer que c'est une incarnation du destin, dans la filiation des Parques "
Comment parlez-vous des Parques à vos élèves ? Est-ce avec un extrait de texte ? une recherche pour préparer un exposé sur la religion grecque ?

L'Inde, c'est page 10.

Bonjour Bibliominis,

Je parle des Parques en étudiant Homère : dans l'Iliade en particulier, il y a de nombreuses allusions aux Moires faisant basculer le destin des héros. Je fais faire une rapide recherche aux élèves et, pour donner corps à l'explication, nous observons la très belle représentation des Parques par Strudwick : on voit bien les trois fileuses, le rouet, on explique la métaphore...

Merci.

Je commence par un GT autour du "loup en littérature".
Tu peux ensuite enchaîner avec soit les fables, soit le conte, soit la mythologie romaine...

Cette année, je vais essayer un GT autour de "la sorcière en littérature" pour enchaîner avec le conte ou l'Odyssée... je ne sais pas encore. Il faut que je revois ça!