Les mises à jour du site "Vive la vie moderne !" de Luigi B.

Luigi_B a écrit:Comment Emmanuel Macron a-t-il su faire basculer vers la droite le vote enseignant ?

Éléments de réponse ici : "Le grand louvoiement" du 8/05/17.

Bravo, je suis abonné à ton site, et tu dis calmement ce que j'aurais envie de hurler. J'ai beaucoup lu sur le programme du candidat fabriqué par les lobbies, plan B du Medef, chouchou de Bruxelles, ce qui explique pourquoi je n'ai pas eu le courage indomptable  de lutter  courageusement contre le fachismeu. Il sort la schlague des ordonnances, dès le mois de juin, semble-t-il, selon la feuille de route qui lui a été délivrée par ses créateurs.  Qui seront les premiers ?

Tu es comme toujours complet et précis.

Merci pour cet article bien nécessaire.

Le vote des profs pour Macron est une sorte d'euthanasie consentie. Son image de bon élève et de philosophe temporaire n'y est hélas pas pour rien. Que son programme écrase tout cela dans la joie n'affecte pas grand monde...

Ben je n'ai pas peur de me répéter, et je le fais. Il va falloir serrer les dents très fort, très très fort, quand ce programme Fillon bis va se mettre en place. Les jeunes peuvent encore se tirer dans un ministère régalien, mais les autres peuvent préparer leur régionalisation (ça va commencer par les PLP, puis les PE...) , leur changement de statut, leur carrière décidée par les CDE et les parents et quelques autre joyeusetés. Et avec la retraite à points, vu l'absence d'indemnités, il la tiennent leur pension du niveau catégorie B, voire C.
Pas grave, certains ont choisi le sacerdoce, le silice, et la pénitence.

Luigi, tu envoies ton article à Macron, la presse et touça? 
Il est tellement clair et bien argumenté!
Il faut les bousculer !

 (je sais bien que ton blog doit être lu mais en envoi direct, ce serait encore mieux non?)

PauvreYorick a écrit:Ce n'est pas une info nouvelle, mais je me souviens que nous avons, plusieurs fois, regretté l'absence de chiffres précis et par discipline sur les notes de baccalauréat. Or il y en a, pour l'année 2001 :

http://media.education.gouv.fr/file/64/1/4641.pdf

Si ça se trouve je n'apprends rien à personne, mais comme je ne savais plus si cette étude avait été indiquée par ici, j'ai préféré pécher par redondance que par omission

Et bien sûr, je ne résiste pas à un petit cri de triomphe : c'est NOUS AUTRES qu'avons les notes les plus basses

C'est drôle: les meilleurs à l'oral en français c'est la Corse (avec Nice et Strasbourg..) et les Bretons sont les meilleurs en Lettres: sale coup pour les indépendantistes.

Merci à tous. C'est reparti pour cinq ans, on dirait.

Iphigénie a écrit:Luigi, tu envoies ton article à Macron, la presse et touça? 
Il est tellement clair et bien argumenté!
Il faut les bousculer !

Personne ne veut lire ça aujourd'hui : c'est l'état de grâce.

C'est un bon article, oui, c'est sûr. Il ne faut pas non plus trop attendre, car de nouvelles déclarations ne tarderont pas

Septième année de pénurie dans les concours enseignants. Il est temps d'en fournir une analyse moins consensuelle : "Le métier en berne".

Je viens d'entendre à  la radio une pub pour les soldes de Car..four textiles : 
une voix féminine joyeuse déclare :
' j'ai appris par mes étudiants qu'il y avait des soldes à C. J'ai pu relooker  toute ma garde- robe et même  mes étudiants m'ont invitée   à  leur soirée étudiante !'

La loose, non?  :decu: :decu:      et tu voudrais que le métier attire?

PS: c'est certes un detail mais pas hors sujet: l'idée même  de placer un prof de fac  dans un tel contexte publicitaire eût  ete inimaginable il y a quelques années. ...

Luigi, un youtuber parle de toi dans sa dernière vidéo sur les fake news (à partir de 10'10) :

Le résumé est assez fidèle mais quel rapport avec les "fake news", je me le demande bien.

HS : Luigi,
sur cette ancienne affaire, tu es devenu malgré toi un pédagogiste. Regarde comment on a détourné ton travail.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/03/06032017Article636243808860146799.aspx


Comment avoir une conception immorale de l'enseignement de la littérature où, sous couvert de l'idée originale, le vrai et le faux se rejoignent, et où l'on ne voit plus la frontière entre le bien et le mal... Certains ont franchi le cap..., tu avais pourtant bien prévenu !

Fin du HS




Ton dernier article est très bien ! comme toujours ! Merci encore !

Luigi_B a écrit:Septième année de pénurie dans les concours enseignants. Il est temps d'en fournir une analyse moins consensuelle : "Le métier en berne".

C'est tout à fait ça.

trompettemarine a écrit:HS : Luigi,
sur cette ancienne affaire, tu es devenu malgré toi un pédagogiste. Regarde comment on a détourné ton travail.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/03/06032017Article636243808860146799.aspx


Comment avoir une conception immorale de l'enseignement de la littérature où, sous couvert de l'idée originale, le vrai et le faux se rejoignent, et où l'on ne voit plus la frontière entre le bien et le mal... Certains ont franchi le cap..., tu avais pourtant bien prévenu !

Fin du HS

Stupefiant. Je me demande comment les parents réagissent à tout ce temps passé  dans une activité aussi absurde. Il y a vraiment des gens qui décollent. ...
Re fin du HS

re HS
Moi, j'avoue que cette recherche frénétique de l'activité à tout prix, du dispositif prétendûment pédagogique finit par aboutir à des aberrations et entre en contradiction avec notre métier et les valeurs qui le fondent. (Mais peut-être faut-il les redéfinir, ou au moins les rappeler).

La première chose qu'on m'avait dite, c'était : "On n'apprend rien de faux à un élève."
et lire

en quoi la mystification vous parait-elle potentiellement féconde sur le plan pédagogique ?

me pose un problème moral, quand la mystification n'est pas là pour être condamnée (comme l'a fait Luigi), mais pour être élevée en principe pédagogique.

J'aimerais bien que le ménage fût fait dans toutes ces innovations pédagogiques et que notre ministre  "pragmatique" rappelle dans quel cadre déontologique ces expérimentations doivent se faire, par rapport à ce que l'on attend de l'école, élèves, parents et professeurs.
Souvenez-vous horreurs EPIèsques.

A part se sentir comme des "démiurges" (l'humilité devant les oeuvres m'aurait plu davantage), qu'auront retenu ces élèves... que Du Bellay et Ronsard auraient pu être des assassins ? Un élève en difficulté l'aura certainement cru.
Qu'auront-ils lu, expliqué ?

Enfin... apparemment, selon l'article, tout le monde s'est bien amusé.

Re -fin du HS définitive cette fois car, je fais dévier la discussion.

Les objectifs du projet sont très ambitieux - le plus dur avec les pédagos est justement de démêler le vrai du faux.

La mise en perspective de la prose et des vidéos en situation de Zahartchouk, par exemple, est édifiante.

Dans le cas présent, je pense toutefois qu'il faudrait évaluer le dispositif en vérifiant les connaissances des élèves de manière académique après l'expérience (dans ces classes et d'autres qui ont eu les mêmes connaissances par un cours conventionnel).
Je n'ai pas le sentiment que le risque de confusion entre réel et fake soit immense pour des premières mais... il faut aussi prendre en compte le niveau réel des élèves avant l'expérience et les lacunes tendent à un tel niveau que les risques que vous citez deviennent bien réels...

edit : effectivement, après avoir lu une production d'élèves, c'est light de chez light niveau connaissances - il y a un grand nombres de concepts présentés par les enseignantes dans l'article que l'on a du mal à voir apparaître dans les productions.

Le concept est quqnd même  très  tordu. Certains sujets d'invention me herissent deja ( du type faire parler un auteur, un peintre, un  musicien dans une situation improbable) alors inventer la vie et l'oeuvre et les insérer dans un contexte historique avec les connaissances du bord :shock:

La déconstruction au lieu de la construction : on y revient toujours.

Ça me fait penser à ces séances d'éducation aux médias et à l'information (EMI) consistant à fabriquer des sujet bidonnés pour la télévision ou une Une de journal trafiquée. De quoi inspirer confiance dans les médias !

Pour parler d'autre chose, vous avez entendu des "anti-perles" du bac ? Elles méritent le détour.

Un article plus littéraire que d'habitude, avec même des morceaux de commentaire de texte à l'intérieur : "Perles et "anti-perles"".

Extrait :

Certains de ces "traits de génie" laissent même perplexe. Ainsi, à propos de la scène du meurtre dans L’Étranger, ce calembour consternant :

  « Il y a une latence du désir homosexuel dans ce passage ; aujourd'hui nous pourrions parler d'une esthétique Alger BT ! »

Merci Luigi.
Je crois qu'il y a une coquille, tu as écrit les "mutins de Panurge" pour moutons à moins que je n'ai pas saisi quelque chose.

Al9 a écrit:Merci Luigi.
Je crois qu'il y a une coquille, tu as écrit les "mutins de Panurge" pour moutons à moins que je n'ai pas saisi quelque chose.

C'est sans doute volontaire, pour le jeu de mots.

Je me disais bien.

L'expression est de Philippe Muray : elle désigne toute rébellion qui va dans le sens du poil.

Luigi_B a écrit:Pour parler d'autre chose, vous avez entendu des "anti-perles" du bac ? Elles méritent le détour.

Un article plus littéraire que d'habitude, avec même des morceaux de commentaire de texte à l'intérieur : "Perles et "anti-perles"".

Extrait :

Certains de ces "traits de génie" laissent même perplexe. Ainsi, à propos de la scène du meurtre dans L’Étranger, ce calembour consternant :

  « Il y a une latence du désir homosexuel dans ce passage ; aujourd'hui nous pourrions parler d'une esthétique Alger BT ! »

Très bon article, Luigi, qui met bien le doigt sur ce qui m'a frappée à la lecture de ces anti-perles: elles n'ont rien de remarquable et mes collégiens pourraient écrire ou dire pareilles banalités sur les œuvres étudiées.