- laMissSage
Ilse a écrit:http://www.liberation.fr/france/2016/01/21/pourquoi-les-classes-bilangues-seront-en-grande-partie-maintenues_142803
(...)
Le ministère a visiblement fait un petit effort pour rectifier le tir.» Comment? En utilisant l’exception permise par la réforme: «les classes bilangue de continuité» créées pour les élèves de sixième qui ont appris une autre langue que l’anglais au primaire.
Non, je ne dirais pas que le Ministère fait un effort pour "rectifier le tir".
1) Depuis le 19 mai, cette possibilité de bilangue de continuité existait. NVB ne fait pas "une fleur", c'était prévu.
2) Je ne vois pas de classes bilangues CREEES. Je vois des bilangues MAINTENUES et renommées continuité ou SUPPRIMEES
3) Vu l'affreux arrêté du 19 mai, cela présuppose (sauf exceptions, visiblement...) de l'allemand en primaire. On ne va donc pas sauter au plafond quand NVB annonce la mise en place de l'allemand dans 1000 écoles primaires.
4) Quant à l'augmentation des LV2, elle est au moins en partie corrélée à la suppression de sections bilangues qui deviennent lv2.
Pas de quoi se vanter pour l'allemand en primaire, ni pour les lv2.
Encore moins pour leur incapacité à délivrer eux-mêmes le nombre de sections bilangues supprimées.
A la limite, le Ministère peut se vanter de ne pas tout détruire en une seule année.
Bravo.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Pour Versailles,'il y encore des arbitrages. La carte définitive devrait être publiée la semaine prochaine.Honchamp a écrit:Merci !
Visiblement, toujours pas Créteil et Versailles, Orléans-Tours, Rennes,Strasbourg,Toulouse...
Etonnant, ces publications en plusieurs temps.
- archebocEsprit éclairé
Les journalistes ne sont pas plus dupes que nous : tout le monde voit bien que dans leur immense majorité, les bilangues qui sont maintenues ne sont pas du tout des bilangues de continuité. Le chiffre de 50% est totalement fantaisiste. Mais il y a plein d'autres problèmes dans le discours de la ministre :
Explication de la ministre : « Comme je le dis depuis le début, il faut distinguer deux choses : les sections bilangues qui sont utilisées en guise de contournement [de la carte scolaire], auxquelles nous voulons mettre fin, et les bilangues de continuité – qui constituent 50 % de ces sections –, qui permettent à des élèves ayant étudié une langue autre que l’anglais au primaire de rattraper leur retard en anglais et de se trouver dans un dispositif avec deux langues vivantes en 6e.
Premier gros problème : cela fait plusieurs années que les demandes de dérogation pour motif de choix d'option ne sont plus honorées (sauf bien sûr pour ceux qui ont leurs entrées au ministère). Il n'y a donc pas de "sections bilangues qui sont utilisées en guise de contournement [de la carte scolaire]". Si la ministre veut y mettre fin, elle se prépare une victoire facile. Au demeurant, imaginer qu'il faille supprimer les bilangues pour supprimer les dérogations relève d'une étrange conception de l'action publique. C'est comme si un couple, pour accueillir son premier enfant, sécurisait les prises en coupant l'électricité au compteur.
Second gros problème : parler des bilangues de dérogation permet à la ministre de ne pas parler de la fonction principale des bilangues : servir d'enseigne auprès des classes moyennes et supérieures pour les conserver dans le public et les convaincre de ne pas fuir vers le privé.
La ministre n'en parle pas, mais le ministère sait ce qu'il fait. S'il était réellement dans une optique "servons les copains, écrasons les ploucs", il n'y aurait pas 100% des bilangues sauvés à Paris. Le ministère aurait su sacrifier les ploucs intra-muros, il y a des REP à l'intérieur du périph aussi. Si Paris sauve 100% des bilangues, c'est que le ministère sait qu'il y a un endroit en France où le privé et le public se joue la plus vive concurrence, et c'est Paris.
Le ministère le sait, agit en conséquence, mais le camoufle.
Cela, c'était les gros problèmes. Il y a aussi les petits : lorsque j'entends la ministre dire "je le dis depuis le début", j'entends Goldman répondre "c'est pas vrai". Quant au chiffre de 50% c'est toute la farce des bilangues de continuité concentrée dans une statistique.
- MUTISExpert
Quelqu'un peut-il confirmer que les classes bilangues qui sont maintenues ne sont pas toutes des "bilangues de continuité" ? Des exemples précis ? A Paris par exemple ?
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- AdriGrand Maître
Ce seront des bilangues de continuité, on va créer des continuités rétroactives en implantant à la prochaine rentrée d'autres LV en primaire - peut-être - les langues seront proposées.
Je n'ai pas d'exemple précis. J'en voudrais bien aussi.
L'argument du maintien des bilangues à Paris à cause de la concurrence avec le privé est intéressant mais ne tient pas complètement : à Rennes ou Nantes où le privé est très présent, pas de maintien à 100% : les collèges publics vont être mis en difficulté...
Je n'ai pas d'exemple précis. J'en voudrais bien aussi.
L'argument du maintien des bilangues à Paris à cause de la concurrence avec le privé est intéressant mais ne tient pas complètement : à Rennes ou Nantes où le privé est très présent, pas de maintien à 100% : les collèges publics vont être mis en difficulté...
- auléricNeoprof expérimenté
Adri a écrit:Rendash a écrit:Et voilà l'égalité à la sauce Vallaud-Belkacem. On maintient 100% des bilangues parisiennes, on dégomme massivement les autres. C'est véritablement à gerber, et j'espère, sans trop y croire, qu'elle le paiera cher.
Je trouve les articles sur ses déclarations pour une fois critiques, elle vient peut-être de faire le faux-pas fatal
et même si elle y laissait sa tête , vous pensez vraiment que cela changerait un iota à cette réforme qui n'est guidée que par des arguments économiques?
bien sûr que non .
- AdriGrand Maître
On pourrait bien récupérer qqc quand même...
Il me semblerait impossible de déloger NVB sans revenir sur certains points.
Il me semblerait impossible de déloger NVB sans revenir sur certains points.
- IlseÉrudit
MUTIS a écrit:Quelqu'un peut-il confirmer que les classes bilangues qui sont maintenues ne sont pas toutes des "bilangues de continuité" ? Des exemples précis ? A Paris par exemple ?
NVB elle-même le dit !
Je remets l'extrait cité plus haut :
"Il est difficile d’imaginer qu’à la rentrée, les 84 sections « allemand-anglais » parisiennes ne seront ouvertes qu’aux élèves qui ont appris l’allemand au primaire, ou que les 24 « espagnol-anglais » ne s’adresseront qu’aux écoliers hispanophones – tout simplement parce que très peu d’écoles primaires proposent une langue autre que l’anglais. », concède la ministre.
http://www.lemonde.fr/education/article/2016/01/22/sections-bilangues-najat-vallaud-belkacem-se-defend-de-tout-retropedalage_4852069_1473685.html
- IlseÉrudit
MUTIS a écrit:Quelqu'un peut-il confirmer que les classes bilangues qui sont maintenues ne sont pas toutes des "bilangues de continuité" ? Des exemples précis ? A Paris par exemple ?
Dans l'académie de Caen, ils ne maintiennent que les bilangues de continuité, je pense, donc... 3 (ou 4). D'après mon chef, une à Caen, une à Bayeux, une vers Cherbourg.
A caen, l'école primaire de mes enfants propose l'allemand depuis plus de 20 ans (avec échange avec une école allemande en CM2). Les 2 collèges du secteur (selon l'adresse) ont pour l'instant une bilangue.
A ma connaissance, aucune autre école primaire du coin ne propose l'allemand. Le rectorat a donc appliqué strictement la réforme en ne gardant que les 6ème de continuité...
- AdriGrand Maître
C'est combien, la prime pour le Recteur ?
Une promotion en vue ?
:censure:
Une promotion en vue ?
:censure:
- micaschisteMonarque
Je suis écoeurée par les annonces d'hier en tant que parent. Où est l'égalité dans tout cela ?
Les futurs collégiens habitant à Paris pourront suivre une bilangue (j'imagine à une distance raisonnable de chez eux);
Ceux habitant en province, dans le fin fond de communes rurales, loin de Paris, n'auront pas cette possibilité.
N'y aurait-il pas moyen que des syndicats portent plainte pour rupture de l'égalité de traitement dans l'éducation nationale ?
est-ce que l'autonomie laissé aux académies et établissements rend possible cette inégalité de traitement sur le territoire français ?
Qu'en est-il des territoires d'outre-mers, d'ailleurs ?
Les futurs collégiens habitant à Paris pourront suivre une bilangue (j'imagine à une distance raisonnable de chez eux);
Ceux habitant en province, dans le fin fond de communes rurales, loin de Paris, n'auront pas cette possibilité.
N'y aurait-il pas moyen que des syndicats portent plainte pour rupture de l'égalité de traitement dans l'éducation nationale ?
est-ce que l'autonomie laissé aux académies et établissements rend possible cette inégalité de traitement sur le territoire français ?
Qu'en est-il des territoires d'outre-mers, d'ailleurs ?
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- V.MarchaisEmpereur
Pour une réforme qui n'a cessé de bramer contre le caractère soi-disant inégalitaire du système actuel, c'est tout de même un comble ! Ce serait amusant de les renvoyer dans les cordes sur ce sujet précis.
- MalletNiveau 6
En principe, la République est une et indivisible, donc on pourrait attaquer l'inégalité de traitement des bi-langues selon les académies mais il y a les lois de décentralisation. Les syndicats ou l'Association des profs d'allemand pourraient voir le problème sur le plan juridique.
- archebocEsprit éclairé
MUTIS a écrit:Quelqu'un peut-il confirmer que les classes bilangues qui sont maintenues ne sont pas toutes des "bilangues de continuité" ? Des exemples précis ? A Paris par exemple ?
Je confirme. Il n'y avait aucune continuité dans le collège de mes globules.
- atriumNeoprof expérimenté
Ilse a écrit:La presse est plus critique : le vent tourne ?
http://www.francetvinfo.fr/societe/education/reforme-du-college/enseignement-de-l-allemand-ce-qu-annonce-la-ministre-de-l-education-et-ce-qu-elle-ne-dit-pas_1280903.html#xtor=CS1-747
Davantage d'écoles et de collèges vont enseigner l'allemand à la rentrée 2016, mais la proportion de classes bilangues supprimées n'est toujours pas confirmé. Il semble, néanmoins, que leur nombre va drastiquement baisser.
France 2 a fait une présentation bien orientée: "70% des classes bilangues maintenues". On aurait tout aussi bien pu dire que un tiers des bilangues disparaissent...
- InvitéInvité
Caroline Brizard nous explique le pourquoi du comment dans le nouvel obs :
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20160122.OBS3211/classes-bi-langues-pourquoi-paris-les-garde-toutes-et-pas-les-autres.html
Décentralisation oblige, c’est aux académies qu’il revient d’appliquer cette politique de fermeture. Leurs priorités sont variables, et les écarts sont considérables. A Paris, exception dans le paysage français, le Rectorat a choisi de maintenir toutes les classes bi-langues qui existaient, au nom du beau principe de "continuité".Pourquoi ce régime particulier ? Parce que la capitale, avec près de 80.000 élèves inscrits dans les écoles élémentaires publiques, compte suffisamment d’enfants qui ont commencé une autre langue que l’anglais au primaire, pour justifier le besoin de maintenir ces sections ouvertes, en vertu du principe de continuité. Et si les effectifs ne sont pas tout à fait raccord à la rentrée 2016, ils le seront progressivement. Car l’offre d’autres langues que l’anglais est élargie à une centaine d’écoles supplémentaires.
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20160122.OBS3211/classes-bi-langues-pourquoi-paris-les-garde-toutes-et-pas-les-autres.html
- Ma'amÉrudit
Il y a une liste des collèges concernés quelque part ?
- Night OwlNiveau 10
MUTIS a écrit:Quelqu'un peut-il confirmer que les classes bilangues qui sont maintenues ne sont pas toutes des "bilangues de continuité" ? Des exemples précis ? A Paris par exemple ?
Je confirme. Nous gardons notre bilangue. L'IEN s'y était engagé (contre développement de l'allemand en primaire) mais on vient d'avoir confirmation.
- monseigneurHabitué du forum
Je confirme aussi : bilangue italien maintenue (mais All supprimée) : l'an prochain il est prévu d'introduire des cours d'italien dans les écoles primaires du secteur, bien évidemment assurés par une prof d'italien "volontaire"...
... pour créer la continuité rétroactivement !
... pour créer la continuité rétroactivement !
- IlseÉrudit
En fait seule l académie de Caen applique vraiment les textes. Il y a 3primaires où l allemand est enseigné, il y a donc 3 bilangues de continuité... Les autres académies trichent... Au fait, qui enseigne toutees ces langurs en primaire à Paris, les instituteurs ou des intervenants extérieurs payés par la mairie ? Il n'y a plus intervenant en langue depuis longtemps chez nous. Et il me semble avoir lu au on ne pouvait pas enseigner une autre langue que l anglais, que c'était refusé : est-ce vrai ?
- IlseÉrudit
Une de mes amies italiennes a été détachée à paris (dans le 13eme) pendant quelques années, payée par le ministère de l'éducation italien, pour enseigner la langue dans des écoles primaires. C'était un accord entre pays, pour que les enfants d immigrés gardent un lien avec leur pays. Elle avait en fait beaucoup d'enfants qui n'étaient pas de famille italienne, et même beaucoup d asiatiques. C'était il y a une quinzaine d'années, je ne sais pas si cela existe encore.
- Ma'amÉrudit
Pour les PE, ça dépend énormément des départements, je pense.
- HonchampDoyen
Ce soir , éditorial du Monde. Il y a aussi un billet dans Libération.
Mais ni l'un ni l'autre ne se scandalisent des disparités. Ils les citent. Ils semblent déplorer "le recul" de NVB.
Bref, pas de changements du Monde et de Libération sur la réforme ! On attend Télérama...qui ira dans le même sens...
Extraits :
Editorial du « Monde ». Si vous avez aimé la polémique du printemps 2015 sur la réforme du collège et, en particulier, la suppression annoncée des sections bilangues, vous allez adorer le nouvel épisode de ce palpitant feuilleton, dévoilé vendredi 22 janvier par la ministre de l’éducation nationale. Comme souvent quand il s’agit de réformes de l’éducation, l’imbroglio est si compliqué que de solides explications sont indispensables pour tenter de comprendre.
[...]
Dans ce cadre, il est notamment prévu de supprimer les sections bilangues, dans lesquelles les élèves sont initiés, dès la classe de 6e, à deux langues vivantes, au lieu d’une seule pour la grande majorité des collégiens. Le ministère considère, en effet, que ce dispositif élitiste ne bénéficie qu’à 16 % des élèves, en général issus des familles et des quartiers les plus favorisés. Il propose, en revanche, de généraliser l’enseignement d’une seconde langue vivante dès la 5e, au lieu de la 4e actuellement.
On se souvient de la levée de boucliers immédiate. De la part des familles, attachées à ces filières plus sélectives, donc plus prometteuses. De la part des enseignants, en particulier des professeurs d’allemand, pour qui les sections bilangues ont permis, depuis dix ans, d’enrayer la chute des effectifs dans cette discipline. Ou encore de la part de tous ceux qui ont déploré la suppression d’une filière attractive et qui « marche bien », y compris dans des collèges de zones difficiles.
[...]
La présentation que vient de faire la ministre de sa « stratégie langues vivantes » ne manque donc pas de surprendre. Il apparaît, en effet, que 70 % des sections bilangues seront finalement maintenues à la rentrée 2016. Ce sera notamment le cas pour accueillir des élèves qui ont commencé à apprendre à l’école primaire une autre langue étrangère que l’anglais, afin de leur permettre, précisément, de se mettre rapidement à l’anglais en 6e.
Au mécontentement initial de ceux qui dénonçaient sa première décision s’ajoute désormais l’irritation de ceux qui déplorent les disparités géographiques du nouveau dispositif
Najat Vallaud-Belkacem aura beau déployer toute son habileté, et elle n’en manque pas, elle pourra difficilement effacer le sentiment qu’elle a, pour l’essentiel, renoncé à une mesure qu’elle présentait il y a quelques mois comme emblématique de sa réforme. Elle pourra toujours plaider la sagesse et le pragmatisme. Elle n’en aura pas moins perdu sur les deux tableaux. Au mécontentement initial de ceux qui dénonçaient sa première décision s’ajoute désormais l’irritation de ceux qui déplorent les disparités géographiques du nouveau dispositif : alors que les collèges parisiens vont conserver toutes leurs sections bilangues, certaines académies les verront disparaître ou presque.
[...]
Mais ni l'un ni l'autre ne se scandalisent des disparités. Ils les citent. Ils semblent déplorer "le recul" de NVB.
Bref, pas de changements du Monde et de Libération sur la réforme ! On attend Télérama...qui ira dans le même sens...
Extraits :
Editorial du « Monde ». Si vous avez aimé la polémique du printemps 2015 sur la réforme du collège et, en particulier, la suppression annoncée des sections bilangues, vous allez adorer le nouvel épisode de ce palpitant feuilleton, dévoilé vendredi 22 janvier par la ministre de l’éducation nationale. Comme souvent quand il s’agit de réformes de l’éducation, l’imbroglio est si compliqué que de solides explications sont indispensables pour tenter de comprendre.
[...]
Dans ce cadre, il est notamment prévu de supprimer les sections bilangues, dans lesquelles les élèves sont initiés, dès la classe de 6e, à deux langues vivantes, au lieu d’une seule pour la grande majorité des collégiens. Le ministère considère, en effet, que ce dispositif élitiste ne bénéficie qu’à 16 % des élèves, en général issus des familles et des quartiers les plus favorisés. Il propose, en revanche, de généraliser l’enseignement d’une seconde langue vivante dès la 5e, au lieu de la 4e actuellement.
On se souvient de la levée de boucliers immédiate. De la part des familles, attachées à ces filières plus sélectives, donc plus prometteuses. De la part des enseignants, en particulier des professeurs d’allemand, pour qui les sections bilangues ont permis, depuis dix ans, d’enrayer la chute des effectifs dans cette discipline. Ou encore de la part de tous ceux qui ont déploré la suppression d’une filière attractive et qui « marche bien », y compris dans des collèges de zones difficiles.
[...]
La présentation que vient de faire la ministre de sa « stratégie langues vivantes » ne manque donc pas de surprendre. Il apparaît, en effet, que 70 % des sections bilangues seront finalement maintenues à la rentrée 2016. Ce sera notamment le cas pour accueillir des élèves qui ont commencé à apprendre à l’école primaire une autre langue étrangère que l’anglais, afin de leur permettre, précisément, de se mettre rapidement à l’anglais en 6e.
Au mécontentement initial de ceux qui dénonçaient sa première décision s’ajoute désormais l’irritation de ceux qui déplorent les disparités géographiques du nouveau dispositif
Najat Vallaud-Belkacem aura beau déployer toute son habileté, et elle n’en manque pas, elle pourra difficilement effacer le sentiment qu’elle a, pour l’essentiel, renoncé à une mesure qu’elle présentait il y a quelques mois comme emblématique de sa réforme. Elle pourra toujours plaider la sagesse et le pragmatisme. Elle n’en aura pas moins perdu sur les deux tableaux. Au mécontentement initial de ceux qui dénonçaient sa première décision s’ajoute désormais l’irritation de ceux qui déplorent les disparités géographiques du nouveau dispositif : alors que les collèges parisiens vont conserver toutes leurs sections bilangues, certaines académies les verront disparaître ou presque.
[...]
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- atriumNeoprof expérimenté
L'article du Nouvel Obs posté plus haut par Will T semble même insinuer que ces disparités sont justifiées pour lutter contre les bilangues "de contournement" qui seraient donc inexistantes à Paris
C'est beau la presse progressiste.
C'est beau la presse progressiste.
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- mrlNiveau 10
archeboc a écrit:MUTIS a écrit:Quelqu'un peut-il confirmer que les classes bilangues qui sont maintenues ne sont pas toutes des "bilangues de continuité" ? Des exemples précis ? A Paris par exemple ?
Je confirme. Il n'y avait aucune continuité dans le collège de mes globules.
Je peux. À Lyon 4ème.
Trois collèges, tous avec des bilangues maintenues à la rentrée, mais une seule école pour laquelle il y a continuité.
Les autres écoles vont avoir le droit à une initiation à l'allemand par des profs de collège qui vont se déplacer dans les CM2 au troisième trimestre. C'est ce que nous ont dit les deux chefs d'établissement qui présentaient ensemble leurs bahuts (réunion de présentation conjointe car pour certaines écoles du quartier, il n'y a pas de carte scolaire, ce sont les parents qui vont choisir l'un ou l'autre collège).
- AdriGrand Maître
Article du Nvl Obs ou Justifions, justifions l'injustifiable...
A noter, dans bien des académies, les IA / Recteurs ont interdit aux PE de faire autre chose que de l'anglais ces dernières années : suppression progressive des LV autre que l'anglais.
Evidemment, difficile de trouver une bilangue de continuité dans ce cas...
@mrl : là encore, des différences d'une académie à l'autre. Chez nous, impossible d'intervenir en prioritaire pour sauvegarder une bilangue, même si le prof de collège est volontaire...
A noter, dans bien des académies, les IA / Recteurs ont interdit aux PE de faire autre chose que de l'anglais ces dernières années : suppression progressive des LV autre que l'anglais.
Evidemment, difficile de trouver une bilangue de continuité dans ce cas...
@mrl : là encore, des différences d'une académie à l'autre. Chez nous, impossible d'intervenir en prioritaire pour sauvegarder une bilangue, même si le prof de collège est volontaire...
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