Dossier RAEP Philosophie

chouette des neiges a écrit:Le jeune enseignant que je suis, non dans l'âge mais dans l'expérience, se questionne par rapport au métier (pas que sur le concours). Même avec la maladresse d'un discours relatif à un manque d'expérience, je ne suis pas d'accord pour essuyer les qualificatifs inquiétants et monstrueux de Rogger. Là c'est réellement du délire! comment peut-on être aussi méprisant...(ego surdimensionnée)  

Je ne méprise personne ici, et surtout pas ici. Je ne fais que relever des attitudes.

Pardon? vous ne méprisez personne? Vous etes sérieusement inquiétant! relever des attitudes derrière un écran? C'est puissant à l'image de Dieu, non? bref.....

En fait, c'est un débat qui devient saugrenu et vire à la foire d'empoigne pour pas grand chose : tout le monde est au moins d'accord sur la légitimité des épreuves actuelles. Cela vaut-il la peine de s'emporter à propos des améliorations à apporter ou de la définition du "bon professeur" ?

Quand j'échouais au concours, année après année, j'avais aussi imaginé une réforme intégrale de la procédure de recrutement qui me permettrait d'être sacré triomphalement par un jury admiratif (puisque mon génie personnel avait été la source d'inspiration de cette réforme, cette admiration était dans l'ordre des choses). Et j'ai encore du mal, aujourd'hui, à supporter l'idée qu'un professeur de philosophie soit recruté comme un vulgaire fonctionnaire des postes ou du chemin de fer. Mais c'est aussi en cessant d'idéaliser la fonction qu'on obtient plus facilement la reconnaissance de ses pairs. S'agit-il de résignation ou de pragmatisme, peu importe.

@rogger
Il y a d'autres titres de gloire que de réussir ce concours ou d'avoir raison sur la définition d'un "bon professeur". Il ne s'agit pas, ici, d'obtenir un quartier de noblesse. Mieux vaut jouer à la PSP, vous ne croyez pas ?

@chouette : on peut souligner que les commentaires comme « fonctionnaire-type » sur certains intervenants de ce fil ─ qui ont pris sur leur temps pour répondre aux questions posées, et ce, en outre, avec exactitude ─ relèveraient probablement du même diagnostic, ou, du moins, peuvent difficilement passer pour courtois.

@marx : je goûte fort l'humour de cette dernière réplique

Fonctionnaire type ne renferme pas nécessairement du négatif et peut laisser supposer une personne professionnelle. Quant au fait de répondre, je suis désolé mais répond qui veut! c'est un forum d'échanges tout de meme

Ce serait faire insulte à l'intelligence du lecteur que de suggérer que ce n'était pas dépréciatif (dans le contexte et assorti de « c'est dommage »). Je ne dis pas que c'est vilain, je demande seulement si c'est cohérent de se plaindre de façon aussi sélective.

Je retiens que rien ne forçait quiconque à répondre : gageons que cette leçon-là sera retenue.

Mais oui c'est quelque part dommage, un ex: en qualité de contractuel me présentant sur mon lieu de travail, j'ai droit à : tu es TZR ou contractuel, ce ne sera jamais, comment t'appelles-tu, qui es-tu?etc...je trouve cela bien réducteur, c'est tout

Cela reste maladroit en effet; j'en prends note sincérement

Sur un forum, qui veut répond...Pourquoi ne pas accepter un avis différent du sien, sans que cela se transforme et perde en proportions démesurées? La dite personne s'est annoncé comme tel :Je rebondis sur cela : qu'est-ce qu'un "bon dossier" ? et les autres ont suivi. Fonctionnaire type ou parfaite fonctionnaire : c'était juste un clin d'oeil, un peu taquin de la part de personnes qui sont issues du secteur privé. Sinon, "Chouette" tu es sur l'U.E : "L'effort et la pensée"?

Ah la Luciole est là! ouf!
En effet oui, tu connais donc? un programme qui prend pour point de départ un double questionnement portant sur le statut du réel et les moyens d'accéder à lui

Lucioleindigo a écrit:
Ce que je saisis immédiatement d'Aspasie, c'est qu'elle est dans un "il faut faire" très institutionnalisée de ce fait. C'est peut-être la raison  pour laquelle, elle considère qu'un enseignant fait bien son métier quand il fait son cours proprement, dans le calme et ce,... sans nuances, en effet!!

Où ai-je écrit cela exactement ? entre "faire son métier" et "bien faire son métier", il y a une différence non ?
Je me garde personnellement de donner des verdicts sur ce qu'est un "bon professeur", surtout dans l'abstraction de considérations générales hors situations. Cet aspect des choses dépasse très largement mes compétences qui se bornent en l'occurrence, et c'était le motif de mon propos, à expliciter certaines des exigences du jury dans le dossier RAEP -pas même d'ailleurs à indiquer ce qu'est un "bon dossier", mais plutôt à signaler  que ce que l'on perçoit dans un "bon dossier" comme étant bon, n'est parfois pas ce que le jury considère comme "bon", et ce, même quand on en est l'auteur... a fortiori donc quand on en est le lecteur qui cherche à s'en inspirer, et cela me semblait expliquer la déconvenue que mentionnait Jésus.

Je ne connais que peu mais suppose que cet accès au réel n'est possible qu'en nous soumettant à son épreuve, en tenant compte de la résistance qu'il nous oppose et en mobilisant une technique

Tout à fait Luciole

La démarche se situe en décalage par rapport à la conception épistémologique commune accordant le prestige essentiel à la méthode expérimentale?

Oui!! elle nous permet, en effet, de rejoindre un courant de pensée ayant joué, au début du XIXè siècle, un role décisif dans le progrès de l'anatomie tissulaire (Bichat)

Mais pas que, de la physiologie aussi selon Broussais, de la Médecine (Corvisart et Laennec) et de la psychiatrie (Esquirol, Pinel)? non?

Oui oui, biensur. Ce courant de pensée peut constituer un motif philo intéressant pour penser l'incidence sur notre conception du sujet des changements conceptuels actuellement induits par la neurophysiologie et les neurosciences

Le cours repose donc sur un principe d'alternance entre enseignements magistraux et analyses de textes extraits de l'oeuvre des ideologues (Cabanis,Destutt de Tracy et de Maine de Biran)

Ces penseurs soutiennent que nos idées et la conscience elle-même sont le produit d'une transformation de nos sensations et impressions ou issues de la relation d'effort de la volonté sur le corps

oui! tu as bien synthétisé, c'est bien cela. Nous nous comprenons!