L'intersyndicale appelle à bloquer la mise en place de la réforme :-)

Marie Laetitia a écrit:

Melyne5 a écrit:En cas de convocation avec ordre de mission, le refus d’obtempérer peut valoir, selon l’administration, service non fait, et donc expose au retrait d’1/30ème de salaire. Pour le SNES, seule une convocation sur les heures de cours est valable, une convocation hors temps de service est contestable. Il soutiendra tous les collègues qui refuseront ces formations.


Imposer aux professeurs des "actions de formation continue" en dehors des horaires de leur service hebdomadaire n’est pas possible non plus, sauf accord écrit de l’intéressé-e.

Tu as des liens vers des sites du Snes?

Lu ici http://www.snes.edu/Formations-formatage-c-est-non.html

Pour prendre la réforme de tous mes collègues "attentistes"... c'est juste qu'ils n'y croient plus. Ils savent que cette réforme est mauvaise, mais pour eux c'est déjà tout plié et ils ne croient plus qu'il y ait la moindre chance de l'annuler, vu que tout est en place, les formations, tout ça... Certains vont se donner bonne conscience en se disant qu'il y a un ou deux trucs potables dans la réforme et rester aveugles au reste... d'autres sont vraiment contre mais simplement n'y croient plus, après avoir fait grève tant de fois pour rien...

Pat B a écrit:Pour prendre la réforme de tous mes collègues "attentistes"... c'est juste qu'ils n'y croient plus. Ils savent que cette réforme est mauvaise, mais pour eux c'est déjà tout plié et ils ne croient plus qu'il y ait la moindre chance de l'annuler, vu que tout est en place, les formations, tout ça... Certains vont se donner bonne conscience en se disant qu'il y a un ou deux trucs potables dans la réforme et rester aveugles au reste... d'autres sont vraiment contre mais simplement n'y croient plus, après avoir fait grève tant de fois pour rien...

Joli lapsus.
Je souscris à ton analyse, en partie. Mais pas totalement car beaucoup de ces collègues ne se remuaient guère en mai dernier. Le combat peut se gagner sans eux. Plus facilement avec eux, sans doute, mais c'est ainsi.

Il y a déjà 21 pages sur le "Topic pour ne rien dire" ... Pourquoi en ajouter deux ? (Zut je viens moi-même d'ajouter un message totalement vain ...)

Pareil je me sens parfois un peu découragée, voilà plus de 6 mois que j'imprime des tas d'articles et que j'envoie des mails mais j'ai très peu de retours des collègues, au mieux des soupirs et des "cette réforme, c'est n'importe quoi"...
Mais pour passer à l'action, il n'y a plus grand monde. Du coup je me demande si je les saoule, s'ils sont pour la réforme (je ne crois pas mais bon...), s'ils vont se bousculer au portillon pour proposer des epi...
Par exemple, j'ai proposé une liste de questions à poser sur la réforme, certains collègues pensent que ça ne va servir à rien et que ça risque de fâcher notre chef (qui, c'est vrai, part en furie pour un rien : doit-on pour autant arrêter de respirer de peur de la fâcher ?!)
La prise de conscience se fera certainement quand on entrera dans le vif du sujet, à savoir qui fait quoi comme epi, quelles répercussions sur les edt, etc. Bref, quand ils vont réaliser tout le bordel.
Je compte aussi sur la chef pour s'auto-torpiller en conseil péda et en CA comme elle sait si bien le faire. Et je compte aussi sur les fameuses "formations" pour leur ouvrir les yeux.
En attendant, je continue mon matraquage en salle des profs, les HIS et je mets en avant les actions menées par les collèges voisins, car il y a quand même pas mal de collèges où la résistance est réelle et concrète !

Ragnetrude a écrit:Quand on en est au point où ce sont les collègues eux-même qui proposent la suppression de l'allemand dans l'établissement afin de préserver la marge, où est l'espoir ?

C'est une grosse c%nnerie. De deux choses l'une:
- soit ils parlent de l'allemand en classe euro, et ...les classes euro sont supprimées, d'office (ça n'entre pas dans la marge de 2h45)
- soit ils parlent des bilangues et leur survie dépend de la carte des langues à l'école primaire. quand bien même une bilangue serait sauvée (bilangue de continuité) les heures allouées viendraient d'une autre ligne (pas la marge de 2h45).
Tout ceci est dans l'arrêté du 19 mai 2015.

Après, si jamais les académies lâchent des enveloppes en plus, c'est bien gentil mais ce n'est pas prévu dans le texte, donc c'est provisoire, et ensuite euh...je demande à voir.

Non, ils veulent supprimer la possibilité du choix de l'allemand comme LV2. Il y a toujours eu un petit groupe de germanistes dans mon établissement, sans bilangue ou classe euro. Une LV2 normale quoi. Mais pas de quoi faire une classe : donc obligation de prendre sur la marge pour pouvoir le conserver.

J'ai relayé à mes collègues; le conseil péda approche, ainsi que ces formations zorchartes. J'attends les retours !

Sabotons, sabotons !
http://leblogdelapresidente.over-blog.com/2015/10/le-10-octobre-et-apres.html

Ragnetrude a écrit:Non, ils veulent supprimer la possibilité du choix de l'allemand comme LV2. Il y a toujours eu un petit groupe de germanistes dans mon établissement, sans bilangue ou classe euro. Une LV2 normale quoi. Mais pas de quoi faire une classe : donc obligation de prendre sur la marge pour pouvoir le conserver.

Je comprends, mais même ça, normalement ce n'est pas légal.
La lv2, c'est dans les heures normales, ce n'est même pas une option.
La marge, cela sert à l'option latin/grec (enseignement de complément), aux cointerventions, aux dédoublements. (arrêté du 19 mai 2015)

Chez nous, les profs d'LV sont assez remontés et ont une position de plus en plus ferme. Refus catégorique de proposer des EPIs, pour certains.

Apparemment d'après ce que je lis sur le forum beaucoup ont déjà commencé à réfléchir dans leur collège aux EPI, à l'AP... Dans mon collège rien, nous en sommes toujours au boycott du CP etc, bref dans l'action anti réforme. Je commence donc les vacances avec le moral en berne en me disant qu'il va falloir s'y mettre nous aussi et que la bataille est perdue! Y a- t-il encore parmi vous tous des collègues qui bossent dans des établissements où le combat continue???

Segna a écrit:Apparemment d'après ce que je lis sur le forum beaucoup ont déjà commencé à réfléchir dans leur collège aux EPI, à l'AP... Dans mon collège rien, nous en sommes toujours au boycott du CP etc, bref dans l'action anti réforme. Je commence donc les vacances avec le moral en berne en me disant qu'il va falloir s'y mettre nous aussi et que la bataille est perdue! Y a- t-il encore parmi vous tous des collègues qui bossent dans des établissements où le combat continue???

Difficile à dire... Chez nous, silence radio des chefs. Aucune réunion, rien n'a été programmé, aucune discussion sur le sujet... On attend de voir. Nous avons signé une pétition pour refuser d'être formateurs relais, affichée bien en évidence en salle des profs. Alors, ben on verra^^

Chez nous, personne n' en parle clairement.
Quand j' essaie de lancer le sujet, cela ne fait réagir personne... Ici, ça parle de projet, de projet et encore de projet... Certains sont très très prêts pour les EPIs...
Et moi, comme Segna...moral dans les chaussettes...

Les syndicats se réunissent à nouveau le 3 novembre... A suivre!

Dans l'immense majorité des collèges il ne se passe rien. Dans quelques uns des collègues se font mousser en faisant semblant de proposer des trucs, dans quelques uns le boycott collectif prend forme.

Mais ce qu'il faut bien voir, c'est que dans les collèges attentistes comme dans les collèges "mousse aux EPI", il y a des collègues déterminés à envoyer valser les projets du MEN.

Inutile donc de se faire peur, d'avoir le moral en berne. Retenons la leçon de cet été : le gouvernement pariait sur les vacances pour que la rebellion s'essouffle. Ils en ont été pour leur frais.

Là c'est les vacances de Toussaint, pour les 3 zones, soufflons et organisons-nous par mail, MP essentiellement pour passer en dessous des radars du MEN. Et à la rentrée le combat reprend de plus belle.

La stratégie du MEN est d'organiser un simulacre de consultation/formation qui sert seulement d'exutoire à la colère, cela n'a d'autre fonction. Donc inutile à mon avis de chercher à les torpiller en se dépensant excessivement : c'est le terrain choisi par l'ennemi, donc cela ne doit surtout pas être notre terrain.

Il faut juste utiliser ce qui s'y dit (et pas mal de bêtises) pour porter le fer ailleurs. Utiliser les rassemblements que cela génère pour toucher des collègues et fédérer, en dehors du cadre institutionnel de ces raouts (à la machine à café, etc).

Encore une fois, laissons venir le MEN et ses sections maladroites, plus l'échelon hiérarchique est bas, plus l'offensive du MEN draine son lot de maladresses, d'idioties qui amènent les collègues à rejoindre la fronde. Le temps et la bêtise administrative du léviathan sont nos meilleurs alliés.

Mes collègues sont des veaux; j'ai envoyé un mail groupé hier, et je n'ai eu que deux réponses. Ce qui ne les empêche pas de râler en SDP. Voire de brailler, de gueuler, de geindre... Pfffffffffff y a des moments où je me dis que ceux-là auront ce qu'ils méritent.

Dernier jour... Ils sont peut-être aussi crevés non ?

De toute façon, avec la veste qu'ils vont se prendre en décembre, plus la force d'inertie qu'on peut leur opposer, je pense que la réforme a de l'eau dans le gaz..........

De toute façon elle est inapplicable.

Chez nous, ça reste déterminé. Opération motion contre la réforme au CA à la rentrée et organisation d'AG lors des réunions de formation pour continuer à informer concrètement de ce qui va se passer en septembre 2016 pour les (rares) collègues attentistes de mon bahut. Si on nous impose des réunions avec IPR ou CDE, j'ai mon paquet de questions bien embarrassantes à poser Et mon bulletin de vote rayé est déjà prêt pour décembre

Ici, dans l'académie de Rouen, dans le magnifique texte qui suit, on nous annonce des formations sur la réforme au 2e trimestre et sur les nouveaux programmes au 3e trimestre. Après les DHG donc. Il semble que ça joue la montre. Je continue à penser que si cette réforme n'est pas retirée à Noël, ce sera très difficile de s'y opposer.

"Préambule commun aux inspecteurs du second degré
Dans la continuité de la mise en oeuvre de la loi de la refondation de l’Ecole de la République, cette année scolaire sera en grande partie consacrée à la préparation de la mise en place de la réforme du collège.
Ambitieuse dans ses objectifs, cette réforme entend amener davantage d’élèves vers la réussite, en confirmant et généralisant l’évolution des pratiques pédagogiques avec notamment un renforcement du travail d’équipe et des démarches de projet, dans le cadre de nouveaux programmes pour toutes les disciplines.
Pour l’accompagner, les corps d’inspection vont organiser des formations adressées à l’ensemble des professeurs des collèges et de lycées professionnels de l’académie. Il s’agira d’aborder les nouvelles formes d’enseignement (deuxième trimestre) et les nouveaux programmes en tant que tels (troisième trimestre).
La réforme vise à renforcer à la fois le combat contre les inégalités et la qualité de la formation offerte à chaque élève."

Surveillez les sites aca et départementaux des syndicats!
Exemple:
http://www.creteil.snes.edu/le-metier/college/appel-a-refuser-d-etre-formateur.html

Mes collègues sont des veaux; j'ai envoyé un mail groupé hier, et je n'ai eu que deux réponses. Ce qui ne les empêche pas de râler en SDP. Voire de brailler, de gueuler, de geindre... Pfffffffffff y a des moments où je me dis que ceux-là auront ce qu'ils méritent.

Chez moi, c'est pareil.

Nous avons fait une heure syndicale : au programme, la réforme et le 1er CA (début novembre). Une douzaine de profs seulemnt (soit 1/3 des enseignants...)
Nous avons décidé :
1- de ne pas être volontaires pour participer au conseil pédagogique.
2- si on est désigné : y aller mais ne rien faire, ne rien proposer
3- quand le projet proposé par le Conseil pédagogique sera présenté au CA : voter contre, contester les choix (textes à l'appui), etc.
4- en dernier recours : on proposera un fonctionnement en semaines interdisciplinaires qu'on essayera de faire voter en CA (en convainquant les parents de voter avec nous)

on proposera un fonctionnement en semaines interdisciplinaires qu'on essayera de faire voter en CA (en convainquant les parents de voter avec nous)

Salut, pourrais-tu expliquer ce point, je n'ai pas trop compris. Il s'agit de regrouper toutes les heures d'EPI sur une semaine au lieu de les répartir à intervalles réguliers dans l'EDT, c'est ça? Quels bénéfices?

Je me suis renseigné sur la réforme, mais j'avoue que les EPI restent un casse-tête pour moi....

Je suis très inquiet, car dans mon département, la Haute-Savoie, une majorité de collègues issus de plusieurs collèges semblent résignés alors qu'ils sont contre la réforme. Dans mon collège, les réunions d'information et le formatage avec un IPR venant de Grenoble commencent après les vacances de la Toussaint. Une heure de vie syndicale doit avoir lieu dans mon collège la semaine de la rentrée: les deux tiers de mes collègues ont dit vouloir y participer. Pour être efficace, il faut que nous soyons de nombreux collèges à tenir le même langage de refus. Quelles décisions communes pouvons-nous prendre, vu que nous sommes issus de toute la France?

Savoyardprof a écrit:Je suis très inquiet, car dans mon département, la Haute-Savoie, une majorité de collègues issus de plusieurs collèges semblent résignés alors qu'ils sont contre la réforme. Dans mon collège, les réunions d'information et le formatage avec un IPR venant de Grenoble commencent après les vacances de la Toussaint. Une heure de vie syndicale doit avoir lieu dans mon collège la semaine de la rentrée: les deux tiers de mes collègues ont dit vouloir y participer. Pour être efficace, il faut que nous soyons de nombreux collèges à tenir le même langage de refus. Quelles décisions communes pouvons-nous prendre, vu que nous sommes issus de toute la France?

On peut bloquer dans sa mise en oeuvre.
Je sais que dans un établissement de la Drôme (donc ton académie), le programme se formation se fait de 16h à 18h après les cours...
On peut refuser.

Les formations sans convocations (vraies) aussi.

Puis pour les quelques qui ne pourront pas y échapper, ils peuvent poser des questions aux formateurs pour comprendre dans quelle impasse on est. Et ils ne sont pas obligés de rendre compte et de former à leur tour les autres collègues.