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- adelouNiveau 8
Bonjour,
Je viens vers vous et j'aurais besoin de vos précieux conseils, car pour la 1ère fois de ma carrière, je suis confrontée à une situation très délicate à gérer en tant que PP.
Il s'agit d'une classe de 5e assez classique, et même plutôt très sympa: beaucoup de bons éléments, beaucoup de potentiel, ambiance agréable au 1er abord, respect des uns et des autres, etc. On s'est tous dit en début d'année que l'année aurait de bonnes chances d'être très agréable avec cette classe-là.
Depuis un mois, un prof de maths remplaçant est arrivé (à vrai dire, ils n'avaient pas encore de prof de maths). Je n'ai eu l'occasion de lui parler que deux fois (je suis à mi-temps et mes horaires ne coïncident pas forcément avec ceux des collègues), il m'avait semblé serein et confiant par rapport à la classe.
Très vite, de la part des élèves, j'ai eu de petites plaintes, du style: "on ne comprend rien avec lui", "il ne nous explique rien", "il est bizarre", etc. Le genre de plainte auxquelles, en tant que pp, je ne fais pas attention (ou du moins je n'en fais pas cas auprès des élèves et leur explique qu'il faut avant tout régler les choses avec le prof en question... et puis, souvent, les versions des élèves diffèrent de la réalité).
Par la suite, quelques élèves sont revenus ponctuellement me voir au sujet du prof de maths. Ce qui m'a interpellée, c'est que les élèves en question étaient loin d'être les perturbateurs ou meneurs (dans le mauvais sens du terme) de la classe, bien au contraire.
Et aujourd'hui, catastrophe: la classe m'a révélé que c'était le souk dans son cours (alors que, j'insiste là-dessus, c'est une classe CALME et pas difficile à gérer), que les élèves multipliaient les insolences (du style: "on s'en fout de ta vie!" "faut te calmer, un peu"> élève qui parle au prof et qui le tutoie!!!!), même de très bons éléments, qu'il n'y avait quasiment PLUS DE COURS (pour eux, c'était comparable à la récrée, des élèves se lèvent en plein cours, d'autres ouvrent la porte de la salle et vont dans le couloir, etc). Je n'imagine pas dans quel état doit se trouver mon collègue: apparemment, il ne s'agit pas ici d'une démission volontaire de sa part, comme s'il s'en fichait; au vu de ses réactions, il est visiblement dépassé.
En gros, la plupart des élèves n'en peuvent plus... Même ceux qui font partie des meneurs (= ceux qui font le plus de bazar) en ont marre. J'insiste bien sur l fait que dans mon cours ils sont nickel, et je suis pourtant loin d'être un exemple en matière d'autorité.
J'ai commencé par pousser un coup de gueule sur les élèves, en leur faisant bien comprendre que, s'il y avait le bazar et que le prof de maths ne pouvait plus faire cours, c'était avant tout leur faute et leur responsabilité. Je leur ai dit que si j'entendais à nouveau parler des cours de maths et du bazar qu'il y régnait, j'allais moi-même sévir et mettre des heures de colle aux concernés. Mais je vois bien que j'ai été un peu maladroite car je n'ai pas moyen, en dehors du témoignage de certains de la classe, de savoir quels élèves perturbent le cours de maths... Ce que je sais, c'est qu'ils s'agit de la plupart des élèves, pourtant très calmes et (presque) exemplaires ailleurs! En même temps, je me vois mal aller voir mon collègue pour lui dire: "Bon apparemment, ça se passe mal avec les 5èmes... Dis-moi des noms que je remplisse les carnets..." J'ai pensé plusieurs fois à aller le voir, mais je n'ose pas, je n'ai pas envie d'empiéter sur sa pédagogie, même si visiblement elle est défaillante; je ne voudrais pas qu'il se sente épinglé, visé.
J'ai dit aussi aux élèves que j'allais réfléchir quant à la possibilité d'aller lui parler, sans donner de réponse ferme. Je me sens assez démunie car c'est la première fois que je rencontre ce genre de problème avec la classe dont je suis pp.
Je viens donc ici pour glaner des conseils ici et là. Que feriez-vous à ma place? Faut-il aller voir le prof (qui a je précise, bien 20 ans de plus que moi)? Ou en parler à la CPE?... Que faire? J'ai une maman qui a demandé à me voir demain avec comme motif (je cite): "problèmes avec certains professeurs".
Merci d'avance de vos réponses.
Je viens vers vous et j'aurais besoin de vos précieux conseils, car pour la 1ère fois de ma carrière, je suis confrontée à une situation très délicate à gérer en tant que PP.
Il s'agit d'une classe de 5e assez classique, et même plutôt très sympa: beaucoup de bons éléments, beaucoup de potentiel, ambiance agréable au 1er abord, respect des uns et des autres, etc. On s'est tous dit en début d'année que l'année aurait de bonnes chances d'être très agréable avec cette classe-là.
Depuis un mois, un prof de maths remplaçant est arrivé (à vrai dire, ils n'avaient pas encore de prof de maths). Je n'ai eu l'occasion de lui parler que deux fois (je suis à mi-temps et mes horaires ne coïncident pas forcément avec ceux des collègues), il m'avait semblé serein et confiant par rapport à la classe.
Très vite, de la part des élèves, j'ai eu de petites plaintes, du style: "on ne comprend rien avec lui", "il ne nous explique rien", "il est bizarre", etc. Le genre de plainte auxquelles, en tant que pp, je ne fais pas attention (ou du moins je n'en fais pas cas auprès des élèves et leur explique qu'il faut avant tout régler les choses avec le prof en question... et puis, souvent, les versions des élèves diffèrent de la réalité).
Par la suite, quelques élèves sont revenus ponctuellement me voir au sujet du prof de maths. Ce qui m'a interpellée, c'est que les élèves en question étaient loin d'être les perturbateurs ou meneurs (dans le mauvais sens du terme) de la classe, bien au contraire.
Et aujourd'hui, catastrophe: la classe m'a révélé que c'était le souk dans son cours (alors que, j'insiste là-dessus, c'est une classe CALME et pas difficile à gérer), que les élèves multipliaient les insolences (du style: "on s'en fout de ta vie!" "faut te calmer, un peu"> élève qui parle au prof et qui le tutoie!!!!), même de très bons éléments, qu'il n'y avait quasiment PLUS DE COURS (pour eux, c'était comparable à la récrée, des élèves se lèvent en plein cours, d'autres ouvrent la porte de la salle et vont dans le couloir, etc). Je n'imagine pas dans quel état doit se trouver mon collègue: apparemment, il ne s'agit pas ici d'une démission volontaire de sa part, comme s'il s'en fichait; au vu de ses réactions, il est visiblement dépassé.
En gros, la plupart des élèves n'en peuvent plus... Même ceux qui font partie des meneurs (= ceux qui font le plus de bazar) en ont marre. J'insiste bien sur l fait que dans mon cours ils sont nickel, et je suis pourtant loin d'être un exemple en matière d'autorité.
J'ai commencé par pousser un coup de gueule sur les élèves, en leur faisant bien comprendre que, s'il y avait le bazar et que le prof de maths ne pouvait plus faire cours, c'était avant tout leur faute et leur responsabilité. Je leur ai dit que si j'entendais à nouveau parler des cours de maths et du bazar qu'il y régnait, j'allais moi-même sévir et mettre des heures de colle aux concernés. Mais je vois bien que j'ai été un peu maladroite car je n'ai pas moyen, en dehors du témoignage de certains de la classe, de savoir quels élèves perturbent le cours de maths... Ce que je sais, c'est qu'ils s'agit de la plupart des élèves, pourtant très calmes et (presque) exemplaires ailleurs! En même temps, je me vois mal aller voir mon collègue pour lui dire: "Bon apparemment, ça se passe mal avec les 5èmes... Dis-moi des noms que je remplisse les carnets..." J'ai pensé plusieurs fois à aller le voir, mais je n'ose pas, je n'ai pas envie d'empiéter sur sa pédagogie, même si visiblement elle est défaillante; je ne voudrais pas qu'il se sente épinglé, visé.
J'ai dit aussi aux élèves que j'allais réfléchir quant à la possibilité d'aller lui parler, sans donner de réponse ferme. Je me sens assez démunie car c'est la première fois que je rencontre ce genre de problème avec la classe dont je suis pp.
Je viens donc ici pour glaner des conseils ici et là. Que feriez-vous à ma place? Faut-il aller voir le prof (qui a je précise, bien 20 ans de plus que moi)? Ou en parler à la CPE?... Que faire? J'ai une maman qui a demandé à me voir demain avec comme motif (je cite): "problèmes avec certains professeurs".
Merci d'avance de vos réponses.
- roxanneOracle
Je vais te dire, tout ça va remonter et se savoir très vite, surtout qu'il doit avoir d'autres classes moins calmes a priori. Et là, soit, le CDE peut intervenir ou pas selon si c'est un contractuel, un TZR ou un prof qu'on balade de bahuts een bahuts. Les parents monteront peut-être au créneau. Mais toi tu ne peux et ne dois rien y faire. Donc, déjà la maman tu la renvoies vers la direction, tu ne la reçois pas. Tu as joué ton jeu en rappelant aux élèves leurs responsabilités.
- Mamz'elleNiveau 7
Vécu dans un établissement une fois.
J'étais dans ta posture sans être la PP.
Il convient je pense d'ouvrir le dialogue avec le collègue. les gamins peuvent être de vrais petits monstres même les gentils travailleurs.
La classe (dans mon cas), des 5èmes campagnards, dans un bahut minuscule, étaient mignons et hyper gentils.. d'un côté ! mais de l'autre, il s'agissait de vrais démons effroyables et honnêtement ingérables !
A ta place, je refuserai d'en causer avec la maman, ne serait-ce que pour le collègue.
Parle avec lui, je pense qu'il doit le vivre très mal, ça ne pourra que lui faire du bien.
J'étais dans ta posture sans être la PP.
Il convient je pense d'ouvrir le dialogue avec le collègue. les gamins peuvent être de vrais petits monstres même les gentils travailleurs.
La classe (dans mon cas), des 5èmes campagnards, dans un bahut minuscule, étaient mignons et hyper gentils.. d'un côté ! mais de l'autre, il s'agissait de vrais démons effroyables et honnêtement ingérables !
A ta place, je refuserai d'en causer avec la maman, ne serait-ce que pour le collègue.
Parle avec lui, je pense qu'il doit le vivre très mal, ça ne pourra que lui faire du bien.
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"Le sommet de la courbe du raté" ; "Comment faire un bout de chemin en société ? En baisant la gueule des débiles..."
- CleroliDoyen
Juste une remarque au passage, : cette maman qui évoque des problèmes avec certains profs devrait directement les rencontrer et non toi. C'est ce que je lui répondrais, en tout cas.
Pour le reste, tu n'as aucun pouvoir à part rappeler à la classe ses obligations, ce que tu as fait.
Pour le reste, tu n'as aucun pouvoir à part rappeler à la classe ses obligations, ce que tu as fait.
- adelouNiveau 8
Merci de vos conseils. ça va être dur (je me mets à sa place!) mais je vais essayer de lui en parler.
Et pour le reste, merci de me rappeler que ce n'est pas à moi de gérer.
Le rôle du pp n'est pas souvent bien défini et je pense qu'on lui attribue, à tort, des responsabilités qui ne lui échoient pas.
Et pour le reste, merci de me rappeler que ce n'est pas à moi de gérer.
Le rôle du pp n'est pas souvent bien défini et je pense qu'on lui attribue, à tort, des responsabilités qui ne lui échoient pas.
- sookieGrand sage
Si le prof est remplaçant et qu'il ne sait pas qui tu es tu peux aller le voir, en te présentant, lui dire que tu es PP d'une de ses classes et qu'il peut te signaler les élèves posant problèmes, mais sans plus. Moi, c'est ce que je fais systématiquement avec les nouveaux collègues qui ont les classes dont je suis PP.
Ensuite, tu ne peux et tu ne dois rien faire d'autre, car ce n'est pas le rôle du PP
En as tu parlé avec tes collègues ? notamment ceux qui sont dans la salle à côté qui pourraient confirmer ce que disent les élèves. Il faut toujours se méfier de ce que racontent les élèves, même les gentils peuvent mentir ou déformer la réalité.
On a une collègue un peu dans le même genre, et de depuis très longtemps, je ne suis jamais intervenue sauf demande de sa part.
Si problème il y a, ce n'est pas aux autres de profs de le gérer.
Ensuite, tu ne peux et tu ne dois rien faire d'autre, car ce n'est pas le rôle du PP
En as tu parlé avec tes collègues ? notamment ceux qui sont dans la salle à côté qui pourraient confirmer ce que disent les élèves. Il faut toujours se méfier de ce que racontent les élèves, même les gentils peuvent mentir ou déformer la réalité.
On a une collègue un peu dans le même genre, et de depuis très longtemps, je ne suis jamais intervenue sauf demande de sa part.
Si problème il y a, ce n'est pas aux autres de profs de le gérer.
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- roxanneOracle
Il y a sûrement une part de vrai dans ce que disent les élèves, part dont ils sont aussi responsables (mais ils détestent par dessus tout l'absence de réaction). Mais tu dois couper court, ça ne sert à rien de passer des heures à bavarder à ce sujet. Tu leur dis que tu es courant, que tu leur demandes de bien se comporter et que le reste ne te concerne pas. Parce que sinon, ça alimente aussi le problème.
- DerborenceModérateur
+1roxanne a écrit:Je vais te dire, tout ça va remonter et se savoir très vite, surtout qu'il doit avoir d'autres classes moins calmes a priori. Et là, soit, le CDE peut intervenir ou pas selon si c'est un contractuel, un TZR ou un prof qu'on balade de bahuts een bahuts. Les parents monteront peut-être au créneau. Mais toi tu ne peux et ne dois rien y faire. Donc, déjà la maman tu la renvoies vers la direction, tu ne la reçois pas. Tu as joué ton jeu en rappelant aux élèves leurs responsabilités.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- adelouNiveau 8
Merci de vos conseils. Je me suis déjà présentée à lui et j'ai dû lui dire un truc dans le genre: "si problème il y a, tu peux me contacter".
Maintenant, je pense sincèrement qu'il y a une part de vrai car tous les élèves tiennent le même discours (ils sont de profils très différents). C'est difficile de gérer ce genre de cas, car ce n'est pas aux autres profs, même pp, de réagir à la place d'un autre.
Mais effectivement, ce qui ressort de leur discours, c'est qu'il ne réagit pas (ni aux insolences, ni aux débordements) et je pense qu'ils en font des tonnes justement dans l'attente qu'il se "réveille".
Il leur a dit dernièrement: "Vous en profitez, vous avez de la chance que je sois gentil." et aussi: "Je suis sympa avec vous, essayez de ne pas me faire crier". Je pense qu'il est vraiment dépassé et en tous les cas, on ne peut pas le laisser comme ça.
Je vais essayer de lui en parler.
Je n'ose pas trop auprès des collègues, car je pense qu'il se sentirait stigmatisé.
Merci pour vos réponses.
C'est un contractuel et je doute qu'il ait déjà été prof auparavant, quand je vois son comportement avec les élèves.
Maintenant, je pense sincèrement qu'il y a une part de vrai car tous les élèves tiennent le même discours (ils sont de profils très différents). C'est difficile de gérer ce genre de cas, car ce n'est pas aux autres profs, même pp, de réagir à la place d'un autre.
Mais effectivement, ce qui ressort de leur discours, c'est qu'il ne réagit pas (ni aux insolences, ni aux débordements) et je pense qu'ils en font des tonnes justement dans l'attente qu'il se "réveille".
Il leur a dit dernièrement: "Vous en profitez, vous avez de la chance que je sois gentil." et aussi: "Je suis sympa avec vous, essayez de ne pas me faire crier". Je pense qu'il est vraiment dépassé et en tous les cas, on ne peut pas le laisser comme ça.
Je vais essayer de lui en parler.
Je n'ose pas trop auprès des collègues, car je pense qu'il se sentirait stigmatisé.
Merci pour vos réponses.
C'est un contractuel et je doute qu'il ait déjà été prof auparavant, quand je vois son comportement avec les élèves.
- User5899Demi-dieu
Au vu de la raison invoquée par les parents pour le rdv, j'aurais décliné celui-ci.adelou a écrit:Merci de vos conseils. ça va être dur (je me mets à sa place!) mais je vais essayer de lui en parler.
Et pour le reste, merci de me rappeler que ce n'est pas à moi de gérer.
Le rôle du pp n'est pas souvent bien défini et je pense qu'on lui attribue, à tort, des responsabilités qui ne lui échoient pas.
- DaphnéDemi-dieu
C'est au CDE de gérer ça, pas à toi.
La fonction de PP n'a jamais inclu cette mission.
La fonction de PP n'a jamais inclu cette mission.
- juliette81Niveau 3
Au vu de cette remarque et des retours que t'ont fait les élèves ("on ne comprend pas", etc...) , j'ai l'impression que cette personne a été parachutée en collège, sans avoir aucune formation et sans qu'on ne vérifie si elle était apte à enseigner avec tout ce que cela comporte en termes de gestion de classe et de contenus disciplinaires.adelou a écrit: C'est un contractuel et je doute qu'il ait déjà été prof auparavant, quand je vois son comportement avec les élèves.
Ce n'est pas à toi d'expliquer ou de gérer la situation face aux parents mais je pense que si tu veux aider ce collègue et ne pas le laisser dans la panade, tu peux lui donner quelques conseils en termes de gestion de classe (très simplement, lui dire quelles sanctions il a le droit d'appliquer etc...). Ce serait bien aussi qu'il se rapproche d'un collègue de maths afin de voir comment construire un cours qui tient la route et comment expliquer certaines choses aux élèves. Si les élèves comprennent ce qui est fait en classe, l'ambiance de travail sera certainement plus sereine.
- DinaaaExpert spécialisé
Oui, enfin, ne rien faire, c'est aussi laisser le collègue dans la panade. Franchement, qui peut croire qu'il va redresser la barre tout seul, si la situation est telle que tes élèves te le disent ?
Il faut aller le voir rapidement (apparemment c'est déjà fait, mais peut-être un peu vite ?) et lui demander ce qu'il pense de la classe, en terme de comportement et de niveau, prendre le temps de discuter pour connaître son point de vue.
Je comprends que ça soit gênant si on le juge inapte a priori, mais si on le considère honnêtement comme un collègue, il faut se serrer les coudes et l'aider, parce que ce comportement inacceptable ne va pas tarder à rejaillir sur tous les cours.
Ils t'ont dit qu'ils font les zouaves en Math et il n'y a aucune conséquence (pour les élèves, j'entends bien !) ? Eh bien la semaine prochaine on va essayer de faire les zouaves en français ou en anglais ou dans n'importe quel cours où on a l'impression qu'une brèche est ouverte.
Si le PP met la tête dans le sable, c'est toute l'équipe qui trinque.
Deux conseils simples pour ton collègue, s'il admet qu'il y a un problème (ça risque de prendre un peu de temps) :
- adopter le même plan de classe que toi.
- marquer systématiquement tout bavardage / toute insolence / tout comportement déviant dans le carnet, pour en garder une trace et pour te permettre de punir ensuite.
C'est quand même bien toi que les élèves sont venus voir, donc non seulement ils reconnaissent ton autorité, mais ils attendent une réaction. Eh bien ils vont voir ce qu'ils vont voir !
Je sais bien que ça n'est pas le rôle du PP de punir pour les autres, mais c'est une forme de soutien le temps qu'il (re)prenne pied. Personnellement, depuis que je suis PP (15 ans ;-) ) je relève les carnets toutes les 2 semaines et 3 mots = 1 punition. Ca n'a jamais choqué mes collègues.
L'autre solution est évidemment d'aller cracher le morceau à la direction pour faire gagner du temps aux parents, mais je pense qu'on peut essayer d'aider avant de dénoncer.
Il faut aller le voir rapidement (apparemment c'est déjà fait, mais peut-être un peu vite ?) et lui demander ce qu'il pense de la classe, en terme de comportement et de niveau, prendre le temps de discuter pour connaître son point de vue.
Je comprends que ça soit gênant si on le juge inapte a priori, mais si on le considère honnêtement comme un collègue, il faut se serrer les coudes et l'aider, parce que ce comportement inacceptable ne va pas tarder à rejaillir sur tous les cours.
Ils t'ont dit qu'ils font les zouaves en Math et il n'y a aucune conséquence (pour les élèves, j'entends bien !) ? Eh bien la semaine prochaine on va essayer de faire les zouaves en français ou en anglais ou dans n'importe quel cours où on a l'impression qu'une brèche est ouverte.
Si le PP met la tête dans le sable, c'est toute l'équipe qui trinque.
Deux conseils simples pour ton collègue, s'il admet qu'il y a un problème (ça risque de prendre un peu de temps) :
- adopter le même plan de classe que toi.
- marquer systématiquement tout bavardage / toute insolence / tout comportement déviant dans le carnet, pour en garder une trace et pour te permettre de punir ensuite.
C'est quand même bien toi que les élèves sont venus voir, donc non seulement ils reconnaissent ton autorité, mais ils attendent une réaction. Eh bien ils vont voir ce qu'ils vont voir !
Je sais bien que ça n'est pas le rôle du PP de punir pour les autres, mais c'est une forme de soutien le temps qu'il (re)prenne pied. Personnellement, depuis que je suis PP (15 ans ;-) ) je relève les carnets toutes les 2 semaines et 3 mots = 1 punition. Ca n'a jamais choqué mes collègues.
L'autre solution est évidemment d'aller cracher le morceau à la direction pour faire gagner du temps aux parents, mais je pense qu'on peut essayer d'aider avant de dénoncer.
- roxanneOracle
A ce niveau-là les choses se savent vite de toute façon. Ce qui a l'air problématique là , c'est qu'il ne réagisse pas et laisse la situation s'installer provocant par là encore plus de bazar des élèves.
- InvitéInvité
J'ai eu exactement le même problème une année, aussi avec un professeur de mathématiques.
On était allé devant les élèves, tous les enseignants + le principal-adjoint, pour leur rappeler qu'il faut être calme dans tous les cours.
Après, ça s'est un peu calmé, mais jamais complètement.
Surtout, le collègue avait des soucis avec toutes ses classes. Or comme la réaction n'a été collective qu'avec la classe dont j'étais PP, elle a été cataloguée classe pénible, notamment par la principale, alors que ce n'était pas le cas (mais il faut être cohérent...on avait fait un discours collectif...).
J'avais reçu une mère d'élève sans savoir le motif du rendez-vous : elle était plus qu'énervée, inquiète, ne voulait pas que son fils perde son année en mathématiques, je ne savais pas quoi lui dire vu qu'au bout d'un moment, elle a quitté le rendez-vous en pleurs.
Je ne suis pas allée seule au rendez-vous suivant mais avec le collègue.
On était allé devant les élèves, tous les enseignants + le principal-adjoint, pour leur rappeler qu'il faut être calme dans tous les cours.
Après, ça s'est un peu calmé, mais jamais complètement.
Surtout, le collègue avait des soucis avec toutes ses classes. Or comme la réaction n'a été collective qu'avec la classe dont j'étais PP, elle a été cataloguée classe pénible, notamment par la principale, alors que ce n'était pas le cas (mais il faut être cohérent...on avait fait un discours collectif...).
J'avais reçu une mère d'élève sans savoir le motif du rendez-vous : elle était plus qu'énervée, inquiète, ne voulait pas que son fils perde son année en mathématiques, je ne savais pas quoi lui dire vu qu'au bout d'un moment, elle a quitté le rendez-vous en pleurs.
Je ne suis pas allée seule au rendez-vous suivant mais avec le collègue.
- wanaxFidèle du forum
Ah oui, quand on met une personne 'normale' dans une classe, qui s'attend à ce que les élèves soient là pour apprendre, qui pense encore qu'un froncement de sourcils suffit à calmer les bavardages... ça ne se passe pas bien.
Il faut des professionnels de l'animation, capables de désamorcer les crises, d'intéresserlezélèves, de gérer les moments d'attention et ceux de déconcentration...
Ce que je vois dans ce que je lis, c'est à quel point nos conditions d'exercice du métier d'enseignant sont devenues 'anormales'.
La normalité, ce devrait être de pouvoir enseigner sans jamais avoir à se préoccuper d'autre chose que du fond de sa discipline.
Il faut des professionnels de l'animation, capables de désamorcer les crises, d'intéresserlezélèves, de gérer les moments d'attention et ceux de déconcentration...
Ce que je vois dans ce que je lis, c'est à quel point nos conditions d'exercice du métier d'enseignant sont devenues 'anormales'.
La normalité, ce devrait être de pouvoir enseigner sans jamais avoir à se préoccuper d'autre chose que du fond de sa discipline.
- HerrelisGrand sage
La dernière qui m'a fait le coup s'est pris une fin de non recevoir. Je lui ai expliqué que je n'étais pas la "chef" de mes collègues, et que si elle avait à se plaindre, elle allait voir le chef, pas moi, sauf si elle avait des trucs à me reprocher. Elle n'a pas aimé mais elle m'a fichu la paix. On a déjà assez à faire sans en plus jouer le bureau des réclamations.adelou a écrit:
Je viens donc ici pour glaner des conseils ici et là. Que feriez-vous à ma place? Faut-il aller voir le prof (qui a je précise, bien 20 ans de plus que moi)? Ou en parler à la CPE?... Que faire? J'ai une maman qui a demandé à me voir demain avec comme motif (je cite): "problèmes avec certains professeurs".
Merci d'avance de vos réponses.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- roxanneOracle
Mais le bazar a toujours existé , si les gamins sentent une faille, ils foncent.wanax a écrit:Ah oui, quand on met une personne 'normale' dans une classe, qui s'attend à ce que les élèves soient là pour apprendre, qui pense encore qu'un froncement de sourcils suffit à calmer les bavardages... ça ne se passe pas bien.
Il faut des professionnels de l'animation, capables de désamorcer les crises, d'intéresserlezélèves, de gérer les moments d'attention et ceux de déconcentration...
Ce que je vois dans ce que je lis, c'est à quel point nos conditions d'exercice du métier d'enseignant sont devenues 'anormales'.
La normalité, ce devrait être de pouvoir enseigner sans jamais avoir à se préoccuper d'autre chose que du fond de sa discipline.
- User5899Demi-dieu
Je note : ne pas aller en collège...wanax a écrit:Ah oui, quand on met une personne 'normale' dans une classe, qui s'attend à ce que les élèves soient là pour apprendre, qui pense encore qu'un froncement de sourcils suffit à calmer les bavardages... ça ne se passe pas bien.
- adelouNiveau 8
C'est vrai! j'avoue que j'ai hésité quand j'ai vu le motif... Je sais pourquoi la maman veut me voir (pour un souci avec la prof de sport qui a mis une heure de retenue à son fils chéri. l'heure de colle a été maintenue, malgré ses hauts cris et manifestations et la CPE l'a envoyée bouler. Je ferai de même s'il le faut.) et pour le prof de maths en question.
Ce n'est effectivement pas mon rôle et je le lui ferai bien comprendre.
Je me sens bien bête d'avoir accepté ce rdv, mais en même temps, pourquoi pas remettre les choses au clair?
Concernant le collègue, j'appréhende la discussion avec lui car les maigres fois où j'ai parlé avec lui m'ont fait sentir qu'il avait envie de se donner une façade du style "je vais bien, je conduis bien mes cours, je suis un prof comme un autre". Je pense qu'il a pas mal de fierté et il aurait du mal à se voir donner des conseils par une jeune prof comme moi. En même temps, je pense réellement qu'il est temps aussi de tirer la sonnette d'alarme.
Ce n'est effectivement pas mon rôle et je le lui ferai bien comprendre.
Je me sens bien bête d'avoir accepté ce rdv, mais en même temps, pourquoi pas remettre les choses au clair?
Concernant le collègue, j'appréhende la discussion avec lui car les maigres fois où j'ai parlé avec lui m'ont fait sentir qu'il avait envie de se donner une façade du style "je vais bien, je conduis bien mes cours, je suis un prof comme un autre". Je pense qu'il a pas mal de fierté et il aurait du mal à se voir donner des conseils par une jeune prof comme moi. En même temps, je pense réellement qu'il est temps aussi de tirer la sonnette d'alarme.
- adelouNiveau 8
Cripure a écrit:Je note : ne pas aller en collège...wanax a écrit:Ah oui, quand on met une personne 'normale' dans une classe, qui s'attend à ce que les élèves soient là pour apprendre, qui pense encore qu'un froncement de sourcils suffit à calmer les bavardages... ça ne se passe pas bien.
En lycée, est-ce si différent que ça? J'en ai fait il y a 7 ans... Effectivement, les élèves sont (en apparence) plus matures, mais sur la forme, j'ai trouvé que le fonctionnement était quasiment le même.
- RendashBon génie
adelou a écrit:Concernant le collègue, j'appréhende la discussion avec lui car les maigres fois où j'ai parlé avec lui m'ont fait sentir qu'il avait envie de se donner une façade du style "je vais bien, je conduis bien mes cours, je suis un prof comme un autre". Je pense qu'il a pas mal de fierté et il aurait du mal à se voir donner des conseils par une jeune prof comme moi. En même temps, je pense réellement qu'il est temps aussi de tirer la sonnette d'alarme.
Ben, s'il n'estime pas avoir besoin de ton aide, ce serait malvenu de la lui imposer, m'est avis. Tu as fait ton boulot en recadrant les élèves, tu ne peux pas non plus te secouer à la place du collègue.
Bon, je dis ça, mais avec mon syndrome du chevalier blanc, je crois que je tenterais une nouvelle fois d'aller le voir. Mais tu ne feras pas boire un âne qui n'a pas soif, ou qui est trop fier (je dis ça, parce qu'un autre terme serait hors charte, je crois) pour admettre qu'il galère et a besoin de l'aide de collègues plus expérimentés quoique plus jeunes.
Et si les parents couinent, qu'ils aillent voir le collègue en question, ou le chef, et qu'ils recadrent leurs mômes.
Bon, et je proteste : le froncement de sourcils, ça marche. Après qu'ils m'ont vu défenestrer deux ou trois casse-nouilles, sans ouvrir la fenêtre, et pendre les plus bavards au vidéoproj', mes 5e se sont tenus à carreaux, l'an dernier
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CarmenLRNeoprof expérimenté
adelou a écrit:
Je me sens bien bête d'avoir accepté ce rdv, mais en même temps, pourquoi pas remettre les choses au clair?
Concernant le collègue, j'appréhende la discussion avec lui car les maigres fois où j'ai parlé avec lui m'ont fait sentir qu'il avait envie de se donner une façade du style "je vais bien, je conduis bien mes cours, je suis un prof comme un autre". Je pense qu'il a pas mal de fierté et il aurait du mal à se voir donner des conseils par une jeune prof comme moi. En même temps, je pense réellement qu'il est temps aussi de tirer la sonnette d'alarme.
Je trouve sa réaction assez humaine : s'il est fragilisé narcissiquement, il se protège, comme pourrait le faire un salarié fragilisé dans une autre institution. Pas facile de dire "je n'arrive pas à faire mon métier" sans pleurer. Si j'étais un jour dans cette situation, j'aimerais, je crois, qu'on me propose subtilement de l'aide. Difficile de définir le rôle du PP, et je suis d'accord pour dire qu'il ne faut pas charger la barque et le transformer en mini cde ou cpe, mais je tenterais quelque chose avec le collègue (parfois on fuit inconsciemment les profs avec des problèmes de discipline parcequ'on pense que c'est contagieux -je ne dis pas que c'est ce que tu fais, oeuf corse- mais la contagion peut opérer dans l'autre sens). Les parents, non, en revanche, et c'est compliqué à gérer...
- kyralinaNiveau 8
En lycée, est-ce si différent que ça? J'en ai fait il y a 7 ans... Effectivement, les élèves sont (en apparence) plus matures, mais sur la forme, j'ai trouvé que le fonctionnement était quasiment le même.
Je fais la même expérience en lycée. Je vois des choses étranges de la part des collègues ou j'entends des choses encore plus étranges sur la discipline. Je suis totalement déboussolée.
Malheureusement, quand un professeur refuse de faire régner l'ordre, en lycée comme au collège, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Je le trouvais déjà insupportable au collège mais je peux trouver quelques "excuses". Mais, au lycée, c'est impardonnable de mon point de vue.
- nitescenceÉrudit
J'ai eu exactement le même problème en 2de avec une collègue de maths qui se faisait bordéliser alors que la classe était vraiment calme (ils se défoulaient avec elle). Je suis allé assister à ses cours avec son accord, pour lui donner des conseils. J'avais peur que ça sape son autorité, mais au point où elle en était je me suis dit que ça n'était pas grave et, étonnamment, ça n'a pas posé de problème vis-à-vis des élèves : ils ont parfaitement compris pourquoi j'étais là, mais ça n'a pas desservi ma collègue qui a pu (un peu) reprendre pied grâce à des conseils de bon sens.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
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