- AudreyOracle
Not a Panda a écrit:Audrey a écrit:Ben là, ça ne sert plus à rien.
Et je me fous de mourir dignement ou pas, en héroïne ou pas... personne ne se souviendra de nous. Personne.
Tout le monde s'en fout déjà, en dehors du petit monde de néoprofs et des gentils collègues qui nous entourent...
Je ne suis "que" professeur (stagiaire qui plus est) de mathématiques, mais ton message m'a réellement ému. Dans quelques années je ne me souviendrai peut-être pas "d'Audrey", mais je me rappellerai assurément de cette réforme et du malaise qu'elle a créé.
- Spoiler:
Aux latinistes du forum : Pouvez-vous traduire en petit ou en spoiler vos phrases en latin ou en grec à la fin de vos messages ? Merci :devil:
Audrey est mon vrai prénom... ;-)
- moonieNiveau 9
Je suis émue par ton superbe texte. Que seraient les lettres sans la culture classique?
Je suis de tout cœur avec ta résistance car il s'agit bien ici de résistance contre cette réforme scélérate qui prétend faire fi des racines de notre belle langue française.
- RogerMartinBon génie
Audrey
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- AsarteLilithEsprit sacré
J'entends tes larmes Audrey et mes sanglots se bloquent dans ma gorge.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- LefterisEsprit sacré
Je l'espère aussi, mais je crains que beaucoup encore ne se rendent compte qu'une fois que tout sera bouclé ce qui les attend. Un peu comme les gosses qui mettent les doigts dans la prise : quoique prévenus, tant que la châtaigne n'a pas eu lieu, ils ne croient pas. Dans une autre vie , j'ai déjà vécu une réforme et ces attitudes : "meuh non , c'est pas possible !" Quand il a fallu changer brusquement de domaine d'activité, de lieu de travail, c'était une autre musique.hypermnestre a écrit:
J'espère que l'on n'aura pas besoin d'en arriver à des dépressions mais qu'il y aura, auparavant, des réactions en chaîne...
Audrey, tu as vu mon spoiler ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- EsméraldaGrand sage
Audrey, ce texte m'émeut terriblement. Tu mets des mots sur ce que beaucoup de professeurs, et pas seulement LC éprouvent en ce moment. Pourquoi pas l'envoyer sur le site de Marianne ? Ou à un autre organe de presse intelligent ?
Je suis LM mais comme je te comprends ... Je sais comme cela pompe toute notre énergie et nos espoirs, jour après jour...
Tout mon soutien.
Je suis LM mais comme je te comprends ... Je sais comme cela pompe toute notre énergie et nos espoirs, jour après jour...
Tout mon soutien.
- OudemiaBon génie
Je te comprends Audrey : apprendre le latin et le grec était une évidence pour moi, depuis toujours (les enseigner, c'est venu plus tard, puisque je ne savais rien faire d'autre), et quand je pense que pour ceux qui pourraient voir encore cette envie ce ne sera plus possible...
Tu as su trouver les mots pour exprimer ce que je ressens , ce que nous ressentons.
Tu as su trouver les mots pour exprimer ce que je ressens , ce que nous ressentons.
- VoltaireNiveau 10
Très beau texte, très poignant, Audrey. Mais ce n'est pas parce que ta matière disparait (car, ne te fais pas d'illusions, elle disparaitra - pense aux profs de STI), que tu dois, toi, disparaitre. Ma grand-mère disait (en patois) "la roue tourne" : et quand on s'apercevra quelle sottise c'était de mettre à mort le latin, le grec, etc., on fera de nouveau appel à toi. Ou pas. Mais tu n'y peux rien, et il va falloir supporter ce que tu ne peux modifier (et, j'espère me tromper, mais je crois qu'on ne peut pas lutter contre la machine à broyer du ministère), se ressourcer ailleurs, ta vie ce n'est pas, ça ne peut pas être, que ton métier. Tu es quelqu'un de précieux, ton texte le prouve, prends soin de toi.
- HypermnestreÉrudit
Document on ne peut plus officiel...Audrey a écrit:J'ai vu ton spoiler... de quel doc ça sort précisément? Parce que ce que Robine dit, si c'est pas dans un texte officiel, je n'en crois pas un mot.
Et quand bien même ce serait cumulable... comment trouver 2h de marge en plus dans cet infâme merdier?
Ouais, j'avoue, j'ai le moral sous le talon, ce soir..
Le voici : https://readymag.com/edugouv/college-2016/
Mais je suis d'accord, c'est un bien maigre réconfort.
- AudreyOracle
Oudemia a écrit:Je te comprends Audrey : apprendre le latin et le grec était une évidence pour moi, depuis toujours (les enseigner, c'est venu plus tard, puisque je ne savais rien faire d'autre), et quand je pense que pour ceux qui pourraient voir encore cette envie ce ne sera plus possible...
Tu as su trouver les mots pour exprimer ce que je ressens , ce que nous ressentons.
C'était ce que j'espérais... c'est chouette si j'ai réussi à parler pour nous tous...
- SergeMédiateur
Pas de mot...
- AudreyOracle
hypermnestre a écrit:Document on ne peut plus officiel...Audrey a écrit:J'ai vu ton spoiler... de quel doc ça sort précisément? Parce que ce que Robine dit, si c'est pas dans un texte officiel, je n'en crois pas un mot.
Et quand bien même ce serait cumulable... comment trouver 2h de marge en plus dans cet infâme merdier?
Ouais, j'avoue, j'ai le moral sous le talon, ce soir..
Le voici : https://readymag.com/edugouv/college-2016/
Mais je suis d'accord, c'est un bien maigre réconfort.
Merci... la formulation sur le doc touzoli est trompeuse, on peut penser que c'est un EC à la fois de grec et de latin, mais c'est clair sur le BO. L'EC de Grec est clairement proposé en 3e.
- pamplemousses4Expert
Hypermnestre: et le cumul des EC n'est possible qu'en 3ème. (c'est au chapitre 5 du bazar).
Merci Audrey. Je ne parviens pas à réaliser qu'on s'apprête à éteindre des siècles de langue et de pensée en quelques dizaines d'années vulgaires: qui, dans 30 ans, saura tout simplement lire le latin et le grec?
Merci Audrey. Je ne parviens pas à réaliser qu'on s'apprête à éteindre des siècles de langue et de pensée en quelques dizaines d'années vulgaires: qui, dans 30 ans, saura tout simplement lire le latin et le grec?
- AscagneGrand sage
Courage Audrey, courage à vous tous qui enseignez en collège...
- AudreyOracle
Esméralda a écrit:Audrey, ce texte m'émeut terriblement. Tu mets des mots sur ce que beaucoup de professeurs, et pas seulement LC éprouvent en ce moment. Pourquoi pas l'envoyer sur le site de Marianne ? Ou à un autre organe de presse intelligent ?
Je suis LM mais comme je te comprends ... Je sais comme cela pompe toute notre énergie et nos espoirs, jour après jour...
Tout mon soutien.
Beh euh... je ne sais pas si ça les intéresserait, ni si mon texte a le "niveau"...
Je ne sais même pas à qui l'envoyer, ni comment.. :lol:
- LefterisEsprit sacré
Il faut séparer comme le disent certains sagement, sa vie de son métier. C'est difficile, je sais , étant moi-même dans une colère froide incessante, je méprise cette administration, et les valeurs d'une société qui a amené de tels incapables cyniques à tenir les manettes, à raser en un trait de plume cinq siècles de tradition humaniste, et peut-être pour très longtemps, car quand la transmission cesse,que les transmetteurs disparaissent la remise en route est aléatoire.
En dehors de la purge quotidienne et uniquement alimentaire que va être mon métier (où je m'économiserai ), je ferai autre chose. Peut-être même du grec et du latin. . Audrey, j'encourage tout le monde à résister à fond maintenant, puis intérieurement par la suite. Je ne donnerai jamais à un collabo réjoui de certain syndicat le spectacle d'un homme abattu.
"La Haine, chaque jour, me tuyaute et m'apprête
La fraise dont l'empois force à lever la tête "
En dehors de la purge quotidienne et uniquement alimentaire que va être mon métier (où je m'économiserai ), je ferai autre chose. Peut-être même du grec et du latin. . Audrey, j'encourage tout le monde à résister à fond maintenant, puis intérieurement par la suite. Je ne donnerai jamais à un collabo réjoui de certain syndicat le spectacle d'un homme abattu.
"La Haine, chaque jour, me tuyaute et m'apprête
La fraise dont l'empois force à lever la tête "
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AudreyOracle
Disons que séparer sa vie de son métier est plus simple quand on a une vie de famille, d'autres choses essentielles.
Moi, une fois que je quitte mes amis, je me retrouve soit au boulot, soit chez moi avec des tonnes de bouquins parlant de l'Antiquité....alors bon...
Moi, une fois que je quitte mes amis, je me retrouve soit au boulot, soit chez moi avec des tonnes de bouquins parlant de l'Antiquité....alors bon...
- moonieNiveau 9
Bravo aux résistants, qu'ils résistent intérieurement ou extérieurement!
La résistance n'est pas vaine. En haut, il faut leur faire savoir qu'ils n'assassineront pas les langues anciennes!
La résistance n'est pas vaine. En haut, il faut leur faire savoir qu'ils n'assassineront pas les langues anciennes!
- bernardoFidèle du forum
Audrey a écrit:Aujourd’hui, j’ai mal. Je me sens vide. Vidée. Lessivée. Inutile.
Je ne contrôle plus cette angoisse jusque là sourde. Elle déborde et obscurcit chacune de mes nuits, chacune des minutes que je ne passe pas à m’affairer à ce quotidien professionnel qui ronge ma vie comme un chancre.
Cet après-midi, j’aurais pu rentrer chez moi à 14h, gagner la plage de liberté encore laissée à mon emploi du temps dans ce raz-de-marée de réunions toutes plus vaines et ronflantes les unes que les autres… et je n’ai quitté le collège qu’à 16h45.
La principale veut que nous lui remettions nos projets pour l’Accompagnement personnalisé pour le 3 novembre, jour de la première vague de formation. Elle veut aussi que nous lui remettions nos projets d’EPI pour le mardi 17 novembre, jour où nous les présenterons en réunion de 12h45 à 14h.
Alors il faut faire une réunion d’équipe disciplinaire, forcément. Il faut que l’on sache si nous avons une position commune, et si oui, laquelle.
Va-t-on céder des heures de français pour faire de l’AP?
Va-t-on céder des heures de français pour qu’un EPI Langues et Cultures de l’Antiquité puisse être mis en place?
Ou va-t-on refuser collectivement de le faire, laissant la principale trancher, et lui laissant le champ large pour participer à la mise à mort des langues anciennes, et surtout du grec, ce truc qui depuis 5 ans qu’elle travaille dans notre collège, lui complique la vie, ampute sa DHG de quelques heures pour des élèves qui “ont déjà tout”?
Je suis la coordonnatrice de l’équipe de Lettres, c’est donc à moi que revient la tâche de consulter les emplois du temps de mes collègues pour trouver un moment de rencontre possible, à moi que revient la tâche d’expliquer le but de la réunion, de veiller à ce que chacun ait les infos nécessaires, et de faire remonter les décisions de l’équipe.
C’est à moi que revient , potentiellement, la responsabilité de dire à la Principale que non, nous refusons de proposer un quelconque EPI, condamnant de fait l’enseignement des langues anciennes à disparaître totalement de notre collège.
A moi que revient, potentiellement, la responsabilité d’abandonner latin et grec au coutelas funeste de la Réforme.
A moi, professeur de Lettres Classiques.
A moi, qui depuis l’âge des premiers mots écrits et lus, des premiers contes écoutés et réclamés, ai consacré mes heures de lectures, mes loisirs, mes études, mes rêves, à la découverte et au partage des trésors des cultures antiques.
On me demande, que je propose un EPI ou que je m’y refuse, de sacrifier sur l’autel de la réforme du collège ce à quoi j’ai consacré ma vie professionnelle et une grande partie de ma vie intellectuelle.
Et j’en crève.
Et je sais qu’aucune intervention divine ne soustraira mes deux matières de coeur au coup mortel que la Ministre a décidé de leur porter un beau jour de février 2015.
Aujourd’hui, j’ai laissé cette angoisse jusque là sourde éclater en salle des professeurs.
Devant les emplois du temps des professeurs de Lettres, les larmes m’ont surprise, ont coulé, ma gorge s’est serrée, écrasant dans un sanglot la question banale que je posais sur la possibilité d’organiser une réunion avec mes collègues.
Cette réunion, c’est la goutte de trop. C’est l’étape ultime, celle que je ne peux atteindre, celle que mon coeur, mon corps m’interdisent d’accomplir.
Les larmes ont coulé.Les larmes ont parlé. Les larmes ont crié. Autour, les échanges anodins se sont tus. Oubliés le carnet de correspondance de tel élève, le devoir non-rendu de tel autre, l’orage qui gronde dehors…
Mes larmes ont éclaboussé la salle des profs de leur réalité crue: chaque jour qui passe assassine un peu plus le professeur de Lettres Classiques que je suis, et plus rien ne peut contenir, plus rien ne peut cacher l’hémorragie de cette mort à réussite savamment différée par le Ministère.
J’ai mon grec à nu, j’ai mon latin à vif.
Je ne peux plus passer la porte de ma salle de classe sans penser que c’est la dernière fois que j’étudie ce texte latin ou grec avec eux.
Je ne peux plus regarder les manuels en préparant mes cours de latin ou grec sans penser que je n’aurai plus de raison de les utiliser l’an prochain.
Je ne peux plus expliquer à mes élèves que je veux garder un peu de mystère et ne leur parlerai de Jules César que l’année prochaine.
Je ne peux plus dire à mes élèves de 4e, en effaçant le tableau après un cours de grec: “Regardez comme cette écriture est gracieuse… Petits veinards! Vous pourrez l’apprendre l’année prochaine!”.
Je ne peux plus flâner dans une librairie en me réjouissant d’avoir trouvé le livre parfait pour parler de l’histoire des sciences antiques à mes élèves.
Je ne peux plus guider la main de l’élève qui, studieusement, tire la langue en tentant de tracer pour la 12e fois le Zêta parfait sans sentir un pincement au coeur devant ce geste millénaire.
Je ne peux plus entendre un élève déclamer, avec conviction: “Quo usque tandem abutere, Catilina, patientia nostra?” sans avoir envie de hurler de colère avec lui.
Je ne peux plus prendre en riant les remarques de mes collègues qui me disent que je me prépare avec sérieux à la réforme du collège quand je constate, dépitée, que j’ai oublié chez moi le cours de latin de 3e, dix minutes avant de retrouver mes élèves.
Je ne peux plus dire à des élèves que je suis Professeur de Lettres Classiques sans penser que c’est la dernière année que cela a du sens pour eux, et pour moi.
Je perds mon humour, je perds mon énergie, je perds ma motivation, je perds ma flamme, celle qui de cap en cap a brillé de l’Antiquité jusqu’à nous, jusqu’à moi, jusqu’à eux.
Pire, je perds ma mémoire.
Je perds mes mots.
Je perds les mots qui me servaient à transmettre leur mémoire.
Je ne suis pourtant pas malade.
Je m’efface malgré moi.
La béance qui croît chaque jour en moi m’absorbe douloureusement.
On m’efface malgré moi.
J’aurai été Professeur de Lettres Classiques.
Chère collègue,
N'as-tu jamais pensé au pouvoir immense que te donne ta chef en te demandant de réfléchir à sa place à la mise en place de sa réforme ?
Alors retourne ce pouvoir contre elle et fais-le tien : refuse de participer à ses / ces réunions. Tu n'as pas besoin d'attendre les autres pour cela. Tu es une. C'est énorme. Il suffit d'une pour commencer.
La réforme a besoin de toi pour passer ? Réponds ceci à tes tyrans : je n'ai pas besoin de la réforme, moi ! Débrouillez vous tout seuls !
Je ne te dis pas ça par bravade : c'est ce que je fais, moi. La vie est plus importante que tout. Et ce qui rend la vie possible c'est le sens qu'on lui donne. On ne peut pas agir contre ses convictions profondes sans dépérir. On ne peut pas se préparer à quelque chose qu'on ne veut pas.
Refuse et reprends goût à la vie.
Amitiés.
guennec
- AudreyOracle
J'ai dit lors de la réunion plénière de présentation de la réforme qu'il suffisait que tous, collectivement, nous refusions de proposer quoi que ce soit pour la réforme se casse la gueule...
Sauf que voilà, j'étais la seule à le dire.... certains le pensaient, mais n'agiront pas. Et ils ne me suivront pas.
Alors dans ce marasme où chacun va se disputer le bout de viande, je fais quoi? Je laisse le peu qui me motive à aller bosser le matin disparaître de ma vie? Ce n'est pas pour le français que j'ai choisi d'être prof.
Sauf que voilà, j'étais la seule à le dire.... certains le pensaient, mais n'agiront pas. Et ils ne me suivront pas.
Alors dans ce marasme où chacun va se disputer le bout de viande, je fais quoi? Je laisse le peu qui me motive à aller bosser le matin disparaître de ma vie? Ce n'est pas pour le français que j'ai choisi d'être prof.
- LefterisEsprit sacré
Justement, la nature a horreur du vide, tu verras plus tes amis, tu développeras d'autres activités. Et tu liras les bouquins pour toi . C'ost d'ailleurs déjà ce qu'on fait, et ce que j'ai fait des années sans avoir même l'idée d'enseigner un jour.Audrey a écrit:Disons que séparer sa vie de son métier est plus simple quand on a une vie de famille, d'autres choses essentielles.
Moi, une fois que je quitte mes amis, je me retrouve soit au boulot, soit chez moi avec des tonnes de bouquins parlant de l'Antiquité....alors bon...
D'autre part, Guennec a des conseils judicieux. On va nous abattre, ne creusons pas nous même notre fosse.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- RoninMonarque
Je suis PE. Mais en tant que citoyen, en tant que français, en tant qu'européen, je suis révolté et je partage ta colère. Mort aux cons.
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- PuckVénérable
"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis" A.Gide
Bravo et courage Audrey !
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- bernardoFidèle du forum
Audrey a écrit:J'ai dit lors de la réunion plénière de présentation de la réforme qu'il suffisait que tous, collectivement, nous refusions de proposer quoi que ce soit pour la réforme se casse la gueule...
Sauf que voilà, j'étais la seule à le dire.... certains le pensaient, mais n'agiront pas. Et ils ne me suivront pas.
Alors dans ce marasme où chacun va se disputer le bout de viande, je fais quoi? Je laisse le peu qui me motive à aller bosser le matin disparaître de ma vie? Ce n'est pas pour le français que j'ai choisi d'être prof.
Pardon, Audrey, mais "il suffit que tous" n'est pas possible ... On ne peut décider que pour soi-même. Relis ce que j'ai écrit avant ; ce que je disais c'est précisément : "il suffit que toi".
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- RendashBon génie
Ronin a écrit: Mort aux cons.
Vaste programme!
... Morano, Vade retro! Ou Vade hors!
Audrey,
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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- Perdue dans la conception d'une séquence Agir dans la cité individu et pouvoir
- Pièce de théâtre 3e "Agir dans la cité"
- Tolérez-vous les "je cite" dans un devoir ?
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