- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Quand j'ai enseigné en 6ème, il y avait trois petites filles brillantes dans ma classe. Issues de milieu défavorisé, mais l'école avait fait du bon travail. Le reste de la classe n'avait pas le niveau 6ème (un élève non lecteur dont les parents avaient refusé la SEGPA mettait le boxon). A la fin de l'année, les trois petites avaient chuté de manière vertigineuse dans toutes les matières ; aucun prof n'arrivait de toute façon à faire un vrai programme de 6ème avec cette classe. Je me suis juré que jamais mes enfants ne seraient dans une classe comme celle-là. J'ai encore honte quand j'y pense (même si je me dis que je n'étais pas seule responsable, elles avaient chuté partout), je ne comprends pas pourquoi elles ont dû subir ça. Et non, on ne peut pas tout rattraper à la maison (je me suis fait la remarque récemment en bilantant un élève de collège scolarisé dans le collège public du coin censé être le meilleur, il aurait 15 de moyenne en français là-bas - et les parents sont enseignants, il était en-dessous du percentile 5 en dictée sur un test récent) ; en plus en tant que parent on est toujours plus ou moins aveugle (les parents n'avaient pas conscience de son niveau). le fait d'enseigner m'a heureusement un peu dessillée. Je peux te dire que là où sont mes fils, dans un bon privé, on ne ment pas ainsi sur le niveau.
Mais par contre, oui je suis désolée que l'école publique n'offre plus un enseignement décent à des enfants comme les trois que j'avais dans ma classe (et dont les parents ne pouvaient effectivement payer). Reste à les informer de l'existence des bourses à partir du collège.
Mais par contre, oui je suis désolée que l'école publique n'offre plus un enseignement décent à des enfants comme les trois que j'avais dans ma classe (et dont les parents ne pouvaient effectivement payer). Reste à les informer de l'existence des bourses à partir du collège.
- KimberliteExpert
Attention à ne pas jouer les donneuses de leçons qui "feraient mieux que tout le monde" mais qui en fait ne sont pas confrontés aux problèmes.Rosanette a écrit:Mais bon je répète, quand on a un enfant qu'on fait grandir au milieu de livres et de culture, que les parents s'intéressent à la scolarité de leur enfant, avec un vrai droit de regard sur leur hygiène de vie (ratio télé/ordis/sommeil),... Franchement, franchement tout est plus simple, non, même dans le public qui prend l'eau ?
Déjà, qu'est-ce qui te garantit que, si l'on fait grandir un enfant au milieu de livres et de culture, c'est assurer sa réussite scolaire?
OK, ça augmente les probabilités, mais si jamais tu te retrouves avec un enfant en échec pour une raison X ou Y tu tomberas de haut...
Tout n'est pas si simple, contrairement à ce que tu prétends.
Pour avoir eu certains problèmes durant ma scolarité (pas énormes mais quand même), je peux t'assurer qu'il y a des choses que je n'aimerais pas que mon enfant subisse. Si jamais j'ai les moyens de l'en protéger, je le ferai, même si ça signifie le mettre dans le privé.
Les cours de récréation sont grandes, et les surveillants trop peu nombreux. Un enfant qui devient le souffre-douleur d'autres enfants, ça peut exister dans le public comme dans le privé... mais dans certains établissements publics, l'enfant n'aura que peu de protection. On peut très raisonnablement préférer une plus petite structure où l'on a plus d'assurance qu'il y ait un bon suivi.
Pendant mon stage, nous sommes allés dans un collège difficile. La principale nous a expliqué que la police devait très souvent intervenir dans le collège. Quand on y était, tout semblait se passer pas trop mal, mais, franchement, en tant que parent, ça ne m'aurait pas rassurée de le savoir. Tu dis qu'il ne faut pas avoir peur... OK, mais quand tu montes en voiture, mets-tu ta ceinture? Pourtant, la probabilité d'avoir un accident est certainement bien moindre que celle de se faire racketter ou bastonner dans certains établissements... surtout si tu es fils ou fille de prof...
Enfin, on dérive du sujet, là...
K
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- Spoiler:
- RosanetteEsprit éclairé
Bon, effectivement les deux commentaires mettent l'accent sur la violence.
La violence n'est pas une malédiction inéluctable du public, et des REP, Dieu merci on peut aussi se battre pour faire en sorte qu'il y ait du respect dans ces bahuts. Les fameux lycées "ghetto" de Clignancourt ne sont pas connus pour leurs faits de violence à ce que je sache.
Et sans la mettre évidemment sur le même plan, la violence symbolique qu'il peut y avoir dans certains bahuts privés n'est pas nécessairement plus enviables.
Et vraiment, "intello"/"boloss" (pour le premier c'est une brimade que j'ai connue moi-même jeune, c'était dit sur un ton potache et je n'en suis pas morte), c'est vraiment pas une insulte que j'ai pu entendre dans mes classes.
Tous gratinés que sont certains gamins, la plupart savent respecter la réussite scolaire et ne l'érigent pas en tare.
Alors pour la violence, je crois que là aussi il ne faut pas minimiser mais qu'il ne faut pas en faire une règle des bahuts publics, c'est même délirant, surtout de considérer que cette violence s'exerce forcément à l'endroit des plus faibles, gratuitement. Les violences que j'ai pu connaître étaient malheureusement le fait de règlements de compte dont le petit "boloss" qui ne faisait que passer aurait difficilement pu être la victime.
La violence n'est pas une malédiction inéluctable du public, et des REP, Dieu merci on peut aussi se battre pour faire en sorte qu'il y ait du respect dans ces bahuts. Les fameux lycées "ghetto" de Clignancourt ne sont pas connus pour leurs faits de violence à ce que je sache.
Et sans la mettre évidemment sur le même plan, la violence symbolique qu'il peut y avoir dans certains bahuts privés n'est pas nécessairement plus enviables.
Et vraiment, "intello"/"boloss" (pour le premier c'est une brimade que j'ai connue moi-même jeune, c'était dit sur un ton potache et je n'en suis pas morte), c'est vraiment pas une insulte que j'ai pu entendre dans mes classes.
Tous gratinés que sont certains gamins, la plupart savent respecter la réussite scolaire et ne l'érigent pas en tare.
Alors pour la violence, je crois que là aussi il ne faut pas minimiser mais qu'il ne faut pas en faire une règle des bahuts publics, c'est même délirant, surtout de considérer que cette violence s'exerce forcément à l'endroit des plus faibles, gratuitement. Les violences que j'ai pu connaître étaient malheureusement le fait de règlements de compte dont le petit "boloss" qui ne faisait que passer aurait difficilement pu être la victime.
- RosanetteEsprit éclairé
KinetteKinette a écrit: Tu dis qu'il ne faut pas avoir peur... OK, mais quand tu montes en voiture, mets-tu ta ceinture? Pourtant, la probabilité d'avoir un accident est certainement bien moindre que celle de se faire racketter ou bastonner dans certains établissements... surtout si tu es fils ou fille de prof...
K
Elle dit qu'elle ne voit VRAIMENT pas le rapport.
Je tombe de haut en apprenant que les enfants de prof dont des cibles de choix des caïds, mais effectivement ça semble justifier le flux massif vers le privé.
Et je ne donne pas de leçon, j'énerve parce que je parle sur un plan théorique, n'ayant pas d'enfant, mais c'est mon droit, et j'ai l'air d'être encouragée par tous ceux qui disent "avant j'aurais préféré mourir trois fois que de mettre mes gosses dans le privé, mais maintenant je fais le chèque sans aucun regret".
Je ne fais que reprendre le flambeau de ces parents frappés de plein fouet par un principe de réalité que j'ignore visiblement depuis mon 93.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Il y a aussi la question du niveau. Je pense au fil sur les exercices répétés ; si la charge de travail n'est pas la même dans le public, forcément le niveau s'en ressent. Je pense aussi à une personne que je connais qui fait toujours de la compétition en natation et en fait faire à ses enfants. Il les fait entraîner dans une structure (publique en l'occurrence) en laquelle il a confiance, parce qu'il sait qu'on les amènera au plus haut par un entraînement exigeant. En renonçant aux exigences le public ouvre un boulevard au privé. D'où l'afflux d'enfants de profs. Mais je suis d'accord qu'il faudrait changer les choses (en rétablissant des filières élitistes et exigeantes dans le public, mais on est en train de faire l'inverse...)
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AncolieExpert spécialisé
Rosanette a écrit:KinetteKinette a écrit: Tu dis qu'il ne faut pas avoir peur... OK, mais quand tu montes en voiture, mets-tu ta ceinture? Pourtant, la probabilité d'avoir un accident est certainement bien moindre que celle de se faire racketter ou bastonner dans certains établissements... surtout si tu es fils ou fille de prof...
K
Elle dit qu'elle ne voit VRAIMENT pas le rapport.
Je tombe de haut en apprenant que les enfants de prof dont des cibles de choix des caïds, mais effectivement ça semble justifier le flux massif vers le privé.
Et je ne donne pas de leçon, j'énerve parce que je parle sur un plan théorique, n'ayant pas d'enfant, mais c'est mon droit, et j'ai l'air d'être encouragée par tous ceux qui disent "avant j'aurais préféré mourir trois fois que de mettre mes gosses dans le privé, mais maintenant je fais le chèque sans aucun regret".
Je ne fais que reprendre le flambeau de ces parents frappés de plein fouet par un principe de réalité que j'ignore visiblement depuis mon 93.
Non pas du tout. Vous me faites sourire tout au plus. Vous vous énervez toute seule depuis le post de lilith88 à montrer l'ampleur du scandale: les enseignants du public qui scolarisent leur progéniture en privé.
- mel93Grand sage
Rosanette, j'ai enseigné 5 ans dans le 93, au milieu d'une cité dans un bahut REP + (à l'époque PEP IV) où j'aurais mis mes gosses sans problème, parce que les adultes tenaient le bahut, à Paris, j'ai enseigné dans 3 bahuts où je ne mettrais jamais mes gosses, leur sécurité n'y serait pas assurée, certains bahuts parisiens sont laissés à l'abandon, j'ai bossé dans un collège qui n'était pas aux normes pour accueillir du public, les murs menaçaient de tomber, il n'y avait pas de rampe dans les escaliers, et on a découvert de l'amiante dans une salle en cours d'année, on a même dû faire cours dans le noir en janvier parce qu'il n'y avait plus d'électricité !
- AncolieExpert spécialisé
Aliceinwonderland a écrit:Il y a aussi la question du niveau. Je pense au fil sur les exercices répétés ; si la charge de travail n'est pas la même dans le public, forcément le niveau s'en ressent. Je pense aussi à une personne que je connais qui fait toujours de la compétition en natation et en fait faire à ses enfants. Il les fait entraîner dans une structure (publique en l'occurrence) en laquelle il a confiance, parce qu'il sait qu'on les amènera au plus haut par un entraînement exigeant. En renonçant aux exigences le public ouvre un boulevard au privé. D'où l'afflux d'enfants de profs. Mais je suis d'accord qu'il faudrait changer les choses (en rétablissant des filières élitistes et exigeantes dans le public, mais on est en train de faire l'inverse...)
Dans mon établissement privé, le niveau chute aussi pour s'adapter au nouvelles exigences c'est à dire pas trop d'exigences. Mais comme nous pouvons travailler dans le calme ça change la donne.
- KimberliteExpert
Tout est dit. Tu as bien de la chance...Rosanette a écrit: Les violences que j'ai pu connaître étaient malheureusement le fait de règlements de compte dont le petit "boloss" qui ne faisait que passer aurait difficilement pu être la victime.
Ce n'est pas le cas partout, et la violence, qu'elle physique ou psychologique, se retrouver partout, à l'encontre des enfants un peu "différents". Et je t'assure que ça peut très rapidement devenir l'enfer.
Dans mon collège, je vois que nos élèves sont plutôt gentils, et les bons élèves se font effectivement juste un peu chambrer. Mais dans certaines classes, on a quand même eu quelques cas d'élèves souffre-douleur (il suffit de quelques élèves ayant une moins bonne mentalité, plus des suiveurs). Heureusement, nous avons pour l'instant une direction assez attentive, des CPE pas trop laxistes...
Ce n'est pas le cas partout.
Ce n'est pas parce que tu n'as pas été confrontée à quelque chose que ça n'existe pas.
K
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- Spoiler:
- ProvençalLeGauloisExpert
C'est fou comme ce fil a dévié du sujet de départ.
Les absences pour l'Aïd sont autorisées, celles pour Yom Kippour de même, c'est une fois dans l'année, pas de quoi en faire une montagne.
Quant à la guéguerre public/privé sur ce fil, il m'est complètement égal qu'un prof du public mette ou non ses enfants dans le privé subventionné ou pas, chacun fait les choix qui lui sont propres, ce qui me fait halluciner c'est que les partisans du pro-privé semblent considérer que le public est de toutes façons le lieu de violences non contrôlées, de cours de moindre niveau, etc. mais tous les établissements du public ne sont pas des REP+, il y en a encore de nombreux où les élèves peuvent apprendre tout aussi bien, où les enfants de profs ne sont pas des cibles à abattre, bref des établissements lambda...
Les absences pour l'Aïd sont autorisées, celles pour Yom Kippour de même, c'est une fois dans l'année, pas de quoi en faire une montagne.
Quant à la guéguerre public/privé sur ce fil, il m'est complètement égal qu'un prof du public mette ou non ses enfants dans le privé subventionné ou pas, chacun fait les choix qui lui sont propres, ce qui me fait halluciner c'est que les partisans du pro-privé semblent considérer que le public est de toutes façons le lieu de violences non contrôlées, de cours de moindre niveau, etc. mais tous les établissements du public ne sont pas des REP+, il y en a encore de nombreux où les élèves peuvent apprendre tout aussi bien, où les enfants de profs ne sont pas des cibles à abattre, bref des établissements lambda...
- KimberliteExpert
Euh... tu les vois où les "partisans du pro-privé" (pléonasme?).ProvençalLeGaulois a écrit:Quant à la guéguerre public/privé sur ce fil, il m'est complètement égal qu'un prof du public mette ou non ses enfants dans le privé subventionné ou pas, chacun fait les choix qui lui sont propres, ce qui me fait halluciner c'est que les partisans du pro-privé semblent considérer que le public est de toutes façons le lieu de violences non contrôlées, de cours de moindre niveau, etc. mais tous les établissements du public ne sont pas des REP+, il y en a encore de nombreux où les élèves peuvent apprendre tout aussi bien, où les enfants de profs ne sont pas des cibles à abattre, bref des établissements lambda...
Je vois seulement des personnes qui expliquent que l'alternative du privé est malheureusement parfois la seule façon pour des parents (profs ou pas) pour que leurs enfants étudient dans de bonne conditions. Et tout le monde regrette que ce soit le cas dans certains endroits.
SVP, si vous voulez jouer à la guerre "pour ou contre", faites-le sans moi.
K
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- Spoiler:
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui la situation est encore variable selon les secteurs. Si j'habitais là où habite mon père mes enfants seraient dans le public...
Mais par chez moi même le privé réputé auparavant "nul" (et où je n'ai pas mis mes enfants) est en train de se transformer à vitesse grand V, ils récupèrent tous les bons du public qui fuient. Par contre je crois qu'il commence à y avoir saturation du privé et que ceux qui croient pouvoir en faire le choix facilement vont de plus en plus devoir offrir un dossier béton (car le privé ne peut pas tout absorber..)
Même si le privé va être forcé d'appliquer la réforme il pourra certainement la détourner un peu plus facilement ou fournir une offre plus intéressante ( quitte à faire payer encore plus).
Mais par chez moi même le privé réputé auparavant "nul" (et où je n'ai pas mis mes enfants) est en train de se transformer à vitesse grand V, ils récupèrent tous les bons du public qui fuient. Par contre je crois qu'il commence à y avoir saturation du privé et que ceux qui croient pouvoir en faire le choix facilement vont de plus en plus devoir offrir un dossier béton (car le privé ne peut pas tout absorber..)
Même si le privé va être forcé d'appliquer la réforme il pourra certainement la détourner un peu plus facilement ou fournir une offre plus intéressante ( quitte à faire payer encore plus).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AncolieExpert spécialisé
Je paie 40 euros de frais de scolarité par mois pour le lycée. Le tarif cantine est un peu plus cher que le public (50cts il me semble).
- ProvençalLeGauloisExpert
KinetteKinette a écrit:Euh... tu les vois où les "partisans du pro-privé" (pléonasme?).ProvençalLeGaulois a écrit:Quant à la guéguerre public/privé sur ce fil, il m'est complètement égal qu'un prof du public mette ou non ses enfants dans le privé subventionné ou pas, chacun fait les choix qui lui sont propres, ce qui me fait halluciner c'est que les partisans du pro-privé semblent considérer que le public est de toutes façons le lieu de violences non contrôlées, de cours de moindre niveau, etc. mais tous les établissements du public ne sont pas des REP+, il y en a encore de nombreux où les élèves peuvent apprendre tout aussi bien, où les enfants de profs ne sont pas des cibles à abattre, bref des établissements lambda...
Je vois seulement des personnes qui expliquent que l'alternative du privé est malheureusement parfois la seule façon pour des parents (profs ou pas) pour que leurs enfants étudient dans de bonne conditions. Et tout le monde regrette que ce soit le cas dans certains endroits.
SVP, si vous voulez jouer à la guerre "pour ou contre", faites-le sans moi.
K
Visiblement, nous n'avons pas lu les dernières pages de ce fil de la même façon...
- User5899Demi-dieu
je crois que le malentendu dans cette discussion est ici. Lillith, comme PabloPE, n'ont pas à être jugées parce qu'elles ne font que chercher le mieux pour leurs gosses dans un système double créé par l'Etat, qui accepte de perdre une partie de ses ressources pour faire tourner des bahuts qui choisissent leurs élèves. S'il y a scandale, à tout le moins discussion, pour moi, il est dans cette organisation duale, qui admet un privé avec des fonds public - ah ! ah ! ah ! Qu'en l'état actuel de la situation des parents y trouvent leur compte ne me perturbe pas, ce n'est pas à eux que j'en veux.lilith888 a écrit:J'ai pas mal de mes amies très proches qui bossent en REP. Ce qu'elles me racontent de leur quotidien et ce que vivent les enfants "différents" dans ces bahuts me fait froid dans le dos à chaque fois.
Je suis une mère, je protège mon enfant.
- User5899Demi-dieu
Mais l'UNSA a beaucoup progressé sous Louis XV, non ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Au vu de l'orthographe et de la grammaire que l'on peut observer dans des correspondances de personnes pourtant alphabétisées à l'époque que je connais le mieux (XVIe-XVIIIe siècle), je pense que beaucoup tomberaient de leur chaise et considéreraient que tant d'erreurs viennent d'un système en déclin et d'un niveau qui baisse en permanence
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Cripure a écrit:je crois que le malentendu dans cette discussion est ici. Lillith, comme PabloPE, n'ont pas à être jugées parce qu'elles ne font que chercher le mieux pour leurs gosses dans un système double créé par l'Etat, qui accepte de perdre une partie de ses ressources pour faire tourner des bahuts qui choisissent leurs élèves. S'il y a scandale, à tout le moins discussion, pour moi, il est dans cette organisation duale, qui admet un privé avec des fonds public - ah ! ah ! ah ! Qu'en l'état actuel de la situation des parents y trouvent leur compte ne me perturbe pas, ce n'est pas à eux que j'en veux.lilith888 a écrit:J'ai pas mal de mes amies très proches qui bossent en REP. Ce qu'elles me racontent de leur quotidien et ce que vivent les enfants "différents" dans ces bahuts me fait froid dans le dos à chaque fois.
Je suis une mère, je protège mon enfant.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- User5899Demi-dieu
Bien sûr, les jeans taille basse ne permettent aucune alternative :lol!:Fesseur Pro a écrit:Ca existe encore l'école de la République ?
- AncolieExpert spécialisé
Cripure a écrit:Bien sûr, les jeans taille basse ne permettent aucune alternative :lol!:Fesseur Pro a écrit:Ca existe encore l'école de la République ?
:lol:
- LefterisEsprit sacré
Au moins une personne qui suit et qui est capable de faire la synthèse....KinetteKinette a écrit:
Je vois seulement des personnes qui expliquent que l'alternative du privé est malheureusement parfois la seule façon pour des parents (profs ou pas) pour que leurs enfants étudient dans de bonne conditions. Et tout le monde regrette que ce soit le cas dans certains endroits.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- florestanGrand sage
Ah oui, dix pages résumées en deux phrases. Bravo!Lefteris a écrit:Au moins une personne qui suit et qui est capable de faire la synthèse....KinetteKinette a écrit:
Je vois seulement des personnes qui expliquent que l'alternative du privé est malheureusement parfois la seule façon pour des parents (profs ou pas) pour que leurs enfants étudient dans de bonne conditions. Et tout le monde regrette que ce soit le cas dans certains endroits.
- LefterisEsprit sacré
C'est frappé au coin du bon sens : un bon élève du public, dans une classe qui met les freins , qui n'avance pas, parce qu'on y bavarde, parce que le travail n'est jamais fait (e t quo ne peut rien y faire parce que c'est une attitude massive) ce qui interdit d'aller plus vite, est tiré vers le bas.Celui qui a 18 de moyenne (parce qu'en plus on y surnote par la force des choses, par comparaison) a une note qui ne vaut rien , malgré les félicitations qu'on lui octroie régulièrement. Il n'aura pas fait le même programme que celui du collège de centre ville ou du privé, et il le paie dans le second cycle s'il obtient un établissement coté, ce qui arrive avec le système Affelnet, il lui fut rattraper. Pur certains, c'est le choc, et le "décrochage". On en voit tous les ans ...Aliceinwonderland a écrit:Il y a aussi la question du niveau. Je pense au fil sur les exercices répétés ; si la charge de travail n'est pas la même dans le public, forcément le niveau s'en ressent. Je pense aussi à une personne que je connais qui fait toujours de la compétition en natation et en fait faire à ses enfants. Il les fait entraîner dans une structure (publique en l'occurrence) en laquelle il a confiance, parce qu'il sait qu'on les amènera au plus haut par un entraînement exigeant. En renonçant aux exigences le public ouvre un boulevard au privé. D'où l'afflux d'enfants de profs. Mais je suis d'accord qu'il faudrait changer les choses (en rétablissant des filières élitistes et exigeantes dans le public, mais on est en train de faire l'inverse...)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- TristanaVénérable
ProvençalLeGaulois a écrit:Quant à la guéguerre public/privé sur ce fil, il m'est complètement égal qu'un prof du public mette ou non ses enfants dans le privé subventionné ou pas, chacun fait les choix qui lui sont propres, ce qui me fait halluciner c'est que les partisans du pro-privé semblent considérer que le public est de toutes façons le lieu de violences non contrôlées, de cours de moindre niveau, etc. mais tous les établissements du public ne sont pas des REP+, il y en a encore de nombreux où les élèves peuvent apprendre tout aussi bien, où les enfants de profs ne sont pas des cibles à abattre, bref des établissements lambda...
Oui, c'est là qu'est le problème, en réalité.
Il y a des établissements privés mauvais, où les contenus sont faibles, où l'équipe enseignante ne s'en sort pas avec les élèves, et des établissements publics où au contraire le niveau est excellent et la discipline assez stricte.
Qu'on veuille mettre son enfant dans la meilleure école possible, c'est évidemment entendable, mais encore faut-il cesser de partir du principe que le privé est nécessairement meilleur que le public, qui serait à en lire les dernières pages le lieu de toutes les violences et de la médiocrité intellectuelle — et encore faut-il admettre qu'en jouant à ce jeu-là, on casse volontairement la possibilité d'une vraie mixité sociale qui est pourtant très probablement le seul moyen d'obtenir le meilleur pour chacun.
Cripure a écrit:je crois que le malentendu dans cette discussion est ici. Lillith, comme PabloPE, n'ont pas à être jugées parce qu'elles ne font que chercher le mieux pour leurs gosses dans un système double créé par l'Etat, qui accepte de perdre une partie de ses ressources pour faire tourner des bahuts qui choisissent leurs élèves. S'il y a scandale, à tout le moins discussion, pour moi, il est dans cette organisation duale, qui admet un privé avec des fonds public - ah ! ah ! ah ! Qu'en l'état actuel de la situation des parents y trouvent leur compte ne me perturbe pas, ce n'est pas à eux que j'en veux.lilith888 a écrit:J'ai pas mal de mes amies très proches qui bossent en REP. Ce qu'elles me racontent de leur quotidien et ce que vivent les enfants "différents" dans ces bahuts me fait froid dans le dos à chaque fois.
Je suis une mère, je protège mon enfant.
A vrai dire, la discussion est surtout partie parce que Lilith venait affirmer qu'elle était choquée que des enfants n'aillent pas à l'école pour fêter l'Aïd, alors même qu'elle travaille dans un établissement confessionnel.
Les choix personnels de chacun, je ne suis pas sûre que personne les ait jugés sur ce fil. Maintenant, il n'est pas inutile de réfléchir de manière plus générale et en constatant les effets que l'individualisme peut avoir sur le bien collectif.
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- CathEnchanteur
Rosanette a écrit:
Et vraiment, "intello"/"boloss" (pour le premier c'est une brimade que j'ai connue moi-même jeune, c'était dit sur un ton potache et je n'en suis pas morte), c'est vraiment pas une insulte que j'ai pu entendre dans mes classes.
Tous gratinés que sont certains gamins, la plupart savent respecter la réussite scolaire et ne l'érigent pas en tare.
Parce que tu ne l'entends pas, tu crois que ce n'est pas dit ? Et s'il n'y avait que ça...
Je l'entends même en LP...
- keroGrand sage
Ça dépend beaucoup de l'ambiance des classes.
Il en existe où le lead est mené par ceux qui bossent, et les glandeurs ou gamins en difficulté font profil bas. Dans d'autres classes, c'est le contraire. Il n'y a pas de règle unique.
Il en existe où le lead est mené par ceux qui bossent, et les glandeurs ou gamins en difficulté font profil bas. Dans d'autres classes, c'est le contraire. Il n'y a pas de règle unique.
- ElyasEsprit sacré
kero a écrit:Ça dépend beaucoup de l'ambiance des classes.
Il en existe où le lead est mené par ceux qui bossent, et les glandeurs ou gamins en difficulté font profil bas. Dans d'autres classes, c'est le contraire. Il n'y a pas de règle unique.
J'ai eu des classes comme ça et j'ai en ce moment une classe comme ça : les bons élèves dominent les perturbateurs dont certains des plus gros enquiquineurs du collège. Quand tu vois une gamine d'1m30 toute mignonne et avec 19,5 de moyenne faire pleurer la brute du collège d'1m85, 90 kg en lui parlant sèchement en plein cours (en gros, elle lui disait que ses manières commençaient à l'agacer et qu'il devrait arrêter de jouer à l'andouille, le tout dit avec un ton et un regard à découper du titanium en petites rondelles), t'es tranquille pour l'année ! C'était dit en début d'heure, après un gros problème au cours précédent, alors que je faisais entrer la classe dans ma salle. J'ai explosé de rire en voyant la mine contrite de notre grand dadais tout penaud. L'élève ainsi tancé n'a jamais cherché la petite gamine qui l'avait mouché.
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