- keroGrand sage
@Fesseur Pro: en effet. J'attends avec impatience.
Pour le reste, merci pour vos avis.
@Elyas,
Oui. D'où le sens de ma question.
Je ne pense pas faire ça pour me rassurer. Je pense que de fait, il faut bien qu'il reste une trace écrite du cours, sur laquelle ils puissent s'appuyer pour réviser. C'est pas juste pour remplir du cahier. C'est pour qu'ils aient un support concret sur lequel s'appuyer au moment de préparer leurs contrôles.
Quant au fait qu'elle n'est pas nécessairement bien assimilée, je n'en doute pas. L'idée du texte à trous servirait à mixer démarche active (ils doivent chercher des infos) tout en évitant la copie brute, et sans pour autant faire de la rédaction par ailleurs (que toutefois je peux pratiquer dans d'autres contextes).
Le truc, c'est que de toute manière, je ne pense pas non plus qu'on puisse tout faire en mode rédaction/exercice. Lorsqu'on étudie un dossier de documents sur la découverte de l'Amérique, je peux leur demander de faire une rédaction sur ce dossier. Lorsque, en revanche, je fais un cours général/présenté magistralement sur les migrations internationales, avec donc une perspective plus globale, je ne peux pas leur demander de me faire une rédaction sur ce que je viens de leur expliquer - même à supposer que je me sois appuyé sur quelques documents. La TE vient forcément de moi, au moins la construction générale. Faire des textes à trou permettrait d'accélérer cette étape, tout en les obligeant à repenser à ce que j'ai expliqué. De ce point de vue, je ne suis pas sûr que ce soit à ce point inutile cognitivement parlant.
Pour le reste, merci pour vos avis.
@Elyas,
- quand tu dis "Je les fais vraiment *beaucoup* écrire mes cours", tu parles de copier, n'est-ce pas ?
Oui. D'où le sens de ma question.
- quand tu dis " je veux qu'ils aient un cours consistant et ayant quand même un certain degré d'approfondissement dans leur cahier", cela signifie-t-il que tu fais ça pour te rassurer ou parce que toute cette trace écrite est assimilée par tous tes élèves ?
Je ne pense pas faire ça pour me rassurer. Je pense que de fait, il faut bien qu'il reste une trace écrite du cours, sur laquelle ils puissent s'appuyer pour réviser. C'est pas juste pour remplir du cahier. C'est pour qu'ils aient un support concret sur lequel s'appuyer au moment de préparer leurs contrôles.
Quant au fait qu'elle n'est pas nécessairement bien assimilée, je n'en doute pas. L'idée du texte à trous servirait à mixer démarche active (ils doivent chercher des infos) tout en évitant la copie brute, et sans pour autant faire de la rédaction par ailleurs (que toutefois je peux pratiquer dans d'autres contextes).
Le truc, c'est que de toute manière, je ne pense pas non plus qu'on puisse tout faire en mode rédaction/exercice. Lorsqu'on étudie un dossier de documents sur la découverte de l'Amérique, je peux leur demander de faire une rédaction sur ce dossier. Lorsque, en revanche, je fais un cours général/présenté magistralement sur les migrations internationales, avec donc une perspective plus globale, je ne peux pas leur demander de me faire une rédaction sur ce que je viens de leur expliquer - même à supposer que je me sois appuyé sur quelques documents. La TE vient forcément de moi, au moins la construction générale. Faire des textes à trou permettrait d'accélérer cette étape, tout en les obligeant à repenser à ce que j'ai expliqué. De ce point de vue, je ne suis pas sûr que ce soit à ce point inutile cognitivement parlant.
- ElyasEsprit sacré
kero a écrit:@Fesseur Pro: en effet. J'attends avec impatience.
Pour le reste, merci pour vos avis.
@Elyas,
- quand tu dis "Je les fais vraiment *beaucoup* écrire mes cours", tu parles de copier, n'est-ce pas ?
Oui. D'où le sens de ma question.
- quand tu dis " je veux qu'ils aient un cours consistant et ayant quand même un certain degré d'approfondissement dans leur cahier", cela signifie-t-il que tu fais ça pour te rassurer ou parce que toute cette trace écrite est assimilée par tous tes élèves ?
Je ne pense pas faire ça pour me rassurer. Je pense que de fait, il faut bien qu'il reste une trace écrite du cours, sur laquelle ils puissent s'appuyer pour réviser. C'est pas juste pour remplir du cahier. C'est pour qu'ils aient un support concret sur lequel s'appuyer au moment de préparer leurs contrôles.
Quant au fait qu'elle n'est pas nécessairement bien assimilée, je n'en doute pas. L'idée du texte à trous servirait à mixer démarche active (ils doivent chercher des infos) tout en évitant la copie brute, et sans pour autant faire de la rédaction par ailleurs (que toutefois je peux pratiquer dans d'autres contextes).
Le truc, c'est que de toute manière, je ne pense pas non plus qu'on puisse tout faire en mode rédaction/exercice. Lorsqu'on étudie un dossier de documents, je peux leur demander de faire une rédaction centré sur ce dossier. Lorsque je fais un cours général/présenté magistralement sur les migrations internationales, avec donc une perspective plus globale, je ne peux pas leur demander de me faire une rédaction sur ce que je viens de leur expliquer - même à supposer que je me sois appuyé sur quelques documents. C'est TE donnée ou pas. Faire des textes à trou permettrait d'accélérer cette étape, tout en leur faisant réfléchir à ce qui est écrit.
Copier est utile, il ne doit pas être la démarche systématique mais cet acte est utile car il est modélisant à plus d'un titre (sur la langue, sur le raisonnement, sur l'appropriation orthographique du nouveau vocabulaire, sur les exigences rédactionnelles et argumentatives de la discipline...).
Ensuite, ton exemple sur les migrations internationales est intéressant. Pourquoi favoriser le texte à copier ? Un jeu de cartes à construire avec légende ? Un changement de langage où après une phase magistrale pendant laquelle tu as mis au tableau un nuage de mots/une carte mentale/un tableau synthétique et organisé, tes élèves transforment ces notes au tableau en texte. Cette pratique a trois avantages : elle renforce la mémorisation, elle leur donne l'expérience de l'écriture et elle ls oblige à raisonner pour sélectionner et hiérarchiser les informations afin de les transformer en connaissances.
Le principal problème qui semble émaner de ton interrogation est le problème de l'exhaustivité scientifique dans le cours. C'est le truc le plus difficile dans notre discipline : quelle quantité de connaissances devons-nous donner ? La réponse quelle qu'elle soit est difficile à mettre en place pour que ce soit efficace et cela demande des choix qui crève le cœur car il y a la question de l'immensité du programme.
N'oublie pas aussi qu'au collège, nous donnons des bases renforcées au minimum car, souvent, au lycée ils reverront les notions vues en classe avec des capacités de travail accrues.
Nous, nous sommes là au collège pour leur donner des repères, des pratiques d'écriture raisonnées, une compréhension du temps et de l'espace humains et du sens critique.
Là, me vient à l'esprit les mots d'un IG : "Le programme, c'est comme un archipel. Vos élèves doivent avoir visité toutes les îles, peu importe le temps qu'ils y passent !" Bon, ce n'était pas un IG d'HG.
Après, chacun fait comme il peut. Par exemple, je ne travaille absolument pas l'oral (oui, c'est mal ). J'ai fait ce choix (heureusement, il y a l'EMC qui va me permettre de développer l'oral !!!).
EDIT tardif : dans tous les cas, si tu as une idée avec les textes à trou, il faut que tu essaies. Tu verras si ça fonctionne ou non. En revanche, prépare bien ton discours si tu te fais inspecter, surtout à Créteil.
- keroGrand sage
Ok. Bah merci pour les idées.
Bon, sinon, ces programmes ???
Bon, sinon, ces programmes ???
- Monsieur SilenceNiveau 9
D'après le site du ministère, la remise se fait officiellement demain matin.
http://www.education.gouv.fr/cid93041/remise-officielle-du-projet-de-programmes-pour-les-cycles-2-3-et-4.html
http://www.education.gouv.fr/cid93041/remise-officielle-du-projet-de-programmes-pour-les-cycles-2-3-et-4.html
- Isis39Enchanteur
Kero : pour la 3e, ton idée de texte à trous peut être utile. On manque tellement de temps.
Je les fais beaucoup écrire, mais le programme de 3e est démentiel.
Il faudrait juste éviter de leur filer le texte et les laisser se débrouiller ensuite.
Je les fais beaucoup écrire, mais le programme de 3e est démentiel.
Il faudrait juste éviter de leur filer le texte et les laisser se débrouiller ensuite.
- keroGrand sage
Isis39 a écrit:Kero : pour la 3e, ton idée de texte à trous peut être utile. On manque tellement de temps.
Je les fais beaucoup écrire, mais le programme de 3e est démentiel.
Il faudrait juste éviter de leur filer le texte et les laisser se débrouiller ensuite.
Bah non l'idée est plutôt d'en faire un exercice accéléré. Je fais mon cours, je distribue le texte qui aurait constitué la TE mais avec des trous. Ils collent et remplissent, après quoi on corrige. La correction peut aller très vite (contrairement aux exercices faits de questions/réponses), suffit de projeter le texte, un mot par personne, et je complète à mon tour le texte au tableau. Éventuellement c'est l'occasion pour revenir sur les choses qui ne sont pas claires ou les formulations obscures.
Accessoirement - j'y pense maintenant - ça règle aussi le problème de la différence de vitesse d'écriture entre les élèves. J'en ai parfois qui ont fini de tout écrire alors que d'autres en sont à la duxième ligne...
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
kero a écrit:Que pensez-vous des textes à trous ? (je pense au niveau collège).
Je m'explique. J'ai tendance à faire écrire à mes élèves des traces écrites à ralonge, car je veux qu'ils aient un cours consistant et ayant quand même un certain degré d'approfondissement dans leur cahier.
En même temps, je vais parfois un peu loin. Je les fais vraiment *beaucoup* écrire mes cours. Et je me dis quand même que de longues séances de recopiage de cours, ça a un intérêt limité. Ça pourrait être mieux mis à profit en faisant faire de la rédaction, histoire qu'ils se triturent les méninges. Mais je ne peux pas non plus faire QUE ça.
Le texte à trous aurait l'avantage de les faire travailler activement à la recherche d'informations (typiquement, à partir du cours expliqué juste avant, ou d'un dossier de documents qu'on vient d'étudier), impliquant donc une démarche plus active, tout en permettant d'avoir rapidement un texte complet et cohérent dans leur cahier - plus cohérent qu'une série de réponses à des questions isolées. Et de dégager du temps pour des choses plus intéressantes. C'est de plus beaucoup plus rapide à corriger que les classiques questions/réponses.
Avis/Idées ?
Je me suis fait "clasher" à l'IUFM pour avoir fait un texte à trous en 6e.
Je le réutilise depuis quelques années, notamment dans les devoirs avec les 5e. Pour les dyslexiques, ça les aide pas mal aussi et pour les élèves FLS, on peut même donner les mots histoire qu'ils complètent.
- keroGrand sage
Juste pour avoir une idée: qu'est-ce que l'IUFM leur reproche(ait) ?
- ElyasEsprit sacré
kero a écrit:Juste pour avoir une idée: qu'est-ce que l'IUFM leur reproche(ait) ?
Que l'impact réel dans l'apport cognitif est proche de 0 dans 90% des cas, un peu comme les questions-devinettes C'est une solution de facilité. Cela peut avoir son utilité dans certains cas. Donner une photocopie sur laquelle on travaille la compréhension du raisonnement et le prélèvement des informations importantes est par exemple 10 fois plus efficaces.
- boris vassilievGrand sage
Ah alors quand je faisais mes "polycops pédagogiques" l'an passé pour essayer de tenir les délais en TS (notions à repérer/sous-titres à indiquer/passages optionnels à déceler), je n'étais pas tout à fait bon pour le bûcher...
_________________
On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- ElyasEsprit sacré
boris vassiliev a écrit:Ah alors quand je faisais mes "polycops pédagogiques" l'an passé pour essayer de tenir les délais en TS (notions à repérer/sous-titres à indiquer/passages optionnels à déceler), je n'étais pas tout à fait bon pour le bûcher...
Si tu as aussi travailler le raisonnement historique ou géographique interne au texte, non. Mais c'est la dernière extrémité. Si c'est généralisé, tu te fais clasher
- boris vassilievGrand sage
C'était sur des parties de cours à quelques reprises dans l'année. Le raisonnement interne au texte, par contre...
_________________
On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
Elyas a écrit:kero a écrit:Juste pour avoir une idée: qu'est-ce que l'IUFM leur reproche(ait) ?
Que l'impact réel dans l'apport cognitif est proche de 0 dans 90% des cas, un peu comme les questions-devinettes C'est une solution de facilité. Cela peut avoir son utilité dans certains cas. Donner une photocopie sur laquelle on travaille la compréhension du raisonnement et le prélèvement des informations importantes est par exemple 10 fois plus efficaces.
Après "l'apport", j'ai plus trop compris !!
- keroGrand sage
Il y a un truc que je ne comprends pas, quand même.
J'ai fait une scolarité normale, je suis devenu quelqu'un de pas trop con. Je crois.
Je ne crois pas que mes professeurs d'il y a 20 ou 30 ans se soient jamais posés toutes ces questions.
Pourtant maintenant, il semblerait que sans toutes ces approches extrêmement fines (approche cognitive spécifique, ceci et cela), rien ne soit possible.
Qu'est-ce qui m'échappe ?
J'ai fait une scolarité normale, je suis devenu quelqu'un de pas trop con. Je crois.
Je ne crois pas que mes professeurs d'il y a 20 ou 30 ans se soient jamais posés toutes ces questions.
Pourtant maintenant, il semblerait que sans toutes ces approches extrêmement fines (approche cognitive spécifique, ceci et cela), rien ne soit possible.
Qu'est-ce qui m'échappe ?
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
Le problème ne vient pas de nous, je pense. Enfin, je suppose.
Sinon, j'ai eu le droit avec mes 4e à tout leur couplet sur les Illuminati, et Dieu (ou qui que ce soit que contrôle tout ça) qu'ils m'ont fait rire !!
Beyoncé serait la reine et Rihanna la princesse des Illuminati !!
Sinon, j'ai eu le droit avec mes 4e à tout leur couplet sur les Illuminati, et Dieu (ou qui que ce soit que contrôle tout ça) qu'ils m'ont fait rire !!
Beyoncé serait la reine et Rihanna la princesse des Illuminati !!
- ElyasEsprit sacré
kero a écrit:Il y a un truc que je ne comprends pas, quand même.
J'ai fait une scolarité normale, je suis devenu quelqu'un de pas trop con. Je crois.
Je ne crois pas que mes professeurs d'il y a 20 ou 30 ans se soient jamais posés toutes ces questions.
Pourtant maintenant, il semblerait que sans toutes ces approches extrêmement fines (approche cognitive spécifique, ceci et cela), rien ne soit possible.
Qu'est-ce qui m'échappe ?
Trois choses : la société veut la réussite de tous, des gens veulent la peau de l'HG et la société est devenue très rigide sur l'échec.
- ElyasEsprit sacré
Sophie38 a écrit:donc
Non pourquoi ?
- ZagaraGuide spirituel
je suis sûre que nos professeurs réfléchissaient autant à la pédagogie et aux manières d'apprendre qu'aujourd'hui ; les débats sur comment enseigner sont vieux comme l'instruction publique. Je me souviens d'un texte de 1920 qui intimait de revenir aux "bonnes méthodes perdues" à cause des nouvelles méthodes nulles.
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
Est-ce qu'on nous demandait autant d'écrire à notre époque au collège ?
Perso je m'en souviens pas.
Perso je m'en souviens pas.
- keroGrand sage
À vrai dire, Douglas, dans la même direction, j'ai l'impression que les professeurs de collège m'en demandaient bien moins que je ne demande aujourd'hui à mes élèves.
Mais les souvenirs sont trompeurs.
En même temps, j'ai aussi le souvenir qu'en cours d'italien, on faisait de la pure analyse logique jusqu'à être incollables là-dessus. En cours de latin j'apprenais mes cas que je devais mémoriser, de même que mes déclinaisons latines. C'était du latin pur, sans chichi civilisationnel (de toute manière, à force de voir des textes latins, on découvrait forcément aussi la civilisation).
Mais les souvenirs sont trompeurs.
En même temps, j'ai aussi le souvenir qu'en cours d'italien, on faisait de la pure analyse logique jusqu'à être incollables là-dessus. En cours de latin j'apprenais mes cas que je devais mémoriser, de même que mes déclinaisons latines. C'était du latin pur, sans chichi civilisationnel (de toute manière, à force de voir des textes latins, on découvrait forcément aussi la civilisation).
- GDNiveau 10
Au brevet, l'exercice de rédaction était plus exigeant dans mes souvenirs ( en même temps ce n'est pas très dur).
- CamilleDumoulinNiveau 2
Elyas a écrit:kero a écrit:@Fesseur Pro: en effet. J'attends avec impatience.
Pour le reste, merci pour vos avis.
@Elyas,
- quand tu dis "Je les fais vraiment *beaucoup* écrire mes cours", tu parles de copier, n'est-ce pas ?
Oui. D'où le sens de ma question.
- quand tu dis " je veux qu'ils aient un cours consistant et ayant quand même un certain degré d'approfondissement dans leur cahier", cela signifie-t-il que tu fais ça pour te rassurer ou parce que toute cette trace écrite est assimilée par tous tes élèves ?
Je ne pense pas faire ça pour me rassurer. Je pense que de fait, il faut bien qu'il reste une trace écrite du cours, sur laquelle ils puissent s'appuyer pour réviser. C'est pas juste pour remplir du cahier. C'est pour qu'ils aient un support concret sur lequel s'appuyer au moment de préparer leurs contrôles.
Quant au fait qu'elle n'est pas nécessairement bien assimilée, je n'en doute pas. L'idée du texte à trous servirait à mixer démarche active (ils doivent chercher des infos) tout en évitant la copie brute, et sans pour autant faire de la rédaction par ailleurs (que toutefois je peux pratiquer dans d'autres contextes).
Le truc, c'est que de toute manière, je ne pense pas non plus qu'on puisse tout faire en mode rédaction/exercice. Lorsqu'on étudie un dossier de documents, je peux leur demander de faire une rédaction centré sur ce dossier. Lorsque je fais un cours général/présenté magistralement sur les migrations internationales, avec donc une perspective plus globale, je ne peux pas leur demander de me faire une rédaction sur ce que je viens de leur expliquer - même à supposer que je me sois appuyé sur quelques documents. C'est TE donnée ou pas. Faire des textes à trou permettrait d'accélérer cette étape, tout en leur faisant réfléchir à ce qui est écrit.
Copier est utile, il ne doit pas être la démarche systématique mais cet acte est utile car il est modélisant à plus d'un titre (sur la langue, sur le raisonnement, sur l'appropriation orthographique du nouveau vocabulaire, sur les exigences rédactionnelles et argumentatives de la discipline...).
Ensuite, ton exemple sur les migrations internationales est intéressant. Pourquoi favoriser le texte à copier ? Un jeu de cartes à construire avec légende ? Un changement de langage où après une phase magistrale pendant laquelle tu as mis au tableau un nuage de mots/une carte mentale/un tableau synthétique et organisé, tes élèves transforment ces notes au tableau en texte. Cette pratique a trois avantages : elle renforce la mémorisation, elle leur donne l'expérience de l'écriture et elle ls oblige à raisonner pour sélectionner et hiérarchiser les informations afin de les transformer en connaissances.
Le principal problème qui semble émaner de ton interrogation est le problème de l'exhaustivité scientifique dans le cours. C'est le truc le plus difficile dans notre discipline : quelle quantité de connaissances devons-nous donner ? La réponse quelle qu'elle soit est difficile à mettre en place pour que ce soit efficace et cela demande des choix qui crève le cœur car il y a la question de l'immensité du programme.
N'oublie pas aussi qu'au collège, nous donnons des bases renforcées au minimum car, souvent, au lycée ils reverront les notions vues en classe avec des capacités de travail accrues.
Nous, nous sommes là au collège pour leur donner des repères, des pratiques d'écriture raisonnées, une compréhension du temps et de l'espace humains et du sens critique.
Là, me vient à l'esprit les mots d'un IG : "Le programme, c'est comme un archipel. Vos élèves doivent avoir visité toutes les îles, peu importe le temps qu'ils y passent !" Bon, ce n'était pas un IG d'HG.
Après, chacun fait comme il peut. Par exemple, je ne travaille absolument pas l'oral (oui, c'est mal ). J'ai fait ce choix (heureusement, il y a l'EMC qui va me permettre de développer l'oral !!!).
EDIT tardif : dans tous les cas, si tu as une idée avec les textes à trou, il faut que tu essaies. Tu verras si ça fonctionne ou non. En revanche, prépare bien ton discours si tu te fais inspecter, surtout à Créteil.
Hello à tous,
Je me permets d'intervenir sur ce fil pour la première fois histoire de rebondir sur ce post. Lorsque vous décidez de sortir de la TE traditionnelle à copier pour passer sur un texte rédigé à l'aide d'une carte mentale/d'un tableau/d'un nuage de mots, etc., comment gérez-vous la correction?
C'est une question que je me pose depuis un petit moment (j'étais stagiaire l'année dernière) : comment donner à chacun des élèves une base de connaissances saine et solide - ce que fait la leçon rédigée par le professeur et copiée par les élèves - alors même que toutes leurs productions différeront.
Merci d'avance collègues !
- ElyasEsprit sacré
CamilleDumoulin a écrit:
Hello à tous,
Je me permets d'intervenir sur ce fil pour la première fois histoire de rebondir sur ce post. Lorsque vous décidez de sortir de la TE traditionnelle à copier pour passer sur un texte rédigé à l'aide d'une carte mentale/d'un tableau/d'un nuage de mots, etc., comment gérez-vous la correction?
C'est une question que je me pose depuis un petit moment (j'étais stagiaire l'année dernière) : comment donner à chacun des élèves une base de connaissances saine et solide - ce que fait la leçon rédigée par le professeur et copiée par les élèves - alors même que toutes leurs productions différeront.
Merci d'avance collègues !
Il y a 3 solutions mais l'une d'entre elles est problématique et à n'utiliser que rarement.
La première est que ce soit toi qui vérifies leurs productions soit pendant sa réalisation en t'investissant physiquement dans la vérification (on bouge énormément et on doit être hyper-concentré sans gêner le reste de la classe) ou en ramassant à la fin.
La deuxième est ce que j'appelle la bêta-lecture. Les élèves s'échangent leurs cahiers et lisent la réalisation de leurs camarades en trois temps et on projette au même temps une correction parfaite au tableau. Le professeur met en valeur dans la correction projetée les points non-négociables à avoir dans le texte élève puis leur demande 3 lectures : une première sur la cohérence et la présence des connaissances non-négociables dans le texte du camarade (ils rajoutent seulement ce qui manque), une deuxième sur la présence d'une majuscule, d'un verbe conjugué et d'un point pour chaque phrase, et une troisième pour des points orthographique et les mots nouveaux.
La troisième est de projeter la correction toute faite et de demander aux élèves de corriger. Là, souvent, ils effacent tout ce qu'ils ont fait pour prendre la trace du professeur, ce qui fait perdre du temps et ruine tout le processus cognitif engagé par le travail de formulation par soi des élèves. A ne faire que si ç'a été la catastrophe.
Bon, là, c'est facile, c'est pour du changement de langage. Après, en écriture/reécriture voire en "Bonjour, racontez la bataille de Salamine avec les docs 1 et 2 p. 3, vous avez 30 mn", c'est beaucoup plus drôle et agréable, tant pour eux que pour nous.
- MalagaModérateur
Elyas a écrit:kero a écrit:@Fesseur Pro: en effet. J'attends avec impatience.
Pour le reste, merci pour vos avis.
@Elyas,
- quand tu dis "Je les fais vraiment *beaucoup* écrire mes cours", tu parles de copier, n'est-ce pas ?
Oui. D'où le sens de ma question.
- quand tu dis " je veux qu'ils aient un cours consistant et ayant quand même un certain degré d'approfondissement dans leur cahier", cela signifie-t-il que tu fais ça pour te rassurer ou parce que toute cette trace écrite est assimilée par tous tes élèves ?
Je ne pense pas faire ça pour me rassurer. Je pense que de fait, il faut bien qu'il reste une trace écrite du cours, sur laquelle ils puissent s'appuyer pour réviser. C'est pas juste pour remplir du cahier. C'est pour qu'ils aient un support concret sur lequel s'appuyer au moment de préparer leurs contrôles.
Quant au fait qu'elle n'est pas nécessairement bien assimilée, je n'en doute pas. L'idée du texte à trous servirait à mixer démarche active (ils doivent chercher des infos) tout en évitant la copie brute, et sans pour autant faire de la rédaction par ailleurs (que toutefois je peux pratiquer dans d'autres contextes).
Le truc, c'est que de toute manière, je ne pense pas non plus qu'on puisse tout faire en mode rédaction/exercice. Lorsqu'on étudie un dossier de documents, je peux leur demander de faire une rédaction centré sur ce dossier. Lorsque je fais un cours général/présenté magistralement sur les migrations internationales, avec donc une perspective plus globale, je ne peux pas leur demander de me faire une rédaction sur ce que je viens de leur expliquer - même à supposer que je me sois appuyé sur quelques documents. C'est TE donnée ou pas. Faire des textes à trou permettrait d'accélérer cette étape, tout en leur faisant réfléchir à ce qui est écrit.
Copier est utile, il ne doit pas être la démarche systématique mais cet acte est utile car il est modélisant à plus d'un titre (sur la langue, sur le raisonnement, sur l'appropriation orthographique du nouveau vocabulaire, sur les exigences rédactionnelles et argumentatives de la discipline...).
Ensuite, ton exemple sur les migrations internationales est intéressant. Pourquoi favoriser le texte à copier ? Un jeu de cartes à construire avec légende ? Un changement de langage où après une phase magistrale pendant laquelle tu as mis au tableau un nuage de mots/une carte mentale/un tableau synthétique et organisé, tes élèves transforment ces notes au tableau en texte. Cette pratique a trois avantages : elle renforce la mémorisation, elle leur donne l'expérience de l'écriture et elle ls oblige à raisonner pour sélectionner et hiérarchiser les informations afin de les transformer en connaissances.
Le principal problème qui semble émaner de ton interrogation est le problème de l'exhaustivité scientifique dans le cours. C'est le truc le plus difficile dans notre discipline : quelle quantité de connaissances devons-nous donner ? La réponse quelle qu'elle soit est difficile à mettre en place pour que ce soit efficace et cela demande des choix qui crève le cœur car il y a la question de l'immensité du programme.
N'oublie pas aussi qu'au collège, nous donnons des bases renforcées au minimum car, souvent, au lycée ils reverront les notions vues en classe avec des capacités de travail accrues.
Nous, nous sommes là au collège pour leur donner des repères, des pratiques d'écriture raisonnées, une compréhension du temps et de l'espace humains et du sens critique.
Là, me vient à l'esprit les mots d'un IG : "Le programme, c'est comme un archipel. Vos élèves doivent avoir visité toutes les îles, peu importe le temps qu'ils y passent !" Bon, ce n'était pas un IG d'HG.
Après, chacun fait comme il peut. Par exemple, je ne travaille absolument pas l'oral (oui, c'est mal ). J'ai fait ce choix (heureusement, il y a l'EMC qui va me permettre de développer l'oral !!!).
EDIT tardif : dans tous les cas, si tu as une idée avec les textes à trou, il faut que tu essaies. Tu verras si ça fonctionne ou non. En revanche, prépare bien ton discours si tu te fais inspecter, surtout à Créteil.
Effectivement, quand j'étais à l'IUFM de Créteil, les textes à trou, c'était le maaal absolu. J'en utilise assez peu, un peu à cause de ce conditionnement, mais aussi parce que cela fait des photocopies en plus. Maintenant, à titre perso, je ne suis pas opposée à l'idée surtout pour des leçons où l'on a pas mal d'infos à apporter.
L'avantage de la "copie", qu'elle soit simple ou dans un texte à trou ou par un schéma à recopier etc., c'est que l'on est sûr que tous les élèves l'ont dans leur cahier. J'essaye de faire de plus en plus de récits, de moment d'écriture autonome mais ça prend plus de temps et surtout d'énergie en cours. Et selon les classes, c'est plus ou moins simple. La semaine dernière, mes 4e ont fait leur premier récit en autonomie : dans une des classes, ils ont bossé sérieusement, calmement, j'ai pu facilement passer voir chaque récit, donner des conseils, débloquer les élèves qui n'arrivaient pas à commencer. Dans l'autre, aucune autonomie, des élèves peu motivés, qui se moquent d'avoir un récit incomplet, qui papotent... Du coup, leur faire faire un récit a été franchement éreintant !
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
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