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- KapellmeisterHabitué du forum
Théoleprof a écrit:Rendash a écrit:Théoleprof a écrit:Kapellmeister a écrit:
Je pense qu'on peut aussi s'attendre à une explosion des démissions chez les stagiaires, néo-tits et, globalement, chez les gens qui ont moins de cinq-dix ans d'ancienneté.
Pourquoi une réforme impliquerait une démission ?
Parce que si les choses prennent vraiment la direction qu'elles ont commencé à prendre, les CDE se rabattront sur les petites mains, la chair à canon, pour les EPI et le reste : les TZR; les stagiaires, les contractuels. Ils en cagueront des bulles carrées, comme on dit en Savonnie. Et quand on voit le nombre de stagiaires prêts à démissionner au bout de quelques mois, et qui s'accrochent en espérant des jours meilleurs comme titulaires, si leur seul horizon est d'entrer dans le groupe de la chair à canon tézédarienne, ils se barreront en courant. Je ne m'appuie que sur un échantillon très restreint, mais ça concerne 90% de ma promo de l'an dernier, et les nombreux témoignages de Néos stagiaires vont peu ou prou dans le même sens.
Je comprends mieux. Néanmoins, je maintiens mon commentaire précédent, en tout cas pour moi qui suis TZR et ne démissionerai pas à cause d'une réforme, après tout ce que j'ai traversé pour obtenir le concours et regagner mon académie désirée. Ce métier, c'est une vocation et ça, rien ni personne ne le changera.
Une vocation pour toi mais pas nécessairement pour tout le monde. En plus, l'argument de la vocation, c'est l'argument resservi par tous les gouvernement de gauche comme de droite pour justifier le fait que nous soyons payés comme des (et bientôt pire que des ) : "Oh, mais les enseignants, (pardon, "ces gens-là"), vous savez, ils ne font pas ce métier pour l'argent (insérer ici un rire à la fois kkôn, niais et dédaigneux)."
Alors ok, toi, tu ne démissionneras pas, mais crois-moi, il y en a d'autres qui le feront, encore plus qu'ils ne le font actuellement.
- Madame MadoNiveau 8
pamplemousses4 a écrit:Malavita a écrit:Pour avoir une idée plus précise de ce qui vous attend, regardez du côté du LP :
- La bivalence : en place et au risque de me faire voler dans les plumes, on est nombreux en LP à penser que tous les profs devraient être bivalents et à n'y voir que des avantages.
- La baisse des heures et l'augmentation du nombre de classes : en place. Avant 2009 (passage du bac pro 4 ans en 3 ans), il fallait 3 classes pour avoir 18 h, aujourd'hui il en faut 4.
- Evaluation par compétences : en place, surtout dans les matières pro. Demandez à mes collègues de GA qui ont passé leur temps à cocher des cases...
- Fin des examens nationaux : en place. Cela s'appelle les contrôles en cours de formation : on fait les sujets, on fait passer les élèves et on les corrige, sans obligation de finir les programmes, sans compter la tonne de paperasses hyper chronophages avec laquelle on se demande, si c'est le travail des élèves ou des profs qui est noté...
- Globalisation des horaires sur les 3 ans du Bac pro : en place. Résultats, les équipes "se battent" pour avoir les rares heures de dédoublement et cela permet à mon académie (pour les autres, je ne sais pas) "d'omettre" pas mal d'heures dans les DHG d'où des inégalités entre les établissements.
- Les cours en interdisciplinarité : en place, cela s'appelle l'EGLS (j'avoue que j'apprécie ces heures qui permettent de voir d'autres pratiques, enfin, si on s'entend bien avec le collègue)
- L'AP : en place depuis 2009 (avant le lycée général) et c'est un beau bordel.
- La précarisation des collègues : en place. C'est en LP, qu'il y a le plus de contractuels/vacataires dont un certain nombre n'est pas à la hauteur.
A venir :
- L'annualisation des temps de service : déjà testé dans certains lycée. Eh oui, nos élèves partent en stage... Oh le nombre d'heures que l'on pourrait récupérer et tant pis si les profs se servent de ces heures pour assurer le suivi extrêmement lourd des stages (paperasses toujours, obligation de trouver des stages, rattrapage pendant les vacances, évènementiels pendant les week-end...).
- Le mixité des publics dans les cartons. Eh oui, des apprentis et des élèves en initial, dans la même classe, pas de problème, il faut s'a-dap-ter.
- la fusion des établissements trop petits : en train de se faire petit à petit.
- Le passage des profs de LP sous les régions : dans les cartons. Mais là, pas sûr que les régions souhaitent voir cette masse salariale leur arriver.
Et je suis certaine d'en oublier...
Chers collègues, n'oubliez pas que le LP sert de laboratoires avant que cela soit mis en place en collège et lycée : facile, les profs de LP sont moins nombreux et les élèves ne viennent pas vraiment de CSP favorisés, donc pas de problèmes avec les parents et puis, tout le monde d'en fiche.
Ah, et aussi on pense qu'il y a une réelle volonté de démanteler les LP, et plus...
Très bien dit et démontré : le ministère procède par "petits morceaux".
Une fois au LP, un petit tour chez les PE, au collège maintenant....et on recommence.
Une petite poignée d'enseignants râle, pas de vagues dans la presse, pas de grosse grêve, pas trop de monde dans la rue, de la com' pour éviter que l'opinion publique et les parents mettent leur nez là dedans.
C'est bien fait, rien à dire...Admiration.
- CeladonDemi-dieu
C'est à la fois consternant pour le présent et effrayant pour l'avenir.
- Reine MargotDemi-dieu
laMiss a écrit:- réforme 2016, avec la liste interminable d'inepties qui vont avec, et qui sont hyper chronophages
- nouveaux statuts entrés en vigueur cette rentrée
- nouveaux programmes pour tous les niveaux
- nouvelles épreuves au brevet
- réforme de l'évaluation
...
Et tout ça sur fond de précarisation grandissante du métier (TZR, contractuels, postes partagés).
Excusez-moi mais...ils pensent sérieusement que, même si on le voulait, on pourrait faire/subir/mettre en œuvre tout ça d'un coup?
Je sature, là.
N'ont-il pas compris que tous ces changements, ça ne s'improvise pas, ça se prépare?
Ne savent-ils donc pas qu'être prof, ce n'est pas seulement être 18h devant les élèves?
Ils veulent qu'on démissionne ou quoi?
Non, ils voient que les syndicats enseignants sont déjà bien affaiblis et ils profitent pour attaquer tous azimuts, espérant faire passer au moins une partie de tous ces changements, avec la bénédiction de M Tout le Monde, qui pense que les fonctionnaires sont privilégiés, et qu'il est temps de les mettre au boulot.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Roumégueur IerÉrudit
Un inventaire à la Prévert de ce que nous devrions faire, c'est l'abrogation ou le burn-out : http://laroumegue.over-blog.com/
- MalavitaÉrudit
Deux oublis :
- Le battage médiatique pour dire que le LP, cela coûte trop cher et pour préparer les consciences à la prochaine réforme.
- Pour les CCF, cela a commencé en langues dans les lycées généraux et technologiques. Ils le feront passer matières par matières, progressivement, pour éviter d'avoir des grèves massives : diviser pour mieux régner...
- Le battage médiatique pour dire que le LP, cela coûte trop cher et pour préparer les consciences à la prochaine réforme.
- Pour les CCF, cela a commencé en langues dans les lycées généraux et technologiques. Ils le feront passer matières par matières, progressivement, pour éviter d'avoir des grèves massives : diviser pour mieux régner...
- zeprofGrand sage
Malavita a écrit:Pour avoir une idée plus précise de ce qui vous attend, regardez du côté du LP :
- La bivalence : en place et au risque de me faire voler dans les plumes, on est nombreux en LP à penser que tous les profs devraient être bivalents et à n'y voir que des avantages.
- La baisse des heures et l'augmentation du nombre de classes : en place. Avant 2009 (passage du bac pro 4 ans en 3 ans), il fallait 3 classes pour avoir 18 h, aujourd'hui il en faut 4.
- Evaluation par compétences : en place, surtout dans les matières pro. Demandez à mes collègues de GA qui ont passé leur temps à cocher des cases...
- Fin des examens nationaux : en place. Cela s'appelle les contrôles en cours de formation : on fait les sujets, on fait passer les élèves et on les corrige, sans obligation de finir les programmes, sans compter la tonne de paperasses hyper chronophages avec laquelle on se demande, si c'est le travail des élèves ou des profs qui est noté...
- Globalisation des horaires sur les 3 ans du Bac pro : en place. Résultats, les équipes "se battent" pour avoir les rares heures de dédoublement et cela permet à mon académie (pour les autres, je ne sais pas) "d'omettre" pas mal d'heures dans les DHG d'où des inégalités entre les établissements.
- Les cours en interdisciplinarité : en place, cela s'appelle l'EGLS (j'avoue que j'apprécie ces heures qui permettent de voir d'autres pratiques, enfin, si on s'entend bien avec le collègue)
- L'AP : en place depuis 2009 (avant le lycée général) et c'est un beau bordel.
- La précarisation des collègues : en place. C'est en LP, qu'il y a le plus de contractuels/vacataires dont un certain nombre n'est pas à la hauteur.
A venir :
- L'annualisation des temps de service : déjà testé dans certains lycée. Eh oui, nos élèves partent en stage... Oh le nombre d'heures que l'on pourrait récupérer et tant pis si les profs se servent de ces heures pour assurer le suivi extrêmement lourd des stages (paperasses toujours, obligation de trouver des stages, rattrapage pendant les vacances, évènementiels pendant les week-end...).
- Le mixité des publics dans les cartons. Eh oui, des apprentis et des élèves en initial, dans la même classe, pas de problème, il faut s'a-dap-ter.
- la fusion des établissements trop petits : en train de se faire petit à petit.
- Le passage des profs de LP sous les régions : dans les cartons. Mais là, pas sûr que les régions souhaitent voir cette masse salariale leur arriver.
Et je suis certaine d'en oublier...
Chers collègues, n'oubliez pas que le LP sert de laboratoires avant que cela soit mis en place en collège et lycée : facile, les profs de LP sont moins nombreux et les élèves ne viennent pas vraiment de CSP favorisés, donc pas de problèmes avec les parents et puis, tout le monde d'en fiche.
Ah, et aussi on pense qu'il y a une réelle volonté de démanteler les LP, et plus...
+10000 hélas...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- auléricNeoprof expérimenté
laMiss a écrit:- réforme 2016, avec la liste interminable d'inepties qui vont avec, et qui sont hyper chronophages
- nouveaux statuts entrés en vigueur cette rentrée
- nouveaux programmes pour tous les niveaux
- nouvelles épreuves au brevet
- réforme de l'évaluation
...
-la refonte de la carte scolaire au collège
- laMissSage
Théoleprof a écrit:Pourquoi une réforme impliquerait une démission ?
Parce que certaines matières, donc certains métiers sont détruits.
Si ton argument, c'est la vocation, eh bien précisément, cette réforme piétine allègrement des vocations et la motivation qui va avec.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Tomoe GozenNiveau 6
Le ministère veut-il nous rendre fous ?
La réponse est oui, sinon je ne vois pas beaucoup de professeurs qui vont voter PS en 2017. Si on est tous sous anti-dépresseur, ils ont peut-être plus de chance...
La réponse est oui, sinon je ne vois pas beaucoup de professeurs qui vont voter PS en 2017. Si on est tous sous anti-dépresseur, ils ont peut-être plus de chance...
- OlympiasProphète
La diminution des heures entraînera des suppressions de postes. C'est fatal.
Les postes supprimés par notre cher ancien président n'ont pas été recréés.
Les postes supprimés par notre cher ancien président n'ont pas été recréés.
- CathEnchanteur
Malavita : d'accord avec ce que tu dis sauf sur la bivalence : à côté de la "chouette bivalence" revendiquée par certains (et qui concerne qui finalement ? Uniquement les lettres-histoire et les maths-sciences car les lettres-langue n'enseignent généralement que la LV) et pour laquelle, hormis la confection des edt pour les cde il n'y a aucun avantage pour les élèves ni pour les enseignants, il y a beaucoup de "petits arrangements entre amis" où on se partage les disciplines en fonction de notre formation, et c'est tant mieux.Asha Kraken a écrit:Malavita a écrit:Pour avoir une idée plus précise de ce qui vous attend, regardez du côté du LP :
- La bivalence : en place et au risque de me faire voler dans les plumes, on est nombreux en LP à penser que tous les profs devraient être bivalents et à n'y voir que des avantages.
- La baisse des heures et l'augmentation du nombre de classes : en place. Avant 2009 (passage du bac pro 4 ans en 3 ans), il fallait 3 classes pour avoir 18 h, aujourd'hui il en faut 4.
- Evaluation par compétences : en place, surtout dans les matières pro. Demandez à mes collègues de GA qui ont passé leur temps à cocher des cases...
- Fin des examens nationaux : en place. Cela s'appelle les contrôles en cours de formation : on fait les sujets, on fait passer les élèves et on les corrige, sans obligation de finir les programmes, sans compter la tonne de paperasses hyper chronophages avec laquelle on se demande, si c'est le travail des élèves ou des profs qui est noté...
- Globalisation des horaires sur les 3 ans du Bac pro : en place. Résultats, les équipes "se battent" pour avoir les rares heures de dédoublement et cela permet à mon académie (pour les autres, je ne sais pas) "d'omettre" pas mal d'heures dans les DHG d'où des inégalités entre les établissements.
- Les cours en interdisciplinarité : en place, cela s'appelle l'EGLS (j'avoue que j'apprécie ces heures qui permettent de voir d'autres pratiques, enfin, si on s'entend bien avec le collègue)
- L'AP : en place depuis 2009 (avant le lycée général) et c'est un beau bordel.
- La précarisation des collègues : en place. C'est en LP, qu'il y a le plus de contractuels/vacataires dont un certain nombre n'est pas à la hauteur.
A venir :
- L'annualisation des temps de service : déjà testé dans certains lycée. Eh oui, nos élèves partent en stage... Oh le nombre d'heures que l'on pourrait récupérer et tant pis si les profs se servent de ces heures pour assurer le suivi extrêmement lourd des stages (paperasses toujours, obligation de trouver des stages, rattrapage pendant les vacances, évènementiels pendant les week-end...).
- Le mixité des publics dans les cartons. Eh oui, des apprentis et des élèves en initial, dans la même classe, pas de problème, il faut s'a-dap-ter.
- la fusion des établissements trop petits : en train de se faire petit à petit.
- Le passage des profs de LP sous les régions : dans les cartons. Mais là, pas sûr que les régions souhaitent voir cette masse salariale leur arriver.
Et je suis certaine d'en oublier...
Chers collègues, n'oubliez pas que le LP sert de laboratoires avant que cela soit mis en place en collège et lycée : facile, les profs de LP sont moins nombreux et les élèves ne viennent pas vraiment de CSP favorisés, donc pas de problèmes avec les parents et puis, tout le monde d'en fiche.
Ah, et aussi on pense qu'il y a une réelle volonté de démanteler les LP, et plus...
Ouaip, je suis passée par le LP et j'ai pu assister en direct-live au beau bordel qu'a constitué le passage au Bac pro en trois ans (on avait défilé, grévé et l'on avait ressenti un grand isolement à l'époque, oui tout le monde s'en fout du LP, c'est très clair), notamment aux discussions homériques en plénière où l'on était pas loin de voir des chaises voler parce que des collègues étaient conscients du massacre en cours et que les autres trouvaient très bien de "mutualiser" les ressources et de supprimer les petits bahuts peu "porteurs".
Là où je ne vous rejoins pas tout à fait, c'est sur cette bivalence si bien vécue (qui ne concerne pas les matières pros), beaucoup de mes copains de l'époque (de matières "générales" s'entend) se sentaient peu légitimes dans la matière qui n'était pas la "leur" à la fac.
Sinon, comme le dit Asha Kraken et comme je l'ai écrit déjà ici, le LP tout le monde s'en fout, donc on peut y faire ce qu'on veut...
- Pat BÉrudit
pamplemousses4 a écrit:Malavita a écrit:Pour avoir une idée plus précise de ce qui vous attend, regardez du côté du LP :
- La bivalence : en place et au risque de me faire voler dans les plumes, on est nombreux en LP à penser que tous les profs devraient être bivalents et à n'y voir que des avantages.
- La baisse des heures et l'augmentation du nombre de classes : en place. Avant 2009 (passage du bac pro 4 ans en 3 ans), il fallait 3 classes pour avoir 18 h, aujourd'hui il en faut 4.
- Evaluation par compétences : en place, surtout dans les matières pro. Demandez à mes collègues de GA qui ont passé leur temps à cocher des cases...
- Fin des examens nationaux : en place. Cela s'appelle les contrôles en cours de formation : on fait les sujets, on fait passer les élèves et on les corrige, sans obligation de finir les programmes, sans compter la tonne de paperasses hyper chronophages avec laquelle on se demande, si c'est le travail des élèves ou des profs qui est noté...
- Globalisation des horaires sur les 3 ans du Bac pro : en place. Résultats, les équipes "se battent" pour avoir les rares heures de dédoublement et cela permet à mon académie (pour les autres, je ne sais pas) "d'omettre" pas mal d'heures dans les DHG d'où des inégalités entre les établissements.
- Les cours en interdisciplinarité : en place, cela s'appelle l'EGLS (j'avoue que j'apprécie ces heures qui permettent de voir d'autres pratiques, enfin, si on s'entend bien avec le collègue)
- L'AP : en place depuis 2009 (avant le lycée général) et c'est un beau bordel.
- La précarisation des collègues : en place. C'est en LP, qu'il y a le plus de contractuels/vacataires dont un certain nombre n'est pas à la hauteur.
A venir :
- L'annualisation des temps de service : déjà testé dans certains lycée. Eh oui, nos élèves partent en stage... Oh le nombre d'heures que l'on pourrait récupérer et tant pis si les profs se servent de ces heures pour assurer le suivi extrêmement lourd des stages (paperasses toujours, obligation de trouver des stages, rattrapage pendant les vacances, évènementiels pendant les week-end...).
- Le mixité des publics dans les cartons. Eh oui, des apprentis et des élèves en initial, dans la même classe, pas de problème, il faut s'a-dap-ter.
- la fusion des établissements trop petits : en train de se faire petit à petit.
- Le passage des profs de LP sous les régions : dans les cartons. Mais là, pas sûr que les régions souhaitent voir cette masse salariale leur arriver.
Et je suis certaine d'en oublier...
Chers collègues, n'oubliez pas que le LP sert de laboratoires avant que cela soit mis en place en collège et lycée : facile, les profs de LP sont moins nombreux et les élèves ne viennent pas vraiment de CSP favorisés, donc pas de problèmes avec les parents et puis, tout le monde d'en fiche.
Ah, et aussi on pense qu'il y a une réelle volonté de démanteler les LP, et plus...
Hum... Dans le LP, ils avaient certainement justifié tout ça par le fait qu'il fallait plus de cohérence et donner du sens aux apprentissages, pour les élèves en difficulté... Vu que désormais il y a énormément d'élèves en difficulté au collège (la faute à leurs réformes du primaire), et bien on fait la même chose; puis on fera pareil en lycée, et du coup, tout sera prévu/pensé pour les élèves en difficulté, donc les LP ne serviront plus à rien puisque tout le monde, absolument tout le monde, doit aller au bac ! Donc on supprime les LP !
Ca s'appelle du nivellement par le bas.
C'est quand qu'on différencie vraiment ? Qu'on permet à tous d'aller au maximum de ses capacités ? Qu'on cesse de baisser le niveau général pour tenter de sauver quelques-uns ? (qui seront bien mieux sauvés en allant vers d'autres modes d'apprentissage, vers du concret, vers un métier)
- CathEnchanteur
Oh, "ils" n'ont pas pris la peine de réellement justifier, rassure-toi...Juste dit qu'il fallait "rendre ses lettres de noblesse" à l'enseignement pro en l'alignant sur le lycée général, c'est à dire en lui supprimant plus d' 1/3 de ses moyens : 3 années au lieu de 4, diminution de tous les horaires disciplinaires, suppression des dédoublements...
A part ça, le Sénat avait rendu un avis négatif après l'expérimentation du bac pro 3 ans (qui était testé depuis quelques années) mais évidemment ça n'a servi à rien.
A part ça, le Sénat avait rendu un avis négatif après l'expérimentation du bac pro 3 ans (qui était testé depuis quelques années) mais évidemment ça n'a servi à rien.
- Pat BÉrudit
Oh, je ne parlais pas du passage au bac pro en 3 ans (logique purement budgétaire !) mais aux autres principes : enseignants qui font plusieurs disciplines, projets, etc...
- AndmaExpert spécialisé
Toutes ces mesures tombent brutalement les unes à la suite des autres.
J'en viens à vivre au jour le jour.
Je me suis battue avec les LP contre la réforme bac pro 3 ans.
Nous n'avons pas bougé dans les collèges, comme nous n'avons pas bougé pour les rythmes non plus.
Nous sommes divisés, même entre collèges, suivant les CDE même dans les équipes.
Combien de collègues me disent ne pas avoir envie de se battre pour des réformes nationales, mais pour les locales ils seront là?
On ne regarde que le bout de son nez.
Et là, cette succession de réformes va nous mettre la tête sous l'eau.
Restons au moins libre ( comme pour l’évaluation, nous serons libres de garder des notes ou pas? ) , tachons de ne pas chercher à préparer nos 3eme au brevet ( ça se fera sans nous ) mais au passage à la seconde ( toutes sections confondues... ) ; bref, restons sérieux.
Je crois que c'est la seule solution pour qu'on tienne le coup, et ricanons ensemble de ces inepties pondues par des gens qui n'ont pas eu d'élèves.
J'ai ma conscience, je fais le boulot, j'y passe du temps, je m'adapte à mes élèves, je fais parfois de l'interdisciplinarité, je les aide en classe, je fais du mieux que je peux pour leur donner les armes pour poursuivre. J'ai 16 ans de métier, et je bosse presque autant qu'à mes débuts.
Je n'ai aucun remord, aucun scrupule à continuer de faire ce que je fais, à ma manière.
Et je les emm****.
J'en viens à vivre au jour le jour.
Je me suis battue avec les LP contre la réforme bac pro 3 ans.
Nous n'avons pas bougé dans les collèges, comme nous n'avons pas bougé pour les rythmes non plus.
Nous sommes divisés, même entre collèges, suivant les CDE même dans les équipes.
Combien de collègues me disent ne pas avoir envie de se battre pour des réformes nationales, mais pour les locales ils seront là?
On ne regarde que le bout de son nez.
Et là, cette succession de réformes va nous mettre la tête sous l'eau.
Restons au moins libre ( comme pour l’évaluation, nous serons libres de garder des notes ou pas? ) , tachons de ne pas chercher à préparer nos 3eme au brevet ( ça se fera sans nous ) mais au passage à la seconde ( toutes sections confondues... ) ; bref, restons sérieux.
Je crois que c'est la seule solution pour qu'on tienne le coup, et ricanons ensemble de ces inepties pondues par des gens qui n'ont pas eu d'élèves.
J'ai ma conscience, je fais le boulot, j'y passe du temps, je m'adapte à mes élèves, je fais parfois de l'interdisciplinarité, je les aide en classe, je fais du mieux que je peux pour leur donner les armes pour poursuivre. J'ai 16 ans de métier, et je bosse presque autant qu'à mes débuts.
Je n'ai aucun remord, aucun scrupule à continuer de faire ce que je fais, à ma manière.
Et je les emm****.
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Marlou.Bassboost a écrit:Toutes ces mesures tombent brutalement les unes à la suite des autres.
J'en viens à vivre au jour le jour.
Je me suis battue avec les LP contre la réforme bac pro 3 ans.
Nous n'avons pas bougé dans les collèges, comme nous n'avons pas bougé pour les rythmes non plus.
Nous sommes divisés, même entre collèges, suivant les CDE même dans les équipes.
Combien de collègues me disent ne pas avoir envie de se battre pour des réformes nationales, mais pour les locales ils seront là?
On ne regarde que le bout de son nez.
Et là, cette succession de réformes va nous mettre la tête sous l'eau.
Restons au moins libre ( comme pour l’évaluation, nous serons libres de garder des notes ou pas? ) , tachons de ne pas chercher à préparer nos 3eme au brevet ( ça se fera sans nous ) mais au passage à la seconde ( toutes sections confondues... ) ; bref, restons sérieux.
Je crois que c'est la seule solution pour qu'on tienne le coup, et ricanons ensemble de ces inepties pondues par des gens qui n'ont pas eu d'élèves.
J'ai ma conscience, je fais le boulot, j'y passe du temps, je m'adapte à mes élèves, je fais parfois de l'interdisciplinarité, je les aide en classe, je fais du mieux que je peux pour leur donner les armes pour poursuivre. J'ai 16 ans de métier, et je bosse presque autant qu'à mes débuts.
Je n'ai aucun remord, aucun scrupule à continuer de faire ce que je fais, à ma manière.
Et je les emm****.
- leskhalNiveau 9
Certes, mais comment en faire autant avec des horaires en peau de chagrin, avec des edt qui vont devenir des calvaires avec les contraintes qui arrivent ?
Moi aussi je résiste comme je peux, mais j'ai de moins en moins de moyens, surtout en termes horaires.
Moi aussi je résiste comme je peux, mais j'ai de moins en moins de moyens, surtout en termes horaires.
_________________
- SegnaNiveau 6
[i]"Parce que bien des collègues souffriront réellement profondément de devoir participer à un type d'instruction dans lequel ils ne se reconnaissent pas, de devoir laisser passer comme acceptable ce qui leur paraît ne pas l'être, et parce que cela engendre quelque chose comme un hiatus intérieur. Il semble que ce soit un des motifs profonds des dépressions ou burn-out professionnels: se sentir menteur, ou devoir transiger avec ce qui pourtant paraît intimement non négociable."
C'est exactement ce qui m'est arrivé, burn out en avril après des mois et des mois à ruminer ce hiatus intérieur... J'ai repris bon pied bon œil, ça va beaucoup mieux et lutter contre toutes ces c........me sert de thérapie et me fait un bien fou... une chose est sûre , si la réforme est maintenue, je ferai le strict minimum et préserverai ma santé...Prenez garde! J'ai plongé du jour au lendemain!
C'est exactement ce qui m'est arrivé, burn out en avril après des mois et des mois à ruminer ce hiatus intérieur... J'ai repris bon pied bon œil, ça va beaucoup mieux et lutter contre toutes ces c........me sert de thérapie et me fait un bien fou... une chose est sûre , si la réforme est maintenue, je ferai le strict minimum et préserverai ma santé...Prenez garde! J'ai plongé du jour au lendemain!
- ThéoleprofNiveau 7
Kapellmeister a écrit:Théoleprof a écrit:Rendash a écrit:Théoleprof a écrit:
Pourquoi une réforme impliquerait une démission ?
Parce que si les choses prennent vraiment la direction qu'elles ont commencé à prendre, les CDE se rabattront sur les petites mains, la chair à canon, pour les EPI et le reste : les TZR; les stagiaires, les contractuels. Ils en cagueront des bulles carrées, comme on dit en Savonnie. Et quand on voit le nombre de stagiaires prêts à démissionner au bout de quelques mois, et qui s'accrochent en espérant des jours meilleurs comme titulaires, si leur seul horizon est d'entrer dans le groupe de la chair à canon tézédarienne, ils se barreront en courant. Je ne m'appuie que sur un échantillon très restreint, mais ça concerne 90% de ma promo de l'an dernier, et les nombreux témoignages de Néos stagiaires vont peu ou prou dans le même sens.
Je comprends mieux. Néanmoins, je maintiens mon commentaire précédent, en tout cas pour moi qui suis TZR et ne démissionerai pas à cause d'une réforme, après tout ce que j'ai traversé pour obtenir le concours et regagner mon académie désirée. Ce métier, c'est une vocation et ça, rien ni personne ne le changera.
Une vocation pour toi mais pas nécessairement pour tout le monde. En plus, l'argument de la vocation, c'est l'argument resservi par tous les gouvernement de gauche comme de droite pour justifier le fait que nous soyons payés comme des (et bientôt pire que des ) : "Oh, mais les enseignants, (pardon, "ces gens-là"), vous savez, ils ne font pas ce métier pour l'argent (insérer ici un rire à la fois kkôn, niais et dédaigneux)."
Alors ok, toi, tu ne démissionneras pas, mais crois-moi, il y en a d'autres qui le feront, encore plus qu'ils ne le font actuellement.
Je comprends tout à fait vos remarques. J'ai posté mon commentaire à la va vite, sans développer car il était tard et j'étais crevé. J'aurai du préciser qu'après tout ce que j'ai fait pour être prof et accéder à l'académie de mon choix, il était hors de question que je me fasse bouffer par une réforme politique. Toutes les inquiétudes autour de cette réforme sont justifiées, et j'ai d'ailleurs plusieurs collègues (de différentes matières et différentes régions) qui évoquent déjà une reconversion, et cela à différents âges. Mon commentaire avait simplement pour objectif de montrer un (mon) état d'esprit : combattif. J'ai tiqué au mot démission, mais je sais combien ce mot n'est pas dénué de sens pour beaucoup de personnels. Et j'en suis le premier attristé.
- odur86Niveau 3
Malavita a écrit:Pour avoir une idée plus précise de ce qui vous attend, regardez du côté du LP :
- La bivalence : en place et au risque de me faire voler dans les plumes, on est nombreux en LP à penser que tous les profs devraient être bivalents et à n'y voir que des avantages.
- La baisse des heures et l'augmentation du nombre de classes : en place. Avant 2009 (passage du bac pro 4 ans en 3 ans), il fallait 3 classes pour avoir 18 h, aujourd'hui il en faut 4.
- Evaluation par compétences : en place, surtout dans les matières pro. Demandez à mes collègues de GA qui ont passé leur temps à cocher des cases...
- Fin des examens nationaux : en place. Cela s'appelle les contrôles en cours de formation : on fait les sujets, on fait passer les élèves et on les corrige, sans obligation de finir les programmes, sans compter la tonne de paperasses hyper chronophages avec laquelle on se demande, si c'est le travail des élèves ou des profs qui est noté...
- Globalisation des horaires sur les 3 ans du Bac pro : en place. Résultats, les équipes "se battent" pour avoir les rares heures de dédoublement et cela permet à mon académie (pour les autres, je ne sais pas) "d'omettre" pas mal d'heures dans les DHG d'où des inégalités entre les établissements.
- Les cours en interdisciplinarité : en place, cela s'appelle l'EGLS (j'avoue que j'apprécie ces heures qui permettent de voir d'autres pratiques, enfin, si on s'entend bien avec le collègue)
- L'AP : en place depuis 2009 (avant le lycée général) et c'est un beau bordel.
- La précarisation des collègues : en place. C'est en LP, qu'il y a le plus de contractuels/vacataires dont un certain nombre n'est pas à la hauteur.
A venir :
- L'annualisation des temps de service : déjà testé dans certains lycée. Eh oui, nos élèves partent en stage... Oh le nombre d'heures que l'on pourrait récupérer et tant pis si les profs se servent de ces heures pour assurer le suivi extrêmement lourd des stages (paperasses toujours, obligation de trouver des stages, rattrapage pendant les vacances, évènementiels pendant les week-end...).
- Le mixité des publics dans les cartons. Eh oui, des apprentis et des élèves en initial, dans la même classe, pas de problème, il faut s'a-dap-ter.
- la fusion des établissements trop petits : en train de se faire petit à petit.
- Le passage des profs de LP sous les régions : dans les cartons. Mais là, pas sûr que les régions souhaitent voir cette masse salariale leur arriver.
Et je suis certaine d'en oublier...
Chers collègues, n'oubliez pas que le LP sert de laboratoires avant que cela soit mis en place en collège et lycée : facile, les profs de LP sont moins nombreux et les élèves ne viennent pas vraiment de CSP favorisés, donc pas de problèmes avec les parents et puis, tout le monde d'en fiche.
Ah, et aussi on pense qu'il y a une réelle volonté de démanteler les LP, et plus...
Tu peux aussi ajouter les CCF qui disent clairement que si un élève échoue, c'est de la faute de l'enseignant ne l'a pas présenté au bon moment
- User21929Expert
odur86 a écrit:
Tu peux aussi ajouter les CCF qui disent clairement que si un élève échoue, c'est de la faute de l'enseignant ne l'a pas présenté au bon moment
Et quand le professeur n'est pas bon, c'est la faute de l'inspecteur qui l'a mal conseillé
:malmaisbien:
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