- Presse-puréeGrand sage
Ben, le décret... Il ne sait pas lire votre chef?
- Luigi_BGrand Maître
Communiqué du Parti de Gauche : http://avenirlatingrec.fr/actualite/partis-politiques/600-parti-de-gauche-la-reforme-reduisant-a-rien-ou-presque-l-enseignement-des-langues-anciennes
Article dans "Le Parisien" : http://avenirlatingrec.fr/actualite/dans-les-medias/599-le-parisien-le-prof-de-latin-une-espece-en-voie-de-disparition
Article dans "Le Parisien" : http://avenirlatingrec.fr/actualite/dans-les-medias/599-le-parisien-le-prof-de-latin-une-espece-en-voie-de-disparition
Un millier de postes de lettres classiques non pourvus depuis 2011…https://t.co/s4KySaaiRd #collège2016 pic.twitter.com/wlKnHoVqnE
— Loys Bonod (@loysbonod) 8 juillet 2016
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- Luigi_BGrand Maître
Citius, altius, fortius ! 395 athlètes représentent la France à #Rio2016, ils ont notre soutien ! Belle #cérémoniedouverture à tous.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 5 août 2016
C'est quoi, cette langue inconnue ?
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- CeladonDemi-dieu
http://www.causeur.fr/latin-grec-ecole-immmortels-39636.html
- Spinoza1670Esprit éclairé
Grange, Happel, "Rapport de l'APL sur l'enseignement des Lettres (français, latin, grec) au Collège" (2005) :
http://www.aplettres.org/L'Enseignement%20des%20lettres%20au%20college.pdf
Ce texte permet de retracer l'avant-dernier acte de cette tragédie et de montrer que la destruction est préparée depuis longtemps.
http://www.aplettres.org/L'Enseignement%20des%20lettres%20au%20college.pdf
Ce texte permet de retracer l'avant-dernier acte de cette tragédie et de montrer que la destruction est préparée depuis longtemps.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Luigi_BGrand Maître
Et puisque la proposition iconoclaste de Paul Veyne revient dans l'actualité, petit tour dans sa biographie personnelle : http://avenirlatingrec.fr/analyses/608-le-coup-de-veyne
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- SacapusHabitué du forum
Spinoza1670 a écrit:Grange, Happel, "Rapport de l'APL sur l'enseignement des Lettres (français, latin, grec) au Collège" (2005) :
http://www.aplettres.org/L'Enseignement%20des%20lettres%20au%20college.pdf
Ce texte permet de retracer l'avant-dernier acte de cette tragédie et de montrer que la destruction est préparée depuis longtemps.
Dans l’article, il y a une phrase qui attire mon attention :
Paul Veyne a écrit:« Le fils de bourgeois que je n’étais pas entra en sixième classique. Le professeur de lettres nous dit que tout homme cultivé devait avoir lu deux livres, la Bible et Homère. »
C’est une jolie phrase, certainement plus jolie qu’une autre phrase qui dirait : «Moi qui n’étais (pourtant) pas fils de bourgeois, je suis entré en sixième classique». Dommage que formellement, elle signifie tout le contraire. Stricto sensu, en effet, la phrase originale de Paul Veyne signifie qu’il y a un fils de bourgeois qui est entré en sixième, et que ce n’était pas Paul Veyne.
Comment se fait-il que je comprenne quand-même ce qu’il a voulu dire, alors que rien dans la formulation ne m’y aide ? S’agit-il du contexte, qui m’a peut-être aidé, d’un certain unisson fortuit entre son intention et ma compréhension, du hasard de l’intelligence à demi-mots ? L’ennui, c’est que c’est que c’est un pari risqué de compter sur ce genre de hasard d’accord entre les esprits pour asseoir une communication claire, et bien plus, d’escompter qu’en cas de contradiction entre ce que l’on dit et ce que l’on souhaite dire, l’auditoire ou le lectorat accordera sa confiance à ce qu’il devine (s’il devine quelque chose) davantage qu’à ce qu’il comprend. Enfin, en s’exprimant ainsi, on fait fi de la fonction la plus élémentaire du langage sensé et réfléchi, qui est de dire ce que l’on souhaite dire plutôt que de dire n’importe quoi d’autre, ou pis, de dire le contraire.
Et je suis énervé de me douter qu’une personne de sens rassis, ayant suivi de brillantes études de lettres ne soit pas plus sensible à ces considérations qui me tiennent à cœur, tout personnellement.
- User17706Bon génie
Je m'étais fait peu ou prou les mêmes réflexions en tombant sur cette phrase.
- IphigénieProphète
C'est peut-être plus une phrase pour le psy que pour le grammairien... :lol:
- User17706Bon génie
Cela dit, et sans me prononcer sur l'intérêt d'être ou d'interroger le psy, peut-on l'être sans être tant soit peu grammairien?
- Luigi_BGrand Maître
Effectivement, le problème de formulation est peut-être révélateur de quelque chose. Car on peut douter du milieu social ("presque populaire", dit-il) dont Paul Veyne se prétend issu : dans son autobiographie, il indique que son père, sous-directeur dans une société vinicole, gagnait suffisamment bien sa vie pour disposer d'une bonne à la maison, ravitailler sa famille à prix d'or sur le marché noir pendant la guerre, payer des leçons d'anglais à ses enfants à l'approche de la libération ou encore, un peu plus tard, acheter une Mercedes à son fils étudiant. Paul Veyne est d'ailleurs entré dans un collège bourgeois.
« Le fils de bourgeois que je n’étais pas entra en sixième classique.
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- Luigi_BGrand Maître
Je devrais peut-être l'ajouter dans l'article. :lol:
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- henrietteMédiateur
En note à la fin, dans le genre flèche du Parthe, ou in cauda venenum. :lol:
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PuckVénérable
Je suis retombée sur ces pages d'un vieux manuel de 5e. Quelle régression !
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Sacapus a écrit:C’est une jolie phrase, certainement plus jolie qu’une autre phrase qui dirait : «Moi qui n’étais (pourtant) pas fils de bourgeois, je suis entré en sixième classique». Dommage que formellement, elle signifie tout le contraire. Stricto sensu, en effet, la phrase originale de Paul Veyne signifie qu’il y a un fils de bourgeois qui est entré en sixième, et que ce n’était pas Paul Veyne.
Comment se fait-il que je comprenne quand-même ce qu’il a voulu dire, alors que rien dans la formulation ne m’y aide ? S’agit-il du contexte, qui m’a peut-être aidé, d’un certain unisson fortuit entre son intention et ma compréhension, du hasard de l’intelligence à demi-mots ? L’ennui, c’est que c’est que c’est un pari risqué de compter sur ce genre de hasard d’accord entre les esprits pour asseoir une communication claire, et bien plus, d’escompter qu’en cas de contradiction entre ce que l’on dit et ce que l’on souhaite dire, l’auditoire ou le lectorat accordera sa confiance à ce qu’il devine (s’il devine quelque chose) davantage qu’à ce qu’il comprend. Enfin, en s’exprimant ainsi, on fait fi de la fonction la plus élémentaire du langage sensé et réfléchi, qui est de dire ce que l’on souhaite dire plutôt que de dire n’importe quoi d’autre, ou pis, de dire le contraire.
Et je suis énervé de me douter qu’une personne de sens rassis, ayant suivi de brillantes études de lettres ne soit pas plus sensible à ces considérations qui me tiennent à cœur, tout personnellement.
Je me demande bien pour ma part comment on pourrait donner à cette phrase un sens différent de celui que l'on comprend tous. En jouant sur la tournure classique : "le [...] que j'étais alors", Veyne bouscule le stéréotype du jeune latiniste qui serait invariablement issu d'un milieu bourgeois. Il amorce le stéréotype, par une tournure elle-même figée, et puis non finalement, la négation vient bouleverser l'attendu. Sans aller jusqu'à dire que ce jeu syntaxique me fait frémir de plaisir, je peine tout de même à comprendre comment on peut affirmer que celui qui écrit ne doit pas compter un peu sur l'intelligence de son lecteur. Que serait la littérature, pour ne pas dire la pratique d'une langue, si elle ne laissait sa place à l'intuition, plus ou moins guidée ?
"La fonction la plus élémentaire du langage sensé et réfléchi", ce n'est tout de même pas d'atteindre à l'explicite rassurant d'une notice d'aspirateur.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
La culture, "affiner l'intelligence", "rigueur de pensée", "méthode" , "armes intellectuelles", tout ça c'est le mal !!!
Et oui, pendant que vous faites tout ça, vous ne consommez pas, inconscients que vous êtes !!! Vous vous nourrissez l'âme, et gratos en plus !!! Non mais vous n'avez pas honte ???
Quant à apprendre aux gens à réfléchir ...
Et oui, pendant que vous faites tout ça, vous ne consommez pas, inconscients que vous êtes !!! Vous vous nourrissez l'âme, et gratos en plus !!! Non mais vous n'avez pas honte ???
Quant à apprendre aux gens à réfléchir ...
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Luigi_B a écrit:Effectivement, le problème de formulation est peut-être révélateur de quelque chose. Car on peut douter du milieu social ("presque populaire", dit-il) dont Paul Veyne se prétend issu : dans son autobiographie, il indique que son père, sous-directeur dans une société vinicole, gagnait suffisamment bien sa vie pour disposer d'une bonne à la maison, ravitailler sa famille à prix d'or sur le marché noir pendant la guerre, payer des leçons d'anglais à ses enfants à l'approche de la libération ou encore, un peu plus tard, acheter une Mercedes à son fils étudiant. Paul Veyne est d'ailleurs entré dans un collège bourgeois.
« Le fils de bourgeois que je n’étais pas entra en sixième classique.
Effectivement, là, il faut un bon psy.
- Luigi_BGrand Maître
Addendum fait : http://avenirlatingrec.fr/analyses/608-le-coup-de-veyne
Merci Puck.
Plus triste :
PS : s'agit-il là des "instructions de 1970" ou bien d'une introduction des auteurs ?
Le latin n'est pas une simple acquisition accessoire, un enseignement auxiliaire du français ou d'autres disciplines, mais il doit être appris pour lui-même, pour la beauté de sa langue et la richesse de sa littérature, de ses arts, de sa civilisation.
Merci Puck.
Plus triste :
L'inégalité n'existera plus désormais et, en 5e, une certaine justice démocratique s'instaure, chaque élève ayant la possibilité de s'initier désormais au latin saura découvrir les mérites de l'analyse, de la réflexion logique, de la rigueur méthodique.
PS : s'agit-il là des "instructions de 1970" ou bien d'une introduction des auteurs ?
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Luigi_B a écrit:Et puisque la proposition iconoclaste de Paul Veyne revient dans l'actualité, petit tour dans sa biographie personnelle : http://avenirlatingrec.fr/analyses/608-le-coup-de-veyne
Excellent article encore une fois !
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- PuckVénérable
Apparemment ces pages viennent des auteurs. Elles correspondent au fait que l'horaire de français avait été augmenté en 5e pour que tous les élèves aient cette fameuse initiation.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
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- PuckVénérable
La conclusion est prémonitoire.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- InvitéInvité
Cela a peut-être été déjà cité, mais je trouve la phrase tellement belle...
« Le grammairien qui, une fois, la première, ouvrit la grammaire latine sur la déclinaison de rosa, rosae n'a jamais su sur quels parterres de fleurs il ouvrait l'âme de l'enfant. »
Charles Péguy, L'Argent.
« Le grammairien qui, une fois, la première, ouvrit la grammaire latine sur la déclinaison de rosa, rosae n'a jamais su sur quels parterres de fleurs il ouvrait l'âme de l'enfant. »
Charles Péguy, L'Argent.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Loys Bonod a écrit:Aujourd’hui non seulement cet enseignement, désormais ouvert à tous, est plus vigoureux que jamais mais près d'un latiniste sur deux est issu des deux catégories sociales les moins favorisées[4] : comme l’indique une étude de la DEPP, « à milieu social et niveau scolaire identiques » il y a « plus de latin dans les collèges d’éducation prioritaire. »[5] La même étude, qui refuse néanmoins d’établir « un lien entre apprentissage du latin et progression scolaire », montre que les latinistes issus de milieu défavorisé ont beaucoup plus de chances d’obtenir leur brevet ou d’accéder à une terminale scientifique que les non-latinistes.
Le passage ci-dessus m'a fait penser à :
Péladeau, ... a écrit: ... certaines études publiées au début du xxe siècle ont examiné les effets de l’apprentissage de matières scolaires comme le latin sur la performance des élèves dans d’autres matières (Pond, F.L., Influence of the study of Latin on word knowledge. School Review, 46, 611-618, 1938.).
Source de la citation :
Péladeau, Forget, Gagné, Le transfert des apprentissages et la réforme de l’éducation au Québec : quelques mises au point (2005)
http://www.erudit.org/revue/rse/2005/v31/n1/012364ar.html
Je n'arrive pas à trouver l'étude de Pond sur le net, mais comme je ne connais que Google, ça ne veut rien dire.
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- InvitéInvité
Le numéro du Magazine Littéraire de ce mois-ci consacre un dossier intéressant sur l'avenir du latin et du grec. Si j'en crois ma mémoire, Loys Bonod y est interviewé.
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