Didier Raoult - Arrêtez la sélection par les maths !

Cripure a écrit:
Vous mêlez deux choses. Il serait en effet profitable que la L soit autre chose qu'une sous-série résiduelle destinée à éponger ceux qui n'ont pas pu aller ailleurs. Mais une vraie série littéraire n'en ouvrirait pas moins sur des portes peu nombreuses.

Le bac −quelque soit la filière− doit être un diplôme généraliste. La trop grande spécialisation est d'ailleurs ce que reprochent les suisses au bac littéraire français.

Une filière scientifique doit être une filière avec de la littérature, des langues, et une forte dominante scientifique. Une filière littéraire doit être une filière avec des langues, des sciences, et une forte dominante littéraire. Cela ouvrirait plus de portes qu'une série trop purement littéraire, comme l'est l'actuelle L.

ysabel a écrit:Ah ? il y a une sélection par les maths au lycée ?
Me voici fort surprise...

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moi je m'étonne qu'il y ait une sélection tout court.

ycombe a écrit: Quelqu'un se dévoue pour lui dire qu'il n'y a plus de sélection par les maths (et quasiment plus de mathématiques) au collège et que la sélection par les maths au lycée n'est pas très forte, à voir le niveau des 1S dans cette discipline ?

Y a même plus de sélection par les maths à l'entrée de certains sections maths sup, maintenant, alors . Je pense notamment à l'un de mes anciens élèves qui a intégré sans problème une classe prépa scientifique du coin alors qu'il était d'un niveau tellement médiocre en maths qu'il aurait clairement peiné dans cette matière s'il s'était retrouvé en A1 dans les années 80. Par ailleurs, son niveau en expression écrite est absolument calamiteux. Erreurs de syntaxe énormes, absence de maîtrise du subjonctif, orthographe (un faute énorme à chaque mot, en gros). Quand il m'avait annoncé il y a deux ans qu'il allait demander une maths sup, vu que c'est un garçon adorable, je n'avais pas voulu lui faire de peine : j'avais souri un peu emm**dée et je n'avais pas commenté. Mais il était clair et net, pour moi, qu'il ne serait jamais pris. Déjà, qu'il aille en S, c'était du délire. C'est un garçon qui aurait très certainement été orienté en G dans les années 90. Il y aurait très bien réussi d'ailleurs.

En tout cas, quand il m'a annoncé tout sourire qu'il était pris en maths sup, j'ai clairement senti l'un de mes bras se décrocher. J'en ai déduit que le recrutement dans certaines petites prépas n'était sans doute plus ce qu'il avait été.

ycombe a écrit:À nuancer. Un ami à moi a eu la surprise, ayant envoyé ses filles (qui ne savaient pas du tout quoi faire plus tard en fin de seconde) en S, de les voir refusées en BTS de je ne sais plus quoi à cause des quotas de places réservées aux ES. Comme il m'a dit, c'est une information qu'ils n'avaient pas eu au moment du choix des filières.

N'est-ce pas plutôt des places réservées aux STMG ? Les BTS doivent prioritairement accueillir les élèves titulaires d'un bac techno et non général. Après, un "bon" ES est sûrement plus intéressant qu'un "mauvais" S mais les parents peuvent s'en douter.

Reine Margot a écrit:

ysabel a écrit:Ah ? il y a une sélection par les maths au lycée ?
Me voici fort surprise...

+1
moi je m'étonne qu'il y ait une sélection tout court.

Tu es encore plus mauvaise langue que moi !

Les bacheliers littéraires et éco ne sont plus acceptés en Suisse à cause de leur niveau de math il me semble.

En tout cas, il est clair que les math ne permettent pas à elles seules de filtrer sur l'entrée en S : sur une promo je compte une bonne proportion d'élèves faibles en math et physique mais ayant été boostés par la svt.

Sulfolobus a écrit:

Anaxagore a écrit:C'est-à-dire que pour faire des sciences, il faut maîtriser des mathématiques. Rideau.

La biologie moléculaire s'en passe très bien : Raoult est un biologiste moléculariste. Donc il s'en passe très bien.

J'étais une bille en maths, par manque de travail essentiellement, et ça ne m'a pas empêché de décrocher ma licence de bioche/bio mol dans une vie antérieure. Cela dit, je suis également d'accord avec la suite :

Sulfolobus a écrit: je suis de plus en plus convaincu que la bio mol seule va dans le mur et que celle du futur mariera bio mol et autre chose (maths/physique/chimie/info) et là on a besoin de maths).

Ce ne serait pas le frère de l'autre, le coruscant Paul de la FCPE ?

Didier Raoult a écrit: Quelques notions de probabilités m'ont suffi.

Je trouve cette phrase effrayante. Comment peut-on se contenter de "notions de probabilités" quand on travaille dans un domaine scientifique?

K[/quote]

KinetteKinette a écrit:

Didier Raoult a écrit: Quelques notions de probabilités m'ont suffi.

Je trouve cette phrase effrayante. Comment peut-on se contenter de "notions de probabilités" quand on travaille dans un domaine scientifique?

K

L'inénarrable Allègre avait en son temps déclaré que maintenant qu'on avait des outils numériques pour tracer des fonctions, on n'avait plus besoin de math. Que par humanité envers les étudiants qui préparaient le CAPES de math, il n'allait pas supprimer d'un coup tous les postes, mais que bon...

"... Les bacheliers littéraires et éco ne sont plus acceptés en Suisse à cause de leur niveau de math il me semble... "
Une sélection non pas par les maths mais par l'absence de maths... ?

bobo the mok a écrit:"... Les bacheliers littéraires et éco ne sont plus acceptés en Suisse à cause de leur niveau de math il me semble... "
Une sélection non pas par les maths mais par l'absence de maths... ?

Oui, c'est bien ça : "Les universités ne sont pas obligées d’appliquer les recommandations de Swissuniversities. Ainsi, l’université de Genève restera ouverte aux titulaires de toutes les séries, à condition qu’ils obtiennent une mention. A l’inverse, Lausanne et Fribourg n’accepteront désormais plus de bacheliers ES et L sans option maths" source

Hélips a écrit:

KinetteKinette a écrit:

Didier Raoult a écrit: Quelques notions de probabilités m'ont suffi.

Je trouve cette phrase effrayante. Comment peut-on se contenter de "notions de probabilités" quand on travaille dans un domaine scientifique?

K

L'inénarrable Allègre avait en son temps déclaré que maintenant qu'on avait des outils numériques pour tracer des fonctions, on n'avait plus besoin de math. Que par humanité envers les étudiants qui préparaient le CAPES de math, il n'allait pas supprimer d'un coup tous les postes, mais que bon...

Je me souviens de cela....grandiose.

Balthazaard a écrit:

Hélips a écrit:

KinetteKinette a écrit:

Didier Raoult a écrit: Quelques notions de probabilités m'ont suffi.

Je trouve cette phrase effrayante. Comment peut-on se contenter de "notions de probabilités" quand on travaille dans un domaine scientifique?

K

L'inénarrable Allègre avait en son temps déclaré que maintenant qu'on avait des outils numériques pour tracer des fonctions, on n'avait plus besoin de math. Que par humanité envers les étudiants qui préparaient le CAPES de math, il n'allait pas supprimer d'un coup tous les postes, mais que bon...

Je me souviens de cela....grandiose.

Il n'avait pas aussi sorti un truc du genre : "Les études internationales prouvent que moins les élèves ont de cours de maths, meilleurs ils sont en maths !"