Participerez-vous à la grève intersyndicale contre la réforme du collège le 17 septembre 2015 ?
- PascalNiveau 9
kero a écrit:Après, on peut pousser le raisonnement jusqu'au bout.
Rendons les maths ou le français optionnels.
Combien d'élèves après 6 ans de secondaire ?
Oui, ou l'école optionnelle tant qu'à faire? D'ailleurs, le latin peut être rendu obligatoire avec les EPI.
- RendashBon génie
Pascal a écrit:
Mais le but, ce n'est pas de fabriquer de bons latinistes, mais de sensibiliser un plus grand nombre aux cultures antiques, à l'étymologie, à l'histoire etc...;
Alors pourquoi un certain nombre de menteurs n'assument pas ça, et essaient de prétendre que le latin survivra? Au lieu, simplement, d'expliquer que le latin est inutile, et que ce qui compte, c'est de sensibiliser aux cultures antiques, à l'étymologie, etc, etc. ?
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
Pascal a écrit:
Oui, ou l'école optionnelle tant qu'à faire? D'ailleurs, le latin peut être rendu obligatoire avec les EPI.
Pas le latin, non. Quelques allusion aux cultures antiques, etc, etc. Soyons précis.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- PascalNiveau 9
kero a écrit:Oh lala...
Mais il n'y a RIEN pour sensibiliser un plus grand nombre à quoi que ce soit.
RIEN.
Oui, le programme de lettres évoque l'intérêt de faire des liens avec le latin. La belle affaire. Moi je le fais déjà en histoire alors que je suis pas proche de lettre. "Chien" vient de "canis". Supairrrrrre, ils ont fait du latin.
Oui en effet, c'est réducteur.
- PascalNiveau 9
Rendash a écrit:Pascal a écrit:
Oui, ou l'école optionnelle tant qu'à faire? D'ailleurs, le latin peut être rendu obligatoire avec les EPI.
Pas le latin, non. Quelques allusion aux cultures antiques, etc, etc. Soyons précis.
Oui c'est vrai.
- PascalNiveau 9
Pascal a écrit:Rendash a écrit:Pascal a écrit:
Oui, ou l'école optionnelle tant qu'à faire? D'ailleurs, le latin peut être rendu obligatoire avec les EPI.
Pas le latin, non. Quelques allusion aux cultures antiques, etc, etc. Soyons précis.
Oui c'est vrai.
En plus, tu peux toujours avoir 2 h de Latin avec des élèves vraiment latinistes.
- pamplemousses4Expert
Dans le petit lycée rural et populaire où j'enseigne (à des années-lumière du lycée chic de centre ville, quoi -et j'ai rien contre la ville, c'est pas le problème), 25% des élèves font latin-grec, dans la continuité du travail des collègues des collèges du coin. Ils sont fiers comme des paons, et ils ont raison. Certes, ce n'est pas partout le cas, et je veux bien entendre que ça n'ait pas valeur d'argument.
Mais en tout cas, c'est un fait: la réforme va mettre un terme à cela.
Et quand partout ailleurs, on refile des créneaux et horaires de cours pourris, quand on met le latin en concurrence avec d'autres options, comment s'étonner que des jeunes gens de 15 ans n'aient pas plus de discipline et de détermination que n'en aurait un adulte motivé, et comment s'étonner qu'ils rechignent à s'infliger pareilles contraintes?
La stratégie qui consiste à décapiter ce qui fonctionne me dépasse.
Et ça voudrait dire quoi, sensibiliser aux cultures antiques? saupoudrer, c'est ne rien savoir.
Mais en tout cas, c'est un fait: la réforme va mettre un terme à cela.
Et quand partout ailleurs, on refile des créneaux et horaires de cours pourris, quand on met le latin en concurrence avec d'autres options, comment s'étonner que des jeunes gens de 15 ans n'aient pas plus de discipline et de détermination que n'en aurait un adulte motivé, et comment s'étonner qu'ils rechignent à s'infliger pareilles contraintes?
La stratégie qui consiste à décapiter ce qui fonctionne me dépasse.
Et ça voudrait dire quoi, sensibiliser aux cultures antiques? saupoudrer, c'est ne rien savoir.
- pamplemousses4Expert
Pascal a écrit:Pascal a écrit:Rendash a écrit:Pascal a écrit:
Oui, ou l'école optionnelle tant qu'à faire? D'ailleurs, le latin peut être rendu obligatoire avec les EPI.
Pas le latin, non. Quelques allusion aux cultures antiques, etc, etc. Soyons précis.
Oui c'est vrai.
En plus, tu peux toujours avoir 2 h de Latin avec des élèves vraiment latinistes.
SI les collègues te cèdent 2h de plus. Tu les vois, là-bas, les collègues de physique-chimie, ceux de maths, celui d'EPS (ils sont sympa, hein, tous, c'est pas la question, vraiment pas; mais eux aussi aimeraient pouvoir travailler!), pendant le conseil pédagogique, embarrassés et gênés pour toi peut-être qui va gicler parce que ton poste va fermer, mais déterminés à faire leurs heures? Tu les vois?
- keroGrand sage
Oui bah c'est pas en réduisant nos horaires disciplinaires avec des EPI à la con qu'on aura le temps d'en faire plus.
- PascalNiveau 9
pamplemousses4 a écrit:Dans le petit lycée rural et populaire où j'enseigne (à des années-lumière du lycée chic de centre ville, quoi -et j'ai rien contre la ville, c'est pas le problème), 25% des élèves font latin-grec, dans la continuité du travail des collègues des collèges du coin. Ils sont fiers comme des paons, et ils ont raison. Certes, ce n'est pas partout le cas, et je veux bien entendre que ça n'ait pas valeur d'argument.
Mais en tout cas, c'est un fait: la réforme va mettre un terme à cela.
Et quand partout ailleurs, on refile des créneaux et horaires de cours pourris, quand on met le latin en concurrence avec d'autres options, comment s'étonner que des jeunes gens de 15 ans n'aient pas plus de discipline et de détermination que n'en aurait un adulte motivé, et comment s'étonner qu'ils rechignent à s'infliger pareilles contraintes?
La stratégie qui consiste à décapiter ce qui fonctionne me dépasse.
Et ça voudrait dire dire quoi, sensibiliser aux cultures antiques? saupoudrer, c'est ne rien savoir.
Je suis content pour tes élèves. Mais que fais-tu des élèves qui sont dans des collèges ruraux où il n'y a pas de latin faute de candidat au concours et faute de remplaçant ou de personne qualifiée? Ils n'ont droit à avoir accès à la culture antique qu'en sixième?
- PascalNiveau 9
pamplemousses4 a écrit:Pascal a écrit:Pascal a écrit:Rendash a écrit:
Pas le latin, non. Quelques allusion aux cultures antiques, etc, etc. Soyons précis.
Oui c'est vrai.
En plus, tu peux toujours avoir 2 h de Latin avec des élèves vraiment latinistes.
SI les collègues te cèdent 2h de plus. Tu les vois, là-bas, les collègues de physique-chimie, ceux de maths, celui d'EPS (ils sont sympa, hein, tous, c'est pas la question, vraiment pas; mais eux aussi aimeraient pouvoir travailler!), pendant le conseil pédagogique, embarrassés et gênés pour toi peut-être qui va gicler parce que ton poste va fermer, mais déterminés à faire leurs heures? Tu les vois?
Bref, je vous conseille de bien préparer vos conseils pédagogiques pour vous mettre au point pour la rentrée.
- pamplemousses4Expert
:shock: :shock: :shock:Pascal a écrit:pamplemousses4 a écrit:Pascal a écrit:Pascal a écrit:
Oui c'est vrai.
En plus, tu peux toujours avoir 2 h de Latin avec des élèves vraiment latinistes.
SI les collègues te cèdent 2h de plus. Tu les vois, là-bas, les collègues de physique-chimie, ceux de maths, celui d'EPS (ils sont sympa, hein, tous, c'est pas la question, vraiment pas; mais eux aussi aimeraient pouvoir travailler!), pendant le conseil pédagogique, embarrassés et gênés pour toi peut-être qui va gicler parce que ton poste va fermer, mais déterminés à faire leurs heures? Tu les vois?
Bref, je vous conseille de bien préparer vos conseils pédagogiques pour vous mettre au point pour la rentrée.
- RendashBon génie
Pascal a écrit:
Je suis content pour tes élèves. Mais que fais-tu des élèves qui sont dans des collèges ruraux où il n'y a pas de latin faute de candidat au concours et faute de remplaçant ou de personne qualifiée? Ils n'ont droit à avoir accès à la culture antique qu'en sixième?
Ha, ça, en fermant le CAPES LC, évidemment, c'est difficile d'avoir des candidats
Et donc, parce que, en raison des politiques menées sur la question, le latin devient une denrée rare, il faut carrément la supprimer. Puisque certains ne peuvent pas en faire, empêchons tout le monde d'en faire, youpi tralalala.
C'est vrai qu'il eût été dommage, au contraire, de refaire du latin une discipline à part entière, dans les EdT, pas optionnelle. Des fois qu'on puisse en faire faire à tout le monde, hein.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- pamplemousses4Expert
Pascal a écrit:pamplemousses4 a écrit:Dans le petit lycée rural et populaire où j'enseigne (à des années-lumière du lycée chic de centre ville, quoi -et j'ai rien contre la ville, c'est pas le problème), 25% des élèves font latin-grec, dans la continuité du travail des collègues des collèges du coin. Ils sont fiers comme des paons, et ils ont raison. Certes, ce n'est pas partout le cas, et je veux bien entendre que ça n'ait pas valeur d'argument.
Mais en tout cas, c'est un fait: la réforme va mettre un terme à cela.
Et quand partout ailleurs, on refile des créneaux et horaires de cours pourris, quand on met le latin en concurrence avec d'autres options, comment s'étonner que des jeunes gens de 15 ans n'aient pas plus de discipline et de détermination que n'en aurait un adulte motivé, et comment s'étonner qu'ils rechignent à s'infliger pareilles contraintes?
La stratégie qui consiste à décapiter ce qui fonctionne me dépasse.
Et ça voudrait dire dire quoi, sensibiliser aux cultures antiques? saupoudrer, c'est ne rien savoir.
Je suis content pour tes élèves. Mais que fais-tu des élèves qui sont dans des collèges ruraux où il n'y a pas de latin faute de candidat au concours et faute de remplaçant ou de personne qualifiée? Ils n'ont droit à avoir accès à la culture antique qu'en sixième?
Luigi-B disait ici même il y a peu que 93% des collèges proposent l'enseignement du latin.
Et c'est sûr qu'en vidant les universités en amont, ça va finir par produire de futurs enseignants de LC en aval.
- PascalNiveau 9
Je dois me coucher. Merci d'en avoir un peu parlé avec moi, c'est toujours intéressant de parler avec des gens qui ne sont pas forcément d'accord. Bonne nuit.
- PaddyHabitué du forum
Lire tout ça au réveil, ça donne envie d'aller se recoucher. Ce sgen, quelle tristesse...
- V.MarchaisEmpereur
Les élèves parlent mal latin après 3 ans d'apprentissage : supprimons le latin.
Je rappelle que 40% des élèves sortant du Primaire maîtrisent mal la lecture : supprimons l'apprentissage de la lecture. Tout à l'oral (remarquez, c'est un peu la direction que prennent les nouveaux programmes).
Et vu le classement de la France à PISA, supprimons les maths.
l'HG, on garde ou pas ? Ils sont nuls aussi, non ? On se contenterait bien de la morale, après tout.
Je rappelle que 40% des élèves sortant du Primaire maîtrisent mal la lecture : supprimons l'apprentissage de la lecture. Tout à l'oral (remarquez, c'est un peu la direction que prennent les nouveaux programmes).
Et vu le classement de la France à PISA, supprimons les maths.
l'HG, on garde ou pas ? Ils sont nuls aussi, non ? On se contenterait bien de la morale, après tout.
- Roumégueur IerÉrudit
Pascal a écrit:Je ne fais pas grève, car je suis dans un syndicat qui a demandé à ce que la réforme se fasse ! Voici pourquoi on ne fait pas grève :
COLLÈGE : IL EST GRAND TEMPS D'AVANCER
Le Sgen-CFDT n'appelle pas à la grève le 17 septembre.
- parce que le collège actuel fonctionne mal : creusement des inégalités, décrochage scolaire, élèves démotivés, difficulté à enseigner et à intéresser les élèves, dégradation de nos conditions de travail
- parce que la réforme doit permettre des améliorations: souplesse, autonomie, interdisciplinarité, cours en petits groupes...
- parce que surfer sur les peurs n'est pas notre pratique, nous préférons agir !
Mais nous nous battons encore auprès du ministère et du rectorat pour obtenir :
- UN PILOTAGE PÉDAGOGIQUE COLLÉGIAL :
Le conseil pédagogique doit obligatoirement traiter de tous les sujets d’ordre pédagogique et il doit élire son président parmi ses membres.
- UNE RÉELLE ET EFFICACE FORMATION CONTINUE :
Les enseignants et les personnels de direction doivent être formés de manière efficace et transversale pendant le temps scolaire.
- UNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE :
Les membres de toutes les instances du collège, y compris le conseil pédagogique, doivent être élus, formés et indemnisés en temps et/ou en euros.
- UNE RECONNAISSANCE SOCIALE ET PROFESSIONNELLE :
Fin de la baisse du pouvoir d’achat, dégel du point d’indice et reconnaissance financière de tous les engagements pris par les collègues, avancement au grand choix pour tous.
La boooonne blague : permettre des cours en petits groupes vous dites? La marge a été augmentée, elle serait plutôt adaptée à la situation actuelle en fait, car on n'a pas assez de moyens pour travailler en petits groups (en 5ème, 4ème et 3ème, en français, vous n'avez jamais de dédoublements, toujours 27 à 30 élèves en face de vous!). Mais les besoins à puiser sur cette marge ont aussi augmenté : pour obtenir un espoir de demi-groupe (même pas de groupe très restreint), il faudra faire des choix dans les établissements et donc faire des exclus.
Vous parlez d'interdisciplinarité : mais elle est possible actuellement, et en plus des heures disciplinaires. Pourquoi ne pas avoir mis en place un système qui permette de favoriser cette interdisciplinarité, menée par des volontaires sur des horaires modestes, en plus des heures disciplinaires?? Les EPI sont des usines à gaz chronophages, les exemples cités par le ministère sont absolument navrants (passer la moitié de l'année à faire un magazine sur les trains à vapeur? Sérieusement? Sans parler du débat sur les bénéfices réels de l'interdisciplinarité, qui sont contestables (http://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article209).
La suite de votre tract n'est qu'une demande d'organisation supplémentaire de chaîne de petits chefs qui chapeauteraient les réformes commandées par un pouvoir complètement largué, relayé par des syndicats en-dessous de tout : puisque vous ne ferez pas grève jeudi 17, pourquoi n'organisez-vous pas une manifestation nationale de soutien à la réforme du collège avec vos amis du Se-Unsa?
Vraiment, défendre une réforme aussi nocive, s'appuyer sur l'académie de Toulouse qui n'a commencé que depuis 10 jours ce bousin dans quelques établissements, c'est courageux ou dénote un manque de clairvoyance.
Vous direz aussi à la société des agrégés d'arrêter de faire peur aux gens, tiens : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1015117611866583&id=547493955295620&fref=nf
"La Société des agrégés contre la réforme du collège
Paris, le 15 septembre 2015 – La Société des agrégés renouvelle sa totale opposition à la réforme du collège qui porte atteinte aux disciplines, à l’égalité, à l’excellence. Elle partage les inquiétudes de l’intersyndicale et appelle ses adhérents à se mobiliser contre cette réforme. Elle leur recommande de s’associer aux actions qui pourront être organisées localement, notamment aux manifestations du 17 septembre, en veillant à ce que des objectifs légitimes ne soient pas dévoyés.
Lutter contre les inégalités, non contre les élèves
De manière générale, il faut pour l’enseignement une ambition nationale qui se traduise par une volonté réelle de diminuer les inégalités entre élèves, entre établissements et entre collectivités, et qui s’exprime dans une organisation des enseignements harmonieusement répartie sur tout le territoire. L’objectif devrait être de faire progresser les élèves en difficulté ou issus de milieux sociaux dits défavorisés et non de limiter les élèves qui réussissent.
Trouver des solutions pragmatiques, non asséner une idéologie
La Société des agrégés dénonce dans cette réforme un discours idéologique et orienté, dissimulant en fait une austérité mal comprise, alors que les professeurs attendent des solutions pragmatiques et simples qui leur permettent de travailler dans de bonnes conditions pour faire progresser tous leurs élèves.
Agir avec les professeurs, non réformer contre eux
La Société des agrégés demande donc le retrait de la réforme et de véritables discussions pour remédier aux défauts du collège unique. Elle souhaite que les professeurs soient les premiers interlocuteurs du ministère sur ce dossier."
- Roumégueur IerÉrudit
Je rajoute ceci : ne pas se déclarer gréviste jeudi 17, c'est aussi laisser croire que le Se-Unsa et le Sgen-Cfdt ont raison. Ils seront les premiers à brandir les pourcentages de grévistes pour en faire un argument minimisant l'opposition à cette réforme... mais ils seront assez pleutres pour ne pas organiser une manif de soutien à ladite réforme.
Réfléchissez bien avant de vous rendre dans votre établissement jeudi, cela va vous trotter dans la tête toute la journée!
(Et un point de plus depuis hier pour le camp des grévistes, encore un petit effort!)
Réfléchissez bien avant de vous rendre dans votre établissement jeudi, cela va vous trotter dans la tête toute la journée!
(Et un point de plus depuis hier pour le camp des grévistes, encore un petit effort!)
- User21714Expert spécialisé
Pascal a écrit:Je ne fais pas grève, car je suis dans un syndicat qui a demandé à ce que la réforme se fasse ! Voici pourquoi on ne fait pas grève :
COLLÈGE : IL EST GRAND TEMPS D'AVANCER
Le Sgen-CFDT n'appelle pas à la grève le 17 septembre.
- parce que le collège actuel fonctionne mal : creusement des inégalités, décrochage scolaire, élèves démotivés, difficulté à enseigner et à intéresser les élèves, dégradation de nos conditions de travail
- parce que la réforme doit permettre des améliorations: souplesse, autonomie, interdisciplinarité, cours en petits groupes...
- parce que surfer sur les peurs n'est pas notre pratique, nous préférons agir !
Mais nous nous battons encore auprès du ministère et du rectorat pour obtenir :
- UN PILOTAGE PÉDAGOGIQUE COLLÉGIAL :
Le conseil pédagogique doit obligatoirement traiter de tous les sujets d’ordre pédagogique et il doit élire son président parmi ses membres.
- UNE RÉELLE ET EFFICACE FORMATION CONTINUE :
Les enseignants et les personnels de direction doivent être formés de manière efficace et transversale pendant le temps scolaire.
- UNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE :
Les membres de toutes les instances du collège, y compris le conseil pédagogique, doivent être élus, formés et indemnisés en temps et/ou en euros.
- UNE RECONNAISSANCE SOCIALE ET PROFESSIONNELLE :
Fin de la baisse du pouvoir d’achat, dégel du point d’indice et reconnaissance financière de tous les engagements pris par les collègues, avancement au grand choix pour tous.
Bande de jaunes!
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Personnellement, moi, en HG, je préférerai prendre de l'AP que de l'EPI. J'ai en tête deux moyens de faire l'AP. je ne développerai pas l'un d'entre eux car c'est un projet personnel et qui demande une équipe voulant le tester (en gros, c'est lié aux pédagogies coopératives). L'autre est celle que je vais développer tout en donnant ma philosophie de l'AP (et vous pourrez démolir à cœur joie ce qui va suivre en disant que ce n'est pas de l'AP, que c'est du n'importe quoi... c'est le jeu du forum, c'est un truc que je dois apprendre à gérer).
Si je prends une heure d'AP en HG, je dois y travailler le programme qui s'inscrit dans la maîtrise du socle. Je ferai une heure d'AP par semaine. Quand on connaît comment se déroule l'HG et la lourdeur du programme (oui, le prochain programme est, selon les rumeurs, très lourd), on ne peut pas faire autre chose que le programme. Sauf qu'il faut que ce soit un "accompagnement personnalisé". J'y comprends que je dois aider les élèves à maîtriser ou développer des choses pour atteindre l'excellence. Les principaux problèmes des élèves de collège arrivant au lycée sont les suivants en HG : ne savent pas prendre des notes, ont une maîtrise de la langue souvent consternante et ont peu de contenu historique et géographie réellement en mémoire. Je comprends donc que je vais devoir travailler sur mon heure d'AP le programme en m'axant sur les domaines du socle des langages et d'apprendre à apprendre. Cool, j'adore ça, faire écrire à travers de multiples langages mes élèves et les forcer à mémoriser/conceptualiser tout un flot de connaissances. Je vais donc utiliser mon heure de cours d'HG en AP pour poursuivre mon programme. Mes élèves devront donc faire des textes ou des cartes ou des cartes mentales dans mon heure d'AP pour prendre et apprendre le cours. En fonction de leurs forces et faiblesses, ils choisiront un coin de ma classe (où il y aura un petit drapeau) pour faire le cours d'HG dans une pratique de langage particulière, chaque pratique langagière ayant un groupe débutant et un groupe confirmé (quand je dis groupe, c'est pour moi, ils ne sont surtout pas obligés de travailler en groupe). Ainsi, si je fais mon cours sur l'épopée d'Alexandre le grand, j'aurai cinq "ateliers/groupes" qui travailleront tous sur l'analyse de documents devant aboutir à une synthèse que je corrigerai et rendrai au cours suivant (qui ne sera pas AP). Il y aura ceux qui feront le récit (niveau débutant : aide avec un questionnaire de guidage et le plan ; niveau confirmé : juste le sujet), ceux qui feront une carte mentale (même répartition que ci-dessus mais interdiction deux AP de suite d'être en carte mentale), ceux qui seront en compréhension/apprentissage pur (je serai la moitié du temps avec eux).
A la fin, je garde cinq-dix minutes pour faire un moment de récit magistral pour faire un feedback de ce qu'ils ont vu suivi d'un petit quiz de mémorisation/renforcement.
Ce cours d'HG en AP sera une heure institutionnalisée de différenciation pédagogique pour arriver au même contenu scientifique historique ou géographique selon le chapitre.
les cours suivants, je reprends ma façon traditionnelle d'enseigner, c'est à dire qu'ils n'ont pas le choix, ils travaillent les capacités que je veux qu'ils travaillent à ce moment-là et en AP, ils choisiront celle qu'ils veulent renforcer ou affiner. Dans tous les cas, AP ou pas, la matière érudite du programme est toujours là.
Je ne vais pas prendre une heure de cours pour faire du blabla inconséquent sans préparation. Cela m'ennuie profondément le blabla pour blablater et cela ennuie aussi les élèves.
[...]
L'AP ne sera qu'un moment institutionnalisé de différenciation pédagogique, rien de plus. Doit-il en être autrement ? J'en doute. Maintenant, je crains vraiment une chose : les dérives tant du camp des pro que des anti réforme, les premiers jouant aux apprentis-sorciers et les seconds faisant la tactique de la terre brûlée pour prouver qu'ils ont raison.
Mais quelle différence avec ce qu'on fait en cours? Je lis tes posts avec attention depuis mon inscription, et je ne vois là qu'un exemple de tes pratiques pédagogiques habituelles, ce que semble confirmer la phrase que j'ai graissée. Autrement dit, quel intérêt a l'institutionnalisation de l'AP, dans ce cas-là? C'est là que je ne suis plus, moi =/
Sans doute parce que la différenciation pédagogique est très peu pratiquée et que beaucoup de collègues se défaussent en invoquant la liberté pédagogique.
- Marie LaetitiaBon génie
Marie Laetitia a écrit:Ronin a écrit:Les PE ne sont au courant de rien et s'en foutent, depuis la réforme des rythmes c'est sauve qui peut et chacun pour soi, malheureusement. En même temps, je rappelle qu'ici même les PE se sont fait allumer par certains PLC à l'époque.
Sur les rythmes ou sur tout autre sujet?
Ronin a écrit:Sur les rythmes. Et avant j'ai lu un certain nombre de PLC se balancer des CPGE. Le MEN sait diviser pour régner.
Je comprends que les PE se sentent peu concernés par la réforme actuelle. Mais les accroches entre certains PLC et certains PE ne justifient pas ce peu d'intérêt qui s'explique autrement.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ylmExpert spécialisé
Je découvre les derniers messages de @Pascal et je suis atterré, je ne pensais pas qu'un enseignant pouvait à ce point abdiquer sa raison pour ainsi gober une propagande sans réfléchir. On est là clairement dans le domaine de la croyance de type religieuse.
- MaellerpÉrudit
Thierry30 a écrit:Pascal a écrit:Je ne fais pas grève, car je suis dans un syndicat qui a demandé à ce que la réforme se fasse ! Voici pourquoi on ne fait pas grève :
COLLÈGE : IL EST GRAND TEMPS D'AVANCER
Le Sgen-CFDT n'appelle pas à la grève le 17 septembre.
- parce que le collège actuel fonctionne mal : creusement des inégalités, décrochage scolaire, élèves démotivés, difficulté à enseigner et à intéresser les élèves, dégradation de nos conditions de travail
- parce que la réforme doit permettre des améliorations: souplesse, autonomie, interdisciplinarité, cours en petits groupes...
- parce que surfer sur les peurs n'est pas notre pratique, nous préférons agir !
Mais nous nous battons encore auprès du ministère et du rectorat pour obtenir :
- UN PILOTAGE PÉDAGOGIQUE COLLÉGIAL :
Le conseil pédagogique doit obligatoirement traiter de tous les sujets d’ordre pédagogique et il doit élire son président parmi ses membres.
- UNE RÉELLE ET EFFICACE FORMATION CONTINUE :
Les enseignants et les personnels de direction doivent être formés de manière efficace et transversale pendant le temps scolaire.
- UNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE :
Les membres de toutes les instances du collège, y compris le conseil pédagogique, doivent être élus, formés et indemnisés en temps et/ou en euros.
- UNE RECONNAISSANCE SOCIALE ET PROFESSIONNELLE :
Fin de la baisse du pouvoir d’achat, dégel du point d’indice et reconnaissance financière de tous les engagements pris par les collègues, avancement au grand choix pour tous.
Bande de jaunes!
Je ne comprends pas... j'aurais tendance à écrire à peu près le même message à un GROS détail près : c'est pour cela que JE FAIS GREVE! Parce que cette réforme ne permet rien, elle impose et casse tout ce qui fonctionne très bien quand c'est réfléchi et volontaire. Quant à affirmer qu'on se bat encore pour les revendications citées alors que le préalable est de dire Amen à tout...
Ça y est je vais aller en cours de mauvaise humeur tiens, je n'aurais pas du lire...
- may68Expert
maths91 a écrit:Thierry30 a écrit:Pascal a écrit:Je ne fais pas grève, car je suis dans un syndicat qui a demandé à ce que la réforme se fasse ! Voici pourquoi on ne fait pas grève :
COLLÈGE : IL EST GRAND TEMPS D'AVANCER
Le Sgen-CFDT n'appelle pas à la grève le 17 septembre.
- parce que le collège actuel fonctionne mal : creusement des inégalités, décrochage scolaire, élèves démotivés, difficulté à enseigner et à intéresser les élèves, dégradation de nos conditions de travail
- parce que la réforme doit permettre des améliorations: souplesse, autonomie, interdisciplinarité, cours en petits groupes...
- parce que surfer sur les peurs n'est pas notre pratique, nous préférons agir !
Mais nous nous battons encore auprès du ministère et du rectorat pour obtenir :
- UN PILOTAGE PÉDAGOGIQUE COLLÉGIAL :
Le conseil pédagogique doit obligatoirement traiter de tous les sujets d’ordre pédagogique et il doit élire son président parmi ses membres.
Vous verrez que tous ses futurs postes à primes seront attribués à des gens de l'UNSA ou du SGEN .
Tout est fait dans les dernières réformes (rythmes , REP , Collège ) pour créer des hiérarchies intermédiaires avec les primes qui vont avec et avec ce que cela suppose comme méthodes de management . On n'a pas fini de voir arriver des petits chefs .
- UNE RÉELLE ET EFFICACE FORMATION CONTINUE :
Les enseignants et les personnels de direction doivent être formés de manière efficace et transversale pendant le temps scolaire.
- UNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE :
Les membres de toutes les instances du collège, y compris le conseil pédagogique, doivent être élus, formés et indemnisés en temps et/ou en euros.
- UNE RECONNAISSANCE SOCIALE ET PROFESSIONNELLE :
Fin de la baisse du pouvoir d’achat, dégel du point d’indice et reconnaissance financière de tous les engagements pris par les collègues, avancement au grand choix pour tous.
Bande de jaunes!
Je ne comprends pas... j'aurais tendance à écrire à peu près le même message à un GROS détail près : c'est pour cela que JE FAIS GREVE! Parce que cette réforme ne permet rien, elle impose et casse tout ce qui fonctionne très bien quand c'est réfléchi et volontaire. Quant à affirmer qu'on se bat encore pour les revendications citées alors que le préalable est de dire Amen à tout...
Ça y est je vais aller en cours de mauvaise humeur tiens, je n'aurais pas du lire...
Cette réforme sert à créer des hiérarchies intermédiaires ( coordonnateurs , pilotes , chargés de missions etc ...) donc des postes avec primes , postes sur lesquels vont se précipiter les gens de l'UNSA et du SGEN qui seront les premiers pour nous distiller la bonne parole de l'école bienveillante , innovante gnagnagna machin truc !
- floMédiateur
Hier, bonne surprise, après une semaine où nous n'étions que deux à nous porter grévistes (la prof de LC et moi), 5 autres collègues nous rejoignent (nous sommes 16 profs dans mon collège).
- Grève intersyndicale le 17 septembre 2015 contre la réforme du collège.
- L'intersyndicale collège appelle à la grève dans le 2nd degré le 8 septembre !
- Tous en grève le 31 mars ? Contre la loi travail, contre la réforme du collège
- 25 septembre (Nanterre) : Une enseignante en grève de la faim contre la réforme
- Grève intersyndicale le 13 février 2014 en Ile de France contre la réforme des rythmes, la refonte des ZEP et le manque de moyens.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum