TZR sans voiture

Bonjour à tous,
Néo-tit', je serai cette année TZR dans la région parisienne mais pour l'heure je ne connais pas mon affectation. Cependant, je n'ai pas le permis et ai vraiment peur d'être affectée dans un ou plusieurs établissements inaccessibles en transports en commun. Pensez-vous qu'il est encore possible d'envoyer un mail ou de téléphoner à mon gestionnaire lundi? Certains d'entre vous ont-ils déjà été dans cette situation?
Merci beaucoup.

J'ai été dans cette situation pendant 2ans, que des courts remplacements sur 2 ou 3 établissements en même temps... Ce fut long et financièrement périlleux. J'ai eu jusqu'à 4h de transport par jour. J'avais prévenu le rectorat dès le début et ils n'en ont jamais tenu compte. Pour un remplacement de 3 mois dans une ville sans bus ni train j'ai fait du covoiturage et du stop...
Bref je ne suis pas sûre que prévenir le rectorat ait un quelconque impact...

titeprof a écrit:J'ai été dans cette situation pendant 2ans, que des courts remplacements sur 2 ou 3 établissements en même temps... Ce fut long et financièrement périlleux. J'ai eu jusqu'à 4h de transport par jour. J'avais prévenu le rectorat dès le début et ils n'en ont jamais tenu compte. Pour un remplacement de 3 mois dans une ville sans bus ni train j'ai fait du covoiturage et du stop...
Bref je ne suis pas sûre que prévenir le rectorat ait un quelconque impact...

+1
Mais j'ai envie de dire "essaie toujours et tu verras bien".

titeprof a écrit:3 mois dans une ville sans bus ni train j'ai fait du covoiturage et du stop...

Dans ce genre de cas, il te suffit de signaler au rectorat (par écrit et par la voie hiérarchique via ton RAD, avec copie au CdE de l'établissement concerné pour l'informer par politesse) que tu ne pourras pas assurer ce remplacement faute de moyen de transports en commun. En général, ça commence par grincer en face ("Il a qu'à s'acheter une voiture !») voire ça menace («S'il n'y va pas, on lui fait une retenue sur salaire !»), il ne faut pas se démonter devant ce qu'il faut bien appeler une tentative d'intimidation et répondre qu'on adore les menaces à condition qu'elles soient par écrit. Les gens du rectorat savent très bien jusqu'où ne pas aller trop loin.

Ton RAD et les établissements de sa commune, par contre tu es obligé d'y aller.

Oui, téléphone et dis leur! Ça ne servira à rien, mais fais-le! Tu te consoleras en te disant que tu as bien fais les choses...
... Car le coup de fil vraiment important sera celui que tu passeras mi-septembre, après que le rectorat t'aura quand même envoyé dans le no conveyance's land, et que tu seras en situation d'abandon de poste.
J'ai vécu cette situation cette année. Pendant 2 mois (sept-oct), j'étais stagiaire à 18h dans 2 établissements, situés dans 2 villes, quasiment pas desservies par les transports en commun,  et je devais me rendre chaque jour dans les deux bahuts. Bref, la m*rde. Le rectorat et mes 2 établissements se renvoyaient la balle, de vrais héros. J'ai donc envisagé la démission comme une solution salutaire et presque pas rageante. J'ai écrit une jolie lettre au rectorat, avec des coeurs sur les i et des pitites marguerites à la place des o, pour dire que merci beaucoup monsieur mais ça ne va plus être possible. Et là, ô miracle, ils ont reconnu l'évidence. J'ai continué à assurer mes cours dans l'établissement n°2 jusqu'aux vacances de la Toussaint, le temps qu'on me trouve un remplaçant. Pendant ces deux mois, j'ai fait le trajet à vélo, et ce tous les jours, soit près de 2h de vélo par jour! (Quel est le secret de mon corps de rêve? Mon employeur!)
Bon courage!

Il y a beaucoup plus de tzr sans voiture qu'on pourrait le croire.
Les services rectoraux peuvent parfois prendre la mouche quand ils ont l'impression que l'argument "no voiture" est invoqué pour tenter d'obtenir une situation bien plus cool que les autres petits camarades.
Le pire est toujours de le signaler quand les affectations sont tombées.
De nos jours ne pas conduire fait passer pour un anormal social, c'est parfois lourd de devoir sans cesse devoir quasi se justifier.

Pour le déplacement domicile - rad, pas grand chose à espérer. En cas d'affectation, sur plusieurs établissements, le bon sens suffit souvent à montrer qu'à l'impossible nul n'est tenu, mais c'est à faire comprendre au rectorat et aux établissements. Personne j'ai menacé une ou 2 fois de me déplacer uniquement avec les transports en commun existants, ce qui amenait àme retrouver en rase campagne dehors en pleine nuit. Si le trajet est infaisable je suis prêt à le montrer par la pratique... Je n'ai jamais eu à le faire au final

Pour vivre cette situation depuis de nombreuses années, il n'y a jamais eu de soucis réglable par la discussion. Enfin je dis ça je n'ai pas encore vu mon service pour 2015/2016 qui s'annonce "complexe", mais je fais confiance aux gestionnaires, personnes très humaines

jean bonnot a écrit:Il y a beaucoup plus de tzr sans voiture qu'on pourrait le croire.
Les services rectoraux peuvent parfois prendre la mouche quand ils ont l'impression que l'argument "no voiture" est invoqué pour tenter d'obtenir une situation bien plus cool que les autres petits camarades.
Le pire est toujours de le signaler quand les affectations sont tombées.
De nos jours ne pas conduire fait passer pour un anormal social, c'est parfois lourd de devoir sans cesse devoir quasi se justifier.

Tu suggères donc de le signaler avant ? Donc maintenant finalement pour les affectations tombant le 26. Il faut joindre le DPE de son rectorat, c'est cela ? Par téléphone, ça suffit d'après vous ? Mail ? Ou plutôt courrier par voie postale ?

Il faut demander, et de préférence avant les opérations d’affectation (parce que corriger une affectation touche un autre collègue, voire davantage, par ricochet). Mais bon, ça finit par devenir assez fréquent pour risquer d'être vu comme un moyen de pression pour améliorer sa situation... Lorsque les transports collectifs aboutissent aux aberrations décrites par Jean, il y aura adaptation. Mais gaffe quand même...

Klingsor a écrit:
Tu suggères donc de le signaler avant ? Donc maintenant finalement pour les affectations tombant le 26. Il faut joindre le DPE de son rectorat, c'est cela ? Par téléphone, ça suffit d'après vous ? Mail ? Ou plutôt courrier par voie postale ?

Impossible de joindre la Dpe par téléphone depuis lundi. J'espère qu'un mail sera suffisant. L'espoir fait vivre! :lol:

Elsa au miroir a écrit:Impossible de joindre la Dpe par téléphone depuis lundi. J'espère qu'un mail sera suffisant. L'espoir fait vivre! :lol:

Je n'ai pas la moindre idée de l'adresse à laquelle les joindre. Tu en as une, toi ?

Oui, je pense qu'on peut écrire au gestionnaire directement sur i prof, ou à l'adresse ce.dpe6@ac-versailles.fr depuis nos boîtes mail académiques.

J'ai envoyé un mail une fois pour signaler un changement d'adresse, j'avais obtenu une réponse rapidement.

Je suis dans la même situation que toi, sauf que je suis affectée dans une zone de pleine campagne avec des petits patelins paumés...
Autrement dit, j'ai passé le pire été de ma vie.
J'avais joué mes 50 points stagiaire pour éviter cette situation à tout prix mais je me suis fait griller à l'âge, j'ai donc tout perdu, youpi   .

J'ai prévenu à l'avance le rectorat et les syndicats et je n'ai pas d'AFA.
J'ai dû envoyer une trentaine de mails, j'ai appelé plein de fois mon RAD et le rectorat mais ça n'a pas l'air de faire des émules.
Bref, actuellement je suis obligée d'attendre que la seconde phase d'affectation des TZR passe pour savoir où je dois déménager (si j'ai une AFA !)

Misère de misère... bon courage à toi, je sais à quel point cette situation est angoissante .

BlackMail a écrit:Je suis dans la même situation que toi, sauf que je suis affectée dans une zone de pleine campagne avec des petits patelins paumés...
Autrement dit, j'ai passé le pire été de ma vie.
J'avais joué mes 50 points stagiaire pour éviter cette situation à tout prix mais je me suis fait griller à l'âge, j'ai donc tout perdu, youpi   .

J'ai prévenu à l'avance le rectorat et les syndicats et je n'ai pas d'AFA.
J'ai dû envoyer une trentaine de mails, j'ai appelé plein de fois mon RAD et le rectorat mais ça n'a pas l'air de faire des émules.
Bref, actuellement je suis obligée d'attendre que la seconde phase d'affectation des TZR passe pour savoir où je dois déménager (si j'ai une AFA !)

Misère de misère... bon courage à toi, je sais à quel point cette situation est angoissante .

Comment sais-tu déjà que tu n'as pas d'AFA ?

Parce que les AFA sont généralement données en juillet. Là il reste les remplacements (entre 1 et 8 mois) ou les suppléances (moins d'1 mois) sur 1, 2 ou 3 établissements... Mais parfois des AFA peuvent tomber fin aout bref c'est la grande loterie ! Youhou

Profonzebridge a écrit:Parce que les AFA sont généralement données en juillet. Là il reste les remplacements (entre 1 et 8 mois) ou les suppléances (moins d'1 mois) sur 1, 2 ou 3 établissements... Mais parfois des AFA peuvent tomber fin aout bref c'est la grande loterie ! Youhou

C'est largement vrai mais bon il reste les congés parentaux (renouvelables de 6 mois en 6 mois) ...

jean bonnot a écrit:Il y a beaucoup plus de tzr sans voiture qu'on pourrait le croire.
Les services rectoraux peuvent parfois prendre la mouche quand ils ont l'impression que l'argument "no voiture" est invoqué pour tenter d'obtenir une situation bien plus cool que les autres petits camarades.
Le pire est toujours de le signaler quand les affectations sont tombées.
De nos jours ne pas conduire fait passer pour un anormal social, c'est parfois lourd de devoir sans cesse devoir quasi se justifier.

Pour le déplacement domicile - rad, pas grand chose à espérer. En cas d'affectation, sur plusieurs établissements, le bon sens suffit souvent à montrer qu'à l'impossible nul n'est tenu, mais c'est à faire comprendre au rectorat et aux établissements. Personne j'ai menacé une ou 2 fois de me déplacer uniquement avec les transports en commun existants, ce qui amenait àme retrouver en rase campagne dehors en pleine nuit. Si le trajet est infaisable je suis prêt à le montrer par la pratique...  Je n'ai jamais eu à le faire au final

Pour vivre cette situation depuis de nombreuses années, il n'y a jamais eu de soucis réglable par la discussion. Enfin je dis ça je n'ai pas encore vu mon service pour 2015/2016 qui s'annonce "complexe", mais je fais confiance aux gestionnaires, personnes très humaines

C'est mon cas et objectivement ils s'en foutent !

Sans voiture, avec le statut de TZR, j'ai obtenu deux fois un poste fixe à l'année sur un seul établissement. J'ai certes eu beaucoup de chance, mais je me dis qu'avoir prévenu le rectorat a dû aider aussi, car cela semble avoir été pris en compte lors de la procédure d'affectation, même si on m'avait d'abord dit "on ne vous garantit rien, on va essayer".
Bref, il faut signaler (rectorat et syndicats - je les ai vus aider des TZR aux affectations problématiques)

Ca doit dépendre des rectorats alors, le mien s'en fiche complètement. Mais oui, vaut mieux tenter...

BlackMail a écrit:Ca doit dépendre des rectorats alors, le mien s'en fiche complètement. Mais oui, vaut mieux tenter...

idem !

Oui, tout doit dépendre de l'interlocuteur au rectorat...

Ou du nombre de personnes qui appellent pour prévenir qu'ils n'ont pas le permis/pas de voiture, ce qui est difficile à vérifier en plus...

À un moment donné, il y a des postes et des remplacements à effectuer et il faut bien y affecter quelqu'un.

Il faudrait arrêter de croire que les rectorats sont remplis d'incompétents qui feraient tout pour pourrir la vie des professeurs.

Et très franchement, autant je peux comprendre le choix de ne pas avoir de voiture quand on habite et travaille dans une grande ville bien desservie en transports, autant ne pas passer du tout son permis quand on postule à un concours qui peut potentiellement nous envoyer à l'autre bout de la France, je trouve personnellement que c'est prendre le risque inutile de se compliquer la vie.

Certes, le permis a un coût certain, mais il y a des mesures (notamment le permis à un euro par jour, prêt à 0%) qui permettent de le passer en étalant les frais. Et une fois qu'on a son permis, on a toujours le choix de prendre rapidement une voiture ou pas selon les nécessités professionnelles et personnelles.

ProvençalLeGaulois a écrit:
Il faudrait arrêter de croire que les rectorats sont remplis d'incompétents qui feraient tout pour pourrir la vie des professeurs.

Inciter les professeurs à devenir TZR en leur proposant une forte prime et leur fournir véhicule et/ou logement de fonction, ce serait aussi une façon de ne pas leur pourrir la vie. Avec ça il y en aurait peut-être qui voudraient devenir TZR, et on attribuerait toujours les postes en fonction du nombre de points.

ProvençalLeGaulois a écrit: autant ne pas passer du tout son permis quand on postule à un concours qui peut potentiellement nous envoyer à l'autre bout de la France, je trouve personnellement que c'est prendre le risque inutile de se compliquer la vie.
.

Le C2I est, me semble-t-il, devenu obligatoire, il faut un M2 pour être titularisé, un casier judiciaire vierge et le feu vert d'un médecin désigné par le rectorat- enfin de mon temps il y avait une visite médicale obligatoire avec un praticien agrée- mais jusqu'à présent le permis de conduire n'est pas sur la liste de ce que l'on exige d'un futur enseignant. A partir de là c'est au MEN d'être cohérent.

Klingsor a écrit:

ProvençalLeGaulois a écrit:
Il faudrait arrêter de croire que les rectorats sont remplis d'incompétents qui feraient tout pour pourrir la vie des professeurs.

Inciter les professeurs à devenir TZR en leur proposant une forte prime et leur fournir véhicule et/ou logement de fonction, ce serait aussi une façon de ne pas leur pourrir la vie. Avec ça il y en aurait peut-être qui voudraient devenir TZR, et on attribuerait toujours les postes en fonction du nombre de points.

Puisque sans tout cela, l'EN y trouve son compte étant donné qu'il y a de toutes façons des TZR, je ne pense pas que des mesures incitatives soient envisagées.