- ErgoDevin
C'est sûr ! Et ça devrait aller dans le paysage, en plus.ysabel a écrit:Ergo a écrit::lol: Ce serait la classe ! Mais ça prend un certain temps...
Certes, mais tu passes même s'il y a un mètre de neige !
- kiwiGuide spirituel
ysabel a écrit:Et puis je ne connais pas d'agriculteurs sans permis !!
faut bien aller voir les bêtes dans les prés...
Oui, mais tu peux être le conjoint, ou l'enfant d'un agriculteur, et avoir besoin d'une voiture pour aller travailler à l'extérieur! Tu ne peux pas déménager près de ton lieu de travail dans ce cas...
- DimkaVénérable
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tracteur_agricole#En_France
Ici, ils semblent dire qu’en dehors de l’usage agricole, il faut le permis.
Ou alors on considère qu’un collège est une exploitation agricole, puisqu’on y cultive des élèves.
Ici, ils semblent dire qu’en dehors de l’usage agricole, il faut le permis.
Ou alors on considère qu’un collège est une exploitation agricole, puisqu’on y cultive des élèves.
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- Spoiler:
- ysabelDevin
kiwi a écrit:ysabel a écrit:Et puis je ne connais pas d'agriculteurs sans permis !!
faut bien aller voir les bêtes dans les prés...
Oui, mais tu peux être le conjoint, ou l'enfant d'un agriculteur, et avoir besoin d'une voiture pour aller travailler à l'extérieur! Tu ne peux pas déménager près de ton lieu de travail dans ce cas...
Mais euh... je n'ai jamais dit le contraire. D'ailleurs tous les enfants d'agriculteurs que je connais ont passé le permis dès leurs 18 ans, pas le choix...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ElyasEsprit sacré
kiwi a écrit:ysabel a écrit:kiwi a écrit:Celeborn a écrit:En même temps, de même qu'on peut effectivement passer le permis de conduire, on peut tout aussi bien déménager du hameau perdu A (ou même ne pas aller y vivre du tout), non ?
Ben quand tu es agriculteur heu...! Dans les hameaux, à part les Anglais...
il n'y a pas d'anglais par chez nous, mais des hameaux et villages minuscules, un paquet !
En même temps en Lorraine...!
Elyas : non vraiment, dans le rural profond, à moins de vivre en autarcie, ce n'est pas possible de vivre sans voiture. Juste un exemple : mes grands-parents. Ils vivent dans un petit village de 500 habitants. C'est correct, 500habitants. Aujourd'hui, grâce à une politique municipale dynamique, l'école a rouvert des classes, la boucherie a rouvert, des repreneurs ont été trouvés pour la boulangerie et l'épicerie également. Le crédit agricole a même ouvert une agence, un médecin espagnol s'est installé. Et heureusement, car aujourd'hui, mes grands parents très âgés ne se déplacent plus en voiture, ils n'en sont plus capables. Mais je n'ai pas toujours connu le village avec un tel dynamisme. Fut un temps où les commerces et les services publics fermaient les uns après les autres : la poste, puis la perception pour toucher la retraite, puis les petits commerces. Mes grands-parents étaient obligés de prendre la voiture pour aller au supermarché (le plus proche à 15km, ce qui n'est pas énorme) et pareil pour le médecin. Ils étaient capables de le faire. Ils avaient une voisine, sans permis. Elle demandait à mes grands-parents de faire des courses pour elle. Dépendante des autres donc, et de leur bon vouloir. Et ça, c'est juste pour manger, faire ses courses. Comment faire quand on habite dans un coin encore plus paumé et qu'il n'y a PAS de transport en commun pour aller travailler tous les jours? On déserte le coin pour vivre ailleurs? Oui, il n'y a plus que ça.
Dans ces cas là, ce n'est même plus une question de choix de vie différent qui implique une "organisation". T'as beau être organisé, quand t'es pas mobile, t'es pas mobile, point.
Bah si mais c'est compliqué. Et tu donnes une des solutions en plus.
- ysabelDevin
Elyas a écrit:kiwi a écrit:ysabel a écrit:kiwi a écrit:
Ben quand tu es agriculteur heu...! Dans les hameaux, à part les Anglais...
il n'y a pas d'anglais par chez nous, mais des hameaux et villages minuscules, un paquet !
En même temps en Lorraine...!
Elyas : non vraiment, dans le rural profond, à moins de vivre en autarcie, ce n'est pas possible de vivre sans voiture. Juste un exemple : mes grands-parents. Ils vivent dans un petit village de 500 habitants. C'est correct, 500habitants. Aujourd'hui, grâce à une politique municipale dynamique, l'école a rouvert des classes, la boucherie a rouvert, des repreneurs ont été trouvés pour la boulangerie et l'épicerie également. Le crédit agricole a même ouvert une agence, un médecin espagnol s'est installé. Et heureusement, car aujourd'hui, mes grands parents très âgés ne se déplacent plus en voiture, ils n'en sont plus capables. Mais je n'ai pas toujours connu le village avec un tel dynamisme. Fut un temps où les commerces et les services publics fermaient les uns après les autres : la poste, puis la perception pour toucher la retraite, puis les petits commerces. Mes grands-parents étaient obligés de prendre la voiture pour aller au supermarché (le plus proche à 15km, ce qui n'est pas énorme) et pareil pour le médecin. Ils étaient capables de le faire. Ils avaient une voisine, sans permis. Elle demandait à mes grands-parents de faire des courses pour elle. Dépendante des autres donc, et de leur bon vouloir. Et ça, c'est juste pour manger, faire ses courses. Comment faire quand on habite dans un coin encore plus paumé et qu'il n'y a PAS de transport en commun pour aller travailler tous les jours? On déserte le coin pour vivre ailleurs? Oui, il n'y a plus que ça.
Dans ces cas là, ce n'est même plus une question de choix de vie différent qui implique une "organisation". T'as beau être organisé, quand t'es pas mobile, t'es pas mobile, point.
Bah si mais c'est compliqué. Et tu donnes une des solutions en plus.
Et pour la nounou, comment fais-tu ?
Et si le gamin a 40 de fièvre ? les médecins ne se déplacent plus, etc.
Et demander aux voisins, à minuit, d'aller à la pharmacie de garde...
Si on demande aux voisins, c'est bien que la voiture est indispensable, puisqu'on a besoin de la voiture de qqn, dans certains trous (très nombreux en Lorraine d'ailleurs).
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- MelanieSLBDoyen
kiwi a écrit:
Pour revenir à la question de la voiture : certains métiers nécessitent d'avoir le permis, et on ne saurait l'ignorer en amont. On ne peut pas être policier sans le permis, ni facteur. Prof? Le concours ne l'impose pas. Néanmoins, on sait qu'on peut être affecté sur un poste fixe en rase campagne, ou en tant que TZR sur plusieurs établissements, et faire plusieurs bahuts dans une année. A partir de là, on assume les situations potentielles dans lesquelles on peut se retrouver. Et assumer, c'est pas dire au rectorat ou aux syndicats que ce sont des crevards parce qu'ils n'ont pas tenu compte de l'absence de permis ou de véhicule. Assumer, c'est pas penser que les collègues véhiculés iront se farcir les établissements éloignés.
Comme l'a rappelé Adri, en tant que TZR, les frais de déplacement sont calculés sur la base des transports en commun (et il faut une autorisation spéciale du recteur si on veut être indemnisé sur la base du remboursement voiture). On pourrait quand même s'attendre à ce qu'il y ait une cohérence, et que les TZR soient envoyés dans des endroits accessibles en transports en commun, non?
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- lalilalaEmpereur
Et on envoie qui dans les établissements pas accessibles?
Mais c'est clair que cette histoire de remboursement sur la base des transports en commun est ridicule.
Mais c'est clair que cette histoire de remboursement sur la base des transports en commun est ridicule.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- ElyasEsprit sacré
ysabel a écrit:Elyas a écrit:kiwi a écrit:ysabel a écrit:
il n'y a pas d'anglais par chez nous, mais des hameaux et villages minuscules, un paquet !
En même temps en Lorraine...!
Elyas : non vraiment, dans le rural profond, à moins de vivre en autarcie, ce n'est pas possible de vivre sans voiture. Juste un exemple : mes grands-parents. Ils vivent dans un petit village de 500 habitants. C'est correct, 500habitants. Aujourd'hui, grâce à une politique municipale dynamique, l'école a rouvert des classes, la boucherie a rouvert, des repreneurs ont été trouvés pour la boulangerie et l'épicerie également. Le crédit agricole a même ouvert une agence, un médecin espagnol s'est installé. Et heureusement, car aujourd'hui, mes grands parents très âgés ne se déplacent plus en voiture, ils n'en sont plus capables. Mais je n'ai pas toujours connu le village avec un tel dynamisme. Fut un temps où les commerces et les services publics fermaient les uns après les autres : la poste, puis la perception pour toucher la retraite, puis les petits commerces. Mes grands-parents étaient obligés de prendre la voiture pour aller au supermarché (le plus proche à 15km, ce qui n'est pas énorme) et pareil pour le médecin. Ils étaient capables de le faire. Ils avaient une voisine, sans permis. Elle demandait à mes grands-parents de faire des courses pour elle. Dépendante des autres donc, et de leur bon vouloir. Et ça, c'est juste pour manger, faire ses courses. Comment faire quand on habite dans un coin encore plus paumé et qu'il n'y a PAS de transport en commun pour aller travailler tous les jours? On déserte le coin pour vivre ailleurs? Oui, il n'y a plus que ça.
Dans ces cas là, ce n'est même plus une question de choix de vie différent qui implique une "organisation". T'as beau être organisé, quand t'es pas mobile, t'es pas mobile, point.
Bah si mais c'est compliqué. Et tu donnes une des solutions en plus.
Et pour la nounou, comment fais-tu ?
Et si le gamin a 40 de fièvre ? les médecins ne se déplacent plus, etc.
Et demander aux voisins, à minuit, d'aller à la pharmacie de garde...
Si on demande aux voisins, c'est bien que la voiture est indispensable, puisqu'on a besoin de la voiture de qqn, dans certains trous (très nombreux en Lorraine d'ailleurs).
Quand ai je dit que c'était simple et qu'il fallait espérer une vie comme les autres ? En plus, ça fait beaucoup de si. En cumulant tous les si de ce fil, on a retrouvé le jardin d'Eden. Vous savez, vivre sans voiture n'est pas une attaque contre ceux qui vivent avec une voiture. J'ai été élevé sans voiture dans des trois pires que ceux que tu cites. Ce n'était pas facile pour certains trucs mais on a survécu, été heureux et on a même réussi nos études !
- amourExpert
MelanieSLB a écrit:kiwi a écrit:
Pour revenir à la question de la voiture : certains métiers nécessitent d'avoir le permis, et on ne saurait l'ignorer en amont. On ne peut pas être policier sans le permis, ni facteur. Prof? Le concours ne l'impose pas. Néanmoins, on sait qu'on peut être affecté sur un poste fixe en rase campagne, ou en tant que TZR sur plusieurs établissements, et faire plusieurs bahuts dans une année. A partir de là, on assume les situations potentielles dans lesquelles on peut se retrouver. Et assumer, c'est pas dire au rectorat ou aux syndicats que ce sont des crevards parce qu'ils n'ont pas tenu compte de l'absence de permis ou de véhicule. Assumer, c'est pas penser que les collègues véhiculés iront se farcir les établissements éloignés.
Comme l'a rappelé Adri, en tant que TZR, les frais de déplacement sont calculés sur la base des transports en commun (et il faut une autorisation spéciale du recteur si on veut être indemnisé sur la base du remboursement voiture). On pourrait quand même s'attendre à ce qu'il y ait une cohérence, et que les TZR soient envoyés dans des endroits accessibles en transports en commun, non?
Alors quid des postes non accessibles en transports en commun sur lesquels il n'y a pas de titulaires? Mais on est d'accord que le texte qui stipule des remboursements sur la base des transports en commun est une généralisation (mais comment faire autrement sinon à s'exposer à des remboursements très divers selon que l'on a une Yaris ou une BMW?)
- kiwiGuide spirituel
Elyas a écrit:kiwi a écrit:ysabel a écrit:kiwi a écrit:
Ben quand tu es agriculteur heu...! Dans les hameaux, à part les Anglais...
il n'y a pas d'anglais par chez nous, mais des hameaux et villages minuscules, un paquet !
En même temps en Lorraine...!
Elyas : non vraiment, dans le rural profond, à moins de vivre en autarcie, ce n'est pas possible de vivre sans voiture. Juste un exemple : mes grands-parents. Ils vivent dans un petit village de 500 habitants. C'est correct, 500habitants. Aujourd'hui, grâce à une politique municipale dynamique, l'école a rouvert des classes, la boucherie a rouvert, des repreneurs ont été trouvés pour la boulangerie et l'épicerie également. Le crédit agricole a même ouvert une agence, un médecin espagnol s'est installé. Et heureusement, car aujourd'hui, mes grands parents très âgés ne se déplacent plus en voiture, ils n'en sont plus capables. Mais je n'ai pas toujours connu le village avec un tel dynamisme. Fut un temps où les commerces et les services publics fermaient les uns après les autres : la poste, puis la perception pour toucher la retraite, puis les petits commerces. Mes grands-parents étaient obligés de prendre la voiture pour aller au supermarché (le plus proche à 15km, ce qui n'est pas énorme) et pareil pour le médecin. Ils étaient capables de le faire. Ils avaient une voisine, sans permis. Elle demandait à mes grands-parents de faire des courses pour elle. Dépendante des autres donc, et de leur bon vouloir. Et ça, c'est juste pour manger, faire ses courses. Comment faire quand on habite dans un coin encore plus paumé et qu'il n'y a PAS de transport en commun pour aller travailler tous les jours? On déserte le coin pour vivre ailleurs? Oui, il n'y a plus que ça.
Dans ces cas là, ce n'est même plus une question de choix de vie différent qui implique une "organisation". T'as beau être organisé, quand t'es pas mobile, t'es pas mobile, point.
Bah si mais c'est compliqué. Et tu donnes une des solutions en plus.
Ah c'est sûr que tout un chacun à la campagne peut cultiver son potager, élever ses animaux et les tuer, tricoter ses gilets avec la laine produite par ses moutons, faire 30km en vélo aller, 30 km retour, même sous la neige pour aller travailler, en mettant un marmot sur le porte-bagage et l'autre dans le panier à la sortie de l'école. Oui, c'est possible. Allez Elyas, t'es de mauvaise foi là! Tout comme penser que déménager peut forcément être une solution, tu parles! Les petits vieux tu crois qu'ils vont déménager? Vivre en autarcie aujourd'hui? Allons allons!
Toutefois toutes les campagnes françaises ne sont pas dans cet état là, heureusement. Il y a des réseaux de cars qui peuvent être bien conçus, avec des horaires intelligents, des commerces et des services de proximité. Mais la mobilité (et donc la passation du permis) est absolument clé pour vivre en milieu rural aujourd'hui.
- kiwiGuide spirituel
MelanieSLB a écrit:kiwi a écrit:
Pour revenir à la question de la voiture : certains métiers nécessitent d'avoir le permis, et on ne saurait l'ignorer en amont. On ne peut pas être policier sans le permis, ni facteur. Prof? Le concours ne l'impose pas. Néanmoins, on sait qu'on peut être affecté sur un poste fixe en rase campagne, ou en tant que TZR sur plusieurs établissements, et faire plusieurs bahuts dans une année. A partir de là, on assume les situations potentielles dans lesquelles on peut se retrouver. Et assumer, c'est pas dire au rectorat ou aux syndicats que ce sont des crevards parce qu'ils n'ont pas tenu compte de l'absence de permis ou de véhicule. Assumer, c'est pas penser que les collègues véhiculés iront se farcir les établissements éloignés.
Comme l'a rappelé Adri, en tant que TZR, les frais de déplacement sont calculés sur la base des transports en commun (et il faut une autorisation spéciale du recteur si on veut être indemnisé sur la base du remboursement voiture). On pourrait quand même s'attendre à ce qu'il y ait une cohérence, et que les TZR soient envoyés dans des endroits accessibles en transports en commun, non?
Certes, sauf qu'à moins de démolir des établissements non accessibles pour les reconstruire près d'une gare, je ne vois pas comment mettre en place cette cohérence.
- kiwiGuide spirituel
Elyas a écrit:ysabel a écrit:Elyas a écrit:kiwi a écrit:
En même temps en Lorraine...!
Elyas : non vraiment, dans le rural profond, à moins de vivre en autarcie, ce n'est pas possible de vivre sans voiture. Juste un exemple : mes grands-parents. Ils vivent dans un petit village de 500 habitants. C'est correct, 500habitants. Aujourd'hui, grâce à une politique municipale dynamique, l'école a rouvert des classes, la boucherie a rouvert, des repreneurs ont été trouvés pour la boulangerie et l'épicerie également. Le crédit agricole a même ouvert une agence, un médecin espagnol s'est installé. Et heureusement, car aujourd'hui, mes grands parents très âgés ne se déplacent plus en voiture, ils n'en sont plus capables. Mais je n'ai pas toujours connu le village avec un tel dynamisme. Fut un temps où les commerces et les services publics fermaient les uns après les autres : la poste, puis la perception pour toucher la retraite, puis les petits commerces. Mes grands-parents étaient obligés de prendre la voiture pour aller au supermarché (le plus proche à 15km, ce qui n'est pas énorme) et pareil pour le médecin. Ils étaient capables de le faire. Ils avaient une voisine, sans permis. Elle demandait à mes grands-parents de faire des courses pour elle. Dépendante des autres donc, et de leur bon vouloir. Et ça, c'est juste pour manger, faire ses courses. Comment faire quand on habite dans un coin encore plus paumé et qu'il n'y a PAS de transport en commun pour aller travailler tous les jours? On déserte le coin pour vivre ailleurs? Oui, il n'y a plus que ça.
Dans ces cas là, ce n'est même plus une question de choix de vie différent qui implique une "organisation". T'as beau être organisé, quand t'es pas mobile, t'es pas mobile, point.
Bah si mais c'est compliqué. Et tu donnes une des solutions en plus.
Et pour la nounou, comment fais-tu ?
Et si le gamin a 40 de fièvre ? les médecins ne se déplacent plus, etc.
Et demander aux voisins, à minuit, d'aller à la pharmacie de garde...
Si on demande aux voisins, c'est bien que la voiture est indispensable, puisqu'on a besoin de la voiture de qqn, dans certains trous (très nombreux en Lorraine d'ailleurs).
Quand ai je dit que c'était simple et qu'il fallait espérer une vie comme les autres ? En plus, ça fait beaucoup de si. En cumulant tous les si de ce fil, on a retrouvé le jardin d'Eden. Vous savez, vivre sans voiture n'est pas une attaque contre ceux qui vivent avec une voiture. J'ai été élevé sans voiture dans des trois pires que ceux que tu cites. Ce n'était pas facile pour certains trucs mais on a survécu, été heureux et on a même réussi nos études !
Perso, je ne le prends pas comme une critique contre ceux qui utilisent la voiture (dont moi).
Mais non, ça ne fait pas beaucoup de "si". Emmener son enfant chez la nounou et le récupérer, c'est le quotidien de combien de familles françaises, rurales ou urbaines? Devoir aller chez le médecin? Ne me dis pas qu'il n'y a qu'à appeler les pompiers hein... Faire ses courses aussi c'est exceptionnel? Perso, je les fais toutes les semaines! Je ne te dis pas que vivre sans voiture est impossible, en ville, je pense que ça l'est parfaitement. Mais pas en milieu rural c'est tout. C'est du vécu, la plupart des membres de ma famille, d'âges variés, le vivent encore.
- ElyasEsprit sacré
kiwi a écrit:Elyas a écrit:kiwi a écrit:ysabel a écrit:
il n'y a pas d'anglais par chez nous, mais des hameaux et villages minuscules, un paquet !
En même temps en Lorraine...!
Elyas : non vraiment, dans le rural profond, à moins de vivre en autarcie, ce n'est pas possible de vivre sans voiture. Juste un exemple : mes grands-parents. Ils vivent dans un petit village de 500 habitants. C'est correct, 500habitants. Aujourd'hui, grâce à une politique municipale dynamique, l'école a rouvert des classes, la boucherie a rouvert, des repreneurs ont été trouvés pour la boulangerie et l'épicerie également. Le crédit agricole a même ouvert une agence, un médecin espagnol s'est installé. Et heureusement, car aujourd'hui, mes grands parents très âgés ne se déplacent plus en voiture, ils n'en sont plus capables. Mais je n'ai pas toujours connu le village avec un tel dynamisme. Fut un temps où les commerces et les services publics fermaient les uns après les autres : la poste, puis la perception pour toucher la retraite, puis les petits commerces. Mes grands-parents étaient obligés de prendre la voiture pour aller au supermarché (le plus proche à 15km, ce qui n'est pas énorme) et pareil pour le médecin. Ils étaient capables de le faire. Ils avaient une voisine, sans permis. Elle demandait à mes grands-parents de faire des courses pour elle. Dépendante des autres donc, et de leur bon vouloir. Et ça, c'est juste pour manger, faire ses courses. Comment faire quand on habite dans un coin encore plus paumé et qu'il n'y a PAS de transport en commun pour aller travailler tous les jours? On déserte le coin pour vivre ailleurs? Oui, il n'y a plus que ça.
Dans ces cas là, ce n'est même plus une question de choix de vie différent qui implique une "organisation". T'as beau être organisé, quand t'es pas mobile, t'es pas mobile, point.
Bah si mais c'est compliqué. Et tu donnes une des solutions en plus.
Ah c'est sûr que tout un chacun à la campagne peut cultiver son potager, élever ses animaux et les tuer, tricoter ses gilets avec la laine produite par ses moutons, faire 30km en vélo aller, 30 km retour, même sous la neige pour aller travailler, en mettant un marmot sur le porte-bagage et l'autre dans le panier à la sortie de l'école. Oui, c'est possible. Allez Elyas, t'es de mauvaise foi là! Tout comme penser que déménager peut forcément être une solution, tu parles! Les petits vieux tu crois qu'ils vont déménager? Vivre en autarcie aujourd'hui? Allons allons!
Toutefois toutes les campagnes françaises ne sont pas dans cet état là, heureusement. Il y a des réseaux de cars qui peuvent être bien conçus, avec des horaires intelligents, des commerces et des services de proximité. Mais la mobilité (et donc la passation du permis) est absolument clé pour vivre en milieu rural aujourd'hui.
Ce n'est pas moi qui sors des exemples de plus en plus durs pour me prouver que j'ai tort. Une personne qui veut vraiment vivre sans voiture le peut même si dans certains coins, ce signifie l'autarcie. L'autarcie pour moi, non merci. J'ai fait d'autres choix. Mais c'est possible. Après, si je te racontais mon enfance sans voiture, je pense que tu ne me croirais pas mais c'était sans voiture et pas en région parisienne. Après, si je donne certains détails, mon anonymat disparaît car c'est très particulier et c'est connu que j'ai cette origine.
- RoninMonarque
Vous lire me ramène à une époque durant laquelle je faisais 100 km par jour en voiture, pas de train. Le temps et le fric dans les trajets c'était du délire. Je plains ceux qui doivent faire autant de trajet et dépensent leur salaire dans leur voiture.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PabloPE a écrit:Où je travaille la gare la plus proche est à 15 minutes en voiture. Et je suis à 15 min en voiture de la gare la plus proche de chez moi (le seul bus qui s'y rend ne passe pas du tout par chez moi)Marcel Khrouchtchev a écrit:J'ai toujours réussi à prendre le train pour aller bosser, même si c'est plus long, et moi non plus je ne changerais pour rien au monde. Mais j'ai le permis, car malheureusement tout n'est pas possible quand on ne peut pas rouler en voiture.
Donc voiture1- train1- train 2- voiture2 et inversement au retour ça ne motive pas trop.
C'est sûr que c'est une question de choix, je ne pourrais pas vivre à plus de 10mn à pied d'une gare. Mais effectivement, cela induit beaucoup de sacrifices.
- InvitéInvité
Ronin a écrit:Elyas l'homme-mystère :lol!:
Elyas est un elfe des bois
- DalvaVénérable
Qu'à cela ne tienne : à travers champs ! En plus ça évite de se mettre à dos toute la contrée, parce que tous les matins un tracteur à 20 à l'heure qui t'empêche d'arriver à l'heure au boulot, c'est galère.Dimka a écrit:https://fr.wikipedia.org/wiki/Tracteur_agricole#En_France
Ici, ils semblent dire qu’en dehors de l’usage agricole, il faut le permis.
Ou alors on considère qu’un collège est une exploitation agricole, puisqu’on y cultive des élèves.
- ElyasEsprit sacré
Ronin a écrit:Elyas l'homme-mystère :lol!:
Bah, si tu veux savoir [tu n'as pas lu dans les temps impartis, dommage !] J'édite plus tard par sécurité.
- ElyasEsprit sacré
Tamerlan a écrit:Ronin a écrit:Elyas l'homme-mystère :lol!:
Elyas est un elfe des bois
Mon rêve Enfin, je suis plus lutin qu'elfe si je peux me permettre cette franchouillardise.
- DalvaVénérable
Franchement, Elyas, les exemples de "vie pourrie" que tu décris n'ont rien à voir avec ce dont on parle : se déplacer en permanence signifie passer forcément à côté de lieux pourvus de services par moments. Quand tu tombes malade au mauvais moment c'est pas cool, mais le reste du temps tu prévois d'aller chercher le nécessaire quand tu n'es pas à une heure à pied. Quelqu'un qui est installé dans un endroit paumé et qui voit disparaître année après année le boulanger, l'épicier, le boucher, le médecin, la poste, qui voit fermer l'école, fermer la gare puis s'espacer le passage du bus, qui voit s'éloigner tous les services, n'est pas dans la même situation.
C'est tout ce qu'on dit.
Et donc, une personne qui pour une raison ou une autre n'a pas le permis, et qui se retrouve envoyé dans un tel endroit pour le travail, il n'est pas face à un choix.
C'est tout ce qu'on dit.
Et donc, une personne qui pour une raison ou une autre n'a pas le permis, et qui se retrouve envoyé dans un tel endroit pour le travail, il n'est pas face à un choix.
- DimkaVénérable
Ben si : scooter ou tracteur ?Dalva a écrit:Et donc, une personne qui pour une raison ou une autre n'a pas le permis, et qui se retrouve envoyé dans un tel endroit pour le travail, il n'est pas face à un choix.
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- Spoiler:
- ElyasEsprit sacré
Dalva a écrit:Franchement, Elyas, les exemples de "vie pourrie" que tu décris n'ont rien à voir avec ce dont on parle : se déplacer en permanence signifie passer forcément à côté de lieux pourvus de services par moments. Quand tu tombes malade au mauvais moment c'est pas cool, mais le reste du temps tu prévois d'aller chercher le nécessaire quand tu n'es pas à une heure à pied. Quelqu'un qui est installé dans un endroit paumé et qui voit disparaître année après année le boulanger, l'épicier, le boucher, le médecin, la poste, qui voit fermer l'école, fermer la gare puis s'espacer le passage du bus, qui voit s'éloigner tous les services, n'est pas dans la même situation.
C'est tout ce qu'on dit.
Et donc, une personne qui pour une raison ou une autre n'a pas le permis, et qui se retrouve envoyé dans un tel endroit pour le travail, il n'est pas face à un choix.
Je n'ai jamais dit le contraire. J'ai bien dit qu'il faut assumer. Cependant, tu te trompes sur ta vision de la vie nomade telle que je la décris. Les étapes en grande ville peuvent avoir lieu qu'une fois toutes les 2 semaines car il faut voyager de nuit pour respecter les délais. En plus, les années 80 et 90 ont été dévastatrices, pas de boulot. Rester coincés à 3 km de Boran sur Oise pendant trois mois sans voiture et sans cabine téléphonique, c'était fréquent.
Après, c'est dangereux de vivre sans voiture dans les coins ruraux que vous décrivez. Mais c'est le quotidien de dizaine de milliers de personnes âgées cette situation.
- virgereNeoprof expérimenté
Ce qui me surprend, ce sont les bus dont vous parlez. Dans mon village, hormis le bus scolaire (interdit aux non scolaires, donc), il n'y a pas le début du commencement de l'ombre d'un transport autre que personnel. Pour peu qu'on n'habite pas le bourg mais un hameau à quelques km, et il faut aimer pédaler ! (et fort car pas de plat ici bien que pas en montagne)
J'aimerais tant que des transports en commun soient développés ! Je pourrais enfin aller boire des apéros alcoolisés chez mes amis
Je connais des gens qui n'ont pas de voiture (mais le permis). Il font tout à pied (10km aller pour les courses, par exemple). Ils ont des belles gambettes !
J'aimerais tant que des transports en commun soient développés ! Je pourrais enfin aller boire des apéros alcoolisés chez mes amis
Je connais des gens qui n'ont pas de voiture (mais le permis). Il font tout à pied (10km aller pour les courses, par exemple). Ils ont des belles gambettes !
- RoninMonarque
Pfiou ! bon je suis certainement un mécréant, j'adore conduire, je n'envisage pas de ne pas avoir de voiture et même j'aime les bagnoles. Mais au-delà de ça, j'ai beau être un plouc de la campagne et très bien le vivre, je n'imagine pas être loin de tout et devoir faire une heure de marche ou je ne sais combien de vélo tout le temps.
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