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- TangledingGrand Maître
Mais qui parle de valoriser l'ennui ?the educator a écrit:
Tu mélanges plein de chose, tu opposes a nouveau l'ennui et le divertissement ou l'amusement ce qui ne mène nulle part.
Et puis il faudrait nous préciser ce qu'est la chose intéressante qui mérite l'ennui!
Je vais m'arrêter là, mais je trouve les gens qui valorisent l'ennui toxiques pour la société. Autant que ceux qui ne jurent que par le divertissement. On produit des tas de gens ennuyeux, avec ce système, ennuyeux, résignés, passifs, depressif, j'en passe sans doute...
Tu t'imagines que je prépare mes cours en cherchant à ennuyer le plus possible mes élèves ? Il faudrait être fou à lier ! Personne n'enseigne ainsi.
Mes cours ne sont pas toujours passionnant, malgré mes efforts, et je ne pense pas que ce soit un drame pour autant. Quand un élève s'ennuie il dessine des voitures ou des chats sur un coin de sa feuille, et ce n'est même pas un drame pour ma noble tâche d'enseignement.
L'école est une institution, elle ne peut être parfaite, voilà tout. Même quand je vais voir une pièce de théâtre de Molière il arrive hélas bien souvent que je m'ennuie. Pourtant les contraintes contradictoires sont bien moins importantes que dans le cadre de l'école.
La seule chose qui intéresse les parents ce sont les notes, le nombre de notes, la moyenne, etc. Pourtant le but de l'école est d'instruire, pas de noter. Je me fais bien assez emmerder parce qu'il n'y a pas assez de notes. Ou parce que mes élèves ne travaillent pas dans un silence de monastère (parce que je ne parviens pas à l'exiger). Pourtant ils travaillent, sans trop s'ennuyer à ce qu'on me dit. Mais cela ne plait pas aux parents, alors que les élèves ne tirent pas une gueule d'enterrement durant mes cours.
Je ne mélange pas tout. Je sais qu'un cours peut intéresser l'élève et lui apprendre beaucoup.
Après s'il y a une idéologie dans l'école c'est plus celle du "ludique" que celle de "l'ennui bienfaiteur". Or je ne pense pas que Balzac ait besoin de faire l'objet d'un mot croisé pour passionner. Je préfère que l'on valorise l'intérêt dans le contenu enseigné que dans son enrobage, qui souvent n'a d'autre fonction que de masquer la vacuité du contenu (voir la littérature jeunesse)...
- RoninMonarque
Oui enfin ce que tu décris de la fac montre que tu n'admets pas qu'il puisse et doive y avoir de la contrainte tout simplement parce que les élèves sont trop immatures pour être réellement libres et autonomes à 12, 14 ou même 16 ans. Moi le premier. Il n'est qu'à voir le nombre de jeunes qui avouent à 18 ou 19 ans regretter de n'avoir rien foutu au collège. Il est un âge ou l'on ne peut éviter de contraindre un peu les élèves. Et l'ennui c'est bien secondaire.
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- PonocratesExpert spécialisé
On est bien d'accord.Ronin a écrit:Les cours les moins chiants du monde : des cours magistraux par des professeurs d'université connaissant leur sujet sur le bout des doigts, passionnés, croyants en ce qu'ils disaient, contant et racontant..
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- ysabelDevin
the educator a écrit:C'est tout à fait vrai. La seule petite subtilité, c'est qu'on ne t'enferme pas entre 6 et 10h par jours, pendant 13 ans de ta vie, au seul motif de te faire regarder Roland Garros.Ysabel a écrit:Il n'y a aucun rapport entre les cours et l'ennui...
Je me fais chier comme un rat mort devant un match de tennis ou un GP de F1 même si ce sont les meilleurs mondiaux.
J'ai aussi été élève je te signale et il y a de nombreux cours où je m'emmerdais royalement... Et alors, on n'en meurt pas et ça permet de développer son intériorité... S'ennuyer, c'est qqch d'important.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- WabiSabiHabitué du forum
ysabel a écrit:the educator a écrit:C'est tout à fait vrai. La seule petite subtilité, c'est qu'on ne t'enferme pas entre 6 et 10h par jours, pendant 13 ans de ta vie, au seul motif de te faire regarder Roland Garros.Ysabel a écrit:Il n'y a aucun rapport entre les cours et l'ennui...
Je me fais chier comme un rat mort devant un match de tennis ou un GP de F1 même si ce sont les meilleurs mondiaux.
J'ai aussi été élève je te signale et il y a de nombreux cours où je m'emmerdais royalement... Et alors, on n'en meurt pas et ça permet de développer son intériorité... S'ennuyer, c'est qqch d'important.
+1
L'ennui est nécessaire, il est constitutif de la personnalité. Si l'on s'amuse sans cesse on ne peut jamais réfléchir ni mûrir, c'est un peu le problème de notre société actuelle, d'ailleurs...
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- CarabasVénérable
+1Tangleding a écrit:
Après s'il y a une idéologie dans l'école c'est plus celle du "ludique" que celle de "l'ennui bienfaiteur". Or je ne pense pas que Balzac ait besoin de faire l'objet d'un mot croisé pour passionner. Je préfère que l'on valorise l'intérêt dans le contenu enseigné que dans son enrobage, qui souvent n'a d'autre fonction que de masquer la vacuité du contenu (voir la littérature jeunesse)...
Je rajoute qu'à mes yeux, essayer de tout rendre ludique, c'est partir du principe que ce qui est culturel est par essence ennuyeux.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- palomitaNeoprof expérimenté
Ponocrates a écrit:+ 1000 -même si ce n'était pas tout le temps. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'éprouve beaucoup de reconnaissance pour l'IUFM: il m'a fait découvrir mon côté mauvais élève - n'écoutant pas toujours, bavardant, récriminant contre les enseignants - que toutes mes années antérieures de scolarisation et d'études n'avaient pu faire émerger- et pourtant des enseignants de fac soporifiques j'en avais eu un ou deux. Une vraie découverte psychologique. Cette part obscure n'a pu vivre que grâce à l'ennui - les cours ne me nourrissaient pas assez, il y avait trop de "vacance", de temps mort dans l'enseignement- ah ces répétitifs, immuables et sans intérêt "travaux de groupe" qui faisaient passer le temps si lentement et qui apportaient, certes, mais tellement moins qu'un quart de leur temps en cours magistral... Curieusement je n'en ai pas tiré la conclusion qu'il fallait faire du ludique en permanence.Ronin a écrit:Moi je ne me suis jamais autant ennuyé qu'à l'IUFM.
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- Benji-XNiveau 8
Ronin a écrit:Les cours les moins chiants du monde : des cours magistraux par des professeurs d'université connaissant leur sujet sur le bout des doigts, passionnés, croyants en ce qu'ils disaient, contant et racontant. J'ai encore, quinze ans après des souvenirs émus. Et plus appris en trois heures avec certains qu'en un an avec des formateurs. Merci à eux de m'avoir rendu moins ignare et zutte aux gens de l'iufm.
+1
Mon M1 MEEF et le CRPE, ça a été les vacances à côté de mes études de droit. J'ai l'impression de ne pas avoir appris grand chose en un an...
- RoninMonarque
Ah ben moi ce n'était pas une impression, je n'ai quasiment rien appris en deux ans d'IUFM.
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- KapellmeisterHabitué du forum
Wanax n'a jamais écrit que l'école était obligatoire. En l'occurrence, l'école n'est pas obligatoire, merci, on le sait. En revanche, l'instruction, elle, l'est. Tu ne veux pas que ton gosse s'emmerde à l'école publique ? Ben école privée hors contrat ou cours à la maison (par papa/maman ou le précepteur). Hélas, l'instruction publique pour tous ne peut pas proposer du sur-mesure, elle fait avec les moyens du bord. Question de budget. Vu que les sousous de la nation ont l'air de beaucoup te préoccuper quand on aborde d'autres sujets (j'ai en mémoire des réflexions du genre : "ce serait mal de dézinguer la réforme 2016 parce que, voyez-vous, on a claqué un max de thunes pour la mettre au point, et la remiser, ce serait vraiment maltraiter l'argent du contribuable. *snif*"), cet argument devrait te parler.the educator a écrit:En fait tu peux même te casser avant, puisque l'école n'a jamais été obligatoire en France. Cependant ce choix ne te revient pas, il appartient à tes parents. Et à 16 ans, également. Il faut donc que tes parents puisse faire ce choix, ou l'accueillir de ta part, et pour chercher depuis quelques années à donner ce choix a mes enfants, c'est loin d'être évident. EN tout cas l'école est clairement dans une position de concurrence déloyale.Wanax a écrit:Solution simple: fin de l'instruction obligatoire jusqu'à 16 ans. Tu t'ennuies ? Tu te casses.
Il va falloir que tu t'expliques de façon plus claire et plus précise, parce que "le monopole de l'école" concernant l'accès au monde du travail, ça laisse songeur. A moins que ce ne soit de l'extrapolation. Bon, maintenant, c'est sûr que pour certains boulots, il vaut mieux être allé à l'école. Et longtemps. Parce que le CAP médecin ou ingénieur en aéronautique, pourquoi pas. Mais je demande à voir les résultats.the educator a écrit:L'autre truc, c'est que par l'école détient aussi le monopole de l'accès au monde du travail (même si cela évolue).
Ah ben si. C'est même l'un de ses antonymes officiels. Aux côtés de "récréation", "distraction" et du très pascalien "divertissement". Y en a d'autres. Mais puisque tu ne sembles pas d'accord avec les termes employés ici, je t'en prie, fais-nous part de ta définition du "désennui".the educator a écrit:D'abord l'ennui n'est pas l'inverse de l'amusement. Ce n'est pas une opposition binaire entre les deux.Reine Margot a écrit:Enfin il est quand même plus important d'avoir appris quelque chose que de s'être bien amusé en cours, non?
Personne ici n'a dit cela. On dit simplement que, oui, hélas, fatalement, il arrive que l'on s'emmerde en cours. Moi-même, je me suis emmerdée en tant qu'élève. Pas tout le temps et pas à tous les cours, mais oui, j'avoue, je me suis emmerdée, et c'était loin d'être toujours la faute du professeur ou du contenu du cours. La vérité est qu'on s'est tous emmerdés à un moment ou à un autre en cours. Nul n'en est mort, au sens littéral du terme. Quant aux élèves déscolarisés, j'en connais, on en a quelques uns chez nous. Et pour les cas que je connais, il est clair et net que le problème n'est pas l'ennui, mais une démission parentale complète (de toute façon, je ne vois pas comment ces gosses pourraient savoir que l'école les ennuie, ça fait parfois quatre ans pour certains qu'ils n'y ont plus foutu les pieds) : quand on réussit (par miracle) à rencontrer les parents, on comprend tout. Il faudrait donc arrêter de mettre sur le compte du seul "ennui" les cas de déscolarisation.the educator a écrit:l'importance d'apprendre quelque chose ne me parait pas à même de tout justifier.
Suis-je la seule à trouver ce passage franchement peu clair ? Qui voit les limites engendrées par un public jeune et captif ? Et c'est quoi, ce public jeune et captif ? Les étudiants ??!! Jeunes, je veux bien, mais captifs ...the educator a écrit:Ce qui est sur, c'est que revenir sur les bancs de l'école ou de l’université en tant qu'adulte, avec le recul nécessaire pour porter un regard critique sur les conditions de formation est une épreuve difficile. Tu vois très vite les limites engendrées par le fait d'avoir un public jeune et captif.
- IphigénieProphète
Ah ben avec THe educator, on ne s'ennuie pas, au moins. :lol:
- KapellmeisterHabitué du forum
Iphigénie a écrit:Ah ben avec THe educator, on ne s'ennuie pas, au moins. :lol:
Mais on n'ira tout de même pas jusqu'à dire qu'on s'amuse ...
- User17706Bon génie
Certainement pas :|the educator a écrit:C'est idiot de dire çaMathmax a écrit:Pour résumer, l'adolescence se déroule dans le cadre scolaire. Accuser ce dernier des maux de l'adolescence est donc facile mais pas forcément pertinent.
- CarnyxNeoprof expérimenté
Malheureusement adolescence rime souvent avec démence !
Comme le dit la blague : « Quand j'avais 15 ans mes parents étaient infects, quand j'avais 18 ans ils étaient bien mieux ! »
Ne pas être capable de reconnaître qu'on a pu être un petit con insupportable est un grand handicap par la suite.
Comme le dit la blague : « Quand j'avais 15 ans mes parents étaient infects, quand j'avais 18 ans ils étaient bien mieux ! »
Ne pas être capable de reconnaître qu'on a pu être un petit con insupportable est un grand handicap par la suite.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- CNFANiveau 10
C'est peut-être parce qu'on l'est resté ! (pas petit, hein!)!Carnyx a écrit:Malheureusement adolescence rime souvent avec démence !
Comme le dit la blague : « Quand j'avais 15 ans mes parents étaient infects, quand j'avais 18 ans ils étaient bien mieux ! »
Ne pas être capable de reconnaître qu'on a pu être un petit con insupportable est un grand handicap par la suite.
- Reine MargotDemi-dieu
the educator a écrit:D'abord l'ennui n'est pas l'inverse de l'amusement. Ce n'est pas une opposition binaire entre les deux.Reine Margot a écrit:Enfin il est quand même plus important d'avoir appris quelque chose que de s'être bien amusé en cours, non?
l'importance d'apprendre quelque chose ne me parait pas à même de tout justifier.
J'ai déjà dit ailleurs que ma démarche vers la déscolarisation de mes enfants, si un jour elle touche a son but, est motivée par le fait de rendre a la connaissance et aux apprentissages sa juste place dans la vie, et ne pas les cantonner dans un lieu, un temps donné, et une posture attendue.
dans cette démarche j'ai rencontré des tas d'enfants qui avait le même niveau de connaissance (sinon plus), et tellement d'autres qualités en terme de relations sociales, de curiosité, de créativité, de spontanéité. Je ne suis pas de ceux qui mettent la ces valeurs sur un piedestal, mais je constate quand même la différence par rapport à mes collégiens qui semblent vraiment pâles (y compris dans le rapport à la connaissance) à côté d'eux. Sans parler du portrait psychologique, hein.
Ce qui est sur, c'est que revenir sur les bancs de l'école ou de l’université en tant qu'adulte, avec le recul nécessaire pour porter un regard critique sur les conditions de formation est une épreuve difficile. Tu vois très vite les limites engendrées par le fait d'avoir un public jeune et captif.
Mais que serait l'inverse de l'ennui? Etre motivé à apprendre? Mais au collège et au lycée, les profs de maths ou de physique pouvaient être très intéressants, ça ne m'aurait pas convaincue de m'intéresser aux maths. Pour tes exemples d'enfants descolarisés, je veux bien croire qu'on soit plus éveillé et motivé quand on a des parents qui ont les moyens de ne pas travailler et de donner des activités sur mesure pour chaque enfant.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
Je viens de lire et +1 avec Kapellmeister pour l'ennui. Il ne "justifie" pas tout mais est inévitable à certains moments (pas tout le temps).
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- User17706Bon génie
« S'intéresser » est pronominal. C'est un fait de langue particulièrement suggestif.
- the educatorFidèle du forum
Je me suis mal exprimé. C'est idiot de croire qu'il existe des maux propres à l'adolescence.PauvreYorick a écrit:Certainement pas :|the educator a écrit:C'est idiot de dire çaMathmax a écrit:Pour résumer, l'adolescence se déroule dans le cadre scolaire. Accuser ce dernier des maux de l'adolescence est donc facile mais pas forcément pertinent.
- RoninMonarque
Ah, pourtant ce n'est pas ce que disent les pédopsys.
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- the educatorFidèle du forum
oui enfin d'une part elle ne se pose pas beaucoup de questions quant à sa restructuration ou à son organisation, d'autre part, j'aimerais que l'état, a budget égal, aide la scolarité de ceux qui choisissent, comme la loi le leur permet, un autre chemin que l'école publique et sous contrat. Je suis par contre d'accord concernant les propos de Wanax, que j'avais mal lus.Kapellmeister a écrit:Hélas, l'instruction publique pour tous ne peut pas proposer du sur-mesure, elle fait avec les moyens du bord. Question de budget.
Le fait de présenter un CV sans le bac est assez marginalisation, par exemple. Quand on sait ce que vaut le bac, on se demande bien pourquoi.Il va falloir que tu t'expliques de façon plus claire et plus précise, parce que "le monopole de l'école" concernant l'accès au monde du travail, ça laisse songeur.
Je n'évoquais pas ces situations là. qui d'ailleurs sont rares vue que l'école fait tout pour rappeler les pauvres petits dans son giron, avec l'aide des services sociaux (ce que je trouverais sain si l'on donnait à l'école la même obligation de resultats qu'aux parents, mais c'est un autre probleme)toujours Kapellmeister a écrit:
Et pour les cas que je connais, il est clair et net que le problème n'est pas l'ennui, mais une démission parentale complète
Ensuite, il y a tout le débat sur l'ennui:
d'abord l'opposition ennui/amusement. Il existe des situations qui ne relève ni de l'un, ni de l'autre, non? Je joue de la guitare, je fais des gammes régulièrement, je ne trouve pas ça amusant. Mais je ne m'y ennuie pas du tout non plus. Est ce que cela me divertit? mais de quoi? au contraire, c'est probablement l'une des tâches pour laquelle je suis capable de la plus grande concentration.
Ensuite "l'intériorité" que l'ennui permettrait de développer... On confond l'ennui et le calme? ou le repose? on l'inactivité? A partir du moment ou tu décides de basculer dans ton intériorité, tu choisis bien de tromper l'ennui, non? On peut être dans une salle d'attente et ne pas du tout s'ennuyer!! Je note tout de même que la salle de classe ne m'a pas l'air hyper optimisée pour cela, et que mon "interiorité", ou mes dessins de lapins en marge de mes cahiers m'ont valu pas mal de remarques (a minima) de mes professeurs qui me "rappelaient" à ce cours dont je cherchais à m'évader... On ne m'a jamais foutu la paix au fond d'un cours, et je voix actuellement peu de collègues qui apprécient ce genre de situation.
Je crois fondamentalement au besoin de calme, de repos, pour vivre son intériorité, mais c'est plutôt un effet de bord de l'école qu'un objectif recherché (et c'est regrettable).
Dans la notion d'ennui, il y a surtout la notion de "sens". Dans l'ennui il y a l'absurde; le vide, la dépression. Je ne fais pas partie de ceux qui le croient constitutif de l'homme.
- the educatorFidèle du forum
Développe. Parce que des pédopsys qui travaillent sans paramètres environnementaux, il n'y en a pas beaucoup...Ronin a écrit:Ah, pourtant ce n'est pas ce que disent les pédopsys
- SimoneS.Niveau 4
Oui, on pouvait, sauf qu'on ne le faisait pas, parce qu'on était... attends, je cherche le mot... "po..." ah ! oui : "polis", on disait aussi "bien élevés". Une sorte de respect pour la personne en face qui était dépositaire d'un SAVOIR, lequel savoir on était venu chercher de notre plein gré par intérêt propre.the educator a écrit:
Moi la fac a été libératoire: on pouvait quitter les cours si cela ne nous convenait pas, ne nous interesait pas, ne nous apportait rien. On ouvrait la porte, et parfois les trois quart des élèves se barraient. Les profs luttaient d'ailleurs contre ce phénomène a coup de menaces administratives.
- RoninMonarque
the educator a écrit:Développe. Parce que des pédopsys qui travaillent sans paramètres environnementaux, il n'y en a pas beaucoup...Ronin a écrit:Ah, pourtant ce n'est pas ce que disent les pédopsys
Je ne vois pas ce qu'il y a à développer. Tous les pédopsys de l'adolescence constatent qu'en plus des pathologies "transversales" il y a des thématiques spécifiques à l'adolescence comme la séparation, l'identité sexuelle etc. Dire qu'il n'y a rien de spécifique à l'adolescence c'est complètement faux. Il y a bien une spécificité de cet âge, qui d'ailleurs n'est "reconnu" que depuis peu.
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- Reine MargotDemi-dieu
the educator a écrit:
Ensuite, il y a tout le débat sur l'ennui:
d'abord l'opposition ennui/amusement. Il existe des situations qui ne relève ni de l'un, ni de l'autre, non? Je joue de la guitare, je fais des gammes régulièrement, je ne trouve pas ça amusant. Mais je ne m'y ennuie pas du tout non plus. Est ce que cela me divertit? mais de quoi? au contraire, c'est probablement l'une des tâches pour laquelle je suis capable de la plus grande concentration.
Eh oui, un adulte est capable de s'imposer quelque chose qu'il ne trouve pas amusant parce qu'il y trouve du sens et qu'il peut se projeter dans l'avenir. Mais une réfléxion à long terme telle que "faire des gammes à la guitare pour pouvoir en jouer un jour", un adolescent en est rarement capable, et il est très difficile de faire comprendre "à quoi servent" les choses qu'on leur demande d'apprendre. Même quand on répond à la question (du style "tu apprends la grammaire et l'orthographe pour pouvoir t'exprimer en bon français un jour, ce qui fera la différence dans la société plus tard"), c'est trop loin pour eux. Et pourtant on le leur impose, car c'est nécessaire, même s'ils ne le comprendront que plus tard. Et généralement ils comprennent pourquoi c'était important plus tard, et regrettent de ne pas avoir plus travaillé.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
Et sinon, je me souviens de cours "psychologie de l'adolescent" à l'IUFM, il y en a aussi au PAF.
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La famille Bélier
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- Je suis enseignante : les élèves sont intenables, leur niveau est accablant. C'est l'enfer
- Collègue stagiaire ennuyée par le CDE et un parent...
- Je suis Asperger: ni singe savant, ni "débile mental", je m'en suis sorti. Et j'en ai bavé.
- amusant
- Je suis intervenu chez une collègue dans une classe dont je suis P.P...help
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