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- kyralinaNiveau 8
Je suis en verve aujourd'hui pour donner des conseils pour enseigner dans les collèges ZEP alors que j'entre au lycée à la rentrée. Attention, ce sont de simples conseils. Il ne s'agit pas d'impératifs pour les collègues qui débutent. Chacun peut piocher dans les différentes contributions pour tester ce qui lui convient le mieux.
Je mettais aussi une note à l'oral à chaque trimestre : lorsque la réponse était exacte ou bien formulée, je n'hésitais pas à valoriser en annonçant à l'élève méritant et (parfois le pénible qui a fait des efforts) : +1,5 voire 2 points. Pour certains élèves ou certaines élèves très pénibles ou insolent(e)s, je valorisais le fait d'effacer le tableau, de faire passer la poubelle, des petites attentions qui peuvent "accrocher" un élève et lui donner une place dans la classe. Cela fonctionne à condition d'en user à bon escient.
En classe, nous jouons un "rôle" : pour survivre dans mes premières années à Evry aussi, je me suis créé un personnage, une posture, une certaine manière de parler et de regarder les élèves. Cela a fonctionné. Je n'ai pas pu supporter de préparer un cours pendant des heures (cela prend du temps au début) et de ne pas pouvoir l'enseigner convenablement car c'était le chaos en classe. C'est pourquoi j'ai opté pour le rôle de la professeur "super méchante". Au final, certains élèves un peu malins finissaient par comprendre que c'était faux. Ils me disaient : "Mais en fait, vous êtes sympa!"
Il faut faire attention aux classes de 6ème : oui, ils sont très mignons quand ils entrent au collège mais si les règles ne sont pas appliquées dès le début, ils peuvent devenir ingérables au mois de novembre et surtout en janvier (C'est du vécu!). Soyez très vigilants avec les 6ème de ZEP car ils adoptent un comportement déplorable jusqu'à la fin de la 4ème. Ne les laissez surtout pas faire. Ils sont aussi très malins pour jouer à fond la carte de l'affectif et de la culpabilisation. Mais ça leur passe après une ou deux heures de colle.
En classe, les pénibles et les insolents nous prennent toute notre énergie en se faisant toujours remarquer. Parfois, on finit par oublier les élèves gentils et très calmes qui sont en souffrance scolaire ou autre. Là encore, la vigilance est de rigueur. La plus grande difficulté à régler reste et demeure le décrochage scolaire passif. Je reconnais que nous avons été impuissants malgré les réunions et les différentes propositions de solutions. Rien de satisfaisant au final.
La fiche de suivi de classe individuelle peut fonctionner pour certains élèves sur un temps limité (à moins que l'élève la demande pour toute l'année) : elle peut être efficace sur 6 semaines pour des élèves de 6ème et de 5ème. Elle permet de faire comprendre à l'élève qu'il doit adopter un bon comportement dans tous les cours et qu'il peut progresser. Mais, c'est contraignant et chronophage pour les professeurs et surtout les PP. Pas plus de 2 fiches de suivi par classe.
Je mettais aussi une note à l'oral à chaque trimestre : lorsque la réponse était exacte ou bien formulée, je n'hésitais pas à valoriser en annonçant à l'élève méritant et (parfois le pénible qui a fait des efforts) : +1,5 voire 2 points. Pour certains élèves ou certaines élèves très pénibles ou insolent(e)s, je valorisais le fait d'effacer le tableau, de faire passer la poubelle, des petites attentions qui peuvent "accrocher" un élève et lui donner une place dans la classe. Cela fonctionne à condition d'en user à bon escient.
En classe, nous jouons un "rôle" : pour survivre dans mes premières années à Evry aussi, je me suis créé un personnage, une posture, une certaine manière de parler et de regarder les élèves. Cela a fonctionné. Je n'ai pas pu supporter de préparer un cours pendant des heures (cela prend du temps au début) et de ne pas pouvoir l'enseigner convenablement car c'était le chaos en classe. C'est pourquoi j'ai opté pour le rôle de la professeur "super méchante". Au final, certains élèves un peu malins finissaient par comprendre que c'était faux. Ils me disaient : "Mais en fait, vous êtes sympa!"
Il faut faire attention aux classes de 6ème : oui, ils sont très mignons quand ils entrent au collège mais si les règles ne sont pas appliquées dès le début, ils peuvent devenir ingérables au mois de novembre et surtout en janvier (C'est du vécu!). Soyez très vigilants avec les 6ème de ZEP car ils adoptent un comportement déplorable jusqu'à la fin de la 4ème. Ne les laissez surtout pas faire. Ils sont aussi très malins pour jouer à fond la carte de l'affectif et de la culpabilisation. Mais ça leur passe après une ou deux heures de colle.
En classe, les pénibles et les insolents nous prennent toute notre énergie en se faisant toujours remarquer. Parfois, on finit par oublier les élèves gentils et très calmes qui sont en souffrance scolaire ou autre. Là encore, la vigilance est de rigueur. La plus grande difficulté à régler reste et demeure le décrochage scolaire passif. Je reconnais que nous avons été impuissants malgré les réunions et les différentes propositions de solutions. Rien de satisfaisant au final.
La fiche de suivi de classe individuelle peut fonctionner pour certains élèves sur un temps limité (à moins que l'élève la demande pour toute l'année) : elle peut être efficace sur 6 semaines pour des élèves de 6ème et de 5ème. Elle permet de faire comprendre à l'élève qu'il doit adopter un bon comportement dans tous les cours et qu'il peut progresser. Mais, c'est contraignant et chronophage pour les professeurs et surtout les PP. Pas plus de 2 fiches de suivi par classe.
- SeleneiaNiveau 5
Merci pour tous tes conseils kyralina, ils sont vraiment pertinents ! Tu as évoqué tous les problèmes que j'ai rencontrés l'année dernière.
Une fois, dans une réunion de bassin pour les stagiaires, on nous a demandé de donner un conseil pour débuter. J'ai dit "se méfier des sixièmes". J'ai eu l'impression que les participants me regardaient de travers.
kyralina a écrit:Il faut faire attention aux classes de 6ème : oui, ils sont très mignons quand ils entrent au collège mais si les règles ne sont pas appliquées dès le début, ils peuvent devenir ingérables au mois de novembre et surtout en janvier (C'est du vécu!). Soyez très vigilants avec les 6ème de ZEP car ils adoptent un comportement déplorable jusqu'à la fin de la 4ème. Ne les laissez surtout pas faire. Ils sont aussi très malins pour jouer à fond la carte de l'affectif et de la culpabilisation. Mais ça leur passe après une ou deux heures de colle.
Une fois, dans une réunion de bassin pour les stagiaires, on nous a demandé de donner un conseil pour débuter. J'ai dit "se méfier des sixièmes". J'ai eu l'impression que les participants me regardaient de travers.
- Dadoo33Grand sage
+1 pour les 6e. D'autant plus qu'ils connaissent les grands de 4e, 3e qui sont du quartiers etc...
Personnellement, je trouve qu'ils se sentent très ( trop) vite à l'aise.
Moi certains collègues me reprochaient d'être trop sévère avec les 6e en début d'année. J'étais la méchante. N'empêche que j'ai passé une année tranquille et fort agréable avec un niveau que je n'affectionne pas particulièrement.
Personnellement, je trouve qu'ils se sentent très ( trop) vite à l'aise.
Moi certains collègues me reprochaient d'être trop sévère avec les 6e en début d'année. J'étais la méchante. N'empêche que j'ai passé une année tranquille et fort agréable avec un niveau que je n'affectionne pas particulièrement.
- InvitéInvité
Fabienne a écrit:Quelques conseils en vrac, après avoir expérimenté un collège en REP pendant 3 années:
- Ne laisse jamais rentrer les élèves en classe sans avoir le calme dans le couloir. Matérialise le passage du "dehors" vers le "dedans". Mets-toi à la porte, et fais-les rentrer en ayant un regard ou un mot pour chacun. Si c'est le bazar, fais ressortir tout le monde et recommence. Toujours avec calme.
- Ne crie pas. Ça ne sert à rien. Mais refuse de parler tant que tu n'as pas le calme. N'essaye jamais de couvrir un brouhaha. Regarder droit dans les yeux sans parler un gamin qui n'est pas à sa place / discute / refuse de faire ce que tu lui dis, et ne pas lâcher le regard, c'est beaucoup plus efficace.
- Pense à utiliser au maximum le vidéoprojecteur, ou le TBI si tu en as un. Cela concentre l'attention des gamins.
- Dans les classes particulièrement pénibles, je préparais toujours deux versions du cours: mon polycopié, et une version recopiable sur diaporama. Si la classe devenait trop pénible, c'était recopiage du diaporama. Je me mettais au fond de la classe, et je faisais avancer au moyen d'une petite télécommande. Dès que quelqu'un levait la tête (ou se retournait pour voir où j'étais), je le reprenais. Honnêtement, je n'ai eu recours à cela que deux fois.
- Ne menace jamais sans que cela soit suivi d'effet. Ne promets que des choses que tu peux appliquer.
- Autre truc: l'idéal, c'est quand tu soignes l'architecture de ton cours pour ne laisser aucune place à l'ennui, générateur de bazar. Change d'activité au maximum toutes les 15 mns. Par exemple, pour une étude de texte, 15 minutes de lecture, 10 minutes à l'oral, 5 minutes à travailler par deux sur des questions, 10 minutes d'échanges en classe entière, 10 minutes à écrire... Les gamins qui sont en activité ont moins l'occasion de s'ennuyer.
- Aide-toi de l'équipe: chez nous, pour ne pas surcharger la vie scolaire, on se "transférait" les pénibles entre nous. Ils savaient que c'était une chance pour eux de se calmer et de revenir en cours: ça marchait très bien.
- Intéresse-toi à eux. Demander les résultats d'un match de foot auquel l'un a participé, des nouvelles d'un rdv chez l'orthodontiste à quelqu'un qui a été absent pour ce motif une fois, ou demander à untel qui a été malade s'il va mieux, ce sont de toutes petites choses qui rendent les rapports avec les gamins beaucoup plus faciles.
- Si tu es à l'aise, détourne les conflits par l'humour. Ça désamorce beaucoup de situations qui pourraient devenir franchement tendues parfois.
Un exemple concret: j'avais un élève très pénible en 3e, qui passait ses nuits à guetter dans la cité à côté, et qui venait en cours le matin une fois sur deux, uniquement pour finir sa nuit. Plutôt que de l'engueuler:
- j'ai baissé le son de ma voix pour ne pas le réveiller, et j'ai fait 3 mns de cours comme ça, en demandant à ses camarades de respecter son sommeil. Il s'est réveillé car la salle était étrangement silencieuse, puis est devenu rouge pivoine.
- une autre fois, je me suis approchée de lui théâtralement sur la pointe des pieds, et j'ai posé de manière très bruyante un tas de cahiers sur sa table.
Plus jamais il n'a dormi dans mon cours.
Maintenant, l'humour, c'est une question de feeling. Il y a des classes ou mieux vaut ne pas s'y risquer.
Du coup, comment fais-tu concrètement pour demander le silence ? Parce que si tu attends ils continuent de parler non ? J'ai essayé le fait de parler moins fort mais ils ne se rendaient même pas compte que je parlais :/
- SeleneiaNiveau 5
Dadoo33 a écrit:+1 pour les 6e. D'autant plus qu'ils connaissent les grands de 4e, 3e qui sont du quartiers etc...
Personnellement, je trouve qu'ils se sentent très ( trop) vite à l'aise.
Moi certains collègues me reprochaient d'être trop sévère avec les 6e en début d'année. J'étais la méchante. N'empêche que j'ai passé une année tranquille et fort agréable avec un niveau que je n'affectionne pas particulièrement.
Et même si tu es trop sévère, qu'est-ce que cela fait ... Je trouve ça bien que les élèves aient des professeurs aux différents caractères. Je pense que leurs journées seraient bien monotones sinon ...
- ThéoleprofNiveau 7
Je plussoie vos derniers commentaires, de très bons conseils ! On sent le vécu derrière vos remarques, ça fait plaisir et ça change de la théorie qu'on peut souper, parfois, en formations au début.
Pour rebondir sur la question d'AmyR, demander le silence, c'est presque déjà trop tard. Je m'explique : si on doit demander le silence, c'est qu'on juge le niveau sonore trop élevé pour l'activité en cours, donc qu'on n'a pas su désamorcer les bavardages inutiles et trop forts plus tôt... il est plus facile de faire une remarque à deux élèves qui parlent plus fort que leurs camarades, que de parler à toute une classe.
Cependant, je sais d'expérience qu'avec certaines classes, désamorcer est difficile voire impossible car l'ensemble de la classe est bavarde (méfiance avec les 6èmes), dans ce cas, hausser la voix me parait utile, mais seulement efficace si cela est exceptionnel et bien maîtrisé et assumé. Le regard, et des gestes de la main sont également utiles. Changer de type d'activité, arrêter de dicter pour les faire recopier, ça peut aussi aider. La voix n'est pas la seule arme*.
*Théoleprof 22/08/2015 :lol:
Pour rebondir sur la question d'AmyR, demander le silence, c'est presque déjà trop tard. Je m'explique : si on doit demander le silence, c'est qu'on juge le niveau sonore trop élevé pour l'activité en cours, donc qu'on n'a pas su désamorcer les bavardages inutiles et trop forts plus tôt... il est plus facile de faire une remarque à deux élèves qui parlent plus fort que leurs camarades, que de parler à toute une classe.
Cependant, je sais d'expérience qu'avec certaines classes, désamorcer est difficile voire impossible car l'ensemble de la classe est bavarde (méfiance avec les 6èmes), dans ce cas, hausser la voix me parait utile, mais seulement efficace si cela est exceptionnel et bien maîtrisé et assumé. Le regard, et des gestes de la main sont également utiles. Changer de type d'activité, arrêter de dicter pour les faire recopier, ça peut aussi aider. La voix n'est pas la seule arme*.
*Théoleprof 22/08/2015 :lol:
- MaellerpÉrudit
Avec une classe très bavarde si je vois que rien n'y fait rapidement et que le "mal" se propage je mets en place le "compteur temps" : je demande le silence une fois puis j'avertis que le temps perdu je le leur dois en cours, donc qu'ils seront obligés de revenir. Dès que les bavardages reprennent je m'arrête, vais m'asseoir, pose ostensiblement ma montre devant moi et sors du travail perso. Lorsque le silence total revient je marque en rouge dans un coin du tableau les minutes écoulées que j'arrondis ensuite à la tranche de cinq minutes supérieure. Et je leur annonce que dès que les 55 minutes seront atteintes je serai ravie d'annoncer à leur parents que je ne les punis pas collectivement mais que je les fais tous revenir pour une heure de mathématiques que nous avons perdue bêtement. Cela a toujours marché, le compteur avance vite au début mais perd de la vitesse vers 35 minutes et comme j'ai fait venir la seule classe qui a voulu "jouer" sur un creneau qui les embetait beaucoup ils n'ont pas recommencé.
Avant ce système je m' epuisais à essayer de faire taire tout le monde sur tous les tons, là en plus ils sont passablement vexés de voir que je les ignore et fais autre chose, du coup en plus ils réclament que l'on continue et se taisent assez rapidement.
Par contre ils ont des plages de "recherche" pendant lesquelles les échanges sont autorisés à voix basse pour s'entraider. Le compteur n'est mis en place que lorsque j'ai vraiment besoin de leur attention et de silence absolu ou participation très encadrée pour les explications.
Avant ce système je m' epuisais à essayer de faire taire tout le monde sur tous les tons, là en plus ils sont passablement vexés de voir que je les ignore et fais autre chose, du coup en plus ils réclament que l'on continue et se taisent assez rapidement.
Par contre ils ont des plages de "recherche" pendant lesquelles les échanges sont autorisés à voix basse pour s'entraider. Le compteur n'est mis en place que lorsque j'ai vraiment besoin de leur attention et de silence absolu ou participation très encadrée pour les explications.
- CatalunyaExpert spécialisé
Enfin si c'est pour s'imposer une heure de plus avec une classe chiante, non merci...
- MaellerpÉrudit
Catalunya a écrit:Enfin si c'est pour s'imposer une heure de plus avec une classe chiante, non merci...
Bah une heure en trois ou quatre ans de pratique de cette méthode avec les bénéfices que j'en ai tirés sur les autres heures ça va je n'ai pas l'impression de m'être punie...
- Niang973Habitué du forum
Super le coup du chrono avec l'heure rattrapage. Merci pour l'astuce. Je testerais cela si besoin est.
_________________
- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
- Marie LaetitiaBon génie
Même expérience que toi, maths...maths91 a écrit:Catalunya a écrit:Enfin si c'est pour s'imposer une heure de plus avec une classe chiante, non merci...
Bah une heure en trois ou quatre ans de pratique de cette méthode avec les bénéfices que j'en ai tirés sur les autres heures ça va je n'ai pas l'impression de m'être punie...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- SeleneiaNiveau 5
Est-ce que c'est possible dans chaque établissement, vous pensez, ou le CPE/le chef d'établissement peut poser son veto ?
- kyralinaNiveau 8
Pour le silence, j'ai essayé plusieurs expériences en début de carrière avant de trouver celle qui me convenait vraiment. Comme certains d'entre eux vous l'ont écrit, j'ai aussi fait attendre les élèves dans le couloir et/ou les ai fait ressortir. Cela fonctionne une fois ou deux mais ce n'est pas une solution durable car certains sont contents de faire perdre du temps de cours : ils gagnent du temps.A en user avec parcimonie.
En fin de compte, voilà ma méthode : je les ai fait entrer en classe très rapidement (je les "circonscris" dans ma salle). Je leur dis bonjour en présentant la poubelle (surtout les premières semaines) pour leur faire cracher leur chewing gum. Ensuite, je leur demande d'enlever blouson, écharpe, etc. Ils ne peuvent pas s'asseoir tant qu'ils n'en ont pas l'autorisation. Lorsqu'ils entrent en bavardant, j'utilise ma voix la moins sympa pour leur dire : "Je vous ai autorisé à entrer et non à bavarder". Si certains continuent, je laisse la classe debout. Autant dans les couloirs, cela les amuse. En classe, plus du tout. La seule personne autorisée à parler sans autorisation, c'est MOI. Si tel ou telle élève continue, alors j'ai quelques phrases choc avec le ton qui va avec : "Ca va, je ne te dérange pas? Tu veux faire cours à ma place. Viens, je t'en prie, au tableau" ou encore "Fais-nous profiter de ta conversation, la classe aussi aimerait bien rire aussi"ou encore "Tu veux le thé et les petits gâteaux et discuter chez le CPE avec tes parents?" Ou encore la menace de la mort qui tue : Puisque que tu ne comprends pas la signification du verbe "se taire", je vais te le donner à tous les temps et tous les modes" (1, 2 ou 3 si c'est un récidiviste coriace". Comme l'a dit un collègue, quand on hurle, c'est trop tard : le niveau sonore est déjà insupportable. D'après mon expérience en début, laisser de "petits bavardages" s'installer, n'est pas une bonne idée car très vite on sait plus qui bavarde. Le niveau sonore augmente à mesure que l'année avance. La fatigue aidant, on finit par punir injustement, le premier ou la première venue. Et puis, les élèves ne comprennent pas qu'ils étaient autorisés à faire une chose (puisqu'ils n'étaient pas punis) mais qu'ils ne sont plus autorisés à le faire soudainement. Cela les déstabilise. Ils peuvent devenir agressifs. Quand les règles sont fixées dès le début de l'année, c'est plus simple. Il y avait des situations pédagogiques pour lesquelles ils étaient autorisés à parler comme le travail en groupe mais le niveau sonore était toujours sous mon contrôle. Le mieux est de repérer les bavards ou les bavardes dès le début de l'année. Ils se font remarquer dès la première heure de cours, et là, je suis intransigeante. Se prendre une remarque bien sentie dès la première heure de cours ne leur plaît pas du tout mais vraiment pas du tout. Je peux même leur proposer (j'utilise le verbe proposer et non promettre ou la phrase "je vais" car sinon je serai obligée de le faire. Ils peuvent encore se taire et faire le bon choix) d'appeler les parents à la fin de cette journée. Les dialogues sont savoureux entre ces élèves et moi mais je gagne à la fin! Et ils se taisent.
Si certains collègues ont d'autres questions, j'essaierai d'y répondre au fil des contributions. N'hésitez pas à poser des questions, toutes les questions aux plus anciens.
En fin de compte, voilà ma méthode : je les ai fait entrer en classe très rapidement (je les "circonscris" dans ma salle). Je leur dis bonjour en présentant la poubelle (surtout les premières semaines) pour leur faire cracher leur chewing gum. Ensuite, je leur demande d'enlever blouson, écharpe, etc. Ils ne peuvent pas s'asseoir tant qu'ils n'en ont pas l'autorisation. Lorsqu'ils entrent en bavardant, j'utilise ma voix la moins sympa pour leur dire : "Je vous ai autorisé à entrer et non à bavarder". Si certains continuent, je laisse la classe debout. Autant dans les couloirs, cela les amuse. En classe, plus du tout. La seule personne autorisée à parler sans autorisation, c'est MOI. Si tel ou telle élève continue, alors j'ai quelques phrases choc avec le ton qui va avec : "Ca va, je ne te dérange pas? Tu veux faire cours à ma place. Viens, je t'en prie, au tableau" ou encore "Fais-nous profiter de ta conversation, la classe aussi aimerait bien rire aussi"ou encore "Tu veux le thé et les petits gâteaux et discuter chez le CPE avec tes parents?" Ou encore la menace de la mort qui tue : Puisque que tu ne comprends pas la signification du verbe "se taire", je vais te le donner à tous les temps et tous les modes" (1, 2 ou 3 si c'est un récidiviste coriace". Comme l'a dit un collègue, quand on hurle, c'est trop tard : le niveau sonore est déjà insupportable. D'après mon expérience en début, laisser de "petits bavardages" s'installer, n'est pas une bonne idée car très vite on sait plus qui bavarde. Le niveau sonore augmente à mesure que l'année avance. La fatigue aidant, on finit par punir injustement, le premier ou la première venue. Et puis, les élèves ne comprennent pas qu'ils étaient autorisés à faire une chose (puisqu'ils n'étaient pas punis) mais qu'ils ne sont plus autorisés à le faire soudainement. Cela les déstabilise. Ils peuvent devenir agressifs. Quand les règles sont fixées dès le début de l'année, c'est plus simple. Il y avait des situations pédagogiques pour lesquelles ils étaient autorisés à parler comme le travail en groupe mais le niveau sonore était toujours sous mon contrôle. Le mieux est de repérer les bavards ou les bavardes dès le début de l'année. Ils se font remarquer dès la première heure de cours, et là, je suis intransigeante. Se prendre une remarque bien sentie dès la première heure de cours ne leur plaît pas du tout mais vraiment pas du tout. Je peux même leur proposer (j'utilise le verbe proposer et non promettre ou la phrase "je vais" car sinon je serai obligée de le faire. Ils peuvent encore se taire et faire le bon choix) d'appeler les parents à la fin de cette journée. Les dialogues sont savoureux entre ces élèves et moi mais je gagne à la fin! Et ils se taisent.
Si certains collègues ont d'autres questions, j'essaierai d'y répondre au fil des contributions. N'hésitez pas à poser des questions, toutes les questions aux plus anciens.
- MaellerpÉrudit
Seleneia a écrit:Est-ce que c'est possible dans chaque établissement, vous pensez, ou le CPE/le chef d'établissement peut poser son veto ?
Poser son veto pour?
- kyralinaNiveau 8
Pour l'heure supplémentaire en raison des bavardages? C'est bien ça?
Une heure supplémentaire, non rémunérée, j'admire ton abnégation. Mais ton système te convient, alors ... Pourquoi pas? C'est une solution qui peut être aussi dissuasive.
Une heure supplémentaire, non rémunérée, j'admire ton abnégation. Mais ton système te convient, alors ... Pourquoi pas? C'est une solution qui peut être aussi dissuasive.
- MaellerpÉrudit
kyralina a écrit:Pour le silence, j'ai essayé plusieurs expériences en début de carrière avant de trouver celle qui me convenait vraiment. Comme certains d'entre eux vous l'ont écrit, j'ai aussi fait attendre les élèves dans le couloir et/ou les ai fait ressortir. Cela fonctionne une fois ou deux mais ce n'est pas une solution durable car certains sont contents de faire perdre du temps de cours : ils gagnent du temps.A en user avec parcimonie.
Bien évidemment ce temps perdu est comptabilisé dans mon "compteur" si nécessaire... la simple menace de l'y intégrer suffit généralement pour obtenir des entrées en classe correctes... attention, je ne dis pas que c'est la solution miracle, j'espère que cela va continuer à fonctionner cette année. Chacun doit trouver sa propre recette, avec laquelle il se sent à l'aise et qui convient à ses élèves.
- MaellerpÉrudit
kyralina a écrit:Pour l'heure supplémentaire en raison des bavardages? C'est bien ça?
Une heure supplémentaire, non rémunérée, j'admire ton abnégation. Mais ton système te convient, alors ... Pourquoi pas? C'est une solution qui peut être aussi dissuasive.
Je mets bien un mot dans le carnet disant qu'ayant perdu du temps scolaire pour différentes raisons et comme je ne voulais pas pénaliser leur enfant je rattrapais cela sur une heure non inscrite à leur Edt habituel et que je restais à leur disposition si nécessaire pour d'autres informations. Je n'ai fait cela ni en dehors des heures d'ouverture du collège ni en mobilisant la vie sco, je ne vois pas en quoi CDE et CPE auraient pu s'y opposer. Quant à l'heure sup non rémunérée... pour une fois qu'elle était pour mon propre confort et pas pour une nième ânerie obligatoire... On ne compte pas leur nombre quand on accompagne une sortie par exemple, pourtant il y a bien des sorties avec des pénibles dont je me serais dispensee.
- kyralinaNiveau 8
Pour moi, aucun problème. Je ne portais aucun jugement. Comme je l'ai écrit dès le départ, il faut faire ce qui nous convient. Si une méthode ne fonctionne pas pour nous, elle peut fonctionner pour d'autres.
C'est vrai qu'on peut perdre beaucoup d'heures en sortie ou pour des réunions stériles en plus de nos heures de cours. On peut aussi utiliser les heures de vie de classe non utilisées lorsqu'il y en a. Là, c'est dans leur emploi du temps et personne ne peut rien y redire si les élèves et les parents sont prévenus.
C'est vrai qu'on peut perdre beaucoup d'heures en sortie ou pour des réunions stériles en plus de nos heures de cours. On peut aussi utiliser les heures de vie de classe non utilisées lorsqu'il y en a. Là, c'est dans leur emploi du temps et personne ne peut rien y redire si les élèves et les parents sont prévenus.
- AndmaExpert spécialisé
l'idée de l’heure de rattrapage est une super idée.
Je viens de 15 ans de ZEP dans un collège rural et les effectifs étaient vraiment petits, donc le niveau sonore n'a jamais été un grand problème.
Je garde l'idée pour mes futures classes de 25/30 , car toutes les idées de ce fil sont aussi très bonnes pour des collèges "classiques".
Le plus dur est la gestion de l'hétérogénéité, et l'exigence est vraiment à mettre en œuvre dans le contenu des cours.
Ils apprécient ne pas être pris pour des demeurés et il y a toujours des bons élèves à ne pas mettre de coté en se faisant bouffer par la difficulté des autres.
Encourager toujours, sans cesse, valoriser ...
Je mettais en place des corrections "autonomes" de gros devoirs surveillés pour leur montrer que c'était pas si dur... avec une petite réévaluation de leur travail ( passer de 9 à 10, c'est rien, mais pour eux c'est énorme)
Je viens de 15 ans de ZEP dans un collège rural et les effectifs étaient vraiment petits, donc le niveau sonore n'a jamais été un grand problème.
Je garde l'idée pour mes futures classes de 25/30 , car toutes les idées de ce fil sont aussi très bonnes pour des collèges "classiques".
Le plus dur est la gestion de l'hétérogénéité, et l'exigence est vraiment à mettre en œuvre dans le contenu des cours.
Ils apprécient ne pas être pris pour des demeurés et il y a toujours des bons élèves à ne pas mettre de coté en se faisant bouffer par la difficulté des autres.
Encourager toujours, sans cesse, valoriser ...
Je mettais en place des corrections "autonomes" de gros devoirs surveillés pour leur montrer que c'était pas si dur... avec une petite réévaluation de leur travail ( passer de 9 à 10, c'est rien, mais pour eux c'est énorme)
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- SeleneiaNiveau 5
maths91 a écrit:kyralina a écrit:Pour l'heure supplémentaire en raison des bavardages? C'est bien ça?
Une heure supplémentaire, non rémunérée, j'admire ton abnégation. Mais ton système te convient, alors ... Pourquoi pas? C'est une solution qui peut être aussi dissuasive.
Je mets bien un mot dans le carnet disant qu'ayant perdu du temps scolaire pour différentes raisons et comme je ne voulais pas pénaliser leur enfant je rattrapais cela sur une heure non inscrite à leur Edt habituel et que je restais à leur disposition si nécessaire pour d'autres informations. Je n'ai fait cela ni en dehors des heures d'ouverture du collège ni en mobilisant la vie sco, je ne vois pas en quoi CDE et CPE auraient pu s'y opposer. Quant à l'heure sup non rémunérée... pour une fois qu'elle était pour mon propre confort et pas pour une nième ânerie obligatoire... On ne compte pas leur nombre quand on accompagne une sortie par exemple, pourtant il y a bien des sorties avec des pénibles dont je me serais dispensee.
On peut te reprocher aussi que tu perds du temps parce que tu ne saurais pas gérer ta classe.
Une heure de travail en plus ? C'est très courant dans mon établissement mais pour les heures de colle où le professeur surveille ses propres élèves en fin de journée. Je l'avais fait en fin d'année sans résultats bien visibles mais des collègues qui l'ont fait toute l'année m'ont dit que c'était efficace !
- MaellerpÉrudit
Qui "on"? Les parents? Pour les rencontrer régulièrement ils sont plutôt contents de savoir leur mouflets une heure de plus au collège pour faire des maths. Je n'ai eu que du soutien de leur part.Seleneia a écrit:On peut te reprocher aussi que tu perds du temps parce que tu ne saurais pas gérer ta classe.
Les collègues? On est tous sur le même bateau, on se serre les coudes, si on commence en plus à se reprocher des choses entre nous ils vont nous bouffer!
L'administration ou les CPE? Je vire très rarement un élève de cours et je n'encombre jamais la vie scolaire avec mes collés, mais si mes méthodes ne conviennent pas je peux les adapter à leur guise... pour mon confort...
En fait, j'attends de pied ferme qu'on me reproche ce genre de choses, la personne serait sans doute bien reçue, et invitée illico à observer un de mes cours avant de juger.
Et je le répète: je ne le fais que parce que cela fonctionne, quand cela ne marchera plus, je testerai autre chose.
- Niang973Habitué du forum
Perso ce qui me fait peur c'est que ce soient les élèves eux-même qui réclament cette heure sup' .... Cette année je ne compte même pas le nombre d'heures des collègues que j'ai récupérées (lorsqu'ils étaient en voyage scolaire, ou en formation ESPE etc... je ne râle pas car j'aime faire cours, mais je suis tombé dans un établissement où les gosses aimaient "un peu trop" les maths :lol: :lol: :lol: ). Je me suis surpris à leur dire "comment vous faites pour ne pas être rassasiés avec 6h de maths dans la même semaine?" :shock:maths91 a écrit:Qui "on"? Les parents? Pour les rencontrer régulièrement ils sont plutôt contents de savoir leur mouflets une heure de plus au collège pour faire des maths. Je n'ai eu que du soutien de leur part.Seleneia a écrit:On peut te reprocher aussi que tu perds du temps parce que tu ne saurais pas gérer ta classe.
Les collègues? On est tous sur le même bateau, on se serre les coudes, si on commence en plus à se reprocher des choses entre nous ils vont nous bouffer!
L'administration ou les CPE? Je vire très rarement un élève de cours et je n'encombre jamais la vie scolaire avec mes collés, mais si mes méthodes ne conviennent pas je peux les adapter à leur guise... pour mon confort...
En fait, j'attends de pied ferme qu'on me reproche ce genre de choses, la personne serait sans doute bien reçue, et invitée illico à observer un de mes cours avant de juger.
Et je le répète: je ne le fais que parce que cela fonctionne, quand cela ne marchera plus, je testerai autre chose.
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- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
- MaellerpÉrudit
Niang973 a écrit:Perso ce qui me fait peur c'est que ce soient les élèves eux-même qui réclament cette heure sup' ....
Bon, ils m'aiment bien en général, mais pas à ce point
Et puis faut dire que je n'ai pas été sympa, ceux qui ont "joué" pour voir si j'allais vraiment mettre cette heure en ont eu pour leurs frais, je leur ai pourri une aprem libre en la mettant en plein milieu!
- MaellerpÉrudit
Sinon dans les autres "astuces". J'ai la chance d'avoir ma salle donc je stocke dans un placard leur 2ème cahier demandé en début d'année, comme ça pas besoin d'attendre que papa-maman fassent les courses si le premier est terminé. Quant aux copies, j'en ai tellement marre que ce soit toujours le même qui fournit pour toute la classe qu'en début d'année je leur demande une pochette transparente dans laquelle leur premier "devoir" est de préparer dixc feuilles de contrôle sur un modèle donné, d'y glisser quelques feuilles simples à petits et grands carreaux et si possible une feuille de papier calque. Et je stocke aussi dans un porte revues par classe dans mon placard. Cela prend deux minutes de distribuer les pochettes quand il y en a besoin, et cela évite le bazar de "j'ai pas de feuille m'dame!"
Pour le matériel tous les trois ou quatre ans on achète sur nos crédits pédagogiques des instruments de traçage bon marché, une dizaine pour chaque collègue et on les garde dans nos salles (pour six profs on en a pour 200 euros à peu près si je me souviens bien). Mais si un élève n'a pas son matériel, je prête en mettant un mot pour matériel oublié. S'il y a déjà un mot c'est retenue. Et on remet les compteurs à zéro en début de trimestre.
Pour les devoirs non faits même chose, comme on les commence en classe la plupart du temps en général ils les terminent, du moins en 6ème et 5ème. Sinon c'est mot, puis retenue. Et compteurs à zéro en début de trimestre encore. En 3ème je les préviens que je me bats jusqu'à Toussaint, mais après ils sont grands, s'ils ne veulent pas eh bien ils assument de ne pas obtenir ce qu'ils envisagent comme orientation...
Voilà, j'ai lu avec intérêt vos autres petites recettes, je ne manquerai pas de m'en inspirer!
Pour le matériel tous les trois ou quatre ans on achète sur nos crédits pédagogiques des instruments de traçage bon marché, une dizaine pour chaque collègue et on les garde dans nos salles (pour six profs on en a pour 200 euros à peu près si je me souviens bien). Mais si un élève n'a pas son matériel, je prête en mettant un mot pour matériel oublié. S'il y a déjà un mot c'est retenue. Et on remet les compteurs à zéro en début de trimestre.
Pour les devoirs non faits même chose, comme on les commence en classe la plupart du temps en général ils les terminent, du moins en 6ème et 5ème. Sinon c'est mot, puis retenue. Et compteurs à zéro en début de trimestre encore. En 3ème je les préviens que je me bats jusqu'à Toussaint, mais après ils sont grands, s'ils ne veulent pas eh bien ils assument de ne pas obtenir ce qu'ils envisagent comme orientation...
Voilà, j'ai lu avec intérêt vos autres petites recettes, je ne manquerai pas de m'en inspirer!
- Marie LaetitiaBon génie
Seleneia a écrit:maths91 a écrit:kyralina a écrit:Pour l'heure supplémentaire en raison des bavardages? C'est bien ça?
Une heure supplémentaire, non rémunérée, j'admire ton abnégation. Mais ton système te convient, alors ... Pourquoi pas? C'est une solution qui peut être aussi dissuasive.
Je mets bien un mot dans le carnet disant qu'ayant perdu du temps scolaire pour différentes raisons et comme je ne voulais pas pénaliser leur enfant je rattrapais cela sur une heure non inscrite à leur Edt habituel et que je restais à leur disposition si nécessaire pour d'autres informations. Je n'ai fait cela ni en dehors des heures d'ouverture du collège ni en mobilisant la vie sco, je ne vois pas en quoi CDE et CPE auraient pu s'y opposer. Quant à l'heure sup non rémunérée... pour une fois qu'elle était pour mon propre confort et pas pour une nième ânerie obligatoire... On ne compte pas leur nombre quand on accompagne une sortie par exemple, pourtant il y a bien des sorties avec des pénibles dont je me serais dispensee.
On peut te reprocher aussi que tu perds du temps parce que tu ne saurais pas gérer ta classe.
Une heure de travail en plus ? C'est très courant dans mon établissement mais pour les heures de colle où le professeur surveille ses propres élèves en fin de journée. Je l'avais fait en fin d'année sans résultats bien visibles mais des collègues qui l'ont fait toute l'année m'ont dit que c'était efficace !
Celui qui me dira serait de mauvaise foi. Ou bouffé de vanité. Et dans tous les cas, il se verrait refiler ladite classe aussi sec. Ou je l'attends au tournant d'une autre manière :diable:
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Niang973 a écrit:maths91 a écrit:Qui "on"? Les parents? Pour les rencontrer régulièrement ils sont plutôt contents de savoir leur mouflets une heure de plus au collège pour faire des maths. Je n'ai eu que du soutien de leur part.Seleneia a écrit:On peut te reprocher aussi que tu perds du temps parce que tu ne saurais pas gérer ta classe.
Les collègues? On est tous sur le même bateau, on se serre les coudes, si on commence en plus à se reprocher des choses entre nous ils vont nous bouffer!
L'administration ou les CPE? Je vire très rarement un élève de cours et je n'encombre jamais la vie scolaire avec mes collés, mais si mes méthodes ne conviennent pas je peux les adapter à leur guise... pour mon confort...
En fait, j'attends de pied ferme qu'on me reproche ce genre de choses, la personne serait sans doute bien reçue, et invitée illico à observer un de mes cours avant de juger.
Et je le répète: je ne le fais que parce que cela fonctionne, quand cela ne marchera plus, je testerai autre chose.
Perso ce qui me fait peur c'est que ce soient les élèves eux-même qui réclament cette heure sup' .... Cette année je ne compte même pas le nombre d'heures des collègues que j'ai récupérées (lorsqu'ils étaient en voyage scolaire, ou en formation ESPE etc... je ne râle pas car j'aime faire cours, mais je suis tombé dans un établissement où les gosses aimaient "un peu trop" les maths :lol: :lol: :lol: ). Je me suis surpris à leur dire "comment vous faites pour ne pas être rassasiés avec 6h de maths dans la même semaine?" :shock:
Tu rigoles? Les élèves qui réclament des heures sup, ça existe, mais en séries très très limitées...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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