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- CheurelotteNiveau 5
J'aime beaucoup ce poème, je ne connaissais pas du tout (magnifique!). Je note, par contre j'ai peur d'avoir un peu de mal à le rendre accessible aux 6e, mais je me pencherai dessus plus longuement.
- thrasybuleDevin
J'avais pas vu que c'était pour des petits! Ah oui, ça me parait difficile alors.
- leyadeEsprit sacré
Merci Mama pour la découverte, je ne connaissais effectivement que René-Guy!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- MamaVénérable
Il y a eu un poème d'elle dans un corpus de bac (et d'ailleurs, c'est énorme : dans le "chapeau", on se contente de dire qu'elle est sa veuve et que LUI a beaucoup écrit pour sa femme - d'accord, ça éclaire certains vers - sans mentionner qu'elle est poétesse, et a publié plus de 20 recueils ! En lisant vite on dirait même que le poème est de lui... ) Elle s'est éteinte il y a peu, elle était à Nantes, j'ai beaucoup regretté de ne pas l'avoir connue plus tôt pour, peut-être, pouvoir aller l'écouter lors de certains événements.
http://www.site-magister.com/sujets31.htm#LAm
http://www.site-magister.com/sujets31.htm#LAm
- snowNiveau 9
J'aime beaucoup les poèmes d'Anjela Duval, paysanne bretonne :
Poèmes de nuit, poèmes de jour
Si j’écris à l’ombre de ma lampe
Des vers maladroits et creux
Avec ce petit outil mal assuré dans ma main lasse
Si j’écris le soir au dos d’enveloppes
Des poèmes humbles : camelote
Où l’on ne trouve que des fleurs sauvages…
Et quelques miettes d’amour.
Car tout cela je le fais pour ceux que j’aime.
Mais j’écris, moi, d’autres poèmes
Et ce n’est pas à l’ombre de ma lampe
Mais à la lumière du soleil
Ce n’est pas au dos d’enveloppes
Mais sur la poitrine nue de Celui que j’aime
Sur la peau nue du Pays que j’aime
Ce n’est pas avec un outil que j’écris
Mais avec des instruments d’acier.
Je ne parle pas de lance ou d’épée
Mes instruments sont de paix et de culture.
Je n’écris pas des vers de douze pieds
En comptant sur mes doigts
Mais de douze fois douze enjambées… et plus.
Mes vers, je les écris avec l’acier tranchant de ma faux
Andain après andain dans les cheveux blonds de mon Pays
Le soleil en fait des poèmes aromatiques
Que mes vaches ruminent pendant les nuits d’hiver
Mes vers je les écris avec le soc de la charrue
Dans la chair vivante de ma Bretagne, sillon après sillon
— J’y dissimule des graines d’or —
Le Printemps en fera des poèmes :
Mers d’émeraude ondulant dans la brise
L’été en fera des étangs d’épis
Le vent d’août les mettra en musique
Et le chœur de la batteuse me chantera
Les journées ardentes du huitième mois
Les journées de peine de poussière de sueur.
Mes Poèmes sacrés et… méprisés !
Poèmes de nuit, poèmes de jour
Si j’écris à l’ombre de ma lampe
Des vers maladroits et creux
Avec ce petit outil mal assuré dans ma main lasse
Si j’écris le soir au dos d’enveloppes
Des poèmes humbles : camelote
Où l’on ne trouve que des fleurs sauvages…
Et quelques miettes d’amour.
Car tout cela je le fais pour ceux que j’aime.
Mais j’écris, moi, d’autres poèmes
Et ce n’est pas à l’ombre de ma lampe
Mais à la lumière du soleil
Ce n’est pas au dos d’enveloppes
Mais sur la poitrine nue de Celui que j’aime
Sur la peau nue du Pays que j’aime
Ce n’est pas avec un outil que j’écris
Mais avec des instruments d’acier.
Je ne parle pas de lance ou d’épée
Mes instruments sont de paix et de culture.
Je n’écris pas des vers de douze pieds
En comptant sur mes doigts
Mais de douze fois douze enjambées… et plus.
Mes vers, je les écris avec l’acier tranchant de ma faux
Andain après andain dans les cheveux blonds de mon Pays
Le soleil en fait des poèmes aromatiques
Que mes vaches ruminent pendant les nuits d’hiver
Mes vers je les écris avec le soc de la charrue
Dans la chair vivante de ma Bretagne, sillon après sillon
— J’y dissimule des graines d’or —
Le Printemps en fera des poèmes :
Mers d’émeraude ondulant dans la brise
L’été en fera des étangs d’épis
Le vent d’août les mettra en musique
Et le chœur de la batteuse me chantera
Les journées ardentes du huitième mois
Les journées de peine de poussière de sueur.
Mes Poèmes sacrés et… méprisés !
- Bobby-CowenFidèle du forum
Personne n'a cité Anna de Noailles, je crois.
- henrietteMédiateur
Je donne en général cet extrait du Lai du chèvrefeuille à apprendre lorsqu'on étudie Tristan et Iseut :RogerMartin a écrit:Cheurelotte a écrit:Super, merci, ça me fait déjà pleins de pistes! La boulette pour Sully, ce prénom m'a trompé. Merci encore (en effet pour Sabine Sicaud j'en ai sélectionné quelques uns, comme elle les a écrits jeune, c'est un point de vue intéressant pour des élèves je trouve, la poésie n'est pas réservée qu'aux adultes).
Attention: René-François Sully Prudhomme
Il y a aussi Marie de France, de très beaux poèmes narratifs (Moyen Âge), première femme à écrire en français
Quand il a paré le bâton,
De son couteau écrit son nom.
Si la reine l'apercevait,
Qui grande garde en prenait -
Autrefois était advenu
Qu'ainsi l'avait aperçu -
De son ami bien connaîtra
Le bâton quand elle verra.
Ci fut la somme de l'écrit
Qu'il lui avait mandé et dit:
Qu'il a longtemps, tout cet été,
Et attendu et séjourné
Pour épier et pour savoir
Comment il la pourrait revoir
Car sans elle il n'a point de vie.
De ces deux, il en fut ainsi
Comme du chèvrefeuille était
Qui au coudrier s'attachait :
Quand il s'est enlacé et pris
Et tout autour du fût s'est mis,
Ensemble peuvent bien durer.
Qui plus tard les veut détacher,
Le coudrier tue vivement
Et chèvrefeuille mêmement.
"Belle amie, ainsi est de nous:
Ni vous sans moi, ni moi sans vous !"
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- InvitéInvité
Bobby-Cowen a écrit:Personne n'a cité Anna de Noailles, je crois.
Si.
- henrietteMédiateur
Sinon, on n'a pas cité Rosemonde Gérard.
Extrait :
EDIT : remonte aussi à ma mémoire ce poème appris à l'école, de Lucie Delarue-Mardrus
Extrait :
Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
- L'Eternelle chanson:
- L'éternelle chanson
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer,
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant toujours par un baiser.
Combien de fois jadis j'ai pu dire " Je t'aime " ?
Alors avec grand soin nous le recompterons.
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.
Un rayon descendra, d'une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.
Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve,
Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
Retenir s'il se peut l'impression trop brève
Pour la ressavourer plus tard avec lenteur.
J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ;
Je serai riche alors d'une richesse rare
J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours !
Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève,
Ma mémoire parfois me rendra la douceur ;
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur.
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
Et je te sourirai tout en branlant la tête
Et tu me parleras d'amour en chevrotant.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
EDIT : remonte aussi à ma mémoire ce poème appris à l'école, de Lucie Delarue-Mardrus
L'automne
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou.
C'est un petit arbre tout rouge,
Un , d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- henrietteMédiateur
Sinon, autre solution :
http://www.poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/liste_auteurs_a.html
Puis tu passes à la lettre B, puis C, puis D... :lol:
http://www.poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/liste_auteurs_a.html
Puis tu passes à la lettre B, puis C, puis D... :lol:
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- dami1kdHabitué du forum
Sûr que tu trouveras ton bonheur sur http://www.poetesses.fr
Sinon, je crois que personne n'a encore cité Louise Labé, que je me souviens avoir étudiée au collège.
Et puisque quelqu'un a déjà suggéré Louise Colet, je recommande particulièrement de lire ses correspondances avec Flaubert, même si on s'éloigne de la poésie.
Sinon, je crois que personne n'a encore cité Louise Labé, que je me souviens avoir étudiée au collège.
Et puisque quelqu'un a déjà suggéré Louise Colet, je recommande particulièrement de lire ses correspondances avec Flaubert, même si on s'éloigne de la poésie.
- Bobby-CowenFidèle du forum
Lornet a écrit:Bobby-Cowen a écrit:Personne n'a cité Anna de Noailles, je crois.
Si.
Au temps pour moi.
- Spoiler:
- Vais me racheter des lunettes.
- MimoletteJe viens de m'inscrire !
Sappho !!!!!!! Il y a des fragments qu'on peut faire lire à des 6ème.
http://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/sappho/oeuvre.htm
http://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/sappho/oeuvre.htm
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