- MrBrightsideEmpereur
Voilà, cette année comme j'ai lâché des heures sup' en école d'ingé, j'aurai moins de boulot (2h de cours en moins, une classe en moins et par là même un niveau en moins). Je me suis dit qu'il était temps de renouer avec ma passion pour les langues, et au début je comptais me diriger vers le gaélique irlandais... sauf que manque de pot, les cours niveau A1 seront le mardi soir, et je ne serai pas rentré du bahut.
Bref, je passe à la deuxième option que je gardais en tête: les langues orientales, via l'INALCO. Là, plusieurs options puisque trois langues me bottent (coïncidence ou pas, toute requièrent la maîtrise d'un nouvel alphabet)
-le russe, que j'ai déjà abordé pendant un an lors de mon séjour Erasmus. Ceci dit, c'est loin et même si ça ne me ferait pas de mal de reprendre les bases, j'ai peur de m'ennuyer à revoir pendant un an des choses que j'ai déjà quelque part dans ma mémoire (surtout que visiblement les cours du soir de l'INALCO se focalisent sur l'oral et que c'est surtout l'oral qu'il me reste de cette unique année de Russe.)
-le chinois, car le pays et sa culture m'attire, même si je sais qu'avant de pouvoir lire de la littérature chinoise, je vais devoir passer quelques années en cours du soir.
-l'arabe, pour les mêmes raisons. Mais là, un problème s'ajoute: quel arabe apprendre ? Pour la littérature, il semble que l'arabe littéral soit la clés, mais pour le "tourisme", ça risque d'être plus coton vu toutes les variétés d'arabe dialectal enseignées...
Bref, je suis preneur d'avis de linguistes ou locuteurs des langues proposées, arguments pour et contre l'apprentissage de telle ou telle langue (difficulté, rayonnement réduit, etc.)
Par ailleurs, si quelqu'un à déjà testé les cours de l'INALCO, je suis aussi preneur d'avis !
Merci d'avance.
Bref, je passe à la deuxième option que je gardais en tête: les langues orientales, via l'INALCO. Là, plusieurs options puisque trois langues me bottent (coïncidence ou pas, toute requièrent la maîtrise d'un nouvel alphabet)
-le russe, que j'ai déjà abordé pendant un an lors de mon séjour Erasmus. Ceci dit, c'est loin et même si ça ne me ferait pas de mal de reprendre les bases, j'ai peur de m'ennuyer à revoir pendant un an des choses que j'ai déjà quelque part dans ma mémoire (surtout que visiblement les cours du soir de l'INALCO se focalisent sur l'oral et que c'est surtout l'oral qu'il me reste de cette unique année de Russe.)
-le chinois, car le pays et sa culture m'attire, même si je sais qu'avant de pouvoir lire de la littérature chinoise, je vais devoir passer quelques années en cours du soir.
-l'arabe, pour les mêmes raisons. Mais là, un problème s'ajoute: quel arabe apprendre ? Pour la littérature, il semble que l'arabe littéral soit la clés, mais pour le "tourisme", ça risque d'être plus coton vu toutes les variétés d'arabe dialectal enseignées...
Bref, je suis preneur d'avis de linguistes ou locuteurs des langues proposées, arguments pour et contre l'apprentissage de telle ou telle langue (difficulté, rayonnement réduit, etc.)
Par ailleurs, si quelqu'un à déjà testé les cours de l'INALCO, je suis aussi preneur d'avis !
Merci d'avance.
- VicomteDeValmontGrand sage
Il y a plusieurs "chinois", je suppose que tu parlais du mandarin? Il me semble (à confirmer) qu'il n'y a d'ailleurs pas vraiment d'alphabet chinois sous la forme qu'on connait.
Pour l'arabe, c'est un "abjad", pas un alphabet.
Entre les trois, je pense donc que le plus simple à aborder est le russe.
Pour l'arabe, c'est un "abjad", pas un alphabet.
Entre les trois, je pense donc que le plus simple à aborder est le russe.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- yasyasNiveau 9
Bonjour,
L'arabe littéraire, c'est passionnant à étudier, vraiment, c'est une langue très logique, qui amène à de nombreuses réflexions linguistiques et puis la dimension culturelle que t'apporte l'apprentissage de la langue, même au tout début est vraiment très enrichissante.
Pour le tourisme, en effet, en tout cas au Maghreb, c'est totalement frustrant, je me rappelle encore l'époque où j'apprenais l'arabe et où toute fière au Maroc j'essayais de pratiquer, ça faisait beaucoup rire (mais ça permet de susciter l'intérêt, et puis, avec de la bonne volonté, on peut échanger quand même). A l'époque où je maîtrisais encore les rudiments du lycée (il y a bien longtemps...) je pouvais en revanche avoir des discussions avec des Libanais, Jordaniens, etc.
En résumé, si tu te lances dans cet apprentissage, tu as à la fois très vite l'impression de savoir beaucoup et rapidement par rapport aux non initiés, et en même temps toujours l'impression qu'il te reste énormément à explorer pour espérer avoir une vision d'ensemble vu la variété des dialectes, et la richesse et les subtilités du vocabulaire.
Bref, tu viens tout juste de me donner envie de m'y remettre...
L'arabe littéraire, c'est passionnant à étudier, vraiment, c'est une langue très logique, qui amène à de nombreuses réflexions linguistiques et puis la dimension culturelle que t'apporte l'apprentissage de la langue, même au tout début est vraiment très enrichissante.
Pour le tourisme, en effet, en tout cas au Maghreb, c'est totalement frustrant, je me rappelle encore l'époque où j'apprenais l'arabe et où toute fière au Maroc j'essayais de pratiquer, ça faisait beaucoup rire (mais ça permet de susciter l'intérêt, et puis, avec de la bonne volonté, on peut échanger quand même). A l'époque où je maîtrisais encore les rudiments du lycée (il y a bien longtemps...) je pouvais en revanche avoir des discussions avec des Libanais, Jordaniens, etc.
En résumé, si tu te lances dans cet apprentissage, tu as à la fois très vite l'impression de savoir beaucoup et rapidement par rapport aux non initiés, et en même temps toujours l'impression qu'il te reste énormément à explorer pour espérer avoir une vision d'ensemble vu la variété des dialectes, et la richesse et les subtilités du vocabulaire.
Bref, tu viens tout juste de me donner envie de m'y remettre...
- ShajarVénérable
Le chinois est relativement simple, car c'est une langue dépourvue de grammaire. Par contre, la prononciation est chaude (4 "tons" de la voix), tout comme l'écriture et la lecture. L'avantage du chinois, c'est que connaître l'écriture permet de comprendre aussi en partie la littérature coréenne et japonaise (même si les coréens ont aussi un alphabet et les japonais des syllabaires qui leur sont propres, tout ce petit monde lit les mêmes caractères chinois - pas de la même manière, mais avec le même sens).
Le russe et l'arabe sont horriblement difficile d'un point de vue grammatical, je trouve. L'apprentissage de l'alphabet se fait vite, la lecture en arabe beaucoup moins, à cause du manque de voyelles (même s'il y a des schemes récurrents, il faut le temps qu'ils rentrent !!!). Apprendre l'arabe classique est meilleur, je pense, au moins pour le début ; de l'avis des arabisants que je connais, on passe beaucoup plus facilement du classique au dialectal que l'inverse. D'un point de vue communication, même si on est très ridicule dans les pays, la compréhension est possible à peu près partout parce que c'est la langue du speaker à la TV.
Pour les cours du soir à l'INALCO, il y a plusieurs niveaux ; si tu t'embêtes en 1re année, il te feront passer dans la 2e, c'est très souple comme système.
Le russe et l'arabe sont horriblement difficile d'un point de vue grammatical, je trouve. L'apprentissage de l'alphabet se fait vite, la lecture en arabe beaucoup moins, à cause du manque de voyelles (même s'il y a des schemes récurrents, il faut le temps qu'ils rentrent !!!). Apprendre l'arabe classique est meilleur, je pense, au moins pour le début ; de l'avis des arabisants que je connais, on passe beaucoup plus facilement du classique au dialectal que l'inverse. D'un point de vue communication, même si on est très ridicule dans les pays, la compréhension est possible à peu près partout parce que c'est la langue du speaker à la TV.
Pour les cours du soir à l'INALCO, il y a plusieurs niveaux ; si tu t'embêtes en 1re année, il te feront passer dans la 2e, c'est très souple comme système.
- MrBrightsideEmpereur
Merci pour ces premières infos Effectivement, j'ai hésité à parler "d'alphabet", je n'aurais pas du.
J'avoue que le russe serait un choix "logique" puisque c'est une langue que j'ai commencé à apprendre, mais c'est aussi celle des trois qui m'attire le moins. Je crois que je suis plutôt attiré par l'arabe, mais le chinois (mandarin, effectivement) est aussi bien tentant... cruel dilemme.
Yasyas, tu dis donc qu'avec l'arabe littéral tu peux communiquer à l'oral avec des locuteurs du Moyen-Orient ? Visiblement, un des avantages de l'arabe dialectal est que je pourrais travailler la compréhension devant les chaines d'infos.
J'avoue que j'ai du mal à appréhender les différences entre littéral et dialectal, de quelle nature sont-elle ? Phonétiques, grammaticales, lexicales, les trois ?
J'avoue que le russe serait un choix "logique" puisque c'est une langue que j'ai commencé à apprendre, mais c'est aussi celle des trois qui m'attire le moins. Je crois que je suis plutôt attiré par l'arabe, mais le chinois (mandarin, effectivement) est aussi bien tentant... cruel dilemme.
Yasyas, tu dis donc qu'avec l'arabe littéral tu peux communiquer à l'oral avec des locuteurs du Moyen-Orient ? Visiblement, un des avantages de l'arabe dialectal est que je pourrais travailler la compréhension devant les chaines d'infos.
J'avoue que j'ai du mal à appréhender les différences entre littéral et dialectal, de quelle nature sont-elle ? Phonétiques, grammaticales, lexicales, les trois ?
- Guillaume le GrandFidèle du forum
Et pourquoi pas des langues à plus faible diffusion?
Le serbe, le croate et le turc m'intéressent particulièrement
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''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- yasyasNiveau 9
Les différences sont surtout phonétiques et lexicales il me semble, pour ce qui est de la phonétique ce sont des constantes, donc une fois qu'on les connait elles ne gênent pas la compréhension.
Pour ce qui est du lexique, ça varie pas mal, pour schématiser je vois la différence un peu comme celle entre le créole et le français.
(Précision : je ne suis pas du tout une spécialiste, donc je ne parle que de ce que je connais un peu : l'arabe marocain et le créole réunionnais)
Tu ne pourras pas parler l'arabe dialectal en débarquant dans un pays, mais tu pourras en gros comprendre une conversation, d'autant plus facilement si tu es déjà bilingue voire plus et que donc la gymnastique est déjà acquise et l'oreille entraînée.
Et tous ceux qui sont allés à l'école pourront également te comprendre, vu que l'arabe littéraire y est enseigné.
Bon ça y est j'ai trèès envie de m'y remettre... :lecteur:
Pour ce qui est du lexique, ça varie pas mal, pour schématiser je vois la différence un peu comme celle entre le créole et le français.
(Précision : je ne suis pas du tout une spécialiste, donc je ne parle que de ce que je connais un peu : l'arabe marocain et le créole réunionnais)
Tu ne pourras pas parler l'arabe dialectal en débarquant dans un pays, mais tu pourras en gros comprendre une conversation, d'autant plus facilement si tu es déjà bilingue voire plus et que donc la gymnastique est déjà acquise et l'oreille entraînée.
Et tous ceux qui sont allés à l'école pourront également te comprendre, vu que l'arabe littéraire y est enseigné.
Bon ça y est j'ai trèès envie de m'y remettre... :lecteur:
- MrBrightsideEmpereur
Guillaume le Grand a écrit:Et pourquoi pas des langues à plus faible diffusion?
Justement, l'intérêt pour moi d'apprendre une langue largement diffusée, c'est avoir accès, a terme, à une vaste "répertoire" littéraire. Comme le disait Al-Qalam, le chinois me permettrait aussi d'appréhender la culture coréenne et japonais, et l'arabe littéral me donnerai accès aux littératures de nombreux pays
Merci pour les précisions Yasyas. Effectivement, avec la comparaison français/créole réunionnais je comprends un peu mieux puisque que je connais un peu ce créole aussi
- FDNiveau 7
De ce que j’ai lu sur le sujet, les « dialectes » arabes sont des langues distinctes d’un point de vue linguistique, ils sont considérés comme des dialectes d’une langue commune pour des raisons purement politiques et religieuses. C’est un peu comme si tous les pays dans lesquels on parle des langues romanes avaient gardé le latin comme seul standard écrit.
Pour le mandarin, il n’y a pas d’inflection mais il y a évidemment une grammaire. Les fonctions, aspects, etc. sont indiqués par d’autres moyens que l’inflection (ordre des mots, particules…), ce qui ne dit rien du tout sur la complexité de la langue.
Dans le rapport du Foreign Service Institute (l’institut qui enseigne des langues aux employés des Affaires étrangères américains), Lessons learned from fifty years of theory and practice in government language teaching, il est indiqué qu’en moyenne, il faut 2200 heures de classe en chinois, arabe, japonais ou coréen (pour des anglophones natifs, doués pour l’apprentissage des langues, en cours intensifs, avec presque autant de travail personnel) pour atteindre le niveau 3 de l’ILR (C1 du CECRL) à l’oral et à l’écrit. Pour le russe la moyenne est de 1100 heures de cours.
Pour le mandarin, il n’y a pas d’inflection mais il y a évidemment une grammaire. Les fonctions, aspects, etc. sont indiqués par d’autres moyens que l’inflection (ordre des mots, particules…), ce qui ne dit rien du tout sur la complexité de la langue.
Dans le rapport du Foreign Service Institute (l’institut qui enseigne des langues aux employés des Affaires étrangères américains), Lessons learned from fifty years of theory and practice in government language teaching, il est indiqué qu’en moyenne, il faut 2200 heures de classe en chinois, arabe, japonais ou coréen (pour des anglophones natifs, doués pour l’apprentissage des langues, en cours intensifs, avec presque autant de travail personnel) pour atteindre le niveau 3 de l’ILR (C1 du CECRL) à l’oral et à l’écrit. Pour le russe la moyenne est de 1100 heures de cours.
- MrBrightsideEmpereur
:shock: les calculs sont très précis !
Bon, j'ai fureté un peu sur le site de l'INALCO, visiblement pour l'arabe il y a trois choix: arabe littéral, arabe maghrébin et arabe orientale. Ça réduit un peu la variété des dialectes... mais ça ne m'aide pas à faire un choix
La solution de facilité serait de choisir le russe et de reprendre mes bouquins avant la journée porte ouvertes du 12 septembre en espérant être pris au niveau 2...
Bon, j'ai fureté un peu sur le site de l'INALCO, visiblement pour l'arabe il y a trois choix: arabe littéral, arabe maghrébin et arabe orientale. Ça réduit un peu la variété des dialectes... mais ça ne m'aide pas à faire un choix
La solution de facilité serait de choisir le russe et de reprendre mes bouquins avant la journée porte ouvertes du 12 septembre en espérant être pris au niveau 2...
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