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- User28384Niveau 8
Merci Rhutven pour cet échantillon de textes !
- User28384Niveau 8
Pour ma part, cette année, je vais essayer de consacrer mes six ou huit premières de cours, avec des S et des ES, à l'analyse d'un extrait de B. RUSSEL, extrait de Problèmes de Philosophie :
"La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. Celui qui n'a aucune teinture de philosophie traverse l'existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et des convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de sa raison.
Pour un tel individu, le monde tend à devenir défini fini, évident; les objets ordinaires ne font pas naître de questions et les possibilités peu familières sont rejetées avec mépris. Dès que nous commençons à penser conformément à la philosophie, au contraire, nous voyons, comme il a été dit dans nos premiers chapitres, que même les choses les plus ordinaires de la vie quotidienne posent des problèmes auxquels on ne trouve que des réponses très incomplètes. La philosophie, bien qu'elle ne soit pas en mesure de nous donner avec certitude la réponse aux doutes qui nous assiègent, peut tout de même suggérer des possibilités qui élargissent le champ de notre pensée et délivrent celle-ci de la tyrannie de l’habitude. Tout en ébranlant notre certitude concernant la nature de ce qui nous entoure, elle accroît énormément notre connaissance d'une réalité possible et différente; elle fait disparaître le dogmatisme quelque peu arrogant de ceux qui n'ont jamais parcouru la région du doute libérateur, et elle garde intact notre sentiment d'émerveillement en nous faisant voir les choses familières sous un aspect nouveau".
Trois objectifs principaux :
- l'apprentissage méthodique de la méthode d'analyse de texte ;
- Une introduction à cette nouvelle matière qu' est pour eux la philosophie;
- une problématisation de la notion de vérité : combien il est difficile ou "arrogant", de proposer sur le monde, un discours vrai ... notion de vérité qui sera approfondie, sous forme dissertative et aporétique, dans un deuxième chapitre...
J'espère ne pas précipiter mes élèves dans l'effarement et la consternation !!!
"La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. Celui qui n'a aucune teinture de philosophie traverse l'existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et des convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de sa raison.
Pour un tel individu, le monde tend à devenir défini fini, évident; les objets ordinaires ne font pas naître de questions et les possibilités peu familières sont rejetées avec mépris. Dès que nous commençons à penser conformément à la philosophie, au contraire, nous voyons, comme il a été dit dans nos premiers chapitres, que même les choses les plus ordinaires de la vie quotidienne posent des problèmes auxquels on ne trouve que des réponses très incomplètes. La philosophie, bien qu'elle ne soit pas en mesure de nous donner avec certitude la réponse aux doutes qui nous assiègent, peut tout de même suggérer des possibilités qui élargissent le champ de notre pensée et délivrent celle-ci de la tyrannie de l’habitude. Tout en ébranlant notre certitude concernant la nature de ce qui nous entoure, elle accroît énormément notre connaissance d'une réalité possible et différente; elle fait disparaître le dogmatisme quelque peu arrogant de ceux qui n'ont jamais parcouru la région du doute libérateur, et elle garde intact notre sentiment d'émerveillement en nous faisant voir les choses familières sous un aspect nouveau".
Trois objectifs principaux :
- l'apprentissage méthodique de la méthode d'analyse de texte ;
- Une introduction à cette nouvelle matière qu' est pour eux la philosophie;
- une problématisation de la notion de vérité : combien il est difficile ou "arrogant", de proposer sur le monde, un discours vrai ... notion de vérité qui sera approfondie, sous forme dissertative et aporétique, dans un deuxième chapitre...
J'espère ne pas précipiter mes élèves dans l'effarement et la consternation !!!
- SilésiusNiveau 2
Autre question pour vous chers collègues :
Je m'aperçois que le cours que je prépare, en commençant par raison/croyance, opposition de la réflexion philosophique avec l'opinion, le préjugé etc. est peut être trop allusif si je ne développe pas la notion de vérité or, commencer directement avec cette notion me paraît soudain abrupt. Et pourquoi pas dérouler les notions au programme dans son ordre même? Commencer avec une brève présentation de la démarche philosophique (recherche de la sagesse, recherche de la vérité, etc.) Et enchaîner directement sur la notion de sujet, puis celle de conscience etc.dans l'ordre ? Les problématiques ayant trait à la notion du sujet leur parleront à coup sûr immédiatement, alors que les notions un peu froides d'épistémologie un peu moins ... Bref, l'ordre dans lequel sont rangées les notions n'est il pas suffisamment cohérent pour être suivi à la lettre, en développant les problématiques les plus importantes de chaques notions, les unes après les autres ?
Je m'aperçois que le cours que je prépare, en commençant par raison/croyance, opposition de la réflexion philosophique avec l'opinion, le préjugé etc. est peut être trop allusif si je ne développe pas la notion de vérité or, commencer directement avec cette notion me paraît soudain abrupt. Et pourquoi pas dérouler les notions au programme dans son ordre même? Commencer avec une brève présentation de la démarche philosophique (recherche de la sagesse, recherche de la vérité, etc.) Et enchaîner directement sur la notion de sujet, puis celle de conscience etc.dans l'ordre ? Les problématiques ayant trait à la notion du sujet leur parleront à coup sûr immédiatement, alors que les notions un peu froides d'épistémologie un peu moins ... Bref, l'ordre dans lequel sont rangées les notions n'est il pas suffisamment cohérent pour être suivi à la lettre, en développant les problématiques les plus importantes de chaques notions, les unes après les autres ?
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:aah:
- User28384Niveau 8
Deux grands philosophes, Chevallier et Laspalès, l'ont toujours dit : "Tout est possible, tout est réalisable, c'est le jeu de la vie"
Notre IPR, lors d'un stage de formation, nous disait que cette présentation notionnelle était une parmi d'autres possibles... et de nous rappeler que, je ne sais plus qui, avait eu pour projet de présenter les notions du programme par ... ordre alphabétique -
Personnellement, j'aime bien commencer par la problématisation de la notion de vérité, et de faire de celle-ci, la notion qui traversera toutes les autres ...
Notre IPR, lors d'un stage de formation, nous disait que cette présentation notionnelle était une parmi d'autres possibles... et de nous rappeler que, je ne sais plus qui, avait eu pour projet de présenter les notions du programme par ... ordre alphabétique -
Personnellement, j'aime bien commencer par la problématisation de la notion de vérité, et de faire de celle-ci, la notion qui traversera toutes les autres ...
- AlexisPNiveau 5
Référence exacte du texte ?
- User17706Bon génie
Pas forcément. Ou plutôt, le caractère abrupt n'est pas nécessairement une objection. Et (vais-je provoquer des :shock: et des ?) c'est loin d'être une notion difficile.Silésius a écrit: Je m'aperçois que le cours que je prépare, en commençant par raison/croyance, opposition de la réflexion philosophique avec l'opinion, le préjugé etc. est peut être trop allusif si je ne développe pas la notion de vérité or, commencer directement avec cette notion me paraît soudain abrupt.
Pourquoi pas. Rien ne l'empêche, mais je renverrais tout de même, à titre de précaution, au même fil qu'a déjà signalé Ænésidème, et je ferais également écho à sa remarque : la philosophie (en France du moins) accuse une forte tendance à développer un permanent plaidoyer pro domo, genre qui a ─ on le comprend ─ le don d'ennuyer les apprentis (et d'autres plus aguerris, d'ailleurs, parmi lesquels je me range).Silésius a écrit: Et pourquoi pas dérouler les notions au programme dans son ordre même?
- RuthvenGuide spirituel
La proposition par ordre alphabétique, c'était celle du groupe de travail Lucien-Dagognet.
Commencer par la conscience, c'est quand même très difficile (certainement beaucoup plus que par la vérité) (c'est peut-être personnel, mais je trouve que les problèmes autour de la conscience suppose une technicité loin d'être acquise en début d'année).
Commencer par la conscience, c'est quand même très difficile (certainement beaucoup plus que par la vérité) (c'est peut-être personnel, mais je trouve que les problèmes autour de la conscience suppose une technicité loin d'être acquise en début d'année).
- AlexisPNiveau 5
Ce n'est un problème que si l'on considère que la philosophie est une discipline dont la justification ne serait pas philosophique (ou acte de philosopher), ce qui n'est pas le cas. D'ailleurs il est difficile de faire du Platon sans philosopher sur l'acte de la philosophie ou sans la justifier : il semble que fût une époque où philosopher revenait nécessairement à se demander ce qu'est la philosophie.
- User17706Bon génie
Ruthven, j'ai le même sentiment. La conscience, c'est tout sauf évident, particulièrement en début d'année.
AlexisP, je n'avais pas le sentiment de suspendre mon propos à ce genre de condition. Peut-être ne parlons-nous pas exactement de la même chose. Grosso modo, je suggère que la description de ce qu'est la discipline risque d'avoir un caractère simultanément dilatoire et abstrait auprès de purs apprentis. Qu'on commence donc par en faire, éventuellement un peu à la façon dont Jourdain prose ; on se livrera à une pause réflexive dans un second temps.
AlexisP, je n'avais pas le sentiment de suspendre mon propos à ce genre de condition. Peut-être ne parlons-nous pas exactement de la même chose. Grosso modo, je suggère que la description de ce qu'est la discipline risque d'avoir un caractère simultanément dilatoire et abstrait auprès de purs apprentis. Qu'on commence donc par en faire, éventuellement un peu à la façon dont Jourdain prose ; on se livrera à une pause réflexive dans un second temps.
- AlexisPNiveau 5
Je voulais seulement affirmer que le propos réflexif sur la philosophie est en soi philosophique et que cette réflexion s'inscrit également dans le cadre du programme de philosophie (traversant au moins vérité et liberté). Cette philosophie au carré est alors un peu comme l'inscience socratique : on peut dire aux élèves "et vous étiez déjà en train de philosopher".
- SilésiusNiveau 2
Pour reprendre ce fil, je me demandais : Quels conseils, quant à l'autorité dans la classe, auriez vous à me donner pour le tout premier cours ?
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:aah:
- huvNiveau 2
A PauvreYorick : la conscience n'est pas une notion évidente, mais j'ai l'impression que les questionnements qui correspondent au premier thème (conscience, inconscient, désir, autrui, etc.) intéressent beaucoup plus les élèves que le reste du programme. Un cours sur le désir fonctionne toujours bien.
A Silésius : quant à l'autorité, cela est sans doute sot mais gouverner les autres suppose le gouvernement de soi.
Il faut mériter la confiance des élèves, une classe est un public exigeant et subtil dont il convient d"interpréter les signes pour pouvoir s'y ajuster. Être bienveillant, s'assurer que tout le monde suit, ne laisser personne au bord du chemin, montrer qu'on sait où on va.
A Ruthven : j'espère ne pas paraître grossier, mais je n'ai pas eu l'occasion de lire votre exemple, serait-il possible d'y accéder à nouveau ?
A Silésius : quant à l'autorité, cela est sans doute sot mais gouverner les autres suppose le gouvernement de soi.
Il faut mériter la confiance des élèves, une classe est un public exigeant et subtil dont il convient d"interpréter les signes pour pouvoir s'y ajuster. Être bienveillant, s'assurer que tout le monde suit, ne laisser personne au bord du chemin, montrer qu'on sait où on va.
A Ruthven : j'espère ne pas paraître grossier, mais je n'ai pas eu l'occasion de lire votre exemple, serait-il possible d'y accéder à nouveau ?
- AspasieNiveau 10
Je crois que tu peux d'emblée partir du principe que tu as d'ores et déjà une autorité, avant même d'avoir rencontré tes élèves... Tu es leur prof, tu vas être de l'autre côté du bureau, bref, tu as déjà l'autorité. Or, pour ce qui m'a concerné, avoir constaté cela a considérablement simplifié ma première heure de cours (qui m'angoissait terriblement... ).Silésius a écrit:Quels conseils, quant à l'autorité dans la classe, auriez vous à me donner pour le tout premier cours ?
Alors ensuite, tu peux réfléchir à des choses avec lesquelles il sera bon d'être au clair :
*leur demanderas-tu d'attendre ton autorisation pour s'installer ?
*les vouvoieras-tu ou les tutoieras-tu ?
*si tu les as deux heures de suite, les laisseras-tu sortir de la salle ou pas ?
*etc.
Ceci posé, tu vas leur expliquer les règles du jeu (en matière de comportement, de rendus des devoirs, de matériel demandé en cours, de prise de notes, etc.). Et l'essentiel à partir de là est de s'y tenir. Une règle posée doit être une règle respectée, et ce, d'abord par toi (c'est-à-dire que tu dois l'appliquer).
Ensuite, bien sûr, il y a des élèves qui chahutent l'autorité et d'autres nettement moins. Tu le verras à l'usage, et tu jugeras de ce que tu peux tolérer et de ce qu'à l'inverse, tu proscris. Mais ce ne sera pas le problème durant la première heure de cours...
Renseigne-toi sur les usages de l'établissement (les documents nécessaires pour envoyer l'élève au CPE, la pratique des retenues, etc.) et méfie-toi des demandes innocentes des élèves (je pense en particulier à l'heure de midi : "vous pouvez nous laisser sortir avant la sonnerie, sinon on n'a pas le temps de passer à la cantine"... ils le tentent tous les ans :lol: Perso, c'est pas de sortie avant la sonnerie ; d'autres collègues tolèrent -ce qui pose un problème de responsabilité... ne pas trop jouer avec cela l'année du stage-). Prévoie ta gradation de sanctions, et pour le reste, tout ira tout seul. Car comme l'a écrit huv : "Être bienveillant, s'assurer que tout le monde suit, ne laisser personne au bord du chemin, montrer qu'on sait où on va.", c'est souvent aussi la clé de l'autorité parce que c'est ce qui fait naître chez l'élève le sentiment du respect, non plus dû à ta position dans la salle, mais dû à la personne que tu es face à eux.
- huvNiveau 2
Puisque les questions sont posées :
Je me permets d'ajouter qu'il faut absolument éviter l'arbitraire dans les sanctions, les remontrances et récompenses.
Par ailleurs, d'un point de vue professionnel bien entendu, il faut être le plus transparent possible. Les élèves sont d'autant plus attentifs et respectueux s'ils parviennent à connaître l'enseignant, à prévoir ses réactions. Ils sont alors plus confiants. Surtout, tenir ses promesses (notamment pour les dates de remises de copies), ne pas changer (sauf cas de force majeure) la date d'un devoir (ou alors prendre de vitesse les élèves et leur proposer le changement si on s'aperçoit que cela va poser problème), etc. ne pas laisser penser aux élèves qu'ils sont les maîtres à bord. Bien établir ce rapport : c'est toi le maître et tu es là pour qu'ils s'élèvent en s'appuyant sur toi. Si tout le monde comprend bien cela, ceux qui refusent se mettent, et aux yeux de tous, dans la position de ceux qui ne veulent pas s'élever donc de ceux qui régressent. Au quel cas tu renforces encore ton autorité en essayant de les aider à te suivre...
- Dans mon lycée, c'est la règle, les élèves attendent le signal du prof. pour s'assoir (je trouvais cela ridicule, mais c'est un petit rituel qui permet à chacun de bien prendre conscience de ce qui se passe -je pense maintenant que c'est au mieux utile, au pire cela ne fait de mal à personne) ;
- Je les vouvoie (habitude prise depuis mes débuts, j'avais alors 5 ans de plus que mes élèves, j'ai enseigné dans mon lycée et je me suis retrouvé avec des élèves qui étaient déjà élèves quand j'y étais encore, donc le tutoiement aurait été réciproque), cela passe très bien ;
- Je prends une pose entre deux heures de cours ; la pose a beaucoup de vertus, ce n'est jamais du temps perdu.
Je me permets d'ajouter qu'il faut absolument éviter l'arbitraire dans les sanctions, les remontrances et récompenses.
Par ailleurs, d'un point de vue professionnel bien entendu, il faut être le plus transparent possible. Les élèves sont d'autant plus attentifs et respectueux s'ils parviennent à connaître l'enseignant, à prévoir ses réactions. Ils sont alors plus confiants. Surtout, tenir ses promesses (notamment pour les dates de remises de copies), ne pas changer (sauf cas de force majeure) la date d'un devoir (ou alors prendre de vitesse les élèves et leur proposer le changement si on s'aperçoit que cela va poser problème), etc. ne pas laisser penser aux élèves qu'ils sont les maîtres à bord. Bien établir ce rapport : c'est toi le maître et tu es là pour qu'ils s'élèvent en s'appuyant sur toi. Si tout le monde comprend bien cela, ceux qui refusent se mettent, et aux yeux de tous, dans la position de ceux qui ne veulent pas s'élever donc de ceux qui régressent. Au quel cas tu renforces encore ton autorité en essayant de les aider à te suivre...
- User28384Niveau 8
Aspasie, comme toujours, parle d'or.
Tu peux également leur rappeler que:
- l'année de Terminale n'est qu' une année bien rapide de transition ;
- les deux premiers trimestres sont essentiels quant à leur(s) souhait(s) d'orientation - notamment pour ceux qui feront le choix de filières sélectives (BTS ; IUT ; Prépas...) ;
- trop d'élèves oublient cela et se mettent trop tardivement à travailler, prenant le risque de ne pas être admis dans leur école... ; donc bosser, "c'est maintenant" ;
- le troisième trimestre a une incidence non négligeable sur leur livret scolaire, notamment l'avis que le conseil de classe leur donnera pour le bac - et qu'il faut vraiment éviter d'avoir "Doit faire ses preuves à l'examen";
- par conséquent, il est nécessaire de travailler toutes les matières (y compris la philo !!!) quand on voit, en jury de bac, des élèves ne pas être reçus pour quelques points et à cause de remarques négatives sur leur livret ...
- qu'ils ne sont pas là pour jouer, et qu'on n'est pas là pour leur faire des cadeaux.
Tu peux également leur rappeler que:
- l'année de Terminale n'est qu' une année bien rapide de transition ;
- les deux premiers trimestres sont essentiels quant à leur(s) souhait(s) d'orientation - notamment pour ceux qui feront le choix de filières sélectives (BTS ; IUT ; Prépas...) ;
- trop d'élèves oublient cela et se mettent trop tardivement à travailler, prenant le risque de ne pas être admis dans leur école... ; donc bosser, "c'est maintenant" ;
- le troisième trimestre a une incidence non négligeable sur leur livret scolaire, notamment l'avis que le conseil de classe leur donnera pour le bac - et qu'il faut vraiment éviter d'avoir "Doit faire ses preuves à l'examen";
- par conséquent, il est nécessaire de travailler toutes les matières (y compris la philo !!!) quand on voit, en jury de bac, des élèves ne pas être reçus pour quelques points et à cause de remarques négatives sur leur livret ...
- qu'ils ne sont pas là pour jouer, et qu'on n'est pas là pour leur faire des cadeaux.
- huvNiveau 2
Làoùfinilaterre : ce que vous indiquez est juste mais il ne me semble pas prudent de s'en remettre seulement à l'aspect institutionnel et utilitariste du métier pour assoir son autorité, n'avons-nous pas d'autres outils que la carotte et le bâton ? D'expérience, un 6 en philo n'empêche pas un élève de décrocher un BTS, même un IUT. Pour une prépa. lettres c'est une autre affaire, mais les élèves qui visent de telles orientations n'ont pas de problèmes avec l'autorité de leur prof. de philo. Je ne suis pas sûr que les trublions soient de bons stratèges. Par ailleurs les calculateurs n'ont pas à craindre une piteuse en philo. qui n'interdit pas non plus d'intégrer une prépa. sciences (sauf peut-être pour les plus prestigieuses, mais l'élève qui a son 18 en maths, son 20 en sc. physiques et son 19 en SVT ne va pas s'effrayer d'un 7 ou 8 en philo.). Mais peut-être avez-vous des expériences différentes ?
- User28384Niveau 8
Vous avez raison, huv : une piteuse note en philo n'empêche pas d'être admis dans une école, ni même d'avoir son bac (cela se saurait...) - et c'est tant mieux.
Non, je rappelle cependant [ entre autres choses, pas seulement "l'aspect insqtitutionnel et utilitariste du métier" ] à mes élèves que, lors des jurys de bac, un certain nombre de candidats ratent leur examen, ou leur mention, pour quelques points seulement, ou pour une remarque négative d'un collègue sur leur livret (en philo, en histoire géo, peu importe !) - en tout cas dans l'Académie de Rennes ... Et, donc, qu'ils n'auront JAMAIS TROP de points au bac ; qu'il faut travailler TOUTES les matières ... y compris la philo !!!! Matière qu'ils sont nombreux à ne pas approfondir suffisamment ... comme le montre la plupart des copies de bac que nous corrigeons ... et je suis correcteur depuis 18 ans ....
Non, je rappelle cependant [ entre autres choses, pas seulement "l'aspect insqtitutionnel et utilitariste du métier" ] à mes élèves que, lors des jurys de bac, un certain nombre de candidats ratent leur examen, ou leur mention, pour quelques points seulement, ou pour une remarque négative d'un collègue sur leur livret (en philo, en histoire géo, peu importe !) - en tout cas dans l'Académie de Rennes ... Et, donc, qu'ils n'auront JAMAIS TROP de points au bac ; qu'il faut travailler TOUTES les matières ... y compris la philo !!!! Matière qu'ils sont nombreux à ne pas approfondir suffisamment ... comme le montre la plupart des copies de bac que nous corrigeons ... et je suis correcteur depuis 18 ans ....
- RuthvenGuide spirituel
Sur les prépas scientifiques, c'est un peu plus compliqué : la difficulté à remplir certaines prépas de proximité leur assurera une place, mais le coeff du français-philo à l'écrit des concours (notamment CCP qui est le coeur de cible de ces prépas) est équivalent à celui des maths et de la physique (en PSI en tout cas); ce n'est pas en 2h par semaine que l'on peut reconstruire un niveau, et il vaut mieux qu'ils arrivent en sachant rédiger (sinon cela se fait dans la douleur avec des cartons tant qu'ils ne comprennent pas qu'il faut améliorer la rédaction et travailler les oeuvres au programme).
Sinon, je rebondis sur ce que dit Aspasie, il faut vraiment se renseigner sur les coutumes de l'établissement en termes de punition, gestion des retards etc ...
Sinon, je rebondis sur ce que dit Aspasie, il faut vraiment se renseigner sur les coutumes de l'établissement en termes de punition, gestion des retards etc ...
- philopoussinNiveau 8
Ænésidème a écrit:PS : c'est vrai que pour l'année de stage ne c'est pas vraiment possible de présenter dès le début d'année le plan des séquences, puisqu'elles seront certainement corrigées par les formateurs et tuteurs...
Oui, j'y ai renoncé pour ce motif, pour ne pas annoncer des choses que je ne suis pas certaine de tenir. Je déplore de ne pouvoir leur présenter une fiche claire avec la progression de l'année, où ils comprendraient d'un coup d'oeil dans quels cours sont traitées les fameuses notions au programme...
- philopoussinNiveau 8
Ænésidème a écrit:Lors du stage, les formateurs nous avaient conseillé d'au moins présenter et faire noter en tête de cahier le tableau des notions : ça peut être ensuite l'occasion d'exercices à différentes étapes de l'année, où les élèves repèrent (en marquant la notion dans la marge) les endroits du cours où chaque notion apparaît. En fin d'année tu fais ainsi le bilan et leur montres que le programme est rempli, même avec six ou sept séquences.
Oui, je vais leur donner le fameux tableaux. Et pour les premiers cours, je vais leur faire écrire dans la marge les "notions" mobilisées, pour qu'ils comprennent bien ce que l'on traite, et où
- klaus2Habitué du forum
je me souviens être intervenu en début d'année, une fois, auprès du collègue de philo au nom d'élèves stressés qui n'osaient pas demander le sens du vocabulaire nouveau : désir, conscience, contingent, symbolique, allégorie, disserter, s'articuler à, idéalisme, violence symbolique, appréhender... j'ai moi aussi appris des choses...
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
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