- propolisNiveau 1
Bonjour,
J'ai récemment été contractuel en tant qu'enseignant puis en tant qu'auxiliaire de vie scolaire, dans le second degré.
J'ai démissionné de ces deux postes car ils ne me convenaient pas. Tout s'est passé dans les règles et j'ai quitté l'équipe administrative et enseignante en bons termes.
En juin, j'ai une reçu une lettre du rectorat m'informant de sa décision de ne pas me proposer de poste pour l'année académique 2015-2016, sans aucune explication.
J'ai appelé la personne en charge du dossier qui m'a simplement précisé que, probablement, un des chefs d'établissements avait dû communiquer un avis négatif à mon sujet, avant de me raccrocher au nez.....
J'ai également reçu un email du syndicat des enseignants m'annonçant que mon nom avait figuré sur la liste des avis négatifs concernant les contractuels pour un réemploi à la rentrée prochaine, communiqué par le rectorat.
Quelqu'un a-t-il des éclaircissements à m'apporter sur ce type de procédure ?
Cela a-t-il une incidence sur mon éventuelle inscription au CAPES et autre concours de l'EN ?
d'avance , merci pour vos réponses !
J'ai récemment été contractuel en tant qu'enseignant puis en tant qu'auxiliaire de vie scolaire, dans le second degré.
J'ai démissionné de ces deux postes car ils ne me convenaient pas. Tout s'est passé dans les règles et j'ai quitté l'équipe administrative et enseignante en bons termes.
En juin, j'ai une reçu une lettre du rectorat m'informant de sa décision de ne pas me proposer de poste pour l'année académique 2015-2016, sans aucune explication.
J'ai appelé la personne en charge du dossier qui m'a simplement précisé que, probablement, un des chefs d'établissements avait dû communiquer un avis négatif à mon sujet, avant de me raccrocher au nez.....
J'ai également reçu un email du syndicat des enseignants m'annonçant que mon nom avait figuré sur la liste des avis négatifs concernant les contractuels pour un réemploi à la rentrée prochaine, communiqué par le rectorat.
Quelqu'un a-t-il des éclaircissements à m'apporter sur ce type de procédure ?
Cela a-t-il une incidence sur mon éventuelle inscription au CAPES et autre concours de l'EN ?
d'avance , merci pour vos réponses !
- skindiverÉrudit
Ca ne t'empêche pas de passer les concours et ça n'aura pas d'incidence il me semble.
La question à te poser sachant que tu as démissionné des deux postes car ils ne te convenaient pas est plutôt est ce que tu es faites pour ce métier....
La question à te poser sachant que tu as démissionné des deux postes car ils ne te convenaient pas est plutôt est ce que tu es faites pour ce métier....
- InvitéPPPNiveau 8
Après première réaction scandalisée face à la réalité de l'EN ou les planqués se protègent les uns et les autres en tapant si nécessaire sur les précaires, les faibles, tout ça dans le silence ou un odieux "raccrochage au nez", - car ils risqueraient de devoir trop en dire -, je pense maintenant que la démission est la véritable cause.
Cas extrême, même chez les remplaçants, et l'institution n'aime pas ça. Que l'un d'entre eux ose se défiler ainsi en cours d'année ne peut qu'être très déplaisant pour un CDE et à fortiori pour un Rectorat qui se fera un plaisir de te barrer de ses listes. Ils attendent au moins quelqu'un de solide et fiable et quelque part je les comprends. Même quand les choses sont dures dans l'EN, il faut y aller, sinon personne n'irait au Lycée le matin. Les élèves se retrouveraient tout seuls devant la grille.
Bref, ils ne peuvent pas dire clairement que tu as été blacklisté à cause d'une démission, alors ils renvoient au CDE, qui d'ailleurs t'en dirait lui-même sans doute un peu plus si tu l'entreprenais directement, sachant qu'en plus tu n'as rien à perdre maintenant niveau remplacement.
Enfin, je rejoins le jugement précédent : es-tu fait pour ce métier ? Démissionner deux fois, c'est quand même assez fort. Il faudrait que tu nous en dises plus sur tes motivations (dans le renoncement), la communication préalable avec CDE et collègues à ce sujet avant décision, et un point de vue critique sur ton activité dans ces fonctions.
Cas extrême, même chez les remplaçants, et l'institution n'aime pas ça. Que l'un d'entre eux ose se défiler ainsi en cours d'année ne peut qu'être très déplaisant pour un CDE et à fortiori pour un Rectorat qui se fera un plaisir de te barrer de ses listes. Ils attendent au moins quelqu'un de solide et fiable et quelque part je les comprends. Même quand les choses sont dures dans l'EN, il faut y aller, sinon personne n'irait au Lycée le matin. Les élèves se retrouveraient tout seuls devant la grille.
Bref, ils ne peuvent pas dire clairement que tu as été blacklisté à cause d'une démission, alors ils renvoient au CDE, qui d'ailleurs t'en dirait lui-même sans doute un peu plus si tu l'entreprenais directement, sachant qu'en plus tu n'as rien à perdre maintenant niveau remplacement.
Enfin, je rejoins le jugement précédent : es-tu fait pour ce métier ? Démissionner deux fois, c'est quand même assez fort. Il faudrait que tu nous en dises plus sur tes motivations (dans le renoncement), la communication préalable avec CDE et collègues à ce sujet avant décision, et un point de vue critique sur ton activité dans ces fonctions.
- propolisNiveau 1
merci Philophilophilo pour ta réponse franche et clairvoyante.
Cependant je ne comprends pas très bien ta dernière phrase :
"la communication préalable avec CDE et collègues à ce sujet avant décision, et un point de vue critique sur ton activité dans ces fonctions. " Peux-tu préciser ?
Le premier remplacement que j'ai effectué en lycée était ma toute première expérience de contractuelle pour l'EN. Je me suis rendue disponible du jour au lendemain lorsque le rectorat m'a proposé à la dernière minute ce poste pour 3 mois (un remplacement congé maternité). La rentrée de septembre avait déjà commencé, il semble qu'il ne trouvait personne pour ce poste ou que personne n'en voulait ? Je l'ignore.
Je me suis retrouvée catapultée (sans nul doute le lot de tous les nouveaux contractuels) dans un lycée avec la responsabilité de 10 classes, soit près de 200 élèves, allant du CAP au BAC pro. Sans aucune préparation : ni cours, ni expérience requise pour gérer provocation et agressivité quasi permanente. J'ai très vite été débordée et écoeurée par ce conflit prof/élève, heure par heure, classe après classe et qui s'auto-renouvelait chaque jour.
Même si je me sentais soutenue par les autres enseignants et le CDE, je n'ai pas souhaité prolonger ce combat quotidien qui me semblait vain et j'ai préféré préserver ma santé mentale...Très certainement je n'étais pas faîte pour ce poste, du moins dans les conditions où je l'ai intégré.
Par la suite, j'ai postulé à un poste d'auxiliaire de vie scolaire individuel. L'accompagnement scolaire individuel me motivait davantage, je pensais pouvoir être plus utile . Il s'est avéré, sur le terrain, que mes fonctions consistaient à accompagner un élève autiste (première intégration en milieu scolaire) dans la quasi totalité de ses cours et ateliers (seconde pro graphisme). Entièrement autonome dans les ateliers (création graphique par ordinateur), je devais restais plantée à ses côtés à le regarder travailler ou bien prendre un livre pour patienter jusqu'à la fin du cours. À l'inverse, dans les cours théoriques, comme l'histoire ou le français, j'étais sensée pouvoir lui traduire en simultané -en chuchotant - un cours donné à l'oral par le prof alors qu'il avait un niveau CP-Ce1 pour ces matières. L'absurdité des fonctions m'a poussée à démissionner.
Cependant je ne comprends pas très bien ta dernière phrase :
"la communication préalable avec CDE et collègues à ce sujet avant décision, et un point de vue critique sur ton activité dans ces fonctions. " Peux-tu préciser ?
Le premier remplacement que j'ai effectué en lycée était ma toute première expérience de contractuelle pour l'EN. Je me suis rendue disponible du jour au lendemain lorsque le rectorat m'a proposé à la dernière minute ce poste pour 3 mois (un remplacement congé maternité). La rentrée de septembre avait déjà commencé, il semble qu'il ne trouvait personne pour ce poste ou que personne n'en voulait ? Je l'ignore.
Je me suis retrouvée catapultée (sans nul doute le lot de tous les nouveaux contractuels) dans un lycée avec la responsabilité de 10 classes, soit près de 200 élèves, allant du CAP au BAC pro. Sans aucune préparation : ni cours, ni expérience requise pour gérer provocation et agressivité quasi permanente. J'ai très vite été débordée et écoeurée par ce conflit prof/élève, heure par heure, classe après classe et qui s'auto-renouvelait chaque jour.
Même si je me sentais soutenue par les autres enseignants et le CDE, je n'ai pas souhaité prolonger ce combat quotidien qui me semblait vain et j'ai préféré préserver ma santé mentale...Très certainement je n'étais pas faîte pour ce poste, du moins dans les conditions où je l'ai intégré.
Par la suite, j'ai postulé à un poste d'auxiliaire de vie scolaire individuel. L'accompagnement scolaire individuel me motivait davantage, je pensais pouvoir être plus utile . Il s'est avéré, sur le terrain, que mes fonctions consistaient à accompagner un élève autiste (première intégration en milieu scolaire) dans la quasi totalité de ses cours et ateliers (seconde pro graphisme). Entièrement autonome dans les ateliers (création graphique par ordinateur), je devais restais plantée à ses côtés à le regarder travailler ou bien prendre un livre pour patienter jusqu'à la fin du cours. À l'inverse, dans les cours théoriques, comme l'histoire ou le français, j'étais sensée pouvoir lui traduire en simultané -en chuchotant - un cours donné à l'oral par le prof alors qu'il avait un niveau CP-Ce1 pour ces matières. L'absurdité des fonctions m'a poussée à démissionner.
- propolisNiveau 1
....pas certaine de décoder ces 3 emoticon philophilophilo !
- InvitéPPPNiveau 8
... Ils vont dans ton sens ! Qui aurait pu agir autrement dans une situation pareille ? Et je pense que tu as intérêt à oublier l'enseignement, si l'avenir qui t'est promis, même avec un concours, ressemble à ça.
Bref, je n'envisage plus la moindre remise en cause de ton attitude. Et je vais encore plus dans le sens de mon précédent message concernant les rectorats : si les profs remplaçants commencent à refuser les classes difficiles, où va-t-on ? C'est impensable pour eux. Ca pourrait mener à une contestation plus générale des conditions d'enseignement et ils craignent ça. Il faut que les remplaçants continuent d'accepter, béats, toute fonction même dans les pires conditions avec le sentiment d'avoir un véritable privilège.
Il faudrait que quelqu'un se charge de définir ce qui relève de l'humain chez les gens des rectorats, et qui transparaît dans ce fil de discussion. Car il y en a ... Pour le meilleur parfois, et le plus souvent pour le pire.
Bref, je n'envisage plus la moindre remise en cause de ton attitude. Et je vais encore plus dans le sens de mon précédent message concernant les rectorats : si les profs remplaçants commencent à refuser les classes difficiles, où va-t-on ? C'est impensable pour eux. Ca pourrait mener à une contestation plus générale des conditions d'enseignement et ils craignent ça. Il faut que les remplaçants continuent d'accepter, béats, toute fonction même dans les pires conditions avec le sentiment d'avoir un véritable privilège.
Il faudrait que quelqu'un se charge de définir ce qui relève de l'humain chez les gens des rectorats, et qui transparaît dans ce fil de discussion. Car il y en a ... Pour le meilleur parfois, et le plus souvent pour le pire.
- floflo1010Niveau 6
Tu dois pouvoir te défendre je pense. Il faudrait que tu contactes un syndicat car le rectorat ne peut pas te mettre au garage sans que tu aies ton mot à dire. En plus, quand tu es contractuelle, tu débarques sans formation, je trouve leur jugement hâtif. Bon courage !
- InvitéInvité
Il me semble que ces expériences négatives ne veulent pas dire grand chose pour une éventuelle poursuite de carrière dans l'enseignement compte-tenu des conditions. Une année de stage après concours sera sans doute beaucoup plus significative pour voir si vous désirez continuer dans ce métier. Pour beaucoup je ne suis pas sûr que contractuel soit une bonne manière d'entrer dans celui-ci. Le marche ou crève à ses limites.
- propolisNiveau 1
merci pour vos réponses. Il est réconfortant de pouvoir trouver le dialogue, même virtuel, en pareille situation de 'blacklistage' ! J'avais tenté de joindre le syndicat en juillet, pour comprendre, sans succès, sans doute en congés.
Je ne me fais aucune illusion sur ce qui pourrait m'attendre dans l'EN en qualité de titulaire. La précarité en moins mais les mêmes responsabilités.
Cependant, il est vrai, pour rejoindre l'idée de Tamerian, qu'une année de stage serait plus parlante que mes 2 malheureuses expériences.
À réfléchir...
Je ne me fais aucune illusion sur ce qui pourrait m'attendre dans l'EN en qualité de titulaire. La précarité en moins mais les mêmes responsabilités.
Cependant, il est vrai, pour rejoindre l'idée de Tamerian, qu'une année de stage serait plus parlante que mes 2 malheureuses expériences.
À réfléchir...
- Hermione0908Modérateur
philophilophilo a écrit: Il faut que les remplaçants continuent d'accepter, béats, toute fonction même dans les pires conditions avec le sentiment d'avoir un véritable privilège.
On appelle ça des TZR. Qui ne peuvent ni démissionner, ni refuser un poste. Je pense en particulier à ce rempla où je suis arrivée après deux contractuelles qui avaient rendu leur tablier et le titulaire du poste en arrêt depuis octobre, j'étais la 4e prof de l'année pour deux classes qui pensaient bien en découdre avec moi comme ils l'avaient fait avec les précédents et qui comptaient fermement me faire prendre la sortie au bout d'une semaine ou deux, j'ai juste eu le droit d'acquiescer.
Concernant la question de départ, je ne pense pas que ça joue sur les inscriptions au concours. En tout cas, les épreuves sont anonymes, donc les éléments potentiels du dossier n'apparaissent pas, et pour l'oral, les jurys ne disposent pas non plus de ces éléments.
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- Pierre-HenriHabitué du forum
Les épreuves sont anonymes, mais le dossier personnel suit. Les CDE et inspecteurs futurs seront au courant. J'ai été tenu, pour ma part, de me justifier d'une démission donnée il y a 14 ans -- laps de temps pendant lequel je n'ai eu aucun contact avec l'éducation nationale. Nous sommes tous fichés à vie dans les grands ordinateurs du rectorat.
- scot69Modérateur
Si ça peut te rassurer, quand j'étais suppléant, j'ai été "non renouvelé" dans deux cas (une fois dans un ITEP, une fois dans un bahut ou la CDE voulait placer un ami à elle), je partais donc avec un dossier bien pourri. Ça ne m'a pas empêcher d'avoir ensuite le concours. Et j'ai su aussi que les deux CDE en question avaient cette réputation de manquer totalement de respect envers les "précaires" et que le rectorat n'était pas dupe.
Courage à toi!
Courage à toi!
- skindiverÉrudit
Nan mais là il ne faut pas déconner non plus! Tu démissionnes de deux postes et tu voudrais que le rectorat ne te blacklistes pas?
- propolisNiveau 1
Pierre-Henri, merci pour l'info et Scot69 pour tes encouragements !
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Disons que je comprends qu'ils ne te rappellent pas même si ça peut sembler injuste (ils veulent de la chair à canon qui tienne dans n'importe quelles conditions). Par contre je pense qu'avoir connu ces extrêmes peut t'aider lors de l'année de stage.
Par contre je découvre pour la démission qui reste dans le dossier. J'étais persuadée que si j'y retournais, on ignorerait ce fait, que tout ce qu'ils avaient sur moi aurait été effacé, nouveau numen etc, et en fait donc je me trompais?
Par contre je découvre pour la démission qui reste dans le dossier. J'étais persuadée que si j'y retournais, on ignorerait ce fait, que tout ce qu'ils avaient sur moi aurait été effacé, nouveau numen etc, et en fait donc je me trompais?
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Pierre-HenriHabitué du forum
Aliceinwonderland a écrit:
Par contre je découvre pour la démission qui reste dans le dossier. J'étais persuadée que si j'y retournais, on ignorerait ce fait, que tout ce qu'ils avaient sur moi aurait été effacé, nouveau numen etc, et en fait donc je me trompais?
Je connais seulement ma propre expérience sur ce point. J'avais obtenu le CAPES une première fois en 2001. J'ai démissionné pour m'adonner à la recherche. De 2001 à 2013, je n'ai eu aucun contact avec l'éducation nationale. J'ai passé ensuite la fameuse session exceptionnelle du CAPES. Alors que j'étais contractuel, entre l'écrit et l'oral (qui étaient séparés d'un an), l'inspectrice qui me suivait était au courant de ma première démission et m'a questionné à ce sujet lors de l'inspection. La démission de 2001 et l'année comme contractuel ont eu lieu dans deux académies distinctes.
- InvitéPPPNiveau 8
Wahou. Impressionnant. Ils ont donc des fichiers nationaux sur nous ... et pour les soupçons ou cas de pédophilie avérés chez des enseignants, par contre là ça coince ...
http://www.liberation.fr/societe/2001/02/17/ecole-le-tableau-noir-de-la-pedophilie_355148
C'est assez vieux, mais cela a-t-il vraiment changé ?
http://www.liberation.fr/societe/2001/02/17/ecole-le-tableau-noir-de-la-pedophilie_355148
C'est assez vieux, mais cela a-t-il vraiment changé ?
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