- PaideiaNiveau 5
Bonjour,
J'ai eu des séries technologiques pour la première fois cette année, et mon bilan est mitigé (pour ne pas dire mauvais), à la veille des dernières vacances et alors qu'à partir de la rentrée de mai, les séances restantes se réduisent à peu de chose. Je croyais en début d'année, pouvoir m'acquitter avec facilité d'un programme très allégé, au vu du rythme incomparablement plus dense que nous imposent les programmes des filières ES et S (je n'ai jamais eu de L), et j'ai vite déchanté, car la nature des élèves et les conditions du cours ont rendu presque impossible parfois de véritablement avancer. Soit que les élèves étaient vraiment très agités et qu'une partie non négligeable du cours était consacrée à autre chose qu'à la philosophie (c'est le cas de ma classe de STI où les séances en classe entière ont toujours été épiques) soit que leur attitude n'était pas en cause mais que leur lenteur à écrire a considérablement ralenti le cours. Il faut dire aussi que parfois, devant leur enthousiasme (très inégal, cela dit) et leur participation, j'ai sacrifié l'avancement dans la leçon, pour ne pas gâcher la réflexion naissante. Le fait est qu'à l'heure actuelle, le constat s'impose: je suis en pleine leçon sur l'art et la technique, je devrai me contenter de leur donner un polycopié sur les échanges car le temps m'a manqué pour faire la leçon, et en mai, alors que les séances sont réduites et l'absentéisme probablement très fort, il me faudra traiter du chapitre sur la vérité . C'est tout de même très sportif tout cela. Je m'interroge sur l'ordre à privilégier pour les années suivantes (j'ai commencé par la liberté cette année, je me demande si je n'aurais pas mieux fait de commencer par la culture). De fait, tout cela n'aura pas de conséquence irréparable (au vu de leur coefficient et du fait qu'il y a 3 sujets), mais je me demande si je suis isolée. Parvenez-vous à faire quelque chose de ce mini-programme en techno, étant donné les conditions tout de même assez difficiles (le plus souvent) dans ces filières? Où en êtes-vous, quels "trucs" avez-vous fini par trouver avec l'expérience, pour être plus efficaces avec eux? (Oui parce qu'en plus, j'ai l'impression qu'ils refusent obstinément d'apprendre quoi que ce soit. C'est très difficile de rentabiliser 2h hebdo avec un néant de travail personnel du côté de l'élève). Vos retours sont les bienvenus!
J'ai eu des séries technologiques pour la première fois cette année, et mon bilan est mitigé (pour ne pas dire mauvais), à la veille des dernières vacances et alors qu'à partir de la rentrée de mai, les séances restantes se réduisent à peu de chose. Je croyais en début d'année, pouvoir m'acquitter avec facilité d'un programme très allégé, au vu du rythme incomparablement plus dense que nous imposent les programmes des filières ES et S (je n'ai jamais eu de L), et j'ai vite déchanté, car la nature des élèves et les conditions du cours ont rendu presque impossible parfois de véritablement avancer. Soit que les élèves étaient vraiment très agités et qu'une partie non négligeable du cours était consacrée à autre chose qu'à la philosophie (c'est le cas de ma classe de STI où les séances en classe entière ont toujours été épiques) soit que leur attitude n'était pas en cause mais que leur lenteur à écrire a considérablement ralenti le cours. Il faut dire aussi que parfois, devant leur enthousiasme (très inégal, cela dit) et leur participation, j'ai sacrifié l'avancement dans la leçon, pour ne pas gâcher la réflexion naissante. Le fait est qu'à l'heure actuelle, le constat s'impose: je suis en pleine leçon sur l'art et la technique, je devrai me contenter de leur donner un polycopié sur les échanges car le temps m'a manqué pour faire la leçon, et en mai, alors que les séances sont réduites et l'absentéisme probablement très fort, il me faudra traiter du chapitre sur la vérité . C'est tout de même très sportif tout cela. Je m'interroge sur l'ordre à privilégier pour les années suivantes (j'ai commencé par la liberté cette année, je me demande si je n'aurais pas mieux fait de commencer par la culture). De fait, tout cela n'aura pas de conséquence irréparable (au vu de leur coefficient et du fait qu'il y a 3 sujets), mais je me demande si je suis isolée. Parvenez-vous à faire quelque chose de ce mini-programme en techno, étant donné les conditions tout de même assez difficiles (le plus souvent) dans ces filières? Où en êtes-vous, quels "trucs" avez-vous fini par trouver avec l'expérience, pour être plus efficaces avec eux? (Oui parce qu'en plus, j'ai l'impression qu'ils refusent obstinément d'apprendre quoi que ce soit. C'est très difficile de rentabiliser 2h hebdo avec un néant de travail personnel du côté de l'élève). Vos retours sont les bienvenus!
- Mr_ZNiveau 5
tu as très bien saisi la situation, je cherche aussi le remède, mais je crois que c'est peine perdue, les classes sont trop grandes, les élèves trop loin de pouvoir lire un texte de philosophie (déjà un livre du 18ème c'est difficile), les intérêts sont trop différents (le coef n'aide pas).
il faudrait radicalement changer la manière de faire cours, et encore, comme tu dis avec 2h semaine et peu de travail à la maison, comment faire pour que quelque chose soit durablement acquis ?)
il faudrait radicalement changer la manière de faire cours, et encore, comme tu dis avec 2h semaine et peu de travail à la maison, comment faire pour que quelque chose soit durablement acquis ?)
- PaideiaNiveau 5
Oui c'est un peu décourageant, car de toutes façons, étant donné les conditions, nous sommes condamnés à un bricolage inefficace. Mais à cette époque de l'année où j'essaie d'accélérer pour réduire le retard dans le programme, je ressens plus encore à quel point 2h hebdo ne suffisent pas à leur permettre de s'approprier des idées et textes aussi complexes. Il faudrait deux fois plus de temps pour leur donner le temps d'assimiler tous ces contenus, de s'exercer davantage, de faire des corrigés exploitables où l'on refait avec eux l'exercice en classe (avec 2h hebdo et en avril c'est devenu impossible). Bref, c'est très frustrant.
- Mr_ZNiveau 5
tout à fait d'accord...
je me souviens une fois j'avais motivé une élève très sérieuse à acheter "1984", j'avais dit à cette classe qu'il fallait lire dans l'année quelques livres, et malheureusement elle m'avait dit quelque cours plus tard qu'elle n'arrivait pas à le lire.
je me souviens une fois j'avais motivé une élève très sérieuse à acheter "1984", j'avais dit à cette classe qu'il fallait lire dans l'année quelques livres, et malheureusement elle m'avait dit quelque cours plus tard qu'elle n'arrivait pas à le lire.
- User17706Bon génie
Hélas le problème est en amont, avec 2h/semaine on ne peut que très difficilement y remédier. Chercher du côté d'Onfray ce qu'il disait faire avec ces classes du temps où il enseignait? je n'ai pas regardé mais il y a peut-être des choses transposables (si on n'a pas peur de la démagogie).
- PaideiaNiveau 5
Oui, avec les classes technologiques, il ne faut pas avoir peur de la démagogie, parce que de toutes façons, nous sommes réduits à un tel degré de simplification que cela ne peut plus être rigoureux. Je ne cesse de me désoler de l'écart qu'il y a entre les cours que je fais en S et ceux que je fais en techno. Pourtant, ce n'est pas faute d'être arrivée armée de bonnes et fermes intentions.
Pour la difficulté de la lecture, les pauvres technos ne sont pas seuls. Nombreux sont mes S qui me disent que L'existentialisme est un humanisme, n'est pas si "facile à lire" ou encore la Lettre à Ménécée. Parfois, moi-même j'en oublie la difficulté des textes, tant ils me sont devenus familiers (sans compter que de toutes façons, chacun sait que les élèves ont de plus en plus de mal avec la langue).
Là, moi, ce qui me navre, en techno, c'est de ne pas même être parvenue à traiter correctement tout le programme... qui pourtant est rikiki. Cela me fait considérablement culpabiliser. Je soupçonne mon inexpérience dans cette filière, d'y être pour quelque chose
Pour la difficulté de la lecture, les pauvres technos ne sont pas seuls. Nombreux sont mes S qui me disent que L'existentialisme est un humanisme, n'est pas si "facile à lire" ou encore la Lettre à Ménécée. Parfois, moi-même j'en oublie la difficulté des textes, tant ils me sont devenus familiers (sans compter que de toutes façons, chacun sait que les élèves ont de plus en plus de mal avec la langue).
Là, moi, ce qui me navre, en techno, c'est de ne pas même être parvenue à traiter correctement tout le programme... qui pourtant est rikiki. Cela me fait considérablement culpabiliser. Je soupçonne mon inexpérience dans cette filière, d'y être pour quelque chose
- Mr_ZNiveau 5
il faut se remettre en question, bien sûr, mais enfin là je crois qu'il faut surtout remettre en question l'institution, qui selon ses propres aveux, ne fonctionne pas bien et mène en terminale, année où l'on fait de la philosophie, notamment, un grand nombre de jeunes qui ne sont pas en mesure de lire un texte simplement littéraire.
- Five91Niveau 2
Bonjour avez vous ddes exemples des séquences de cours avec des stmg ? Je débute juste et l'année dernière (contractuel) j'ai eu beaucoup de mal à les intéresser
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