- Philippus magisterNiveau 7
Bonjour à tous,
Quelqu'un aurait-il des idées (de grille ou autres supports; la grille peut être un point de départ, on peut peut-être trouver plus original) pour étudier l'adaptation cinématographique d'une oeuvre? Je suis dans Madame Bovary et je voudrais montrer la façon dont Chabrol adapte la scène du bal (qui est par bonheur sur you tube) J'avais pensé aussi comparer avec Renoir, mais je n'ai pas le film.
Merci beaucoup,
Philippe
Quelqu'un aurait-il des idées (de grille ou autres supports; la grille peut être un point de départ, on peut peut-être trouver plus original) pour étudier l'adaptation cinématographique d'une oeuvre? Je suis dans Madame Bovary et je voudrais montrer la façon dont Chabrol adapte la scène du bal (qui est par bonheur sur you tube) J'avais pensé aussi comparer avec Renoir, mais je n'ai pas le film.
Merci beaucoup,
Philippe
- RosanetteEsprit éclairé
Plus long que la simple grille, les faire travailler à partir de captures d'écran de la scène, en essayant de leur accoler un passage précis du texte et faire écrire aux élèves un bref paragraphe à chaque fois où ils commentent les partis-pris du réalisateur.
La version de Renoir est disponible à la vente en DVD sur Amazon pour moins de 15 euros (même si c'est plutôt un Renoir mineur) - Je ne suis cours après les adaptations de romans patrimoniaux de ce réalisateur.
Chabrol et Madame Bovary on peut en dire du mal mais c'est vraiment la rencontre d'un réal et de son sujet.
La version de Renoir est disponible à la vente en DVD sur Amazon pour moins de 15 euros (même si c'est plutôt un Renoir mineur) - Je ne suis cours après les adaptations de romans patrimoniaux de ce réalisateur.
Chabrol et Madame Bovary on peut en dire du mal mais c'est vraiment la rencontre d'un réal et de son sujet.
- User5899Demi-dieu
Le cinéma se définit par l'image mobile, pas par la photographie instantanée.Rosanette a écrit:Plus long que la simple grille, les faire travailler à partir de captures d'écran de la scène, en essayant de leur accoler un passage précis du texte et faire écrire aux élèves un bref paragraphe à chaque fois où ils commentent les partis-pris du réalisateur.
Et ce n'est pas qu'une histoire de parti-pris : cinéma et roman sont deux langages différents. A l'ignorer, on étudie mal et le roman et le film (qui exige une approche spécifique).
Bref, nos élèves ont vraiment du mal à apprendre à lire le français littéraire : ne diluons pas cet apprentissage dans un autre qu'en plus, nous maîtriserions mal. Je trouve bien plus pertinent d'étudier (si l'on a le savoir mobilisable pour) un film indépendamment de toute adaptation.
- Philippus magisterNiveau 7
merci à Cripure et à Rosanette.
Etudier les choix dans les adaptations diverses (je découvre au passage celle de Minelli. La scène du bal est cocasse avec le recul) est une façon d'illustrer la préface de Pierre et Jean de Maupassant et de les faire réfléchir sur ce qu'est le réalisme, un mot galvaudé sur lequel je travaille. Le travail sur le langage cinématographique est une façon d'accéder à celui "de la littérature" et de montrer que les choix et les écarts par rapport à une norme linguistique sont les éléments les plus intéressants sur le plan sémantique.
Cordialement,
PF
Etudier les choix dans les adaptations diverses (je découvre au passage celle de Minelli. La scène du bal est cocasse avec le recul) est une façon d'illustrer la préface de Pierre et Jean de Maupassant et de les faire réfléchir sur ce qu'est le réalisme, un mot galvaudé sur lequel je travaille. Le travail sur le langage cinématographique est une façon d'accéder à celui "de la littérature" et de montrer que les choix et les écarts par rapport à une norme linguistique sont les éléments les plus intéressants sur le plan sémantique.
Cordialement,
PF
- User5899Demi-dieu
J'entends bien. Mais une "norme" et un "écart" dans le langage cinématographique n'ont pas grand-chose en commun avec le langage strictement verbal. Voir la scène de début de Il était une fois la Révolution.
- SeiGrand Maître
Pour la scène du bal, il me paraît judicieux d'étudier tout particulièrement le travail du son, qui est finalement le choix de Chabrol pour mettre en scène les "l'un" / "l'autre" / "on" et le caractère étranger d'Emma dans ce monde du bal.
Cela dit, la scène de bal est un topos en cinéma, et finalement, Chabrol travaille plus ce topos que la scène de Flaubert. Je trouverais plus juste (mais évidemment plus long), de travailler sur plusieurs scènes de bal pour réfléchir à la manière dont les cinéastes mettent en scène le mouvement, la danse, la temporalité d'un bal.
Cela dit, la scène de bal est un topos en cinéma, et finalement, Chabrol travaille plus ce topos que la scène de Flaubert. Je trouverais plus juste (mais évidemment plus long), de travailler sur plusieurs scènes de bal pour réfléchir à la manière dont les cinéastes mettent en scène le mouvement, la danse, la temporalité d'un bal.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- User5899Demi-dieu
Chez Flaubert, au lieu de faire lire la scène du bal, vous faites lire conjointement, au début de I, 9, Emma qui rêve sur le porte-cigares qu'elle croit provenir de chez le vicomte, et la fin de I, 9 (avec réflexion sur la composition du chapitre), où elle ne rêve pas du tout sur le machin oublié dans un tiroir, qui vient de lui piquer la main : son bouquet de mariage. Là vous avez une formidable étude littéraire à conduire en seconde ou en 1re (ça avait été mon inspection de fin de stage jadis, d'ailleurs). Vous avez l'effet de réel du réalisme, la faon de faire avancer l'histoire sans qu'il y ait d'action, vous avez la focalisation interne, le discours indirect libre, vous avez de quoi monter une séance hyper riche. Le bal...
Ou alors le début de I, 7 : les rêves de ce qu'aurait dû être la lune de miel.
Bref, étudier un roman, c'est d'abord trouver dans le roman les passages es plus pertinents pour y entrer. ce n'est pas avec un film que ça va marcher
Ou alors le début de I, 7 : les rêves de ce qu'aurait dû être la lune de miel.
Bref, étudier un roman, c'est d'abord trouver dans le roman les passages es plus pertinents pour y entrer. ce n'est pas avec un film que ça va marcher
- JPhMMDemi-dieu
Très naïvement, et sans doute très HS :
Je n'aime que très rarement les adaptations cinématographiques, elles me volent quelque chose, des images personnelles, et surtout des "voix". Ainsi, jamais d'Artagnan n'aura dans un film la voix qu'il a dans le livre (je me comprends). Elles me volent mon rapport personnel au texte. Je trouve cela très désagréable.
Je n'aime que très rarement les adaptations cinématographiques, elles me volent quelque chose, des images personnelles, et surtout des "voix". Ainsi, jamais d'Artagnan n'aura dans un film la voix qu'il a dans le livre (je me comprends). Elles me volent mon rapport personnel au texte. Je trouve cela très désagréable.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Oh que non, JP, ce n'est ni naïf ni HS, c'est THE point ! L'imaginaire ne se construit pas sur des images et faire voir une adaptation est nécessairement la ruine du livre. D'abord, il y a l'illusion de l'accès facile (nos lycéens vous disent tranquillement : je n'ai pas lu le livre mais j'ai vu le film, c'est pareil. Ils n'ont donc absolument pas compris la démarche, si tant est que leur enseignant l'a comprise lui-même), puis il y a la construction de l'imaginaire des enfants/adolescents, dont nous sommes en partie responsables. Enfin, il y a la question du langage, qui semble être reléguée à l'arrière-plan. Ces questions d'adaptation sont conduites souvent sans réflexion sur les critères de comparaison, et l'on constate souvent également que ceux qui font voir des adaptations, en fait, n'étudient pas l’œuvre, mais ne montrent que des comparaisons. Ce qui n'est rien, au fond.JPhMM a écrit:Très naïvement, et sans doute très HS :
Je n'aime que très rarement les adaptations cinématographiques, elles me volent quelque chose, des images personnelles, et surtout des "voix". Ainsi, jamais d'Artagnan n'aura dans un film la voix qu'il a dans le livre (je me comprends). Elles me volent mon rapport personnel au texte. Je trouve cela très désagréable.
- Anne R.Niveau 9
A mon avis, la scène du bal la plus réussie, c'est celle de Minelli.Philippus magister a écrit:Bonjour à tous,
Quelqu'un aurait-il des idées (de grille ou autres supports; la grille peut être un point de départ, on peut peut-être trouver plus original) pour étudier l'adaptation cinématographique d'une oeuvre? Je suis dans Madame Bovary et je voudrais montrer la façon dont Chabrol adapte la scène du bal (qui est par bonheur sur you tube) J'avais pensé aussi comparer avec Renoir, mais je n'ai pas le film.
Merci beaucoup,
Philippe
- SeiGrand Maître
Pour le plaisir, la scène d'ouverture de La porte du paradis (Hupper joue dans le film, d'ailleurs), légèrement tronquée me semble-t-il.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- JPhMMDemi-dieu
Oui voilà.Cripure a écrit:Oh que non, JP, ce n'est ni naïf ni HS, c'est THE point ! L'imaginaire ne se construit pas sur des images et faire voir une adaptation est nécessairement la ruine du livre. D'abord, il y a l'illusion de l'accès facile (nos lycéens vous disent tranquillement : je n'ai pas lu le livre mais j'ai vu le film, c'est pareil. Ils n'ont donc absolument pas compris la démarche, si tant est que leur enseignant l'a comprise lui-même), puis il y a la construction de l'imaginaire des enfants/adolescents, dont nous sommes en partie responsables. Enfin, il y a la question du langage, qui semble être reléguée à l'arrière-plan. Ces questions d'adaptation sont conduites souvent sans réflexion sur les critères de comparaison, et l'on constate souvent également que ceux qui font voir des adaptations, en fait, n'étudient pas l’œuvre, mais ne montrent que des comparaisons. Ce qui n'est rien, au fond.JPhMM a écrit:Très naïvement, et sans doute très HS :
Je n'aime que très rarement les adaptations cinématographiques, elles me volent quelque chose, des images personnelles, et surtout des "voix". Ainsi, jamais d'Artagnan n'aura dans un film la voix qu'il a dans le livre (je me comprends). Elles me volent mon rapport personnel au texte. Je trouve cela très désagréable.
J'ai eu l'occasion de percevoir ce "vol" en creux, par expérience inversée, en lisant des romans Star Wars (préquelles ou séquelles). Ils sont sans saveur, sans couleur, fades, et pas simplement du fait de leur faible qualité littéraire (sans doute renforcée par la traduction), mais aussi à cause de cet "en creux" causé par l'absence des effets des films, qui appartiennent à des imaginaires aux structures très différentes. Star Wars sans ses constructions audiovisuelles n'est plus que fils de fer.
Autre expérience, très troublante, fut celle de la lecture de l'Odyssée de l'Espace : film et roman se nourrissent, s'enrichissent, du fait de leurs élaborations parallèles et simultanées.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- SeiGrand Maître
Et sinon, je suis aussi d'accord avec ceux qui pensent que le film est souvent à perte par rapport à l'œuvre. Si je devais comparer le film de Chabrol et le roman de Flaubert, je choisirais la scène du fiacre pour montrer que Flaubert est cent fois plus cinéaste que Chabrol, sachant admirablement jouer du hors champ (ce papier jeté par la fenêtre…), et, ainsi jouant avec la puissance de l'imaginaire des lecteurs. Chabrol montre tout, c'est-à-dire rien.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- User5899Demi-dieu
Et en plus, un détail qu'on ne remarque pas toujours. Le "kleenex" jeté par la fenêtre, "comme un papillon blanc", fait écho au bouquet dont je parlais plus haut, brûlé à la fin de I, 9, et dont les débris s'envolent par la cheminées "comme des papillons noirs". Quant on connaît la place des papillons dans la littérature et la musique romantique, on arrive à mettre un beau petit réseau littéraire en évidence. Et celui qui compare film et livre paraphrase : "Bah c'est pas pareil"...Sei a écrit:Et sinon, je suis aussi d'accord avec ceux qui pensent que le film est souvent à perte par rapport à l'œuvre. Si je devais comparer le film de Chabrol et le roman de Flaubert, je choisirais la scène du fiacre pour montrer que Flaubert est cent fois plus cinéaste que Chabrol, sachant admirablement jouer du hors champ (ce papier jeté par la fenêtre…), et, ainsi jouant avec la puissance de l'imaginaire des lecteurs. Chabrol montre tout, c'est-à-dire rien.
- SeiGrand Maître
Cripure a écrit:Et en plus, un détail qu'on ne remarque pas toujours. Le "kleenex" jeté par la fenêtre, "comme un papillon blanc", fait écho au bouquet dont je parlais plus haut, brûlé à la fin de I, 9, et dont les débris s'envolent par la cheminées "comme des papillons noirs". Quant on connaît la place des papillons dans la littérature et la musique romantique, on arrive à mettre un beau petit réseau littéraire en évidence. Et celui qui compare film et livre paraphrase : "Bah c'est pas pareil"...Sei a écrit:Et sinon, je suis aussi d'accord avec ceux qui pensent que le film est souvent à perte par rapport à l'œuvre. Si je devais comparer le film de Chabrol et le roman de Flaubert, je choisirais la scène du fiacre pour montrer que Flaubert est cent fois plus cinéaste que Chabrol, sachant admirablement jouer du hors champ (ce papier jeté par la fenêtre…), et, ainsi jouant avec la puissance de l'imaginaire des lecteurs. Chabrol montre tout, c'est-à-dire rien.
Oh oui, bien vu ! Vous me donnez envie de relire le roman, et de l'étudier.
- IphigénieProphète
Il y a aussi le cas des écrivains qui réalisent eux-mêmes ou supervisent l'adaptation de leurs œuvres comme Giono pour son Roi ou Mauriac pour Thérèse Desqueyroux ( la version avec PH. Noir et et E. Riva bien sûr: et là aussi on voit que filmer et écrire ce n'est pas le même langage.
L'étrange film de Giono sur le Roi est, je le signale au passage, en intégralité sur you tube.
L'étrange film de Giono sur le Roi est, je le signale au passage, en intégralité sur you tube.
- User5899Demi-dieu
Oui. Et anecdote technique intéressante : il a exigé de Kodack une pellicule qui produise un rendu aussi terne que possible, sauf pour le rouge, et la firme, qui testait des produits pour obtenir des couleurs flashy (cf. certaines photos développées en 1973 : c'est inimitable !), était bien marrie de devoir tourner le dos au progrèsIphigénie a écrit:Il y a aussi le cas des écrivains qui réalisent eux-mêmes ou supervisent l'adaptation de leurs œuvres comme Giono pour son Roi ou Mauriac pour Thérèse Desqueyroux ( la version avec PH. Noir et et E. Riva bien sûr: et là aussi on voit que filmer et écrire ce n'est pas le même langage.
L'étrange film de Giono sur le Roi est, je le signale au passage, en intégralité sur you tube.
Langage, langage, langage.
- User5899Demi-dieu
On n'a jamais fini de relire un roman de FlaubertSei a écrit:Cripure a écrit:Et en plus, un détail qu'on ne remarque pas toujours. Le "kleenex" jeté par la fenêtre, "comme un papillon blanc", fait écho au bouquet dont je parlais plus haut, brûlé à la fin de I, 9, et dont les débris s'envolent par la cheminées "comme des papillons noirs". Quant on connaît la place des papillons dans la littérature et la musique romantique, on arrive à mettre un beau petit réseau littéraire en évidence. Et celui qui compare film et livre paraphrase : "Bah c'est pas pareil"...Sei a écrit:Et sinon, je suis aussi d'accord avec ceux qui pensent que le film est souvent à perte par rapport à l'œuvre. Si je devais comparer le film de Chabrol et le roman de Flaubert, je choisirais la scène du fiacre pour montrer que Flaubert est cent fois plus cinéaste que Chabrol, sachant admirablement jouer du hors champ (ce papier jeté par la fenêtre…), et, ainsi jouant avec la puissance de l'imaginaire des lecteurs. Chabrol montre tout, c'est-à-dire rien.
Oh oui, bien vu ! Vous me donnez envie de relire le roman, et de l'étudier.
Je connais des T L qui vont s'en rendre compte :diable:
- RosanetteEsprit éclairé
Je pense qu'une fois qu'on a posé la nécessité de voir dans cinéma et littérature deux langages (et avoir donné des clefs pour le langage cinématographique), on peut quand même travailler l'adaptation d'une œuvre en tant qu'adaptation à profit. Les deux aspects vont souvent de paire (voir le programme de l'agrég d'anglais, qui accole à une œuvre son adaptation filmique en précisant qu'il ne s'agit pas de l'étudier comme adaptation on comprend la portée d'une telle précision mais elle reste hypocrite).
Je me souviens de notre travail en 1ere sur le roman et le film Un Long dimanche de fiançailles, intéressant à travailler sous cet angle-là car la forme quasi-intégralement épistolaire est très délicate à travailler pour un réalisateur (et puis Jeunet avait par exemple modifié le handicap de Mathilde, parce qu'il estimait - à raison je pense - qu'un fauteuil roulant présent systématiquement à l'écran détournait le spectateur du jeu de l'acteur - c'était avant Intouchables ^^).
Quand j'étais en Angleterre, j'avais également travaillé avec mes étudiants sur la scène d'ouverture du roman de Japrisot et du film de Jeunet, qui pose immédiatement la question des deux grammaires bien distinctes.
Mon idée des photogrammes était un support pour accompagner une séquence précise sur un travail autour de l'adaptation, mais elle ne remplace évidemment pas le visionnage intégral de la scène et les remarques sur le son, le montage ou les plans - c'est davantage pour varier de la grille.
Je me souviens de notre travail en 1ere sur le roman et le film Un Long dimanche de fiançailles, intéressant à travailler sous cet angle-là car la forme quasi-intégralement épistolaire est très délicate à travailler pour un réalisateur (et puis Jeunet avait par exemple modifié le handicap de Mathilde, parce qu'il estimait - à raison je pense - qu'un fauteuil roulant présent systématiquement à l'écran détournait le spectateur du jeu de l'acteur - c'était avant Intouchables ^^).
Quand j'étais en Angleterre, j'avais également travaillé avec mes étudiants sur la scène d'ouverture du roman de Japrisot et du film de Jeunet, qui pose immédiatement la question des deux grammaires bien distinctes.
Mon idée des photogrammes était un support pour accompagner une séquence précise sur un travail autour de l'adaptation, mais elle ne remplace évidemment pas le visionnage intégral de la scène et les remarques sur le son, le montage ou les plans - c'est davantage pour varier de la grille.
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