- melyanNiveau 6
Bonjour,
Les programmes de 2008 préconisent la lecture de la littérature de la jeunesse en lecture cursive.
Néanmoins, ces mêmes programmes invitent les professeurs de 5ème à étudier Vendredi ou la vie sauvage en classe avec leurs élèves. Comment clairement savoir si une oeuvre appartient à la littérature jeunesse ou pas ?
Je vous remercie d'avance pour vos avis.
Les programmes de 2008 préconisent la lecture de la littérature de la jeunesse en lecture cursive.
Néanmoins, ces mêmes programmes invitent les professeurs de 5ème à étudier Vendredi ou la vie sauvage en classe avec leurs élèves. Comment clairement savoir si une oeuvre appartient à la littérature jeunesse ou pas ?
Je vous remercie d'avance pour vos avis.
- DuplayExpert
Peut-être que ce lien pourra t'être utile :
http://eduscol.education.fr/pid26674-cid83185/liste-litterature-pour-les-collegiens.html
http://eduscol.education.fr/pid26674-cid83185/liste-litterature-pour-les-collegiens.html
- menerveOracle
Pour moi peu importe. Il est des classiques qui étaient estampillés jeunesse, il fut un temps (exemple Jules Verne). Désormais dans les bibliothèques des collections visent à la fois ados et jeunes adultes.
A l'inverse des textes adultes peuvent aussi plaire aux ados.
Pour moi ce n'est pas le texte qui change mais la ligne éditoriale.
A l'inverse des textes adultes peuvent aussi plaire aux ados.
Pour moi ce n'est pas le texte qui change mais la ligne éditoriale.
- melyanNiveau 6
Par exemple, Le Faucon déniché, c'est de la littérature jeunesse ou pas ?
- OudemiaBon génie
Ouimelyan a écrit:Par exemple, Le Faucon déniché, c'est de la littérature jeunesse ou pas ?
- menerveOracle
Ben oui, ce roman n'est clairement pas destiné aux adultes.
- zinzinuleNiveau 8
melyan a écrit:Bonjour,
Les programmes de 2008 préconisent la lecture de la littérature de la jeunesse en lecture cursive.
Néanmoins, ces mêmes programmes invitent les professeurs de 5ème à étudier Vendredi ou la vie sauvage en classe avec leurs élèves. Comment clairement savoir si une oeuvre appartient à la littérature jeunesse ou pas ?
Il y a la littérature jeunesse et les "classiques pour la jeunesse", qui ont déjà été "consacrés" par les programmes scolaires antérieurs et/ou les habitudes scolaires. Cela ne me semble pas compliqué de trancher : Jack London, Jules Verne, Tournier, Giono, Le Clézio, Déon, Mac Orlan... oui
Les faucons dénichés et autres, c'est non. Et ceci pour une raison très simple : il n'y a pas de quoi en pondre une lecture analytique; le plus souvent il n'y a rien à gratter et même les élèves sèchent !
En lecture cursive, tout est autorisé ce qui me semble normal si l'on veut développer le goût pour la lecture... Il faut leur proposer des livres qu'ils sont susceptibles de lire avec plaisir en essayant de les tirer vers le haut et vers la qualité pour faciliter le passage aux classiques.
- Benji-XNiveau 8
melyan a écrit:Par exemple, Le Faucon déniché, c'est de la littérature jeunesse ou pas ?
C'est génial comme roman. L'un de mes meilleurs souvenir de lecture de jeunesse.
- DalvaVénérable
La littérature de jeunesse est simplement constituée de l'ensemble des ouvrages rédigés volontairement à destination de "la jeunesse" (ie enfants et jeunes ados). Pour les écrire, on s'est imposé des règles, un cadre, voire des restrictions, quant au contenu mais aussi, parfois et très malheureusement, quant au style et quant au vocabulaire.
Ce "on" étant variable, les critères le sont aussi et, par extension, la qualité. Par exemple, on observera avec profit la différence entre un Fantômette des années 80, et un Fantômette des années 2000. Même chose pour les Jojo lapin. Vocabulaire simplifié, disparition du passé simple au bénéfice du présent, illustrations remises "au goût du jour".
Les aventures de Télémaque (Fénelon) font donc partie de la littérature jeunesse. Seulement, le destinataire était unique, et on était pour lui ambitieux.
Concernant Vendredi ou la vie sauvage : c'est une réécriture, par l'auteur lui-même, de son roman Vendredi ou les Limbes du Pacifiques. Tournier a adapté son texte pour un lectorat plus jeune. C'est donc de la littérature jeunesse. Toutefois, rien à voir avec la littérature que je dirais "de commande" (ou encore alimentaire), rédigée par des pisse-lignes au rythme d'un titre par an et surfant sur les modes.
Dans cette catégorie, je range notamment la multitude de romans "historiques" s'inspirant plus ou moins d’œuvres du patrimoine (Le Chevalier au bouclier vert, Le Messager d'Athènes, etc.) et qui déclinent le même topos d'époque en époque (un héros, jeune, en danger, échappe au méchant et déjoue une conspiration, généralement à l'aide d'une jeune fille personnage secondaire ou qu'il faut sauver elle-même ; le héros et l'éplorée s'aiment et finissent ensemble, tout est bien qui finit bien).
On retrouve les mêmes ficelles dans les romans jeunesse mettant en scène des dystopies.
Ce qui fait qu'on ne peut pas se permettre de les étudier en classe (outre le fait que, personnellement, je finirais par me tirer une balle à force d'errer dans les méandres d'aventures répétitives), c'est la pauvreté désolante du style et l'absence totale d'intérêt autre que l'histoire elle-même. Aucun "regard sur le monde", comme dirait le programme de 3e, l'auteur est là pour gagner sa vie, pas parce qu'il a quelque chose à écrire à sa manière bien à lui.
Mais comme certaines œuvres destinées à la jeunesse ont été écrites par des auteurs (et publiées par des éditeurs) qui ne prennent pas la jeunesse pour des cons, on peut tout de même en trouver un certain nombre dignes d'être étudiées de façon plus ou moins approfondie en classe.
J'ajoute au cas où ce soit nécessaire qu'on peut formuler les mêmes critiques (négatives comme positives) à l'encontre de la littérature tout court.
Ce "on" étant variable, les critères le sont aussi et, par extension, la qualité. Par exemple, on observera avec profit la différence entre un Fantômette des années 80, et un Fantômette des années 2000. Même chose pour les Jojo lapin. Vocabulaire simplifié, disparition du passé simple au bénéfice du présent, illustrations remises "au goût du jour".
Les aventures de Télémaque (Fénelon) font donc partie de la littérature jeunesse. Seulement, le destinataire était unique, et on était pour lui ambitieux.
Concernant Vendredi ou la vie sauvage : c'est une réécriture, par l'auteur lui-même, de son roman Vendredi ou les Limbes du Pacifiques. Tournier a adapté son texte pour un lectorat plus jeune. C'est donc de la littérature jeunesse. Toutefois, rien à voir avec la littérature que je dirais "de commande" (ou encore alimentaire), rédigée par des pisse-lignes au rythme d'un titre par an et surfant sur les modes.
Dans cette catégorie, je range notamment la multitude de romans "historiques" s'inspirant plus ou moins d’œuvres du patrimoine (Le Chevalier au bouclier vert, Le Messager d'Athènes, etc.) et qui déclinent le même topos d'époque en époque (un héros, jeune, en danger, échappe au méchant et déjoue une conspiration, généralement à l'aide d'une jeune fille personnage secondaire ou qu'il faut sauver elle-même ; le héros et l'éplorée s'aiment et finissent ensemble, tout est bien qui finit bien).
On retrouve les mêmes ficelles dans les romans jeunesse mettant en scène des dystopies.
Ce qui fait qu'on ne peut pas se permettre de les étudier en classe (outre le fait que, personnellement, je finirais par me tirer une balle à force d'errer dans les méandres d'aventures répétitives), c'est la pauvreté désolante du style et l'absence totale d'intérêt autre que l'histoire elle-même. Aucun "regard sur le monde", comme dirait le programme de 3e, l'auteur est là pour gagner sa vie, pas parce qu'il a quelque chose à écrire à sa manière bien à lui.
Mais comme certaines œuvres destinées à la jeunesse ont été écrites par des auteurs (et publiées par des éditeurs) qui ne prennent pas la jeunesse pour des cons, on peut tout de même en trouver un certain nombre dignes d'être étudiées de façon plus ou moins approfondie en classe.
J'ajoute au cas où ce soit nécessaire qu'on peut formuler les mêmes critiques (négatives comme positives) à l'encontre de la littérature tout court.
- melyanNiveau 6
Merci à tous pour cet échange d'idées. J'y vois désormais plus clair.
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