- InvitéeHrÉrudit
Il y avait eu un topic sur le forum "collège" mais je me permets de le déplacer ici aussi.
Difficile de se mettre d'accord sur ce qui relève du mythe et ce qui n'en relève pas.
Je viens de regarder dans Le dictionnaire du littéraire (Viala et cie) et on parle effectivement
du mythe de Babel, du mythe de Roméo et Juliette et du mythe de Don Juan.
J'ai même vu une séquence de lettres sur le web intitulée Le mythe d'Ophélie (groupements de textes et d'oeuvres picturales).
Comment clarifier la notion pour les élèves sans rentrer dans des choses trop compliquées ?
Difficile de se mettre d'accord sur ce qui relève du mythe et ce qui n'en relève pas.
Je viens de regarder dans Le dictionnaire du littéraire (Viala et cie) et on parle effectivement
du mythe de Babel, du mythe de Roméo et Juliette et du mythe de Don Juan.
J'ai même vu une séquence de lettres sur le web intitulée Le mythe d'Ophélie (groupements de textes et d'oeuvres picturales).
Comment clarifier la notion pour les élèves sans rentrer dans des choses trop compliquées ?
- RuthvenGuide spirituel
Suzanne Saïd a une analyse assez claire dans Approches de la mythologie grecque.
Le mythe est un type de récit
- qu'on peut tenter de caractériser par son contenu (explicatif, avec des acteurs spécifiques (dieux et héros), avec une temporalité spécifique (in illo tempore)
- qu'on peut caractériser par son auteur et son mode de transmission (récit traditionnel)
- qu'on peut caractériser par sa fonction (le mythe justifie, il prescrit...)
Les mythes "littéraires" et modernes (Dom Juan, Faust...) peuvent être caractérisé par le fait qu'ils concentrent l'expression d'un type d'humanité (par leur contenu donc) et qu'ils ont une répercussion essentielle dans la culture occidentale où ils servent à la fois de modèles (intertextualité) et de référence. Cette extension du mythe dans le domaine littéraire a été popularisée notamment par l'équipe autour de Gilbert Durand (voir par exemple, Introduction à la mythodologie. Mythes et sociétés).
Pour la question sur les mythes bibliques, on sent obscurément que cela pose problème en vertu du rapport au temps qui structure la Bible; il s'agit de relater l'entrée dans l'histoire, et une entrée dans l'histoire ponctuée par des interventions divines; la rupture claire entre le temps du mythe et le temps de l'histoire est moins évidente.
Néanmoins, si on entend par mythe le récit doté d'un sens fort porteur d'un enseignement sur l'origine d'une chose ou sur la nature de l'humanité, l'expression de mythe à propos de l'Eden, de Babel ne pose pas de problème.
Le souci du terme mythe c'est qu'il est déterminé par le terme auquel il s'oppose (mythe/histoire ; mythe/raison ; mythe/réel ...) d'où le caractère assez fluctuant de la notion.
PS. Le titre du livre de Veyne que tu cherchais (je ne retrouve plus le post), c'est sans doute Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Beaucoup trop compliqué pour en faire quelque chose avec des lycéens (en gros, Veyne a une position nietzschéenne et montre qu'il y a une pluralité de mondes de vérité; il faut abandonner la vérité comme absolue pour comprendre les régimes de croyances).
Le mythe est un type de récit
- qu'on peut tenter de caractériser par son contenu (explicatif, avec des acteurs spécifiques (dieux et héros), avec une temporalité spécifique (in illo tempore)
- qu'on peut caractériser par son auteur et son mode de transmission (récit traditionnel)
- qu'on peut caractériser par sa fonction (le mythe justifie, il prescrit...)
Les mythes "littéraires" et modernes (Dom Juan, Faust...) peuvent être caractérisé par le fait qu'ils concentrent l'expression d'un type d'humanité (par leur contenu donc) et qu'ils ont une répercussion essentielle dans la culture occidentale où ils servent à la fois de modèles (intertextualité) et de référence. Cette extension du mythe dans le domaine littéraire a été popularisée notamment par l'équipe autour de Gilbert Durand (voir par exemple, Introduction à la mythodologie. Mythes et sociétés).
Pour la question sur les mythes bibliques, on sent obscurément que cela pose problème en vertu du rapport au temps qui structure la Bible; il s'agit de relater l'entrée dans l'histoire, et une entrée dans l'histoire ponctuée par des interventions divines; la rupture claire entre le temps du mythe et le temps de l'histoire est moins évidente.
Néanmoins, si on entend par mythe le récit doté d'un sens fort porteur d'un enseignement sur l'origine d'une chose ou sur la nature de l'humanité, l'expression de mythe à propos de l'Eden, de Babel ne pose pas de problème.
Le souci du terme mythe c'est qu'il est déterminé par le terme auquel il s'oppose (mythe/histoire ; mythe/raison ; mythe/réel ...) d'où le caractère assez fluctuant de la notion.
PS. Le titre du livre de Veyne que tu cherchais (je ne retrouve plus le post), c'est sans doute Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Beaucoup trop compliqué pour en faire quelque chose avec des lycéens (en gros, Veyne a une position nietzschéenne et montre qu'il y a une pluralité de mondes de vérité; il faut abandonner la vérité comme absolue pour comprendre les régimes de croyances).
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