Le fil des thésards (ou des thésards sur le fil, allez savoir...)

Pareil, on s’en sort très bien comme cela.

Merci pour vos réponses.
Zotero est pratique pour enregistrer très rapidement les références bibliographiques (enfin, quand le plugin d'intégration fonctionne bien), surtout quand on en a beaucoup, mais du côté de l'inclusion, vu les pratiques bibliographiques en lettres, c'est un peu différent. Je vais regarder si je peux améliorer le style pour les notes de bas de page, histoire de ne garder que ce qui est nécessaire, ou bien je transformerai ça en texte normal.
@Shajar : Pas de style pour Zotero (il y a bien sûr une feuille de style pour Word lui-même).

Ascagne a écrit:
Zotero est pratique pour enregistrer très rapidement les références bibliographiques (enfin, quand le plugin d'intégration fonctionne bien), surtout quand on en a beaucoup, mais du côté de l'inclusion, vu les pratiques bibliographiques en lettres, c'est un peu différent.

Méfie-toi si tu intègres tes réf de manière automatique par sudoc ou autre : le champs sont souvent renseignés avec des problèmes (par exemple, dans lieu d'édition, tu as "Londres (Grande-Bretagne)", ou parfois "Londres", parfois "London"). Il faut donc tout harmoniser à la main, ça fait perdre beaucoup de temps (je trouve du moins). Outre le fait que la mise en forme des biblios est plutôt sciences dures en effet.

Il y a des styles plus orientés lettres (par ex. le style Chicago full-note, qui peut ensuite être géré à la française pour la ponctuation lors des importations).
Pour chercher un autre style à la française on peut fouiner dans cette liste :
https://www.zotero.org/styles?q=french
ou rechercher un style qui ressemble à celui qu'on utilise :
https://editor.citationstyles.org/searchByExample/
Je ne pourrais plus me passer de Zotero : oui, on passe quelques minutes max. à "nettoyer" chaque fiche (il y a des sources plus fiables que d'autres pour importer les données), mais ensuite le travail est fait une fois pour toutes, et la bibliographie peut être réutilisée à l'infini.
Je ne m'en sers pas en lien avec Word par bête maniaquerie et parce que je trouve que mon ordi rame trop lors des mises à jour (mes étudiants le font et s'en portent très bien), mais je copie-colle toutes les réf. des notes de bas de page/biblio finale. Ça me gagne un temps fou pour la préparation des biblios de séminaires de recherche, etc. On peut aussi partager des références en ligne avec des étudiants ou des collègues.

Je suis très intéressé par votre discussion sur Zotero. Autant je m'en étais passé en master, autant je me rends compte qu'en doctorat c'est un outil incontournable. Certains collègues m'ont dit qu'ils stockaient aussi des données (autres que bibliographiques, j'entends) dans Zotero. Est-ce opportun à votre avis ?

Personnellement je ne le fais pas, parce que ce que je dépouille ne s'y prête pas : je n'ai pas souvent la possibilité de prendre des photos personnelles de "mes" manuscrits, qui sont souvent littéraires/enluminés donc pas autorisés à la photographie, et pour ce qui est des pdf d'articles, j'ai déjà un disque dur et une sauvegarde en ligne. Et puis j'ai commencé à travailler longtemps "avant" Zotero. Mais j'ai une collègue contemporaniste (plus jeune ) qui paie pour un espace de stockage Zotero, et gère ainsi toute sa documentation secondaire (pdf d'articles, d'ouvrages), ses dépouillements d'archives, ses prises de notes... Elle utilise les mots-clés pour repérer ce qui lui reste à lire/dépouiller par ex.

bas-médiéviste a écrit:Je suis très intéressé par votre discussion sur Zotero. Autant je m'en étais passé en master, autant je me rends compte qu'en doctorat c'est un outil incontournable. Certains collègues m'ont dit qu'ils stockaient aussi des données (autres que bibliographiques, j'entends) dans Zotero. Est-ce opportun à votre avis ?

Une amie fait toutes ses fiches de lectures directement sur zotero. D'après elle, c'est très pratique, surtout pour les retrouver n'importe où. Elle est complètement fan de l'outil et s'en sert énormément.
J'avais tenté d'y stocker des pdf de cartes qui faisaient chacun plusieurs Mo (tu peux le faire depuis gallica), ça a planté en matière de stockage au bout d'une trentaine.

J'ai l'impression que zotero, c'est un peu "tu l'aimes ou tu le quittes". Soit tu l'utilises à fond, tout le temps, en y passant un peu de temps ("nettoyage", entrée systématique des livres/articles au moment de la consultation avec entrée des commentaires...), et c'est très utile, soit ça ne sert pas à grand chose. L'utiliser à moitié est une perte de temps.

Je suis avec attention la discussion.

Pour ma part, en sciences, pas en lettre, j'ai utilisé jabref et LaTeX, qui sont assez performant pour la gestion de la bibliographie. Il faut aussi faire attention quand on rempli la fiche de la ref, mais c'est assez efficace et cela permet de ne pas s'en occuper avant la fin de la redaction, ce n'est pas contraignant. D'autant plus efficace que Jabref peut renvoyer vers les PDF ou autres documents sur l'ordi ou vers des liens internet.

Open Office ici, pour tout (et les tableurs d'open office pour faire mes généalogies).

Je suis un peu un bricolo, mais je dois dire que j'ai tout fait (et continue de tout faire) avec Word. Je n'ai pas la discipline ni le courage nécessaires pour utiliser ce genre d'outils.

Ici aussi je travaille avec LaTeX, et j'ai essayé Zotero mais sans plus. Pour la biblio c'est Bibdesk, et ça fonctionne très bien.

Merci pour vos témoignages.

Je me fais peur pour rien.
J'ai pris l'habitude (que je ne puis qualifier ni de bonne ni de mauvaise) d'écrire mes articles, mes notes et recherches, mes aussi mes textes "littéraires" (méritent-ils ce nom ?), en Times New Roman, 11, sans interligne. C'est fermement ancré en moi : sinon, j'ai du mal à déterminer la longueur et l'ampleur de mon propos. Par exemple, je ne déteste rien autant que le format demandé pour la thèse (12 avec interligne de 1,5 pour ma fac), ça me trouble complètement pour la rédaction.
L'inconvénient de mon habitude, évidemment, c'est que je me représente mal, du coup, intuitivement, ce que donne ma rédaction une fois mise en page en format thèse. Heureusement, c'est facile à vérifier... mais je ne l'avais pas fait depuis longtemps ! D'où une certaine appréhension. Eh bien, j'en suis à 400 pages validables (je veux dire par là qu'il s'agit d'ajouter du contenu ensuite à ces 400 pages au propre et de faire des retouches dans les notes et de détail), à peu près, donc ça va : il me reste encore pas mal de choses à mettre au propre, et l'équilibrage des parties à faire, mais le test me rassure un peu.

J'ai cependant une autre appréhension : ça fait longtemps que je n'ai pas contacté ma directrice, je dois absolument le faire pour caler la date de soutenance, mais je n'ai pas encore terminé mon paquet de 200 pages promis, que je voulais initialement lui envoyer en même temps afin de montrer que j'avance effectivement - l'idée étant d'envoyer quelque chose de "parfait" pour éviter du désordre dans la relecture. J'ai honte de la contacter en arrivant les mains vides, mais en même temps il faut que je le fasse maintenant.
Je suis à la fois procrastinateur, perfectionniste, et peu sûr de moi en général, d'où mes doutes (surtout ces temps-ci, avec le syndrome de l'imposteur, en plus, je deviens paranoïaque).

Ça dépend de tes liens avec ta directrice, mais je te dirais de ne pas t'inquiéter plus que ça. Ça m'est arrivé, et ça m'arrive encore, d'être complètement bloquée, et d'écrire à mon directeur, après un bon moment de silence, pour lui dire que j'étais bloquée et que j'étais désolée de n'avoir rien à envoyer. Et quand ça arrive, eh bien il me répond, on convient d'un rendez-vous (en "réel" ou sur Skype), on discute, et en général ça me relance Il m'est arrivé aussi d'avoir un morceau pas totalement abouti, qui se tient mais sur lequel je n'arrive plus à avancer (même si je sens qu'il y a encore des choses à ajouter),et de le lui envoyer quand même (avec les précautions oratoires nécessaires) : dans ce cas, il le corrige et pareil ça me relance.

Ascagne a écrit:
J'ai cependant une autre appréhension : ça fait longtemps que je n'ai pas contacté ma directrice, je dois absolument le faire pour caler la date de soutenance, mais je n'ai pas encore terminé mon paquet de 200 pages promis, que je voulais initialement lui envoyer en même temps afin de montrer que j'avance effectivement - l'idée étant d'envoyer quelque chose de "parfait" pour éviter du désordre dans la relecture. J'ai honte de la contacter en arrivant les mains vides, mais en même temps il faut que je le fasse maintenant.
Je suis à la fois procrastinateur, perfectionniste, et peu sûr de moi en général, d'où mes doutes (surtout ces temps-ci, avec le syndrome de l'imposteur, en plus, je deviens paranoïaque).

Je me demande si chez les macronistes et les MODEMeux, l'existence précède l'essence…

Plus sérieusement, il n'y a pas de souci, c'est surtout une question de confiance entre elle et toi. Il faut surtout que tu sois au clair sur la façon dont tu travailles, et sur ce que tu attends de ta directrice.

Je suis convaincu qu'il y a fondamentalement deux types de tour d'esprit : les gens qui pensent en écrivant, qui ont besoin de retravailler leur texte en permanence, et pour qui un dialogue "sur pièces" est très utile. Ma doctorante actuelle est comme ça, et elle travaille vraiment très bien. Elle angoisserait si je ne lui donnais pas mon avis sur les pages qu'elle me soumet, ou si je ne lui indiquais pas des pistes d'amélioration : tout est déjà très bien, mais c'est une sorte de nécessité psychologique. Une de mes collègues de bureau aussi a ce tour d'esprit. Elle me considère naturellement comme un fou furieux, car mon mode de fonctionnement est radicalement à l'opposé, et c'est devenu une plaisanterie entre nous : elle sait que je rédige d'un bloc au dernier moment, très rapidement et sans retouche, mais il faut que tout soit absolument prêt dans ma tête. Et cela vaut pour un simple article comme pour un gros ouvrage. Mon directeur de thèse a convoqué le jury sans avoir lu la moindre ligne de mon travail, mais nous avions eu plusieurs discussions de fond (la dernière au mois de juin précédant la rédaction) et il connaissait mon plan et mes intentions. J'ai commencé à rédiger le 20 juillet après m'être bien remis en forme, et j'ai rendu ma thèse comme convenu le 30 septembre.

Je crois que j'aurais eu horreur d'avoir un directeur trop directif, me demandant sans cesse des pages, ou demandant de réécrire ceci ou cela. En 25 ans dans le domaine de la recherche, je crois bien que je n'ai jamais retouché le moindre développement (hors correction de coquilles, retrait d'une répétition par-ci par-là : bref, du cosmétique). Si tu as ce tour d'esprit, tu te fiches pas mal que ta directrice ait lu 50, 100, 200 pages ou rien du tout, puisque de toute façon tu sais que tu ne reprendras rien. Si au contraire tu as besoin de son avis et de relectures intermédiaires pour avancer ta rédaction, c'est tout à fait respectable aussi. Mais en tout cas, tu n'écris pas pour lui faire plaisir : comme directrice, c'est elle qui est à ton service, et pas l'inverse.

Je suis assez d'accord, moi ça m'aurait pompé l'air bien comme il faut de devoir fournir ad nutum des pages à mon directeur. J'ai eu la chance de tomber sur quelqu'un de patient, de compréhensif et de très bienveillant (en même temps, sur la fin, à temps plein en lycée avec deux enfants de moins de trois ans, fallait pas s'attendre à un rythme effréné), qui ne m'a jamais demandé de reprendre quelque chose de fond en comble... J'écrivais un chapitre, je l'envoyais quand je le trouvais prêt, j'amendais en fonction de ses remarques, et j'ai avancé comme ça. Alors soit je suis particulièrement géniale (on peut spoiler tout de suite : NON) soit c'est mon directeur qui était parfait (ouiiiiiii) hein...
J'ai plusieurs copains qui ont eu le cas, du genre "aaaaaah mais ce chapitre faut tout reprendre, ça ne va pas du tout, le plan est nul", donc réécriture, puis de nouveau "non ça ne va pas, il faut encore revoir le plan"... je crois que ça m'aurait fait très vite abandonner ma thèse.

Oui, moi aussi j'écris tout en fin de projet, et grosso modo dans l'ordre du texte final, sauf pour certaines communications rédigées à deux par exemple. Le souci est que j'écris moins que je ne devrais, j'imagine. Mais ça a l'avantage d'éviter le côté manteau d'Arlequin, défaut majeur de certaines thèses rédigées sur de nombreuses années -- je sors de deux soutenances assez pénibles sur des volumes de ce type.

Je ne sais pas s'il n'y a vraiment que deux modes de fonctionnement -- certains de mes étudiants sont entre les deux, et ce ne sont pas les plus médiocres -- mais c'est certain que parmi les collègues autour de moi, je vois nettement ces deux comportements.

Shajar a écrit:

bas-médiéviste a écrit:Je suis très intéressé par votre discussion sur Zotero. Autant je m'en étais passé en master, autant je me rends compte qu'en doctorat c'est un outil incontournable. Certains collègues m'ont dit qu'ils stockaient aussi des données (autres que bibliographiques, j'entends) dans Zotero. Est-ce opportun à votre avis ?

Une amie fait toutes ses fiches de lectures directement sur zotero. D'après elle, c'est très pratique, surtout pour les retrouver n'importe où. Elle est complètement fan de l'outil et s'en sert énormément.
J'avais tenté d'y stocker des pdf de cartes qui faisaient chacun plusieurs Mo (tu peux le faire depuis gallica), ça a planté en matière de stockage au bout d'une trentaine.

J'ai l'impression que zotero, c'est un peu "tu l'aimes ou tu le quittes". Soit tu l'utilises à fond, tout le temps, en y passant un peu de temps ("nettoyage", entrée systématique des livres/articles au moment de la consultation avec entrée des commentaires...), et c'est très utile, soit ça ne sert pas à grand chose. L'utiliser à moitié est une perte de temps.

Le gain de temps est palpable dès qu'on a besoin de produire fréquemment des listes de références bibliographiques -- moi qui utilise à 90% l'anglais et à 10% le français pour mes travaux et cours, j'apprécie de pouvoir "cracher" des listes bibliographiques selon les différents formats. Je n'utilise aucune des autres facilités de stockage, et comme je l'ai écrit ma collègue qui s'en sert "pour tout" a pris un compte payant chez eux. Mais rien que de ne jamais avoir à retaper une bibliographie...

Merci pour vos messages. Oui, j'ai la chance d'avoir ce type de directrice (et j'en ai toujours été heureux), sinon, cela n'aurait pas fonctionné, parce que je suis plutôt comme vous, @e-Wanderer et @Elaïna, peut-être encore plus du côté de @e-Wanderer : je suis vraiment du genre à procrastiner pour la rédaction au propre, mais je peux produire rapidement si j'ai les éléments en tête et mes notes préparatoires faites dans à peu près tous les sens, à portée.
Bon, il faut que je dépasse mon appréhension. J'ai tellement peu de confiance en moi depuis deux ans (grosse dépression, difficultés dans le secondaire, etc.) que je redoute l'avis de ma directrice sur ce que je vais lui envoyer ; certes, je suis très rarement satisfait de ce que je produis, en général, et j'ai tendance à penser que d'autres vont voir le travail de la même façon. Même quand des collègues semblent me signifier que je n'ai pas à m'inquiéter pour être reconduit comme ATER l'an prochain, je doute. Vive la paranoïa ! Mais je pense qu'une fois la soutenance passée et le diplôme obtenu, ça ira mieux - il faut juste être productif jusque là.

C'est intéressant ce que tu dis sur les façons d'écrire, e-Wanderer. Clairement moi je pense en écrivant. Au début de mon travail j'ai envoyé des trucs non rédigés (des repérages avec idées par-ci par-là) à mon directeur, ça a eu le mérite de me lancer dans mon corpus mais ça n'a pas forcément structuré mon travail. Maintenant j'envoie des papiers quand je les juge "bons à envoyer" et j'avance bien mieux. Mon directeur l'avait vite compris, qui m'a poussée à écrire très tôt.

C'est vrai que c'est assez amusant. De mon côté, je fonctionne très différemment : j'écris à toute vitesse un premier jet, assez mauvais en général, mais qui me permet d'avoir l'ordre des idées, les exemples, les analyses à peu près dans l'ordre où elles vont rester. Ensuite je passe un temps infini à relire, modifier, corriger le style, etc. Donc je rédige très très vite et je remanie très très lentement. Je trouve ça fou, la rédaction de la thèse d'une traite en deux mois E-Wanderer

Ça me “rassure” ce que tu viens de dire — car j'écris aussi par premier jet et rectification. L'idée principale demeure la même et j'ai toujours un plan quand je fais le premier jet (en général, je dois écrire à la main), mais la rédaction conduit toujours à modifier la présentation des arguments — et les réécritures successives aussi, tantôt sur fichier, tantôt, à nouveau, à la main (en imprimant le jet précédent)… Il m'est arrivé une ou deux fois de laisser partir un article sans trop le réécrire, en procédant d'un plan vers l'écriture, en me laissant convaincre par les collègues que “c'est très bien comme ça”, mais je reste persuadé que ça n'était pas ce qu'il fallait. J'ai besoin d'écrire beaucoup, souvent par morceaux (à partir d'un plan, c'est assez facile), et de réécrire un certain nombre de fois pour que ça finisse par être potable à mes yeux, et sur le fond, et sur la forme. Quand je rédigeais ma thèse, ça agaçait profondément mon directeur car il se retrouvait à chaque fois avec les chapitres précédents modifiés, sans pour autant que le plan général ait vraiment changé, mais comme il était relativement tolérant, il m'a laissé faire ce que je voulais…

DesolationRow a écrit:C'est vrai que c'est assez amusant. De mon côté, je fonctionne très différemment : j'écris à toute vitesse un premier jet, assez mauvais en général, mais qui me permet d'avoir l'ordre des idées, les exemples, les analyses à peu près dans l'ordre où elles vont rester. Ensuite je passe un temps infini à relire, modifier, corriger le style, etc. Donc je rédige très très vite et je remanie très très lentement. Je trouve ça fou, la rédaction de la thèse d'une traite en deux mois E-Wanderer  

C'est sans doute que, contrairement à beaucoup de littéraires, je n'aime pas tellement écrire. Donc je fais ça vite, comme pour me débarrasser, et je ne cherche absolument pas à "faire du style" (parfois, ça vient naturellement, parfois pas, et dans ce cas-là je me contente de dire ce que j'ai à dire, sobrement et sans aucune frustration. Si je trouve de jolies formules, je ne vais pas me plaindre, mais ce n'est pas quelque chose que je recherche véritablement). Ce qui m'intéresse surtout, c'est la phase de recherche (lecture, réflexion, échanges avec les autres chercheurs…), pas la finalisation. Pour un bouquin, j'aime bien aussi la conception du plan, je trouve que c'est assez amusant d'organiser les choses – et très utile aussi : on fait passer beaucoup d'idées par ce moyen.

Cela dit, j'ai un infini respect pour les gens qui apportent beaucoup de soin à leur écriture, et d'autant plus que j'en suis parfaitement incapable.

Ah mais j'ai jamais dit que le résultat était réussi pour autant
Moi, ce que j'aime, dans la vie, c'est faire des plans détaillés. Mais si je veux que ce soit lisible, il faut que je corrige beaucoup mes premières versions.

À midi, j'étais tellement lancé dans ma rédaction que j'ai laissé complètement cramer mon plat au four. Sapristi !

Je trouve mon style désagréable au possible pour la thèse, mais mon objectif premier, c'est de tout mettre au propre et de tout équilibrer. Je ferai un repassage stylistique après coup si nécessaire.

Tu as pu manger correctement aujourd'hui ?

J'ai préféré ne pas rédiger pendant la cuisson de mes plats, aujourd'hui !