Sénat : présentation du rapport sur l'école et la République par Grosperrin

Je comprends l'argument, mais quand même. Je me sens citoyenne, avec les droits et les devoirs que cela comporte et que je reconnais, mais de là à chanter l'hymne national

archeboc a écrit:

Isis39 a écrit:

Suppression des ELCO (dispositif d’enseignement des langues et cultures d’origine) et intégration de l’enseignement de ces langues dans le programme d’apprentissage des langues étrangères

Ils ont tenté ça dans mon collège. Création d'une LV turque pour contrer l'ELCO (le prof qui explique aux élèves que nous mentons en parlant du génocide arménien). C'est un échec relatif qui coûte beaucoup d'heures.

Déchéance de la nationalité française le cas échéant, et expulsion.

Pardon ?

CotPouletCot a écrit:Pour le coup, virgere, je trouve qu'un peu de patriotisme ne ferait pas de mal à l'école. Vu les taux d'abstention qu'on a, le nombre de personnes qui répondent "J'en ai rien à foutre" quand on leur parle de leurs concitoyens qui vont mal, etc.

Parce que le patriotisme entraîne la solidarité entre citoyens? étrange conception

Isis39 a écrit:

archeboc a écrit:

Isis39 a écrit:

Ils ont tenté ça dans mon collège. Création d'une LV turque pour contrer l'ELCO (le prof qui explique aux élèves que nous mentons en parlant du génocide arménien). C'est un échec relatif qui coûte beaucoup d'heures.

Déchéance de la nationalité française le cas échéant, et expulsion.

Pardon ?

Oui, c'est encore trop doux. On lui fait lire les oeuvres complètes de Meirieu.


Sur le costume :

Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances,
Je ne m’attife pas ainsi qu’un freluquet,
Mais je suis plus soigné si je suis moins coquet ;

la République n'a pas les thunes pour payer un uniforme à tous ses enseignants. Je ne sais plus quel est l'enseignant qui racontait que lorsqu'il venait tout beau dans sa classe difficile, les élèves lui jetaient de l'encre par derrière sur le costume.

Dr Raynal a écrit: Ou la toge façon Aristote ? (on va pouvoir amener son chien ?)

Tu confonds, ce n'était pas Aristote mais Diogène.

Spoiler:

CotPouletCot a écrit:Pour le coup, virgere, je trouve qu'un peu de patriotisme ne ferait pas de mal à l'école. Vu les taux d'abstention qu'on a, le nombre de personnes qui répondent "J'en ai rien à foutre" quand on leur parle de leurs concitoyens qui vont mal, etc.

ça c'est pas du patriotisme, c'est plus du civisme...
L'appel au patriotisme ça m'agace toujours puisque pour moi personne ne devrait être tributaire des conditions de sa naissance....

archeboc a écrit:

Isis39 a écrit:

archeboc a écrit:

Déchéance de la nationalité française le cas échéant, et expulsion.

Pardon ?

Oui, c'est encore trop doux. On lui fait lire les oeuvres complètes de Meirieu.

Mais de qui parlez-vous ?

Peyo a écrit:

CotPouletCot a écrit:Pour le coup, virgere, je trouve qu'un peu de patriotisme ne ferait pas de mal à l'école. Vu les taux d'abstention qu'on a, le nombre de personnes qui répondent "J'en ai rien à foutre" quand on leur parle de leurs concitoyens qui vont mal, etc.

ça c'est pas du patriotisme, c'est plus du civisme...
L'appel au patriotisme ça m'agace toujours puisque pour moi personne ne devrait être tributaire des conditions de sa naissance....

Et pour moi, personne ne devrait jamais mourir du cancer.

Malheureusement, nous vivons dans un monde où certains meurent du cancer, et où tout le monde est tributaire des conditions de sa naissance.

Tamerlan a écrit:Il y a aussi cette histoire de serment. Il vaudrait mieux s'en emparer avant qu'on nous l'impose.
Je soumets ceci à la discussion. C'est vaguement pompé je ne sais plus où.

" Je ne déshonorerai pas mon stylo rouge sacré et je n'abandonnerai pas mes collègues dans les bousculades des couloirs ; je défendrai ce qui est sain et sacré, et ne remettrai pas à mes successeurs l’Éducation nationale amoindrie, mais plus grande et plus forte. Agissant seul ou bien avec tous, j'obéirai à ceux qui, tour à tour, gouvernent sagement le ministère, aux lois établies et à celles qui sagement seront établies. Si quelqu'un entreprend de les détruire, je ne le laisserai pas faire, agissant seul ou bien avec tous, et j'honorerai le culte de Jules Ferry. Que connaissent de ce serment, Najat, François, les bornes de la patrie, les blés, les orges, les vignes, les olives, les figues".

1 - Un enseignant ne doit pas porter atteinte à l'éducation nationale ni, en restant passif, permettre que l'éducation nationale soit exposée au danger.
2 - Un enseignant doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par l'éducation nationale , sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.
3- Un enseignant doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.

Ok je :lol:

Je passe mon tour

Ancolie a écrit:

Tamerlan a écrit:Il y a aussi cette histoire de serment. Il vaudrait mieux s'en emparer avant qu'on nous l'impose.
Je soumets ceci à la discussion. C'est vaguement pompé je ne sais plus où.

" Je ne déshonorerai pas mon stylo rouge sacré et je n'abandonnerai pas mes collègues dans les bousculades des couloirs ; je défendrai ce qui est sain et sacré, et ne remettrai pas à mes successeurs l’Éducation nationale amoindrie, mais plus grande et plus forte. Agissant seul ou bien avec tous, j'obéirai à ceux qui, tour à tour, gouvernent sagement le ministère, aux lois établies et à celles qui sagement seront établies. Si quelqu'un entreprend de les détruire, je ne le laisserai pas faire, agissant seul ou bien avec tous, et j'honorerai le culte de Jules Ferry. Que connaissent de ce serment, Najat, François, les bornes de la patrie, les blés, les orges, les vignes, les olives, les figues".

1 - Un enseignant ne doit pas porter atteinte à l'éducation nationale ni, en restant passif, permettre que l'éducation nationale soit exposée au danger.
2 - Un enseignant doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par l'éducation nationale , sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.  
3- Un enseignant doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.

Ok je :lol:

Asimov, on t'a reconnu !

Isis39 a écrit:

Ancolie a écrit:

Tamerlan a écrit:Il y a aussi cette histoire de serment. Il vaudrait mieux s'en emparer avant qu'on nous l'impose.
Je soumets ceci à la discussion. C'est vaguement pompé je ne sais plus où.

" Je ne déshonorerai pas mon stylo rouge sacré et je n'abandonnerai pas mes collègues dans les bousculades des couloirs ; je défendrai ce qui est sain et sacré, et ne remettrai pas à mes successeurs l’Éducation nationale amoindrie, mais plus grande et plus forte. Agissant seul ou bien avec tous, j'obéirai à ceux qui, tour à tour, gouvernent sagement le ministère, aux lois établies et à celles qui sagement seront établies. Si quelqu'un entreprend de les détruire, je ne le laisserai pas faire, agissant seul ou bien avec tous, et j'honorerai le culte de Jules Ferry. Que connaissent de ce serment, Najat, François, les bornes de la patrie, les blés, les orges, les vignes, les olives, les figues".

1 - Un enseignant ne doit pas porter atteinte à l'éducation nationale ni, en restant passif, permettre que l'éducation nationale soit exposée au danger.
2 - Un enseignant doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par l'éducation nationale , sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.  
3- Un enseignant doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.

Ok je :lol:

Asimov, on t'a reconnu !

Mais heu :lol: Dsl du HS

Je jure par Socrate, accoucheur, par Bélénos, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants :

Je mettrai mon tuteur au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent entrer à l'ESPE, je leur donnerai mes prep sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi pédagogique, mais à nul autre.

Je dirigerai le régime des apprenants à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je n'enseignera à personne des connaissances hors programme, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté.

Dans quelque salle de classe que je rentre, j'y entrerai pour l'utilité des apprenants, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.

Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.

Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire et mourir dans la tristesse.

T'es fou ? et si le ministère nous lit ? edite malheureux

ben2510 a écrit:Je jure par Socrate, accoucheur, par Bélénos, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants :

Je mettrai mon tuteur au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent entrer à l'ESPE, je leur  donnerai mes prep sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi pédagogique, mais à nul autre.

Je dirigerai le régime des apprenants à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je n'enseignera à personne des connaissances hors programme, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté.

Dans quelque salle de classe que je rentre, j'y entrerai pour l'utilité des apprenants, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.

Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.

Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire et mourir dans la tristesse.

C'est tout? Même pas un bout de foie dévoré? :lol: Oui je sais

Plus sobre : primum non docere.

Spoiler:

Guillaume le Grand a écrit:

CotPouletCot a écrit:Pour le coup, virgere, je trouve qu'un peu de patriotisme ne ferait pas de mal à l'école. Vu les taux d'abstention qu'on a, le nombre de personnes qui répondent "J'en ai rien à foutre" quand on leur parle de leurs concitoyens qui vont mal, etc.

Parce que le patriotisme entraîne la solidarité entre citoyens?  étrange conception

Je pense qu'il y aide. Si nous avons l'impression d'appartenir à un ensemble dont nous sommes chacun un des rouages de la bonne marche, il y a des chances pour qu'on s'entraide ou du moins qu'on se sente concerné par ce qui se passe dans notre pays. Mais, sans doute, quand je parle de patriotisme, je veux plutôt parler de conscience de la nation (sauf que le mot est devenu grossiers, ces dernières décennies).

Dans le temps on appelait ça la conscience de classe.
En ce moment, c'est plutôt 99%.

Il me semble que, par le passé, le professeur "respecté" et "reconnu" ne l'était guère par sa mine, mais plutôt par la correction de son expression, reconnaissable entre toute, et corollaire de celle qu'il exigeait de ses élèves...

Cela nous éviterai tant de bacs avec "mansion"...

reconnaissable entre toute(s), me semble-t-il.

Ancolie a écrit:

Tamerlan a écrit:Il y a aussi cette histoire de serment. Il vaudrait mieux s'en emparer avant qu'on nous l'impose.
Je soumets ceci à la discussion. C'est vaguement pompé je ne sais plus où.

" Je ne déshonorerai pas mon stylo rouge sacré et je n'abandonnerai pas mes collègues dans les bousculades des couloirs ; je défendrai ce qui est sain et sacré, et ne remettrai pas à mes successeurs l’Éducation nationale amoindrie, mais plus grande et plus forte. Agissant seul ou bien avec tous, j'obéirai à ceux qui, tour à tour, gouvernent sagement le ministère, aux lois établies et à celles qui sagement seront établies. Si quelqu'un entreprend de les détruire, je ne le laisserai pas faire, agissant seul ou bien avec tous, et j'honorerai le culte de Jules Ferry. Que connaissent de ce serment, Najat, François, les bornes de la patrie, les blés, les orges, les vignes, les olives, les figues".

1 - Un enseignant ne doit pas porter atteinte à l'éducation nationale ni, en restant passif, permettre que l'éducation nationale soit exposée au danger.
2 - Un enseignant doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par l'éducation nationale , sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.  
3- Un enseignant doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.

Attention cependant qu'un conflit logique dans ces périodes troublées ne viennent griller notre précieux cerveau positronique !

archeboc a écrit:

Peyo a écrit:

CotPouletCot a écrit:Pour le coup, virgere, je trouve qu'un peu de patriotisme ne ferait pas de mal à l'école. Vu les taux d'abstention qu'on a, le nombre de personnes qui répondent "J'en ai rien à foutre" quand on leur parle de leurs concitoyens qui vont mal, etc.

ça c'est pas du patriotisme, c'est plus du civisme...
L'appel au patriotisme ça m'agace toujours puisque pour moi personne ne devrait être tributaire des conditions de sa naissance....

Et pour moi, personne ne devrait jamais mourir du cancer.

Malheureusement, nous vivons dans un monde où certains meurent du cancer, et où tout le monde est tributaire des conditions de sa naissance.

Non mais évidemment que la réalité fait que les conditions de naissance ont une influence importante, je suis bien conscient de ça ( et ça fait d'ailleurs partie de mes éléments d'analyse politique personnels, mais c'est une autre question ...)

Ce que je sous-entendais c'est que, à mon sens, tout les appels au patriotisme, sous ses différentes formes, me paraissent complétement creux...
ça vaut d'ailleurs pour aussi pour les considérations relatives à la "fierté nationale"

Libération a écrit:Seule nouveauté du programme : la chasse aux professeurs pas assez républicains. En proposant d’axer leur concours d’entrée autour des valeurs de la République, puis de demander aux lauréats de prêter serment, l’idée est de rappeler à l’enseignant «qu’il est avant tout un représentant de l’Etat». «Sur le terrain, on nous brandit la liberté pédagogique à tout va. Ce à quoi nous avons répondu : "Vous êtes avant tout un fonctionnaire de l’Etat"», explique Jacques Grosperrin.

http://www.liberation.fr/politiques/2015/07/08/education-le-rapport-senatorial-sur-la-perte-des-reperes-republicains-fleure-bon-la-naphtaline_1345215

Il y a donc des profs qui refusent de respecter le référentiel de compétences des métiers du professorat et de l'éducation. Les schizophrènes.

La réaction de Laurence de Cock qui avait été auditionnée.
http://blogs.mediapart.fr/edition/aggiornamento-histoire-geo/article/090715/la-verite-toute-la-verite-rien-la-verite-jai-prete-serment-devant-le-sena

Avec le sens de la nuance qui est le sien...

Ce passage amusant, pour se dédouaner de sa venue :

Laurence de Cock a écrit:Enquête républicaine donc, celle à laquelle il m'était juridiquement interdit de me soustraire lorsque j'ai reçu la convocation. Je n'en manquais pas d'envie pourtant.

La convocation n'a lieu que si l'on accepte d'être volontaire...

Ce débat ressemble à un combat entre Superdupont et les Bisounours.

Pierre-Henri a écrit:Ce débat ressemble à un combat entre Superdupont et les Bisounours.