- AlExpert spécialisé
Je comprends mieux!
- DaphnéDemi-dieu
Al a écrit:Je comprends mieux!
Quand on connaît les dessous du problème, toujours
- the educatorFidèle du forum
C'est sensiblement le taux de gréviste hier, entre 11 et 15%. Pour combien dans la rue? 1%? 2%? C'est sr que c'est plus peinard de signer des pétitions et d'envoyer des tweets.MUTIS a écrit:Ah bon ? D'où sortez vous cela ?the educator a écrit:Et seulement 10% sont prêts à défendre cet avis.80% des profs sont contre cette réforme, 80% des intellectuels aussi.
Peu importe ce sont les meilleurs : un Michel Onfray ou un Chevénement valent bien 100 Raoult ou 100 Zakha...
- arumNiveau 5
Suite à la réunion publique de cette semaine où de très nombreux parents étaient présents et très motivés, nous organisons une manifestation un soir dans une dizaine de jours, avec demande d'audience à la DASEN.
Un vrai test pour nous tous...en attendant celle de septembre!
Un vrai test pour nous tous...en attendant celle de septembre!
- MUTISExpert
arum a écrit:Suite à la réunion publique de cette semaine où de très nombreux parents étaient présents et très motivés, nous organisons une manifestation un soir dans une dizaine de jours, avec demande d'audience à la DASEN.
Un vrai test pour nous tous...en attendant celle de septembre!
Bravo, et c'est dans quel coin cette manif ?
Que pensez-vous de l'idée d"un rassemblement national un dimanche ?
Ce qui est assez désespérant c'est la résignation de certains et des arguments de vaincus comme : "pourquoi se mobiliser puisque le décret est passé". C'est assez désolant et heureusement, beaucoup ne se résignent pas et de grandes voix se font entendre qui nous donnent l'exemple.
Quant aux parents il y a un potentiel de mobilisation énorme.
Plusieurs collectifs d'étudiants se forment actuellement qui pourraient aussi renforcer les bataillons. C'est le cas des étudiants en allemand à Paris, ou de ce collectif : http://www.gazetteinfo.fr/2015/06/10/une-dijonnaise-mene-la-fronde/
Si les syndicats voulaient fédérer, cela pourrait devenir énorme.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- arumNiveau 5
Mutis MP.....
merci
merci
- carpemuetteNiveau 5
Nous avons organisé un rassemblement local avec deux bons tiers de grévistes (chiffre bien en hausse par rapport à la grève du 19 mai), à la rencontre des habitants de la ville où nous exerçons. D'habitude notre collège n'est pas du tout revendicatif, mais les enseignants sont mobilisés contre la réforme, à force de discussion et d'information (les gens sont réceptifs, c'est vrai, sûrement parce qu'on est une équipe installée et assez soudée). Ce fut un succès, bien couvert par la presse locale.
Je pense que la grève "à domicile" est inefficace. Les grandes manifs en semaine, c'est fini depuis la réforme des retraites. Je ne crois pas non plus au boycott du brevet, car il ne sera pas boycotté. Je le ferai peut-être par acquis de conscience.
Je répondrai présente à une manif un dimanche et je ferai mon possible pour mobiliser les collègues.
Je partage ton avis sur les résignés, Mutis : ils donnent des arguments au ministère et aux syndicats jaunes.
Je pense que la grève "à domicile" est inefficace. Les grandes manifs en semaine, c'est fini depuis la réforme des retraites. Je ne crois pas non plus au boycott du brevet, car il ne sera pas boycotté. Je le ferai peut-être par acquis de conscience.
Je répondrai présente à une manif un dimanche et je ferai mon possible pour mobiliser les collègues.
Je partage ton avis sur les résignés, Mutis : ils donnent des arguments au ministère et aux syndicats jaunes.
- MUTISExpert
carpemuette a écrit:Nous avons organisé un rassemblement local avec deux bons tiers de grévistes (chiffre bien en hausse par rapport à la grève du 19 mai), à la rencontre des habitants de la ville où nous exerçons. D'habitude notre collège n'est pas du tout revendicatif, mais les enseignants sont mobilisés contre la réforme, à force de discussion et d'information (les gens sont réceptifs, c'est vrai, sûrement parce qu'on est une équipe installée et assez soudée). Ce fut un succès, bien couvert par la presse locale.
Je pense que la grève "à domicile" est inefficace. Les grandes manifs en semaine, c'est fini depuis la réforme des retraites. Je ne crois pas non plus au boycott du brevet, car il ne sera pas boycotté. Je le ferai peut-être par acquis de conscience.
Je répondrai présente à une manif un dimanche et je ferai mon possible pour mobiliser les collègues.
Je partage ton avis sur les résignés, Mutis : ils donnent des arguments au ministère et aux syndicats jaunes.
Même constat chez nous : les gens nous apprécient, beaucoup de profs sont connus depuis longtemps et ce sont eux qui ont pris en charge la contestation. Du coup, l'adhésion des parents est quasi immédiate. Car ils savent que nous bossons et que le collège fonctionne bien... Ils ne voient pas trop l'intérêt d'une refondation dans un collège qui satisfait très majoritairement élèves et parents... Et quand ils entendent clamer partout que le collège est en échec, que le collège est le maillon faible et tous les poncifs médiatiques, ils sont plus que sceptiques...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- arumNiveau 5
Je vous relate l'historique de notre action, pour donner des idées et pour ne pas sombrer dans la résignation.
Suite à l'annonce de la réforme, nous sommes passés très tôt à la télé (tf1) , à la radio (Europe 1) pour mes collègues de langues, car pour le premier jour de grève, le 9 avril, nous avions organisé des "collèges morts", sans élève et dès le début les parents nous ont soutenus.
Nous étions tous , chacun dans nos collèges effondrés par ce texte...
Nous avons alors décidé de monter un collectif qui rassemble 7 collèges et 3 lycées de notre district, car ensemble nous savions que nous serions plus forts que chacun dans son établissement.
Les grèves ont été très suivies , à part celle d'hier comme Mutis l'avait annoncé.
Nous avons donc choisi d'organiser une réunion publique pour associer les parents à notre mouvement. 160 personnes se sont déplacées.
C'est beaucoup et peu à la fois, puisque nous avons distribué nos tracts dans tous nos collèges. Mais le résultat est positif, les parents ont pris conscience des dégâts que la réforme allait engendrer et ont souhaité se joindre à nous: d’où la manif.
Pourquoi un lundi me direz vous?
Ce sont les parents qui ont choisi ce jour . En juin, les planning sont trop serrés pour eux: kermesse, gala de danse....et ils voulaient montrer leur détermination , nous apporter un soutien concret....
Nous avons demandé une audience à la DASEN....
Nous avons prévenu la presse locale et nationale, et nous comptons mobiliser tous les collèges du coin , pour passer l'info aux familles...
Nous sommes tous motivés dans le groupe et le fait de nous retrouver régulièrement nous aide à surmonter l'inertie réelle qui règne dans nos établissements. Car oui, il y a beaucoup de résignation...
Nous avons crée un diaporama très simple que nous diffusons aux parents et aux collègues car ils sont encore nombreux à ne pas avoir tout compris....
Allez , si chacun en fait un peu de son côté, nous serons TRES nombreux en septembre....
Suite à l'annonce de la réforme, nous sommes passés très tôt à la télé (tf1) , à la radio (Europe 1) pour mes collègues de langues, car pour le premier jour de grève, le 9 avril, nous avions organisé des "collèges morts", sans élève et dès le début les parents nous ont soutenus.
Nous étions tous , chacun dans nos collèges effondrés par ce texte...
Nous avons alors décidé de monter un collectif qui rassemble 7 collèges et 3 lycées de notre district, car ensemble nous savions que nous serions plus forts que chacun dans son établissement.
Les grèves ont été très suivies , à part celle d'hier comme Mutis l'avait annoncé.
Nous avons donc choisi d'organiser une réunion publique pour associer les parents à notre mouvement. 160 personnes se sont déplacées.
C'est beaucoup et peu à la fois, puisque nous avons distribué nos tracts dans tous nos collèges. Mais le résultat est positif, les parents ont pris conscience des dégâts que la réforme allait engendrer et ont souhaité se joindre à nous: d’où la manif.
Pourquoi un lundi me direz vous?
Ce sont les parents qui ont choisi ce jour . En juin, les planning sont trop serrés pour eux: kermesse, gala de danse....et ils voulaient montrer leur détermination , nous apporter un soutien concret....
Nous avons demandé une audience à la DASEN....
Nous avons prévenu la presse locale et nationale, et nous comptons mobiliser tous les collèges du coin , pour passer l'info aux familles...
Nous sommes tous motivés dans le groupe et le fait de nous retrouver régulièrement nous aide à surmonter l'inertie réelle qui règne dans nos établissements. Car oui, il y a beaucoup de résignation...
Nous avons crée un diaporama très simple que nous diffusons aux parents et aux collègues car ils sont encore nombreux à ne pas avoir tout compris....
Allez , si chacun en fait un peu de son côté, nous serons TRES nombreux en septembre....
- MUTISExpert
arum,
Heureusement qu'il y a des gens comme vous, ça donne de l'espoir !
Vive l'indignation des êtres libres et solaires et à bas la résignation docile des autruches !
Heureusement qu'il y a des gens comme vous, ça donne de l'espoir !
Vive l'indignation des êtres libres et solaires et à bas la résignation docile des autruches !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- TangledingGrand Maître
Super Arum, bravo à vous ! C'est exactement ce qu'il faut faire.
Bye bye NVB...
Bye bye NVB...
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- MUTISExpert
MUTIS a écrit:carpemuette a écrit:Nous avons organisé un rassemblement local avec deux bons tiers de grévistes (chiffre bien en hausse par rapport à la grève du 19 mai), à la rencontre des habitants de la ville où nous exerçons. D'habitude notre collège n'est pas du tout revendicatif, mais les enseignants sont mobilisés contre la réforme, à force de discussion et d'information (les gens sont réceptifs, c'est vrai, sûrement parce qu'on est une équipe installée et assez soudée). Ce fut un succès, bien couvert par la presse locale.
Je pense que la grève "à domicile" est inefficace. Les grandes manifs en semaine, c'est fini depuis la réforme des retraites. Je ne crois pas non plus au boycott du brevet, car il ne sera pas boycotté. Je le ferai peut-être par acquis de conscience.
Je répondrai présente à une manif un dimanche et je ferai mon possible pour mobiliser les collègues.
Je partage ton avis sur les résignés, Mutis : ils donnent des arguments au ministère et aux syndicats jaunes.
Même constat chez nous : les gens nous apprécient, beaucoup de profs sont connus depuis longtemps et ce sont eux qui ont pris en charge la contestation. Du coup, l'adhésion des parents est quasi immédiate. Car ils savent que nous bossons et que le collège fonctionne bien... Ils ne voient pas trop l'intérêt d'une refondation dans un collège qui satisfait très majoritairement élèves et parents... Et quand ils entendent clamer partout que le collège est en échec, que le collège est le maillon faible et tous les poncifs médiatiques, ils sont plus que sceptiques...
Ils sont incrédules ! Là où d'autres sont crédules...
Je pense vraiment que les syndicats (s'ils veulent recruter de nouveaux adhérents et se montrer plus offensifs) doivent abandonner cette stratégie de la grève ponctuelle. Elle décourage et nuit même à leur image en donnant l'impression que les actions ne servent à rien. Elle détourne pas mal d'enseignants de l'envie d'agir.
L'appel à un plan d'action avec les parents et à une manifestation nationale est aussi un moyen de regagner la confiance des enseignants et de mettre une véritable pression sur le MEN.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- bernardoFidèle du forum
Je suis professeur de français à Paris.
Nous avons déjà une bonne mobilisation dans le 13e, où nous avons déjà fait une AG, qui a permis d'organiser un rassemblement devant la mairie du 13e, avec 117 personnes, parents de la FCPE (nous avions fait une réunion d'information sur la réforme avec les parents au collège) et professeurs, audience avec une député PS, interview par une journaliste de France info (qui est passée jeudi matin, mais je ne l'ai pas entendue).
Avant cela, mon collège avait reconduit la grève du mardi 19 mai le mercredi, jeudi, et vendredi, ce qui nous avait permis de nous déplacer dans les collèges du 13e pour parler de la réforme et trouver des collègues combattifs.
J'ai également participé à une AG de professeurs du 20e.
Suite à la manifestation du 11, j'ai proposé à mes collègues du 13e et à ceux du 20e (plus un du 12e) de faire une nouvelle AG, jeudi 18 juin, à la bourse du travail (métro république), pour élargir la mobilisation parisienne du 13e et 20e vers d'autres arrondissements. Avec l'idée d'un nouveau rassemblement, cette fois devant le rectorat, le mercredi après-midi avant le brevet.
Par ailleurs j'attends aussi les propositions qui seront faites par l'intersyndicale (qui se réunit le 17). Je pense qu'on ne peut pas espérer avancer sans l'intersyndicale. Ce qui n'empêche pas par ailleurs d'agir de son côté, en attendant. Et toutes ces actions, dont les syndicats sont informés, ont tendance à les aiguillonner un peu. La tête a besoin d'être poussée par la base, la base doit s'appuyer sur la tête mais sans en attendre tout. Ce qui est le plus démobilisant, c'est de rester dans une logique de tout ou rien. Je crois qu'il faut faire avec les collègues comme ils sont, les syndicats comme ils sont, et essayer d'avancer, parce qu'on n'a pas le choix : cette réforme est inacceptable.
Nous avons déjà une bonne mobilisation dans le 13e, où nous avons déjà fait une AG, qui a permis d'organiser un rassemblement devant la mairie du 13e, avec 117 personnes, parents de la FCPE (nous avions fait une réunion d'information sur la réforme avec les parents au collège) et professeurs, audience avec une député PS, interview par une journaliste de France info (qui est passée jeudi matin, mais je ne l'ai pas entendue).
Avant cela, mon collège avait reconduit la grève du mardi 19 mai le mercredi, jeudi, et vendredi, ce qui nous avait permis de nous déplacer dans les collèges du 13e pour parler de la réforme et trouver des collègues combattifs.
J'ai également participé à une AG de professeurs du 20e.
Suite à la manifestation du 11, j'ai proposé à mes collègues du 13e et à ceux du 20e (plus un du 12e) de faire une nouvelle AG, jeudi 18 juin, à la bourse du travail (métro république), pour élargir la mobilisation parisienne du 13e et 20e vers d'autres arrondissements. Avec l'idée d'un nouveau rassemblement, cette fois devant le rectorat, le mercredi après-midi avant le brevet.
Par ailleurs j'attends aussi les propositions qui seront faites par l'intersyndicale (qui se réunit le 17). Je pense qu'on ne peut pas espérer avancer sans l'intersyndicale. Ce qui n'empêche pas par ailleurs d'agir de son côté, en attendant. Et toutes ces actions, dont les syndicats sont informés, ont tendance à les aiguillonner un peu. La tête a besoin d'être poussée par la base, la base doit s'appuyer sur la tête mais sans en attendre tout. Ce qui est le plus démobilisant, c'est de rester dans une logique de tout ou rien. Je crois qu'il faut faire avec les collègues comme ils sont, les syndicats comme ils sont, et essayer d'avancer, parce qu'on n'a pas le choix : cette réforme est inacceptable.
- RoninMonarque
Je viens de recevoir une réponse de mon député à mon courrier envoyé il y a trois semaines pour lui dire tout le bien que je pensais de cette réforme, du PS, et de 2017. Réponse en trois lignes : je vous remercie pour votre courrier au sujet de la réforme du collège, politesses, blabla, point.
Déçu je suis je lui ai écrit un baratin de trois pages et je n'ai même pas le droit à quelques éléments de langage. Dire que j'ai gâché de l'Iroshizuku.
Déçu je suis je lui ai écrit un baratin de trois pages et je n'ai même pas le droit à quelques éléments de langage. Dire que j'ai gâché de l'Iroshizuku.
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- DaphnéDemi-dieu
Ronin a écrit:Je viens de recevoir une réponse de mon député à mon courrier envoyé il y a trois semaines pour lui dire tout le bien que je pensais de cette réforme, du PS, et de 2017. Réponse en trois lignes : je vous remercie pour votre courrier au sujet de la réforme du collège, politesses, blabla, point.
Déçu je suis je lui ai écrit un baratin de trois pages et je n'ai même pas le droit à quelques éléments de langage. Dire que j'ai gâché de l'Iroshizuku.
Ça doit être hyper décevant !
- ErgoDevin
La prochaine fois, tu écriras au crayon gris ou avec un stylo vendu par paquets de 50.Ronin a écrit: Dire que j'ai gâché de l'Iroshizuku.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- User5899Demi-dieu
Dites, ça fait quand même un peu rapide, ça, le 27/9. On pourrait pas grouper tout simplement avec un puissant mouvement unitaire le 1er mai ?
- RoninMonarque
C'est le député-maire, si je le croise de visu, je lui dirai un mot en toute amitié
edit : je sais qu'il collectionne les stylos. J'ai eu la faiblesse de penser qu'il serait un peu plus attentif à un papier de qualité, une belle encre, une écriture soignée. La prochaine c'est au Bic sur une copie grand carreaux. Je ne vais pas faire de politesse à un grand bourgeois du PS ( euphémisme, oui, je sais ).
edit : je sais qu'il collectionne les stylos. J'ai eu la faiblesse de penser qu'il serait un peu plus attentif à un papier de qualité, une belle encre, une écriture soignée. La prochaine c'est au Bic sur une copie grand carreaux. Je ne vais pas faire de politesse à un grand bourgeois du PS ( euphémisme, oui, je sais ).
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- MUTISExpert
Le problème, c'est que j'ai peur qu'il n'y ait pas assez de monde demain...Cripure a écrit:Dites, ça fait quand même un peu rapide, ça, le 27/9. On pourrait pas grouper tout simplement avec un puissant mouvement unitaire le 1er mai ?
Le 27 septembre c'est pas mal en fait !
Mais compte tenu de l'entrain des syndicats, ce sera sans doute le 01 mai.
Comme cela le gouvernement pourra dormir tranquille et les profs aussi en attendant 2016 et ... 2017.
Toujours aussi amusant le Cripure à ce que je vois...Avec un argumentaire toujours aussi intéressant.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- HORAHabitué du forum
Moonchild a écrit:Je relance au passage mon idée d'organisation via les réseaux sociaux d'une sanction électorale aux régionales :
https://www.neoprofs.org/t90094p200-tous-unis-contre-la-reforme-une-manifestation-nationale-profs-parents-eleves-un-dimanche-7-14-21-ou-une-autre-action-envisageable-a-vous-de-choisir#3077189Moonchild a écrit:On peut bien sûr essayer la méthode coué, mais rien n'empêche de prévoir aussi un plan B.amethyste a écrit:
Je refuse de renoncer ! Comme me l'a dit une de mes collègues, les décrets, ça peut être abrogé. Comment peut-on partir déjà battu d'avance ? A quoi ça sert alors d'envisager une manifestation, si certains sont déjà convaincus que cela ne sert à rien ? Autant commencer déjà à préparer ses progressions et ses EPI. Vous pensez honnêtement que ça fait peur au PS nos votes ? Ils ont fait une croix dessus. Et puis combien auront oublié et auront encore plus peur de la droite ? C'est MAINTENANT qu'il faut réagir !
Envisager une manifestation est probablement le point de départ de la protestation, mais il faut tout de même observer que, sur le court terme, la dynamique et le calendrier ne jouent pas en notre faveur. Même si beaucoup de collègues sont opposés à cette réforme, l'idée d'une grande mobilisation avec grève et manifestations semble peiner à s'imposer (pour l'instant, les collègues en lycée ne se sentent, à tort, que moyennement concernés par l'affaire ; les PE ont déjà subi une réforme récente, il n'est pas sûr qu'ils se mobilisent contre celle qui s'annonce au collège ; le SNES est contre la réforme mais reste très pusillanime face à ses amis du PS), surtout à cette période de l'année où il n'est pas possible d'installer dans la durée un mouvement qui va être interrompu par les vacances. De plus il faut prendre en compte que cela fait belle lurette qu'aucun gouvernement n'a reculé devant une protestation d'enseignants, les dernières fois cela ne s'est produit que lorsque la mobilisation a gagné les parents et surtout les jeunes - quand ces derniers sont dans la rue ça inquiète toujours le gouvernement car ça peut très vite partir en vrille et tout accident lui sera alors reproché, mais des profs dans la rue ça n'impressionne absolument personne. Certes, l'actualité toute récente du congrès de la FCPE peut laisser penser qu'il y aurait un léger basculement des rapports de force en notre faveur, mais cela reste encore au conditionnel.
Quant aux votes, vous avez soulevé le problème majeur : tout semble indiquer que, collectivement, les enseignants ont tellement peur de la droite qu'ils sont prêts à tout excuser au PS (même de mener une politique de droite) ; c'est du moins ce que semblent croire les hautes instances de ce parti. Mais il n'est pas impossible que nous soyons arrivés à un tel degré d'exaspération que la discipline de vote moutonnière de notre corporation finisse par tomber en désuétude ; c'est là qu'on peut raisonnablement penser que des élus locaux, qui sont un peu plus proches des réalités du terrain, peuvent être sensibles à une menace de sanction électorale qui prendrait une forme structurée sur les réseaux sociaux (et dès MAINTENANT comme vous dites), surtout quand les élections législatives sont aussi mal engagées pour le PS et qu'il suffirait de peu pour qu'elles se transforment en déroute pour la majorité au pouvoir. Et si l'avertissement n'a pas été compris avant, il le sera peut-être après la sanction ; sans compter que parallèlement le vent réformateur va certainement s'essouffler lorsqu'il faudra dans les mois qui viennent entrer dans les détails de la mise en application.
Ce plan B a aussi un avantage non négligeable : il ne demande pas une logistique importante. Il suffit de concevoir le bulletin de vote "spécial enseignant" à télécharger (et éventuellement des variantes pour parents d'élève et pseudo-intellectuels) et après tout est affaire de communication sur les réseaux sociaux. Evidemment, le mouvement peut ne pas prendre, mais ça peut aussi marcher en canalisant le mécontentement contre cette réforme sans exiger un gros investissement individuel : pas de jours de grève non payés, pas de déplacements pour des manifestations dans la grande ville la plus proche, il suffit simplement d'imprimer un bulletin et d'aller voter blanc le jour des élections régionales.
Je suis d'accord avec Moonchild.
- LaepixiaNiveau 8
MUTIS a écrit:Le problème, c'est que j'ai peur qu'il n'y ait pas assez de monde demain...Cripure a écrit:Dites, ça fait quand même un peu rapide, ça, le 27/9. On pourrait pas grouper tout simplement avec un puissant mouvement unitaire le 1er mai ?
Le 27 septembre c'est pas mal en fait !
Mais compte tenu de l'entrain des syndicats, ce sera sans doute le 01 mai.
Comme cela le gouvernement pourra dormir tranquille et les profs aussi en attendant 2016 et ... 2017.
Toujours aussi amusant le Cripure à ce que je vois...Avec un argumentaire toujours aussi intéressant.
Oui c'est rigolo, ça détend un peu.
- bernardoFidèle du forum
L’une des raisons peut-être inconscientes pour lesquelles tous les collègues ne se « mobilisent » pas contre la réforme du collège, pourtant catastrophique pour leur métier au quotidien, c’est que cette réforme porte un coup d’arrêt au projet ambitieux mais jamais réalisé du « collège unique ». En effet, à partir du moment où chaque collège peut organiser 20 pour 100 du temps d’apprentissage « en fonction de ses besoins », il n’y a plus un collège « unique » mais autant de collèges que d’établissements.
Or que voit-on quand on est professeur dans un collège unique, donc dans des classes hétérogènes ? On voit des classes où les élèves, dès le troisième trimestre de la classe de 6ème, « décrochent ». Phénomène qui s’accentue en 5e et en 4e avec parfois un petit sursaut au 1er trimestre de la classe de 3e. On voit des élèves qui ne travaillent pas et qui gênent ceux qui travaillent. On voit des enfants mal élevés, insolents, voire « caractériels ». On a beau nous expliquer qu’ils ont des problèmes personnels, familiaux, etc., on voit surtout qu’ils nous font … suer, et qu’on rêverait de s’en débarrasser (mais on n’a pas le droit de les exclure ou de les faire redoubler) ou, au mieux, d’avoir des moyens supplémentaires conséquents pour pouvoir vraiment s’en occuper, de préférence en marge de la classe entière.
Alors quand NVB dit « supprimons les classes bi-langues et les options et mettons à la place des EPI sur 20% du territoire », on se dit peut-être in petto « ouf ! fini le collège unique ! » Fini d’abord à cause des 20% (voir plus haut). Fini aussi à cause de la suppression des options qui permettaient encore de recréer des filières à l’intérieur du collège « unique », filières pointées du doigt comme le mal absolu, alors que, de fait, c’étaient ces filières hypocrites qui assuraient la survie de ce collège de masse socialement mixte.
Je ne suis pas un défenseur acharné du collège unique. Mais je suis un défenseur acharné des disciplines. Or là que fait-on ? On détruit les disciplines afin de détruire le collège unique, tout en disant qu’on réalise enfin le collège unique sans toucher aux disciplines rebaptisées « savoirs fondamentaux » (en effet, sur le temps des EPI, ce sont toujours les disciplines qu’on enseigne … mais avec des « méthodes pédagogiques différentes »).
Qu’on détruise le collège unique, en le disant et en l’assumant, c’est une chose. Mais qu’on détruise les disciplines et le caractère national des enseignements et des programmes pour faire de la merde à la place, ça je ne suis pas d’accord. Surtout qu’en prime on nous prend, et dans les grandes largeurs, pour de vrais cons (au contraire des intellectuels qui, eux, sont des pseudo).
Or que voit-on quand on est professeur dans un collège unique, donc dans des classes hétérogènes ? On voit des classes où les élèves, dès le troisième trimestre de la classe de 6ème, « décrochent ». Phénomène qui s’accentue en 5e et en 4e avec parfois un petit sursaut au 1er trimestre de la classe de 3e. On voit des élèves qui ne travaillent pas et qui gênent ceux qui travaillent. On voit des enfants mal élevés, insolents, voire « caractériels ». On a beau nous expliquer qu’ils ont des problèmes personnels, familiaux, etc., on voit surtout qu’ils nous font … suer, et qu’on rêverait de s’en débarrasser (mais on n’a pas le droit de les exclure ou de les faire redoubler) ou, au mieux, d’avoir des moyens supplémentaires conséquents pour pouvoir vraiment s’en occuper, de préférence en marge de la classe entière.
Alors quand NVB dit « supprimons les classes bi-langues et les options et mettons à la place des EPI sur 20% du territoire », on se dit peut-être in petto « ouf ! fini le collège unique ! » Fini d’abord à cause des 20% (voir plus haut). Fini aussi à cause de la suppression des options qui permettaient encore de recréer des filières à l’intérieur du collège « unique », filières pointées du doigt comme le mal absolu, alors que, de fait, c’étaient ces filières hypocrites qui assuraient la survie de ce collège de masse socialement mixte.
Je ne suis pas un défenseur acharné du collège unique. Mais je suis un défenseur acharné des disciplines. Or là que fait-on ? On détruit les disciplines afin de détruire le collège unique, tout en disant qu’on réalise enfin le collège unique sans toucher aux disciplines rebaptisées « savoirs fondamentaux » (en effet, sur le temps des EPI, ce sont toujours les disciplines qu’on enseigne … mais avec des « méthodes pédagogiques différentes »).
Qu’on détruise le collège unique, en le disant et en l’assumant, c’est une chose. Mais qu’on détruise les disciplines et le caractère national des enseignements et des programmes pour faire de la merde à la place, ça je ne suis pas d’accord. Surtout qu’en prime on nous prend, et dans les grandes largeurs, pour de vrais cons (au contraire des intellectuels qui, eux, sont des pseudo).
- User5899Demi-dieu
Ah tiens, quand on cite un ignoré, on peut le lire ! :shock:Laepixia a écrit:MUTIS a écrit:Le problème, c'est que j'ai peur qu'il n'y ait pas assez de monde demain...Cripure a écrit:Dites, ça fait quand même un peu rapide, ça, le 27/9. On pourrait pas grouper tout simplement avec un puissant mouvement unitaire le 1er mai ?
Le 27 septembre c'est pas mal en fait !
Mais compte tenu de l'entrain des syndicats, ce sera sans doute le 01 mai.
Comme cela le gouvernement pourra dormir tranquille et les profs aussi en attendant 2016 et ... 2017.
Toujours aussi amusant le Cripure à ce que je vois...Avec un argumentaire toujours aussi intéressant.
Oui c'est rigolo, ça détend un peu.
- MUTISExpert
MUTIS a écrit:Si certains veulent que le mouvement s'enlise, qu'ils décident une journée de grève supplémentaire en semaine. Bide garanti.
Si vous voulez que ça prenne, lancez une grande mobilisation un dimanche et vient qui veut ! La peur d"une récupération ? C'est une blague ! Tous ceux qui sont contre cette réforme sont les bienvenus. De droite et de gauche. Peu importe. Aux syndicats de mobiliser et aux parents d'élèves. L'UMP n'appelle même pas à manifester actuellement, seul Bayrou...
Voilà ce que j'écrivais en mai quand la grève du 11 juin fut annoncée...
J'ai l'impression qu'elle aura suffit à décourager pas mal de bonnes volontés et aura fait le jeu du gouvernement. De même que la grève du brevet (qui sera un nouveau fiasco).
J'invite à nouveau tous ceux qui sont intéressés à lire les propositions faites au début du fil et à les faire remonter aux syndicats ou à les discuter. Il y a matière à mobilisation là où beaucoup jouent la résignation tranquille et la docilité satisfaite.
Mais cela suppose évidemment qu'on se bouge un peu et qu'on se renseigne. Bravo en tout cas à ceux qui ont eu des initiatives publiques comme guennec et arum. Nous organisons aussi une réunion publique prochainement dans mon établissement et j''espère que d'ici là, l'intersyndicale aura appelé à une mobilisation générale et à une manifestation nationale à la rentrée....
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- DaphnéDemi-dieu
L'intersyndicale se réunit à nouveau cette semaine.
- bernardoFidèle du forum
MUTIS a écrit:MUTIS a écrit:Si certains veulent que le mouvement s'enlise, qu'ils décident une journée de grève supplémentaire en semaine. Bide garanti.
Si vous voulez que ça prenne, lancez une grande mobilisation un dimanche et vient qui veut ! La peur d"une récupération ? C'est une blague ! Tous ceux qui sont contre cette réforme sont les bienvenus. De droite et de gauche. Peu importe. Aux syndicats de mobiliser et aux parents d'élèves. L'UMP n'appelle même pas à manifester actuellement, seul Bayrou...
Voilà ce que j'écrivais en mai quand la grève du 11 juin fut annoncée...
J'ai l'impression qu'elle aura suffit à décourager pas mal de bonnes volontés et aura fait le jeu du gouvernement. De même que la grève du brevet (qui sera un nouveau fiasco).
J'invite à nouveau tous ceux qui sont intéressés à lire les propositions faites au début du fil et à les faire remonter aux syndicats ou à les discuter. Il y a matière à mobilisation là où beaucoup jouent la résignation tranquille et la docilité satisfaite.
Mais cela suppose évidemment qu'on se bouge un peu et qu'on se renseigne. Bravo en tout cas à ceux qui ont eu des initiatives publiques comme guennec et arum. Nous organisons aussi une réunion publique prochainement dans mon établissement et j''espère que d'ici là, l'intersyndicale aura appelé à une mobilisation générale et à une manifestation nationale à la rentrée....
Merci à toi MUTIS. Je propose ici une piste de réflexion supplémentaire :
NVB a bien compris que derrière l’apparente unité syndicale il y a un débat qui n’a pas lieu, un débat tabou, celui sur le collège unique, et elle ne s’est pas gênée pour appuyer là où ça fait mal. Elle qui est pour la fin du collège unique (mais qui fait semblant du contraire) annonce donc la couleur : le collège unique n’est pas vraiment unique parce que, par le biais des options (notamment latin et grec) et des classes bi-langues (et européennes), on y recrée des filières d’excellence, surtout investies, dit-elle, par les enfants des classes « privilégiées » (en fait, par les enfants des classes moyennes, les privilégiés étant inscrits directement dans le privé, sous ou hors contrat).
Que répondre à cela puisque, globalement, c’est la vérité. Grâce aux classes bi-langues (c’est moins vrai pour le latin) le collège parvient à ne pas tout à fait devenir unique … et ça arrange tout le monde : les professeurs parce que ça leur permet d’avoir encore des bonnes classes de temps en temps (de plus en plus rarement) et les parents des classes moyennes, qui n’ont pas à fuir le public pour un privé onéreux.
Or, évidemment, si on est « pour le collège unique » et « pour l’égalité », on ne peut qu’être d’accord avec ça : les classes bi-langues c’est mal.
Je mets de côté le fait que NVB ne se sert de cet argument que pour masquer les intentions réelles de sa réforme (économie, flexibilité, abrutissement des masses populaires, stérilisation de l’histoire …)
Il n’en reste pas moins que son argument porte : soit on est pour l’égalité et contre les classes bi-langues … soit on patauge un peu.
D’où le déplacement symptomatique des revendications : les premiers à protester furent les professeurs d’allemand et de lettres classiques (et ils avaient raison !) Puis les syndicats, un peu gênés, tentèrent d’occuper le terrain en insistant (avec raison eux aussi !) sur la catastrophique « autonomie » des établissements, qui met fin au caractère national de l’éducation « nationale », et, par conséquent, qui annonce la disparition des diplômes (au profit de « livrets de compétences » en tout genre). Sans parler du bazar énorme introduit par la « mise en place » concrète des EPI, qui donnerait lieu à d’interminables et ubuesques « réunions de concertation » (je préfère, quant à moi, aller écouter un concert que de « me concerter » au sujet des EPI).
Il faudra bien pourtant l’avoir, ce débat sur le collège unique, si on veut que le front anti-réforme ait de l'allure …
Il faudra bien, pour convaincre les hésitants, ne plus se contenter de dire : « pas de réforme, des moyens » ou « touchez pas à nos disciplines » ou « touchez pas à nos classes bi-langues ou à notre option latin ». Il faudra bien expliquer quel genre de collège(s) on veut. Ce débat doit avoir lieu entre les syndicats anti-réforme, et entre les professeurs eux-mêmes, qu’ils soient syndiqués ou non. Car, tant que la question restera tabou, NVB pourra en jouer et compter sur notre division.
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