Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- LefterisEsprit sacré
J'ai failli répondre, mais comme il y a une ânerie, une inexactitude ou un mensonge par phrase, j'ai laissé tomber. Pas de temps à perdre... (Et les maquettes, ils les feront sans moi )
- Luigi_BGrand Maître
@Tamerlan : C'est-à-dire que le constat de Bourdieu est assez désespéré : on ne peut pas lutter contre la reproduction. Alors que les sociologues institutionnels se doivent d'être optimistes pour un collège qui lave plus blanc.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- InvitéInvité
Luigi_B a écrit:@Tamerlan : C'est-à-dire que le constat de Bourdieu est assez désespéré : on ne peut pas lutter contre la reproduction. Alors que les sociologues institutionnels se doivent d'être optimistes pour un collège qui lave plus blanc.
C'est ça :
- une partie des collègues ne supporte pas Bourdieu parce qu'il leur dit que ce qu'on fiche ne sert pas à grand chose... Et que tout est plié.
- une partie ne supporte pas les "institutionnels" parce qu'ils disent qu'on peut faire plus ou tout avec ce qu'on a...
Ce que je trouve marrant c'est qu'entre les deux ensembles l'intersection n'est pas vide !
- RoninMonarque
Je pige mieux. Elle est prof de sciencedeléduk. Puis, on ne sait pas quel miracle, sociologue. La rigueur scientifique à fond de cale, et pas d'idéologie du tout bien sûr.
_________________
- DaphnéDemi-dieu
HORA a écrit:
Mais quelle autre profession tolérerait que des guignols de cet acabit s'autorisent une telle glose sur la pratique de son métier ? Nous ployons sous la mitraille de leurs crachats.
Je crois que je les hais.
Pourquoi je crois ?
Personnellement j'en suis sûre.
- IphigénieProphète
[quote="Luigi_B"]
faut-il en déduire qu'elle était nulle?
Marie Duru-Bellat a écrit:Ceux qui parlent sur l'école sont d'anciens bons élèves, ils défendent les leurs.
faut-il en déduire qu'elle était nulle?
- RoninMonarque
Ben elle a fait sciencedeléduk...
_________________
- NLM76Grand Maître
Marie Duru-Bellat a écrit:Ceux qui parlent sur l'école sont d'anciens bons élèves, ils défendent les leurs.
Je propose que dorénavant, au CAPES, on ne recrute que les derniers classés.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- doctor whoDoyen
Le mythe de l'ancien cancre meilleur prof que le fort en thème.
A ceux qui disent que le souvenirs des difficultés rend bon prof, une seule réponse : celui qui connaît le mieux les difficultés d'une matière est celui qui la maîtrise.
A ceux qui disent que le souvenirs des difficultés rend bon prof, une seule réponse : celui qui connaît le mieux les difficultés d'une matière est celui qui la maîtrise.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- e-WandererGrand sage
Maîtriser ? Mais c'est un gros mot, voyons ! Dans maîtrise, il y a maître ; s'il y a maître, il y a esclave, donc tu veux qu'il y ait des esclaves, donc tu es un facho. CQFD.
C'est facile, les sciencesdeléduk.
C'est facile, les sciencesdeléduk.
- IgniatiusGuide spirituel
Luigi_B a écrit:@Tamerlan : C'est-à-dire que le constat de Bourdieu est assez désespéré : on ne peut pas lutter contre la reproduction. Alors que les sociologues institutionnels se doivent d'être optimistes pour un collège qui lave plus blanc.
Ceux qui citent Bourdieu et les héritiers à tout bout de champ, les sociologues de comptoir et autres pédagos totalitaires me donnent de plus en plus souvent l'impression qu'ils n'ont rien compris à ce qu'ils ont (peut-être) lu.
Il faut être humble et accepter l'idée que l'école ne pourra jamais annihiler les écarts sociaux dus à la naissance : elle peut en revanche limiter fortement leur poids dans l'éducation/instruction de chaque nouvelle génération.
C'est ce qu'elle faisait de manière pas si ratée il y a encore 30 ou 40 ans.
Depuis que les ravis de la sociologie se sont emparé des commandes, ils ont accentué cette reproduction, et ils continuent d'agir toujours dans le même sens.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
Telerama a écrit:Les opposants à la réforme invoquent une réforme qui « nivelle par le bas »…
C'est faux. Un chercheur, Denis Meuret, a montré que si tous les petits Français maîtrisaient le « socle commun » ils auraient le niveau des enfants finlandais. Dans le domaine sportif, on considère que pour avoir des champions olympiques il faut que le vivier soit large. Les enquêtes Pisa montrent que nos bons élèves sont bons, au niveau des Finlandais, mais qu'on en a très peu. Si l'on veut en avoir plus, il faut élargir le vivier. C'est un raisonnement statistique, et un principe de justice, parce que ces plus faibles viennent de familles qui n'ont pas les moyens de les aider, d'écoles où on a mis des enseignants débutants, qui restent peu longtemps, sont souvent absents.
Rien que ce paragraphe est un chef-d'oeuvre.
Si elle lisait les programmes, elle comprendrait qu'on est au contraire en train de réduire le vivier, que nous n'offrons plus la possibilité aux meilleurs de laisser éclore leurs capacités et que les seuls qui s'en tireront sont les gamins issus de milieux favorisés : il est hors de question aille dans cette école moisie où on n'apprend ni à écrire correctement, ni à faire des maths, ni à nourrir son cerveau de jeux intellectuels.
De toute façon, qu'attendre d'une femme qui, à 34 ans, était chercheuse en sciences de l'éducation à l'université de Bourgogne ?
a-t-elle déjà enseigné ?
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- CarnyxNeoprof expérimenté
Et après 40 ans de réformes humanitaires suivant la pensée Meirieu-Tsé-toung, les enfants d'ouvriers sont de moins en moins nombreux dans les grandes écoles.Igniatius a écrit:Luigi_B a écrit:@Tamerlan : C'est-à-dire que le constat de Bourdieu est assez désespéré : on ne peut pas lutter contre la reproduction. Alors que les sociologues institutionnels se doivent d'être optimistes pour un collège qui lave plus blanc.
Ceux qui citent Bourdieu et les héritiers à tout bout de champ, les sociologues de comptoir et autres pédagos totalitaires me donnent de plus en plus souvent l'impression qu'ils n'ont rien compris à ce qu'ils ont (peut-être) lu.
Il faut être humble et accepter l'idée que l'école ne pourra jamais annihiler les écarts sociaux dus à la naissance : elle peut en revanche limiter fortement leur poids dans l'éducation/instruction de chaque nouvelle génération.
C'est ce qu'elle faisait de manière pas si ratée il y a encore 30 ou 40 ans.
Depuis que les ravis de la sociologie se sont emparé des commandes, ils ont accentué cette reproduction, et ils continuent d'agir toujours dans le même sens.
• Si une étude publiée en 2003 met en avant une certaine démocratisation, dans la période allant des années 1940 aux années 1970, la probabilité d'intégrer une grande école, pour les générations nées dans les années 1960, reste encore de 20 % pour un fils de professeur ou de profession libérale, alors qu'elle n'est que de 5 % environ pour un élève issu de milieu intermédiaire et de 1 % seulement pour un enfant d'ouvrier qualifié.
• Une autre étude conduite en 1995 aboutit à un constat apparent de « régression » dans le recrutement social de l'élite scolaire : en effet, alors que 29 % des élèves de ces écoles étaient d'origine « populaire » au début des années 1950, ils ne sont plus que 9 % quarante ans plus tard.
http://www.senat.fr/rap/r06-441/r06-44113.html
_________________
Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- JaneMonarque
Bah, du coup, je n'ai pas lu cet article dont le titre est à lui seul une promesse d'ennui, mais seulement les commentaires Chouette !
_________________
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- User5899Demi-dieu
Oui, j'ai vraiment raté ma vie, moi...e-Wanderer a écrit:Maîtriser ? Mais c'est un gros mot, voyons ! Dans maîtrise, il y a maître ; s'il y a maître, il y a esclave, donc tu veux qu'il y ait des esclaves, donc tu es un facho. CQFD.
C'est facile, les sciencesdeléduk.
- InvitéInvité
doctor who a écrit:Le mythe de l'ancien cancre meilleur prof que le fort en thème.
A ceux qui disent que le souvenirs des difficultés rend bon prof, une seule réponse : celui qui connaît le mieux les difficultés d'une matière est celui qui la maîtrise.
Je ne suis pas bien sûr que les deux choses soient à mettre sur le même plan :
- bien sûr pour connaitre les difficulté d'une matière il faut la maîtriser. C'est une évidence.
- mais pour comprendre les difficultés d'un élève (ce qui est en partie mais pas complètement la même chose) avoir, un jour et quelque part, été confronté à l'échec n'est sans doute pas inutile. Et puis ça rend humble ce qui n'est jamais mauvais...
Je pense que nos courageux collègues qui passent les concours internes auraient des choses à nous dire là-dessus.
- CelebornEsprit sacré
Tamerlan a écrit:
- mais pour comprendre les difficultés d'un élève (ce qui est en partie mais pas complètement la même chose) avoir, un jour et quelque part, été confronté à l'échec n'est sans doute pas inutile.
Tout le monde a été, un jour et quelque part, confronté à l'échec.
Mais de toute façon, cette affirmation me paraît totalement fumeuse. Et je suis très confiant dans le fait qu'elle ne repose sur rien.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- CatsouneExpert
Ouh que ça m'énerve ce genre d'article.. Que ça m'énerve.....
Nouvelle résolution: ne pas lire, pendant un temps plus ou moins long, d'article pondu par un sociologue.
Nouvelle résolution: ne pas lire, pendant un temps plus ou moins long, d'article pondu par un sociologue.
_________________
Les compliments, c'est comme le mascara, il en faut plusieurs couches.....
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Celeborn a écrit:Tamerlan a écrit:
- mais pour comprendre les difficultés d'un élève (ce qui est en partie mais pas complètement la même chose) avoir, un jour et quelque part, été confronté à l'échec n'est sans doute pas inutile.
Tout le monde a été, un jour et quelque part, confronté à l'échec.
Mais de toute façon, cette affirmation me paraît totalement fumeuse. Et je suis très confiant dans le fait qu'elle ne repose sur rien.
+1 Celeborn
- LaepixiaNiveau 8
C'était peut-être un raccourci pour indiquer que pour comprendre une situation, il faut l'avoir connue.
Notre PE spécialisé qui s'occupe des dyslexiques nous a montré une fois un texte avec le "filtre dyslexique" pour nous permettre de mieux comprendre leurs difficultés.
Disons que ce n'est pas simple de discuter de cela, il faut raisonner presque au cas par cas. Certaines situations et difficultés sont peu aisées à appréhender sans les avoir au moins entraperçues.
Notre PE spécialisé qui s'occupe des dyslexiques nous a montré une fois un texte avec le "filtre dyslexique" pour nous permettre de mieux comprendre leurs difficultés.
Disons que ce n'est pas simple de discuter de cela, il faut raisonner presque au cas par cas. Certaines situations et difficultés sont peu aisées à appréhender sans les avoir au moins entraperçues.
- CelebornEsprit sacré
Ah mais qu'on nous explique comment fonctionne telle difficulté des élèves, formidable, je suis pour.
Mais qu'on n'aille pas jusqu'à induire qu'il faut être dyslexique pour comprendre (et aider) les élèves dyslexiques, par exemple.
Mais qu'on n'aille pas jusqu'à induire qu'il faut être dyslexique pour comprendre (et aider) les élèves dyslexiques, par exemple.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Reine MargotDemi-dieu
Luigi_B a écrit:Marie Duru-Bellat en grande forme pour défendre la réforme du collège 2016 : chaque ligne de son interview dans "Télérama" fait sursauter !
Extrait :
Parce que les enseignants ne sont pas formés à la pédagogie !
http://www.telerama.fr/monde/le-college-un-chantier-prometteur,127151.php
C'est sûr qu'une sociologue va venir nous expliquer ce qu'est la pédagogie...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LaepixiaNiveau 8
Oui, tu as raison là-dessus. Nous sommes capables de comprendre, ou du moins de se construire un schéma de la difficulté, si on nous explique.
On ne peut généraliser à ce qui se rapporte à de l'émotionnel mais ce n'est plus notre domaine.
On ne peut généraliser à ce qui se rapporte à de l'émotionnel mais ce n'est plus notre domaine.
- MoonchildSage
J'ai l'impression que, fort curieusement, c'est un angle mort du discours des spécialistes des sciences de l'éduc' qui semblent plus soucieux de nous convaincre qu'il faut remettre en cause nos pratiques et changer de paradigme éducatif mais se gardent bien de rentrer dans les explications détaillées des difficultés que des élèves peuvent concrètement avoir avec certaines notions.Celeborn a écrit:Ah mais qu'on nous explique comment fonctionne telle difficulté des élèves, formidable, je suis pour.
- InvitéInvité
Celeborn a écrit:Tamerlan a écrit:
- mais pour comprendre les difficultés d'un élève (ce qui est en partie mais pas complètement la même chose) avoir, un jour et quelque part, été confronté à l'échec n'est sans doute pas inutile.
Tout le monde a été, un jour et quelque part, confronté à l'échec.
Mais de toute façon, cette affirmation me paraît totalement fumeuse. Et je suis très confiant dans le fait qu'elle ne repose sur rien.
Mon cher Celeborn, confiant ou croyant ? Je ne dis pas que quelqu'un qui n'a jamais connu l'échec n'est pas capable d'être à l'écoute et de comprendre les difficultés d'autrui. Cela existe bien sûr. Je dis simplement que pour la grande masse des gens imparfaits que nous sommes s'être parfois ramassé donne en général un peu d'humilité et permet quelquefois de mieux ouvrir ses chakras aux difficultés de l'autre. Pourquoi cette idée vous choque-t-elle tellement ?
- archebocEsprit éclairé
Même Einstein, je pense, a dû se heurter à la résistance de quelque chose qu'il ne comprenait pas. Ce que l'enseignant-ancien-bon-élève a du mal à comprendre, et donc à contrer, c'est : "j'en ai rien à s'couer d'vot cours de daub". Evidemment, dit comme cela, Duru-Bellat aura plus de mal à nous faire admettre que c'est pour un futur enseignant un profil prometteur.
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- Un billet de Marie Duru-Bellat sur PISA 2012
- Interview avec Marie Duru-Bellat : Crise de l'Université : la méritocratie à la française existe-t-elle toujours ?
- Veronique Soulé et Marie Duru-Bellat dans Libération : "L’école intervient dans un environnement très stéréotypé".
- Répliques : FX. Bellamy, F. Dubet, M. Duru-Bellat
- Exclusivité : Dubet et Duru-Bellat pour l'exigence scolaire !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum