Collège ou lycée?

Ca dépend aussi de quel "genre" de collège ou de lycée.

J'ai commencé ma carrière au lycée pour muter ensuite au collège. Je n'ai vraiment pas envie de retourner au lycée.

Audrey a écrit:

mimielaclasse a écrit:Je ne serai pas agrégée!
Si je n'ai aucune chance d'aller ensuite en lycée, quel intérêt de faire mon stage en lycée...

:lol:

Nous sommes très nombreux à avoir fait notre stage en lycée et à avoir été titularisés en collège ensuite... et l'inverse est aussi très fréquent.
L'intérêt?
Te donner un aperçu des différents aspects du métier.

Le stage n'est pas là pour te former précisément à un niveau, il est là pour te mettre au contact d'élèves et voir comment tu arrives à remplir ta mission d'enseignante et de fonctionnaire.
Les différences entre établissements et publics sont telles au sein d'un même niveau d'enseignement que se dire qu'il faudrait être stagiaire en collège pour enseigner ensuite en collège est un peu déconnecté de la réalité...
Idem pour le lycée.

Audrey,
je ne pense pas être déconnectée de la réalité...
Cependant, le fait d'abandonner un "bon" poste dans le primaire a forcément des conséquences sur ma cellule familiale. Ma famille va devoir s'organiser différemment.
Alors je vais essayer de limiter l'impact de cette mutation sur ma famille en mûrissant mes choix afin de ne pas demander de mutation tous les ans.
L'année de stage sera donc donc déterminante pour mon affectation future.
Quant à ma mission d'enseignante et de fonctionnaire, cela fait bien des années que je m'en acquitte. Ce n'est donc pas ce qui me préoccupe dans l'immédiat.

Iphigénie a écrit:

Audrey a écrit:C'est aussi que beaucoup s'imaginent qu'il est plus prestigieux, plus stimulant intellectuellement d'y enseigner...

J'étais sidérée jeudi en entendant des collègues parler de leur mutation en lycée, espérée ou obtenue...et leur discours dénigrant le travail en collège m'a donné envie de vomir.

Mon prof de français de prépa avait demandé et obtenu des sixièmes pour terminer sa carrière avec des esprits frais.

Ah !

Dans mon académie, les PE qui passaient dans le secondaire sur liste d'aptitude n'étaient pas mis en lycée la première année et c'était une règle implicite bien respectée.

mimielaclasse a écrit:

Audrey a écrit:

mimielaclasse a écrit:Je ne serai pas agrégée!
Si je n'ai aucune chance d'aller ensuite en lycée, quel intérêt de faire mon stage en lycée...

:lol:

Nous sommes très nombreux à avoir fait notre stage en lycée et à avoir été titularisés en collège ensuite... et l'inverse est aussi très fréquent.
L'intérêt?
Te donner un aperçu des différents aspects du métier.

Le stage n'est pas là pour te former précisément à un niveau, il est là pour te mettre au contact d'élèves et voir comment tu arrives à remplir ta mission d'enseignante et de fonctionnaire.
Les différences entre établissements et publics sont telles au sein d'un même niveau d'enseignement que se dire qu'il faudrait être stagiaire en collège pour enseigner ensuite en collège est un peu déconnecté de la réalité...
Idem pour le lycée.

Audrey,
je ne pense pas être déconnectée de la réalité...
Cependant, le fait d'abandonner un "bon" poste dans le primaire a forcément des conséquences sur ma cellule familiale. Ma famille va devoir s'organiser différemment.
Alors je vais essayer de limiter l'impact de cette mutation sur ma famille en mûrissant mes choix afin de ne pas demander de mutation tous les ans.
L'année de stage sera donc donc déterminante pour mon affectation future.
Quant à ma mission d'enseignante et de fonctionnaire, cela fait bien des années que je m'en acquitte. Ce n'est donc pas ce qui me préoccupe dans l'immédiat.

Demander une mutation tous les ans ne signifie pas que tu vas en obtenir une.
Tu parais déconnectée de la réalité du secondaire - ne le prends pas mal, c'est l'impression que donnent tes posts, c'est tout.
As-tu vérifié que tu resterais dans ton académie d'origine ? Parce que sinon, les conséquences sur ta cellule familiale vont être conséquentes...

Les PE intégrés comme ça sur LA font leur année de stage dans leur académie (et même dans leur département ensuite) et ne participent pas à l'inter l'année suivante (ils ont même généralement une grosse bonif sur leur département).

Marcel Khrouchtchev a écrit:Les PE intégrés comme ça sur LA font leur année de stage dans leur académie (et même dans leur département ensuite) et ne participent pas à l'inter l'année suivante (ils ont même généralement une grosse bonif sur leur département).

Tant mieux pour eux.

Oui je reste proche de chez moi.
Je trouve bizarre le ton de certains posts. Mais je dois être parano, ils ne me semblent pas bienveillants.
Quant à être déconnectée du secondaire, cela me semble évident. Je suis dans le primaire! :lol!:

Bonne soirée à tous!

Mimie, je crois qu'il y a forcément un fond de méfiance vis-à-vis des passages par la liste d'aptitude. C'est le cas aussi pour l'agrégation. Il est à mon avis normal de trouver cela moins légitime que passer le concours.

Albert Jarl a écrit:

Rendash a écrit:Il y a sans doute aussi moins de lycées que de collèges, j'imagine que ça joue un peu aussi

Sans doute mais il y a plus d'élèves dedans, donc plus de postes.

Mais plus d'élèves par classe, donc moins de postes

Sachant que tous les élèves passent par le collège mais qu'une partie part en lycée professionnel, il y a probablement moins de postes en LGT qu'en collège.

Audrey a écrit:C'est aussi que beaucoup s'imaginent qu'il est plus prestigieux, plus stimulant intellectuellement d'y enseigner...

Bof. Je suis en maths, en lycée et je n'ai que des STMG et STI2D cette année et non seulement c'est éprouvant (difficile de faire cours, ce n'est pas un public qui a envie de suivre un cours), mais en plus c'est assez pauvre intellectuellement (plutôt STMG).

J'en suis venu à me dire qu'enseigner en collège serait mieux, car se retrouver avec des élèves en lycée ayant du mal avec les priorités opératoires, confusion addition/multiplication, ne sachant pas développer une simple expression, etc, ce serait donc mieux d'apprendre ce genre de choses directement au public concerné (collégiens) plutôt qu'à des lycéens (car du coup c'est difficile de faire cours normalement quand on doit repasser son temps à réexpliquer les bases...).

Bon aussi, je suis TZR et c'est peut-être pas de chance pour moi de n'avoir eu que ça cette année et que ce n'est pas réprésentatif de ce qu'on retrouve au lycée (quoique, d'après les retours des collègues sur certaines 1S et TS...)

mimie, ce que tu ressens en lisant les réponses est sûrement dû au fait que les mutations dans le secondaire sont un vrai casse-tête qui implique beaucoup de désillusions, de déceptions, voire de rancoeur pour nombre d'entre nous, profs depuis 18 ou 20 ans comme toi. On est passé par les mutations à l'autre bout de la France, on a ramé pour obtenir une académie "de notre choix" et on rame encore longtemps pour avoir un poste, pas forcément choisi, ou choisi par défaut, souvent après avoir fait des années de TZR... Bref, parfois, l'alternative lycée/ collège, ça reste une question subsidiaire, tant les mutations sont délicates dans certaines disciplines.

Bon j'ai détesté le collège les cinq années où j'y suis passée.
Je n'aime pas les petites structures (je suis comme un poisson dans l'eau dans mon énorme lycée, les collèges sont beaucoup moins grands).
Le fait de faire "de la discipline" 25 % du temps m'énerve.
Les complexes d'infériorité de certains collègues de collège sont très déstabilisants (Ha bon tu es agrégée, tu as fait une thèse???) Ouais mais je suis aussi khonne que toi tu vois en fait... Juste je m'intéresse à des trucs, je lis, je vais au ciné plusieurs fois par semaine, je vais voir des expos, j'apprends des langues étrangères pour le plaisir... oui oui j'ai aussi des enfants et un emprunt immobilier mais ça n'est pas mon seul sujet de conversation
Les années passées en collège j'étouffais littéralement.
Mais je comprends à 100% qu'on adore avoir des sixièmes!!! J'aimerais beaucoup en avoir, sans quitter pour autant mon lycée.

florestan a écrit:
Les complexes d'infériorité de certains collègues de collège sont très déstabilisants (Ha bon tu es agrégée, tu as fait une thèse???) Ouais mais je suis aussi khonne que toi tu vois en fait... Juste je m'intéresse à des trucs, je lis, je vais au ciné plusieurs fois par semaine, je vais voir des expos, j'apprends des langues étrangères pour le plaisir... oui oui j'ai aussi des enfants et un emprunt immobilier mais ça n'est pas mon seul sujet de conversation

Je crois que si on attend de ce métier de rencontrer des collègues passionnés et à la conversation passionnante, on sera aussi déçu en collège qu'en lycée. Les discussions en salle des profs sont effectivement navrantes la plupart du temps.

florestan a écrit:
Mais je comprends à 100% qu'on adore avoir des sixièmes!!! J'aimerais beaucoup en avoir, sans quitter pour autant mon lycée.

Les 6e... Le point noir du collège! Chez nous, on ne se bat pas pour les prendre!

Bien sûr qu'elles sont navrantes la plupart du temps : la salle des profs n'est pas le lieu d'une conversation stimulante.
J'en suis d'autant plus convaincue que j'ai eu des conversations extrêmement passionnantes avec des collègues - en dehors de la salle des profs...

et j'adore les 6e alors que les lycéens m'insupportent.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

florestan a écrit:
Les complexes d'infériorité de certains collègues de collège sont très déstabilisants (Ha bon tu es agrégée, tu as fait une thèse???) Ouais mais je suis aussi khonne que toi tu vois en fait... Juste je m'intéresse à des trucs, je lis, je vais au ciné plusieurs fois par semaine, je vais voir des expos, j'apprends des langues étrangères pour le plaisir... oui oui j'ai aussi des enfants et un emprunt immobilier mais ça n'est pas mon seul sujet de conversation

Je crois que si on attend de ce métier de rencontrer des collègues passionnés et à la conversation passionnante, on sera aussi déçu en collège qu'en lycée. Les discussions en salle des profs sont effectivement navrantes la plupart du temps.

D'expérience quand on est dans un très grand établissement (pas en terme de niveau mais de nombre d'élèves) c'est faux. Tu rencontreras beaucoup plus de collègues originaux, atypiques, ouverts, cultivés dans un énorme lycée que dans un petit collège et crois moi ça fais une énorme différence en terme de qualité de vie au boulot (pour moi en tous cas, j'ai besoin de contact dans mon cadre professionnel).

Moi j'ai fait toute ma carrière de secondaire dans un lycée de 1500 élèves. Effectivement j'y ai rencontré des collègues géniaux qui sont restés des amis. Mais nous évitions soigneusement d'imposer nos sujets de conversation de sortie dans la salle des profs.
J'ai été terriblement déçu par le corps enseignant, avec bien évidemment et fort heureusement de magnifiques exceptions (forcément surreprésentées sur ce forum!) Des collègues qui n'ouvrent jamais rien d'autres que des manuels scolaires, il y en a quand même vraiment beaucoup. En tout cas beaucoup trop.

J'ai quitté le collège il y a presque 13 ans et je n'ai vraiment pas envie d'y retourner: je crevais d'ennuis... Je trouve que l'on a plus de libertés au lycée.. Au collège, je trouve que l'on est infantilisé, que l'occupationnel devient trop important et que que cela pullule de pédago-démagos..

Provence a écrit:

florestan a écrit:
Mais je comprends à 100% qu'on adore avoir des sixièmes!!! J'aimerais beaucoup en avoir, sans quitter pour autant mon lycée.

Les 6e... Le point noir du collège! Chez nous, on ne se bat pas pour les prendre!

Pourquoi

florestan a écrit:

Provence a écrit:

florestan a écrit:
Mais je comprends à 100% qu'on adore avoir des sixièmes!!! J'aimerais beaucoup en avoir, sans quitter pour autant mon lycée.

Les 6e... Le point noir du collège! Chez nous, on ne se bat pas pour les prendre!

Pourquoi

C'est pareil chez nous. Je crois que c'est un truc de collèges difficiles ça. Les 6e y sont justes ta-rés. Perso quand j'en ai c'est full metal jacket dès la première heure et jusqu'à la dernière. Sinon pas possible de faire cours.

Marcel Khrouchtchev a écrit:Moi j'ai fait toute ma carrière de secondaire dans un lycée de 1500 élèves. Effectivement j'y ai rencontré des collègues géniaux qui sont restés des amis. Mais nous évitions soigneusement d'imposer nos sujets de conversation de sortie dans la salle des profs.
J'ai été terriblement déçu par le corps enseignant, avec bien évidemment et fort heureusement de magnifiques exceptions (forcément surreprésentées sur ce forum!) Des collègues qui n'ouvrent jamais rien d'autres que des manuels scolaires, il y en a quand même vraiment beaucoup. En tout cas beaucoup trop.

Bon je suis dans un lycée de 3000 élèves (il y a du sup aussi) et je m'y sens bien, et ce depuis un certain temps.
Dans les collèges et LP (j'ai fréquenté aussi bien qu'agrégée) le fait de se considérer comme un/une intellectuel(le) était inadmissible. Dans ces conditions j'avais juste envie de me tirer une balle.
Je le répète, j'ai besoin d'avoir un certain nombre de collègues avec lesquels échanger sur autre chose que sur les élèves ou mon crédit immobilier. Et au vu de mon expérience c'est beaucoup plus facile en lycée.

Audrey a écrit:C'est aussi que beaucoup s'imaginent qu'il est plus prestigieux, plus stimulant intellectuellement d'y enseigner...

J'étais sidérée jeudi en entendant des collègues parler de leur mutation en lycée, espérée ou obtenue...et leur discours dénigrant le travail en collège m'a donné envie de vomir.

Après 13 ans de collège et 2 ans de lycée, pour moi (en LV) il est beaucoup plus stimulant intellectuellement d'enseigner en lycée et pourtant j'avais peur de me retrouver en lycée avec mon changement d'académie... Je me suis éclatée avec des Ts cette année, c'était 1 vrai plaisir de bosser avec eux, de préparer mes séquences de A à Z. J'ai beaucoup de mal à m'imaginer retourner au collège, surtout avec cette réforme.
Et j'ai eu des 1re STMG et des 2des (qui ressemblent pas mal aux 3ème), je préfère le lycée, même si j'ai doublé mon temps de travail avec mes 4 niveaux (au lieu de 2 au collège)
Le collège c'est usant, je travaillais beaucoup moins mais j'étais super fatiguée et jamais je ne dénigrerais les collègues de collège, au contraire, je sais bien à quel point c'est difficile !

florestan a écrit:
Je le répète, j'ai besoin d'avoir un certain nombre de collègues avec lesquels échanger sur autre chose que sur les élèves ou mon crédit immobilier. Et au vu de mon expérience c'est beaucoup plus facile en lycée.

Oui oui, ça je le comprends. Et je partage ce besoin. C'est même précisément ce qui a suscité ma déception en découvrant le métier.

Albert Jarl a écrit:

florestan a écrit:

Provence a écrit:
Les 6e... Le point noir du collège! Chez nous, on ne se bat pas pour les prendre!

Pourquoi

C'est pareil chez nous. Je crois que c'est un truc de collèges difficiles ça. Les 6e y sont justes ta-rés. Perso quand j'en ai c'est full metal jacket dès la première heure et jusqu'à la dernière. Sinon pas possible de faire cours.

C'est dingue ça. Quand j'étais en collège hardcore ZEP REP toussa, je kiffais les sixièmes. C'est sans doute parce qu'ils commençaient ma matière et n'avaient donc pas un lourd passif.