- TazonNiveau 9
Les deux derniers alineas donnent la possibilité d'organiser les enseignements qui seront interdits dans le public, comme les classes bilingues, sur des horaires en dehors des horaires obligatoires (des options quoi). la réforme ne se résume pas à cela, mais c'est déjà une grosse partie de ce qu'on lui reproche, la disparition des options. Comme en plus les directeurs d'établissement privés n'ont que peu de comptes à rendre au rectorat (leur avancement ou emploi n'en dépend pas), il auront beau jeu de détourner les EPI pour en faire de vrais enseignements, comme l'a suggéré Carrie7 je crois. Que restera-t-il de la réforme dans les établissements privés après cela?
Je ne crois pas que la région centre diffère du reste de la France en terme d'établissements privés et non , je ne sais toujours pas avec quels moyens des établissements privés peuvent avoir des sections que nous n'avons pas/plus dans le public. Mais j'insiste, je n'ai vraiment rien contre les collègues du privé qui ne pas responsables du merdier ambiant. Certes je le sais bien tous les privés ne sont pas identiques et certains font un travail remarquable pour des élèves malheureusement abandonnés du public, et d'autres se frottent les mains car toutes les réformes a lac' leur rapportent des clients en plus.
Bonne soirée
Je ne crois pas que la région centre diffère du reste de la France en terme d'établissements privés et non , je ne sais toujours pas avec quels moyens des établissements privés peuvent avoir des sections que nous n'avons pas/plus dans le public. Mais j'insiste, je n'ai vraiment rien contre les collègues du privé qui ne pas responsables du merdier ambiant. Certes je le sais bien tous les privés ne sont pas identiques et certains font un travail remarquable pour des élèves malheureusement abandonnés du public, et d'autres se frottent les mains car toutes les réformes a lac' leur rapportent des clients en plus.
Bonne soirée
- LisaZenideExpert spécialisé
Totoro, Nicolastar, merci pour vos réponses.
Je les ai lues attentivement et je rebondirai peut-être un peu plus tard quand je serais plus au calme...
J'ai grandi dans un climat assez particulier où certains parents (un nombre non négligeable) expliquaient à mon père (instit) qu'ils n'allaient quand même pas mettre leur enfant à "l'école du diable" ! Ca vous donne une idée de l'amour du privé qu'on m'a insuflé. Autre époque, autres moeurs, certes... et j'en ai conscience.
Mais vraiment merci pour vos réponses claires et relativement complètes. Elles me permettent de nuancer ma vision de l'enseignement privé sous contrat (idéologiquement, je ne vais pas changer de position, désolée ) et de mieux comprendre son fonctionnement.
Elles me posent aussi d'autres questions... je verrai si je trouve le temps de les poser.
Juste un point Diclonia :
Pour moi, les programmes ne sont pas la réforme à proprement parler mais un deuxième effet kiss-cool... la réforme, pour moi, c'est la "nouvelle" organisation avec
- les changements d'horaires,
- la possibilité de globaliser les horaires du cycle d'un étab à l'autre
- les EPI
- le retour par la fenêtre de l'EIST sans le nom ni les moyens,
etc...
Les nouveaux programmes sont un problème réel et lié et j'avoue qu'il est difficile de ne pas considérer l'un sans l'autre... mais, pour moi, c'est un autre sujet et ce n'est pas la "réforme" en tant que telle.
D'où mes questions précédentes... d'où mes interrogations par rapport à certains points entendus ici ou là.
D'où ma question ici : Diclonia, qu'entends-tu par "le nouveau programme de la réforme" ?
Ce sujet me semble intéressant, il est dommage que ça s'enflamme un peu trop par moment, mais je crois que c'est malheureusement un sujet (public/privé) qui a du mal à être apaisé en général.
pour tous.
Je les ai lues attentivement et je rebondirai peut-être un peu plus tard quand je serais plus au calme...
J'ai grandi dans un climat assez particulier où certains parents (un nombre non négligeable) expliquaient à mon père (instit) qu'ils n'allaient quand même pas mettre leur enfant à "l'école du diable" ! Ca vous donne une idée de l'amour du privé qu'on m'a insuflé. Autre époque, autres moeurs, certes... et j'en ai conscience.
Mais vraiment merci pour vos réponses claires et relativement complètes. Elles me permettent de nuancer ma vision de l'enseignement privé sous contrat (idéologiquement, je ne vais pas changer de position, désolée ) et de mieux comprendre son fonctionnement.
Elles me posent aussi d'autres questions... je verrai si je trouve le temps de les poser.
Juste un point Diclonia :
Je crois que c'est toi aussi qui avait dit que le privé devait appliquer la réforme "côté programme".Diclonia a écrit:Mais pour revenir au départ, le nouveau programme de la réforme sera appliquée dans le privé... même si d'aucun affirme le contraire.
Pour moi, les programmes ne sont pas la réforme à proprement parler mais un deuxième effet kiss-cool... la réforme, pour moi, c'est la "nouvelle" organisation avec
- les changements d'horaires,
- la possibilité de globaliser les horaires du cycle d'un étab à l'autre
- les EPI
- le retour par la fenêtre de l'EIST sans le nom ni les moyens,
etc...
Les nouveaux programmes sont un problème réel et lié et j'avoue qu'il est difficile de ne pas considérer l'un sans l'autre... mais, pour moi, c'est un autre sujet et ce n'est pas la "réforme" en tant que telle.
D'où mes questions précédentes... d'où mes interrogations par rapport à certains points entendus ici ou là.
D'où ma question ici : Diclonia, qu'entends-tu par "le nouveau programme de la réforme" ?
Ce sujet me semble intéressant, il est dommage que ça s'enflamme un peu trop par moment, mais je crois que c'est malheureusement un sujet (public/privé) qui a du mal à être apaisé en général.
pour tous.
- tannatHabitué du forum
La réforme étant applicable à la rentrée 2016, comment savez-vous ce qui se passera alors dans ces établissements ? Je suis fascinée par votre capacité à prédire/prévoir ce qui ce passera dans ces établissements alors que bon nombre ici vous disent et vous répètent que les DGH sont les mêmes que les vôtres et que les établissements privés auront du mal à proposer plus que ce qui leur est alloué... Je comprends mieux "pourquoi vous demandez avec quel argent ?" moi aussi je m'interrogerai si comme vous je savais qu'un établissement privé arrivera à mettre en place des options en dehors des horaires obligatoires avec la même DGH.Tazon a écrit:Les deux derniers alinéas donnent la possibilité d'organiser les enseignements qui seront interdits dans le public, comme les classes bilingues, sur des horaires en dehors des horaires obligatoires (des options quoi). la réforme ne se résume pas à cela, mais c'est déjà une grosse partie de ce qu'on lui reproche, la disparition des options.
Les directeurs d'établissement privés n'ont, certes, que peu de comptes à rendre au rectorat mais leurs enseignants, eux, sont inspectés par les IPR dudit rectorat. J'ai comme dans l'idée qu'ils vont avoir droit à des volées de bois vert si cela se passe comme vous le prévoyez et sans doute pire...Comme en plus les directeurs d'établissement privés n'ont que peu de comptes à rendre au rectorat (leur avancement ou emploi n'en dépend pas), il auront beau jeu de détourner les EPI pour en faire de vrais enseignements, comme l'a suggéré Carrie7 je crois. Que restera-t-il de la réforme dans les établissements privés après cela?
Mouais, ai-je le droit, sans vous froisser, de dire que vous comptez les œufs dans le cul de la poule (du voisin ?).Je ne crois pas que la région centre diffère du reste de la France en terme d'établissements privés et non , je ne sais toujours pas avec quels moyens des établissements privés peuvent avoir des sections que nous n'avons pas/plus dans le public. Mais j'insiste, je n'ai vraiment rien contre les collègues du privé qui ne pas responsables du merdier ambiant. Certes je le sais bien tous les privés ne sont pas identiques et certains font un travail remarquable pour des élèves malheureusement abandonnés du public, et d'autres se frottent les mains car toutes les réformes a lac' leur rapportent des clients en plus.
De même, en toute aménité.Bonne soirée
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- DicloniaExpert
Merci lisazénide d'apaiser le débat !
De mon point de vue, le programme, ce sont par exemple en lettres, les œuvres à étudier, les points de grammaire à voir sur tel ou tel niveau, mais aussi, désormais, les "épi", avec le latin par exemple, à faire sur les heures de français réduites à peau de chagrin...
Ce qui est difficile à digérer dans cette réforme, c'est justement les changements des horaires et des programmes et de la pédagogie, sans distinction, avec l'obligation de faire ces épis, qui empiètent sur les horaires de la matière.
Comme tu le soulignes, le programme proprement dit est ici lié à la mise en œuvre...
Le fond et la forme.
Le décret définit les horaires des élèves, les "épis". Le privé sous contrat ne peut pas faire autrement que de respecter ce décret.
Le I de l'article 2 est applicable (désolée, je ne sais pas faire le copié collé avec la tablette.)
La confusion vient du III.
La seule latitude du CE, je suppose, est la pause méridienne, l'organisation de l'établissement, des cours au semestre, au trimestre, en barrette, le choix de travailler en juillet et pas en septembre... et comme nous n'avons pas de "conseils pédagogique", la mise en œuvre dans le collège sera décidée par le chef et les profs... en JP j'imagine ou par le chef tout seul...
Pourra-t-il imposer à mme X de travailler en épis avec mme W ?
Je n'ai plus les chiffres en tête, mais en 2016, la collègue de 5è aura 4h50 pour assurer ses cours et faire son programme plus l'épi LA, sans possibilité d'y déroger, pas plus que dans le public.
Et là, je pose une vraie question qui me vient à l'esprit à l'instant : est-ce que tous les profs sont obligés de faire ces épis ? Ou un prof de lettres pourra-t-il choisir de ne faire que du français dans ses 4h50 en 6ème ?
Un point sur lequel je ne peux rien dire, car je n'y comprends rien, malgré les explications sur néo, c'est cette histoire d'horaire et de marge - prof à la discrétion du chef d'établissement.
J'espère avoir répondu à ta question ?
Bon, il se fait tard et demain, il y a école !
Bonne nuit !
De mon point de vue, le programme, ce sont par exemple en lettres, les œuvres à étudier, les points de grammaire à voir sur tel ou tel niveau, mais aussi, désormais, les "épi", avec le latin par exemple, à faire sur les heures de français réduites à peau de chagrin...
Ce qui est difficile à digérer dans cette réforme, c'est justement les changements des horaires et des programmes et de la pédagogie, sans distinction, avec l'obligation de faire ces épis, qui empiètent sur les horaires de la matière.
Comme tu le soulignes, le programme proprement dit est ici lié à la mise en œuvre...
Le fond et la forme.
Le décret définit les horaires des élèves, les "épis". Le privé sous contrat ne peut pas faire autrement que de respecter ce décret.
Le I de l'article 2 est applicable (désolée, je ne sais pas faire le copié collé avec la tablette.)
La confusion vient du III.
La seule latitude du CE, je suppose, est la pause méridienne, l'organisation de l'établissement, des cours au semestre, au trimestre, en barrette, le choix de travailler en juillet et pas en septembre... et comme nous n'avons pas de "conseils pédagogique", la mise en œuvre dans le collège sera décidée par le chef et les profs... en JP j'imagine ou par le chef tout seul...
Pourra-t-il imposer à mme X de travailler en épis avec mme W ?
Je n'ai plus les chiffres en tête, mais en 2016, la collègue de 5è aura 4h50 pour assurer ses cours et faire son programme plus l'épi LA, sans possibilité d'y déroger, pas plus que dans le public.
Et là, je pose une vraie question qui me vient à l'esprit à l'instant : est-ce que tous les profs sont obligés de faire ces épis ? Ou un prof de lettres pourra-t-il choisir de ne faire que du français dans ses 4h50 en 6ème ?
Un point sur lequel je ne peux rien dire, car je n'y comprends rien, malgré les explications sur néo, c'est cette histoire d'horaire et de marge - prof à la discrétion du chef d'établissement.
J'espère avoir répondu à ta question ?
Bon, il se fait tard et demain, il y a école !
Bonne nuit !
- totoroMonarque
mais détourner les EPI ? je ne vois pas comment...
Que feront les profs inspectés sur les heures EPI (et j'ai le sentiment que ça va être le cas dans les prochaines années...)?
J'en rêve, hein, de faire un EPI grammaire et conjugaison, mais bon, je n'y crois pas. Surtout que dans le privé aussi, les chefs adorent les projets !
Que feront les profs inspectés sur les heures EPI (et j'ai le sentiment que ça va être le cas dans les prochaines années...)?
J'en rêve, hein, de faire un EPI grammaire et conjugaison, mais bon, je n'y crois pas. Surtout que dans le privé aussi, les chefs adorent les projets !
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- tannatHabitué du forum
+10000000000000000000mais détourner les EPI ? je ne vois pas comment... Que feront les profs inspectés sur les heures EPI (et j'ai le sentiment que ça va être le cas dans les prochaines années...)?
Oui on peut rêver comme Gad Elmaleh mais le LCL rendant la chose possible tient du fantasme, il me semble...J'en rêve, hein, de faire un EPI grammaire et conjugaison, mais bon, je n'y crois pas. Surtout que dans le privé aussi, les chefs adorent les projets !
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« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- DaphnéDemi-dieu
tannat a écrit:
Oui on peut rêver comme Gad Elmaleh mais le LCL rendant la chose possible tient du fantasme, il me semble...J'en rêve, hein, de faire un EPI grammaire et conjugaison, mais bon, je n'y crois pas. Surtout que dans le privé aussi, les chefs adorent les projets !
Mouarf :lol!:
- archebocEsprit éclairé
totoro a écrit:mais détourner les EPI ? je ne vois pas comment...
Que feront les profs inspectés sur les heures EPI (et j'ai le sentiment que ça va être le cas dans les prochaines années...)?
L'inspecteur demande à inspecter un enseignant, dans une discipline. Il demande à ce que cette inspection se fasse sur un EPI. L'établissement répond qu'à cet enseignant, il n'a pas été confié d'EPI. Ou bien : tous les EPI seront regroupés sur des semaines banalisées pour cela, par exemple entre le 15 juin et le 1er juillet. Ou bien : l'objectif de l'EPI, ce sera de produire des
Les auteurs de la réforme sous-estiment l'inventivité des acteurs de terrain pour faire au mieux malgré les bâtons qu'on leur met dans les roues.
Revenons à l'argument principal : cette réforme ne supprime que les stratégies de distinction les moins élitistes. Elle renforce donc toutes les autres, entre autre le recours à l'enseignement privé. Est-ce plus clair dit ainsi ? Il ne s'agit pas de prétendre que le privé sera épargné par la réforme, mais de dire qu'en réduisant le nombre des stratégies de distinction, on favorise celles qui restent. Et le recours à l'enseignement privé, c'est la stratégie de distinction la plus accessible.
- El-vacatorNiveau 7
archeboc a écrit:totoro a écrit:mais détourner les EPI ? je ne vois pas comment...
Que feront les profs inspectés sur les heures EPI (et j'ai le sentiment que ça va être le cas dans les prochaines années...)?
L'inspecteur demande à inspecter un enseignant, dans une discipline. Il demande à ce que cette inspection se fasse sur un EPI. L'établissement répond qu'à cet enseignant, il n'a pas été confié d'EPI. Ou bien : tous les EPI seront regroupés sur des semaines banalisées pour cela, par exemple entre le 15 juin et le 1er juillet. Ou bien : l'objectif de l'EPI, ce sera de produire descahiers de rédactionslivres de contes. Tout cela sur les horaires de français. On met un thème historique, pour faire plaisir au recteur. L'enseignant d'histoire est supposé participer à la correction. On fournit un CR de réunion prérempli, que les deux enseignants signent et qu'on archive.
Les auteurs de la réforme sous-estiment l'inventivité des acteurs de terrain pour faire au mieux malgré les bâtons qu'on leur met dans les roues.
Revenons à l'argument principal : cette réforme ne supprime que les stratégies de distinction les moins élitistes. Elle renforce donc toutes les autres, entre autre le recours à l'enseignement privé. Est-ce plus clair dit ainsi ? Il ne s'agit pas de prétendre que le privé sera épargné par la réforme, mais de dire qu'en réduisant le nombre des stratégies de distinction, on favorise celles qui restent. Et le recours à l'enseignement privé, c'est la stratégie de distinction la plus accessible.
Pour avoir effectué quelques remplacements dans le privé et y avoir gardé quelques amis professeurs (ceci parle donc d'une expérience personnelle et ne saurait prétendre à valeur de vérité, j'admets tout avis opposé) ; je peux dire que les stratégies de contournement des EPI sont déjà en place, de la manière qui est définie plus haut, ou d'une autre façon. Par exemple, deux heures d'EPI à la suite, un professeur par heure, sujet commun signé en projet. Cela ne se fera pas partout, mais c'est une grosse possibilité. Le latin, en particulier, est particulièrement chouchouté d'après les retours que j'ai pu avoir.
De plus, la fameuse heure et demie de pause méridienne n'étant pas obligatoire dans le privé (régime dérogatoire), ledit privé va pouvoir mettre en place des tas d'options (théâtre, etc.) qui n'auront plus lieu dans le public, si l'on suit bien l'esprit de la réforme. Par conséquent, et compte-tenu que certains établissements privés mettent toujours en place de vraies études surveillées, gage d'une égalité plus efficace que le reste ; on risque bien d'avoir un certain taux de départ vers le privé. De la part des parents à la fois bien renseignés et qui en auront les moyens, ce qui est assez rare, je le concède. Mais les prix dans le privé sont assez aléatoires, et des systèmes d'aides existent également.
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Victoriae mundis et mundis lacrima
- tannatHabitué du forum
Que j'aimerais pouvoir être vous et être capable de présumer de ce qui se fera chez mes voisins !
Enfin, "on ne prête qu'aux riches" dit-on, on oublie souvent que ceux qui prêtent doivent être plus riches qu'eux... Allez, ne froncez pas les sourcils, ne rougissez pas de colère, il s'agit d'une minuscule plaisanterie.
L'objet de ce fil était de dire que le privé sous-contrat appliquera la réforme et c'est ce que l'on vous dit ; cependant vous semblez être capables de lire dans les pensées des CDE et des équipes pédagogiques des établissements privés leur prêtant des moyens qu'ils n'ont pas (enfin ceux que je connais)... c'est assez curieux... En faisant cela il se peut que vous découragiez ceux du privé qui voudraient prendre part à la lutte parce qu'ils se diront qu'ils sont non seulement la proie d'une opinion publique défavorable comme tous les enseignants mais aussi de leurs collègues du public qui leur expliquent (car ils savent mieux que ceux qui le vivent sur le terrain) qu'ils n'appliqueront pas la réforme et que ça c'est abject... Je vous comprends mais je trouve cela fort triste. Ne vous méprenez pas il n'y a pas là de victimisation mais un état de fait :
- "on favorise celles qui restent. Et le recours à l'enseignement privé, c'est la stratégie de distinction la plus accessible."
- "d'autres se frottent les mains car toutes les réformes a lac' leur rapportent des clients en plus."
Enfin, "on ne prête qu'aux riches" dit-on, on oublie souvent que ceux qui prêtent doivent être plus riches qu'eux... Allez, ne froncez pas les sourcils, ne rougissez pas de colère, il s'agit d'une minuscule plaisanterie.
L'objet de ce fil était de dire que le privé sous-contrat appliquera la réforme et c'est ce que l'on vous dit ; cependant vous semblez être capables de lire dans les pensées des CDE et des équipes pédagogiques des établissements privés leur prêtant des moyens qu'ils n'ont pas (enfin ceux que je connais)... c'est assez curieux... En faisant cela il se peut que vous découragiez ceux du privé qui voudraient prendre part à la lutte parce qu'ils se diront qu'ils sont non seulement la proie d'une opinion publique défavorable comme tous les enseignants mais aussi de leurs collègues du public qui leur expliquent (car ils savent mieux que ceux qui le vivent sur le terrain) qu'ils n'appliqueront pas la réforme et que ça c'est abject... Je vous comprends mais je trouve cela fort triste. Ne vous méprenez pas il n'y a pas là de victimisation mais un état de fait :
- "on favorise celles qui restent. Et le recours à l'enseignement privé, c'est la stratégie de distinction la plus accessible."
- "d'autres se frottent les mains car toutes les réformes a lac' leur rapportent des clients en plus."
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« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- El-vacatorNiveau 7
Oh, je ne rougis pas. Voir mon propos introductif, entre parenthèses. Je ne parle que de ce que je connais, et je le précise ; ou "d'après les retours", etc. Je suis convaincu que la réforme se fera dans le privé, il est bien obligé (et y est favorable en majorité). Je me borne à constater que des stratégies de contournement voient le jour, ne serait-ce qu'en projet ; et encore, à mon niveau.
Les moyens dont disposent les établissements privés sont en effet variables - celui que je connais n'est pas à plaindre et les études surveillées y sont appliquées (sur quelle dotation horaire, cela je ne le sais pas).
Bref, il ne s'agit pas de polémique mais d'un avis, qui se situe d'un point de vue particulier et qui le précise. J'espère ne pas vous avoir froissé, ce n'était pas l'intention !
Les moyens dont disposent les établissements privés sont en effet variables - celui que je connais n'est pas à plaindre et les études surveillées y sont appliquées (sur quelle dotation horaire, cela je ne le sais pas).
Bref, il ne s'agit pas de polémique mais d'un avis, qui se situe d'un point de vue particulier et qui le précise. J'espère ne pas vous avoir froissé, ce n'était pas l'intention !
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Victoriae mundis et mundis lacrima
- tannatHabitué du forum
Je ne suis pas froissée et je connais moi aussi des établissements privés où des études surveillées sont appliquées mais pour la dotation horaire il n'y en a pas : les professeurs acceptent de faire 1:30 "gratuitement" par semaine. Mais c'est sans lien avec la réforme (qui ne passera qu'en 2016) car cela se pratique depuis déjà plusieurs années...
J'en vois déjà qui vont hurler, et je trouve cela bien triste. Je crois qu'il existe un établissement public qui fonctionne sur le même principe que celui que je décris (du côté de Bordeaux) mais eux ont la dotation horaire qui va avec... On pourra trouver mille exemples, mille cas particuliers cela ne fera pas avancer la chose.
Le privé appliquera la réforme, point. Et pour certains enseignants de ces établissements privés, il y aura des sacrifices qu'ils auront accepté en fonction de leurs convictions ou des nécessités...
J'en vois déjà qui vont hurler, et je trouve cela bien triste. Je crois qu'il existe un établissement public qui fonctionne sur le même principe que celui que je décris (du côté de Bordeaux) mais eux ont la dotation horaire qui va avec... On pourra trouver mille exemples, mille cas particuliers cela ne fera pas avancer la chose.
Le privé appliquera la réforme, point. Et pour certains enseignants de ces établissements privés, il y aura des sacrifices qu'ils auront accepté en fonction de leurs convictions ou des nécessités...
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- El-vacatorNiveau 7
"Froissée", veuillez m'excuser, la barbe de votre avatar m'avait induit en erreur !
L'établissement dont vous parlez du côté de Bordeaux est sans doute Gustave Eiffel, mais c'est un lycée. Pour le collège, je ne vois pas - je me renseignerai. Bien sûr que le privé appliquera la réforme. Et bien sûr que le privé, comme le public, par ailleurs, absorbera ou contournera une partie du dispositif prévu. Et je ne lis pas dans les pensées, je répète (sans doute naïvement, pour le moment) ce que l'on me dit - un cde du privé inclus. Mais un seul, donc, aucune valeur pour aucune induction de quelque sorte.
Belle journée à vous. Si j'en apprends plus, de mon point de vue particulier, je ne manquerai pas de poursuivre la conversation sur ce fil.
L'établissement dont vous parlez du côté de Bordeaux est sans doute Gustave Eiffel, mais c'est un lycée. Pour le collège, je ne vois pas - je me renseignerai. Bien sûr que le privé appliquera la réforme. Et bien sûr que le privé, comme le public, par ailleurs, absorbera ou contournera une partie du dispositif prévu. Et je ne lis pas dans les pensées, je répète (sans doute naïvement, pour le moment) ce que l'on me dit - un cde du privé inclus. Mais un seul, donc, aucune valeur pour aucune induction de quelque sorte.
Belle journée à vous. Si j'en apprends plus, de mon point de vue particulier, je ne manquerai pas de poursuivre la conversation sur ce fil.
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Victoriae mundis et mundis lacrima
- tannatHabitué du forum
Voui, je comprends c'est assez fréquent de nos jours, on s'arrête à l'image..."Froissée", veuillez m'excuser, la barbe de votre avatar m'avait induit en erreur !
Ne cherchez plus je l'ai retrouvé : le Collège expérimental Clisthène (l'Éducation Nationale et Expérimental). Vous croyez que les enseignants du secteur pensent qu'il s'agit d'un établissement privé ?L'établissement dont vous parlez du côté de Bordeaux est sans doute Gustave Eiffel, mais c'est un lycée. Pour le collège, je ne vois pas - je me renseignerai.
Oui c'est effectivement ce que je dis mais vos propos seront repris ailleurs par d'autres sous forme de généralité et à valeur de vérité. (un cde du privé inclus = argument d'autorité ! :lol:)Bien sûr que le privé appliquera la réforme. Et bien sûr que le privé, comme le public, par ailleurs, absorbera ou contournera une partie du dispositif prévu. Et je ne lis pas dans les pensées, je répète (sans doute naïvement, pour le moment) ce que l'on me dit - un cde du privé inclus. Mais un seul, donc, aucune valeur pour aucune induction de quelque sorte.
Tout pareil, qu'elle vous soit douce et heureuse !Belle journée à vous. Si j'en apprends plus, de mon point de vue particulier, je ne manquerai pas de poursuivre la conversation sur ce fil.
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- totoroMonarque
El-vacator a écrit:archeboc a écrit:totoro a écrit:mais détourner les EPI ? je ne vois pas comment...
Que feront les profs inspectés sur les heures EPI (et j'ai le sentiment que ça va être le cas dans les prochaines années...)?
L'inspecteur demande à inspecter un enseignant, dans une discipline. Il demande à ce que cette inspection se fasse sur un EPI. L'établissement répond qu'à cet enseignant, il n'a pas été confié d'EPI. Ou bien : tous les EPI seront regroupés sur des semaines banalisées pour cela, par exemple entre le 15 juin et le 1er juillet. Ou bien : l'objectif de l'EPI, ce sera de produire descahiers de rédactionslivres de contes. Tout cela sur les horaires de français. On met un thème historique, pour faire plaisir au recteur. L'enseignant d'histoire est supposé participer à la correction. On fournit un CR de réunion prérempli, que les deux enseignants signent et qu'on archive.
Les auteurs de la réforme sous-estiment l'inventivité des acteurs de terrain pour faire au mieux malgré les bâtons qu'on leur met dans les roues.
Revenons à l'argument principal : cette réforme ne supprime que les stratégies de distinction les moins élitistes. Elle renforce donc toutes les autres, entre autre le recours à l'enseignement privé. Est-ce plus clair dit ainsi ? Il ne s'agit pas de prétendre que le privé sera épargné par la réforme, mais de dire qu'en réduisant le nombre des stratégies de distinction, on favorise celles qui restent. Et le recours à l'enseignement privé, c'est la stratégie de distinction la plus accessible.
Pour avoir effectué quelques remplacements dans le privé et y avoir gardé quelques amis professeurs (ceci parle donc d'une expérience personnelle et ne saurait prétendre à valeur de vérité, j'admets tout avis opposé) ; je peux dire que les stratégies de contournement des EPI sont déjà en place, de la manière qui est définie plus haut, ou d'une autre façon. Par exemple, deux heures d'EPI à la suite, un professeur par heure, sujet commun signé en projet. Cela ne se fera pas partout, mais c'est une grosse possibilité. Le latin, en particulier, est particulièrement chouchouté d'après les retours que j'ai pu avoir.
De plus, la fameuse heure et demie de pause méridienne n'étant pas obligatoire dans le privé (régime dérogatoire), ledit privé va pouvoir mettre en place des tas d'options (théâtre, etc.) qui n'auront plus lieu dans le public, si l'on suit bien l'esprit de la réforme. Par conséquent, et compte-tenu que certains établissements privés mettent toujours en place de vraies études surveillées, gage d'une égalité plus efficace que le reste ; on risque bien d'avoir un certain taux de départ vers le privé. De la part des parents à la fois bien renseignés et qui en auront les moyens, ce qui est assez rare, je le concède. Mais les prix dans le privé sont assez aléatoires, et des systèmes d'aides existent également.
Mais avec quels moyens ???????????? Sauf si les collègues veulent le faire bénévolement, ou acceptent d'être payés en heures OGEC (et il y en aura, là aussi, inutile de le nier - jusqu'à ce qu'ils découvrent qu'ils sont épuisés / qu'ils passent une tranche d'impôts / que ça ne compte pour rien pour la retraite...), nous N'AURONS PAS DE DOTATION POUR CELA !
Quant aux stratégies de contournement, les CDE du public auront exactement les mêmes...
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- KeaFidèle du forum
Le Secrétaire général de l'Enseignement Catholique s'est prononcé en faveur de la réforme. L'association des parents d'élèves (APEL) aussi. L'un des principaux syndicats (le SPELC), qui regroupe des profs et des CDE, également.
L'Enseignement Catho met en avant certains de ses établissements qui appliquent déjà des éléments de la reforme.
Il n'y a donc pas de mouvement de refus de la réforme dans ce type de privé sous contrat, et il sera probablement demandé aux CDE d'appliquer la réforme.
Je précise que j'enseigne dans un collège de l'enseignement catholique.
S'il est possible de contourner les EPI, je ne pense pas qu'il le soit plus dans le privé que dans le public (les profs du privé sont payés et inspectés par l'EN, les emplois du temps remontent au Rectorat en début d'année...).
Le CDE a un poids important dans le privé, et la réforme en tient compte : ce n'est pas un CA qui décidera de l'organisation des enseignements, mais le CDE qui tranchera après consultation des profs, qu'il "informera" après avoir décidé. L'équipe devra suivre.
Sur la pause méridienne et l'amplitude de 6h d'enseignement en 6e, je ne comprends pas la dispense accordée au privé.
Le public pourra aussi y prétendre (le décret précise bien "sauf dérogation accordée par le recteur d'académie en cas de contraintes spécifiques").
Dans mon coin (rural), pour des raisons d'horaires de transports scolaires, privé et public devront obligatoirement conserver des horaires similaires. Alors soit le public aura une dispense, soit le privé s'alignera sur les horaires du public.
Pour organiser des options sur ce temps en plus, encore faudrait-il encore avoir des heures... Elles ne viendront pas de la DGH, c'est sûr. Certains établissement auront peut-être des ressources propres suffisantes, mais je ne crois pas qu'ils soient majoritaires. Ce ne sont pas non plus les DDEC qui vont financer des options en quantité.
L'Enseignement Catho met en avant certains de ses établissements qui appliquent déjà des éléments de la reforme.
Il n'y a donc pas de mouvement de refus de la réforme dans ce type de privé sous contrat, et il sera probablement demandé aux CDE d'appliquer la réforme.
Je précise que j'enseigne dans un collège de l'enseignement catholique.
S'il est possible de contourner les EPI, je ne pense pas qu'il le soit plus dans le privé que dans le public (les profs du privé sont payés et inspectés par l'EN, les emplois du temps remontent au Rectorat en début d'année...).
Le CDE a un poids important dans le privé, et la réforme en tient compte : ce n'est pas un CA qui décidera de l'organisation des enseignements, mais le CDE qui tranchera après consultation des profs, qu'il "informera" après avoir décidé. L'équipe devra suivre.
Sur la pause méridienne et l'amplitude de 6h d'enseignement en 6e, je ne comprends pas la dispense accordée au privé.
Le public pourra aussi y prétendre (le décret précise bien "sauf dérogation accordée par le recteur d'académie en cas de contraintes spécifiques").
Dans mon coin (rural), pour des raisons d'horaires de transports scolaires, privé et public devront obligatoirement conserver des horaires similaires. Alors soit le public aura une dispense, soit le privé s'alignera sur les horaires du public.
Pour organiser des options sur ce temps en plus, encore faudrait-il encore avoir des heures... Elles ne viendront pas de la DGH, c'est sûr. Certains établissement auront peut-être des ressources propres suffisantes, mais je ne crois pas qu'ils soient majoritaires. Ce ne sont pas non plus les DDEC qui vont financer des options en quantité.
- SynapseNiveau 5
Ici, pour avoir discuté avec un chef d'établissement parce que j'envisageais une mutation, il m'a clairement fait comprendre qu'il n'aurait pas les "moyens" de garder le latin...Et pourtant, nous sommes dans le privé...
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« Non quia difficilia sunt non audemus, sed quia non audemus difficilia sunt. »
- archebocEsprit éclairé
Kea a écrit:Pour organiser des options sur ce temps en plus, encore faudrait-il encore avoir des heures... Elles ne viendront pas de la DGH, c'est sûr.
Le gros établissement privé dans ma zone (IdF) a des cours d'allemand en primaire. La réforme lui offre la possibilité de continuer à recevoir la DGH pour maintenir le bilangue en collège.
Maintenir le bilangue en collège, ce n'est pas automatique. Le rectorat peut refuser. Certes. Ah, j'oubliais de dire : cet établissement a aussi une belle association d'anciens élèves, plein d'entregent et de bras longs. C'est ballot pour tous les collèges de la zone dont les anciens élèves n'ont que des bras très courts et aucune association d'anciens.
- totoroMonarque
Tu cites juste ce que l'on sait déjà : les 3% d'élèves faisant allemand LV1 pourront faire une bilangue. C'est aussi prévu comme ça dans le public... Ca prouve quoi pour le privé ?archeboc a écrit:Kea a écrit:Pour organiser des options sur ce temps en plus, encore faudrait-il encore avoir des heures... Elles ne viendront pas de la DGH, c'est sûr.
Le gros établissement privé dans ma zone (IdF) a des cours d'allemand en primaire. La réforme lui offre la possibilité de continuer à recevoir la DGH pour maintenir le bilangue en collège.
Maintenir le bilangue en collège, ce n'est pas automatique. Le rectorat peut refuser. Certes. Ah, j'oubliais de dire : cet établissement a aussi une belle association d'anciens élèves, plein d'entregent et de bras longs. C'est ballot pour tous les collèges de la zone dont les anciens élèves n'ont que des bras très courts et aucune association d'anciens.
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- Carrie7Niveau 9
oui dans ma ville, ce sont 2 écoles publiques qui offrent l'allemand en primaire... aucune privée...
- tannatHabitué du forum
Tout ça ressemble à une guerre de tranchées où chacun y va de son exemple particulier ("à côté de chez moi", "ici", "là", "dans ma zone", "dans ma région"...): il semble bien que ceux qui ont décidé de blâmer le privé n'en démordront pas. C'est si triste...
Le pire est sans doute qu'effectivement la population tire/tira le même type de conclusions. Comment pourrait-il en être autrement si même les professeurs du public sont convaincus que l'offre pédagogique sera forcement meilleure dans le privé. C'est si triste et si drôle à la fois...
Il risque d'y avoir un certain nombre de déçus voire un nombre certain !!
Le pire est sans doute qu'effectivement la population tire/tira le même type de conclusions. Comment pourrait-il en être autrement si même les professeurs du public sont convaincus que l'offre pédagogique sera forcement meilleure dans le privé. C'est si triste et si drôle à la fois...
Il risque d'y avoir un certain nombre de déçus voire un nombre certain !!
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- archebocEsprit éclairé
tannat a écrit:Tout ça ressemble à une guerre de tranchées où chacun y va de son exemple particulier ("à côté de chez moi", "ici", "là", "dans ma zone", "dans ma région"...): il semble bien que ceux qui ont décidé de blâmer le privé n'en démordront pas. C'est si triste...
Le pire est sans doute qu'effectivement la population tire/tira le même type de conclusions. Comment pourrait-il en être autrement si même les professeurs du public sont convaincus que l'offre pédagogique sera forcement meilleure dans le privé. C'est si triste et si drôle à la fois...
Il risque d'y avoir un certain nombre de déçus voire un nombre certain !!
Je pense que tu n'as toujours pas compris.
- Les exemples particuliers de chacun ne font que corroborer ce que nous anticipons in abstracto de la réforme.
- Ces exemples tracent des perspectives d'évolution qui sont opposées aux objectifs affichés par la réforme.
- Je viens de relire le topic intégralement : personne n'a "décidé de blâmer le privé".
- Pour ma part, je ne blâme que les mauvais conseillers de la ministre qui ont pondu cette réforme immonde
- plus fondamentalisme, nous disons seulement que le désarmement imposé par le ministère déshabille le public de toutes ses armes, alors que le privé, privé des mêmes armes, en conserve d'autres, de telle sorte que le public ne peut plus se défendre.
J'utilise à dessein cette image de l'armement, puisque tu parles de guerre de tranchée. Tu voudrais que la différence entre public et privé fût gommée, dans un but tactique d'unification des militants du public et du privé. Je pense plus opportun de pointer que la réforme va exacerber ces différences, d'une part parce que c'est un vrai danger, et d'autres part que c'est tactiquement tout aussi défendable pour mobiliser les soutiens traditionnels de l'école publique (mais c'est le "d'une part" qui est le plus important).
- tannatHabitué du forum
Euh, ce n'est ni très subtil, ni très délicat de sous entendre un manque d'entendement de ma part... mais je comprends le procédé.Je pense que tu n'as toujours pas compris.
les arguments par induction ne sont pas des données objectives mais je peux me tromper, d'autre part anticiper l'avenir est intéressant lorsqu'on est certain de ce qui va arriver... baser ces projections sur des exemples particuliers biaise à mon sens la démonstration... Enfin ce que j'en dis, hein...- Les exemples particuliers de chacun ne font que corroborer ce que nous anticipons in abstracto de la réforme.
perspectives :Phénomène affectant la vision de loin des objets ou des différentes apparences (ou représentations) des objets suivant les changements de position de l’œil qui les regarde.- Ces exemples tracent des perspectives d'évolution qui sont opposées aux objectifs affichés par la réforme.
- Je viens de relire le topic intégralement : personne n'a "décidé de blâmer le privé".
Alors dans la phrase vous ne blâmez effectivement pas le privé mais les riches : "tous les riches seront dans le privé, et les pauvres dans le public", en prétendant qu'ils sont tous dans le privé (c'est intéressant) "Ils iront ensuite pleurer au rectorat pour avoir des heures au collège pour assurer le bilangue, et ils gagneront." Euh le collège-lycée Henri IV à Paris, c'est ? La cité scolaire Lakanal à Sceaux, c'est ? Euh, je dois me tromper... Je manque d'entendement... :lol: (ici) Vous avez raison ce sont des exemples particuliers ne font que corroborer que ça ne vaut pas pour tout le monde !
Ensuite, il n'est pas moins vrai que le privé dispose des armes qui lui permettront de mieux se défendre contre les effets délétères de cette réforme : en disant cela, il ne s'agit pas de diviser, mais de faire remarquer qu'au nom d'une égalité chimérique, le ministère va cliver encore plus le système scolaire en cantonnant encore plus le public au rôle de voiture balai.
Voir ci-dessus, les établissements publics cités plus haut ont le rôle de voiture balai...
mais pas que, voir ci-dessus...- Pour ma part, je ne blâme que les mauvais conseillers de la ministre qui ont pondu cette réforme immonde
et je réponds depuis le début que "tout dépend de qui nous parlons" mais quoi qu'il en soit vous avez certainement raison puisque vous êtes convaincu et ne voulez voir entendre et mettre en avant que les exemples qui servent votre propos...- plus fondamentalisme, nous disons seulement que le désarmement imposé par le ministère déshabille le public de toutes ses armes, alors que le privé, privé des mêmes armes, en conserve d'autres, de telle sorte que le public ne peut plus se défendre.
Oui, mais pas vous...J'utilise à dessein cette image de l'armement, puisque tu parles de "guerre de tranchées". Tu voudrais que la différence entre public et privé fût gommée, dans un but tactique d'unification des militants du public et du privé.
Oui, mais vous n'examinez que ce qui sert votre propos...Je pense plus opportun de pointer que la réforme va exacerber ces différences, d'une part parce que c'est un vrai danger, et d'autres part que c'est tactiquement tout aussi défendable pour mobiliser les soutiens traditionnels de l'école publique (mais c'est le "d'une part" qui est le plus important).
Bref, je n'y comprends pas grand chose, sans doute avez-vous raison...
En toute aménité, espérant n'avoir pas été désobligeante (ou moins que vous)... bonne journée
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- InvitéInvité
Dans ma ville, au niveau du primaire, c'est simple :
- semaine de 4 jours 1/2 avec fin des cours à 15h30 puis garderie ou étude (pas d'argent pour des ateliers) jusqu'à 16h30 dans le public ;
- semaine de 4 jours avec fin des cours à 16h30 et ateliers facultatifs proposés le mercredi matin dans le privé.
Alors pour la réforme du collège...
- semaine de 4 jours 1/2 avec fin des cours à 15h30 puis garderie ou étude (pas d'argent pour des ateliers) jusqu'à 16h30 dans le public ;
- semaine de 4 jours avec fin des cours à 16h30 et ateliers facultatifs proposés le mercredi matin dans le privé.
Alors pour la réforme du collège...
- SynapseNiveau 5
Pour les "ateliers" sur la pause méridienne, dans le secondaire et dans le privé, nous sommes payés en HSE (souvent cela se finit en bénévolat... Je n'ai toujours pas vu la couleur de mes HSE cette année). Si le Rectorat ne nous octroie plus d'HSE: plus d'ateliers. Nous avons fait une autre grève en début d'année pour la DHG qui baissait drastiquement et nous obligeait à fermer des classes ou à faire des classes de plus de 35 élèves alors que le public est saturé et ne peut plus absorber d'élèves ou encore à supprimer les options comme le latin...Nous ne dédoublons quasiment plus en sciences car pas assez d'heures. Donc, à moins d'augmenter de manière significative les frais de scolarité et de payer en "hors contrat" les enseignants, je ne vois pas comment les établissements privés pourraient, dans le secondaire, avoir une énorme marge de manoeuvre. Après, la Guyane est un département particulier et le privé n'y est pas forcément très représenté et permet souvent de compenser le manque de structures sur place au vu du nombre important d'élèves. Ce n'est qu'un exemple particulier de privé mais cet exemple entre dans toute la liste des "ici", "là". Cette réforme va être appliquée dans le privé comme la réforme du lycée l'a été avec tout le "bonheur" qu'on en retire. Nous nous devons, étant en contrat avec l'Etat et payé par lui d'appliquer les textes.
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- PuckVénérable
Bonjour à tous,
Je reprends le fil après quelques jours de désertion (cueillette de cerises et ... des monceaux de copies). J'ai lu un peu en diagonale les nombreuses pages et j'espère ne pas faire de contre-sens.
La réforme pour le privé :
- l'amplitude horaire et la pause méridienne ne sont pas applicables à nos établissements,
- chez nous pas de Conseil d'administration, donc pas d'institutions capables de prendre ce sujet de la réforme à bras le corps,
- la concertation est indiquée et donc obligatoire... mais aucune disposition ne peut être imposée par un décret à ce sujet ! Donc, un directeur peut simplement présenter son projet aux enseignants ; les laisser réagir... et ne pas en tenir compte dans sa décision ! Il lui faudra seulement leur indiquer les suites de sa démarche.
Donc, cette réforme est détestable pour le public ET le privé. Je crois que l'heure n'est pas/plus aux querelles (j'ai fait ma scolarité dans le public, j'ai passé un capes public, j'enseigne dans le privé après avoir fait mon petit tour d'exil quand j'étais jeune (snif!), mes fils ont fait leur primaire dans le privé pour la gestion garderie/étude car j'ai divorcé quand ils étaient très petits et leur secondaire dans le public, dans un des meilleurs établissements de Mrs, car j'habite le secteur et j'ajoute que ce lycée public (6e à prépas) préservera ses résultats grâce aux classes CHAM qui sélectionnent et qui ne sont pas soumises à la réforme, et autres dérogations (par exemple, les CHAM ne pouvaient avoir l'option latin sauf quand la fille de la protal des prépas a été en cham et là des heures sup ont été débloquées pour le latin), ne serait-ce que parce que cela permet à la ville d'avoir un très bon établissement pour garder la concurrence avec le privé - comme quoi tous les bahuts peuvent plus ou moins pervertir les réformes - ouf, fin de la parenthèse).
Bref, tout cela pour dire qu'il faut ne pas perdre de vue que cette réforme va bousiller l'enseignement, que certains bahuts tireront une petite épingle du jeu, et encore, et que le but est économique et qu'il y va de notre métier !
Je reprends le fil après quelques jours de désertion (cueillette de cerises et ... des monceaux de copies). J'ai lu un peu en diagonale les nombreuses pages et j'espère ne pas faire de contre-sens.
La réforme pour le privé :
- l'amplitude horaire et la pause méridienne ne sont pas applicables à nos établissements,
- chez nous pas de Conseil d'administration, donc pas d'institutions capables de prendre ce sujet de la réforme à bras le corps,
- la concertation est indiquée et donc obligatoire... mais aucune disposition ne peut être imposée par un décret à ce sujet ! Donc, un directeur peut simplement présenter son projet aux enseignants ; les laisser réagir... et ne pas en tenir compte dans sa décision ! Il lui faudra seulement leur indiquer les suites de sa démarche.
Donc, cette réforme est détestable pour le public ET le privé. Je crois que l'heure n'est pas/plus aux querelles (j'ai fait ma scolarité dans le public, j'ai passé un capes public, j'enseigne dans le privé après avoir fait mon petit tour d'exil quand j'étais jeune (snif!), mes fils ont fait leur primaire dans le privé pour la gestion garderie/étude car j'ai divorcé quand ils étaient très petits et leur secondaire dans le public, dans un des meilleurs établissements de Mrs, car j'habite le secteur et j'ajoute que ce lycée public (6e à prépas) préservera ses résultats grâce aux classes CHAM qui sélectionnent et qui ne sont pas soumises à la réforme, et autres dérogations (par exemple, les CHAM ne pouvaient avoir l'option latin sauf quand la fille de la protal des prépas a été en cham et là des heures sup ont été débloquées pour le latin), ne serait-ce que parce que cela permet à la ville d'avoir un très bon établissement pour garder la concurrence avec le privé - comme quoi tous les bahuts peuvent plus ou moins pervertir les réformes - ouf, fin de la parenthèse).
Bref, tout cela pour dire qu'il faut ne pas perdre de vue que cette réforme va bousiller l'enseignement, que certains bahuts tireront une petite épingle du jeu, et encore, et que le but est économique et qu'il y va de notre métier !
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
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