- ElyasEsprit sacré
celitian a écrit:Après avoir abandonné les pdt cette année pour différentes raisons : niveau catastrophique, hétérogénéité +++, trop d'élèves par classe...
Je vais reprendre l'année prochaine car seulement 2 classes de BTS, j'ai demandé 2 salles communicantes (+ de 30 avec juste le nombre de places assises cette année encore trop petite salle), j'envisage de mettre ceux qui s'ennuient cette année, car ils pigent rapidement, en autonomie avec pdt et garder les autres pour travailler à un rythme beaucoup plus lent.
La joie des quotas en BTS !
Sinon mon fils en primaire à une maîtresse qui fait des évaluations où l'élève choisit son niveau, il n'est pas du tout scolaire et assez paresseux donc depuis le début de l'année il se contente du 1er niveau.
La maîtresse de ton fils est dans le mouvement de la différenciation pédagogique. Normalement, en péda coop', quand t'as validé un niveau, tu ne peux plus le reprendre. Tu dois monter. Mais bon, je sais que ce que tu écris existe. Je vous ai raconté le choc culturel entre des formateurs issus des péda coop' et des formateurs issus de la péda diff. Un vrai choc culturel avec tous les quiproquos qui y sont liés. En péda coop', on n'a pas trop besoin des artifices de la péda diff. C'est d'ailleurs à cause de ce qui arrive à ton fils que j'ai préféré partir sur les outils des pédas coop' que sur les outils de la diff, surtout pour l'évaluation. Moi, c'est l'inverse, mes élèves visent super-haut et je suis obligé de leur dire d'essayer aussi des choses plus accessibles.
- celitianSage
Le pire c'est qu'une fois à la maison je lui fais faire le reste mais il continue..
J'aime pas une autre méthode qui va avec, d'après ce que tu expliques, les poésies à plusieurs...super pour les paresseux....
J'aime pas une autre méthode qui va avec, d'après ce que tu expliques, les poésies à plusieurs...super pour les paresseux....
- mgb35Érudit
Comment est il possible d avoir autant de certitudes (sans même parler se suffisance) quand on parle d'éducation ?
- ElyasEsprit sacré
celitian a écrit:Le pire c'est qu'une fois à la maison je lui fais faire le reste mais il continue..
J'aime pas une autre méthode qui va avec, d'après ce que tu expliques, les poésies à plusieurs...super pour les paresseux....
Ah les notes de groupe ! Mes élèves me demandent toujours si l'évaluation quand ils font un truc en groupe sera collective. Je ris en lui demandant s'il m'a déjà vu faire ça. Il est tout de suite rassuré. C'est une dérive des pédas diff (dénoncée par les penseurs de la péda diff au passage) tout comme il y a des dérives dans les pédas coop', les pédas explicites et cie.
- CowabungaHabitué du forum
Elyas a écrit:La maîtresse de ton fils est dans le mouvement de la différenciation pédagogique. Normalement, en péda coop', quand t'as validé un niveau, tu ne peux plus le reprendre. Tu dois monter. Mais bon, je sais que ce que tu écris existe. Je vous ai raconté le choc culturel entre des formateurs issus des péda coop' et des formateurs issus de la péda diff. Un vrai choc culturel avec tous les quiproquos qui y sont liés. En péda coop', on n'a pas trop besoin des artifices de la péda diff. C'est d'ailleurs à cause de ce qui arrive à ton fils que j'ai préféré partir sur les outils des pédas coop' que sur les outils de la diff, surtout pour l'évaluation. Moi, c'est l'inverse, mes élèves visent super-haut et je suis obligé de leur dire d'essayer aussi des choses plus accessibles.
Ah bon ? Tu l'as raconté où ? Sur ce fil ? J'ai raté des épisodes, moi…
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- Volo'Neoprof expérimenté
celitian a écrit:Après avoir abandonné les pdt cette année pour différentes raisons : niveau catastrophique, hétérogénéité +++, trop d'élèves par classe...
Je vais reprendre l'année prochaine car seulement 2 classes de BTS, j'ai demandé 2 salles communicantes (+ de 30 avec juste le nombre de places assises cette année encore trop petite salle), j'envisage de mettre ceux qui s'ennuient cette année, car ils pigent rapidement, en autonomie avec pdt et garder les autres pour travailler à un rythme beaucoup plus lent.
La joie des quotas en BTS !
Sinon mon fils en primaire à une maîtresse qui fait des évaluations où l'élève choisit son niveau, il n'est pas du tout scolaire et assez paresseux donc depuis le début de l'année il se contente du 1er niveau.
Une chose qui est possible de faire c'est de moduler les points donnés. Je pars du principe que si je différencie une évaluation, je ne peux pas noter la même chose dans la mesure où j'accompagne plus en profondeur.
Par exemple, niveau 1, note maximale /12-13 avec des aides sur des capacités encore compliquées ; niveau 2, note maximale 16/20, avec quelques aides mais moins poussées, ici ce sont plus des indices pour mettre sur la voie ; et enfin niveau 3, note maximale 20/20, sans aide.
Cela peut permettre à certains de tenter au-dessus parfois. Et sur ma dernière évaluation, cela a fonctionné. J'ai un élève qui plafonne à 8 sur des évaluations sèches qui en choisissant le niveau 2 a eu 15. Bon faut dire qu'il avait appris son cours aussi, ça aide.
- ElipherNiveau 5
sinan a écrit:Bonjour à tous
D'abord je voulais vous remercier du fond du coeur, car, grâce à ce fil, j'ai eu l'idée de mettre en place un plan de travail au lycée en français.
Je vous en parlais dans un post précédent, j'avais décidé de tenter l'aventure.
Or, ce fut une vraie révélation !!!!!
J'ai fait ce que j'ai exposé alors : un plan de travail, après trois semaines où j'ai principalement donné des méthodes d'analyse et rappelé des points de grammaire/langue sous forme de leçon.
Le plan de travail en lui-même a duré deux semaines. J'ai été stupéfaite de ce que cela a donné ! Les élèves ont travaillé, se sont motivés. La plupart ont réalisé tout le plan de travail, alors même que celui-ci était long. Evidemment une poignée d'élèves ne l'ont pas vraiment terminé, il s'agit d'élèves qui de toute façon n'auraient pas travaillé avec ardeur dans une autre situation. En fait, le plan de travail a tiré tout le monde vers le haut : les élèves motivés ont été très contents de cette marge d'autonomie, les élèves faibles sont sans cesse venus demander des explications et des encouragements - ce qui était le but.
L'évaluation demandait, entre autres, une mini-dissertation, et il est clair que les élèves ont été plus nombreux que d'habitude à produire une réflexion assez développée et intéressante.
Je suis donc RAVIE du résultat, je n'ai jamais obtenu autant de travail, autant de réflexion après seulement une période en seconde.
Je précise juste que j'enseigne dans un lycée typique du 93, au sein de classes très hétérogènes.
Salut tout le monde ! Je suis aussi en lettres @sinan et je serais très curieuse de voir tes plans de travail. Tu disais ne pas parvenir à les insérer : peut-être qu'une photo de ce PdT fonctionnerait ?
PS : je viens juste de tomber sur ce fil de discussion et je suis ravie ! Je fais partie de l'ICEM 31 (pédagogie Freinet) et depuis que je suis stagiaire, j'essaye, je tâtonne, je m'inspire des pratiques de mes collègues du premier degré. Je fais de temps en temps du texte libre et je souhaite essayer l'an prochain le PdT en collège. C'est pourquoi j'aimerais voir ce que certains collègues de français utilisent...
- MalicouNiveau 8
- CowabungaHabitué du forum
@Elipher : plan de travail annuel (français 5e) ; annuel parce que je cherche à réduire la part de consignes que je donne. C'est imprimé recto-verso et placé au début du classeur. Les pages "leçons", c'est parce que je fais les leçons de grammaire à la demande (une par séance, avec obligation pour l'élève de s'inscrire à une leçon par semaine minimum)
- feuille 1:
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- ElipherNiveau 5
Merci @Malicou et @Cowabunga, vos deux plans de travail sont complémentaires. Et lorsque j'en vois, j'ai tout de suite envie de les créer ! Peut-être que pour ma dernière séquence de l'année je tenterai l'expérience
- MyrrhaNiveau 9
@Elyas c'est impressionnant le travail que tu nous montres ici. Notamment ton système de ceintures. Je suis admirative ! Ça donne réellement envie de s'y mettre mais je ne sais pas si je m'y sens prête pour le moment, d'autant que je suis débutante et encore tâtonnante dans mes constructions de cours.
J'ai cependant une question, sans doute un peu naïve, mais : t'est-il déjà arrivé de "regretter" d'avoir donné une ceinture à un élève ? J'entends par là que, si j'ai bien compris, quand on remet une ceinture à un élève, on valide des compétences, des savoir-faire. On estime que l'élève sait faire telle tâche, qu'il maîtrise cette compétence, qu'elle est acquise "pour de bon". Or n'arrive-t-il pas qu'un élève sache à un instant T accomplir telle tâche, mais que, faute de pratique, ou peut-être parce qu'elle n'était acquise que superficiellement, il perde ce savoir-faire ? Parfois des élèves semblent maîtriser un savoir-faire lors d'une évaluation et se plantent lors de la suivante. Même dans la vie, nos compétences ne sont pas acquises pour toujours. Certes on dit que l'on n'oublie jamais comment faire du vélo, mais on oublie une langue en la pratiquant peu, on perd en souplesse et en endurance faute d'entraînement, etc. Bien sûr, dans notre enseignement, on essaie de revenir régulièrement sur ce qu'on a appris (et j'ai bien compris et apprécié le fait de faire réviser des chapitres de toute l'année d'ailleurs), et on s'entraîne régulièrement aux mêmes tâches (présenter, décrire, expliquer, interpréter un texte, une image ou un autre document) mais il y a des moments où l'on ne pratique pas tel ou tel savoir-faire parce qu'il y a tant de compétences différentes à maîtriser. Enfin il me semble. Peut-être est-ce davantage le cas en français, je ne sais pas ?
Par exemple, tu parlais de modes dans tes classes : pendant une période tes élèves voulaient valider toutes les ceintures du chroniqueur, dans une autre classe c'était les ceintures de l'archiviste... Tel élève qui a validé la ceinture verte du chroniqueur puis qui pendant deux mois n'a plus validé aucune ceinture de chroniqueur, quand il y reviendra, aura-t-il toujours le niveau de la ceinture verte ?
J'espère que ma réflexion n'est pas trop confuse. Ce système des ceintures m'intéresse beaucoup, mais ce petit point me turlupine.
J'ai cependant une question, sans doute un peu naïve, mais : t'est-il déjà arrivé de "regretter" d'avoir donné une ceinture à un élève ? J'entends par là que, si j'ai bien compris, quand on remet une ceinture à un élève, on valide des compétences, des savoir-faire. On estime que l'élève sait faire telle tâche, qu'il maîtrise cette compétence, qu'elle est acquise "pour de bon". Or n'arrive-t-il pas qu'un élève sache à un instant T accomplir telle tâche, mais que, faute de pratique, ou peut-être parce qu'elle n'était acquise que superficiellement, il perde ce savoir-faire ? Parfois des élèves semblent maîtriser un savoir-faire lors d'une évaluation et se plantent lors de la suivante. Même dans la vie, nos compétences ne sont pas acquises pour toujours. Certes on dit que l'on n'oublie jamais comment faire du vélo, mais on oublie une langue en la pratiquant peu, on perd en souplesse et en endurance faute d'entraînement, etc. Bien sûr, dans notre enseignement, on essaie de revenir régulièrement sur ce qu'on a appris (et j'ai bien compris et apprécié le fait de faire réviser des chapitres de toute l'année d'ailleurs), et on s'entraîne régulièrement aux mêmes tâches (présenter, décrire, expliquer, interpréter un texte, une image ou un autre document) mais il y a des moments où l'on ne pratique pas tel ou tel savoir-faire parce qu'il y a tant de compétences différentes à maîtriser. Enfin il me semble. Peut-être est-ce davantage le cas en français, je ne sais pas ?
Par exemple, tu parlais de modes dans tes classes : pendant une période tes élèves voulaient valider toutes les ceintures du chroniqueur, dans une autre classe c'était les ceintures de l'archiviste... Tel élève qui a validé la ceinture verte du chroniqueur puis qui pendant deux mois n'a plus validé aucune ceinture de chroniqueur, quand il y reviendra, aura-t-il toujours le niveau de la ceinture verte ?
J'espère que ma réflexion n'est pas trop confuse. Ce système des ceintures m'intéresse beaucoup, mais ce petit point me turlupine.
- DhaiphiGrand sage
Je trouve ce questionnement clair et justifié.Myrrha a écrit:J'espère que ma réflexion n'est pas trop confuse.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- MalicouNiveau 8
Salut Myrrha,
Je ne suis pas Elyas, mais j'ai adopté les ceintures en français, grâce à lui. Pour ma part, ça ne me pose pas de problème car un élève doit revoir toutes les compétences des ceintures précédentes pour réussir la suivante. Exemple concret avec les classes grammaticales :
Ceinture blanche : verbe, déterminant, nom, pronom
Ceinture jaune : verbe, déterminant, nom, pronom, adjectif
Ceinture orange : verbe, déterminant, nom, pronom, adjectif, adverbe
Pour certains domaines, ils peuvent passer directement la ceinture noire, par exemple en récitation. Mais pour d'autres, ils sont obligés de les acquérir au fur et à mesure (en grammaire par exemple).
Je trouve que ce système gomme un maximum ce problème d'apprentissage/compétences acquises-oubli.
Je ne suis pas Elyas, mais j'ai adopté les ceintures en français, grâce à lui. Pour ma part, ça ne me pose pas de problème car un élève doit revoir toutes les compétences des ceintures précédentes pour réussir la suivante. Exemple concret avec les classes grammaticales :
Ceinture blanche : verbe, déterminant, nom, pronom
Ceinture jaune : verbe, déterminant, nom, pronom, adjectif
Ceinture orange : verbe, déterminant, nom, pronom, adjectif, adverbe
Pour certains domaines, ils peuvent passer directement la ceinture noire, par exemple en récitation. Mais pour d'autres, ils sont obligés de les acquérir au fur et à mesure (en grammaire par exemple).
Je trouve que ce système gomme un maximum ce problème d'apprentissage/compétences acquises-oubli.
- KalliopéNiveau 8
Bonjour Malicou,
Merci pour l'exemple de plan de travail donné plus haut. Cela m'intéresserait énormément de voir comment tu as établi tes ceintures dans les différents domaines de l'enseignement du français. Tu donnes un exemple pour les classes grammaticales, cela me laisse penser que tu as pas mal décomposé les attentes (pas de ceintures "grammaire" mais "natures grammaticales", "accords sujet-verbe", "accords dans le groupe nominal" etc... ?).
Merci également à Cowabunga pour son exemple de plan de travail annuel. A quoi correspondent les numéros 1 à 8 pour tes séquences ?
Pour les leçons de langue, je suis très intriguée. Tu dis que tu proposes une leçon à chaque séance, "à la demande" et que chaque élève doit en suivre une dans la semaine : à la demande de qui proposes-tu tes séances ? A la demande d'un élève, tu notes la séance au programme et les élèves intéressés s'inscrivent ? Dans ce cas, tu ne suis pas de progression grammaticale ? Tous tes élèves n'ont donc pas vu les mêmes leçons à la fin de l'année ? J'ai dû mal à saisir, ça m'a l'air terriblement complexe à mettre en place.
Et pour toutes les deux, comment évaluez-vous vos élèves ? Un élève arrive un jour en demandant à passer la ceinture verte dans tel domaine, vous lui donnez le sujet et il va le faire dans un coin ? Si c'est le cas, arrive-t-il à se concentrer alors que les autres élèves travaillent en groupes (donc bruyamment dans mon collège) pendant ce temps ? A moins que chaque élève ne fasse presque toujours son plan de travail individuellement ?
Et enfin, toujours pour Malicou et Cowabunga, faites-vous encore des séances collectives ? Pour une analyse de texte, cela me paraît particulièrement difficile de lancer les élèves seuls en autonomie. Il faut bien commencer par leur montrer comment procéder (enseignement explicite) et les guider dans leur compréhension du texte (littérale d'abord, puis en leur donnant des éléments d'analyse) ?
Merci également aux autres participants du fil, mais mes questions portent précisément sur l'enseignement du français en collège (sauf pour l'avant-dernière sur l'évaluation, à laquelle chacun peut répondre et je serai intéressée de voir les différentes pratiques, y compris dans d'autres matières).
Merci pour l'exemple de plan de travail donné plus haut. Cela m'intéresserait énormément de voir comment tu as établi tes ceintures dans les différents domaines de l'enseignement du français. Tu donnes un exemple pour les classes grammaticales, cela me laisse penser que tu as pas mal décomposé les attentes (pas de ceintures "grammaire" mais "natures grammaticales", "accords sujet-verbe", "accords dans le groupe nominal" etc... ?).
Merci également à Cowabunga pour son exemple de plan de travail annuel. A quoi correspondent les numéros 1 à 8 pour tes séquences ?
Pour les leçons de langue, je suis très intriguée. Tu dis que tu proposes une leçon à chaque séance, "à la demande" et que chaque élève doit en suivre une dans la semaine : à la demande de qui proposes-tu tes séances ? A la demande d'un élève, tu notes la séance au programme et les élèves intéressés s'inscrivent ? Dans ce cas, tu ne suis pas de progression grammaticale ? Tous tes élèves n'ont donc pas vu les mêmes leçons à la fin de l'année ? J'ai dû mal à saisir, ça m'a l'air terriblement complexe à mettre en place.
Et pour toutes les deux, comment évaluez-vous vos élèves ? Un élève arrive un jour en demandant à passer la ceinture verte dans tel domaine, vous lui donnez le sujet et il va le faire dans un coin ? Si c'est le cas, arrive-t-il à se concentrer alors que les autres élèves travaillent en groupes (donc bruyamment dans mon collège) pendant ce temps ? A moins que chaque élève ne fasse presque toujours son plan de travail individuellement ?
Et enfin, toujours pour Malicou et Cowabunga, faites-vous encore des séances collectives ? Pour une analyse de texte, cela me paraît particulièrement difficile de lancer les élèves seuls en autonomie. Il faut bien commencer par leur montrer comment procéder (enseignement explicite) et les guider dans leur compréhension du texte (littérale d'abord, puis en leur donnant des éléments d'analyse) ?
Merci également aux autres participants du fil, mais mes questions portent précisément sur l'enseignement du français en collège (sauf pour l'avant-dernière sur l'évaluation, à laquelle chacun peut répondre et je serai intéressée de voir les différentes pratiques, y compris dans d'autres matières).
- ElyasEsprit sacré
Même réponse que Malicou. Je n'ai pas vraiment de souci avec cette question sur les ceintures car les suivantes ont besoin de la maîtrise des précédentes et qu'on s'entraîne énormément. A vrai dire, j'avais cette peur au début et je l'ai très vite oubliée.
- MalicouNiveau 8
Kalliopé,
Tu trouveras ici mes ceintures de 5ème (que je vais remanier cet été).
J'ai bien une seule ceinture "grammaire" qui englobe les classes grammaticales, les fonctions et la phrase. A découvrir ici, car justement, avant j'enseignais les classes grammaticales au premier trimestre, les fonctions au deuxième, la phrase au troisième, sauf qu'à la fin de l'année, nombreux étaient ceux qui avaient tout oublié sur les CG.
Pour l'évaluation, j'ai tenté le cas par cas lors du travail individuel, mais j'ai trouvé ça très complexe à gérer et certains ne faisaient jamais d'évaluation de grammaire par exemple. Du coup maintenant je fixe la catégorie de l'évaluation (par exemple contrôle de conjugaison mardi 6 juin). Pour la grammaire, des heures sont fixées dans la semaine, les élèves avancent à leur rythme : leçon, exercices, demande d'explication au prof/aux camarades, évaluation. Effectivement, il y a un peu de bruit, mais les élèves ne m'ont pas fait de remarque à ce sujet. Par contre, j'ai eu beaucoup de mal à faire travailler les élèves de 6ème en autonomie sur le travail individuel.
Sur la moitié de mes heures, je pratique de l'enseignement traditionnel notamment pour le plus gros du chapitre en alternant explication/bilan du prof, recherche individuelle/en groupes, cours dialogué. A un moment de l'année, je n'avais qu'une heure "collective", les élèves en ont réclamé plus.
Au final, je crois qu'il ne faut pas "copier" une manière de faire d'un collègue, mais trouver ce qui te semble le plus judicieux pour toi, pour tes élèves.
Tu trouveras ici mes ceintures de 5ème (que je vais remanier cet été).
J'ai bien une seule ceinture "grammaire" qui englobe les classes grammaticales, les fonctions et la phrase. A découvrir ici, car justement, avant j'enseignais les classes grammaticales au premier trimestre, les fonctions au deuxième, la phrase au troisième, sauf qu'à la fin de l'année, nombreux étaient ceux qui avaient tout oublié sur les CG.
Pour l'évaluation, j'ai tenté le cas par cas lors du travail individuel, mais j'ai trouvé ça très complexe à gérer et certains ne faisaient jamais d'évaluation de grammaire par exemple. Du coup maintenant je fixe la catégorie de l'évaluation (par exemple contrôle de conjugaison mardi 6 juin). Pour la grammaire, des heures sont fixées dans la semaine, les élèves avancent à leur rythme : leçon, exercices, demande d'explication au prof/aux camarades, évaluation. Effectivement, il y a un peu de bruit, mais les élèves ne m'ont pas fait de remarque à ce sujet. Par contre, j'ai eu beaucoup de mal à faire travailler les élèves de 6ème en autonomie sur le travail individuel.
Sur la moitié de mes heures, je pratique de l'enseignement traditionnel notamment pour le plus gros du chapitre en alternant explication/bilan du prof, recherche individuelle/en groupes, cours dialogué. A un moment de l'année, je n'avais qu'une heure "collective", les élèves en ont réclamé plus.
Au final, je crois qu'il ne faut pas "copier" une manière de faire d'un collègue, mais trouver ce qui te semble le plus judicieux pour toi, pour tes élèves.
- KalliopéNiveau 8
Merci beaucoup pour ta réponse Malicou. Quand j'aurai du temps, je plongerai dans la lecture de ton site.
Petite précision : je ne cherche en aucun cas à "copier" la méthode d'une telle ou d'un tel, mais bien à m'inspirer de différentes méthodes pour nourrir ma réflexion et ensuite essayer d'adapter les exemples lus à droite à gauche pour élaborer ma propre démarche. C'est bien l'objectif de ce fil me semble-t-il ! Et c'est la raison pour laquelle je m'adressais également à Cowabunga, et aux collègues des autres matières également pour l'évaluation.
Petite précision : je ne cherche en aucun cas à "copier" la méthode d'une telle ou d'un tel, mais bien à m'inspirer de différentes méthodes pour nourrir ma réflexion et ensuite essayer d'adapter les exemples lus à droite à gauche pour élaborer ma propre démarche. C'est bien l'objectif de ce fil me semble-t-il ! Et c'est la raison pour laquelle je m'adressais également à Cowabunga, et aux collègues des autres matières également pour l'évaluation.
- MyrrhaNiveau 9
Merci pour vos réponses. Je vais me plonger dans la lecture de ton site Malicou qui m'a l'air très intéressant
Merci à tous pour vos partages d'expérience, ça donne vraiment à réfléchir !
Merci à tous pour vos partages d'expérience, ça donne vraiment à réfléchir !
- AiônNiveau 8
Ça fait plaisir de vous lire ! Bravo !
- yranohHabitué du forum
Moi aussi je trouve ce fil passionnant. Je l'ai lu il y a 3 ou 4 mois, j y ai réfléchi, j'ai un peu lu, et me suis décidé : je me mets aux plans de travail, ceintures et tutorat en latin à la rentrée prochaine.
- AiônNiveau 8
J'ai pratiqué ce type de pédagogie en éducation populaire avec les petits, mais je ne le fais pas en terminale. On vise l'enseignement supérieur. Je les incite par contre à la coopération et je pratique parfois le travail de groupe (ce qui n'est pas le cas de tout le monde dans ma discipline).
- henrietteMédiateur
Tu voudras bien partager ici ton expérience ? Cela m'intéresserait beaucoup de savoir comment tu mets cela en place.yranoh a écrit:Moi aussi je trouve ce fil passionnant. Je l'ai lu il y a 3 ou 4 mois, j y ai réfléchi, j'ai un peu lu, et me suis décidé : je me mets aux plans de travail, ceintures et tutorat en latin à la rentrée prochaine.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- AiônNiveau 8
J'avais fait mes TPE de terminale sur les pédagogies autogestionnaires. Certains enseignants s'étaient senti visés (mais non voyons ).
- CowabungaHabitué du forum
Kalliopé a écrit: A quoi correspondent les numéros 1 à 8 pour tes séquences ?
Pour les leçons de langue, je suis très intriguée. Tu dis que tu proposes une leçon à chaque séance, "à la demande" et que chaque élève doit en suivre une dans la semaine : à la demande de qui proposes-tu tes séances ? A la demande d'un élève, tu notes la séance au programme et les élèves intéressés s'inscrivent ? Dans ce cas, tu ne suis pas de progression grammaticale ? Tous tes élèves n'ont donc pas vu les mêmes leçons à la fin de l'année ? J'ai dû mal à saisir, ça m'a l'air terriblement complexe à mettre en place.
Et pour toutes les deux, comment évaluez-vous vos élèves ? Un élève arrive un jour en demandant à passer la ceinture verte dans tel domaine, vous lui donnez le sujet et il va le faire dans un coin ? Si c'est le cas, arrive-t-il à se concentrer alors que les autres élèves travaillent en groupes (donc bruyamment dans mon collège) pendant ce temps ? A moins que chaque élève ne fasse presque toujours son plan de travail individuellement ?
Et enfin, toujours pour Malicou et Cowabunga, faites-vous encore des séances collectives ? Pour une analyse de texte, cela me paraît particulièrement difficile de lancer les élèves seuls en autonomie. Il faut bien commencer par leur montrer comment procéder (enseignement explicite) et les guider dans leur compréhension du texte (littérale d'abord, puis en leur donnant des éléments d'analyse) ?
J'essaie de répondre, avec les deux neurones en activité qui me restent…
1 à 8, ce sont les séances : pour chaque séquence, il y a huit séances (lecture et analyse de textes) à accomplir en travail individuel - d'où la débauche de consignes, contre laquelle je l'efforce de lutter, sans grande réussite.
Les élèves s'inscrivent en leçon de grammaire, au minimum une fois par semaine ; il n'y a que 8 places ; les sujets de la semaine à venir sont fixés en réunion de coopération. Tous ne voient donc pas les mêmes leçons, d'où la nécessité de l'index en début de classeur : il y a ceux qui ont besoin de refaire "les fonctions de l'adjectif", d'autres qui les maîtrisent et qui cherchent à comprendre "la valeur aspectuelle des temps du passé" ; moi, je fais une leçon de grammaire par séance, en gros, et parfois c'est la même plusieurs séances de suite quand elle est très demandée. Je m'oblige plutôt à des "points grammaire", c'est-à-dire des leçons de dix minutes maxi, d'où un gros travail de découpage, en amont, des notions grammaticales ; pour les exos, je bénis ma vieille Mauffrey-Cohen, mais si t'as un Bled ou ORTH des familles qui traîne, ça le fait. Quand l'élève ne suit pas la grammaire, il avance son plan de travail, ou son travail d'écriture libre, ou son expression orale libre, ou ses lectures cursives. La progression grammaticale est assurée par les questions posées dans l'analyse des textes (les séances en travail individuel) - d'où la débauche de consignes, bis repetita.
En français, c'est facile, je note les élèves, et de façon très classique : rédaction (écriture libre), lecture (production libre), devoir sur table type mini-brevet, dictée, oral (expression orale libre). En ce moment, je ramasse aussi les ébauches d'explication de texte. (No comment, je suis stupide et cinglée).
En latin, j'utilise un autre système, sans note : pédagogie du chef d'oeuvre, évaluation par brevet. (J'ai quelques réserves vis-à-vis de l'évaluation par ceintures, sans vouloir fâcher personne.) Tout le monde est évalué en même temps. Ah oui, zut, je n'ai pas expliqué ce que c'est. Euh… une autre fois, hein ?
J'utilise une séance collective chaque fois que j'en ai besoin, que ce soit pour un point de méthodo, comme tu l'évoques, ou pour un projet, ou parce que le support l'exige (quand on étudie un film ou une captation théâtrale), ou encore, classiquement, pour la réunion de coop. Bref, ce n'est pas un système figé, et les élèves ont aussi besoin de ces moments collectifs.
Et sinon, je rappelle à tous ceux que ça intéresse que le congrès international de l'ICEM, du 20 au 23 août, se déroule à Angers ; le thème retenu est "la méthode naturelle". (Moi, j'y vais.)
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- CowabungaHabitué du forum
J'aime beaucoup (l'idée, et les pédagogies autogestionnaires )Aiôn a écrit:J'avais fait mes TPE de terminale sur les pédagogies autogestionnaires. Certains enseignants s'étaient senti visés (mais non voyons ).
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- yranohHabitué du forum
henriette a écrit:Tu voudras bien partager ici ton expérience ? Cela m'intéresserait beaucoup de savoir comment tu mets cela en place.yranoh a écrit:Moi aussi je trouve ce fil passionnant. Je l'ai lu il y a 3 ou 4 mois, j y ai réfléchi, j'ai un peu lu, et me suis décidé : je me mets aux plans de travail, ceintures et tutorat en latin à la rentrée prochaine.
Avec plaisir Henriette.
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