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Lédissé
Esprit sacré

Pédagogies coopératives (type Freinet, PI...). - Page 20 Empty Re: Pédagogies coopératives (type Freinet, PI...).

par Lédissé Mar 13 Aoû 2019 - 18:07
Bon, je m'y mets moi aussi... Je n'en suis qu'aux tâtonnements. Je bute un peu sur les ceintures ; si vous pouviez me donner votre avis... (Je suis en français ; je n'aurai que des 3e l'an prochain.)

J'envisage 6 ceintures :
1. orthographe (dictée) : ceinture du scribe
2. grammaire (exercices, analyse) : ceinture de l'analyste
3. lecture : ceinture du lecteur (oui, je manque cruellement d'imagination ^^)
4 et 4bis. rédaction : ceinture du romancier / de l'avocat (selon qu'il s'agit d'imagination ou d'argumentation)
5. récitation : ceinture de l'aède (vu le temps qu'on a, je ne suis pas convaincue de pouvoir la mettre en place...)
6. compréhension de texte : ceinture de l'interprète

Les noms ont peu d'importance bien sûr, c'est la progression qui me chiffonne.

1. orthographe : Je me propose d'associer les ceintures à un nombre croissant d'éléments "maîtrisé" (avec 10, voire 15% d'erreur tolérés) parmi la liste suivante (on aurait donc la ceinture blanche si un seul élément est maîtrisé, la ceinture jaune avec deux, etc.) :
Spoiler:
J'ai cherché à me limiter à 7 éléments, pour respecter le nombre de ceintures (qui est assez équilibré d'ailleurs). Mais, vous l'avez compris, la délimitation de chaque élément me semble problématique, ainsi que le volume correspondant à chaque élément.
Afin d'éviter un "coup de bol", la ceinture serait accordée en comptant les trois meilleures dictées du trimestre.
Cela implique d'imposer le rythme, et de proposer la même dictée pour tout le monde (en l'allongeant éventuellement pour les meilleurs, comme je le propose déjà).

Par ailleurs, comme je suis obligée de noter (niveau 3e, et puis je ne peux pas passer d'un coup au sans-note), j'aurais une note d'orthographe par trimestre obtenue grâce aux exercices de réécriture.

2. grammaire : :
Cette ceinture reposerait sur de l'analyse : dans des phrases données, soit "Repérez les verbes / les COD / les noms...", soit "Analysez (nature et fonction) tout ce que vous pouvez." Contrairement à l'orthographe, il y aurait une progression linéaire (ce qui n'empêcherait pas de pointer ce qui est déjà maîtrisé dans des ceintures plus "avancées" pour souligner que le passage suivant sera plus facile). Je me propose de distinguer l'indispensable (ceintures "standard") et l'accessoire (ceintures "expert"). Pour chaque ceinture, des natures et des fonctions doivent être maîtrisées (10 % d'erreur tolérés).
Spoiler:
Mon problème est que le programme est chargé dès la première ceinture ; la première marche va être haute pour beaucoup (et pourtant, je suis dans un collège favorisé, si si  :| et, oui, en début de 3e, on ne devrait pas avoir besoin de reprendre ça...) ; mais je ne vois pas comment réduire, à moins de surcharger les dernières ceintures.
Je ne sais pas non plus si l'association nature / fonction est heureuse ; je crains d'embrouiller ; mais différencier une ceinture "nature" et une ceinture "fonction" me semble trop lourd. Déjà, détailler ce programme l'est. J'avais vu qu'Elyas évoquait, sur l'autre fil (Freinet au collège), sa perplexité devant des ceintures de grammaire, et estimait les "brevets" plus appropriés. Je ne vois pas comment les mettre en place, et n'y vois pas la même récompense et la même progression pour les élèves ; il me semble que cela ressemblerait trop aux contrôles standard.

3. lecture : Système peut-être un peu bâtard. J'envisage de contrôler les lectures par QCM, qui donneront des notes. Si 80% de réussite, je considère le livre comme "validé", et j'associerai un nombre de livres "validés" à une ceinture.

4. rédaction : Pour l'instant, mon échelle de ceintures n'est pas finie, et reste très insatisfaisante. En fait, je trouve que les critères peuvent varier beaucoup d'un sujet à l'autre (ne serait-ce que selon qu'il s'agit d'une narration, d'un dialogue, d'une description... évidemment, beaucoup moins en argumentation), et que j'ai toujours vu les élèves, face aux échelles de maîtrise (j'ai déjà utilisé celle du TDL, plus ou moins modifiée à ma sauce) échouer à valider certains critères "simples" et réussir à valider d'autres critères "avancés" - et inversement à l'occasion suivante. Bref, je bute.

5. récitation : Si je la mets en place, cela ressemblerait à ça ; pas follement satisfaisant, j'ai forcé pour coller aux 7 couleurs :
Spoiler:

6. compréhension de texte :
Spoiler:

Bien sûr, de nombreux entraînements sous formes diverses, un au début de chaque cours et/ou à la fin, non notés, pour entraîner la mémorisation, selon un rythme expansé abi

Pour la notation, j'envisage :
- au moins un "brevet blanc" par trimestre ; l'idéal serait un au milieu du trimestre, un à la fin, mais ha ha, avec 4 heures par semaine, *voix qui se brise* *larme écrasée au coin de l'oeil*
- QCM de lecture (passage à volonté, sur demande ; pas de communication de la copie [pas besoin de feedback] pour éviter la triche (déjà, l'élève qui a passé le QCM peut préparer les autres en leur indiquant les questions dont il se souvient))
- un contrôle de conjugaison par semaine (programme donné) : un temps simple + le temps composé correspondant, un verbe de chaque groupe (en groupant 2e et 3e groupe, mais en y ajoutant un verbe irrégulier ou particulier, du type vouloir)
- un contrôle de mémorisation par semaine (définitions en grammaire ou en littérature ; identifications (nature, fonction, figure de style...) tirées du corpus étudié en cours ; éléments du cours de littérature : dates, auteurs, mouvements...) ; le programme serait donné
- une réécriture par semaine
- une interrogation de vocabulaire par semaine

Ahem, ça fait déjà une interro par jour ; je vais peut-être limiter à une tous les 15 jours, sinon mes entraînements - et mon cours tout simplement - vont tomber à l'eau, sans parler des passages de ceinture. Pédagogies coopératives (type Freinet, PI...). - Page 20 964035751 [Ben, il est où, l'émoticône qui file paniqué après avoir consulté sa montre ?]
Elyas
Elyas
Esprit sacré

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par Elyas Mar 13 Aoû 2019 - 18:19
Pour répondre rapidement, je ne regarde pas sur le fond les ceintures parce que je ne suis pas spécialiste (mais je laisse les ami-e-s en français intervenir sur le fond), mais sur la forme :
- tu as trop de ceintures : 6 est intenable. J'en ai 5 et c'est déjà trop. Je te conseillerai de fusionner celles de la rédaction. Ensuite, tes ceintures de grammaire et d'orthographe peuvent poser un souci : elles sont liées à des éléments du programme et pas à une ampleur de plus en plus grande de maîtrise de la langue. Je te conseillerai (mais je ne suis pas professeur de français) de plutôt accumuler les notions à maîtriser par ceintures. Du genre : réussir à 60% une évaluation portant sur une seule notion (blanche) / réussir à 60% une évaluation portant sur 2 notions ... etc.

Après, hormis un entraînement hebdomadaire sur de la langue (genre dictée ou autre chose), je te déconseille de mettre des évaluations en plus à côté. Un collègue parle du respect de la norme. Il met une note et il est tranquille (les textes ne nous demandent pas plus que ça). En gros, ça peut être le brevet blanc, une note négociée, une note faite sur un devoir choisi par l'élève... Bref, si on évalue par ceintures, on s'en fiche de la note. Mais comme l'institution en veut une, bah on lui en donne une (une collègue dit "on fait pisser des notes" et après, on s'en fiche, on peut bosser). J'ai une préférence pour la note négociée parce qu'elle ne trahit pas le système des ceintures (voire au contraire s'appuie dessus pour argumenter, tant l'élève que le professeur) et ça va souvent dans ce qu'aurait vraiment eu un élève dans un système avec notes. Mais on en est là...
Lédissé
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par Lédissé Mer 14 Aoû 2019 - 9:06
Merci Elyas pour ton avis.
Je te réponds (en évoquant un peu le contenu des ceintures, pour les collègues de français qui me liraient).
Je vais essayer de grouper les ceintures de rédaction. Je pense faire passer à la trappe la ceinture de récitation : de toute façon, je n'aurai jamais le temps de faire passer tout le monde, je pense. La ceinture de lecture ne me semble pas compliquée à mettre en place, puisque directement liée à un taux de réussite aux QCM. Donc il resterait 4 ceintures "complexes".

S'agissant de la ceinture d'orthographe, j'ai essayé de trouver une parade au défaut que tu pointes (lien avec des éléments du programme) en laissant le choix à l'élève ; et, comme pour la grammaire, il me semble qu'on est obligé d'en passer par des points précis pour définir les critères de maîtrise ; associer une ceinture à un taux de réussite à une dictée, par exemple, me semblerait doublement contre-productif : d'une part, ce serait revenir à la note ; d'autre part, ce serait traiter la globalité... ce qui peut être décourageant en orthographe ; en distinguant les points, j'imagine pouvoir pousser l'élève à se focaliser sur un élément, dont il pourra se dire ensuite "bon, ouf, ça, je maîtrise", au lieu de rester fixé sur "chuis nul en orthographe et y a 10 relectures à faire j'y arriverai jamais".
J'avais essayé de faire quelque chose de semblable (avec choix des points à maîtriser) pour la grammaire, mais d'une part, cela m'empêche de faire des leçons à toute la classe (et je ne me vois pas abandonner ce système tout de suite), selon une progression choisie, au lieu qu'un élève décide (et tombe sur des associations comme "j'identifie les prépositions, les conjonctions de coordination, et les sujets", ce qui n'aurait pas de sens) ; d'autre part, il y a une telle masse d'éléments qu'il faut proposer une organisation.

Si je propose toutes les interrogations notées que j'ai citées en fin de message, c'est à la fois pour compenser la note de brevet blanc (où les élèves se plantent, donc qui ne peut pas être la seule note du trimestre, surtout une année où les parents s'inquiètent pour l'orientation ; il me semblait que tu évoquais des notes de mémorisation de cours de ton côté ?) et pour les obliger à travailler certains points : autant ils prêteront peut-être attention à la réécriture, qui est un exercice du brevet, autant ils ne réviseront ni la grammaire ni la conjugaison, ni les éléments de cours (de littérature en tout cas) s'ils n'ont pas un coup de pied aux fesses ; pour la lecture aussi, je ne pense pas que l'acquisition de ceintures soit une motivation suffisante, hélas. Ce sont des 3e, et qui découvriront ce système, pas des petits 6e pleins de bonne volonté et sortant d'un cycle à gommettes (là, j'aurais volontiers testé).

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Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde


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Nadejda
Nadejda
Grand sage

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par Nadejda Mer 14 Aoû 2019 - 10:02
Quelques remarques en vrac, Lédissé ; j'espère ne pas être trop directive :

- Est-il bien nécessaire de créer une ceinture pour tout, notamment pour la lecture des livres telle que tu l'envisages ? J'ai l'impression qu'une ceinture rend compte de niveaux de maîtrise et ne peut pas vraiment contrôler une lecture par des QCM où on a bon ou faux. Pourquoi ne pas envisager d'autres façons de vérifier la lecture, notamment par la rédaction d'avis argumentés, de réflexions sur le livre (après tout, ils sont en 3e), par la rédaction de portraits des personnages-clés ? Si les consignes sont suffisamment explicites, on sait très vite qui a lu, et bien lu surtout. Et dans ce cas, cette ceinture se fondrait dans une ceinture plus large sur la rédaction (volet "argumentation") où tu évaluerais par palier ces espèces de comptes-rendus personnels. Le QCM pourrait servir de préparation à ces tests (ou compterait pour un tiers de la note) et pourrait être réalisé soit en classe (pour rafraîchir quelques détails) soit à la maison (éventuellement pas à pas, au fil des chapitres).

- J'intégrerais à la récitation la pratique de la lecture expressive, ce qui te permettrait, au-delà du "par coeur", de t'intéresser davantage à la mise en voix avant la ceinture noire. A mon sens, il est trop tard de placer le ton au dernier stade, il faut l'exiger des élèves bien avant de différentes manières (respecter la ponctuation forte du texte, respecter la ponctuation à l'intérieur des phrases, respecter la coupure des vers, notamment les enjambements, savoir repérer les mots sur lesquels insister ou d'éventuelles répétitions à scander, savoir moduler sa voix suivant les phrases, proposer une interprétation plus originale qui fait redécouvrir le texte à la classe...). Ils doivent connaître leur texte, c'est un préalable, c'est le reste qui, à mon sens, est plus intéressant, quelle que soit la longueur. Pense peut-être à intégrer une variante pour les duos ou groupes.

- Pour la langue, je trouve tes ceintures beaucoup trop précises. Je comprends que tu veuilles faire des cours de langue des cours tout aussi importants que les autres (et donc à réviser) mais l'ensemble manque peut-être de liant. Je ne suis pas sûre que la ceinture soit le système le plus adapté pour évaluer l'apprentissage de la grammaire pure. Si tu y tiens, j'associerais la grammaire pure à des compétences de lecture et d'écriture et en fonctionnant par "patron de phrase". Du genre : être capable de décomposer et de comprendre une phrase simple sujet + verbe + compléments (natures, avec le GN, et fonctions), une phrase simple avec un sujet inversé ou éloigné du verbe (tu intègres alors la phrase interrogative), une phrase complexe reliée par juxtaposition ou coordination, être capable de repérer une subordination, être capable de décomposer et de comprendre une phrase d'auteur avec des propositions enchâssées etc. Et j'indiquerais dans une autre colonne, en plus petit, les notions dont l'élève a besoin (ce qui peut lui servir de fiche mémo dans ses révisions). Pour les élèves qui s'en sortent déjà très bien, propose-leur peut-être très vite une progression plus complexe (en leur laissant le choix ?) ou des fiches d'approfondissement.
En orthographe, j'aurais tendance à leur faire bâtir une progression à partir de leurs fautes, disons, aux deux premières dictées (ou dictée + réécriture). Ce serait moins des ceintures que des choses comme "je dois être attentif à ces deux-trois points" pour valider le 1er palier. Et on monte en difficulté, priorité par priorité. Ou la maîtrise peut aussi s'évaluer par le degré d'autonomie dans la relecture (avoir avec soi un petit guide de relecture à "checker", avoir juste sa fiche avec les 2-3 ponts de vigilance, n'avoir aucune fiche) ou dans la manière d'annoter la copie (un simple trait dans la marge pour les élèves très forts et à eux de trouver la faute puis le mot souligné puis la faute soulignée puis la faute soulignée avec un code permettant de comprendre la faute).
Il y a des élèves qui font très peu de fautes d'orthographe : pour ceux-là, on peut évaluer les progrès sur des points plus délicats (verbes pronominaux, noms composés...) au travers d'autres exercices ou de dictées complémentaires plus ciblées. Ou bien, on les traque davantage quand ils se relâchent sur l'orthographe dans d'autres types d'exercices (rédactions, questions sur les textes...).
Je placerais à part la conjugaison et, pour chaque mode/temps, indiquerais des compétences à valider en plus (savoir établir la chronologie à partir de verbes à un temps simple et à un temps composé, écrire un texte au passé d'abord au passé composé puis au passé simple, ne pas se contenter des futurs et passés proches, employer correctement le subjonctif dans des subordonnées, respecter la concordance des temps...). A relier (ou à intégrer) peut-être à la ceinture rédaction (de mauvais repérages dans le temps engendrent des textes confus voire illogiques).
Elyas
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par Elyas Mer 14 Aoû 2019 - 10:07
Pour la grammaire et l'orthographe, je pense qu'il faut faire passer par la pratique de l'écriture. En gros, tu fais une ceinture de maîtrise de la langue où tu dis qu'il faut écrire un texte appliquant tant de règles et avec tant de fautes maximales selon un niveau de difficulté (je ne sais pas si je suis clair). Là, tu peux jouer sur la taille du texte à écrire et sur le nombre de règles et de fautes sur lesquelles prêter attention.

Cela me semble la meilleure façon de faire, la mise en pratique en situation. Après, je n'ai pas d'autres idées. Je te dirai juste de faire attention à toi. Peut-être commencer par une seule ceinture et voir comment ça se tient (bon, ça a aussi ses soucis de faire comme ça).
Lédissé
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par Lédissé Mer 14 Aoû 2019 - 15:09
Merci beaucoup pour vos réponses. Je réponds surtout à Nadejda pour le contenu des ceintures.

Oui, Elyas, je suis partagée : j'ai peur d'en faire trop, alors que je n'ai aucune expérience dans les ceintures, mais en faire une seule présente le risque que les élèves n'en voient pas le sens.
Spoiler:
Pour la "ceinture de langue", cela me paraît hélas trop vaste (peut-être mon amour de la compartimentation...), et peu motivant : l'intérêt que je vois aux ceintures est en particulier que les élèves puissent visualiser leurs progrès et viser des objectifs précis, or mélanger des objectifs purement orthographique, identifiables dans certains exercices, et des objectifs de réflexion ou d'organisation de la pensée (ou de la narration), me semble trop complexe, et trop à gérer de front. Je fais peut-être erreur, mais j'ai déjà du mal avec une progression de rédaction toute simple, à cause du chevauchement des critères, comme j'en parlais ci-dessus...

Nadejda a écrit:Quelques remarques en vrac, Lédissé ; j'espère ne pas être trop directive :
Pas du tout ; on a toujours peur de cela lorsqu'on fait des remarques ou donne des conseils Smile

- Est-il bien nécessaire de créer une ceinture pour tout, notamment pour la lecture des livres telle que tu l'envisages ? J'ai l'impression qu'une ceinture rend compte de niveaux de maîtrise et ne peut pas vraiment contrôler une lecture par des QCM où on a bon ou faux.
C'est vrai. (Comme quoi, malgré mes lectures, j'ai encore besoin de m'imprégner de la "philosophie" des ceintures...) J'ai pris cela comme moyen de stimuler, de pousser à la lecture. Mais si de toute façon les QCM aboutissent à une note, c'est une motivation en soi.

Pourquoi ne pas envisager d'autres façons de vérifier la lecture, notamment par la rédaction d'avis argumentés, de réflexions sur le livre (après tout, ils sont en 3e), par la rédaction de portraits des personnages-clés ? Si les consignes sont suffisamment explicites, on sait très vite qui a lu, et bien lu surtout. Et dans ce cas, cette ceinture se fondrait dans une ceinture plus large sur la rédaction (volet "argumentation") où tu évaluerais par palier ces espèces de comptes-rendus personnels. Le QCM pourrait servir de préparation à ces tests (ou compterait pour un tiers de la note) et pourrait être réalisé soit en classe (pour rafraîchir quelques détails) soit à la maison (éventuellement pas à pas, au fil des chapitres).
L'évaluation de la lecture me pose toujours problème. Je déteste les QCM a priori, en fait - il y a deux ou trois ans, j'aurais levé un sourcil indigné à l'idée d'en proposer, quelle que soit la question : je trouve cela "trop facile", poussant à la devinette. Cependant, je suis revenue sur ma position à cause de deux éléments : d'une part, les élèves sont sanctionnés lorsqu'ils s'expriment mal ou peinent à regrouper leurs idées (ou tout simplement à retrouver des souvenirs de lecture un peu lointains ; c'est même le cas pour de bons lecteurs qui ont dévoré le livre deux ou trois semaines avant l'interro, faisant fi de mes recommandations), alors que je veux tester uniquement le fait qu'ils aient bien lu ; d'autre part, ce n'est plus une note de "lecture", on déborde en effet sur l'argumentation, l'analyse (et j'aime, peut-être un peu trop, compartimenter : je nourris l'illusion que les élèves savent mieux où ils en sont ainsi). Bref, avec ce type d'évaluation, on peut avoir une mauvaise note alors qu'on a lu sérieusement. Inversement, un bon portrait de personnage ne garantit pas que le livre a été lu jusqu'au bout (et je trouve compliqué de proposer un travail d'écriture avec la contrainte de faire des allusions à des passages divers du livre pour montrer, incidemment et l'air de rien, qu'on a bien tout lu).
En outre, dès qu'il s'agit de rédiger, si l'on veut guider les élèves, on se retrouve à multiplier les consignes.
Bref, je verrais plutôt ce type de devoir dans la partie "rédaction" (ou "analyse"). Cela pourrait s'ajouter aux QCM de simple contrôle de lecture, et trouver sa place dans les travaux d'écriture réguliers, TEL ou rédaction préparant au brevet. (Mamma mia, il ne faut pas que je les assomme de devoirs non plus...)

- J'intégrerais à la récitation la pratique de la lecture expressive, ce qui te permettrait, au-delà du "par coeur", de t'intéresser davantage à la mise en voix avant la ceinture noire. A mon sens, il est trop tard de placer le ton au dernier stade, il faut l'exiger des élèves bien avant de différentes manières (respecter la ponctuation forte du texte, respecter la ponctuation à l'intérieur des phrases, respecter la coupure des vers, notamment les enjambements, savoir repérer les mots sur lesquels insister ou d'éventuelles répétitions à scander, savoir moduler sa voix suivant les phrases, proposer une interprétation plus originale qui fait redécouvrir le texte à la classe...). Ils doivent connaître leur texte, c'est un préalable, c'est le reste qui, à mon sens, est plus intéressant, quelle que soit la longueur. Pense peut-être à intégrer une variante pour les duos ou groupes.
Moi qui pensais abandonner cette partie finalement  :lol:  Tu arrives à faire cela sur le temps de cours ?
Tu as raison pour l'aspect "mise en voix" générale, et non seulement accompagnant le par coeur. Je vais y réfléchir.

- Pour la langue, je trouve tes ceintures beaucoup trop précises. Je comprends que tu veuilles faire des cours de langue des cours tout aussi importants que les autres (et donc à réviser) mais l'ensemble manque peut-être de liant. Je ne suis pas sûre que la ceinture soit le système le plus adapté pour évaluer l'apprentissage de la grammaire pure. Si tu y tiens, j'associerais la grammaire pure à des compétences de lecture et d'écriture et en fonctionnant par "patron de phrase". Du genre : être capable de décomposer et de comprendre une phrase simple sujet + verbe + compléments (natures, avec le GN, et fonctions), une phrase simple avec un sujet inversé ou éloigné du verbe (tu intègres alors la phrase interrogative), une phrase complexe reliée par juxtaposition ou coordination, être capable de repérer une subordination, être capable de décomposer et de comprendre une phrase d'auteur avec des propositions enchâssées etc. Et j'indiquerais dans une autre colonne, en plus petit, les notions dont l'élève a besoin (ce qui peut lui servir de fiche mémo dans ses révisions). Pour les élèves qui s'en sortent déjà très bien, propose-leur peut-être très vite une progression plus complexe (en leur laissant le choix ?) ou des fiches d'approfondissement.
Je vois. C'est vrai que pour la grammaire, le côté "échelle" se justifie moins ; j'étais moi-même perturbée de placer "reconnaître les conjonctions de coordination" en ceinture marron, juste parce que je voulais donner la priorité à d'autres natures de mot...
Ce que tu me proposes, bien que plus logique que ce sur quoi j'étais partie, me semble très lourd, à cause de la personnalisation. J'imaginerais plutôt, du coup, un "cahier d'apprentissage", similaire à ce que j'ai vu je ne sais où (chez Cowabunga peut-être ?) en latin : une liste de ce qu'il faut savoir faire ("je sais identifier un verbe conjugué", etc.), en deux colonnes (l'indispensable / l'accessoire, niveau "expert"), où la progression serait visualisée par le nombre de cases cochées. Je pourrais ainsi détailler davantage (par exemple pour sujet / sujet inversé, types de subordonnées...). Qu'en penses-tu ?

En orthographe, j'aurais tendance à leur faire bâtir une progression à partir de leurs fautes, disons, aux deux premières dictées (ou dictée + réécriture). Ce serait moins des ceintures que des choses comme "je dois être attentif à ces deux-trois points" pour valider le 1er palier. Et on monte en difficulté, priorité par priorité.
C'était un peu l'idée, puisqu'ils sont censés choisir (avec ma guidance éclairée professeur) les points à cibler ; depuis deux ans, je leur fais une fiche personnalisée à partir de leurs premières copies, en listant les erreurs qu'ils ont tendance à commettre, regroupées par type (ponctuation / grammaire / lexique...), avec un exemple + la règle. Ils ont le droit de l'utiliser en dictée, en général (mais très peu le font, et j'avoue oublier de le leur rappeler).
Ou la maîtrise peut aussi s'évaluer par le degré d'autonomie dans la relecture (avoir avec soi un petit guide de relecture à "checker", avoir juste sa fiche avec les 2-3 ponts de vigilance, n'avoir aucune fiche) ou dans la manière d'annoter la copie (un simple trait dans la marge pour les élèves très forts et à eux de trouver la faute puis le mot souligné puis la faute soulignée puis la faute soulignée avec un code permettant de comprendre la faute).
Là, tu ne parles pas de relier ces pratiques aux ceintures ? Parce que cela me paraît acrobatique. Varier le degré d'autonomie, comme la longueur (pour les textes de dictée), je le fais déjà ; je ne le "valide" pas, cependant.
Le guide de relecture complet, j'ai testé, et cela me semble contre-productif pour les élèves... qui en auraient le plus besoin : déjà hostiles à leur texte, ils sont découragés d'avance devant la liste des 10 relectures, pourtant simples et clairement expliquées. Un guide avec 2-3 points, éventuellement ciblés selon la personne (comme la fiche d'orthographe personnalisée que je fais déjà, mais en version réduite, ou en y surlignant avec l'élève les priorités dans des couleurs différentes à mesure que l'année avance...), est une bonne idée, de même que l'indication simple dans la marge pour les meilleurs (mais sans validation, là encore : j'aurais pu imaginer des bonus pour la correction s'il y avait une note, mais vu que je ne compte plus noter les dictées...).

Il y a des élèves qui font très peu de fautes d'orthographe : pour ceux-là, on peut évaluer les progrès sur des points plus délicats (verbes pronominaux, noms composés...) au travers d'autres exercices ou de dictées complémentaires plus ciblées.
Et comment procèdes-tu ? À l'occasion des dictées, tu allonges de deux ou trois phrases portant sur ces points, vus en amont avec eux ? Tu valides "verbes pronominaux", ou tu fais monter dans les ceintures ? J'ai du mal à visualiser.
Ou bien, on les traque davantage quand ils se relâchent sur l'orthographe dans d'autres types d'exercices (rédactions, questions sur les textes...).
Là encore, qu'entends-tu par "les traquer davantage" ? Les sanctionner plus que d'autres s'il y a une note ? Souligner toutes les erreurs alors qu'on l'évitera pour d'autres pour ne pas les décourager ? Exiger une correction ?
(Désolée si je parais insistante ; ce n'est pas du tout dans l'esprit "c'est bien joli mais dis-moi comment faire" Wink )

Je placerais à part la conjugaison et, pour chaque mode/temps, indiquerais des compétences à valider en plus en plus de quoi ? de savoir les conjuguer ? (savoir établir la chronologie à partir de verbes à un temps simple et à un temps composé, écrire un texte au passé d'abord au passé composé puis au passé simple tu parles de réécriture, là ?, ne pas se contenter des futurs et passés proches, employer correctement le subjonctif dans des subordonnées, respecter la concordance des temps...). A relier (ou à intégrer) peut-être à la ceinture rédaction (de mauvais repérages dans le temps engendrent des textes confus voire illogiques).
Je suis encore plus perdue que pour les questions d'orthographe :lol: Quand tu dis "mettre la conjugaison à part", j'imagine que tu ne penses pas à y consacrer une ceinture. Tu verrais une sorte de fiche de progression, mise en lien avec les applications en rédaction ?

Merci en tout cas pour tes remarques (même si je ne vois pas clair dans tout), cela m'aide beaucoup d'avoir un regard extérieur pour ne pas trop m'égarer.
Spoiler:

P.S. : ma connexion sera anarchique dans la semaine qui vient, pardon d'avance si je ne réponds pas tout de suite aux éventuelles futures réponses.

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Nadejda
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Pédagogies coopératives (type Freinet, PI...). - Page 20 Empty Re: Pédagogies coopératives (type Freinet, PI...).

par Nadejda Jeu 15 Aoû 2019 - 10:10
Comme Elyas, vu l'ampleur de la tâche, notamment en français où plein de sous-disciplines sont enseignées en même temps, j'aurais quand même tendance à te conseiller de commencer par un ou deux ceintures (peut-être la rédaction et la compréhension en lecture, comme ce sont des compétences qui préparent à la seconde). Et j'attendrais de voir les élèves et leur implication en classe... Les 3e ultra basés ça existe.

Lédissé a écrit:L'évaluation de la lecture me pose toujours problème. Je déteste les QCM a priori, en fait - il y a deux ou trois ans, j'aurais levé un sourcil indigné à l'idée d'en proposer, quelle que soit la question : je trouve cela "trop facile", poussant à la devinette. Cependant, je suis revenue sur ma position à cause de deux éléments : d'une part, les élèves sont sanctionnés lorsqu'ils s'expriment mal ou peinent à regrouper leurs idées (ou tout simplement à retrouver des souvenirs de lecture un peu lointains ; c'est même le cas pour de bons lecteurs qui ont dévoré le livre deux ou trois semaines avant l'interro, faisant fi de mes recommandations), alors que je veux tester uniquement le fait qu'ils aient bien lu ; d'autre part, ce n'est plus une note de "lecture", on déborde en effet sur l'argumentation, l'analyse (et j'aime, peut-être un peu trop, compartimenter : je nourris l'illusion que les élèves savent mieux où ils en sont ainsi). Bref, avec ce type d'évaluation, on peut avoir une mauvaise note alors qu'on a lu sérieusement. Inversement, un bon portrait de personnage ne garantit pas que le livre a été lu jusqu'au bout (et je trouve compliqué de proposer un travail d'écriture avec la contrainte de faire des allusions à des passages divers du livre pour montrer, incidemment et l'air de rien, qu'on a bien tout lu).
En outre, dès qu'il s'agit de rédiger, si l'on veut guider les élèves, on se retrouve à multiplier les consignes.
Bref, je verrais plutôt ce type de devoir dans la partie "rédaction" (ou "analyse"). Cela pourrait s'ajouter aux QCM de simple contrôle de lecture, et trouver sa place dans les travaux d'écriture réguliers, TEL ou rédaction préparant au brevet. (Mamma mia, il ne faut pas que je les assomme de devoirs non plus...)

Bon, tu as l'air décidée à proposer des QCM même si ce mode d'évaluation ne me convainc pas du tout pour des lectures, qui plus est en 3e (les QCM portent parfois sur des micro-détails dont même l'élève sérieux ne se souvient pas et, en effet, on peut s'en sortir avec de la chance).

Moi qui pensais abandonner cette partie finalement Laughing Tu arrives à faire cela sur le temps de cours ?
Tu as raison pour l'aspect "mise en voix" générale, et non seulement accompagnant le par coeur. Je vais y réfléchir.

Je me rends compte que je ne fais quasiment pas de récitation en 3e (j'en fais plutôt pour les autres niveaux). En revanche, oui, je leur demande parfois de s'entraîner à la lecture expressive d'un texte/poème : soit ils préparent chez eux (et doivent annoter le texte) soit on fait ça en classe (ils annotent suivant mes indications, ils s'entraînent et certains passent). Je peux noter ce travail (sur 5 points). Je trouve que c'est une bonne façon de constater si le texte est bien compris.

Je vois. C'est vrai que pour la grammaire, le côté "échelle" se justifie moins ; j'étais moi-même perturbée de placer "reconnaître les conjonctions de coordination" en ceinture marron, juste parce que je voulais donner la priorité à d'autres natures de mot...
Ce que tu me proposes, bien que plus logique que ce sur quoi j'étais partie, me semble très lourd, à cause de la personnalisation. J'imaginerais plutôt, du coup, un "cahier d'apprentissage", similaire à ce que j'ai vu je ne sais où (chez Cowabunga peut-être ?) en latin : une liste de ce qu'il faut savoir faire ("je sais identifier un verbe conjugué", etc.), en deux colonnes (l'indispensable / l'accessoire, niveau "expert"), où la progression serait visualisée par le nombre de cases cochées. Je pourrais ainsi détailler davantage (par exemple pour sujet / sujet inversé, types de subordonnées...). Qu'en penses-tu ?

La personnalisation ne vaudrait que pour les élèves plus forts : dans ce cas, ajouter une 2e colonne "l'accessoire" (une grille concurrente en somme) est possible. Mais il faudrait imprimer cela sur une feuille A3.
Je pense qu'il faut renoncer à vouloir tout détailler (les élèves ne vont plus s'y retrouver). Ou alors tu distribues ton échelle de grammaire avec les compétences progressives (en 2 colonnes : indispensable pour tous et approfondissement) et tu distribues une fiche rassemblant toutes les notions de langue qu'ils sont censés connaître en fin de 3e (ça leur sert de fiche de révisions). Ils peuvent aussi la compléter eux-mêmes à partir du moment où tu as indiqué les sous-parties ("classes grammaticales", "types de propositions"...).
Quand ils font des exercices de langue en classe, j'ai toujours quelques fiches en plus sur des exercices plus complexes, plus analytiques ou sur des points plus délicats. Les élèves rapides et qui ne se sont pas trompés ont toujours quelque chose à faire. Ou bien, tu peux leur laisser à disposition un classeur avec des sujets d'écriture possibles / des images supports d'écriture : ils doivent s'efforcer d'écrire en réutilisant le point de langue étudié.

Là, tu ne parles pas de relier ces pratiques aux ceintures ? Parce que cela me paraît acrobatique. Varier le degré d'autonomie, comme la longueur (pour les textes de dictée), je le fais déjà ; je ne le "valide" pas, cependant.

Non. Mais on n'est pas obligé de tout associer aux ceintures (la langue pure s'y prête mal) ni de tout "valider". Tu te crées peut-être trop de contraintes avec ce cadre, non ? Je crains que tes élèves ne se perdent un peu avec toutes les ceintures et validations que tu envisages. Et que tu ne t'emmêles un peu les pinceaux avec toutes les validations que tu prévois. Honnêtement, on n'est pas tenu de tout évaluer, on n'en a pas le temps non plus : ils peuvent simplement travailler sur un point tranquillement, sans validation à la clé, mais ils retrouveront ensuite ce même point quelques semaines plus tard, leurs connaissances se réactiveront encore et encore. Le but, selon moi, c'est qu'ils travaillent encore et encore, brassent leurs connaissances, pas qu'ils pensent à la ceinture.

Et comment procèdes-tu ? À l'occasion des dictées, tu allonges de deux ou trois phrases portant sur ces points, vus en amont avec eux ? Tu valides "verbes pronominaux", ou tu fais monter dans les ceintures ? J'ai du mal à visualiser.

S'ils ont réussi la dictée pour tous, ils n'ont pas besoin du temps de correction (pour chaque dictée, ils ont une petite préparation à réaliser à la maison et un travail de correction). Ils peuvent mettre à profit ce temps-là pour faire autre chose : découvrir un autre point de langue (fiches à disposition dans la salle), faire un exercice de réécriture à partir de la dictée et qui leur laisse l'occasion de découvrir un nouveau point de langue. J'aimerais bien m'enregistrer en train de dicter des textes complémentaires mais je n'ai pas encore eu le courage de le faire.

Là encore, qu'entends-tu par "les traquer davantage" ? Les sanctionner plus que d'autres s'il y a une note ? Souligner toutes les erreurs alors qu'on l'évitera pour d'autres pour ne pas les décourager ? Exiger une correction ?

Si tu fais une fiche plus ou moins personnalisée avec les 2-3 priorités à surveiller en dictée, ces priorités n'existeront peut-être pas pour ces élèves forts. Dans ce cas, tu attends d'avoir un ou deux devoirs autres (rédaction, compréhension) et tu bâtis leur fiche à partir de ces données. Et oui, j'aurais tendance à les sanctionner plus durement si c'est de la paresse.

Lédissé a écrit:
Nadejda a écrit:Je placerais à part la conjugaison et, pour chaque mode/temps, indiquerais des compétences à valider en plus en plus de quoi ? de savoir les conjuguer ? oui, un peu comme pour la grammaire (savoir décomposer une phrase mais aussi la comprendre et en écrire soi-même) : pas seulement reconnaître le temps ou conjuguer mais bien utiliser ce temps (savoir établir la chronologie à partir de verbes à un temps simple et à un temps composé, écrire un texte au passé d'abord au passé composé puis au passé simple tu parles de réécriture, là ? non, dans des rédactions, ne pas se contenter des futurs et passés proches, employer correctement le subjonctif dans des subordonnées, respecter la concordance des temps...). A relier (ou à intégrer) peut-être à la ceinture rédaction (de mauvais repérages dans le temps engendrent des textes confus voire illogiques).

Je suis encore plus perdue que pour les questions d'orthographe Laughing Quand tu dis "mettre la conjugaison à part", j'imagine que tu ne penses pas à y consacrer une ceinture. Tu verrais une sorte de fiche de progression, mise en lien avec les applications en rédaction ?

Oui. En fait, je trouve que la conjugaison en soi n'a pas besoin de ceinture : c'est de l'apprentissage bête et méchant. Moi je leur distribue en début d'année un planning de révisions progressif et qui reprend au fur et à mesure les temps et verbes vus les semaines précédentes : certains temps sont révisés en classe, d'autres non (je laisse des exercices d'entraînement avec leurs corrigés sur l'ENT s'ils veulent s'entraîner). Je trouve ça suffisant.
En fait, je me dis que tu pourrais construire 2 ceintures pour commencer :
- une ceinture rédaction "imagination" qui reprendrait peu ou prou l'échelle de maîtrise du TDL et à laquelle tu intégrerais des objectifs plus linguistiques (sur le maniement des temps et la complexification des phrases : les compétences "conjugaison" et "grammaire").
- une ceinture "argumentation" qui fusionnerait les critères de réussite du sujet de réflexion et les attendus de rédaction des devoirs d'analyse de texte (le sujet de réflexion demande de réfléchir à partir d'une question très large, le devoir d'analyse de texte s'appuie sur un texte mais les deux demandent de savoir trouver, présenter et expliquer/commenter des preuves de ce qu'on avance).
Elyas
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par Elyas Ven 16 Aoû 2019 - 8:26
Un documentaire sur une classe Freinet/3e type dans une classe de Saint-Ouen a été mise en accès livre. L'organisation, la coopération et certains outils permettent de comprendre comment faire des ateliers, des plans de travail, du texte libre et de travailler avec l'esprit des pédagogies coopératives. Truc rigolo : elle mélange des outils Montessori avec du freinet. Elle utilise le concept spatial de l'espace de troisième type développé aux Etats-Unis (et utilisé par des entreprises aussi comme Star Buck si je me souviens bien).



Après, je ne suis pas partisan de certains de ses choix (méthode naturelle) et de ses commentaires (je ne pense pas que dire qu'on est la seule à pratiquer, sous-entendu être la seule à porter la flamme du bien, soit une bonne idée) mais il y a beaucoup de choses intéressantes pour réfléchir en fonction de ses choix et convictions. Le fait majeur pour moi est le travail langagier qui est d'une facilité déconcertante dans les pédagogies coopératives quelle que soit la façon dont on la pratique. Après, est-ce du pur Freinet ? Aucune idée. On a le biais d'un montage donc, ce qui n'a pas été filmé ou retenu n'est pas connu. Ah oui, cela date de 2016 et la force du dispositif est que c'est du multi-âge, ce qui permet de pallier certains soucis de l'élève paumé dans les savoirs qu'il doit construire seul. Je partage son avis sur l'évaluation. A partir de 34 mn, il y a la version du conseil de coopération.
Malicou
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par Malicou Lun 26 Aoû 2019 - 15:17
@ Lédissé : J'espère que ma contribution n'arrive pas trop tard. Tu as dû déjà bien avancer sur ton travail, mais je te livre tout de même mes réflexions quant à tes propositions :

- ORTHOGRAPHE : je ne pense pas que ça fonctionne comme tu le proposes car on sait très bien qu'un élève peut réussir l'accord des GN dans la dictée 1 mais en rater plusieurs dans la dictée 2. Par ailleurs, il me semble aussi très difficile de trouver/fabriquer une dictée avec autant d'éléments correspondant à chacune des ceintures. Ca va être compliqué à mon sens de faire passer les ceintures. De mon côté, j'ai décidé d'abandonner la notation des dictées sauf en 3ème où je vais garder le barème du brevet.

- GRAMMAIRE : ta proposition ressemble beaucoup à la mienne qui a très bien fonctionné l'année écoulée. Ton programme de ceinture blanche ne me semble pas si touffue car la plupart des notions sont maîtrisées par de nombreux élèves. Tu pourras justement t'attarder sur les élèves qui éprouvent des difficultés dès la première ceinture.

- REDACTION : peut-être pourrais-tu faire une validation de ceinture selon le nombre de critères respectées même s'ils diffèrent d'un sujet à l'autre. Par contre, il faudrait à chaque fois qu'il y ait le même nombre de critères. Pour ma part, c'est la correction du brouillon qui diffère selon les ceintures (ceinture blanche : 2 brouillons corrigées dans le détail, ...).

- RECITATION : pour la récitation, ce que tu proposes ne me semble pas pertinent. De nombreux élèves auront une ceinture noire tout de suite sans effort particulier. Puisque tu dis que tu n'es pas sûr d'en faire, tu n'es pas obligée de faire des ceintures en récitation. Mes ceintures de récitation évoluent avec les nombres de mots croissants pour augmenter la difficulté.

- COMPREHENSION : encore une fois, ce que tu proposes ressemble à ce que je propose et que je trouve imparfait, mais je n'ai pas trouvé mieux et n'ai donc aucun conseil.

- LECTURE : Nadejda interroge la nécessité de créer des ceintures pour tout, c'est en effet une question sur laquelle s'arrêter. Après, mettre en plus de la note ceinture orange sur la copie n'est pas ce qui est le plus chronophage. Quant aux QCM, ils ont un point positif : celui d'être rapide à corriger. Je les ai adoptés pour cette unique raison.

Eylas dit que tu as trop de ceintures. C'est qu'en français on a vraiment beaucoup de points différents à travailler. L'année passée, j'en avais une dizaine, je descends à 6 pour la rentrée (rédaction récitation, lecture, compréhension, grammaire, conjugaison) (parce que ça me demandait trop de travail) avec en plus des contrôles identiques pour tous (connaissances, DNB par exemple).

Bien à toi, et bon courage.
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par Lédissé Mer 28 Aoû 2019 - 12:39
Merci à tous les trois pour vos réponses précieuses qui me permettent de débroussailler mes réflexions, si je puis dire. Non, je n'avais pas avancé pendant mes dix jours d'absence, je m'y remets depuis deux jours. Je ne réponds pas dans le détail pour l'instant parce que je cogite, je reviens d'ici la fin de semaine.

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par Halybel Mer 25 Sep 2019 - 22:37
Bonsoir à tous,

Bon je me suis lancé dans le plan de travail !
Je suis dans un bahut rep+++ et donc avec un besoin de faire des consignes ultra simples. Les élèves n'ont pas, pour la plupart, une grande envie de bosser. Du coup je ramasse le plan de travail en entier et le corrige à la fin des 4h 5h que je leur laisse. Je fourni une auto correction qu'ils viennent chercher quand ils ont fini une activité. Je valide avec un signe "incopiable" si ils ont répondu aux questions et si l'activité n'est pas corrigée alors ils n'ont pas le point (soleil) sur l'activité.
Ils rédigent tout sur le dossier ce qui fait des plans de 10 pages... Avec un volet avec leur auto évaluation. Et du coup à la fin du plan coller 10 pages dans le cahier est compliqué. J'ai aussi du mal à encore à faire le retour à la fin, une espèce de grand cours magistral mais dont j'ai l'impression qu'il n'est pas forcément efficace.
Je fourni le cours en amont et le contrat de confiance mais malheureusement ils ne le lisent pas.


Je cherche donc des solutions à mes problèmes :
Faire des plans moins denses et donc avec réponse sur le cahier mais comment vérifié que les exercices sont faits et comment les évalués (et qu'ils s'auto-evaluent) : j'ai pensé à un tableau où je coche les activités qu'ils me montrent mais quid de la correction?

Le retour à la fin du plan comment le rendre efficace ?

Merci pour votre aide.

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par yranoh Mer 25 Sep 2019 - 23:25
Henriette m'avait demandé un retour d'expérience pour le latin.
J'ai fait quatre ceintures (Elyas, tu verras que je me suis largement inspiré de ton travail dans les appellations, entre autres) : ceintures du savant, du traducteur, du chroniqueur, du bibliothécaire.
Les élèves travaillent sur la ceinture qu'ils veulent une heure sur les deux heures hebdomadaires. Pour la ceinture du chroniqueur (civilisation), il n'y a pas d'exercices, je donne un gros travail (une rédaction le plus souvent, en fait) qui valide la ceinture ou pas.
Les élèves aiment vraiment cette liberté, mais surtout, je me retrouve avec un travail fait à la maison énorme pour beaucoup d'élèves ! Ils font en une semaine, chez eux, ce qui selon moi devait prendre 4 à 5 semaines, en travaillant largement en classe ("Monsieur, j'y ai passé cinq heures !"). En plus, pour le moment leur travail est vraiment bon. J'ai l'impression que certains font un travail bien plus abouti qu'ils n'en ont l'habitude pour éviter de devoir refaire quelque chose de semblable.
C'est un retour de début d'année, qui vaut ce qu'il vaut, mais je suis très content pour le moment !

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par henriette Jeu 26 Sep 2019 - 0:59
Merci beaucoup pour ton retour ! J'aimerais beaucoup voir un exemple d'une activité support de tes ceintures, pour mieux me rendre compte.

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par Elyas Jeu 26 Sep 2019 - 9:33
@Halybel : c'est ptêt un premier plan de travail trop important dès le début de l'année, non ? De plus, ne ramasse pas à la fin mais ramasse en filé pour corriger au fur et à mesure, ce qui crée de l'engouement pour les élèves qui bossent et une certaine pression pour ceux qui sont moins pressés. Je demande toujours à mes élèves de finir au moins un travail dès la 2e heure (la première étant la découverte, le choix de la planification et le début du premier travail). Pense aussi à mettre des "carottes" pour ceux qui avancent régulièrement (des points bonus, des mérites et progrès ou des jolis tampons sur leur travail -oui, ça marche même au lycée apparemment... et, je le concède, ça marche aussi sur moi ^^).

@Yranoh : Chouette ! Tu vas même plus loin que moi en donnant 1h hebdomadaire de travail d'entraînement sur les ceintures ! Je suis impressionné et admiratif !
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par Halybel Jeu 26 Sep 2019 - 11:57
Elyas a écrit:@Halybel : c'est ptêt un premier plan de travail trop important dès le début de l'année, non ? De plus, ne ramasse pas à la fin mais ramasse en filé pour corriger au fur et à mesure, ce qui crée de l'engouement pour les élèves qui bossent et une certaine pression pour ceux qui sont moins pressés. Je demande toujours à mes élèves de finir au moins un travail dès la 2e heure (la première étant la découverte, le choix de la planification et le début du premier travail). Pense aussi à mettre des "carottes" pour ceux qui avancent régulièrement (des points bonus, des mérites et progrès ou des jolis tampons sur leur travail -oui, ça marche même au lycée apparemment... et,  je le concède, ça marche aussi sur moi ^^).

@Yranoh : Chouette ! Tu vas même plus loin que moi en donnant 1h hebdomadaire de travail d'entraînement sur les ceintures ! Je suis impressionné et admiratif !


Merci pour ces retours. Du coup, comment tu fais la mise en perspective à la fin des 4h - 5h que tu donnes pour le PdT ? Car moi je me contente qu'on lise le cours et j'explicite chaque partie.

Je vais tenter de faire un plan de travail qu'ils font sur le cahier. De préparer en amont un tableau que je valide quand ils ont fait un exercice et aussi pris la correction. Ça sera beaucoup plus simple pour moi. Et effectivement, cela me permettra de récupérer des "activités" en plus et les noter individuellement.

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par Elyas Jeu 26 Sep 2019 - 12:31
Je leur demande ce qu'ils ont retenu de leurs travaux et ce qu'ils ont compris du thème en faisant des liens entre les travaux. Puis je fais un résumé magistral et ils font leur trace écrite finale mais on peut aussi leur faire copier ou distribuer le cours.
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par yranoh Jeu 26 Sep 2019 - 19:11
@Henriette. Je peux t'envoyer ça par mail, si tu veux. Je n'ai plus ton adresse mail par contre. Je n'ai jamais réussi à déposer des documents ici.

@Elyas.  Merci pour cet encouragement. En fait, je n'ai pas vraiment réfléchi au temps qu'il fallait consacrer au travail sur les ceintures.
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par Cowabunga Jeu 31 Oct 2019 - 15:21
Elyas, est-ce que tu aurais un document à partager pour les notes négociées ? Il faut que je conçoive le mien, et comme nihil novi sub sole
Au fait, tu as trouvé une solution pour l'évaluation ?

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par Elyas Jeu 31 Oct 2019 - 15:44
Je suis aux Utopiales (je crois que tu l'as déjà remarqué). Je montre cela à mon retour dimanche.
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par Cowabunga Ven 1 Nov 2019 - 20:25
Ah mais oui c'est vrai ! Embarassed
Ça donne envie, d'ailleurs… ( Pourquoi les vacances de la Toussaint sont-elles si riches d'événements ? Je veux le don d'ubiquité !! )

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par Elyas Ven 8 Nov 2019 - 1:58
Salut,

Voici ce que j'ai imaginé sur la note négociée. Je suis preneur d'avis (et de signalement de coquilles) :

- Le document explicatif pour les élèves : https://www.dropbox.com/s/kfsw2shtyt9lb60/Note%20n%C3%A9goci%C3%A9e%20-%20explication.pdf?dl=0
- le document de négociation : https://www.dropbox.com/s/15s6b4is0ckfae9/Note%20n%C3%A9goci%C3%A9e%20-%20doc.pdf?dl=0

Avertissement : Avant de crier au scandale pour certains, je note avant tout le travail réel et bonifie l'argumentation. Cet exercice est aussi un moyen pour faire relire le cahier aux élèves, de revoir les annotations faites sur les copies et de faire réfléchir (enfin l'espoir est là) les élèves sur leur travail et ce qu'ils ont à faire.
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par Cowabunga Mer 13 Nov 2019 - 20:27
J'aime beaucoup ton document explicatif. Même avec un entretien avec chaque élève, classeur à l'appui, j'ai le sentiment que ma notation va leur paraître opaque.
Difficile d'imaginer comment se remplit ta fiche de négociation : d'un élève à l'autre, je suppose que c'est assez différent.
Pour ceux qui voudraient un exemple en français 3e, j'ai finalement pondu ça :
fiche note négociée français 3e
qui a servi de base à l'entretien avec chaque élève.
(Pour ceux qui auraient un doute : non, la note souhaitée par l'élève n'est pas celle obtenue.)

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par Elyas Mer 13 Nov 2019 - 23:39
Pour le remplissage de ma fiche, je te dis ça vendredi. J'en récupère 60 (30 de 6e et 30 de 4e).

J'ai déjà vu un de mes élèves de 5e fort à l'oral mais faible à l'écrit écrire qu'il veut 16 et après, se creuser la tête pour savoir comment argumenter. Je sens que ça va m'amuser cette histoire. Le truc bien est la conscientisation que ça va être compliqué pour certains. En revanche, ils ont vite attaqué leur cahier pour apporter des arguments justifiés à leur estimation.

Réponse vendredi.
Cowabunga
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par Cowabunga Lun 18 Nov 2019 - 6:11
Du coup, j'ai modifié ma version pour les 4e - en te plagiant, bien sûr ! (même pas honte…) Wink
fiche note trimestrielle français 4e
Vu la masse de texte à lire, je me demande comment ils vont le prendre.

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par Kimberlite Lun 18 Nov 2019 - 9:18
Je m'interroge... n'y a-t-il pas risque de biais? J'explique: on sait que, par exemple, les garçons sont plus à même de considérer leur travail positivement que les filles (c'est culturel, c'est lié à l'estime de soi). Il est par conséquent possible qu'ils aient plus de facilités à vanter leurs propres mérites, et influencer positivement la note qu'ils auront, tandis que des élèves ayant une moins bonne estime d'eux-même peineront à se valoriser.

Comment lutter contre de tels biais? J'imagine bien que l'enseignant peut essayer de "renverser la vapeur", en essayant de compenser ce biais, mais, malgré tout, la qualité de l'argumentation risque de pâtir quand un élève ne se sent pas compétent, bon...

J'ai vu ce genre de processus à l’œuvre en entreprise (les fameux systèmes d'objectifs, où le salarié doit préparer l'entretien en disant si, à son propre avis, il a rempli les objectifs).

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par Elyas Lun 18 Nov 2019 - 19:01
Oui et non. Le but est surtout de les faire relire leur cahier, leurs travaux et les annotations ainsi que d'argumenter. Je viens d'en récupérer pas mal. Ils sont étonnés parce que je mets en réponse des remarques comme "Tu sous-estimes ton évaluation" et j'argumente. De toute façon, tout système d'évaluation a ses forces et ses limites. Mon objectif est de leur faire travailler l'argumentation et la justification, ce qui donne des bonus.

Ce n'est pas la moyenne chez moi, qu'une des deux notes du trimestre (l'autre étant la moyenne des entraînements de mémorisation). Cela leur fait plaisir, les parents sont contents, l'administration aussi mais les vraies évaluations, ce sont les ceintures !

Je teste et, pour le moment, ce que je lis est très instructif. Mais tu as raison, des garçons osent demander 20 et des filles ne demandent que 19 (alors qu'elles pourraient avoir 20). Pour ces filles, ma remarque est : Avec un tel engagement dans le travail, pourquoi pas 20 ?
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