- ElyasEsprit sacré
Je te montre mes ceintures de cycle 3 en HG que je n'ai pas encore modifiées :
J'ai fusionné les repères chronologiques et spatiaux en axant sur une ceinture de mémorisation de connaissances prenant de plus en plus d'ampleur. J'ai mis tous les langages ensemble car d'un point de vue pratique, c'est assez lié dans les gestes/démarches/raisonnements/questionnements. Après, j'ai mis l'analyse de document(s), la recherche dans le monde du numérique et le fameux raisonner. Je n'ai pas mis Coopérer parce que pour moi, ça ne s'évalue pas, ça se vit ou pas.
Pour ton problème de répétition, ça n'est pas un souci. Tes élèves vont consolider leurs acquis et prendre en ampleur. La répétition n'est pas un mal.
- Spoiler:
J'ai fusionné les repères chronologiques et spatiaux en axant sur une ceinture de mémorisation de connaissances prenant de plus en plus d'ampleur. J'ai mis tous les langages ensemble car d'un point de vue pratique, c'est assez lié dans les gestes/démarches/raisonnements/questionnements. Après, j'ai mis l'analyse de document(s), la recherche dans le monde du numérique et le fameux raisonner. Je n'ai pas mis Coopérer parce que pour moi, ça ne s'évalue pas, ça se vit ou pas.
Pour ton problème de répétition, ça n'est pas un souci. Tes élèves vont consolider leurs acquis et prendre en ampleur. La répétition n'est pas un mal.
- GrazNiveau 1
Merci, tu me l'avais montré oui, et dans mes recherches je suis tombée sur ton travail par un autre biais (site académique)
Pour ton problème de répétition, ça n'est pas un souci. Tes élèves vont consolider leurs acquis et prendre en ampleur. La répétition n'est pas un mal.[/quote]
La répétition en elle-même me dérange pas en effet c'est formateur, mais je trouve que ça manque de cohérence pour les élèves en fait. Sur les documents et le numérique par exemple, la démarche me semble être la même... alors pourquoi les séparer? Ou sur les langages, je suis gênée car je trouve qu'un texte et une carte c'est quand même pas tout à fait pareil, même si la démarche oui, comment savoir si les deux sont acquis si on les mets ensemble? Alors que se repérer et construire une carte me semblent plus proche... Sauf que j'ai l'impression de plus être dans les clous (mais est-ce si important après tout?) Bref je patauge
Pour ton problème de répétition, ça n'est pas un souci. Tes élèves vont consolider leurs acquis et prendre en ampleur. La répétition n'est pas un mal.[/quote]
La répétition en elle-même me dérange pas en effet c'est formateur, mais je trouve que ça manque de cohérence pour les élèves en fait. Sur les documents et le numérique par exemple, la démarche me semble être la même... alors pourquoi les séparer? Ou sur les langages, je suis gênée car je trouve qu'un texte et une carte c'est quand même pas tout à fait pareil, même si la démarche oui, comment savoir si les deux sont acquis si on les mets ensemble? Alors que se repérer et construire une carte me semblent plus proche... Sauf que j'ai l'impression de plus être dans les clous (mais est-ce si important après tout?) Bref je patauge
- Al9Niveau 10
Elyas a écrit:Al9 a écrit:Merci Elyas.
Ton exemple est concret et je vois à quoi ressemble une ceinture précisément. J'avais déjà essayé de réfléchir à cette idée pour les mathématiques et je n'étais arrivé à rien.
Les exemples que j'ai vus (ou pus trouver) dans ma discipline ne m'ont pas convaincu. Souvent la difficulté des ceintures correspond à des notions différentes et cela me semble contradictoire avec l'esprit des ceintures.
Par exemple, ma fille a des ceintures de calcul mental et c'est cette esprit donc une fois la ceinture validée, on ne reprend pas les mêmes notions.
En tout cas, j'ai de quoi réfléchir.
La grille que tu nous montres, est-ce la seule que tu as pour tout le cycle 3 ou y en-a-t-il plusieurs ?
Je suis en train de fouiller le oueb et pour les maths, cela me fait fuir (une grille par thème pour certains : relatifs, fractions, géométrie, etc...)
(Tu es sans toute en vacances, Al9 mais j'ai pas mal cogité sur ce que tu dis sur ce message ancien).
En fait, je commence à voir quel est le souci avec les ceintures que tu nous montres (dans un autre message que celui-ci) de tes collègues en mathématiques. Ils n'envisagent l'évaluation que comme la finalité d'un chapitre puis au chapitre suivant on repasse à autre chose.
Dans l'idée des ceintures, on doit monter en puissance dans l'année par rapport à une maîtrise "globale" de la discipline et non d'un de ses seuls objets.
C'est d'ailleurs là l'un des avantages majeurs des ceintures en maths et en français, je pense. Un élève retravaillera un objet dont il a besoin pour monter en puissance dans les couleurs de la ceinture. On évité dès lors un désavantage fréquent du système traditionnel d'évaluation qui est qu'une fois qu'un chapitre a été vu, on ne le retravaillera que rarement (donc l'élève reste dans un blocage surtout dans les disciplines où l'accumulation des savoirs est nécessaire pour maîtriser la suite).
C'est sans doute laborieux et critiquable comme réflexion mais je cogitais pas mal. En réalité, quand on évalue par ceintures, comme je le disais, tout notre paradigme d'enseignement change : sa temporalité (le moment des évaluations), ses pratiques et compagnie. C'est une autre façon d'enseigner, peu connue et peu enseignée en formation (la plupart des professeurs se lançant dans les pédagogies coopératives s'auto-forment, c'est mon cas par exemple mais aussi de la majorité de ceux que je connais).
Ta critique me semble juste et c'est donc pour cela que c'est un truc aussi monstreux.
Je suis persuadé depuis des années, qu'il faut brasser et rebrasser les notions. D'où pour ma part, des progressions où certains chapitres ont disparu au profit d'une diffusion lente de la notion, des devoirs où de multiples notions sont évaluées, parfois anciennes.
Mais cela reste imparfait et l'idée des ceintures est intéressante.
Je vais essayer doucement en 6e avec 3 ceintures : les tables (un classique) , les essentiels (le cours) et une troisième concernant les devoirs à la maison encore un peu floue. On va voir comment cela fonctionne et je verrais si j'attaque le dur, c'est-à-dire les différentes notions.
- ElyasEsprit sacré
Fais ton premier jet, imprime-le et vois ce qui te semble aller et ce qui ne va pas. Cela aide pas mal.
Après, on est plusieurs professeurs d'HG sur ce forum à s'intéresser à l'évaluation par ceintures. N'hésite pas à montrer ce que tu fais ou à exprimer tes doutes.
Tu me fais penser que j'ai eu l'idée de rédiger un deuxième article pour le site de mon Académie avec des exemples d'évaluation sur un chapitre. Mais bon, ça restera toujours personnel. On devrait peut-être faire comme le projet PIDAPI, des ceintures communes avec des fichiers tout-prêts mais modifiables. Ce serait un projet gigantesque et boiteux parce que tant que l'institution ne nous dira pas ce qu'elle attend de chacune de nos 7 compétences, on prend le risque de se tromper (coucou, Eduscol, tu les sors quand tes fiches ?).
Après, on est plusieurs professeurs d'HG sur ce forum à s'intéresser à l'évaluation par ceintures. N'hésite pas à montrer ce que tu fais ou à exprimer tes doutes.
Tu me fais penser que j'ai eu l'idée de rédiger un deuxième article pour le site de mon Académie avec des exemples d'évaluation sur un chapitre. Mais bon, ça restera toujours personnel. On devrait peut-être faire comme le projet PIDAPI, des ceintures communes avec des fichiers tout-prêts mais modifiables. Ce serait un projet gigantesque et boiteux parce que tant que l'institution ne nous dira pas ce qu'elle attend de chacune de nos 7 compétences, on prend le risque de se tromper (coucou, Eduscol, tu les sors quand tes fiches ?).
- GrazNiveau 1
Voilà mon brouillon pour la géo avec l'idée de regrouper (repères et carto) en cycle 3
Un avis?
Un avis?
- GrazNiveau 1
On devrait peut-être faire comme le projet PIDAPI, des ceintures communes avec des fichiers tout-prêts mais modifiables. Ce serait un projet gigantesque et boiteux parce que tant que l'institution ne nous dira pas ce qu'elle attend de chacune de nos 7 compétences, on prend le risque de se tromper (coucou, Eduscol, tu les sors quand tes fiches ?).[/quote]
C'est un beau projet, mais bonjour la mise en oeuvre... Les sites académiques sont un début, mais c'est quand même encore chacun dans son coin avec cette histoire d'académie...
Nos espoirs se tournent vers Eduscol (c'est beau l'espoir)...
C'est un beau projet, mais bonjour la mise en oeuvre... Les sites académiques sont un début, mais c'est quand même encore chacun dans son coin avec cette histoire d'académie...
Nos espoirs se tournent vers Eduscol (c'est beau l'espoir)...
- ElyasEsprit sacré
J'ai regardé tes deux ceintures. La ceinture du géographe me semble très cohérente : tu associes apprentissage de la lecture/production de cartes avec la maîtrise de l'usage de ces mêmes cartes pour manipuler les repères.
Pour la ceinture de l'historien, elle est cohérente même si (et j'ai le même problème) les consignes sont longues et les élèves demanderont des précisions.
Sans avoir de solution car j'ai le même souci sur ces ceintures blanche/jaune/orange, je me demande si la ceinture jaune de l'historien et la blanche ne devrait pas être inversée mais en même temps... Tout va dépendre de tes élèves. Voilà pourquoi une de mes collègues en REP ne fait pas de montée mais une sorte de camembert à remplir comme dans le célèbre jeu de société dont j'ai oublié le nom. A toi de trancher. Il y aura d'autres avis, j'espère
Pour la ceinture de l'historien, elle est cohérente même si (et j'ai le même problème) les consignes sont longues et les élèves demanderont des précisions.
Sans avoir de solution car j'ai le même souci sur ces ceintures blanche/jaune/orange, je me demande si la ceinture jaune de l'historien et la blanche ne devrait pas être inversée mais en même temps... Tout va dépendre de tes élèves. Voilà pourquoi une de mes collègues en REP ne fait pas de montée mais une sorte de camembert à remplir comme dans le célèbre jeu de société dont j'ai oublié le nom. A toi de trancher. Il y aura d'autres avis, j'espère
- ArtysiaVénérable
Graz, merci de corriger les balises de citation en éditant tes messages pour rendre tes messages facilement lisibles
- GrazNiveau 1
Mince pardon, faut je j'aille lire le tutoriel je sais pas comment faire
- GrazNiveau 1
Bien vu l'idée du camembert Trivial Pursuit!!
Mais cela revient cependant à dire que tu peux faire dans n'importe quel sens ce qui n'est pas tout à fait le cas sur l'ensemble de la compétence à mon avis.
Par contre le camembert peux être utilisé en fin d'année pour présenter le bilan (je vois bien un truc avec les logos des compétences et la couleur obtenue dans chacune)
Que d'idées en tout cas...
Mais cela revient cependant à dire que tu peux faire dans n'importe quel sens ce qui n'est pas tout à fait le cas sur l'ensemble de la compétence à mon avis.
Par contre le camembert peux être utilisé en fin d'année pour présenter le bilan (je vois bien un truc avec les logos des compétences et la couleur obtenue dans chacune)
Que d'idées en tout cas...
- RendashBon génie
Elyas a écrit:J'ai regardé tes deux ceintures. La ceinture du géographe me semble très cohérente : tu associes apprentissage de la lecture/production de cartes avec la maîtrise de l'usage de ces mêmes cartes pour manipuler les repères.
Pour la ceinture de l'historien, elle est cohérente même si (et j'ai le même problème) les consignes sont longues et les élèves demanderont des précisions.
Sans avoir de solution car j'ai le même souci sur ces ceintures blanche/jaune/orange, je me demande si la ceinture jaune de l'historien et la blanche ne devrait pas être inversée mais en même temps... Tout va dépendre de tes élèves. Voilà pourquoi une de mes collègues en REP ne fait pas de montée mais une sorte de camembert à remplir comme dans le célèbre jeu de société dont j'ai oublié le nom. A toi de trancher. Il y aura d'autres avis, j'espère
Et dans ce système, chaque élève passe chaque grade étape après étape ? Ou prévois-tu des possibilités de passer, par exemple, directement le grade 3, validant du même coup les deux précédents ?
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Elyas a écrit:J'ai regardé tes deux ceintures. La ceinture du géographe me semble très cohérente : tu associes apprentissage de la lecture/production de cartes avec la maîtrise de l'usage de ces mêmes cartes pour manipuler les repères.
Pour la ceinture de l'historien, elle est cohérente même si (et j'ai le même problème) les consignes sont longues et les élèves demanderont des précisions.
Sans avoir de solution car j'ai le même souci sur ces ceintures blanche/jaune/orange, je me demande si la ceinture jaune de l'historien et la blanche ne devrait pas être inversée mais en même temps... Tout va dépendre de tes élèves. Voilà pourquoi une de mes collègues en REP ne fait pas de montée mais une sorte de camembert à remplir comme dans le célèbre jeu de société dont j'ai oublié le nom. A toi de trancher. Il y aura d'autres avis, j'espère
Et dans ce système, chaque élève passe chaque grade étape après étape ? Ou prévois-tu des possibilités de passer, par exemple, directement le grade 3, validant du même coup les deux précédents ?
Les pratiques peuvent varier. En 6e, comme c'est la fin du cycle 3 (et qu'il y a la validation du socle à la fin de l'année, une procédure que j'estime très importante), j'autorise les élèves à commencer comme ils veulent entre la blanche et l'orange. En 5e, ils ont aussi le choix entre la blanche, la jaune et l'orange comme point de départ car ce sont les ceintures orange, verte et bleue de 6e qu'ils sont censés maîtriser. En 4e-3, j'autorise jusqu'à la ceinture verte (voire bleue en 3e) car ils sont censés avoir travaillé ces ceintures l'année suivante.
Bon, mes classes coopératives ont leur composition d'élèves qui ne changent pas. Les 6e coopératifs deviennent les 5e coopératifs etc. C'est donc facile de gérer mais on reprend les ceintures à zéro chaque année pour consolider même s'ils peuvent reprendre là où ils en étaient tant l'année précédente pour attaquer les dan s'ils le veulent. Dans mes classes non-coopératives, je donne la même liberté.
- Philomène87Grand sage
Bonjour,
J'ai lu avec intérêt l'intégralité du fil.
J'ai un collègue (pas de mon établissement) qui s'est lancé dans ce type d'évaluation par ceinture, et qui s'est, selon ses mots, "littéralement cassé la figure" au cours du 1er trimestre, car il s'est embourbé là-dedans, a eu du mal à tout gérer, et finalement est revenu à une notation chiffrée avant même la fin du 1er trimestre. Case note de Pronote qui a donc été remplie avec une seule note, très bonne car note d'interro rapide, donc un peu faussée.
Je crois qu'il faut vraiment maîtriser tout cela afin d'y être préparé, car bonjour la crédibilité auprès des élèves, si dès le mois d'octobre on revient aux notes.
Pour ma part, je réfléchis aussi à ce type de notation, mais la mauvaise expérience de mon collègue m'a refroidie. Peut-être commencer avec un seul niveau... Je sais pas. Même avec un seul niveau, si on s'embourbe, ça peut être catastrophique.
En tout cas, bravo à ceux qui le font, et qui réussissent !
J'ai lu avec intérêt l'intégralité du fil.
J'ai un collègue (pas de mon établissement) qui s'est lancé dans ce type d'évaluation par ceinture, et qui s'est, selon ses mots, "littéralement cassé la figure" au cours du 1er trimestre, car il s'est embourbé là-dedans, a eu du mal à tout gérer, et finalement est revenu à une notation chiffrée avant même la fin du 1er trimestre. Case note de Pronote qui a donc été remplie avec une seule note, très bonne car note d'interro rapide, donc un peu faussée.
Je crois qu'il faut vraiment maîtriser tout cela afin d'y être préparé, car bonjour la crédibilité auprès des élèves, si dès le mois d'octobre on revient aux notes.
Pour ma part, je réfléchis aussi à ce type de notation, mais la mauvaise expérience de mon collègue m'a refroidie. Peut-être commencer avec un seul niveau... Je sais pas. Même avec un seul niveau, si on s'embourbe, ça peut être catastrophique.
En tout cas, bravo à ceux qui le font, et qui réussissent !
- ElyasEsprit sacré
Saurais-tu nous en dire plus sur ce qui s'est passé chez ton collègue ?
Je sais très bien que c'est très difficile de passer aux ceintures et qu'il faut être costaud (càd être un organisateur de folie ou un militant qui a la foi ou un professeur qui a de la bouteille ou être insomniaque, le ou n'étant pas exclusif ).
Je sais très bien que c'est très difficile de passer aux ceintures et qu'il faut être costaud (càd être un organisateur de folie ou un militant qui a la foi ou un professeur qui a de la bouteille ou être insomniaque, le ou n'étant pas exclusif ).
- ArtysiaVénérable
On peut aussi commencer sur ue classe. C'est un coup à devenir schizo mais c'est possible.
Après je ne suis pas d'accord avec ta vision d'échec de ton collègue. Son expérience lui a forcément appris des choses et revenir en arrière n'est pas une honte absolue. On peut très bien expliquer les choses aux élèves, l'essentiel c'est que ce soit clair.
Après je ne suis pas d'accord avec ta vision d'échec de ton collègue. Son expérience lui a forcément appris des choses et revenir en arrière n'est pas une honte absolue. On peut très bien expliquer les choses aux élèves, l'essentiel c'est que ce soit clair.
- ElyasEsprit sacré
Artysia a écrit:On peut aussi commencer sur ue classe. C'est un coup à devenir schizo mais c'est possible.
Après je ne suis pas d'accord avec ta vision d'échec de ton collègue. Son expérience lui a forcément appris des choses et revenir en arrière n'est pas une honte absolue. On peut très bien expliquer les choses aux élèves, l'essentiel c'est que ce soit clair.
C'est tout de même pas facile de transformer un échec en situation d'apprentissage surtout quand l'échec a été aussi rapide (en octobre, soit un mois d'expérience). Il faut ne pas être isolé, pouvoir parler à des gens qui ont essayé (et échoué ou réussi) etc.
Ensuite, je suis très curieux de connaître les détails de l'échec (la discipline du collègue et ce qui l'a conduit à arrêter en un gros mois). J'ai l'impression qu'il a lancé une énorme machine qu'il n'a pas su gérer. Par exemple, en octobre, je n'ai fait qu'un ou deux passages de ceinture dont un particulier en 6e : le passage de la ceinture orange de mémorisation, celle qui est la plus proche des évaluations normales (en gros, du contrôle de connaissances).
Ce qui m'intéresse le plus est donc la rapidité de l'échec.
- ArtysiaVénérable
Je n'ai pas dit que c'était facile, mais c'est aussi ube opportunité. L'an dernier, j'ai testé des choses qui n'ont pas fonctionné et ça m'a permis d'y voir plus clair, même si sur le coup, je ne l'ai pas bien vécu.
En effet, 1 mois c'est très très court et tu n'as pas le temps de faire 10 éval normalement.
En effet, 1 mois c'est très très court et tu n'as pas le temps de faire 10 éval normalement.
- ZagaraGuide spirituel
J'ai une question naïve (parce que je ne connais pas grand chose à cette méthode et n'ai pas d'avis dessus) en regardant les tableaux de "ceintures" :
Est-ce qu'on peut dire que cette structure pédagogique oriente l'apprentissage avant tout vers l'acquisition d'une méthodologie ?
Est-ce que vous avez le sentiment d'une discontinuité entre les 3 matières (H/G/EMC), comme c'est assez le cas lorsque le centre de gravité est les connaissances, ou est-ce qu'on ressent plutôt une grande continuité, puisqu'il s'agit, dans les 3 cas, de travailler des méthodes plutôt que des contenus ?
C'est une question pour essayer de comprendre l'esprit de cette pédagogie, pas pour la juger qualitativement, n'ayant pas d'avis sur la question (et trouvant par ailleurs que la méthodologie devrait être au centre des apprentissages, parce que c'est un squelette sans lequel on ne peut pas vraiment apprendre).
Est-ce qu'on peut dire que cette structure pédagogique oriente l'apprentissage avant tout vers l'acquisition d'une méthodologie ?
Est-ce que vous avez le sentiment d'une discontinuité entre les 3 matières (H/G/EMC), comme c'est assez le cas lorsque le centre de gravité est les connaissances, ou est-ce qu'on ressent plutôt une grande continuité, puisqu'il s'agit, dans les 3 cas, de travailler des méthodes plutôt que des contenus ?
C'est une question pour essayer de comprendre l'esprit de cette pédagogie, pas pour la juger qualitativement, n'ayant pas d'avis sur la question (et trouvant par ailleurs que la méthodologie devrait être au centre des apprentissages, parce que c'est un squelette sans lequel on ne peut pas vraiment apprendre).
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:J'ai une question naïve (parce que je ne connais rien à cette méthode et n'ai pas d'avis dessus) en regardant les tableaux de "ceintures" :
Est-ce qu'on peut dire que cette structure pédagogique oriente l'apprentissage avant tout vers l'acquisition d'une méthodologie ?
Est-ce que vous avez le sentiment d'une discontinuité entre les 3 matières (H/G/EMC), comme c'est assez le cas lorsque le centre de gravité est les connaissances, ou est-ce qu'on ressent plutôt une grande continuité, puisqu'il s'agit, dans les 3 cas, de travailler des méthodes plutôt que des contenus ?
Non, ce n'est pas la méthodologie qui est travaillée principalement. A priori, on pourrait penser que c'est la "méthodologie" qui est travaillée. En réalité, ce sont les contenus et les langages disciplinaires les mettant en raisonnement qui sont travaillés. Le résultat à la fin de l'année le montre bien. Personnellement, je ne fais jamais de méthodologie. Je ne fais que bosser les contenus et les langages pour travailler ces contenus.
Aucun sentiment de discontinuité entre les trois matières, pour ma part.
EDIT : en fait, on peut faire ce qu'on veut avec les ceintures. C'est un outil d'une grande souplesse. Je pense par exemple aux ceintures d'orthographe, de grammaire ou de calcul. Peut-on dire que c'est travailler la méthodologie ? A l'inverse, on peut aussi tout à fait ne travailler que les compétences méthodologiques mais j'avoue que là, le contenu me semblera toujours revenir. Comment travailler sans maîtrise du contenu ? Pour moi, on travaille avant tout la manipulation du contenu qui doit être mémorisé.
- ZagaraGuide spirituel
Ce que je voulais dire, c'est qu'en regardant tes ceintures, j'avais l'impression d'une évaluation qui a pour premier objet ce qu'on appelle usuellement la méthodologie.
Par exemple, la troisième (sur la maîtrise du document), est clairement de la méthode, sauf peut-être la dernière case noire, plus hybride.
A partir de la fiche-évaluation, on a le sentiment d'un style d'enseignement visant à faire acquérir des outils intellectuels pouvant être réexploités sur tous les sujets et documents (des outils par ailleurs nécessaires en HG). J'imagine que l'idée est de rendre explicites des apprentissages auparavant implicites, dont on ne parlait pas mais que les élèves pouvaient acquérir "sans s'en rendre compte", ou sans que ce soit explicitement formulé par l'enseignant. Mais concrètement, comment s'effectue la transition entre l'évaluation de ces apprentissages de méthodes, ou savoirs-faire, et l'évaluation de la "manipulation du contenu qui doit être mémorisé" ? Tu as une deuxième série, plus chapitrée, d'évaluations, centrée sur les savoirs à acquérir pour chaque chapitre, et les ceintures chapeautent l'année ?
EDIT - Le travail-atelier par plan de travail, ou fiches objectifs, dont tu parlais au début du topic (2015) semble être une pratique très féconde en collège. Une amie l'a mise en œuvre et elle en était très satisfaite. Est-ce que tes vues sur cette méthode-là ont évolué avec le recul de 2 ans supplémentaires ?
Par exemple, la troisième (sur la maîtrise du document), est clairement de la méthode, sauf peut-être la dernière case noire, plus hybride.
A partir de la fiche-évaluation, on a le sentiment d'un style d'enseignement visant à faire acquérir des outils intellectuels pouvant être réexploités sur tous les sujets et documents (des outils par ailleurs nécessaires en HG). J'imagine que l'idée est de rendre explicites des apprentissages auparavant implicites, dont on ne parlait pas mais que les élèves pouvaient acquérir "sans s'en rendre compte", ou sans que ce soit explicitement formulé par l'enseignant. Mais concrètement, comment s'effectue la transition entre l'évaluation de ces apprentissages de méthodes, ou savoirs-faire, et l'évaluation de la "manipulation du contenu qui doit être mémorisé" ? Tu as une deuxième série, plus chapitrée, d'évaluations, centrée sur les savoirs à acquérir pour chaque chapitre, et les ceintures chapeautent l'année ?
EDIT - Le travail-atelier par plan de travail, ou fiches objectifs, dont tu parlais au début du topic (2015) semble être une pratique très féconde en collège. Une amie l'a mise en œuvre et elle en était très satisfaite. Est-ce que tes vues sur cette méthode-là ont évolué avec le recul de 2 ans supplémentaires ?
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:Ce que je voulais dire, c'est qu'en regardant tes ceintures, j'avais l'impression d'une évaluation qui a pour premier objet ce qu'on appelle usuellement la méthodologie.
Par exemple, la troisième (sur la maîtrise du document), est clairement uniquement de la méthode, sauf peut-être la dernière case noire, plus hybride.
A partir de la fiche-évaluation, on a le sentiment d'un style d'enseignement visant à faire acquérir des outils intellectuels pouvant être réexploités sur tous les sujets et documents. Comment s'effectue la transition entre l'évaluation de ces apprentissages de méthodes, ou savoirs-faire, et l'évaluation de la "manipulation du contenu qui doit être mémorisé" ? Tu as une deuxième série, plus chapitrée, d'évaluations, centrée sur les savoirs à acquérir pour chaque chapitre, et les ceintures chapeautent l'année ?
Il est impossible d'avoir quatre de mes cinq ceintures sans avoir appris. Les élèves l'ont bien compris d'ailleurs. Je mets en place des cartes flash avec Anki pour lancer la mémorisation encore plus en profondeur. Comme je peux interroger sur n'importe quel chapitre de l'année à n'importe quel passage de ceinture dans l'année et que chaque élève n'aura pas nécessairement la même chose à réviser pour la même ceinture, il leur faut apprendre (on ne peut même pas tricher sauf en tentant de faire une anti-sèche ou de sortir le cahier, chose que je repère dans 99% des cas, il y en a qui ont essayé et c'était très drôle d'ailleurs).
Les ceintures chapeautent tout même si chaque semaine il y a un test de mémorisation sur les deux derniers chapitres étudiés avec 4 questions faits en 5 mn.
La ceinture sur le document reprend ce que demande le programme mais comme je suis perfide et que l'implicite du document doit être expliqué dès la ceinture verte, c'est le contenu qui fait la réussite de la ceinture ou non. Un élève ne saura jamais me dire que le passage de l'Enéide qu'il me commente a été écrit par un poète qui est un proche de l'Empereur et qu'il cherche à donner aux Romains une épopée comparable aux poèmes homériques des Grecs s'il n'a pas appris. Or, c'est cela que j'attends pour valider la ceinture et ils le savent.
Après, je l'ai déjà dit, je travaille par activités langagières. Pour réussir cela, comme cela demande rigueur et raisonnement, la question de maîtriser le contenu est le début du boulot.
Après, oui, mon but est qu'ils maîtrisent le contenu et les pratiques langagières qui permettent d'exprimer et de manipuler ce contenu.
La majorité des mes 6e et de mes 5e font des travaux qui font pleurer certains collègues de lycée qui les comparent à ce que font leurs élèves de 2de.
Après, je suis une personne qui exploite ce principe d'appropriation du savoir : on ne maîtrise un contenu que si on le manipule sous la forme d'un discours (écrit, cartographique, oral, analytique etc) raisonné, organisé, cohérent et érudit de façon régulière.
EDIT : Je viens de lire ton edit. Après plusieurs années de plan de travail, j'en suis extrêmement satisfait même si je pense qu'il doit être accompagné d'une heure de mise en perspective suivi d'un récit de conceptualisation pour bien mettre en lien tout ce qui a été vu et donc le contenu. Cependant, je n'en fais que 3-4 par an.
- ZagaraGuide spirituel
Ha je comprends mieux l'esprit, même si je ne me rends pas bien compte de la mise en œuvre concrète de tes heures de cours. Si chaque élève a des niveaux et des ceintures différents, n'est-ce pas assez complexe et chronophage de gérer la progression individuelle de chacun ? Les "passages de ceinture", si tu as 30 élèves dans la classe, pas moyen de les évaluer 1 par 1 à l'oral : donc c'est une évaluation sur table d'1h qui est calibrée pour pouvoir valider X niveaux ? Et si j'ai bien compris ces évaluations peuvent piocher dans tous les chapitres vus dans l'année ?
Sur les fiches-objectifs, je pensais faire, si on me redonnait du collège : 1h de cours documents/dialogué servant à poser le décor, l'intro, les repères de base du chapitre, afin que les élèves sachent où ils se trouvent, puis 2h de fiches, activités, etc, semi-autonomes, d'abord seul ou à deux, peut-être en groupe si ça marche bien. Avec synthèse, en fin d'heure, de ce qui a été vu par les fiches. Comme un chapitre ne peut pas dépasser 3h pour avoir une chance de boucler le programme et d'évaluer tous les chapitres (...no comment... franchement on n'a pas le temps d'approfondir avec cette étendue steppique des programmes...), c'est quand même matériellement difficile de faire plus que ça...
Sur les fiches-objectifs, je pensais faire, si on me redonnait du collège : 1h de cours documents/dialogué servant à poser le décor, l'intro, les repères de base du chapitre, afin que les élèves sachent où ils se trouvent, puis 2h de fiches, activités, etc, semi-autonomes, d'abord seul ou à deux, peut-être en groupe si ça marche bien. Avec synthèse, en fin d'heure, de ce qui a été vu par les fiches. Comme un chapitre ne peut pas dépasser 3h pour avoir une chance de boucler le programme et d'évaluer tous les chapitres (...no comment... franchement on n'a pas le temps d'approfondir avec cette étendue steppique des programmes...), c'est quand même matériellement difficile de faire plus que ça...
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:Ha je comprends mieux l'esprit, même si je ne me rends pas bien compte de la mise en œuvre concrète de tes heures de cours. Si chaque élève a des niveaux et des ceintures différents, n'est-ce pas assez complexe et chronophage de gérer la progression individuelle de chacun ? Les "passages de ceinture", si tu as 30 élèves dans la classe, pas moyen de les évaluer 1 par 1 à l'oral : donc c'est une évaluation sur table d'1h qui est calibrée pour pouvoir valider X niveaux ? Et si j'ai bien compris ces évaluations peuvent piocher dans tous les chapitres vus dans l'année ?
Pour l'oral, j'utilise la balado-diffusion. Ils enregistrent leur prestation et j'évalue tranquillement à la maison. Pour la gestion individuelle, non. J'ai mes fiches individuelles où je note ce qu'ils ont obtenu et je sais où ils en sont (j'ai aussi un tableau synoptique pour chaque classe qui est affiché dans ma salle). Les ceintures peuvent durer de 5 mn à 1h. Bon, là, j'ai deux moyens pour gérer :
- dans mes classes coopératives, il y a deux heures dans la semaine (nommé plan de travail) où ils doivent gérer 4 travaux venant de quatre disciplines différentes. Je préviens mes collègues que mes élèves passent leurs ceintures lors de ce plan de travail et c'est tranquille.
- dans mes classes "normales", je fais des ateliers pour ceux qui finissent plus vite.
Pour mes cours :
- 2-3h de travail par activité langagières en semi-autonomie/autonomie totale (ça dépend du moment de l'année et si tu connais le principe de l'enseignement explicite, je commence par une initiation totalement guidée puis je passe ne modelage semi-autonome pour aboutir rapidement à la mise en pratique autonome, donc plan de travail ).
- 1h de mise en perspective avec magistral suivi de mise en mot par les élèves voire récit de conceptualisation à la fin de l'année.
Zagara a écrit:Sur les fiches-objectifs, je pensais faire, si on me redonnait du collège : 1h de cours documents/dialogué servant à poser le décor, l'intro, les repères de base du chapitre, afin que les élèves sachent où ils se trouvent, puis 2h de fiches, activités, etc, semi-autonomes, d'abord seul ou à deux, peut-être en groupe si ça marche bien. Avec synthèse, en fin d'heure, de ce qui a été vu par les fiches. Comme un chapitre ne peut pas dépasser 3h pour avoir une chance de boucler le programme et d'évaluer tous les chapitres (...no comment... franchement on n'a pas le temps d'approfondir avec cette étendue steppique des programmes...), c'est quand même matériellement difficile de faire plus que ça...
Tu verras et tu affineras avec l'expérience.[/quote]
- Philomène87Grand sage
Artysia a écrit:On peut aussi commencer sur ue classe. C'est un coup à devenir schizo mais c'est possible.
Après je ne suis pas d'accord avec ta vision d'échec de ton collègue. Son expérience lui a forcément appris des choses et revenir en arrière n'est pas une honte absolue. On peut très bien expliquer les choses aux élèves, l'essentiel c'est que ce soit clair.
J'ai juste dit ce qu'il avait ressenti lui-même.
Concernant les détails, d'après ce que j'ai compris, c'était l'impossibilité de préparer à la fois plein d'évals de niveaux différents. Comme il me l'a dit, et je suis d'accord, c'est une chose qui serait bien envisageable avec des classes de 10, mais au-delà, c'est nettement plus dur.
Je pense pour ma part que je vais tester cette année, mais seulement au 3e trimestre, et avec une seule classe. Et si ça marche, je mets en place en septembre 2018.
Le plus dur sera peut-être d'arriver au conseil de classe, sans note...
- ElyasEsprit sacré
Ah ça, c'est certain. Le choc du début au niveau production fait mal. Si on ne tient pas ce choc, c'est certain qu'on ne peut pas se lancer.
J'ai créer 150 évaluations différentes l'an dernier sur mes deux niveaux. Cela a été rude mais maintenant, j'ai une banque de données suffisamment solide pour respirer. Le problème est d'avoir une banque de donnée bien fournie et une logistique pour gérer efficacement la photocopie des sujets et leur distribution.
J'ai créer 150 évaluations différentes l'an dernier sur mes deux niveaux. Cela a été rude mais maintenant, j'ai une banque de données suffisamment solide pour respirer. Le problème est d'avoir une banque de donnée bien fournie et une logistique pour gérer efficacement la photocopie des sujets et leur distribution.
- Philomène87Grand sage
Oui, d'où l'intérêt peut-être de s'y prendre 1 an à l'avance. Je vais donc y réfléchir pour la rentrée 2018.
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