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- VerduretteModérateur
J'espère tout d'abord avoir choisi la bonne section, étant "débutante" sur ce forum.
Je pense que ce que je traverse en ce moment peut se vivre à peu près à tous les niveaux.
Mais les réponses que l'on peut y apporter diffèrent selon le degré d'enseignement.
Je plante donc le décor : une école publique dans un quartier très défavorisé, mais pas ZEP (on a le profil mais ça donne des boutons au maire, le reste de la ville étant plutôt fortuné et bourgeois. Il y a une très nette césure entre deux parties de la ville, leurs bâtiments scolaires, leur état, et leur public).
Une classe de CE1 de 28 élèves. Des bons, des moyens, des en difficulté comme partout.
Un enfant avec une AVS.
Et deux enfants dits "à troubles envahissants du comportement".
Le 1er a 9 ans, oui je sais en CE1, ça surprend, c'est un enfant qui a été embarqué par son père à l'étranger à l'âge de 2 ans, parlant à peine, il est revenu à 8 ans sans jamais avoir été scolarisé. Là il a été retiré au père et placé en foyer, ça s'y passait tellement mal qu'on l'a mis en famille d'accueil, d'où son arrivée dans l'école en cours d'année. Ne sachant pas lire du tout, refusant de travailler la plupart du temps, et très violent. Dans ma classe déjà nombreuse et agitée, très dur. ON fait un essai en CP, ça marche bien, tout le monde est content, lui, la maîtresse, le médecin et la psy scolaires, la famille d'accueil ... c'était trop beau pour durer, l'inspection prend connaissance du dossier et ordonne illico presto de le remettre en CE1.
Le deuxième a l'âge normal, beaucoup de connaissances, et même un niveau qui fait penser à un EIP, mais quand il arrive en début d'année, il est ingérable. Petit à petit on atteint un relatif équilibre entre lui , la classe et moi, pendant sept mois. Suite à un changement de domicile (mais pas d'école), aux dernières vacances, comme il ne supporte pas le moindre changement, il redevient insupportable, crie, chante, parle sans cesse, se lève, se déplace, frappe les autres, leur prend leurs affaires, lance des objets, essaie de sortir de la classe, tente de se mettre en équilibre au dessus du vide ... impossible de travailler.
Les punitions n'ont aucun effet (de toute façon il ne les fait pas, ses parents (qui s'impliquent) reconnaissent n'avoir "aucune prise sur lui depuis qu'il a un an", si on s'énerve et lui demande de cesser tel comportement, il est ravi et en rajoute. Vous connaissez les règles : Je n'ai pas le droit de le priver de récréation même s'il frappe les autres, (en plus il a besoin de bouger, sinon c'est pire) et je n'ai pas non plus le droit de l'envoyer dans une autre classe. (Vous allez me dire que ça se fait malgré tout, mais ici, non, notre IEN ne cautionne pas cette pratique, elle l'a dit expressément.
Il est suivi au CMP mais on attend les tests psy en hôpital pour établir un diagnostic précis... ce n'était fait ni à Pâques, ni à la Trinité, on a tout notre temps ...
La psy scolaire évoque soit un trouble autistique, soit un trouble psychopathique.
Devant la gravité de la situation depuis la rentrée des vacances de Printemps (on entre en cinquième semaine) j'ai fait des remontées d'incidents après deux agressions graves, appelé le médecin scolaire à l'aide (qui a constaté mais dit qu'elle ne pouvait rien faire ), écrit un mail à mon IEN (qui a dit qu'elle accusait réception ) appelé le SAMU (qui a été réceptif, mais tant que l'enfant n'en est pas à la tentative de suicide, c'est pas urgent ...) , et tout récemment contacté le médiateur académique.
Mon objectif n'est pas d'ouvrir le parapluie.
Que faire pour éviter un possible drame ? Cet enfant se met en danger ou met les autres en danger plusieurs fois chaque jour. Parfois je dois le tenir par la main en continu dans la classe pour l'empêcher d'aller frapper ses camarades, les piquer avec des trombones dépliés, leur souffler dans l'oreille ou hurler dedans avec un cornet de papier, le tenir pour descendre l'escalier, et il résiste, se débat, tire sur ma main ...
"Accessoirement" je voudrais aussi que la classe puisse travailler ... les autres enfants n'en peuvent plus. La classe (déjà agitée) est surexcitée en permanence. Ils n'ont que sept ans, on ne peut pas exiger d'eux qu'ils "ignorent" leur camarade qui fait le clown toute la journée.
Et encore plus accessoirement , moi je n'en peux plus non plus ...
Mais il est hors de question que je m'arrête, avant les vacances de printemps j'ai dû le faire deux semaines parce que le stress avait généré chez moi des remontées acides qui m'ont "brûlé" une corde vocale, mise au repos vocal obligatoire... et je n'ai pas été remplacée ... pendant deux semaines, les 28 gamins ont été répartis dans les 5 autres classes. C'est ingérable pour mes collègues, et ça n'arrange pas le programme .... En plus j'ai un projet musical que je veux mener à bien ...
Comment se fait-il que l'institution n'ait aucune réponse à apporter à ce genre de situation ?
Est-ce particulier à notre circonscription ?
Avez-vous rencontré des soucis similaires, qu'avez-vous trouvé comme solution ?
pour vos conseils ...
Je pense que ce que je traverse en ce moment peut se vivre à peu près à tous les niveaux.
Mais les réponses que l'on peut y apporter diffèrent selon le degré d'enseignement.
Je plante donc le décor : une école publique dans un quartier très défavorisé, mais pas ZEP (on a le profil mais ça donne des boutons au maire, le reste de la ville étant plutôt fortuné et bourgeois. Il y a une très nette césure entre deux parties de la ville, leurs bâtiments scolaires, leur état, et leur public).
Une classe de CE1 de 28 élèves. Des bons, des moyens, des en difficulté comme partout.
Un enfant avec une AVS.
Et deux enfants dits "à troubles envahissants du comportement".
Le 1er a 9 ans, oui je sais en CE1, ça surprend, c'est un enfant qui a été embarqué par son père à l'étranger à l'âge de 2 ans, parlant à peine, il est revenu à 8 ans sans jamais avoir été scolarisé. Là il a été retiré au père et placé en foyer, ça s'y passait tellement mal qu'on l'a mis en famille d'accueil, d'où son arrivée dans l'école en cours d'année. Ne sachant pas lire du tout, refusant de travailler la plupart du temps, et très violent. Dans ma classe déjà nombreuse et agitée, très dur. ON fait un essai en CP, ça marche bien, tout le monde est content, lui, la maîtresse, le médecin et la psy scolaires, la famille d'accueil ... c'était trop beau pour durer, l'inspection prend connaissance du dossier et ordonne illico presto de le remettre en CE1.
Le deuxième a l'âge normal, beaucoup de connaissances, et même un niveau qui fait penser à un EIP, mais quand il arrive en début d'année, il est ingérable. Petit à petit on atteint un relatif équilibre entre lui , la classe et moi, pendant sept mois. Suite à un changement de domicile (mais pas d'école), aux dernières vacances, comme il ne supporte pas le moindre changement, il redevient insupportable, crie, chante, parle sans cesse, se lève, se déplace, frappe les autres, leur prend leurs affaires, lance des objets, essaie de sortir de la classe, tente de se mettre en équilibre au dessus du vide ... impossible de travailler.
Les punitions n'ont aucun effet (de toute façon il ne les fait pas, ses parents (qui s'impliquent) reconnaissent n'avoir "aucune prise sur lui depuis qu'il a un an", si on s'énerve et lui demande de cesser tel comportement, il est ravi et en rajoute. Vous connaissez les règles : Je n'ai pas le droit de le priver de récréation même s'il frappe les autres, (en plus il a besoin de bouger, sinon c'est pire) et je n'ai pas non plus le droit de l'envoyer dans une autre classe. (Vous allez me dire que ça se fait malgré tout, mais ici, non, notre IEN ne cautionne pas cette pratique, elle l'a dit expressément.
Il est suivi au CMP mais on attend les tests psy en hôpital pour établir un diagnostic précis... ce n'était fait ni à Pâques, ni à la Trinité, on a tout notre temps ...
La psy scolaire évoque soit un trouble autistique, soit un trouble psychopathique.
Devant la gravité de la situation depuis la rentrée des vacances de Printemps (on entre en cinquième semaine) j'ai fait des remontées d'incidents après deux agressions graves, appelé le médecin scolaire à l'aide (qui a constaté mais dit qu'elle ne pouvait rien faire ), écrit un mail à mon IEN (qui a dit qu'elle accusait réception ) appelé le SAMU (qui a été réceptif, mais tant que l'enfant n'en est pas à la tentative de suicide, c'est pas urgent ...) , et tout récemment contacté le médiateur académique.
Mon objectif n'est pas d'ouvrir le parapluie.
Que faire pour éviter un possible drame ? Cet enfant se met en danger ou met les autres en danger plusieurs fois chaque jour. Parfois je dois le tenir par la main en continu dans la classe pour l'empêcher d'aller frapper ses camarades, les piquer avec des trombones dépliés, leur souffler dans l'oreille ou hurler dedans avec un cornet de papier, le tenir pour descendre l'escalier, et il résiste, se débat, tire sur ma main ...
"Accessoirement" je voudrais aussi que la classe puisse travailler ... les autres enfants n'en peuvent plus. La classe (déjà agitée) est surexcitée en permanence. Ils n'ont que sept ans, on ne peut pas exiger d'eux qu'ils "ignorent" leur camarade qui fait le clown toute la journée.
Et encore plus accessoirement , moi je n'en peux plus non plus ...
Mais il est hors de question que je m'arrête, avant les vacances de printemps j'ai dû le faire deux semaines parce que le stress avait généré chez moi des remontées acides qui m'ont "brûlé" une corde vocale, mise au repos vocal obligatoire... et je n'ai pas été remplacée ... pendant deux semaines, les 28 gamins ont été répartis dans les 5 autres classes. C'est ingérable pour mes collègues, et ça n'arrange pas le programme .... En plus j'ai un projet musical que je veux mener à bien ...
Comment se fait-il que l'institution n'ait aucune réponse à apporter à ce genre de situation ?
Est-ce particulier à notre circonscription ?
Avez-vous rencontré des soucis similaires, qu'avez-vous trouvé comme solution ?
pour vos conseils ...
- almuixeNeoprof expérimenté
Déjà, chapeau ! C'est presque de l'héroisme à ce niveau.
Mon point de vue est très éloigné du primaire, mais puisque l'institution t'abandonne, je dirais que je ne vois que 3 moyens d'action : la presse, les parents et le maire peut-être.
Et tes collègues ? Que te disent-ils ?
Mon point de vue est très éloigné du primaire, mais puisque l'institution t'abandonne, je dirais que je ne vois que 3 moyens d'action : la presse, les parents et le maire peut-être.
Et tes collègues ? Que te disent-ils ?
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- bernardoFidèle du forum
Tu décris un fardeau qu'aucun humain normalement constitué ne peut porter.
Pourquoi acceptes-tu cette charge ?
Tu dis que c'est ingérable pour tes collègues … c'est d'abord toi qui compte !
Toi avant le programme, avant les projets, avant tout.
Je suppose qu'il y a des gens qui ont besoin de toi, en dehors de l'école.
La classe est le lieu où l'on transmet des savoirs : tu n'as pas à porter, à réparer, à endiguer tous les fléaux de la société.
C'est bien de "s'investir" mais il faut penser aussi à durer
Ne prends pas ça comme une critique : tout ce que tu as déjà fait a l'air d'être formidable et tu as apporté beaucoup à tes élèves, avec courage et générosité. Mais maintenant il faut faire une pause réflexive : ce que tu fais d'ailleurs, puisque tu écris ici
Pourquoi acceptes-tu cette charge ?
Tu dis que c'est ingérable pour tes collègues … c'est d'abord toi qui compte !
Toi avant le programme, avant les projets, avant tout.
Je suppose qu'il y a des gens qui ont besoin de toi, en dehors de l'école.
La classe est le lieu où l'on transmet des savoirs : tu n'as pas à porter, à réparer, à endiguer tous les fléaux de la société.
C'est bien de "s'investir" mais il faut penser aussi à durer
Ne prends pas ça comme une critique : tout ce que tu as déjà fait a l'air d'être formidable et tu as apporté beaucoup à tes élèves, avec courage et générosité. Mais maintenant il faut faire une pause réflexive : ce que tu fais d'ailleurs, puisque tu écris ici
- LilypimsGrand sage
Concrètement, que lui proposes-tu ?guennec a écrit:Tu décris un fardeau qu'aucun humain normalement constitué ne peut porter.
Pourquoi acceptes-tu cette charge ?
Tu dis que c'est ingérable pour tes collègues … c'est d'abord toi qui compte !
Toi avant le programme, avant les projets, avant tout.
Je suppose qu'il y a des gens qui ont besoin de toi, en dehors de l'école.
La classe est le lieu où l'on transmet des savoirs : tu n'as pas à porter, à réparer, à endiguer tous les fléaux de la société.
C'est bien de "s'investir" mais il faut penser aussi à durer
Ne prends pas ça comme une critique : tout ce que tu as déjà fait a l'air d'être formidable et tu as apporté beaucoup à tes élèves, avec courage et générosité. Mais maintenant il faut faire une pause réflexive : ce que tu fais d'ailleurs, puisque tu écris ici
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Je compatis, et je ne peux pas t'aider.
Sur certains points, nous connaissons des situations similaires.
Là, j'espère avoir un rdv chez le toubib et qu'il acceptera de me filer du lexomil. Je n'arriverai pas à tenir les 4 semaines restantes sinon.
Juste une grosse brassée de courage pour toi.
Sur certains points, nous connaissons des situations similaires.
Là, j'espère avoir un rdv chez le toubib et qu'il acceptera de me filer du lexomil. Je n'arriverai pas à tenir les 4 semaines restantes sinon.
Juste une grosse brassée de courage pour toi.
- micaschisteMonarque
Même réaction. Comme tu as frappé à de nombreuses portes sans réaction, il faut que l'affaire éclate en dehors de ta classe.almuixe a écrit:Déjà, chapeau ! C'est presque de l'héroisme à ce niveau.
Mon point de vue est très éloigné du primaire, mais puisque l'institution t'abandonne, je dirais que je ne vois que 3 moyens d'action : la presse, les parents et le maire peut-être.
Et tes collègues ? Que te disent-ils ?
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- zeprofGrand sage
je connais un cas un peu similaire dans une des écoles de mon village : je ne peux pas vraiment détailler mais ça devenait ingérable aussi. Il y avait des insultes aussi.
l'enseignant, soutenu par la direction, a constitué un dossier avec tous les rapports concernant les débordements de l'enfant : des réunions ont été faites, regroupant les enseignants, l'IEN, les parents : l'enfant ne vient pas à l'école tous les jours maintenant et doit avoir un suivi psychologique lorsqu'il n'est pas en classe. Comme les parents n'étaient pas très réceptifs (c'est à l'école de s'adapter à leur enfant et pas à l'enfant de se plier aux règles) ni coopératifs et surtout ne viennent pas à bout de leur enfant, un signalement a été fait.
je compatis c'est de la longue haleine et pour l'enseignant c'est usant.
l'enseignant, soutenu par la direction, a constitué un dossier avec tous les rapports concernant les débordements de l'enfant : des réunions ont été faites, regroupant les enseignants, l'IEN, les parents : l'enfant ne vient pas à l'école tous les jours maintenant et doit avoir un suivi psychologique lorsqu'il n'est pas en classe. Comme les parents n'étaient pas très réceptifs (c'est à l'école de s'adapter à leur enfant et pas à l'enfant de se plier aux règles) ni coopératifs et surtout ne viennent pas à bout de leur enfant, un signalement a été fait.
je compatis c'est de la longue haleine et pour l'enseignant c'est usant.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- VerduretteModérateur
Les parents râlent mais ne font rien.
Le maire a refusé l'exclusion du périscolaire malgré de nombreuses remontées du personnel d'encadrement.
Voyant arriver l'équipe éducative d'urgence, comme on me répétait partout qu'il n'y avait pas de solution, j'ai fini par alerter le médiateur académique.
C'est mieux qu'un pélerinage à Lourdes !
Elle a appelé l'IEN qui a appelé la psy scolaire et ce matin, lors de l'équipe éducative, la déscolarisation partielle de l'enfant a été actée. Il ne viendra plus que le matin de 8 h 30 à 11 h 30, et j'aurai l'aide ponctuelle d'une maitresse E trois heures par semaine.
Je me pose quand même une question.
Il y a deux ou trois ans, j'ai eu un mouvement d'humeur, j'ai tenu des propos acerbes (sans aucun doute regrettables et excessifs) au sujet d'un élève, adressés non à cet élève mais à une collègue, l'élève a entendu, les parents ont fait un esclandre, et j'ai été convoquée par l'IEN pour "répondre de ces propos".
Mais lorsque nous signalons des carences éducatives graves, (là encore on a court-circuité avec le Conseil général), des gestes obscènes pratiqués dans ma classe par un élève (encore un autre !!), devant deux témoins adultes, lorsqu'une de mes collègues se fait agresser par des parents d'élèves, elle n'a pas un geste, pas un mot ?
Au bout de vingt ans, je n'ai toujours rien compris au système ...
Le maire a refusé l'exclusion du périscolaire malgré de nombreuses remontées du personnel d'encadrement.
Voyant arriver l'équipe éducative d'urgence, comme on me répétait partout qu'il n'y avait pas de solution, j'ai fini par alerter le médiateur académique.
C'est mieux qu'un pélerinage à Lourdes !
Elle a appelé l'IEN qui a appelé la psy scolaire et ce matin, lors de l'équipe éducative, la déscolarisation partielle de l'enfant a été actée. Il ne viendra plus que le matin de 8 h 30 à 11 h 30, et j'aurai l'aide ponctuelle d'une maitresse E trois heures par semaine.
Je me pose quand même une question.
Il y a deux ou trois ans, j'ai eu un mouvement d'humeur, j'ai tenu des propos acerbes (sans aucun doute regrettables et excessifs) au sujet d'un élève, adressés non à cet élève mais à une collègue, l'élève a entendu, les parents ont fait un esclandre, et j'ai été convoquée par l'IEN pour "répondre de ces propos".
Mais lorsque nous signalons des carences éducatives graves, (là encore on a court-circuité avec le Conseil général), des gestes obscènes pratiqués dans ma classe par un élève (encore un autre !!), devant deux témoins adultes, lorsqu'une de mes collègues se fait agresser par des parents d'élèves, elle n'a pas un geste, pas un mot ?
Au bout de vingt ans, je n'ai toujours rien compris au système ...
- JPhMMDemi-dieu
On a le droit alors de faire un match de rugby élèves versus enseignants ?Que faire lorsqu'une classe ne peut plus travailler ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- nakaiNiveau 5
... c'est clair que cette situation est impossible à vivre et pourtant il le faut bien... comme tu le dis il y a les autres...
Moi je t'aurais dit d'essayer de l'isoler, il ne respecte pas le groupe donc il en sort (parfois ils ont envie de revenir et tentent de s'améliorer... mais il a l'air particulièrement terrible...) est-ce que tu ne peux pas contacter le service médical mais académique histoire que cela dépasse le niveau IEN (bon ce dernier n'aimera pas mais bon...), tu as un élève avec AVS donc tu connais ton enseignant référent, peut-être qu'il a des pistes... Les parents semblent fiables, est-ce que tu ne peux pas voir avec eux pour qu'ils viennent t'aider (en restant à côté de lui en classe), voire qu'ils le récupèrent certaines matinées ou après-midi ou journées (mais bon ils travaillent peut-être) Es-tu dans une grande école ? ton directeur est-il déchargé et pourrait-il te le prendre régulièrement histoire de souffler un peu (et d'avancer dans les apprentissages)
sinon pour ton autre élève, il est un peu tard dans l'année mais il peut être inscrit dans une classe et suivre quasiment tous les apprentissages fondamentaux dans une autre (sauf le sport, les arts plastiques ... etc... et puis le jour où l'IEN doit passer, et bien, il est dans la classe où il est inscrit.)
je crois que les IEN ne s'imaginent pas ce qu'est la réalité des classes, surtout avec un élève de ce genre (et là en plus tu cumules, donc c'est clair que tu n'as rien à te reprocher, une classe comme la tienne explose)
Courage, fais au mieux et si ce n'est pas ce que te dis expressément ton IEN, et bien tu l'écoutes mais tu fais ce que tu penses le plus adapté à l'ensemble de ta classe... accessoirement, est-ce que tu ne pourrais pas demander à ton directeur de "harceler" gentiment le CMP pour qu'ils accélèrent le processus ?
... enfin j'espère que tu n'es pas directrice en plus... hein... rassure-moi
et je suis tout à fait d'accord avec zeprof, faut compiler toutes les infos...
bon comme je suis longue dans mon message je viens de voir que la situation s'améliore un peu, espérons que ce sera encore mieux l'année prochaine... :gratte:
Moi je t'aurais dit d'essayer de l'isoler, il ne respecte pas le groupe donc il en sort (parfois ils ont envie de revenir et tentent de s'améliorer... mais il a l'air particulièrement terrible...) est-ce que tu ne peux pas contacter le service médical mais académique histoire que cela dépasse le niveau IEN (bon ce dernier n'aimera pas mais bon...), tu as un élève avec AVS donc tu connais ton enseignant référent, peut-être qu'il a des pistes... Les parents semblent fiables, est-ce que tu ne peux pas voir avec eux pour qu'ils viennent t'aider (en restant à côté de lui en classe), voire qu'ils le récupèrent certaines matinées ou après-midi ou journées (mais bon ils travaillent peut-être) Es-tu dans une grande école ? ton directeur est-il déchargé et pourrait-il te le prendre régulièrement histoire de souffler un peu (et d'avancer dans les apprentissages)
sinon pour ton autre élève, il est un peu tard dans l'année mais il peut être inscrit dans une classe et suivre quasiment tous les apprentissages fondamentaux dans une autre (sauf le sport, les arts plastiques ... etc... et puis le jour où l'IEN doit passer, et bien, il est dans la classe où il est inscrit.)
je crois que les IEN ne s'imaginent pas ce qu'est la réalité des classes, surtout avec un élève de ce genre (et là en plus tu cumules, donc c'est clair que tu n'as rien à te reprocher, une classe comme la tienne explose)
Courage, fais au mieux et si ce n'est pas ce que te dis expressément ton IEN, et bien tu l'écoutes mais tu fais ce que tu penses le plus adapté à l'ensemble de ta classe... accessoirement, est-ce que tu ne pourrais pas demander à ton directeur de "harceler" gentiment le CMP pour qu'ils accélèrent le processus ?
... enfin j'espère que tu n'es pas directrice en plus... hein... rassure-moi
et je suis tout à fait d'accord avec zeprof, faut compiler toutes les infos...
bon comme je suis longue dans mon message je viens de voir que la situation s'améliore un peu, espérons que ce sera encore mieux l'année prochaine... :gratte:
- auléricNeoprof expérimenté
on a vécu presque la même chose avec certains cas. Une fois toutes les sonnettes d'alarme tirées (IP, IEN , psy , samu etc ... gamins refusés par la mairie sur tous les temps périscolaires par exemple) .... ce qui a débloqué nos situations, çà a été les courriers de plainte d'autres parents des classes concernés.
Elèves problématiques déplacés .... ce qui ne résoud rien .... il a fallu que les causes réelles soient traitées (IME pour l'un , résolutions au moins partielles des soucis familiaux pour d'autres) .... malheureusement , nous ne sommes pas magiciens, il y a des choses que nous ne pouvons changer sans les familles.
Beaucoup de courage à vous (toi et tes élèves)
Elèves problématiques déplacés .... ce qui ne résoud rien .... il a fallu que les causes réelles soient traitées (IME pour l'un , résolutions au moins partielles des soucis familiaux pour d'autres) .... malheureusement , nous ne sommes pas magiciens, il y a des choses que nous ne pouvons changer sans les familles.
Beaucoup de courage à vous (toi et tes élèves)
- Spoiler:
- (Troubles envahissants du comportement : j'en suis à ma 3ème année avec un élève qui en grandissant, à force d'énormément de pédagogie avec la famille, a réussi finalement à avoir un suivi , et entre çà et l'âge, s'est calmé de façon spectaculaire vraiment et va avoir une suite de scolarité ordinaire en 6è, avec un petit niveau mais pas plus que d'autres. Il y a 3 ans , quand je devais l'empêcher de se mettre dans le vide dans l'escalier, je ne l'aurai pas parié .... petite lueur d'espoir à laquelle s'accrocher .... mais encore une fois, parce qu'on a pu travailler main dans la main avec la famille et obtenir un suivi)
- Tomoe GozenNiveau 6
Verdurette a écrit:Je me pose quand même une question.
Il y a deux ou trois ans, j'ai eu un mouvement d'humeur, j'ai tenu des propos acerbes (sans aucun doute regrettables et excessifs) au sujet d'un élève, adressés non à cet élève mais à une collègue, l'élève a entendu, les parents ont fait un esclandre, et j'ai été convoquée par l'IEN pour "répondre de ces propos".
Mais lorsque nous signalons des carences éducatives graves, (là encore on a court-circuité avec le Conseil général), des gestes obscènes pratiqués dans ma classe par un élève (encore un autre !!), devant deux témoins adultes, lorsqu'une de mes collègues se fait agresser par des parents d'élèves, elle n'a pas un geste, pas un mot ?
Au bout de vingt ans, je n'ai toujours rien compris au système ...
Je suis contente pour toi que cet élève difficile ait été davantage pris en charge car je ne sais pas comment tu faisais pour supporter une situation pareille sans craquer complètement...
C'est vrai que cela semble bien injuste de toujours défendre les élèves et de ne pas soutenir les professeurs quand ils ont des difficultés...
Dans mon collège la CDE est formidable pour cela, elle soutient beaucoup les professeurs quand nous avons des tensions avec les élèves mais je pense que ce doit être une perle rare...
On a eu le cas d'un élève de 3ème suivi pour des troubles psychologiques... la principale a insisté auprès de l'équipe soignante pour que ses heures de cours soient réduites au strict minimum car l'élève n'avait pas un comportement adapté vis-à-vis des adultes (il faisait des remarques en plein cours sur notre coupe de cheveux, sur nos vêtements, accessoires etc). Cela a été accepté et pourtant on était loin de la situation apocalyptique que tu décris !
- A TuinVénérable
Est-ce que tu ne pourrais pas envisager de faire une action commune avec les collègue,s la direction et l'association des parents d'élèves ou des parents qui seraient volontaires pour se bouger ? Je sais pas mais si mon fils devait avoir à supporter un sale gamin comme cela en classe, d'une je lui dirais clairement de se défendre, car le danger que représente cet autre enfant semble net, mais de deux j'essaierais de voir ce qui peut être fait pour le faire soigner ou partir. A un moment donné les enfants de la classe n'ont pas à être mis au rabais du seul fait d'un gamin infect....
En tout cas si les parents ne se bougent pas je trouve cela dommage. S'ils faisaient une pétition, des lettres ou se réunissaient au rectorat je pense qu'un moyen serait trouvé pour améliorer le quotidien de tous. Au moins quitte à ce que pour une fois cela soit utile, il lui faudrait une AVS qui s'occuperait de le gérer exclusivement, ce serait la moindre des choses. Est-ce qu'il y a moyen de monter un dossier et de le faire valider ?
En tout cas si les parents ne se bougent pas je trouve cela dommage. S'ils faisaient une pétition, des lettres ou se réunissaient au rectorat je pense qu'un moyen serait trouvé pour améliorer le quotidien de tous. Au moins quitte à ce que pour une fois cela soit utile, il lui faudrait une AVS qui s'occuperait de le gérer exclusivement, ce serait la moindre des choses. Est-ce qu'il y a moyen de monter un dossier et de le faire valider ?
- Docteur OXGrand sage
Ma femme a eu un cas comme ça, il y a quelques années... quand tu arrives à cette époque de l'année l'administration laisse souvent aller les choses jusqu'à la fin de l'année... pas de vague...L'année suivante ma femme et sa collègue ont récupéré le gamin, (à mi-temps, c'était soi-disant plus gérable!)
Ce sont les parents des autres élèves qui ont fait bouger les choses: ils ont porté plainte, ont écrit à l'IEN, puis IA, puis le ministre... Ils ont assiégé littéralement l'inspection par des coups de fils, demandes de rendez-vous. L'enfant a été partiellement déscolarisé et quand il venait , l'instit E le prenait en charge.
Retiré de sa famille, il a été mis en foyer d'accueil et a changé d'école. On a su, qu'au bout de trois semaines, la famille d'accueil avait renoncé car il agressait leurs enfants... Ensuite plus de nouvelles.
Ce sont les parents des autres élèves qui ont fait bouger les choses: ils ont porté plainte, ont écrit à l'IEN, puis IA, puis le ministre... Ils ont assiégé littéralement l'inspection par des coups de fils, demandes de rendez-vous. L'enfant a été partiellement déscolarisé et quand il venait , l'instit E le prenait en charge.
Retiré de sa famille, il a été mis en foyer d'accueil et a changé d'école. On a su, qu'au bout de trois semaines, la famille d'accueil avait renoncé car il agressait leurs enfants... Ensuite plus de nouvelles.
- Pierre-HenriHabitué du forum
micaschiste a écrit:Même réaction. Comme tu as frappé à de nombreuses portes sans réaction, il faut que l'affaire éclate en dehors de ta classe.almuixe a écrit:Déjà, chapeau ! C'est presque de l'héroisme à ce niveau.
Mon point de vue est très éloigné du primaire, mais puisque l'institution t'abandonne, je dirais que je ne vois que 3 moyens d'action : la presse, les parents et le maire peut-être.
Et tes collègues ? Que te disent-ils ?
Attention : publier des informations concernant un élève est contraire à l'obligation de discrétion des fonctionnaires. C'est une faute professionnelle.
En revanche, un entretien confidentiel et professionnel avec le maire entre probablement dans le cadre du service.
- OxfordNeoprof expérimenté
A Tuin a écrit:Est-ce que tu ne pourrais pas envisager de faire une action commune avec les collègues, la direction et l'association des parents d'élèves ou des parents qui seraient volontaires pour se bouger ? Je sais pas mais si mon fils devait avoir à supporter un sale gamin comme cela en classe, d'une je lui dirais clairement de se défendre, car le danger que représente cet autre enfant semble net, mais de deux j'essaierais de voir ce qui peut être fait pour le faire soigner ou partir. A un moment donné les enfants de la classe n'ont pas à être mis au rabais du seul fait d'un gamin infect....
En tout cas si les parents ne se bougent pas je trouve cela dommage. S'ils faisaient une pétition, des lettres ou se réunissaient au rectorat je pense qu'un moyen serait trouvé pour améliorer le quotidien de tous. Au moins quitte à ce que pour une fois cela soit utile, il lui faudrait une AVS qui s'occuperait de le gérer exclusivement, ce serait la moindre des choses. Est-ce qu'il y a moyen de monter un dossier et de le faire valider ?
Les parents d'élèves de la classe doivent réagir, il n'est que temps. Pourquoi ne l'ont-ils pas fait quand tu as dû être arrêtée ?
Attendent-ils que l'élève en blesse un autre ?!!!
Je te trouve admirable de tenir dans de telles conditions mais surtout n'y laisse pas ta santé. A l'impossible nul n'est tenu...
- LenagcnNiveau 10
Rédiger des CR dans le document du CHSCT?
Pour ton cas n°2, le diagnostique dépend du CRA (centre de ressource autisme), et par ici, c'est 1 an d'attente pour le 1er RDV.
En attendant, une demande d'AVS à temps plein est indispensable, mais le temps que l'AVS arrive, on sera au mieux en novembre.
En attendant, écris tout ce qu'il fait, et dit.
Garde des traces, laisse les parents des autres se plaindre à qui de droit.
Et, le + facile pour la fin, bien sûr...
Protège-toi physiquement ET nerveusement.
Si cela passe par un arrêt, ce n'est pas grave.
Si pendant ton arrêt, il y a un accident, aussi terrible cela soit, tant mieux.
Si un remplaçant prend ta classe et va hurler au secrétariat de l'inspection de le sortir de là le soir même, tant mieux (*) .
(*) c'est par cette action que la difficulté à gérer un certain groupe-classe par une stagiaire a été reconnue dans mon école; avant le remplacement, c'était elle l'incompétente, après, c'était le groupe qui était une purge, clairement.
Ce que ta ténacité m'évoque:
Pour ton cas n°2, le diagnostique dépend du CRA (centre de ressource autisme), et par ici, c'est 1 an d'attente pour le 1er RDV.
En attendant, une demande d'AVS à temps plein est indispensable, mais le temps que l'AVS arrive, on sera au mieux en novembre.
En attendant, écris tout ce qu'il fait, et dit.
Garde des traces, laisse les parents des autres se plaindre à qui de droit.
Et, le + facile pour la fin, bien sûr...
Protège-toi physiquement ET nerveusement.
Si cela passe par un arrêt, ce n'est pas grave.
Si pendant ton arrêt, il y a un accident, aussi terrible cela soit, tant mieux.
Si un remplaçant prend ta classe et va hurler au secrétariat de l'inspection de le sortir de là le soir même, tant mieux (*) .
(*) c'est par cette action que la difficulté à gérer un certain groupe-classe par une stagiaire a été reconnue dans mon école; avant le remplacement, c'était elle l'incompétente, après, c'était le groupe qui était une purge, clairement.
Ce que ta ténacité m'évoque:
- clo74Niveau 9
Ton témoignage me fait penser à l'enfer que vit ma meilleure amie avec son fils, adopté à l'âge de trois ans, qui a un suivi psychiatrique, est sous médicament, et continue pourtant à faire régulièrement des crises de violence telles qu'elle n'a plus d'autre solution que d'appeler le samu pour l'envoyer à l'hôpital, où il regarde la TV en attendant de sortir...
Personne ne réagit tant qu'il n'est pas question de vie ou de mort : on ne l'a gardé à l'hôpital, la première fois, que quand il a dit qu'il voulait prendre un fusil et se le poser sur la tempe!!!!
Le seul argument à mettre en avant, c'est la mise en danger d'autrui.
Bon courage en tout cas, je sais l'enfer que c'est, et pour les parents, et pour ceux qui ont en charge ce type d'enfant. Hélas, la psychiatrie n'a que peu de ressources pour les traiter, les places en centre spécialisé sont rares...
Protège-toi en tout cas.
Personne ne réagit tant qu'il n'est pas question de vie ou de mort : on ne l'a gardé à l'hôpital, la première fois, que quand il a dit qu'il voulait prendre un fusil et se le poser sur la tempe!!!!
Le seul argument à mettre en avant, c'est la mise en danger d'autrui.
Bon courage en tout cas, je sais l'enfer que c'est, et pour les parents, et pour ceux qui ont en charge ce type d'enfant. Hélas, la psychiatrie n'a que peu de ressources pour les traiter, les places en centre spécialisé sont rares...
Protège-toi en tout cas.
- CowabungaHabitué du forum
Il est évident que tu as fait ton travail en donnant l'alerte à de multiples reprises, et dans le respect de la hiérarchie ; il est évident aussi que l'institution n'a apporté aucune réponse concrète aux problèmes que tu rencontres.
D'un côté, je te tire mon chapeau pour avoir réussi à tenir aussi longtemps sans devenir dingue, et pour tout ce que tu as tenté de faire pour tes élèves. De l'autre, je réprouve ton obstination à "faire avec" des conditions de travail aussi épouvantables.
Pour ma part, si l'institution est incapable d'assurer la sécurité des mes élèves (et la mienne), j'estime qu'il devient nécessaire de faire valoir mon droit de retrait.
C'est toi qui sera responsable si un accident se produit, et ce malgré les courriers que tu as faits. Si tu continues à faire ton travail dans ces conditions, alors tu cautionnes la réponse qui t'a été apportée par l'institution. Je sais que c'est une décision difficile à prendre, mais je crois vraiment qu'elle s'impose maintenant.
D'un côté, je te tire mon chapeau pour avoir réussi à tenir aussi longtemps sans devenir dingue, et pour tout ce que tu as tenté de faire pour tes élèves. De l'autre, je réprouve ton obstination à "faire avec" des conditions de travail aussi épouvantables.
Pour ma part, si l'institution est incapable d'assurer la sécurité des mes élèves (et la mienne), j'estime qu'il devient nécessaire de faire valoir mon droit de retrait.
C'est toi qui sera responsable si un accident se produit, et ce malgré les courriers que tu as faits. Si tu continues à faire ton travail dans ces conditions, alors tu cautionnes la réponse qui t'a été apportée par l'institution. Je sais que c'est une décision difficile à prendre, mais je crois vraiment qu'elle s'impose maintenant.
_________________
"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- VerduretteModérateur
Merci à tous de vos réponses ! Je me sens déjà un peu moins seule !!
A priori la décision prise ce matin devrait améliorer les choses.
Je regrette qu'il ait fallu en arriver là pour qu'elle soit prise, mais l'essentiel est que l'enfant reçoive les soins appropriés et que la classe puisse se remettre à fonctionner.
Le message a manifestement été reçu.
Comme c'est une école difficile, on est assez "costauds" dans l'équipe, mais là ... ça passait les bornes du supportable !
Une question : j'ai évoqué la question du droit de retrait auprès de l'Autonome, on m'a objecté que ce n'était pas utilisable dans ce contexte ????
Rappelons que je suis dans le premier degré.
Si le "retrait" consiste à se mettre en congé maladie, il n'est pas clair que ce soit un refus de cautionner la situation. Je doute que qui que ce soit se pose des questions sur le rapport entre la situation et mon arrêt . Elle est absente ... OK, un pion à remplacer ... on n'en n'a pas de rechange ... tant pis . Et hop, double peine pour les élèves !!
Sans oublier qu'un enseignant absent en collège-lycée, ça représente évidemment des lacunes sur le plan des apprentissages, mais matériellement c'est une heure par ci par là, avec une permanence et des surveillants pour les accueillir. En école primaire, c'est six heures par jour avec les gamins sur le dos des collègues.
Je trouverais tout de même fort de café qu'on puisse venir me reprocher un accident alors que j'aurais autant tiré la sonnette d'alarme !
A priori la décision prise ce matin devrait améliorer les choses.
Je regrette qu'il ait fallu en arriver là pour qu'elle soit prise, mais l'essentiel est que l'enfant reçoive les soins appropriés et que la classe puisse se remettre à fonctionner.
Le message a manifestement été reçu.
Comme c'est une école difficile, on est assez "costauds" dans l'équipe, mais là ... ça passait les bornes du supportable !
Une question : j'ai évoqué la question du droit de retrait auprès de l'Autonome, on m'a objecté que ce n'était pas utilisable dans ce contexte ????
Rappelons que je suis dans le premier degré.
Si le "retrait" consiste à se mettre en congé maladie, il n'est pas clair que ce soit un refus de cautionner la situation. Je doute que qui que ce soit se pose des questions sur le rapport entre la situation et mon arrêt . Elle est absente ... OK, un pion à remplacer ... on n'en n'a pas de rechange ... tant pis . Et hop, double peine pour les élèves !!
Sans oublier qu'un enseignant absent en collège-lycée, ça représente évidemment des lacunes sur le plan des apprentissages, mais matériellement c'est une heure par ci par là, avec une permanence et des surveillants pour les accueillir. En école primaire, c'est six heures par jour avec les gamins sur le dos des collègues.
Je trouverais tout de même fort de café qu'on puisse venir me reprocher un accident alors que j'aurais autant tiré la sonnette d'alarme !
- Pierre-HenriHabitué du forum
Verdurette a écrit:
Je trouverais tout de même fort de café qu'on puisse venir me reprocher un accident alors que j'aurais autant tiré la sonnette d'alarme !
Il faut pourtant vous y préparer. En cas de pépin, tout retombera sur vous. C'est l'une des rares choses dont on est sûr à l'éducation nationale.
- almuixeNeoprof expérimenté
Verdurette a écrit:Les parents râlent mais ne font rien.
Le maire a refusé l'exclusion du périscolaire malgré de nombreuses remontées du personnel d'encadrement.
Voyant arriver l'équipe éducative d'urgence, comme on me répétait partout qu'il n'y avait pas de solution, j'ai fini par alerter le médiateur académique.
C'est mieux qu'un pélerinage à Lourdes !
Elle a appelé l'IEN qui a appelé la psy scolaire et ce matin, lors de l'équipe éducative, la déscolarisation partielle de l'enfant a été actée. Il ne viendra plus que le matin de 8 h 30 à 11 h 30, et j'aurai l'aide ponctuelle d'une maitresse E trois heures par semaine.
Je me pose quand même une question.
Il y a deux ou trois ans, j'ai eu un mouvement d'humeur, j'ai tenu des propos acerbes (sans aucun doute regrettables et excessifs) au sujet d'un élève, adressés non à cet élève mais à une collègue, l'élève a entendu, les parents ont fait un esclandre, et j'ai été convoquée par l'IEN pour "répondre de ces propos".
Mais lorsque nous signalons des carences éducatives graves, (là encore on a court-circuité avec le Conseil général), des gestes obscènes pratiqués dans ma classe par un élève (encore un autre !!), devant deux témoins adultes, lorsqu'une de mes collègues se fait agresser par des parents d'élèves, elle n'a pas un geste, pas un mot ?
Au bout de vingt ans, je n'ai toujours rien compris au système ...
Heureuse que la situation s'améliore un peu. Pour ta question, plus facile de peser sur ceux sur lesquels on a une prise.
En tout cas, bravo encore pour ta ténacité !
- OxfordNeoprof expérimenté
Pierre-Henri a écrit:Verdurette a écrit:
Je trouverais tout de même fort de café qu'on puisse venir me reprocher un accident alors que j'aurais autant tiré la sonnette d'alarme !
Il faut pourtant vous y préparer. En cas de pépin, tout retombera sur vous. C'est l'une des rares choses dont on est sûr à l'éducation nationale.
C'est hélas vrai.
- The GoonExpert
Lenagcn a écrit:Rédiger des CR dans le document du CHSCT?
1 Bravo
2 si, faut ouvrir le parapluie, c'est quand on ouvre le parapluie que les autres se disent "houla ça va me retomber dessus, faut que je me bouge"
3 faut envoyer systématiquement les rapports pour incident grave à ton assureur pro avec copie au directeur et à l'IEN + le CHSCT, tu envoies des mails ou les copies des mails et tu remplis les fiches d'incidents graves. Faut joindre le papier du médecin scolaire aussi.
4 tu peux demander aussi à la psy sco de venir observer dans la classe et à un conseiller péda (si c'est pas déjà fait). Tout ça par mail, en expliquant que le gamin se met en danger et met en danger les autres. Ce sont des cas de figure où la déscolarisation de l'élève peut être envisagée.
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