Journée de mobilisation le 11 juin

Ce n'est pas que Neo, les collègues attendent une action forte en juin, ils s'y associeront. A condition qu'elle soit organisée.

En outre il y a un contresens stratégique à donner rendez-vous aux parents le 4 juin sans avoir aucune perspective d'action commune à leur présenter (à part signer une pétition, envoyer chacun de chez soi un courrier à son député).

Merde quand même. Les syndicats, et le SNES en particulier, ont tout de même assez d'expérience militante pour savoir que cela n'a pas de sens.

Sphinx a écrit:N'empêche que quand les parents me demandent ce qu'ils peuvent faire, eux, je reste le bec ouvert... parce qu'à part une pétition... et je pense qu'ils aimeraient quelque chose de plus visible...

Dans mon collège, quand on a tracté, on a donné aussi un modèle de lettre pour le président de la République écrit par ma collègue d'Allemand, en rappelant bien que point n'était besoin de l'affranchir. Apparemment, ça a eu un certain succès. Les gens semblaient contents de pouvoir agir concrètement à leur niveau. Je ne sais pas au final combien l'auront envoyée, mais ce sera déjà ça si certains l'ont fait.

Tu as le modèle Henriette ?

Je regarde dans mon PC, normalement oui. Sinon, je lui demande de me la renvoyer.

Bon, je ne retrouve que le tout premier jet, apparemment.
Je te le copie-colle tout de même pour que tu voies à quoi ça ressemblait.

Spoiler:

Tangleding a écrit:Ce n'est pas que Neo, les collègues attendent une action forte en juin, ils s'y associeront. A condition qu'elle soit organisée.

En outre il y a un contresens stratégique à donner rendez-vous aux parents le 4 juin sans avoir aucune perspective d'action commune à leur présenter (à part signer une pétition, envoyer chacun de chez soi un courrier à son député).

Merde quand même. Les syndicats, et le SNES en particulier, ont tout de même assez d'expérience militante pour savoir que cela n'a pas de sens.

Est-ce que ce n'est pas voulu ?

Tangleding a écrit:Ce n'est pas que Neo, les collègues attendent une action forte en juin, ils s'y associeront. A condition qu'elle soit organisée.

En outre il y a un contresens stratégique à donner rendez-vous aux parents le 4 juin sans avoir aucune perspective d'action commune à leur présenter (à part signer une pétition, envoyer chacun de chez soi un courrier à son député).

Merde quand même. Les syndicats, et le SNES en particulier, ont tout de même assez d'expérience militante pour savoir que cela n'a pas de sens.

Je ne comprends pas moi non plus...Il faudrait que les remontées des réunions du 4 juin plébiscitent l'idée d'une manif le dimanche pour que le SNES et les autres syndicats écoutent enfin, peut-être... je suis assez en colère, j'avoue, devant l'immobilisme syndical (sauf le SNALC dont la radicalité-grève pour le Brevet- peut gêner certains, mais dont je trouve la réactivité salutaire ). Une grève de plus, et puis c'est tout... Une marche avec les parents, ça aurait de la g... et occuperait l'espace médiatique qui nous a déjà oublié et se passionne pour le tennis et la FIFA...

fanette a écrit:Une grève a eu lieu le 19 mai. Le lendemain, le décret était publié. Face à une telle provocation, on aurait pu penser qu'il y aurait une montée en puissance du non à la réforme. Et que nous propose-t-on, trois semaines après ? La même chose, un jour de grève, précédé d'une HIS. En quoi cela envoie-t-il un message plus fort ? Soit cette grève avait lieu tout de suite, soit il fallait trouver d'autres moyens d'action (la manif un dimanche me parait une façon d'occuper l'espace médiatique bien davantage qu'une nouvelle journée de grève ...)
Je peux comprendre que la date du 14 juin ne permette pas une organisation sereine, mais que l'intersyndicale n'ait pas plus d'imagination pour proposer des actions "coups de poing", ça me navre! (et puis elle n'avait même pas à imaginer, juste à lire Neo ! )

Je n'ai lu nulle part que le SNALC n'appelait pas à la grève le 11 ( merci Celeborn pour la précision )
De plus, pour agir, nous n'avons pas besoin des syndicats. Le 4 est une journée d'information aux parents.
Nous avons diffusé, publié, créé une page facebook, médias locaux etc etc...
Chez nous, la réunion suit un mouvement logique :
HIS=> Grève du 19 => réunion publique du 4 => grève du 11 => informations larges et diffuses le plus possible autour de nous .
La lutte va s'intensifier en 2015/2016 quand on aura fait le gros boulot de démontage de communication du ministère.
Sans le boulot de communication auprès de collègues qui ne savent pas, on n'arrivera à rien.
Je trouve assez logique tout cela, et l'apothéose du mois de Juin, serait la grève du brevet. Mais, mais mais... beaucoup de collègues n'y sont pas prêts.
Alors quand on va nous imposer cette réforme, il faudra que les collègues fassent preuve de désobéissance.
mais la solidarité dans les équipes pédagogiques, c'est maintenant qu'il faut la construire.
Bref, tout mon blabla pour arrêter de cracher sur l'intersyndicale et agir dans son bahut et localement.

marlène.N a écrit:



Je n'ai lu nulle part que le SNALC n'appelaiT pas à la grève le 11 ( merci Celeborn pour la précision )

Le SNALC n'appelle pas à la grève le 11 juin.

Voir sur www.snalc.fr les communiqués de presse.

Le SNALC attend les remontées de demain pour se prononcer. C'est écrit plus haut.

F.Lemoine a écrit:Le SNALC attend les remontées de demain pour se prononcer. C'est écrit plus haut.

Oui, mais pour l'instant il n'appelle pas.
Maintenant si une vague d'enthousiasme pour cette grève se fait jour...........
Et bien entendu tout adhérent qui souhaite la faire peut la faire.

Franchement, je trouve cette journée déplacée. Moi, je veux bien la faire, mais on sait bien qu'il n'y aura personne. Le gouvernement va brandir les chiffres de cette journée de grève ratée avec une telle satisfaction ...
Il vaut mieux se concentrer sur le dimanche suivant, avec les parents et toutes les autres bonnes volontés, et sur le blocage du brevet, seules preuves d'une réelle détermination.

F.Lemoine a écrit:Franchement, je trouve cette journée déplacée. Moi, je veux bien la faire, mais on sait bien qu'il n'y aura personne. Le gouvernement va brandir les chiffres de cette journée de grève ratée avec une telle satisfaction ...
Il vaut mieux se concentrer sur le dimanche suivant, avec les parents et toutes les autres bonnes volontés, et sur le blocage du brevet, seules preuves d'une réelle détermination.

Malheureusement pour le dimanche suivant c'est déjà trop tard (le 21 juin ou septembre maintenant) et la grève du brevet ne dérangera personne (si ce n'est les profs aux-mêmes qui perdront des journées de salaire ou se retrouveront à corriger les copies des autres).
Il faut envisager autre chose que des petites grèves en semaine qui ne dérangent personne et gênent surtout les profs.

Pas d'accord du tout.
Pourquoi trop tard pour le 14 ???
Le blocage du brevet est la seule action qui gêne le ministère (voir la vidéo publiée sur le site du SNALC, où Mme NVB dit assez clairement ce qui la dérange et ce qui ne lui fait ni chaud ni froid).

Ce n'est pas parce qu'elle le dit que c'est vrai. Au vu des consignes de remontées pour la journée du 4 juin, c'est plutôt une sainte alliance parents/profs que redoute la ministre... A quelque raison.

Et bien... il y a plus de grévistes prévus chez nous pour le 11 que la dernière fois... :shock: Les collègues se seraient-ils réveillés ?

chez moi c'est l'inverse. La chef a fait le tour pour savoir si elle repoussait les conseils de classes et au final je serai .... peut etre... la seule gréviste.
Comment dire.
Avec toute l'énergie que je mets à mener le truc, quand je vois ça, je jette moi aussi l'éponge.
Je suis doublement dégoutée que ma mut' tant espérée risque de tomber à l'eau à cause de cette :censure: de circulaire de rapprochement de conjoint dans l'académie de Toulouse... hé bien, moi aussi je vais finir par m'occuper de mon nombril.
Juste que je vais essayer de trouver l'énergie de travailler avec les citoyens et parents remontés.
Mais là, j'ai un gros coup au moral.

Tangleding a écrit:En gros on a des gouvernants qui proposent de la merde en nous disant que ça va être super.

Et des responsables du SNES qui refusent de fédérer une mobilisation (c'est leur droit) en prétendant que c'est de la faute de la base qui ne se mobilise pas (là par contre je ne suivrais pas nos responsables).

Brillant moment de démocratie politique et syndicale.

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fanette a écrit:Une grève a eu lieu le 19 mai. Le lendemain, le décret était publié. Face à une telle provocation, on aurait pu penser qu'il y aurait une montée en puissance du non à la réforme. Et que nous propose-t-on, trois semaines après ? La même chose, un jour de grève, précédé d'une HIS. En quoi cela envoie-t-il un message plus fort ? Soit cette grève avait lieu tout de suite, soit il fallait trouver d'autres moyens d'action (la manif un dimanche me parait une façon d'occuper l'espace médiatique bien davantage qu'une nouvelle journée de grève ...)
Je peux comprendre que la date du 14 juin ne permette pas une organisation sereine, mais que l'intersyndicale n'ait pas plus d'imagination pour proposer des actions "coups de poing", ça me navre! (et puis elle n'avait même pas à imaginer, juste à lire Neo ! )

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marjolie.june a écrit:

Tangleding a écrit:Ce n'est pas que Neo, les collègues attendent une action forte en juin, ils s'y associeront. A condition qu'elle soit organisée.

En outre il y a un contresens stratégique à donner rendez-vous aux parents le 4 juin sans avoir aucune perspective d'action commune à leur présenter (à part signer une pétition, envoyer chacun de chez soi un courrier à son député).

Merde quand même. Les syndicats, et le SNES en particulier, ont tout de même assez d'expérience militante pour savoir que cela n'a pas de sens.

Est-ce que ce n'est pas voulu ?

Disons que ça en a tout l'air.

Je l'ai écrit sur un autre fil, pour moi ça semble plié. J'ai l'impression que la grève du 11 sera moins suivie et celle du brevet le sera peu. La circulaire de rentrée paraît comme si de rien n'était, annonçant la mise en place de la réforme. On aura quelques concessions sur les programmes sur les points les plus médiatiques qui parlent au grand public. Et on râlera dans nos salles de prof toute l'année prochaine avant de se prendre le coup de massue sur la tête à la rentrée 2016 face à des edt de m.., des réunions inutiles et le début des jeux du cirque comme disait JPB sur BFM.

Si le syndicat majoritaire voulait vraiment faire capoter la réforme, il aurait lancé l'offensive au lendemain de la première grève; la publication de décret en était une superbe occasion.

Daphné a écrit:

F.Lemoine a écrit:Le SNALC attend les remontées de demain pour se prononcer. C'est écrit plus haut.

Oui, mais pour l'instant il n'appelle pas.

Pas plus que les autres ne manifestent l'intention de s'associer à la grève durant les épreuves et corrections du brevet...

Mais comme une marche unitaire parents/enseignants aurait l'avantage de rassembler et d'être suivie, ils préfèrent tous ne jamais évoquer cette option

kensington a écrit:
Si le syndicat majoritaire voulait vraiment faire capoter la réforme, il aurait lancé l'offensive au lendemain de la première grève; la publication de décret en était une superbe occasion.

Et on a vraiment l'impression qu'il ne le veut pas tant que ça… A moins qu'il souhaite ne pas donner l'impression de suivre les initiatives hardies -mais pas téméraires, contrairement à ce que certains semblent penser par ici- d'un "petit" syndicat qui monte... , faut d'avoir vraiment plus énergique à proposer...

Bienvenue au club! (et ça ne m'amuse pas du tout, croyez-moi)

http://paroleauxdindons.canalblog.com/archives/2013/06/09/27366464-p3750-0.html#comments

Seuls un mouvement de masse et une manifestation d'envergure peuvent vraiment inquiéter un pouvoir qui se moque des grèves professionnelles en semaine.
Les avantages sont multiples à mon avis :
- Beaucoup de profs viendraient en famille (ça fait du monde) et ceux qui ne font pas grève peuvent aussi venir
- Cela justifierait des réunions d'informations à destination des parents et cela créerait un "front du refus" large : j'ai donné un exemple ailleurs. Le 19 mai, 8 profs ont manifesté à Paris. Si je compte les parents et tous ceux qui viendraient un dimanche c'est au moins 100 personnes (minimum) voire le double ou le triple qui viendraient un dimanche pour mon seul collège.
- Cela montrerait que les opposants viennent de divers horizons (voir la prise de position aujourd'hui de Chevénement, Bayrou et Luc Fery)
- Cela remettrait le sujet sous les feux de l'actualité et permettrait de pointer les problèmes : cela permet de diffuser l'information et les analyses, alors qu'on entend guère aujourd'hui que les tenants de la réforme
- Cela permettrait de mettre tous les intellectuels hostiles (et ils sont très majoritaires) dans la rue
- Cela permettrait de donner un objectif clair et de mobiliser les gens
- Cela permettrait aussi de réunir tous les enseignants (primaire et lycée aussi) hostiles à la politique néo-libérale à l'oeuvre à l'école aujourd'hui. Car sur le fond ce n'est pas une opposition gauche-droite, c'est une opposition entre politique libérale inspirée par de pseudo-experts de l'OCDE qui n'ont jamais mis les pieds dans une classe, et professionnels de l'éducation (nous sommes les véritables experts...) qui défendent une politique différente qui tienne compte de nos spécificités et de notre culture.
Bref, j'y vois beaucoup d'avantages et peu d'inconvénients. J'ai plaidé pour ce choix depuis le début, je ne vois rien venir en juin. Il reste un espoir, que cela se mette en place après car de plus en plus de voix s'élèvent et éclairent l'opinion sur les enjeux cachés de cette réforme. Et avec l'information vient l'indignation, je l'ai vu avec les parents d'élèves que je connais.
Bon, sur les grèves: je pense qu'elles ne sont guère efficaces, qu'elles divisent les profs et épuisent. Et surtout elles ne gênent pas le pouvoir qui fait quelques centaines de millions d'économies à chaque fois sur le dos des grévistes. Il faut une autre logique plus unitaire et plus mobilisatrice, même si ce n'est pas dans la tradition des syndicats.

Serge a écrit:Mais comme une marche unitaire parents/enseignants aurait l'avantage de rassembler et d'être suivie, ils préfèrent tous ne jamais évoquer cette option

Il semble que certains soient littéralement tétanisés par la perspective d'une récupération politique...
Pourtant, pour ne parler que de la pétition des "pseudo-intellectuels" (Bayrou, Chevènement, Bruckner, Julliard, Ferry, Onfray), il est évident que les opposants viennent de tous les bords politiques...

Albius a écrit:

Serge a écrit:Mais comme une marche unitaire parents/enseignants aurait l'avantage de rassembler et d'être suivie, ils préfèrent tous ne jamais évoquer cette option

Il semble que certains soient littéralement tétanisés par la perspective d'une récupération politique...
Pourtant, pour ne parler que de la pétition des "pseudo-intellectuels" (Bayrou, Chevènement, Bruckner, Julliard, Ferry, Onfray), il est évident que les opposants viennent de tous les bords politiques...

Il est clair que l'idée d'une récupération est un prétexte...
SI les syndicats appellent à la manifestation: c'est eux qui l'organisent. Donc ceux qui veulent se greffer le peuvent en leur nom mais les responsables de l'organisation sont les syndicats de profs.
Mais ce dont ils ont peur, et là c'est plus grave, c'est de défiler avec des gens de droite. Comme si Bayrou n'était pas plus lucide et fréquentable que NVB !!!

Serge a écrit:Mais comme une marche unitaire parents/enseignants aurait l'avantage de rassembler et d'être suivie, ils préfèrent tous ne jamais évoquer cette option

Nous, on l'évoque :

En revanche, ils sont mobilisés pour participer à l'action initiée par le SNALC visant à bloquer le DNB car, à leurs yeux, la seule qui soit susceptible de faire reculer la ministre, et se disent prêts à participer à une grande manifestation publique un dimanche, à laquelle le SNALC s'associerait.