Journée de mobilisation le 11 juin

fanette a écrit:

guennec a écrit:Pour exemple : le professeur de mathématiques n'a plus qu'une heure de cours dans la semaine (au lieu de 4). En contre partie, il peut intervenir en sciences, en français ou en EPS.

Alors là :

Tomoe Gozen a écrit:

Tangleding a écrit:Samouraïe de peu de foi ! Un EPI latin/Manga, ça ne te dit pas ? Hi hi...

Oh mais si ça me dit, surtout si j'ai un super collègue de français prêt à le faire avec moi :lol: :lol:
D'alleurs y a plein de mangas sur l'antiquité ! (T'aurais pas dû me lancer sur le sujet, je vais refaire ma fiche de vœux :lol:)

Communiqué SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Education du 10 juin 2015
mercredi 10 juin 2015

Alors qu’elle déclare sa porte ouverte pour la reprise des discussions sur la réforme du collège, et avant même le groupe de travail prévu ce mercredi, la ministre a annoncé à l’Assemblée nationale qu’il s’agissait de recevoir « les organisations syndicales pour travailler sur les textes d’application qui permettront à la réforme d’entrer en vigueur dans les meilleures conditions possibles ».

Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Education dénoncent une ouverture de façade, et la fuite en avant coupable de la Ministre. La réforme prévue ne résoudra en rien les difficultés actuelles du collège. Sans répondre aux véritables besoins du collège, elle ne ferait en outre, si elle était mise en œuvre en 2016, qu’engendrer davantage d’inégalités entre les élèves, aggraver les conditions de travail des personnels, mettre en concurrence personnels, disciplines et établissements.

Lors du groupe de travail du 10 juin, ces organisations syndicales ont rappelé leur opposition à la réforme, leur demande d’abrogation du décret et de l’arrêté, leur refus de toute négociation sur des textes d’application et leur exigence de nouveaux textes réglementaires intégrant les demandes des personnels. Or les propos tenus par son cabinet montrent que la ministre n’envisage pas de remettre en cause « les fondamentaux de la réforme », mais seulement de « préciser » et d’apporter « des recommandations de mise en œuvre ». Ce cadre de discussion n’est pas acceptable. C’est pourquoi les organisations ont quitté le groupe de travail.

SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Education rappellent le large rejet de cette réforme chez les personnels du second degré, comme chez une part croissante des parents. Elles sont déterminées à poursuivre et à amplifier la mobilisation, en particulier par la journée nationale de grève du 11 juin. Elles se rencontreront à nouveau très rapidement pour définir les suites de l’action.

Laepixia a écrit:@ Isle

Sinon, je reconnais sans peine que les professeurs de français sont ceux qui ont le plus de boulot côté correction (quand je lis certaines rédactions que me montrent des collègues, je suis sidérée) et sont ceux à qui on demande l'impossible : remettre sur les rails les élèves qui sortent du Primaire sans savoir lire et écrire correctement.
Nous, on peut encore s'en sortir avec nos schémas, nos activités pratiques, tout çà mais je trouve qu'on demande la Lune aux professeurs de français.

Laepixia a écrit:@ Isle

Sinon, je reconnais sans peine que les professeurs de français sont ceux qui ont le plus de boulot côté correction (quand je lis certaines rédactions que me montrent des collègues, je suis sidérée) et sont ceux à qui on demande l'impossible : remettre sur les rails les élèves qui sortent du Primaire sans savoir lire et écrire correctement.
Nous, on peut encore s'en sortir avec nos schémas, nos activités pratiques, tout çà mais je trouve qu'on demande la Lune aux professeurs de français.

Daphné a écrit:

Laepixia a écrit:@ Isle

Sinon, je reconnais sans peine que les professeurs de français sont ceux qui ont le plus de boulot côté correction (quand je lis certaines rédactions que me montrent des collègues, je suis sidérée) et sont ceux à qui on demande l'impossible : remettre sur les rails les élèves qui sortent du Primaire sans savoir lire et écrire correctement.
Nous, on peut encore s'en sortir avec nos schémas, nos activités pratiques, tout çà mais je trouve qu'on demande la Lune aux professeurs de français.

Et tu crois que les collègues de LV s'amusent ?

Daphné a écrit:

Laepixia a écrit:@ Isle

Sinon, je reconnais sans peine que les professeurs de français sont ceux qui ont le plus de boulot côté correction (quand je lis certaines rédactions que me montrent des collègues, je suis sidérée) et sont ceux à qui on demande l'impossible : remettre sur les rails les élèves qui sortent du Primaire sans savoir lire et écrire correctement.
Nous, on peut encore s'en sortir avec nos schémas, nos activités pratiques, tout çà mais je trouve qu'on demande la Lune aux professeurs de français.

Et tu crois que les collègues de LV s'amusent ?

Amaliah a écrit:Après avoir longuement tergiversé, j'ai décidé d'être gréviste demain. J'ai écrit un mail à mes collègues que je vous copie-colle :

Bonjour à tous,
je dois dire que je suis mitigée par rapport à cette journée d'action, d'une part, parce qu'il n'est pas dans mes habitudes de faire grève et que je pense que le gouvernement se moque bien de ces grèves qui ne servent qu'à lui faire faire des économies, d'autre part, parce que je ne supporte pas de voir les méthodes de comptage des grévistes par le gouvernement qui se fait fort de minimiser les chiffres et enfin parce que, comme beaucoup d'entre vous, j'ai vécu comme un camouflet la parution au lendemain même de la mobilisation d'un décret daté du 19 mai...

Cela dit, que faire d'autre actuellement?
A titre personnel, j'ai signé x pétitions, j'ai répondu aux questionnaires, j'ai écrit aux trois députés de ..., à tous les sénateurs la veille de l'audition de la Ministre la semaine dernière, au Président de la République dans le but de les inonder de courriers de mécontentement et de faire remonter les motifs de ce mécontentement. Lors de l'audition de la Ministre dont l'on peut lire une retranscription partielle, une sénatrice a d'ailleurs souligné le fait qu'ils étaient submergés de courriers...

J'attends avec impatience le compte rendu des réunions syndicales avec la Ministre de ce jour et comme je n'imagine pas que la Ministre abroge ce décret cet après-midi, je m'attends donc à un claquement de porte des syndicats qui pourront peut-être enfin envisager des actions plus fortes, plus radicales, entraînant avec eux les parents sans qui nous ne pouvons rien.

Mais cette réforme me fait toujours autant fulminer, pour mes élèves, pour mes propres enfants, pour mes collègues dont les postes vont sauter, pour la réalité de notre métier et la qualité de l'enseignement, SVT, physique chimie, techno, langues, LC, français, nous sommes tous dans le même bateau...

Oserais-je vous dire à quel point penser au petit sourire condescendant de notre Ministre annonçant jeudi soir que si la grève n'a pas été suivie, c'est bien le signe que les enseignants commencent à comprendre à quel point cette réforme peut être bénéfique grâce à la pédagogie dont fait preuve la communication du gouvernement, me fait frémir à l'avance?

Faire grève, malgré toutes les réticences que j'ai exprimées, reste donc le seul moyen de faire entendre que nous ne sommes pas résignés.

C'est pourquoi je ferai finalement grève jeudi et irai manifester, quand bien même nous ne serions que quelques-uns.

A ceux qui feront grève, n'oubliez pas de téléphoner dès 8h afin d'être comptabilisés dans les premiers chiffres.

Bonne journée!

Zazk a écrit:Mais nos élèves ne "pondent" pas en langue étrangère les longs textes bourrés de fautes diverses qu'ils nous réservent en rédaction...

Daphné a écrit:

Laepixia a écrit:@ Isle

Sinon, je reconnais sans peine que les professeurs de français sont ceux qui ont le plus de boulot côté correction (quand je lis certaines rédactions que me montrent des collègues, je suis sidérée) et sont ceux à qui on demande l'impossible : remettre sur les rails les élèves qui sortent du Primaire sans savoir lire et écrire correctement.
Nous, on peut encore s'en sortir avec nos schémas, nos activités pratiques, tout çà mais je trouve qu'on demande la Lune aux professeurs de français.

Et tu crois que les collègues de LV s'amusent ?

Daphné a écrit:

Non, ils les traduisent !

Amaliah a écrit:Après avoir longuement tergiversé, j'ai décidé d'être gréviste demain. J'ai écrit un mail à mes collègues que je vous copie-colle :

Bonjour à tous,
je dois dire que je suis mitigée par rapport à cette journée d'action, d'une part, parce qu'il n'est pas dans mes habitudes de faire grève et que je pense que le gouvernement se moque bien de ces grèves qui ne servent qu'à lui faire faire des économies, d'autre part, parce que je ne supporte pas de voir les méthodes de comptage des grévistes par le gouvernement qui se fait fort de minimiser les chiffres et enfin parce que, comme beaucoup d'entre vous, j'ai vécu comme un camouflet la parution au lendemain même de la mobilisation d'un décret daté du 19 mai...

Cela dit, que faire d'autre actuellement?
A titre personnel, j'ai signé x pétitions, j'ai répondu aux questionnaires, j'ai écrit aux trois députés de ..., à tous les sénateurs la veille de l'audition de la Ministre la semaine dernière, au Président de la République dans le but de les inonder de courriers de mécontentement et de faire remonter les motifs de ce mécontentement. Lors de l'audition de la Ministre dont l'on peut lire une retranscription partielle, une sénatrice a d'ailleurs souligné le fait qu'ils étaient submergés de courriers...

J'attends avec impatience le compte rendu des réunions syndicales avec la Ministre de ce jour et comme je n'imagine pas que la Ministre abroge ce décret cet après-midi, je m'attends donc à un claquement de porte des syndicats qui pourront peut-être enfin envisager des actions plus fortes, plus radicales, entraînant avec eux les parents sans qui nous ne pouvons rien.

Mais cette réforme me fait toujours autant fulminer, pour mes élèves, pour mes propres enfants, pour mes collègues dont les postes vont sauter, pour la réalité de notre métier et la qualité de l'enseignement, SVT, physique chimie, techno, langues, LC, français, nous sommes tous dans le même bateau...

Oserais-je vous dire à quel point penser au petit sourire condescendant de notre Ministre annonçant jeudi soir que si la grève n'a pas été suivie, c'est bien le signe que les enseignants commencent à comprendre à quel point cette réforme peut être bénéfique grâce à la pédagogie dont fait preuve la communication du gouvernement, me fait frémir à l'avance?

Faire grève, malgré toutes les réticences que j'ai exprimées, reste donc le seul moyen de faire entendre que nous ne sommes pas résignés.

C'est pourquoi je ferai finalement grève jeudi et irai manifester, quand bien même nous ne serions que quelques-uns.

A ceux qui feront grève, n'oubliez pas de téléphoner dès 8h afin d'être comptabilisés dans les premiers chiffres.

Bonne journée!

marlène.N a écrit:très bon texte !
Sinon, j'approuve la position des organisations syndicales
Vivement qu'on voit demain quelle est l'ampleur de la mobilisation

Amaliah a écrit:Après avoir longuement tergiversé, j'ai décidé d'être gréviste demain. J'ai écrit un mail à mes collègues que je vous copie-colle :

Bonjour à tous,
je dois dire que je suis mitigée par rapport à cette journée d'action, d'une part, parce qu'il n'est pas dans mes habitudes de faire grève et que je pense que le gouvernement se moque bien de ces grèves qui ne servent qu'à lui faire faire des économies, d'autre part, parce que je ne supporte pas de voir les méthodes de comptage des grévistes par le gouvernement qui se fait fort de minimiser les chiffres et enfin parce que, comme beaucoup d'entre vous, j'ai vécu comme un camouflet la parution, au lendemain même de la mobilisation, d'un décret daté du 19 mai...

Cela dit, que faire d'autre actuellement?
A titre personnel, j'ai signé x pétitions, j'ai répondu aux questionnaires, j'ai écrit aux trois députés de ..., à tous les sénateurs la veille de l'audition de la Ministre la semaine dernière, au Président de la République dans le but de les inonder de courriers de mécontentement et de faire remonter les motifs de ce mécontentement. Lors de l'audition de la Ministre dont l'on peut lire une retranscription partielle, une sénatrice a d'ailleurs souligné le fait qu'ils étaient submergés de courriers...

J'attends avec impatience le compte rendu des réunions syndicales avec la Ministre de ce jour et comme je n'imagine pas que la Ministre abroge ce décret cet après-midi, je m'attends donc à un claquement de porte des syndicats qui pourront peut-être enfin envisager des actions plus fortes, plus radicales, entraînant avec eux les parents sans qui nous ne pouvons rien.

Mais cette réforme me fait toujours autant fulminer, pour mes élèves, pour mes propres enfants, pour mes collègues dont les postes vont sauter, pour la réalité de notre métier et la qualité de l'enseignement, SVT, physique chimie, techno, langues, LC, français, nous sommes tous dans le même bateau...

Oserais-je vous dire à quel point penser au petit sourire condescendant de notre Ministre annonçant jeudi soir que si la grève n'a pas été suivie, c'est bien le signe que les enseignants commencent à comprendre à quel point cette réforme peut être bénéfique grâce à la pédagogie dont fait preuve la communication du gouvernement, me fait frémir à l'avance?

Faire grève, malgré toutes les réticences que j'ai exprimées, reste donc le seul moyen de faire entendre que nous ne sommes pas résignés.

C'est pourquoi je ferai finalement grève jeudi et irai manifester, quand bien même nous ne serions que quelques-uns.

A ceux qui feront grève, n'oubliez pas de téléphoner dès 8h afin d'être comptabilisés dans les premiers chiffres.

Bonne journée!

Amaliah a écrit:Après avoir longuement tergiversé, j'ai décidé d'être gréviste demain. J'ai écrit un mail à mes collègues que je vous copie-colle :

Bonjour à tous,
je dois dire que je suis mitigée par rapport à cette journée d'action, d'une part, parce qu'il n'est pas dans mes habitudes de faire grève et que je pense que le gouvernement se moque bien de ces grèves qui ne servent qu'à lui faire faire des économies, d'autre part, parce que je ne supporte pas de voir les méthodes de comptage des grévistes par le gouvernement qui se fait fort de minimiser les chiffres et enfin parce que, comme beaucoup d'entre vous, j'ai vécu comme un camouflet la parution, au lendemain même de la mobilisation, d'un décret daté du 19 mai...

Cela dit, que faire d'autre actuellement?
A titre personnel, j'ai signé x pétitions, j'ai répondu aux questionnaires, j'ai écrit aux trois députés de ..., à tous les sénateurs la veille de l'audition de la Ministre la semaine dernière, au Président de la République dans le but de les inonder de courriers de mécontentement et de faire remonter les motifs de ce mécontentement. Lors de l'audition de la Ministre dont l'on peut lire une retranscription partielle, une sénatrice a d'ailleurs souligné le fait qu'ils étaient submergés de courriers...

J'attends avec impatience le compte rendu des réunions syndicales avec la Ministre de ce jour et comme je n'imagine pas que la Ministre abroge ce décret cet après-midi, je m'attends donc à un claquement de porte des syndicats qui pourront peut-être enfin envisager des actions plus fortes, plus radicales, entraînant avec eux les parents sans qui nous ne pouvons rien.

Mais cette réforme me fait toujours autant fulminer, pour mes élèves, pour mes propres enfants, pour mes collègues dont les postes vont sauter, pour la réalité de notre métier et la qualité de l'enseignement, SVT, physique chimie, techno, langues, LC, français, nous sommes tous dans le même bateau...

Oserais-je vous dire à quel point penser au petit sourire condescendant de notre Ministre annonçant jeudi soir que si la grève n'a pas été suivie, c'est bien le signe que les enseignants commencent à comprendre à quel point cette réforme peut être bénéfique grâce à la pédagogie dont fait preuve la communication du gouvernement, me fait frémir à l'avance?

Faire grève, malgré toutes les réticences que j'ai exprimées, reste donc le seul moyen de faire entendre que nous ne sommes pas résignés.

C'est pourquoi je ferai finalement grève jeudi et irai manifester, quand bien même nous ne serions que quelques-uns.

A ceux qui feront grève, n'oubliez pas de téléphoner dès 8h afin d'être comptabilisés dans les premiers chiffres.

Bonne journée!

Daphné a écrit:

Laepixia a écrit:@ Isle

Sinon, je reconnais sans peine que les professeurs de français sont ceux qui ont le plus de boulot côté correction (quand je lis certaines rédactions que me montrent des collègues, je suis sidérée) et sont ceux à qui on demande l'impossible : remettre sur les rails les élèves qui sortent du Primaire sans savoir lire et écrire correctement.
Nous, on peut encore s'en sortir avec nos schémas, nos activités pratiques, tout çà mais je trouve qu'on demande la Lune aux professeurs de français.

Et tu crois que les collègues de LV s'amusent ?

Tomoe Gozen a écrit:

Daphné a écrit:

Laepixia a écrit:@ Isle

Sinon, je reconnais sans peine que les professeurs de français sont ceux qui ont le plus de boulot côté correction (quand je lis certaines rédactions que me montrent des collègues, je suis sidérée) et sont ceux à qui on demande l'impossible : remettre sur les rails les élèves qui sortent du Primaire sans savoir lire et écrire correctement.
Nous, on peut encore s'en sortir avec nos schémas, nos activités pratiques, tout çà mais je trouve qu'on demande la Lune aux professeurs de français.

Et tu crois que les collègues de LV s'amusent ?

Vu que nos élèves ont du mal à maîtriser le français, c'est sûr que ça doit être la galère pour les collègues de LV...
Ceux de mon collège se plaignent souvent de la difficulté d'apprendre une langue étrangère à des élèves qui ne maîtrisent pas leur langue maternelle...

Lefteris a écrit:

Amaliah a écrit:Après avoir longuement tergiversé, j'ai décidé d'être gréviste demain. J'ai écrit un mail à mes collègues que je vous copie-colle :

Bonjour à tous,
je dois dire que je suis mitigée par rapport à cette journée d'action, d'une part, parce qu'il n'est pas dans mes habitudes de faire grève et que je pense que le gouvernement se moque bien de ces grèves qui ne servent qu'à lui faire faire des économies, d'autre part, parce que je ne supporte pas de voir les méthodes de comptage des grévistes par le gouvernement qui se fait fort de minimiser les chiffres et enfin parce que, comme beaucoup d'entre vous, j'ai vécu comme un camouflet la parution, au lendemain même de la mobilisation, d'un décret daté du 19 mai...

Cela dit, que faire d'autre actuellement?
A titre personnel, j'ai signé x pétitions, j'ai répondu aux questionnaires, j'ai écrit aux trois députés de ..., à tous les sénateurs la veille de l'audition de la Ministre la semaine dernière, au Président de la République dans le but de les inonder de courriers de mécontentement et de faire remonter les motifs de ce mécontentement. Lors de l'audition de la Ministre dont l'on peut lire une retranscription partielle, une sénatrice a d'ailleurs souligné le fait qu'ils étaient submergés de courriers...

J'attends avec impatience le compte rendu des réunions syndicales avec la Ministre de ce jour et comme je n'imagine pas que la Ministre abroge ce décret cet après-midi, je m'attends donc à un claquement de porte des syndicats qui pourront peut-être enfin envisager des actions plus fortes, plus radicales, entraînant avec eux les parents sans qui nous ne pouvons rien.

Mais cette réforme me fait toujours autant fulminer, pour mes élèves, pour mes propres enfants, pour mes collègues dont les postes vont sauter, pour la réalité de notre métier et la qualité de l'enseignement, SVT, physique chimie, techno, langues, LC, français, nous sommes tous dans le même bateau...

Oserais-je vous dire à quel point penser au petit sourire condescendant de notre Ministre annonçant jeudi soir que si la grève n'a pas été suivie, c'est bien le signe que les enseignants commencent à comprendre à quel point cette réforme peut être bénéfique grâce à la pédagogie dont fait preuve la communication du gouvernement, me fait frémir à l'avance?

Faire grève, malgré toutes les réticences que j'ai exprimées, reste donc le seul moyen de faire entendre que nous ne sommes pas résignés.

C'est pourquoi je ferai finalement grève jeudi et irai manifester, quand bien même nous ne serions que quelques-uns.

A ceux qui feront grève, n'oubliez pas de téléphoner dès 8h afin d'être comptabilisés dans les premiers chiffres.

Bonne journée!

Ils ont claqué la porte...
Du reste j'ai eu les mêmes tergiversations que toi, car je suis très mitigé, la minorité qui a fait grève la dernière fois a jeté l'éponge, et paradoxalement, alors que je ne serai pas le plus touché dans mon quotidien par la réforme , mon poste n'est pas menacé ( je fais mon deuil du latin ) , je ne ferai pas leurs EPI ,  je suis presque en bout des échelons, et je me bouge    Tandis que pour  beaucoup , les réductions horaires vont avoir une ffet direct, ça commence à la rentrée avec les IMP, qui leur interdisent de compléter une heure ou deux déguisées en HS. Ry ils mettent la tête dans le sable.
mais finalement , je ferai grève, tant le dégoût que ça m'inspire me pousse, et aussi la manière . (Une année où j'aurais été bien plumé, puis qu'hospitalisé en plus et arrêté => plens de retraits divers  )  Et je ferai aussi la grève pour la correction du brevet, mais là au moins, je me rembourse  

Osmie a écrit:

Daphné a écrit:

Laepixia a écrit:@ Isle

Sinon, je reconnais sans peine que les professeurs de français sont ceux qui ont le plus de boulot côté correction (quand je lis certaines rédactions que me montrent des collègues, je suis sidérée) et sont ceux à qui on demande l'impossible : remettre sur les rails les élèves qui sortent du Primaire sans savoir lire et écrire correctement.
Nous, on peut encore s'en sortir avec nos schémas, nos activités pratiques, tout çà mais je trouve qu'on demande la Lune aux professeurs de français.

Et tu crois que les collègues de LV s'amusent ?

Non, mais la parade pour les collègues de langue, dans les classes de 6e/5e peut être de miser l'essentiel sur l'oral. Du coup, les notes sont élevées et on se retrouve avec des bulletins de 6e avec un pauvre 10 en français et des 16/17 en LV. Super pour le conseil (que je prépare en ce moment), super pour faire comprendre aux parents les difficultés de l'élève.